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Les déboires d'une vieille amitié - ft Harald
Tasyaen OrenffieldChaton Grognon
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Une légère bourrasque soufflée dans le sillage des feuilles fit relever la tête du félin dont les oreilles tiquaient simultanément. C’était une brise fraîche mais si lointaine du froid auquel Tasyaen avait été habitué. Plus le temps passait, moins il avait la certitude qu’un jour il pourrait reposer un jour un pied à la Forteresse. Cet Éden était devenu un idylle tandis que sa famille se construisait peu à peu chez les Belluaires, même s’il ne pouvait s’empêcher de regretter ce qu’il avait abandonné derrière lui.
Ses pas retraçaient la ronde habituellement effectuée lorsqu’il était de garde, mais le ciel étoilé lui rappelait qu’il était seul face à ses remords maintenant qu’il traînait du pied sur les lattes en bois. Celles-ci grinçaient, dont les échos de sa longue agonie ne pouvait s’entendre que lorsque la cité sylvestre se reposait enfin une fois le rideau de la nuit s’était abaissé.
L’orchestre mélodieux de la nuit fut soudainement interrompu par l’arrivée impromptue d’un citoyen légèrement ivre qui redescendait d’une tyrolienne. Le félin se passa une main lasse sur le visage avant de venir le réceptionner et qu’il ne rencontre pas le sol aux pieds des arbres. Il devrait être interdit de circuler dans la ville en état d’ivresse, c’était un coup à ce que certains en finissent avec leur courte vie.
« Allez allez, je vais vous ramener, déclara le félin d’une voix blanche. Un pas après l’autre.
- Mais c’est ma femme ! Il éructa, crachant quelques postillons à la figure du garde. C’est pas grave, j’sais que vous êtes bien gentils.
- Oui oui, avancez, dites-moi où vous habitez. »
Il aurait pu scander quant à l’irresponsabilité de certains, mais dans un sens il s’agissait également de son rôle que de vérifier pour la sécurité de chacun. Sa queue remua tout de même dans son dos signe de sa contrariété. Tasyaen essuya son visage du revers de sa manche en levant les yeux au ciel. Ce n’était pas particulièrement un mal que de veiller à la sécurité de chacun, mais ses rondes étaient souvent dirigées par l’ennui. Non pas qu’à la Forteresse c’était forcément mieux, mais son froid glacial demandait dette bien plus mobile pour ne pas geler sur place. Dans tous les cas, le tour de garde était un rôle bien ennuyant et qui bien souvent se terminait par une nuit où il fallait veiller sir les plus ivrognes de la ville.
Le nez du félin se retroussa tandis que les émanations d’alcool lui parvenaient, ne réalisant pas que non loin une odeur bien plus familière se rapprochait de lui. Ce sont ses oreilles qui machinalement tiquaient au bruit des pas qui se rapprochaient. Une démarche qu’il avait déjà entendu. Le garde releva la tête un instant pour recherche l’origine de ces bruits, avant de reconnaître la silhouette qui déambulait sur son nouveau territoire. Tasyaen se hâta de faire rentrer l’homme qui fouillait ses poches à la recherche de ses clés, avant de le laisser une fois la porte refermée.
Il était possible, même sans son ouïe d’entendre les cris de sa femme qui hurlait que ce n’était pas une heure pour rentrer. Il manqua de s’esclaffer ouvertement, mais le peu de retenue qui lui restait, força ses lèvres à rester closes. Son attention était tout autre maintenant libéré de son fardeau. Cette fois-ci, il était bien certain de pouvoir rejoindre son vieil ami des montagnes, et malgré les flagrantes du bois, il se dirigea à l’odeur jusqu’à arriver à sa hauteur. Ce fut une accolade amicale qui accueillit le nouveau capitaine de la Forteresse.
« J’imagine que c’est parce que t’étais bien trop occupé entre tes quatre murs de glace que tu n’as pas pu venir me voir plus tôt, grogna le félin en relâchant son étreinte. »
Ce n’était en réalité que pour la forme, car si Tasyaen avait eu diverses occasions de se rendre à la Forteresse, il n’avait jamais eu le courage de faire le chemin. Les regards dirigés vers lui, et les doigts accusateurs l’avaient bien gardé dans sa couardise. Un léger sourire moqueur se dessina sur ses lèvres, et il vint poser une main sur son épaule.
« Content de te voir Harald. »
~
Il y a quelques lunes, le félin se balançait sur la chaise de son bureau, des boules de papier froissé éparpillés sur le sol. La plume délaissée, roulait sur un document encore vierges, tandis que le garde poussait un nouveau soupir désemparé.
Trop cordial, peu naturel, Tasyaen ne savait pas quels devaient être les mots employés, ceux qui feraient très certainement plaisir à son vieil ami. Sans doute qu’un simple mot de sa part suffirait à égayer légèrement son visage morne, mais il ne pouvait tout simplement pas griffonner quelques mots sur un papier. Il plongea alors sa joue dans sa main en poussant un profond soupir.
« Le plus naturel possible je suppose, finit par se convaincre le félin. Ou bien il préfère les formules pompeuses ? Aaaah ça me fait chier !»
Harald,
J’espère que tu m’as pas oublié dans tes montagnes, la neige ici semble si loin de celle de la Forteresse que j’en ai oublié son froid.
J’ai entendu que tu avais été promu Capitaine du régiment. En tant que collègue, je te félicite, et en tant qu’ami, j’espère que tu ne feras pas trop souffrir les nouvelles recrues. Je sais pas si tu te souviens des jours où ils nous abandonnait dans le froid pour qu’on s’habitue à la montagne. J’en ai des frissons d’effroi rien que d’y penser.
Dans tous les cas, tu méritais ce poste bien plus que quiconque. Ils ont fait le bon choix en te choisissant. Tu feras un excellent Capitaine.
Prends soin de toi,
Ton vieil ami Tasyaen.
Ses pas retraçaient la ronde habituellement effectuée lorsqu’il était de garde, mais le ciel étoilé lui rappelait qu’il était seul face à ses remords maintenant qu’il traînait du pied sur les lattes en bois. Celles-ci grinçaient, dont les échos de sa longue agonie ne pouvait s’entendre que lorsque la cité sylvestre se reposait enfin une fois le rideau de la nuit s’était abaissé.
L’orchestre mélodieux de la nuit fut soudainement interrompu par l’arrivée impromptue d’un citoyen légèrement ivre qui redescendait d’une tyrolienne. Le félin se passa une main lasse sur le visage avant de venir le réceptionner et qu’il ne rencontre pas le sol aux pieds des arbres. Il devrait être interdit de circuler dans la ville en état d’ivresse, c’était un coup à ce que certains en finissent avec leur courte vie.
« Allez allez, je vais vous ramener, déclara le félin d’une voix blanche. Un pas après l’autre.
- Mais c’est ma femme ! Il éructa, crachant quelques postillons à la figure du garde. C’est pas grave, j’sais que vous êtes bien gentils.
- Oui oui, avancez, dites-moi où vous habitez. »
Il aurait pu scander quant à l’irresponsabilité de certains, mais dans un sens il s’agissait également de son rôle que de vérifier pour la sécurité de chacun. Sa queue remua tout de même dans son dos signe de sa contrariété. Tasyaen essuya son visage du revers de sa manche en levant les yeux au ciel. Ce n’était pas particulièrement un mal que de veiller à la sécurité de chacun, mais ses rondes étaient souvent dirigées par l’ennui. Non pas qu’à la Forteresse c’était forcément mieux, mais son froid glacial demandait dette bien plus mobile pour ne pas geler sur place. Dans tous les cas, le tour de garde était un rôle bien ennuyant et qui bien souvent se terminait par une nuit où il fallait veiller sir les plus ivrognes de la ville.
Le nez du félin se retroussa tandis que les émanations d’alcool lui parvenaient, ne réalisant pas que non loin une odeur bien plus familière se rapprochait de lui. Ce sont ses oreilles qui machinalement tiquaient au bruit des pas qui se rapprochaient. Une démarche qu’il avait déjà entendu. Le garde releva la tête un instant pour recherche l’origine de ces bruits, avant de reconnaître la silhouette qui déambulait sur son nouveau territoire. Tasyaen se hâta de faire rentrer l’homme qui fouillait ses poches à la recherche de ses clés, avant de le laisser une fois la porte refermée.
Il était possible, même sans son ouïe d’entendre les cris de sa femme qui hurlait que ce n’était pas une heure pour rentrer. Il manqua de s’esclaffer ouvertement, mais le peu de retenue qui lui restait, força ses lèvres à rester closes. Son attention était tout autre maintenant libéré de son fardeau. Cette fois-ci, il était bien certain de pouvoir rejoindre son vieil ami des montagnes, et malgré les flagrantes du bois, il se dirigea à l’odeur jusqu’à arriver à sa hauteur. Ce fut une accolade amicale qui accueillit le nouveau capitaine de la Forteresse.
