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Belluaires & Blizzard
Harald BriveLe Kirin
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Le moment de l'année où la neige est impitoyable avec ses habitants. Saison froide, une saison dangereuse pour les néophytes qui veulent s'aventurer loin du bourg, pour chercher l'impassibilité des montagnes rudes et enneigées. Pourtant, Harald qui contemple ce cauchemar immaculé y trouve une certaine poésie. Accoudé à la fenêtre de son bureau, il admire sans mesurer le temps, les violences de la météo s'abattre sur sa région comme elle le fait chaque année. Désolation, chaos, mais toute cette neige, blanche, pure, sauvage et indomptable... Oui, le Capitaine se baignait à l'intérieur comme un poisson dans l'eau.
Mais une certaine réflexion avait germé depuis son entretien avec le Fiel. C'est vrai. Il fallait que cela s'arrête. Que ça soit pour le confort de ses habitants mais aussi pour leur sécurité. Quand bien même si cette région hostile a su trouver un équilibre naturel avec ses occupants, ils ne seront jamais à l'abri d'un évènement regrettable. Assez loin de la frontière, mais tout de même en première ligne si le pire se produit.
Un scénario qu'il fallait envisager, car ils sont dans un monde où tout est possible.
Son ventre lance des gargouillements qui traduisent bientôt l'heure de manger. Machinalement, il quitte la salle. Toujours habillé de cette tunique grise cintrée à la taille, marquant ses larges épaules. Des braies sombres fermés par des bottes hautes arrivant au-dessous des genoux. Sans épée, sans cape, dans une sobriété si prononcée, qu'il est difficile de le noter comme un Capitaine dans son apparence. Athelstan, un jeune brun fraîchement arrivé dans le pôle administratif, le croise dans le tournant d'un couloir. Rapidement, il a pu devenir une oreille de confiance pour le Capitaine, dont ce dernier n'hésite pas à solliciter.
« Capitaine. Je comptais justement venir vous voir.
- Des rendez-vous pour aujourd'hui ?
- Je viens vous rappeler l'arrivée du Lieutenant Anggun pour une entrevue.
- Ah, oui. Eh bien faites la venir à ma table dans ce cas. Est-elle arrivée ?
- Oui, elle attend dans le hall du Bastion.
- Ne la laissez pas mourir de froid dans ce cas-là. Je serai au réfectoire.
- A vos ordres. »
Il s'éclipse et descend les marches du bâtiment, il retrouve la grande salle où la cacophonie d'ustensiles, de cris, de mastications, de chopes martelant des tables viennent remplir les oreilles du grand homme. On vient le saluer, rire avec lui lorsqu'il marche dans les allées ; de grandes tablées qui dans une immense pièce contiennent un grand nombre de gardes se restaurant à l'heure de la pause. Dans un système de roulement, pour que la Forteresse ne soit pas sans patrouilles ou surveillance, évidemment. Grande pièce chauffée par une immense cheminée, les braises crépitant sa douce mélodie du réconfort, l'étreinte chaleureuse dans une convivialité entre camarades presque familiale. Une table plus au fond, vide, très peu de chaises, est celle du capitaine ainsi qu'à ses Lieutenant. Absents aujourd'hui. Ray en mission, Delancy en patrouille et Bridget Alnilnam, encore sans ses fonctions depuis sa mise à pied. Mais, ce n'est pas grave, car aujourd'hui il ne sera pas seul.
Un homme rattaché à la cantine arrive avec un plateau ; patates, rôti de porc-becue, dans un bouillon, un plat consistant qui laisse ses volutes de fumées odorantes dans les sinus affamés du Brun. Du pain, cervoise, du fromage, une table qui orne dorénavant une orgie culinaire pour les amoureux du gras. Un plateau similaire en face de lui, il attend tout simplement son invitée, incessamment sous peu. Oh, il en avait entendu parler d'elle ; on dit qu'elle tient d'ailleurs d'une main de fer dans un gant de velours le Village Perché à elle seule. Beaucoup commencent à dire qu'elle ferait une excellente capitaine. Si l'once d'un doute existant dans l'esprit d'Harald, elle se retrouve pulvérisée à la première vision de Java Anggun lorsqu'elle rejoint la salle accompagné d'Athelstan qui prendra rapidement congé lorsqu'il indiqua le Capitaine de la main. Elle dégage une force d'esprit et de caractère, taillée dans la pierre, une peau hâlée qui a probablement vu assez de combats, mais dans ce concert de puissance il y trouve une certaine douceur et une beauté dans ses yeux, un océan, ainsi que les traits fins de son visage. Il se leva par soucis de bienséance avant d'incliner le buste poliment.
