Nom De Yllor

Prénom Lyf

Surnom C'est pas déjà assez court, Lyf ?

Age 24 ans

Sexe F

Groupe Garde

Spécialité/Métier/etc Division des Tsi'Lys | Belluaires

Orientation sexuelle Hétéro

Particularité Passeuse de drogue à ses heures perdues | Toxicomane

Arme de prédilection Ses poings ou son pouvoir. Elle manie cependant l'arc et les petites armes blanches.

Funfacts Ses périodes de manque la rendent particulièrement désagréable | Il lui est difficile de prendre moins d’une dose tout les deux jours | Son apparence a été modifiée par les différents type de drogue magique qu’elle a assimilé au cours de sa vie | Elle a la fâcheuse manie de grimper partout | Elle se mord la langue régulièrement | Elle adore vanner pour le plaisir de vanner.



En quelques mots...
Enfant adorée de sa mère, beaucoup moins de son père qui espérait avoir un garçon. Lyf a grandit dans une ambiance familiale complexe. Après le décès de sa mère et suite aux désirs de son père de l'éloigner de la lignée des De Yllor en raison de la prétendu malédiction qui planerait sur les femmes de cette famille, elle a été envoyée à la garde où elle a passé la majeur partie de sa vie. Si le chemin qu'elle s'est tracée est loin de celui initialement prévu, elle s'en accommode tant bien que mal tout en essayant de tirer sa propre épingle du jeu. Lucide, elle a conscience que la voie qu'elle emprunte ne sera pas des plus évidentes et aspire à quelque chose de différent. Quelque chose de plus grand. Ne lui reste qu'à faire les bons choix, qui ne sont pas forcément ceux que l'on attendrait.

Nom du pouvoir Lames dansantes

Catégorie Manipulation


Fonctionnement du pouvoir
Le pouvoir de Lyf lui permet de générer 4 dagues à doubles lames. Ces dernières sont malléable à souhait dans un rayon de 10 mètres autour de la jeune femme. En dehors de l’activation de son pouvoir elle ne peut les faire apparaître, de même elle ne peut manipuler d’autres armes que celles-là.  Elle est en mesure de les générer et de les contrôler deux heures par jour maximum pour un temps de recharge de six heures. En sachant que cela équivaut à trois minutes de recharge pour une minute d’utilisation, il lui faudra environ 1h30 de recharge pour 30 minutes d’utilisation et ainsi de suite ( 2h d’utilisation - 6h de recharge  / 1h30 d’utilisation - 4h30 de recharge / 1h d’utilisation - 3h de recharge / 30 min d’utilisation - 1h30 de recharge).

Qualités Adroite - Amusante - Astucieuse - Courageuse - Dévouée - Déterminée


Défauts  Bagarreuse  - Provocatrice - Baratineuse - Bornée - Désinvolte - instable


Physique et mental
Mental : Autrefois naïve et terriblement empathique, Lyf est aujourd’hui bien plus terne qu’elle ne l’était auparavant. Considérée à tort comme impulsive voire colérique, il ne s’agit en fait que de la manifestation du manque. Dans ces moments l’isolement et la fatigue sont ses principaux compagnons et ses nerfs à fleur de peau ne sont pas difficiles à mettre à vif. Nombreux sont ceux à la penser lunatique. Bien que rongée par son addiction, elle est d’une nature plutôt amicale et prompt à s’amuser. Il n’est pas rare de la voir suivre ses frères et sœurs d'armes à la taverne un soir de beuverie, pas plus que de la voir rentrer bras dessus bras dessous en chantant la dernière balade en vogue à la capitale. Elle possède un esprit de compétition plutôt prononcé et apprécie se mesurer à ses camarades lors des entraînements du moment que cela reste bon enfant.

Lyf n’a jamais été très douée en matière de lecture et d’écriture, plutôt débrouillarde, elle compte sur sa logique et sa condition physique pour se sortir des mauvais pas, sa seule éducation ayant été celle dispensée par la garde. Elle est d’ailleurs de ces gens qui ont du mal à rester assis derrière une chaise et lorsqu’elle n’est ni en patrouille, ni en entraînement, il n'est pas rare de la voir arpenter les rues de la ville à toutes heures du jour ou de la nuit, seule ou pas.

Physique : Banale était le mot qui aurait le mieux défini Lyf il y a quelques années. De grands yeux noisette, encadrés par une tumultueuse chevelure brune. Pas plus grande qu’une autre ni plus petite. En dehors de son air constamment bienheureux, Lyf ne sortait pas de l’ordinaire.