« J’imagine que c’est parce que t’étais bien trop occupé entre tes quatre murs de glace que tu n’as pas pu venir me voir plus tôt, grogna le félin en relâchant son étreinte. »
Ce n’était en réalité que pour la forme, car si Tasyaen avait eu diverses occasions de se rendre à la Forteresse, il n’avait jamais eu le courage de faire le chemin. Les regards dirigés vers lui, et les doigts accusateurs l’avaient bien gardé dans sa couardise. Un léger sourire moqueur se dessina sur ses lèvres, et il vint poser une main sur son épaule.
« Content de te voir Harald. »
~
Il y a quelques lunes, le félin se balançait sur la chaise de son bureau, des boules de papier froissé éparpillés sur le sol. La plume délaissée, roulait sur un document encore vierges, tandis que le garde poussait un nouveau soupir désemparé.
Trop cordial, peu naturel, Tasyaen ne savait pas quels devaient être les mots employés, ceux qui feraient très certainement plaisir à son vieil ami. Sans doute qu’un simple mot de sa part suffirait à égayer légèrement son visage morne, mais il ne pouvait tout simplement pas griffonner quelques mots sur un papier. Il plongea alors sa joue dans sa main en poussant un profond soupir.
« Le plus naturel possible je suppose, finit par se convaincre le félin. Ou bien il préfère les formules pompeuses ? Aaaah ça me fait chier !»
Harald,
J’espère que tu m’as pas oublié dans tes montagnes, la neige ici semble si loin de celle de la Forteresse que j’en ai oublié son froid.
J’ai entendu que tu avais été promu Capitaine du régiment. En tant que collègue, je te félicite, et en tant qu’ami, j’espère que tu ne feras pas trop souffrir les nouvelles recrues. Je sais pas si tu te souviens des jours où ils nous abandonnait dans le froid pour qu’on s’habitue à la montagne. J’en ai des frissons d’effroi rien que d’y penser.
Dans tous les cas, tu méritais ce poste bien plus que quiconque. Ils ont fait le bon choix en te choisissant. Tu feras un excellent Capitaine.
Prends soin de toi,
Ton vieil ami Tasyaen.
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Cristaux : 930MESSAGES : 119COULEUR : #Harald BriveLe Kirin
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Il pouvait entendre le sifflement du vent, emportant avec lui une neige qui fouette le visage, durant leur patrouille à deux. Il pouvait sentir, l'air hivernal, givrer les bords de leurs narines ainsi qu'aux extrémités de sa barbe pour l'un, de ses oreilles félines de l'autre. Il pouvait voir, la vue immaculée d'une poudreuse abondante ensevelir leur région alors que tous les deux enfoncaient leurs jambes dans l'épaisseur moelleuse du sol enneigé. Il pouvait apprécier, malgré ce cauchemar glacial, les sourires et les longues discussions durant leurs rondes. Les boutades, les taquineries, les accolades. Et, des luttes, parce qu'il fallait bien passer le temps et se réchauffer.
Tout cela, alors que c'était peut-être la vingtième fois qu'il relut la lettre.
C'était encore dur de le réaliser, Harald était Capitaine du Nord. Une casquette si prestigieuse à porter, mais lourde de responsabilités. Même si ses camarades le rassurent, que ça soit de louanges ou bien d'arguments irréfutables qui justifient sa place dans l'État-Major aujourd'hui, le grand brun ne voyait encore que le jeune Soldat sortant à peine de l'Académie. Pourtant, les rides, les cornes aux mains, l'expérience, et ses faits d'armes prouvent son statut d'aujourd'hui. Et dans ses arguments qui pourraient peut-être lui faire réaliser cette nouvelle situation... Cette lettre. Tant d'années déjà, puis maintenant séparés, chacun ayant choisi une voie, un sentier vers un destin laissé entre les mains de Lucy. Tasyaen était une grande piqure de rappel. Un morceau de sa vie.
Dans l'hésitation de pouvoir lui répondre également par un courrier, il écrivit alors en réponse, qu'il comptait prendre la route pour le rejoindre au Village Perché. S'annoncer et se présenter en tant que Capitaine auprès du pôle des officiers au premier chef, mais également pour profiter de cette cité pendue aux immenses arbres éternels, véritable beauté en toutes saisons. Il y avait une beauté féerique là où le Nord présente une ambiance bien plus terne et glaciale. Sa tenue, une tunique brune et épaisse, une fourrure aux épaules, des braies proches du corps ainsi que des bottes hautes serrées entièrement par d'épaisses cordelettes, il avait presque chaud de se promener de la sorte. C'était également l'occasion de fêter dignement sa promotion auprès des personnes qui l'estimaient.
Sur une grande terrasse qui entoure le tronc d'un chêne puissant et titanesque, il entendit les pas de velours d'un chat bien lassé d'une patrouille qu'il oubliera certainement demain. Harald qui contemplait l'horizon s'approcha à son tour, un sourire amusé étira sa barbe, après une petite grimace agacée.
« Les Agendas des Capitaines sont aussi remplis qu'un Gévaudan dans un pot de yaourt. »
Claquant son dos à plusieurs reprises durant une embrassade fraternelle, ses phalanges prennent en cage également son épaule d'une prise ferme et affectueuse.
« Content de te revoir également, l'ami. Tu n'imagines pas à quel point cela me fait plaisir d'entendre quelqu'un m'appeler par mon prénom... »
Emboîtant le pas sur le côté, ils commencèrent à marcher en longeant le bord du vide, ses iris, deux pièces d'acier dont la pupille se dilate lorsqu'il se perd dans le vide avec une admiration presque enfantine.
« "Capitaine ceci, Capitaine cela"... "Oh, le rapport des éclaireurs, mon capitaine", "veuillez signer ses documents mon Capitaine, "Capitaine, vous êtes conviés à participer au bilan annuel, la discussion sur le budget militaire est importante, je crois que vous aviez commandé deux nouvelles tourelles au rempart Est ?" »
Il planta les talons en se rendant compte qu'il commençait déjà à parler comme un moulin. Un soupir avant de lancer un regard navré à son ami.
« Je te demande pardon. Oui, en effet, c'est un peu ric-rac en ce moment. Crois moi que si je pouvais venir te voir plus souvent, je le ferais. Et puis, ce n'est pas moi qui suis parti. »
Un clin d'œil, un coup de coude au côtes. Toute la bonne frustration administrative ne pouvait en rien faire disparaître le bonheur de le retrouver. Il n'avait pas changé selon lui. Cette petite bouille, ses rubis dans les yeux, sa chevelure flamboyante, ses appendices gigotant aux moindres signaux auditifs ou pour faire comprendre son humeur, Harald n'avait pas besoin d'utiliser sa Kinésie Empathique pour plonger dans les émotions de son partenaire. Qui plus est, il connait un Tasyaen entier et authentique, et qui ne se cache pas derrière un paraître trop formel, ce qui était rassurant pour lui.
Comme s'il pouvait tout lui dire...
« Alors, ta patrouille ? Est-ce que tu te plais ici ? Déjà, tu as au moins le mérite de ne pas t'habiller en peluche géante. C'est déjà un bon point. »
Sur ses mots, il retire sa cape de fourrure qu'il met à l'épaule, laissant ses deltoïdes rondes et sculptées par les répétitions sous la lumière nocturne, véritable ode à la force et à la puissance, qui tient un bras tout aussi épais mouler sa tunique. Un soupir d'aise s'échappe de ses lèvres pour traduire son confort, retroussant enfin ses manches.
« Qu'est-ce que ça doit être la Saison Chaude ici... »
Il imagina alors un cadre presque tropical, peut-être un peu humide, avec probablement des moustiques ? Ou alors un véritable petit bout de paradis ensoleillé, protégé par les grandes feuilles dans un préau naturel qui conserve une température agréable. Il n'y a pas à dire, Tasyaen avait probablement misé sur le bon cheval. Il l'enviait presque.
Tout cela, alors que c'était peut-être la vingtième fois qu'il relut la lettre.
C'était encore dur de le réaliser, Harald était Capitaine du Nord. Une casquette si prestigieuse à porter, mais lourde de responsabilités. Même si ses camarades le rassurent, que ça soit de louanges ou bien d'arguments irréfutables qui justifient sa place dans l'État-Major aujourd'hui, le grand brun ne voyait encore que le jeune Soldat sortant à peine de l'Académie. Pourtant, les rides, les cornes aux mains, l'expérience, et ses faits d'armes prouvent son statut d'aujourd'hui. Et dans ses arguments qui pourraient peut-être lui faire réaliser cette nouvelle situation... Cette lettre. Tant d'années déjà, puis maintenant séparés, chacun ayant choisi une voie, un sentier vers un destin laissé entre les mains de Lucy. Tasyaen était une grande piqure de rappel. Un morceau de sa vie.