« Bienvenue à La Forteresse, Lieutenant. Vous avez fait bonne route ? J'espère que vous avez faim. Installez-vous. »
Sur ces mots, il en fit de même, n'attendant pas une seconde avant de se lancer ; trempant son pain en sauce, une fourchette va se planter dans une tranche de pomme de terre, le tout plongera entre ses mâchoires musclées. Quelques secondes avant de déglutir, il redressa doucement son visage, un léger sourire dans sa barbe épaisse.
« J'espère que le cadre ne vous dérange pas. »
Mais une certaine réflexion avait germé depuis son entretien avec le Fiel. C'est vrai. Il fallait que cela s'arrête. Que ça soit pour le confort de ses habitants mais aussi pour leur sécurité. Quand bien même si cette région hostile a su trouver un équilibre naturel avec ses occupants, ils ne seront jamais à l'abri d'un évènement regrettable. Assez loin de la frontière, mais tout de même en première ligne si le pire se produit.
Un scénario qu'il fallait envisager, car ils sont dans un monde où tout est possible.
Son ventre lance des gargouillements qui traduisent bientôt l'heure de manger. Machinalement, il quitte la salle. Toujours habillé de cette tunique grise cintrée à la taille, marquant ses larges épaules. Des braies sombres fermés par des bottes hautes arrivant au-dessous des genoux. Sans épée, sans cape, dans une sobriété si prononcée, qu'il est difficile de le noter comme un Capitaine dans son apparence. Athelstan, un jeune brun fraîchement arrivé dans le pôle administratif, le croise dans le tournant d'un couloir. Rapidement, il a pu devenir une oreille de confiance pour le Capitaine, dont ce dernier n'hésite pas à solliciter.
« Capitaine. Je comptais justement venir vous voir.
- Des rendez-vous pour aujourd'hui ?
- Je viens vous rappeler l'arrivée du Lieutenant Anggun pour une entrevue.
- Ah, oui. Eh bien faites la venir à ma table dans ce cas. Est-elle arrivée ?
- Oui, elle attend dans le hall du Bastion.
- Ne la laissez pas mourir de froid dans ce cas-là. Je serai au réfectoire.
- A vos ordres. »
Il s'éclipse et descend les marches du bâtiment, il retrouve la grande salle où la cacophonie d'ustensiles, de cris, de mastications, de chopes martelant des tables viennent remplir les oreilles du grand homme. On vient le saluer, rire avec lui lorsqu'il marche dans les allées ; de grandes tablées qui dans une immense pièce contiennent un grand nombre de gardes se restaurant à l'heure de la pause. Dans un système de roulement, pour que la Forteresse ne soit pas sans patrouilles ou surveillance, évidemment. Grande pièce chauffée par une immense cheminée, les braises crépitant sa douce mélodie du réconfort, l'étreinte chaleureuse dans une convivialité entre camarades presque familiale. Une table plus au fond, vide, très peu de chaises, est celle du capitaine ainsi qu'à ses Lieutenant. Absents aujourd'hui. Ray en mission, Delancy en patrouille et Bridget Alnilnam, encore sans ses fonctions depuis sa mise à pied. Mais, ce n'est pas grave, car aujourd'hui il ne sera pas seul.
Un homme rattaché à la cantine arrive avec un plateau ; patates, rôti de porc-becue, dans un bouillon, un plat consistant qui laisse ses volutes de fumées odorantes dans les sinus affamés du Brun. Du pain, cervoise, du fromage, une table qui orne dorénavant une orgie culinaire pour les amoureux du gras. Un plateau similaire en face de lui, il attend tout simplement son invitée, incessamment sous peu. Oh, il en avait entendu parler d'elle ; on dit qu'elle tient d'ailleurs d'une main de fer dans un gant de velours le Village Perché à elle seule. Beaucoup commencent à dire qu'elle ferait une excellente capitaine. Si l'once d'un doute existant dans l'esprit d'Harald, elle se retrouve pulvérisée à la première vision de Java Anggun lorsqu'elle rejoint la salle accompagné d'Athelstan qui prendra rapidement congé lorsqu'il indiqua le Capitaine de la main. Elle dégage une force d'esprit et de caractère, taillée dans la pierre, une peau hâlée qui a probablement vu assez de combats, mais dans ce concert de puissance il y trouve une certaine douceur et une beauté dans ses yeux, un océan, ainsi que les traits fins de son visage. Il se leva par soucis de bienséance avant d'incliner le buste poliment.