Toutefois le temps allait rapidement changer ça. En l’espace de quelques années son apparence physique se transforma diamétralement. Cheveux et yeux prirent une teinte froide, comme si la prise de drogue les avait fait mourir à petit feu. Heureusement cela n'impacta pas Lyf sur sa manière de vivre, cependant apprendre à composer avec une nouvelle apparence ne fut pas aisé. Sans parler du nombre de fois incalculable où elle se perça la langue avec ses propres dents. Beaucoup furent à la penser atteinte d’un mal incurable et la jeune femme le leur laisse croire bien volontiers. Il est bien plus simple de mentir, de faire passer ses flacons de Lucis pour un traitement quotidien que de devoir expliquer à tout un chacun sa dépendance.

En dehors de ça, la garde reste une jeune femme dans la vingtaine. Elle apprécie les vêtements proche du corps qui lui permettent d’évoluer dans son environnement comme elle le souhaite. Elle est également une fan inconditionnelle de piercing et en possède pas moins de huit, deux oreilles comprises. Son corps est orné de quelques cicatrices ci et là, mais rien qui ne sorte de l’ordinaire pour une garde en poste depuis plusieurs années.

Il y avait toujours eut chez Lyf une envie féroce de vivre mais elle avait également une propension naturelle à la mettre à l’épreuve. Ce soir là, il pleuvait à torrent dans les rues du Village Perché et le clapotis de l’eau sur les gouttières en fer rythmait les pas de la jeune garde. Cela faisait un moment maintenant que le bois sous ses pieds avaient laissé place à une gadoue collante et malodorante. Elle n’y faisait pas attention, pas plus qu’aux éclaboussure qui striaient son pantalon noir et ses bottes. Sa capuche rabattue sur sa tête, gouttant de manière désagréable sur le bout de son nez. Ses cheveux immaculés bien dissimulé sous un foulard, les mains au chaud dans ses poches qui prenaient l’eau, elle poursuivait inexorablement sa route. Peu à peu les cristaux de lumière se faisaient rare jusqu’à complètement disparaître. Pour les autres ce n’étaient pas bon signe, pour Lyf c’était la preuve qu’elle approchait du but. Des bas fonds plus exactement. Aussi belle soit la ville, aussi prospère soit le royaume dans lequel elle avait grandi, il y avait toujours ces quartiers pauvres, tristes et puants ainsi que ses habitants. Si ce n’était pas des taudis qui bordaient la route, c’était une multitude de murs maladroits et fébriles, usés par le temps, qui la jalonnaient. On y voyait peu de lumière ou parfois la l'éclairage blafard d’une bougie sur le point de mourir mais que personne n'éteindra avant qu’elle ne le fasse d’elle-même. Glauque était le mot parfait pour décrire ce lieu.

Lyf vira à droite puis à gauche et s’arrêta à l’angle d’un bâtiment. L’orage continuait de déverser sa colère sur elle et le froid, glacial, commença à s'insinuer jusqu’à ses os. Elle fut incapable de réprimer le frisson qui secoua ses épaules.

- Elle compte m’y faire passer la nuit ? Grogna-t-elle.

Depuis presque six ans déjà, Lyf avait fait la connaissance d’Alistair et Vivianne. Une adolescente, d'à peu près son âge et son père. Du moins l’avait-elle pensé au début. Avec le temps elle avait dû se rendre à l’évidence, la demoiselle la supplantait en terme de maturité et d'intelligence, à un niveau tel que Lyf en était venu à se demander combien de vie elle avait vécue. Ironiquement elle n’avait jamais eu la réponse et avait mis son expérience sur une enfance difficile. Puis Alistair était décédé ; Vivianne avait pris sa succession. A vrai dire, si elle s’intéressait à la jeune femme ce n’était pas pour son exquise compagnie mais pour ce qu’elle lui apportait. De la Lucis sur un plateau d’argent. Il y avait longtemps que la déchéance de Lyf était en cours et encore plus de temps qu’elle voyait partir sa vie à vau-l'eau. Elle se souvenait très bien de la première fois qu’elle avait approché son Némésis.