Dans l'hésitation de pouvoir lui répondre également par un courrier, il écrivit alors en réponse, qu'il comptait prendre la route pour le rejoindre au Village Perché. S'annoncer et se présenter en tant que Capitaine auprès du pôle des officiers au premier chef, mais également pour profiter de cette cité pendue aux immenses arbres éternels, véritable beauté en toutes saisons. Il y avait une beauté féerique là où le Nord présente une ambiance bien plus terne et glaciale. Sa tenue, une tunique brune et épaisse, une fourrure aux épaules, des braies proches du corps ainsi que des bottes hautes serrées entièrement par d'épaisses cordelettes, il avait presque chaud de se promener de la sorte. C'était également l'occasion de fêter dignement sa promotion auprès des personnes qui l'estimaient.
Sur une grande terrasse qui entoure le tronc d'un chêne puissant et titanesque, il entendit les pas de velours d'un chat bien lassé d'une patrouille qu'il oubliera certainement demain. Harald qui contemplait l'horizon s'approcha à son tour, un sourire amusé étira sa barbe, après une petite grimace agacée.
« Les Agendas des Capitaines sont aussi remplis qu'un Gévaudan dans un pot de yaourt. »
Claquant son dos à plusieurs reprises durant une embrassade fraternelle, ses phalanges prennent en cage également son épaule d'une prise ferme et affectueuse.
« Content de te revoir également, l'ami. Tu n'imagines pas à quel point cela me fait plaisir d'entendre quelqu'un m'appeler par mon prénom... »
Emboîtant le pas sur le côté, ils commencèrent à marcher en longeant le bord du vide, ses iris, deux pièces d'acier dont la pupille se dilate lorsqu'il se perd dans le vide avec une admiration presque enfantine.
« "Capitaine ceci, Capitaine cela"... "Oh, le rapport des éclaireurs, mon capitaine", "veuillez signer ses documents mon Capitaine, "Capitaine, vous êtes conviés à participer au bilan annuel, la discussion sur le budget militaire est importante, je crois que vous aviez commandé deux nouvelles tourelles au rempart Est ?" »
Il planta les talons en se rendant compte qu'il commençait déjà à parler comme un moulin. Un soupir avant de lancer un regard navré à son ami.
« Je te demande pardon. Oui, en effet, c'est un peu ric-rac en ce moment. Crois moi que si je pouvais venir te voir plus souvent, je le ferais. Et puis, ce n'est pas moi qui suis parti. »
Un clin d'œil, un coup de coude au côtes. Toute la bonne frustration administrative ne pouvait en rien faire disparaître le bonheur de le retrouver. Il n'avait pas changé selon lui. Cette petite bouille, ses rubis dans les yeux, sa chevelure flamboyante, ses appendices gigotant aux moindres signaux auditifs ou pour faire comprendre son humeur, Harald n'avait pas besoin d'utiliser sa Kinésie Empathique pour plonger dans les émotions de son partenaire. Qui plus est, il connait un Tasyaen entier et authentique, et qui ne se cache pas derrière un paraître trop formel, ce qui était rassurant pour lui.
Comme s'il pouvait tout lui dire...
« Alors, ta patrouille ? Est-ce que tu te plais ici ? Déjà, tu as au moins le mérite de ne pas t'habiller en peluche géante. C'est déjà un bon point. »
Sur ses mots, il retire sa cape de fourrure qu'il met à l'épaule, laissant ses deltoïdes rondes et sculptées par les répétitions sous la lumière nocturne, véritable ode à la force et à la puissance, qui tient un bras tout aussi épais mouler sa tunique. Un soupir d'aise s'échappe de ses lèvres pour traduire son confort, retroussant enfin ses manches.
« Qu'est-ce que ça doit être la Saison Chaude ici... »
Il imagina alors un cadre presque tropical, peut-être un peu humide, avec probablement des moustiques ? Ou alors un véritable petit bout de paradis ensoleillé, protégé par les grandes feuilles dans un préau naturel qui conserve une température agréable. Il n'y a pas à dire, Tasyaen avait probablement misé sur le bon cheval. Il l'enviait presque.
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Il était vrai qu’après toutes ces années à vivre dans la cité sylvestre, Tasyaen avait appris à l’apprécier autant qu’il l’avait haïe à son arrivée. Pourtant, il ne pouvait nier le regret qu’il ressentait lorsque l’on évoquait les plaines gelées des montagnes. Il y avait planté ses racines, marqué son terrain. Ça avait été une véritable épreuve que de devoir abandonner tous ses projets pour se reconstruire ailleurs. Il devait également avouer que la prise de fonction au Village Perché avait été le synonyme de sa reconstruction après l’échec cuisant qu’il avait vécu.
Seulement, en cette nuit fraîche, croiser les billes d’acier de son ancien partenaire faisait naître en lui un doux et langoureux sentiment de nostalgie qui se propageait dans sa poitrine. Lui-même, autrefois le regard éteint s’armait désormais d’une lueur mutine et vivace, son allure écrasée et sa mine revêche laissait désormais apercevoir un garde à l’entrain qui ne laissait en rien deviner les tourments qui le saisissaient encore aujourd’hui. Il ne se déroba alors pas sous la poigne ferme du capitaine qui l’accueillait avec une chaleur qui ravivait ses plus belles années. Un sourire ravageur étira les fines lèvres du garde dévoilant les crocs aiguisés qui marquaient ses canines plus longues que la moyenne.
« Tu me ferais presque de la peine, railla le félin en s’armant d’un léger rire. C’est ça d’avoir choisi les responsabilités. »
Naturellement, le prénom du capitaine avait ancré ses lèvres, la joie non contenue de le revoir sans doute aucun. Il ne pouvait s’imaginer l’appeler autrement. Retraçant ses pas invisibles, il le suivit comme s’il était la luciole qui le guidait dans la pénombre. Il l’écoutait désormais religieusement, imprégnant sa mémoire de sa voix qui lui manquait. De ces années passées dans les glaciers où il entendait son rire rauque où les deux se caillaient sur les remparts à veiller sur la Forteresse. Pourtant, lorsqu’il évoqua son départ du Blizzard, la lueur de son regard s’éteignit faiblement le temps de quelques secondes avant qu’à nouveau un sourire presque peiné ne vienne s’étendre sur ses lèvres.
« Tu as raison, répondit le félin d’une voix morne. La prochaine fois, c’est moi qui passerai dans ton bureau pour t’agacer de ton titre pompeux. »
Sa boutade bien que vide de joie semblait sincère. Il le repoussa d’un mouvement du bras, puis reprit sa route au milieu des édifices en bois qui longeaient le vide de la cité. L’ombre des feuilles faisaient alors naître une danse ombrale comme si de légers spectres se dandinaient entres les rayons lunaires, écrasés par les silhouettes imposantes des gardes. Le félin plissa son regard avant d’aller s’asseoir lascivement sur le premier banc à portée. D’un mouvement du menton, il lui fit signe de le rejoindre.
« Bientôt finie, la relève ne devrait pas tarder. »
Il fit rouler sa tête en arrière pour perdre son regard vers le ciel sans le voir. Tout avait ses points positifs autant que négatifs. Mais il n’avait rien à redire de sa situation depuis qu’il s’était installé dans la ville forestière. Ses lourdes tensions semblaient s’être évaporées alors que les conseils de l’ancien capitaine des Belluaires l’avait aidé à se reconstruire. Lui qui était resté sourd à toute aide jusqu’à s’évader dans les forêts.
« Je vais pas te mentir, je suis bien ici, même si les montagnes me manquent. Le froid me manque aussi, mais la décision de m’envoyer chez les Belluaires était la bonne. »
Il poussa un léger grognement en étendant longuement ses jambes sur les lattes de bois qui grincèrent. L’épaisse queue rouge ondula dans son dos, le garde semblait effectivement apaisé. Le visage se pencha en direction d’Harald.
« Comment tu te sens toi ? Ce rôle ne te pèse pas trop ? »
Il avait entièrement confiance envers le garde, il avait les épaules bien assez larges pour soutenir son poste sans qu’il ne s’inquiète de l’avenir du Nord. Mais c’était également un rôle important qui pouvait peser. Tasyaen ne l’avouait qu’à demi-mot, mais derrière ces paroles, il entendait évidemment qu’il serait un soutien lorsqu’il en aurait besoin.
Lorsque la relève se présenta, le félin se redressa en posant son poing sur sa poitrine pour les saluer. Il leur donna quelques rapides instructions pour la suite avant de revenir vers Harald, lui tendant sa main pour l’aider à se lever.