« Bienvenue à La Forteresse, Lieutenant. Vous avez fait bonne route ? J'espère que vous avez faim. Installez-vous. »
Sur ces mots, il en fit de même, n'attendant pas une seconde avant de se lancer ; trempant son pain en sauce, une fourchette va se planter dans une tranche de pomme de terre, le tout plongera entre ses mâchoires musclées. Quelques secondes avant de déglutir, il redressa doucement son visage, un léger sourire dans sa barbe épaisse.
« J'espère que le cadre ne vous dérange pas. »
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Cristaux : 1692MESSAGES : 83COULEUR : #Java AnggunLe Cyclone
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Maintenant qu'elle est enfin arrivée au Bastion, Java attend. C'est comme ça que ça marche, même si c'est chiant. Le dos bien droit, le visage impassible, elle répète ce dont elle doit parler dans sa tête. Il paraît que le Capitaine du Blizzard est impressionnant, et même si elle n'est pas facilement impressionnée, elle préfère être prête pour leur rencontre officielle. Au moins, elle savait déjà où laisser son laüm, ainsi que son gros sac sans fond, qu'elle avait confié à un vieil ami – et sur lequel elle avait accroché son pendentif de rappel au cas où.
Une voix l'interrompt dans ses pensées, et son regard se pose sur sa source. Une femme de son âge en armure, l'aborde avec curiosité. Java répond à ses questions avec un sourire en coin et une touche d'humour, jusqu'à ce que l'une d'entre elle la désarçonne.
▬ Vous n'avez pas froid ?
▬ Hein ? Nan, y a d'la moumoute de boucton dans ma veste. J'ai une gueule à avoir froid ?
▬ Bah non, mais vous avez quand même l'abdomen à l'air... et les bras... et le cou.
▬ Si c'est ma mère qui t'envoie, j'te paierai deux fois plus qu'elle pour que tu lui dises rien.
Les deux femmes éclatent de rire, et la glace se brise. Elles en arrivent même à échanger leurs astuces pour soulager un nez bouché, quand un autre garde arrive pour guider Java vers la cantine, où le Capitaine l'attend. Elle dit au revoir à sa collègue avant de se mettre en route pour casser la croûte d'un pas décidé.
La cantine est animée, et elle est légèrement distraite par des visages familiers et les odeurs des plats qui sont dévorés – mais heureusement, une bonne âme la guide jusqu'au fameux Harald Brive. Qui lui tire la révérence, en plus ! Elle a envie de le chambrer, mais le beau plateau qui l'attend l'appelle plus fort que la raillerie. Java s'installe et plante sa fourchette dans une patate qu'elle engloutit un peu trop vaillamment. Ca brûle la bouche, mais c'est bon, alors tant pis. Elle s'oublie un peu dans sa gamelle, avant de se rappeler qu'elle a un interlocuteur de luxe en face d'elle. Bon. On s'essuie la bouche avec le revers du bras, et on reste polie, madame.
▬ Oh non, c'est parfait. J'ai toujours d'la place pour un bon repas en bonne compagnie ! En plus, comme j'mange avec t-... vous, personne viendra m'embêter parc'que j'mange trop.
Elle sourit comme s'ils étaient déjà amis, et reprend quelques bouchées « taille Java » avant de continuer à parler.
▬ J'ai fait le trajet à pied, c'était sympa. C'est toujours mieux pour voir du paysage et constater l'état direct des choses. J'ai croisé quelques uns de tes gars en patrouille d'ailleurs, ils font du bon boulot.
Petit à petit, le tutoiement s'immisce naturellement dans la conversation. Java avait déjà eu le droit à des récits des exploits du capitaine, et même à quelques rumeurs sur ses charmes, mais c'était autre chose de le côtoyer directement. Elle se sentait aussi à l'aise que si elle l'avait toujours connu : et en même temps, presque intimidée par ce sentiment ? Elle boit deux gorgées de bière pour diluer ces réflexions...
▬ Ca fait bizarre de t'voir en face à face comme ça. Un bon bizarre, pas un mauvais. Enfin, en tout cas, j'te sens bien. Tant mieux, nan ? Comme tu l'sais déjà, j'vais passer un p'tit moment dans l'coin... Y a du mouvement sous les arbres.
… Après tout, pas besoin de se presser d'entrée de jeu. Ils auront tout le temps de faire plus ample connaissance ces prochains jours.
Une voix l'interrompt dans ses pensées, et son regard se pose sur sa source. Une femme de son âge en armure, l'aborde avec curiosité. Java répond à ses questions avec un sourire en coin et une touche d'humour, jusqu'à ce que l'une d'entre elle la désarçonne.