A cette époque elle n’était rien de plus qu’une adolescente sur une mauvaise pente, que même l’éducation à l’académie n’avait pu remettre sur le droit chemin. Elle était épuisée, moralement et physiquement et ne demandait rien d'autre qu’un instant de répit, une seconde où  son cerveau cesserait de tourner comme un kaléidoscope. Juste une seconde.  Elle avait obtenu bien plus que ça, tellement plus. La toute première fois, elle s’était sentit aspirée, comme si son corps n’était plus le même. Les douleurs, les courbatures, plus rien ne venait lui scier les jambes, son cerveau rendu lent n’était plus véritablement capable de penser et Lucy! qu’elle avait trouvé ça délicieux. Alors elle avait recommencé, une fois, deux fois, trois fois. Plus le temps passait, plus les prises occasionnelles devenaient récurrentes. Les lunes devinrent des semaines et les semaines des jours jusqu’à faire d’elle une consommatrice dévouée. Ensuite ce fut la substance qui  ne fut plus suffisante, peu importe la fréquence, les quantités étaient toujours plus grandes, plus excessives. Alors elle changea pour quelque chose de plus fort. Mais le cercle vicieux se poursuivit encore et encore et encore jusqu’à la mener à des mélanges plus douteux les uns que les autres.

Un jour néanmoins, ses pas la menèrent chez ce duo père-fille atypique. Des adolescentes du même âge et pourtant si différentes. Aussi surprenant que cela pouvait paraître Alistair avait en sa possession ce qui allait changer Lyf dans tous les sens du terme. Dans un premier temps ce fut son univers qui s’en trouva changé. Les doses fournies par le vieil homme étaient de qualité et il fut plus simple à la garde de se rationner, son corps réclamait moins mais le coût était parfaitement différent, le manque bien plus féroce. Mais ce qui marqua un véritable tournant dans sa vie fut le changement de son apparence. Ses yeux furent la première chose qu’elle remarqua. Ses pupilles rondes commencèrent à s’étirer toujours un peu plus jusqu’à devenir des fentes. Etrangement sa vue n’en pâtit pas, elle ne s’en trouva pas améliorée non plus. Ensuite ce fut ses iris, d’un marron automnal, ils virèrent à un bleu glacial. Vint le tour de sa crinière, ses boucles brunes laissèrent place à une chevelure enneigée et indomptable qui surprit son entourage. Il lui fut difficile d’expliquer des changements si radicaux, cependant elle vivait dans un royaume où rien n’était impossible et si certains ne la crurent pas, ils durent faire avec. Le plus difficile à justifier fut cependant la croissance démesurée de ses incisives latérales et de ses canines. Lunes après lunes, elles ne cessèrent de pousser jusqu’à atteindre la taille qu’elles possèdent aujourd’hui.  

- Il y a une ronde qui approche. Murmura une petite voix à son oreille.
- Put…! Je t’ai dis d’arrêter ce genre de coup ! s'étrangla Lyf en sursautant.
- Elle a dit que tu devais augmenter la quantité de commande. Trop faible cette semaine. Et il lui tendit quelque chose.
- Je fais ce que je peux. Les dents serrées elle attrapa le petite pochette de cuire et la glissa à l’intérieur de sa veste. - Où est le reste ?
- Le reste ?
- Mon paiement.
- Ah ça… Il fit pendre une autre pochette devant son nez mais alors qu’elle tendait la main pour la saisir il la fit disparaître. De colère elle saisit son vis-à-vis à la gorge et le plaqua au mur. Sa fureur se lisait sur son visage, sur ses lèvres froncées et dans le tréfond de ses iris noircis  par le manque. Il émit un petit rire avant de répondre : - Elle a raison. Elle te grignote. Devant son regard toujours coléreux mais emprunt d’incompréhension il ajouta : - La drogue. Tu n’es plus que l’ombre de ce que tu étais… C’est risible. Le corps de son interlocuteur émit un chuintement et se volatilisa sous ses doigts, ne laissant de lui qu’une trainée de fumée noire. - A la prochaine, Lyf… Puis sa présence s’évapora.

Figée comme une statue de sel, Lyf n’osait plus bouger. Sa capuche était tombée sur ses épaules et l’eau ruisselait maintenant sur son visage. Ses longs cils clignèrent lorsqu’ils aperçurent le second pochon, sur le sol, dans la boue. Telle la misère sur le monde elle se jeta dessus pour récupérer un des flacons qui se trouvaient à l’intérieur. “Deux gouttes, deux gouttes ridicules.” Basculant la tête en arrière, elle se  versa deux gouttes dans l’œil. L’effet fut immédiat. Le noir d’encre qui saillait ses yeux s’estompa en quelques secondes et bientôt son regard revint à la normal. De même que son pouls qui s’était emballé depuis leur échange. Elle soupira d’aise. Puis elle rangea le second pochon dans sa veste et se releva. Il était temps de rentrer avant que quelqu’un ne s'aperçoive de quoi que ce soit.

Elle croisa bien une patrouille sur le chemin du retour, mais aucun d’eux ne prit la peine de l’arrêter. Pire encore, ils la saluèrent et elle leur répondit amicalement. Après tout, elle était garde.