« T’as prévu un truc ? Un tour de la ville ? Ou tu veux tester les boissons ? Elles sont pas aussi fortes qu’au Nord, mais ça vaut le détour. »
Avant que le garde ne puisse lui répondre, les oreilles sur le crâne du félin se dressèrent, tandis qu’une odeur moite d’alcool lui parvint. Des bruits de pas de courses martelaient le bois sous leurs pieds. Un tonneau d’une taverne non loin venait de se détacher de ses congénères, roulant dans leur direction. Il tressauta sur les obstacles qui se trouvaient sur son chemin, écrasant sans pitié tout ce qui ne pouvait le retenir.
Instinctivement, Tasyaen repoussa Harald sur le côté, l’arbre sur sa trajectoire aurait tôt fait de lui servir d’obstacle. Ce à quoi il n’avait pas pensé, c’est que celui-ci exploserait à l’impact, arrosant généreusement les deux gardes d’un liquide ambré, accompagné de quelques éclats de bois. L’odeur trop prononcée de l’alcool fit tourner la tête du félin qui chancela.
« Finalement, je suis moins partant pour la boisson, grogna-t-il en se tenant la tête. »
Les effluves saturaient son odorat qu’il en devenait malade.
Seulement, en cette nuit fraîche, croiser les billes d’acier de son ancien partenaire faisait naître en lui un doux et langoureux sentiment de nostalgie qui se propageait dans sa poitrine. Lui-même, autrefois le regard éteint s’armait désormais d’une lueur mutine et vivace, son allure écrasée et sa mine revêche laissait désormais apercevoir un garde à l’entrain qui ne laissait en rien deviner les tourments qui le saisissaient encore aujourd’hui. Il ne se déroba alors pas sous la poigne ferme du capitaine qui l’accueillait avec une chaleur qui ravivait ses plus belles années. Un sourire ravageur étira les fines lèvres du garde dévoilant les crocs aiguisés qui marquaient ses canines plus longues que la moyenne.
« Tu me ferais presque de la peine, railla le félin en s’armant d’un léger rire. C’est ça d’avoir choisi les responsabilités. »
Naturellement, le prénom du capitaine avait ancré ses lèvres, la joie non contenue de le revoir sans doute aucun. Il ne pouvait s’imaginer l’appeler autrement. Retraçant ses pas invisibles, il le suivit comme s’il était la luciole qui le guidait dans la pénombre. Il l’écoutait désormais religieusement, imprégnant sa mémoire de sa voix qui lui manquait. De ces années passées dans les glaciers où il entendait son rire rauque où les deux se caillaient sur les remparts à veiller sur la Forteresse. Pourtant, lorsqu’il évoqua son départ du Blizzard, la lueur de son regard s’éteignit faiblement le temps de quelques secondes avant qu’à nouveau un sourire presque peiné ne vienne s’étendre sur ses lèvres.
« Tu as raison, répondit le félin d’une voix morne. La prochaine fois, c’est moi qui passerai dans ton bureau pour t’agacer de ton titre pompeux. »
Sa boutade bien que vide de joie semblait sincère. Il le repoussa d’un mouvement du bras, puis reprit sa route au milieu des édifices en bois qui longeaient le vide de la cité. L’ombre des feuilles faisaient alors naître une danse ombrale comme si de légers spectres se dandinaient entres les rayons lunaires, écrasés par les silhouettes imposantes des gardes. Le félin plissa son regard avant d’aller s’asseoir lascivement sur le premier banc à portée. D’un mouvement du menton, il lui fit signe de le rejoindre.
« Bientôt finie, la relève ne devrait pas tarder. »
Il fit rouler sa tête en arrière pour perdre son regard vers le ciel sans le voir. Tout avait ses points positifs autant que négatifs. Mais il n’avait rien à redire de sa situation depuis qu’il s’était installé dans la ville forestière. Ses lourdes tensions semblaient s’être évaporées alors que les conseils de l’ancien capitaine des Belluaires l’avait aidé à se reconstruire. Lui qui était resté sourd à toute aide jusqu’à s’évader dans les forêts.
« Je vais pas te mentir, je suis bien ici, même si les montagnes me manquent. Le froid me manque aussi, mais la décision de m’envoyer chez les Belluaires était la bonne. »
Il poussa un léger grognement en étendant longuement ses jambes sur les lattes de bois qui grincèrent. L’épaisse queue rouge ondula dans son dos, le garde semblait effectivement apaisé. Le visage se pencha en direction d’Harald.
« Comment tu te sens toi ? Ce rôle ne te pèse pas trop ? »
Il avait entièrement confiance envers le garde, il avait les épaules bien assez larges pour soutenir son poste sans qu’il ne s’inquiète de l’avenir du Nord. Mais c’était également un rôle important qui pouvait peser. Tasyaen ne l’avouait qu’à demi-mot, mais derrière ces paroles, il entendait évidemment qu’il serait un soutien lorsqu’il en aurait besoin.
Lorsque la relève se présenta, le félin se redressa en posant son poing sur sa poitrine pour les saluer. Il leur donna quelques rapides instructions pour la suite avant de revenir vers Harald, lui tendant sa main pour l’aider à se lever.
« T’as prévu un truc ? Un tour de la ville ? Ou tu veux tester les boissons ? Elles sont pas aussi fortes qu’au Nord, mais ça vaut le détour. »
Avant que le garde ne puisse lui répondre, les oreilles sur le crâne du félin se dressèrent, tandis qu’une odeur moite d’alcool lui parvint. Des bruits de pas de courses martelaient le bois sous leurs pieds. Un tonneau d’une taverne non loin venait de se détacher de ses congénères, roulant dans leur direction. Il tressauta sur les obstacles qui se trouvaient sur son chemin, écrasant sans pitié tout ce qui ne pouvait le retenir.
Instinctivement, Tasyaen repoussa Harald sur le côté, l’arbre sur sa trajectoire aurait tôt fait de lui servir d’obstacle. Ce à quoi il n’avait pas pensé, c’est que celui-ci exploserait à l’impact, arrosant généreusement les deux gardes d’un liquide ambré, accompagné de quelques éclats de bois. L’odeur trop prononcée de l’alcool fit tourner la tête du félin qui chancela.
« Finalement, je suis moins partant pour la boisson, grogna-t-il en se tenant la tête. »
Les effluves saturaient son odorat qu’il en devenait malade.
Image de profil : Succès : Cristaux : 930MESSAGES : 119COULEUR : #Harald BriveLe Kirin
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C'était une boutade qui confrontait son ami à un souvenir plutôt délicat. Oh, bien sûr qu'il sait. Bien sûr que ce n'était pas facile. Mais il est persuadé que les événements ne se faisaient jamais au hasard et que les desseins de Lucy sont toujours derrière des raisons légitimes. Harald en était convaincu. Rien qu'à ce qu'il voit, il pouvait apercevoir rien qu'en glissant des yeux sur le garde félin son corps solide, sa tête bien haute, son air impétueux. Il avait des airs de grands fauves blessés qui dégageaient un aura encore plus intimidant. Il avait presque oublié ce sourire qui faisait de l'effet lorsqu'il répondit à sa réflexion.
Mais il avait raison, lorsque l'Etat-Major a convoqué Harald Brive pour être le Capitaine de La Forteresse, c'est sa signature qui était en bas de page. Il soupira.
« Oui, et j'ignorais complètement ce qu'il m'attendait. »
Il était prêt à endosser le maximum de responsabilités, mais il savait en revanche que des difficultés l'attendaient. Bien entendu, il ne voit pas ceci comme une tare ou une corvée, mais bien un honneur. Et que c'était une évolution dans une carrière, une manière de revisiter son métier dans une dimension qui implique plus d'enjeux. Et depuis, il ne s'est jamais aussi senti près de ses valeurs et de son éthique dès lors qu'il a pu exercer ses fonctions dans son nouveau bureau dans le cœur du Bastion. Il se pinça les lèvres, empathique, un regard qui voulait dire mille mots, mais le comportement impulsif et bourru de son ami ne l'encourage pas vraiment à être enclin à des tendresses qui pourraient l'infantiliser. Tasyaen est un homme. Un homme avec des cicatrices qu'il a su tout de même refermer, il ne fait que se souvenir à quel point les plaies étaient douloureuses. Mais pas insurmontables.
Le suivant docilement jusqu'au banc, il posa sa fourrure contre le dossier pour une assise plus confortable. Avait-il vraiment terminé sa patrouille ? Voulait-il simplement passer un temps plus exclusif avec le capitaine ? Une culpabilité naissante venait de germer dans son esprit, car même si cela lui fait plaisir d'avoir Tasya à ses côtés, il ne doit pas être un obstacle à ses devoirs. Il entendait des paroles bien plus sages qu'à l'accoutumé, et c'est le regard surpris qu'il voyait dans la conclusion du félin que le Village Perché était un mal "nécessaire" pour lui.