▬ Vous n'avez pas froid ?
▬ Hein ? Nan, y a d'la moumoute de boucton dans ma veste. J'ai une gueule à avoir froid ?
▬ Bah non, mais vous avez quand même l'abdomen à l'air... et les bras... et le cou.
▬ Si c'est ma mère qui t'envoie, j'te paierai deux fois plus qu'elle pour que tu lui dises rien.
Les deux femmes éclatent de rire, et la glace se brise. Elles en arrivent même à échanger leurs astuces pour soulager un nez bouché, quand un autre garde arrive pour guider Java vers la cantine, où le Capitaine l'attend. Elle dit au revoir à sa collègue avant de se mettre en route pour casser la croûte d'un pas décidé.
La cantine est animée, et elle est légèrement distraite par des visages familiers et les odeurs des plats qui sont dévorés – mais heureusement, une bonne âme la guide jusqu'au fameux Harald Brive. Qui lui tire la révérence, en plus ! Elle a envie de le chambrer, mais le beau plateau qui l'attend l'appelle plus fort que la raillerie. Java s'installe et plante sa fourchette dans une patate qu'elle engloutit un peu trop vaillamment. Ca brûle la bouche, mais c'est bon, alors tant pis. Elle s'oublie un peu dans sa gamelle, avant de se rappeler qu'elle a un interlocuteur de luxe en face d'elle. Bon. On s'essuie la bouche avec le revers du bras, et on reste polie, madame.
▬ Oh non, c'est parfait. J'ai toujours d'la place pour un bon repas en bonne compagnie ! En plus, comme j'mange avec t-... vous, personne viendra m'embêter parc'que j'mange trop.
Elle sourit comme s'ils étaient déjà amis, et reprend quelques bouchées « taille Java » avant de continuer à parler.
▬ J'ai fait le trajet à pied, c'était sympa. C'est toujours mieux pour voir du paysage et constater l'état direct des choses. J'ai croisé quelques uns de tes gars en patrouille d'ailleurs, ils font du bon boulot.
Petit à petit, le tutoiement s'immisce naturellement dans la conversation. Java avait déjà eu le droit à des récits des exploits du capitaine, et même à quelques rumeurs sur ses charmes, mais c'était autre chose de le côtoyer directement. Elle se sentait aussi à l'aise que si elle l'avait toujours connu : et en même temps, presque intimidée par ce sentiment ? Elle boit deux gorgées de bière pour diluer ces réflexions...
▬ Ca fait bizarre de t'voir en face à face comme ça. Un bon bizarre, pas un mauvais. Enfin, en tout cas, j'te sens bien. Tant mieux, nan ? Comme tu l'sais déjà, j'vais passer un p'tit moment dans l'coin... Y a du mouvement sous les arbres.
… Après tout, pas besoin de se presser d'entrée de jeu. Ils auront tout le temps de faire plus ample connaissance ces prochains jours.
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Cristaux : 1794MESSAGES : 715COULEUR : N'importe quel bleuHarald BriveLe Kirin
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Il souriait doucement au vu de l'attitude très chaleureux de Anggun durant la conversation. Si chaleureuse qu'il en éprouvait un complexe qui, après une brève introspection, commençait à culpabiliser de s'être mis à lui tout seul un balais si long dans le derrière. Partagé entre le monde des hauts gradés et la camaraderie familière avec ses hommes, il venait de conclure qu'il pouvait très bien concilier les deux afin de rester lui-même. Alors, les langues se délient, le tutoiement est installé, et rien que pour ça, il lui en est reconnaissant.
« Je suis totalement d'accord. Je trouve d'ailleurs que les gens perdent de vue cet aspect avec les portails de téléportations. Même si c'est pratique, on perd de vue tout ce Royaume. Le protéger est une chose, mais on peut aussi l'apprécier à sa juste valeur, ça marche mieux quand on le regarde droit dans les yeux. »
Une inclinaison légère de la tête suite à la mention de ses hommes, silencieux, bien trop humble pour souligner tout le travail qui est mis en œuvre pour avoir des hommes qui font honneur à leur rôle dans l'armée du Nord. Combien de fois il les a félicités, combien de fois il partage sa reconnaissance dans des discours interminables. Un Capitaine n'est rien sans ses soldats, il continuera de penser que c'est justement le gradé qui doit rendre des comptes et pas systématiquement l'inverse. Exemplarité, repère, cadre, des responsabilités qu'il doit absolument tenir avec la même rigueur que ses frères d'armes.