« Content de te savoir épanouis. Vraiment. »
Ce n'était vraiment pas le cas, fut un temps. Sauvage et fuyard. Il ressentait une grande impuissance lorsqu'il essaya de prendre des nouvelles auprès de ses supérieurs. Mais c'était son combat, pas le sien. Il préféra intérioriser sa pensée plutôt que de la confier et réfléchis quelques secondes pour répondre à sa question.
« Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire les pires et corrompt les meilleurs. Je trouvais ça effrayant. Parce que le pouvoir est une chose dangereuse. Je n'ai jamais voulu le pouvoir. Le pouvoir n'est donné qu'a ceux qui sont prêts à s'abaisser pour le ramasser. Alors, au lieu de m'imaginer comme un dirigeant du Nord, j'ai préféré représenter un homme qui est au service de son Bastion, comme n'importe quel Soldat. Je ne suis qu'un simple Porte-Parole du Nord qui, dans une région qui fait tout pour essayer de se détruire, estime que c'est normal de vouloir essayer de recoller les morceaux. Alors est-ce que ce rôle me pèse trop ? Non, j'ai l'impression d'être exactement à ma place. Avec mes hommes, pour mes hommes. »
A son tour, il tira sa tête vers l'arrière pour laisser ses iris se noyer dans le tapis céleste qu'on peut aisément voir entre les grandes branches des arbres. Les pas trahissent la présence de la relève qui vient les rejoindre, Harald inclina le buste, pour les saluer d'un signe de tête. Toujours silencieux, ça serait presque difficile de voir que parmi ces personnes l'un d'eux est le Capitaine de toute une région au Nord. Il saisit la main de son frère d'arme d'une poigne franche avant de se redresser à son tour. Souriant doucement à la proposition.
« Tout simplement prévu de te voir, Tasya. Seulement ça. Allons boire quelque chose. »
Cela pouvait presque sonner comme une déclaration, mais c'était la vérité. Et dans un alignement des astres, c'est la boisson qui vient vers eux. A toute vitesse. Ressentant la bousculade du soldat, Harald pensait pouvoir s'en sortir, mais c'est en relevant les yeux qu'il pu constater, impuissant, la future douche de la boisson ambrée venant souiller ses vêtements. De la tête au pied, le tissu se plaquant sur sa peau taillant sa musculature au couteau. Il cracha de la bière qui est parvenu à entrer dans son nez. Se regardant silencieusement, ses bottes détrempées couinent chaque fois qu'il pose le pied contre les lames de bois de la passerelle. Les bruits de clapotements qui voulaient simplement dire qu'absolument rien n'était sec chez lui.
« Bon, oublie la boisson. Il y a pas un endroit où on pourrait se laver et avoir des vêtements propres ? »
Il retira son haut, offrant son dos à Tasyaen ; cette masse dorsale impressionnante parcourue de sillages creux, profonds à chaque séparation de muscle. Le moindre de ses mouvements fit rouler une multitude de tendons et chairs enflées, dégageant une puissance brutale, intimidante, les exposant aussi clairement que ces montres dont les engrenages sont visibles au travers du cadran. Quelques cicatrices qu'il a pu avoir à ses côtés notamment sur le champ de bataille. Détachant ses cheveux, il finit par essorer son haut avant de le mettre à l'épaule.
« Tu crois que si on monte à la Taverne ils pourront nous aider ? A moins que la caserne ne soit pas si loin ? Une chose est sûre, empester la mousseuse ça ne m'enchante pas des masses... »
Il prit un morceau du tonneau contenant un peu de bière avant d'éclabousser davantage son camarade.
« Mais j'avoue que c'est assez marrant ! »
Comme deux vrais enfants...
Mais il avait raison, lorsque l'Etat-Major a convoqué Harald Brive pour être le Capitaine de La Forteresse, c'est sa signature qui était en bas de page. Il soupira.
« Oui, et j'ignorais complètement ce qu'il m'attendait. »
Il était prêt à endosser le maximum de responsabilités, mais il savait en revanche que des difficultés l'attendaient. Bien entendu, il ne voit pas ceci comme une tare ou une corvée, mais bien un honneur. Et que c'était une évolution dans une carrière, une manière de revisiter son métier dans une dimension qui implique plus d'enjeux. Et depuis, il ne s'est jamais aussi senti près de ses valeurs et de son éthique dès lors qu'il a pu exercer ses fonctions dans son nouveau bureau dans le cœur du Bastion. Il se pinça les lèvres, empathique, un regard qui voulait dire mille mots, mais le comportement impulsif et bourru de son ami ne l'encourage pas vraiment à être enclin à des tendresses qui pourraient l'infantiliser. Tasyaen est un homme. Un homme avec des cicatrices qu'il a su tout de même refermer, il ne fait que se souvenir à quel point les plaies étaient douloureuses. Mais pas insurmontables.
Le suivant docilement jusqu'au banc, il posa sa fourrure contre le dossier pour une assise plus confortable. Avait-il vraiment terminé sa patrouille ? Voulait-il simplement passer un temps plus exclusif avec le capitaine ? Une culpabilité naissante venait de germer dans son esprit, car même si cela lui fait plaisir d'avoir Tasya à ses côtés, il ne doit pas être un obstacle à ses devoirs. Il entendait des paroles bien plus sages qu'à l'accoutumé, et c'est le regard surpris qu'il voyait dans la conclusion du félin que le Village Perché était un mal "nécessaire" pour lui.
« Content de te savoir épanouis. Vraiment. »
Ce n'était vraiment pas le cas, fut un temps. Sauvage et fuyard. Il ressentait une grande impuissance lorsqu'il essaya de prendre des nouvelles auprès de ses supérieurs. Mais c'était son combat, pas le sien. Il préféra intérioriser sa pensée plutôt que de la confier et réfléchis quelques secondes pour répondre à sa question.
« Le pouvoir est toujours dangereux. Il attire les pires et corrompt les meilleurs. Je trouvais ça effrayant. Parce que le pouvoir est une chose dangereuse. Je n'ai jamais voulu le pouvoir. Le pouvoir n'est donné qu'a ceux qui sont prêts à s'abaisser pour le ramasser. Alors, au lieu de m'imaginer comme un dirigeant du Nord, j'ai préféré représenter un homme qui est au service de son Bastion, comme n'importe quel Soldat. Je ne suis qu'un simple Porte-Parole du Nord qui, dans une région qui fait tout pour essayer de se détruire, estime que c'est normal de vouloir essayer de recoller les morceaux. Alors est-ce que ce rôle me pèse trop ? Non, j'ai l'impression d'être exactement à ma place. Avec mes hommes, pour mes hommes. »
A son tour, il tira sa tête vers l'arrière pour laisser ses iris se noyer dans le tapis céleste qu'on peut aisément voir entre les grandes branches des arbres. Les pas trahissent la présence de la relève qui vient les rejoindre, Harald inclina le buste, pour les saluer d'un signe de tête. Toujours silencieux, ça serait presque difficile de voir que parmi ces personnes l'un d'eux est le Capitaine de toute une région au Nord. Il saisit la main de son frère d'arme d'une poigne franche avant de se redresser à son tour. Souriant doucement à la proposition.
« Tout simplement prévu de te voir, Tasya. Seulement ça. Allons boire quelque chose. »
Cela pouvait presque sonner comme une déclaration, mais c'était la vérité. Et dans un alignement des astres, c'est la boisson qui vient vers eux. A toute vitesse. Ressentant la bousculade du soldat, Harald pensait pouvoir s'en sortir, mais c'est en relevant les yeux qu'il pu constater, impuissant, la future douche de la boisson ambrée venant souiller ses vêtements. De la tête au pied, le tissu se plaquant sur sa peau taillant sa musculature au couteau. Il cracha de la bière qui est parvenu à entrer dans son nez. Se regardant silencieusement, ses bottes détrempées couinent chaque fois qu'il pose le pied contre les lames de bois de la passerelle. Les bruits de clapotements qui voulaient simplement dire qu'absolument rien n'était sec chez lui.
« Bon, oublie la boisson. Il y a pas un endroit où on pourrait se laver et avoir des vêtements propres ? »
Il retira son haut, offrant son dos à Tasyaen ; cette masse dorsale impressionnante parcourue de sillages creux, profonds à chaque séparation de muscle. Le moindre de ses mouvements fit rouler une multitude de tendons et chairs enflées, dégageant une puissance brutale, intimidante, les exposant aussi clairement que ces montres dont les engrenages sont visibles au travers du cadran. Quelques cicatrices qu'il a pu avoir à ses côtés notamment sur le champ de bataille. Détachant ses cheveux, il finit par essorer son haut avant de le mettre à l'épaule.
« Tu crois que si on monte à la Taverne ils pourront nous aider ? A moins que la caserne ne soit pas si loin ? Une chose est sûre, empester la mousseuse ça ne m'enchante pas des masses... »
Il prit un morceau du tonneau contenant un peu de bière avant d'éclabousser davantage son camarade.
« Mais j'avoue que c'est assez marrant ! »
Comme deux vrais enfants...
Image de profil : Succès : Cristaux : 1692MESSAGES : 83COULEUR : #Tasyaen OrenffieldChaton Grognon
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Il émanait d’Harald une bienveillance dont Tasyaen ne se lassait pas, cette gentillesse qui l’avait profondément touché les premières fois où il avait appris à le connaître. Le félin repoussa les mèches poisseuses en arrière, l’alcool gouttant à quelques reprises le long de ses tempes. Il se frotta brièvement le nez pour faire partir l’odeur âpre qui s’accrochait à ses narines. Il se tourna alors vers son vieil ami afin de lui répondre avant de se prendre une gerbe d’alcool à la figure, les mèches ocre se détachèrent de son crâne pour revenir pendouiller faiblement devant ses yeux, lui tirant une grimace désabusée. En retour, il vint écraser sa queue humide sur son visage avant de la récupérer pour l’essorer à son tour, détournant la tête fièrement. Il regarda tout de même par-dessus son épaule avant de laisser échapper un rire spontané. Tasyaen se délesta de sa veste, laissant apparaître un large débardeur gris, et un courant d’air froid à travers ses vêtements humides lui rappela qu’ils étaient en pleine saison froide.
« Bien sûr, allez viens, si je reste ici plus longtemps, je vais être ivre rien qu’à l’odeur. »
Il s’échappa de la place d’un pas chaloupé, traversant les quelques mètres qui les séparaient de l’auberge légèrement en amont. Le bois grinça sous son poids, et il avait la sensation de se mouvoir dans une éponge tant ses mouvements étaient accompagnés de bruits humides – et il devait bien l’admettre, très comiques. Lorsqu’ils atteignirent la porte de la bâtisse, il entra sans plus de cérémonie, quelques regards leur furent lancés, notamment, quelques gourmands sur le poitrail dévoilé du capitaine de la Forteresse. Certaines messes basses atteignirent le félin qui poussa un profond soupir avant de s’approcher du comptoir où la serveuse leur lança un regard pour le moins interloqué.
Tasyaen désigna l’extérieur de la boutique d’un mouvement du doigt.
« Vous devriez mieux attacher vos tonneaux, y en a un qui s'est essayé à l'attentat, on a été ses sujets test. »
L’expression de la jeune femme eut plusieurs teintes, avant de devenir complètement blême, ce qui fit sourire le félin amusé.
« La seule perte, c’est votre marchandise, personne n’a été blessé, mais vous devriez faire attention. »
Elle hocha vivement la tête à plusieurs reprises, l’air terriblement confuse. Il tenta tant bien que mal de la rassurer car la situation était au final sans gravité. Avant qu’elle n’aille prévenir le maître des lieux, il la retint en posant sa main sur son épaule, une expression rassurante sur le visage.
« On va juste vous demander une chambre avec une salle d’eau, histoire de réparer les quelques dégâts subis.
- O-Oui… Bien sûr, je vous prépare ça tout de suite !
- Parfait, vous pouvez mettre la note sur mon compte. »
Le sourire charmeur du félin ne passa pas inaperçu, et la serveuse disparut, les joues écarlates. Tasyaen se retourna ensuite vers son compagnon d’infortune, avant de déposer les coudes sur le comptoir, laissant une marque de son passage. Il haussa ensuite les épaules sans s’épargner un vague rire amusé lorsqu’il croisa les prunelles argentées d’Harald.
« Ne me regarde pas avec ces yeux, c’est mon charme naturel, j’attire pas toutes les filles en enlevant mon haut, moi. »
Même si le félin n’avait pas tant que ça à envier au guerrier des terres froides, il n’était peut-être pas aussi imposant, mais sa musculature elle était finement travaillée et tout aussi dévastatrice. Lorsqu’il entendit le bruit des pas dans les escaliers, malgré le brouhaha ambiant, Tasyaen se redressa, décollant ses bras du bois.
« Au moins, ça nous permettra de profiter de la nuit pour rattraper le temps perdu, affirma-t-il en se mettant aux côtés d’Harald. »
La serveuse les guida à travers un couloir unique, où une chambre assez spacieuse les attendait, et lorsque la porte se referma, il détacha sa tresse écarlate avant de se diriger vers les bassines d’eau qui fumaient déjà, attendant avec impatience que l’un d’eux s’y plonge. Le félin recula de quelques pas avant de désigner la pièce d’un geste du menton à son partenaire.
« Vas-y, je passe après toi. »
Ses deux rubis détaillèrent légèrement le corps d’athlète d’Harald, avant de retirer son haut poisseux et de se libérer du poids de l’alcool de ses vêtements. Il poussa un soupir d’aise, avant de profiter que le capitaine soit dans la salle d’eau pour laver grossièrement ses vêtements dans un autre. À travers la porte, il éleva légèrement la voix afin qu’il puisse l’entendre malgré les clapotis de l’eau.
« T’as prévu de rester combien de temps encore ? Vu que demain, je suis pas de garde, on peut faire un tour de la ville si tu veux visiter, il fit une légère pause songeur. Sinon, on peut toujours se foutre sur la gueule pour savoir lequel des deux met l’autre au sol. »
Tasyaen appréciait les joutes, surtout lorsqu’il était face à des personnes aussi puissantes que l’était Harald, ça lui permettait de dépasser ses propres attentes que lorsqu’il devait cogner dans un mannequin en bois. Quand il entendit le bruit signification de la friction d’une serviette nouée, il ouvrit la porte sans gêne pour entrer dans la salle de bain étroite.
« Désolé, je prends la place, c’est insupportable de puer la bière. »
« Bien sûr, allez viens, si je reste ici plus longtemps, je vais être ivre rien qu’à l’odeur. »
Il s’échappa de la place d’un pas chaloupé, traversant les quelques mètres qui les séparaient de l’auberge légèrement en amont. Le bois grinça sous son poids, et il avait la sensation de se mouvoir dans une éponge tant ses mouvements étaient accompagnés de bruits humides – et il devait bien l’admettre, très comiques. Lorsqu’ils atteignirent la porte de la bâtisse, il entra sans plus de cérémonie, quelques regards leur furent lancés, notamment, quelques gourmands sur le poitrail dévoilé du capitaine de la Forteresse. Certaines messes basses atteignirent le félin qui poussa un profond soupir avant de s’approcher du comptoir où la serveuse leur lança un regard pour le moins interloqué.
Tasyaen désigna l’extérieur de la boutique d’un mouvement du doigt.
« Vous devriez mieux attacher vos tonneaux, y en a un qui s'est essayé à l'attentat, on a été ses sujets test. »
L’expression de la jeune femme eut plusieurs teintes, avant de devenir complètement blême, ce qui fit sourire le félin amusé.
« La seule perte, c’est votre marchandise, personne n’a été blessé, mais vous devriez faire attention. »
Elle hocha vivement la tête à plusieurs reprises, l’air terriblement confuse. Il tenta tant bien que mal de la rassurer car la situation était au final sans gravité. Avant qu’elle n’aille prévenir le maître des lieux, il la retint en posant sa main sur son épaule, une expression rassurante sur le visage.
« On va juste vous demander une chambre avec une salle d’eau, histoire de réparer les quelques dégâts subis.
- O-Oui… Bien sûr, je vous prépare ça tout de suite !
- Parfait, vous pouvez mettre la note sur mon compte. »
Le sourire charmeur du félin ne passa pas inaperçu, et la serveuse disparut, les joues écarlates. Tasyaen se retourna ensuite vers son compagnon d’infortune, avant de déposer les coudes sur le comptoir, laissant une marque de son passage. Il haussa ensuite les épaules sans s’épargner un vague rire amusé lorsqu’il croisa les prunelles argentées d’Harald.
« Ne me regarde pas avec ces yeux, c’est mon charme naturel, j’attire pas toutes les filles en enlevant mon haut, moi. »
Même si le félin n’avait pas tant que ça à envier au guerrier des terres froides, il n’était peut-être pas aussi imposant, mais sa musculature elle était finement travaillée et tout aussi dévastatrice. Lorsqu’il entendit le bruit des pas dans les escaliers, malgré le brouhaha ambiant, Tasyaen se redressa, décollant ses bras du bois.