Appréciant la viande, comme la boisson, il haussa un sourcil alors qu'il retira sur sa moustache la mousse de son breuvage du dos de la main. Elle le sent bien ? Utiliser ses pouvoirs pour comprendre un peu ses émotions aurait pu être envisageable, mais bien trop intrusif pour qualifier ce comportement comme décent. Alors ses lèvres se fendent, une nouvelle fois, plissant les yeux, intrigué.
« J'ai passé un test ? Qu'est-ce qui se serait passé dans le cas contraire ? » Qu'il demande, taquin. « Je n'ai eu aucun doute sur toi. Je suis les faits d'armes des bastions voisins et on est probablement tous d'accord pour dire que Java Anggun est un des meilleurs éléments du continent. C'est pour ça que c'est un honneur de t'avoir à La Forteresse et tu peux y passer autant de temps que tu veux. »
Et pour en revenir au boulot, justement...
« Tout va bien ? De notre côté, rien de bien urgent. De la paperasse, beaucoup de paperasse. Je travaille également sur un projet depuis peu, mais pour l'instant rien de bien concret. Je compte voir le Gouverneur bientôt pour détailler ce projet et de voir quelles sont les possibilités. »
Sa voix rauque avait un prix un ton moins jovial, mais plutôt concerné à l'idée de savoir le Village Perché dans une situation préoccupante. Les secteurs sont découpés dans Aryon, mais ils sont sous la même bannière. Un problème pour un bastion est un problème pour tous les bastions. Il avait bien pensé à l'expédition de Fort-Tempête qui avait été mentionné par Arthorias, mais ce n'est pas allé plus loin depuis leur entrevue. Finalement, rien à se mettre sous la dent. Il avait qu'une idée en tête désormais : l'image de voir le Nord en lieu sûr, protégé de ce chaos hivernal qui s'abat continuellement sur ses terres pour une meilleure vie.
« Mais, maintenant que tu es là, c'est l'occasion de faire le point ici. Je t'écoute, tu disais qu'il y avait du mouvement sous les arbres ? »
« Je suis totalement d'accord. Je trouve d'ailleurs que les gens perdent de vue cet aspect avec les portails de téléportations. Même si c'est pratique, on perd de vue tout ce Royaume. Le protéger est une chose, mais on peut aussi l'apprécier à sa juste valeur, ça marche mieux quand on le regarde droit dans les yeux. »
Une inclinaison légère de la tête suite à la mention de ses hommes, silencieux, bien trop humble pour souligner tout le travail qui est mis en œuvre pour avoir des hommes qui font honneur à leur rôle dans l'armée du Nord. Combien de fois il les a félicités, combien de fois il partage sa reconnaissance dans des discours interminables. Un Capitaine n'est rien sans ses soldats, il continuera de penser que c'est justement le gradé qui doit rendre des comptes et pas systématiquement l'inverse. Exemplarité, repère, cadre, des responsabilités qu'il doit absolument tenir avec la même rigueur que ses frères d'armes.
Appréciant la viande, comme la boisson, il haussa un sourcil alors qu'il retira sur sa moustache la mousse de son breuvage du dos de la main. Elle le sent bien ? Utiliser ses pouvoirs pour comprendre un peu ses émotions aurait pu être envisageable, mais bien trop intrusif pour qualifier ce comportement comme décent. Alors ses lèvres se fendent, une nouvelle fois, plissant les yeux, intrigué.
« J'ai passé un test ? Qu'est-ce qui se serait passé dans le cas contraire ? » Qu'il demande, taquin. « Je n'ai eu aucun doute sur toi. Je suis les faits d'armes des bastions voisins et on est probablement tous d'accord pour dire que Java Anggun est un des meilleurs éléments du continent. C'est pour ça que c'est un honneur de t'avoir à La Forteresse et tu peux y passer autant de temps que tu veux. »
Et pour en revenir au boulot, justement...
« Tout va bien ? De notre côté, rien de bien urgent. De la paperasse, beaucoup de paperasse. Je travaille également sur un projet depuis peu, mais pour l'instant rien de bien concret. Je compte voir le Gouverneur bientôt pour détailler ce projet et de voir quelles sont les possibilités. »
Sa voix rauque avait un prix un ton moins jovial, mais plutôt concerné à l'idée de savoir le Village Perché dans une situation préoccupante. Les secteurs sont découpés dans Aryon, mais ils sont sous la même bannière. Un problème pour un bastion est un problème pour tous les bastions. Il avait bien pensé à l'expédition de Fort-Tempête qui avait été mentionné par Arthorias, mais ce n'est pas allé plus loin depuis leur entrevue. Finalement, rien à se mettre sous la dent. Il avait qu'une idée en tête désormais : l'image de voir le Nord en lieu sûr, protégé de ce chaos hivernal qui s'abat continuellement sur ses terres pour une meilleure vie.
« Mais, maintenant que tu es là, c'est l'occasion de faire le point ici. Je t'écoute, tu disais qu'il y avait du mouvement sous les arbres ? »
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Java s'arrête de mâcher alors qu'elle est prise de court par un compliment qu'elle n'a pas l'impression de mériter. Elle ouvre la bouche pour répondre, puis décide finalement de boire une grande rasade de bière pour faire passer tout ça. Elle reconnaît un peu les techniques, c'est de la gentillesse trop gentille ça, c'est une manœuvre pour la charmer !
… Et honnêtement, pourquoi résister ?
Harald dégage une force de corps et d'esprit qu'elle apprécie sans s'en cacher, et puis, il est quand même bien fait, ce capitaine. Il a les deux yeux dans le bon sens, un beau sourire, une voix agréable, et tout ce qu'il faut, comme il faut. La belluaire essuie son visage plein de sauce et se fait la réflexion qu'il vaut mieux garder les douceurs pour le dessert. Parce que d'abord, il faut parler des choses sérieuses.
▬ Yep, je t'ai préparé un p'tit bilan qui récapépète les derniers assauts subis par le Village. J'en ai filé une copie aux Grognours que j'ai croisé, vu qu'ils surveillent la forêt aussi.
Elle sort un rouleau de sa poche, et l'ouvre pour en extraire une dizaine de pages enroulées et scellées avec un petit tas de cire. Pas d'emblème : c'est pas le genre de la maison. Avec leurs unités de communication éparpillées dans la forêt, les Belluaires n'ont pas vraiment besoin d'en rajouter avec des sceaux personnalisés ou des enchantements dans tous les sens. Recevoir le bon message de la bonne personne, ça veut déjà tout dire.
▬ Rien d'ingérable, mais c'est pas les p'tits bandits habituels qui braconnent ou qui veulent poser leur trafic dans le Parc. Les gens qui sont mentionnés, c'est des criminels rompus, ils savent c'qu'ils font. Je t'ai noté les emplacements des rapports officiels, parce que y en a qui sont chez moi, d'autres qui sont chez toi, pis d'autres qui sont chez la Commission...
Java mord dans son morceau de pain et mâchouille un moment avant d'enchaîner.
▬ Bref, c'est pas le moment pour relâcher sa vigilance. Enfin, c'est pas not' genre de toute façon, hein ? Faut bien des gens comme nous pour s'assurer que tout l'reste des autres vont bien.
Appelons ça une tentative de positiver. C'est bien le genre de Java, de constater que l'insécurité augmente, et le danger des attaques aussi, mais de trouver du positif en se disant qu'elle est là pour se battre. Avant de recommencer à attaquer son plateau, elle tient quand même à répondre à une question qu'elle a volontairement laissé de côté.
▬ Si t'avais pas passé le test, j'aurais dû t'en faire passer un autre plus approprié. Et pareil si tu t'étais encore raté. C'est l'école de la dernière chance : faut jamais jeter à la poubelle les gens assez déter' pour continuer d'essayer.
… Et honnêtement, pourquoi résister ?
Harald dégage une force de corps et d'esprit qu'elle apprécie sans s'en cacher, et puis, il est quand même bien fait, ce capitaine. Il a les deux yeux dans le bon sens, un beau sourire, une voix agréable, et tout ce qu'il faut, comme il faut. La belluaire essuie son visage plein de sauce et se fait la réflexion qu'il vaut mieux garder les douceurs pour le dessert. Parce que d'abord, il faut parler des choses sérieuses.
▬ Yep, je t'ai préparé un p'tit bilan qui récapépète les derniers assauts subis par le Village. J'en ai filé une copie aux Grognours que j'ai croisé, vu qu'ils surveillent la forêt aussi.
Elle sort un rouleau de sa poche, et l'ouvre pour en extraire une dizaine de pages enroulées et scellées avec un petit tas de cire. Pas d'emblème : c'est pas le genre de la maison. Avec leurs unités de communication éparpillées dans la forêt, les Belluaires n'ont pas vraiment besoin d'en rajouter avec des sceaux personnalisés ou des enchantements dans tous les sens. Recevoir le bon message de la bonne personne, ça veut déjà tout dire.