« Au moins, ça nous permettra de profiter de la nuit pour rattraper le temps perdu, affirma-t-il en se mettant aux côtés d’Harald. »
La serveuse les guida à travers un couloir unique, où une chambre assez spacieuse les attendait, et lorsque la porte se referma, il détacha sa tresse écarlate avant de se diriger vers les bassines d’eau qui fumaient déjà, attendant avec impatience que l’un d’eux s’y plonge. Le félin recula de quelques pas avant de désigner la pièce d’un geste du menton à son partenaire.
« Vas-y, je passe après toi. »
Ses deux rubis détaillèrent légèrement le corps d’athlète d’Harald, avant de retirer son haut poisseux et de se libérer du poids de l’alcool de ses vêtements. Il poussa un soupir d’aise, avant de profiter que le capitaine soit dans la salle d’eau pour laver grossièrement ses vêtements dans un autre. À travers la porte, il éleva légèrement la voix afin qu’il puisse l’entendre malgré les clapotis de l’eau.
« T’as prévu de rester combien de temps encore ? Vu que demain, je suis pas de garde, on peut faire un tour de la ville si tu veux visiter, il fit une légère pause songeur. Sinon, on peut toujours se foutre sur la gueule pour savoir lequel des deux met l’autre au sol. »
Tasyaen appréciait les joutes, surtout lorsqu’il était face à des personnes aussi puissantes que l’était Harald, ça lui permettait de dépasser ses propres attentes que lorsqu’il devait cogner dans un mannequin en bois. Quand il entendit le bruit signification de la friction d’une serviette nouée, il ouvrit la porte sans gêne pour entrer dans la salle de bain étroite.
« Désolé, je prends la place, c’est insupportable de puer la bière. »
Image de profil : Succès : Cristaux : 930MESSAGES : 119COULEUR : #Harald BriveLe Kirin
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Un rire assez franc, libéré un peu de ses chaînes de responsabilités et de titres pour retrouver le cadre enfantin qu'il a toujours aimé retrouver chez son comparse. Un rire qui sera vite interrompu par une queue dorsale poisseuse qui vient le faire taire et lui arracher une quinte de toux. D'accord, très bien. Un partout, balle au centre. Suivant le mouvement en se déshabillant, l'éclat dans ses yeux pouvait laisser percevoir qu'il n'était pas du tout dérangé par la nouvelle vue que son vis-à-vis lui offrait. Bien au contraire. Il opine doucement du chef et d'une main pour l'inviter à marcher, il le talonna doucement pour marcher vers la taverne la plus proche.
La cacophonie spongieuse des deux protagonistes rendaient aux deux personnages qui dégagent normalement une certaine aura charismatique la casquette de deux parfaits idiots à qui ils leurs avaient arrivé des mauvaises choses. C'était ringard, ridicule, mais sacrément drôle. Harald se rangera toutefois de le raconter à ses camarades du Nord une fois qu'il rentrera. Il devait garder une certaine exemplarité, tout de même. L’air frais mord au travers de ses habits restant, hérisse son poil qui essuie la bière ruisselant encore sur chaque sillon de sa musculature, il attend que Tasyaen ouvre la porte pour baigner dans le bruit ambiant d'une taverne, établissement qui ressemble à tous les autres. Dispositions différentes, mais avec les mêmes ingrédients. Rejoignant le comptoir, il laissa au Garde des belluaires d'expliquer la situation. Il était amusant, mignon, de jouer les fauves ravageurs devant cette jouvencelle alors qu'il était adorable comme un chaton il y a seulement quelques minutes.
Il croisa les bras sous son torse, un sourire amusé, mais aussi rassuré que la situation soit réglée, en plus d'avoir une alternative pour être enfin propre. L'employée prit congé, non sans trahir sa réceptivité aux charmes envoûtants d'un homme qui a l'air de bien connaître ses atouts.
« Toutes les filles ? Étrange, ce n'était pas moi qu'elle regardait pourtant. » Des mots léchés doucement derrière un clin d'œil lent et coquin.
Oh, il avait vu son sourire, un sourire qui prend toujours un certain plaisir à regarder. Son regard félin qui encadre ses rubis captivant. Tasyaen n'avait rien à envier à personne, son corps dessiné et strié en atteste. Un délice pour les yeux. Harald se trouvait d'ailleurs bien banal à ses côtés. On le réduit qu'à une simple montagne de muscles viriles, sans distinction. Dire qu'il n'en a jamais profité pour avoir ce qu'il voulait serait un mensonge. Mais il espérait, peut-être qu'un jour, quelqu'un le regarderait droit dans les yeux sans le désir premier d'effleurer ses doigts sur son torse, mais peut-être tenir sa mâchoire en coupelle pour lui avouer des sentiments sincères. Il n'était tout de même pas pressé.
« Profiter, oui, je n'avais pas de meilleur mot. Allons-y. »
Le duo suivant la demoiselle, leurs semelles qui ventousent grotesquement le sol à chaque pas, voilà qu'ils arrivent devant une porte. Une fois à l'intérieur, c'est avec un signe de tête qu'il accepte de bien passer en premier, voulant à tout prix se débarrasser de cette boisson qui devient collante et puante. Se débarrassant alors de ses vêtements rapidement et sans la moindre pudeur surtout pas avec un camarade de longues dates, voilà qu'il le quitte pour rejoindre la salle d'eau et poser le premier pied dans la bassine dans un soupir satisfait. La température monte, des brumes viennent monter pour remplir la pièce. Le bruit de l'eau viennent rythmer les frictions du Kirin sur son corps, avançant sa toilette avec la satisfaction de se sentir de plus en plus propre. Quant à la question de son séjour...
« Quelques jours ? Peut-être plus ? Faudra te montrer convaincant. Sauf si tu cognes aussi mal encore aujourd'hui. » Qu'il siffle, provocateur.
Quelques minutes plus tard, il profite d'une serviette perchée à un crochet pour cacher sa nudité, le moment où la porte s'ouvre.
« Désolé, je prends la place, c’est insupportable de puer la bière. »
Il sourit doucement, lui indique de la main que la place est disponible. Et si la camaraderie existait bel et bien entre eux, il fallait admettre que, oui... C'était agréable à le regarder. Ignorant même l'odeur de la bière, il préférait observer sa peau moite qui reflétait la lumière des cristaux au lustre de la pièce. Donnant un nouveau cadre à l'intérieur. Plus fiévreux. Se mordant les lèvres, ses paroles dépassent finalement sa pensée.
« Est-ce que tu veux... Un coup de main ? J'ai tout le temps des difficultés à faire mon dos. Alors peut-être que… »
Pourquoi a-t-il dit ça ? Et, pourquoi il a chaud ? La Saison Froide n'est peut-être pas si fraîche...
La cacophonie spongieuse des deux protagonistes rendaient aux deux personnages qui dégagent normalement une certaine aura charismatique la casquette de deux parfaits idiots à qui ils leurs avaient arrivé des mauvaises choses. C'était ringard, ridicule, mais sacrément drôle. Harald se rangera toutefois de le raconter à ses camarades du Nord une fois qu'il rentrera. Il devait garder une certaine exemplarité, tout de même. L’air frais mord au travers de ses habits restant, hérisse son poil qui essuie la bière ruisselant encore sur chaque sillon de sa musculature, il attend que Tasyaen ouvre la porte pour baigner dans le bruit ambiant d'une taverne, établissement qui ressemble à tous les autres. Dispositions différentes, mais avec les mêmes ingrédients. Rejoignant le comptoir, il laissa au Garde des belluaires d'expliquer la situation. Il était amusant, mignon, de jouer les fauves ravageurs devant cette jouvencelle alors qu'il était adorable comme un chaton il y a seulement quelques minutes.
Il croisa les bras sous son torse, un sourire amusé, mais aussi rassuré que la situation soit réglée, en plus d'avoir une alternative pour être enfin propre. L'employée prit congé, non sans trahir sa réceptivité aux charmes envoûtants d'un homme qui a l'air de bien connaître ses atouts.
« Toutes les filles ? Étrange, ce n'était pas moi qu'elle regardait pourtant. » Des mots léchés doucement derrière un clin d'œil lent et coquin.
Oh, il avait vu son sourire, un sourire qui prend toujours un certain plaisir à regarder. Son regard félin qui encadre ses rubis captivant. Tasyaen n'avait rien à envier à personne, son corps dessiné et strié en atteste. Un délice pour les yeux. Harald se trouvait d'ailleurs bien banal à ses côtés. On le réduit qu'à une simple montagne de muscles viriles, sans distinction. Dire qu'il n'en a jamais profité pour avoir ce qu'il voulait serait un mensonge. Mais il espérait, peut-être qu'un jour, quelqu'un le regarderait droit dans les yeux sans le désir premier d'effleurer ses doigts sur son torse, mais peut-être tenir sa mâchoire en coupelle pour lui avouer des sentiments sincères. Il n'était tout de même pas pressé.