▬ Rien d'ingérable, mais c'est pas les p'tits bandits habituels qui braconnent ou qui veulent poser leur trafic dans le Parc. Les gens qui sont mentionnés, c'est des criminels rompus, ils savent c'qu'ils font. Je t'ai noté les emplacements des rapports officiels, parce que y en a qui sont chez moi, d'autres qui sont chez toi, pis d'autres qui sont chez la Commission...
Java mord dans son morceau de pain et mâchouille un moment avant d'enchaîner.
▬ Bref, c'est pas le moment pour relâcher sa vigilance. Enfin, c'est pas not' genre de toute façon, hein ? Faut bien des gens comme nous pour s'assurer que tout l'reste des autres vont bien.
Appelons ça une tentative de positiver. C'est bien le genre de Java, de constater que l'insécurité augmente, et le danger des attaques aussi, mais de trouver du positif en se disant qu'elle est là pour se battre. Avant de recommencer à attaquer son plateau, elle tient quand même à répondre à une question qu'elle a volontairement laissé de côté.
▬ Si t'avais pas passé le test, j'aurais dû t'en faire passer un autre plus approprié. Et pareil si tu t'étais encore raté. C'est l'école de la dernière chance : faut jamais jeter à la poubelle les gens assez déter' pour continuer d'essayer.
Image de profil : Succès : Cristaux : 1794MESSAGES : 715COULEUR : N'importe quel bleuHarald BriveLe Kirin
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Très peu d'outils de communication lorsqu'il s'agit d'échanger entre deux régiments, faire le point dans un entretien reste quand même la meilleure solution. L'intermédiaire d'un oiseau messager pourrait peut-être combler ce genre de lacune, mais les informations changent si souvent dans les journées que le message peut devenir obsolète à l'heure de la réception. Harald prit un chiffon, nettoya toutes les miettes et traces de sauces qui recouvrent sa barbe épaisse. Mangeant ses joues avant de redresser sa chaise et laisser un peu place afin de recevoir le document.
« Au Grognours ? Tu as dû voir le Lieutenant Alninam ou l'adjudant Delancy dans ce cas. Je les convoquerai ainsi que le Lieutenant Oderik afin de centraliser toutes nos informations et d'agir ensuite en fonction. »
Une lune de mise à pied est passée, et c'est sans étonnement qu'il a pu voir que Bridget était exemplaire durant cette période. Mieux que ça, il a pu déceler au travers de rapport que les prestations de Dahlia Delancy dans une exemplarité digne d'un Officier. A réfléchir à la question d'une promotion. Papier informel sous ses yeux, mais nul besoin d'une officialisation tamponnée par le régiment chaque fois que les unités détachées dans les forêts bougent d'un mètre. Ses yeux gris commencent à survoler les mots, tout en écoutant attentivement Java faire la synthèse de la situation. Rien de grave, mais du travail, tout de même.
« Des bandits, encore. Ils font attention aux routes commerciales maintenant que nous avons renforcé la sécurité dans les environs. Mais la surveillance d'un côté laisse un gouffre de l'autre. »
Ils ne pouvaient pas être partout. C'est un fait.
« Mais je vois que les interventions de votre Régiment et la Commission font un travail remarquable. C'est très agréable, de se sentir unis, ensemble. »
S'il y a bien une chose que le Brun redoute, c'est qu'une division voit le jour entre les régiments. Une souffrance éthique pour sa part, à se demander s'il resterait Capitaine voir même soldat après une discorde pareille. Mais il avait une confiance aveugle envers Java, sa fidélité envers les Belluaires et qu'elle vient rendre compte ici en atteste. Il nota bien dans son esprit de retourner la pareille lorsque l'occasion se présentera.
« Il est vrai qu'il n'y a pour l'instant rien d'alarmant. Si nous trouvons encore des structures abritant du trafic de peaux dû aux braconnages, on n'hésitera pas à démanteler leurs activités. J'apprécie ton enthousiasme, Java. Il y a des sombres nuits où on a besoin de créer sa propre lumière afin d'y voir clair. »
Il enroula doucement le parchemin avant de le mettre d'un côté, se demandant s'il pouvait le garder ou au contraire le remettre, et se remit à table avant de sourire à sa compagne de tablée. C'était amusant, ce qu'elle disait, mais pas dénué d'un sens profond et noble. Ne jamais lâcher, avancer encore. Une psychologie compliquée pour ceux qui n'ont pas l'aplomb et la détermination d'une Anggun.
« J'apprécie le geste. » Qu'il susurre en souriant.
Sa moue devient plus sérieuse après une lampée de sa boisson. La mousse essuyée du revers de la manche, puis reprend.
« Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer finalement. Et je pense qu'il serait intéressant de parler un peu de la Garde Forestière et vos éclaireurs qui partagent le même terrain d'action. Cela pourrait être intéressant de créer une véritable rencontre, formelle et officielle ? Pourquoi ne pas apprendre les uns et des autres ? »
Qui ne connaît pas les rapides éclaireurs du Village Perché ? Se faufilant entre les arbres, aux capacités de dissimulations sans équivalent. Et surtout, la vitesse sur la transmission des informations. Dans le Nord, L'Hippogriffe et le Grognours sont des maîtres dans la randonnée, les escalades, les infiltrations ou les combats de longues journées et nuits sous la neige. La Garde Forestière a la chance de voguer entre la lisière des montagnes enneigées et la forêt. Il y a peut-être un coup à jouer avec le Village Perché. Un vrai échange, un vrai partage.
« A voir éventuellement de ton côté si c'est jouable. »
« Au Grognours ? Tu as dû voir le Lieutenant Alninam ou l'adjudant Delancy dans ce cas. Je les convoquerai ainsi que le Lieutenant Oderik afin de centraliser toutes nos informations et d'agir ensuite en fonction. »
Une lune de mise à pied est passée, et c'est sans étonnement qu'il a pu voir que Bridget était exemplaire durant cette période. Mieux que ça, il a pu déceler au travers de rapport que les prestations de Dahlia Delancy dans une exemplarité digne d'un Officier. A réfléchir à la question d'une promotion. Papier informel sous ses yeux, mais nul besoin d'une officialisation tamponnée par le régiment chaque fois que les unités détachées dans les forêts bougent d'un mètre. Ses yeux gris commencent à survoler les mots, tout en écoutant attentivement Java faire la synthèse de la situation. Rien de grave, mais du travail, tout de même.
« Des bandits, encore. Ils font attention aux routes commerciales maintenant que nous avons renforcé la sécurité dans les environs. Mais la surveillance d'un côté laisse un gouffre de l'autre. »
Ils ne pouvaient pas être partout. C'est un fait.
« Mais je vois que les interventions de votre Régiment et la Commission font un travail remarquable. C'est très agréable, de se sentir unis, ensemble. »
S'il y a bien une chose que le Brun redoute, c'est qu'une division voit le jour entre les régiments. Une souffrance éthique pour sa part, à se demander s'il resterait Capitaine voir même soldat après une discorde pareille. Mais il avait une confiance aveugle envers Java, sa fidélité envers les Belluaires et qu'elle vient rendre compte ici en atteste. Il nota bien dans son esprit de retourner la pareille lorsque l'occasion se présentera.
« Il est vrai qu'il n'y a pour l'instant rien d'alarmant. Si nous trouvons encore des structures abritant du trafic de peaux dû aux braconnages, on n'hésitera pas à démanteler leurs activités. J'apprécie ton enthousiasme, Java. Il y a des sombres nuits où on a besoin de créer sa propre lumière afin d'y voir clair. »
Il enroula doucement le parchemin avant de le mettre d'un côté, se demandant s'il pouvait le garder ou au contraire le remettre, et se remit à table avant de sourire à sa compagne de tablée. C'était amusant, ce qu'elle disait, mais pas dénué d'un sens profond et noble. Ne jamais lâcher, avancer encore. Une psychologie compliquée pour ceux qui n'ont pas l'aplomb et la détermination d'une Anggun.
« J'apprécie le geste. » Qu'il susurre en souriant.
Sa moue devient plus sérieuse après une lampée de sa boisson. La mousse essuyée du revers de la manche, puis reprend.
« Nous n'avons jamais eu l'occasion de nous rencontrer finalement. Et je pense qu'il serait intéressant de parler un peu de la Garde Forestière et vos éclaireurs qui partagent le même terrain d'action. Cela pourrait être intéressant de créer une véritable rencontre, formelle et officielle ? Pourquoi ne pas apprendre les uns et des autres ? »
Qui ne connaît pas les rapides éclaireurs du Village Perché ? Se faufilant entre les arbres, aux capacités de dissimulations sans équivalent. Et surtout, la vitesse sur la transmission des informations. Dans le Nord, L'Hippogriffe et le Grognours sont des maîtres dans la randonnée, les escalades, les infiltrations ou les combats de longues journées et nuits sous la neige. La Garde Forestière a la chance de voguer entre la lisière des montagnes enneigées et la forêt. Il y a peut-être un coup à jouer avec le Village Perché. Un vrai échange, un vrai partage.
« A voir éventuellement de ton côté si c'est jouable. »
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