« Profiter, oui, je n'avais pas de meilleur mot. Allons-y. »
Le duo suivant la demoiselle, leurs semelles qui ventousent grotesquement le sol à chaque pas, voilà qu'ils arrivent devant une porte. Une fois à l'intérieur, c'est avec un signe de tête qu'il accepte de bien passer en premier, voulant à tout prix se débarrasser de cette boisson qui devient collante et puante. Se débarrassant alors de ses vêtements rapidement et sans la moindre pudeur surtout pas avec un camarade de longues dates, voilà qu'il le quitte pour rejoindre la salle d'eau et poser le premier pied dans la bassine dans un soupir satisfait. La température monte, des brumes viennent monter pour remplir la pièce. Le bruit de l'eau viennent rythmer les frictions du Kirin sur son corps, avançant sa toilette avec la satisfaction de se sentir de plus en plus propre. Quant à la question de son séjour...
« Quelques jours ? Peut-être plus ? Faudra te montrer convaincant. Sauf si tu cognes aussi mal encore aujourd'hui. » Qu'il siffle, provocateur.
Quelques minutes plus tard, il profite d'une serviette perchée à un crochet pour cacher sa nudité, le moment où la porte s'ouvre.
« Désolé, je prends la place, c’est insupportable de puer la bière. »
Il sourit doucement, lui indique de la main que la place est disponible. Et si la camaraderie existait bel et bien entre eux, il fallait admettre que, oui... C'était agréable à le regarder. Ignorant même l'odeur de la bière, il préférait observer sa peau moite qui reflétait la lumière des cristaux au lustre de la pièce. Donnant un nouveau cadre à l'intérieur. Plus fiévreux. Se mordant les lèvres, ses paroles dépassent finalement sa pensée.
« Est-ce que tu veux... Un coup de main ? J'ai tout le temps des difficultés à faire mon dos. Alors peut-être que… »
Pourquoi a-t-il dit ça ? Et, pourquoi il a chaud ? La Saison Froide n'est peut-être pas si fraîche...
Image de profil : Succès : Cristaux : 1692MESSAGES : 83COULEUR : #Tasyaen OrenffieldChaton Grognon
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La décence du félin s’était arrêtée à partir du moment où son regard s’était posé sur la musculature imposante – qui ferait s’écrier la moindre gamine – d’Harald. Loin de lui l’idée de détourner son regard de fauve lorsque la peau roulait délicatement à chaque effort du Capitaine du Nord. Les crocs d’albâtre se dévoilèrent alors sous la légère lueur qui se dégageait dans la pièce, Tasyaen prit alors place dans la pièce où un nuage de vapeur flottait confortablement, réchauffant quelque peu le corps glacé du garde.
« Pas de refus, siffla le félin en glissant sa main derrière la nuque pour la faire craquer légèrement. J’avoue qu’une patte ou deux de plus rendrait la tâche plus simple. »
Ne prenant même plus la peine de dissimuler sa nudité, il se glissa dans l’eau qui vint lécher les rebords de sa baignoire improvisée lorsque le niveau augmenta. Une fois confortablement installé, il étira langoureusement son corps, puis pencha la tête en arrière pour venir observer le visage de son vieil ami. Dans une pièce ainsi sombre, les filets noirs s’étaient transformés en un orbe profond, s’ouvrant sur la presque totalité de l’iris, qui bientôt se dissimulèrent sous les paupières du félin. Il soupira d’aise, laissant son corps se détendre au contact de la douce chaleur.
Une main large rencontra sa nuque, le contact faisant se rouvrir le regard de braise, qui s’accompagna de son sourire ravageur. Naturellement, il décala la tête sur le côté afin de laisser plus d’amplitude à Harald jusqu’à sentir la pulpe de son pouce appuyer à la racine de ses cheveux, offrant un frisson agréable au rouquin.
« Donc, je cogne mal ? Soupira le félin. Il va falloir qu’on règle ça demain alors. »
Il se redressa pour dévoiler les courbes de son dos musclé, puis se retournant, il saisit fermement la poigne du Capitaine des terres froides, rapprochant son visage du sien, un sourire malicieux ravagea ses lèvres. Sa queue alourdie par l’eau s’arqua dans son dos, ondulant gracieusement, puis le félin recula attirant la masse imposante avec lui dans l’eau de son bain, éclaboussant au passage le sol de la pièce. Et lorsqu’Harald eut le dos posé contre le rebord de la baignoire, Tasyaen vint le surplomber de son corps, son instinct joueur prenant le dessus.
« Nous déciderons donc ça dans un combat amical. Mais pour le moment… »
Il glissa une main tendre, bien que devenue calleuses avec le temps, sur le poitrail du garde, appréciant sentir la peau chaude contre la sienne. Les orbes rougeoyants s’embrumèrent, et avant qu’il n’agisse réellement, le félin fit dos à son camarade pour venir s’installer confortablement contre lui, les yeux clos.
« Profitons de notre soirée, conclut-il en baillant. »
Légèrement à l’étroit dans le bassin, il croisa les bras sur son torse. Contrairement à d’autres félins, Tasyaen appréciait l’eau et les bienfaits qu’elle apportait à son corps lorsque celui-ci se décrassait après un entrainement, ou, en l’occurrence, après une douche poisseuse à la bière. De fait, il ne sut combien de temps il força Harald à rester ainsi, où la conversation s’animait de quelques blagues. La force paisible de son ami rendant le garde particulièrement serein en cette soirée. Il rejeta la tête en arrière, déposant son crâne contre la poitrine du Capitaine, regardant alors les arabesques en bois du plafond.
« J’ai l’impression que ça fait des lustres qu’on s’est pas retrouvés comme ça, fit le félin songeur. Comme si la roue du temps nous avait tout simplement éloignés sans nous laisser le choix. Ça fait vraiment du bien de te retrouver. »
Mué par un sentiment de nostalgie, Tasyaen avait laissé toutes ses barrières tomber. Cette amitié profonde avait malgré tout perduré, mais il regrettait de ne pas avoir été présent lorsque son ami avait été promu à la tête du bastion de la Forteresse. Il ne doutait aucunement qu’Harald ferait des merveilles avec le Blizzard, mais le fait d’avoir été évincé au Village Perché lui donnait la sensation d’être été laissé de côté. Non pas qu’il détestait la forêt, mais il était bien convaincu que le Nord était sa place la plus pérenne. Ses racines y étaient ancrées jusqu’aux entrailles de la terre, seulement, la honte continuait de l’accabler de remords, se ressassant encore sans cesse la scène qui avait fait s’écrouler la confiance éternelle qu’avait le félin en ses propres poings.
Parfois, le courage qui importait n’était pas celui dont on faisait preuve au front, mais bien celui de se confronter soi-même, et encore aujourd’hui, Tasyaen n’en était pas capable. Ruminant ses pensées, il sursauta légèrement lorsque la main d’Harald se posa sur son épaule.
« Ouais, je deviens un vieux con, va falloir que j’arrête de grogner. »
« Pas de refus, siffla le félin en glissant sa main derrière la nuque pour la faire craquer légèrement. J’avoue qu’une patte ou deux de plus rendrait la tâche plus simple. »
Ne prenant même plus la peine de dissimuler sa nudité, il se glissa dans l’eau qui vint lécher les rebords de sa baignoire improvisée lorsque le niveau augmenta. Une fois confortablement installé, il étira langoureusement son corps, puis pencha la tête en arrière pour venir observer le visage de son vieil ami. Dans une pièce ainsi sombre, les filets noirs s’étaient transformés en un orbe profond, s’ouvrant sur la presque totalité de l’iris, qui bientôt se dissimulèrent sous les paupières du félin. Il soupira d’aise, laissant son corps se détendre au contact de la douce chaleur.
Une main large rencontra sa nuque, le contact faisant se rouvrir le regard de braise, qui s’accompagna de son sourire ravageur. Naturellement, il décala la tête sur le côté afin de laisser plus d’amplitude à Harald jusqu’à sentir la pulpe de son pouce appuyer à la racine de ses cheveux, offrant un frisson agréable au rouquin.
« Donc, je cogne mal ? Soupira le félin. Il va falloir qu’on règle ça demain alors. »
Il se redressa pour dévoiler les courbes de son dos musclé, puis se retournant, il saisit fermement la poigne du Capitaine des terres froides, rapprochant son visage du sien, un sourire malicieux ravagea ses lèvres. Sa queue alourdie par l’eau s’arqua dans son dos, ondulant gracieusement, puis le félin recula attirant la masse imposante avec lui dans l’eau de son bain, éclaboussant au passage le sol de la pièce. Et lorsqu’Harald eut le dos posé contre le rebord de la baignoire, Tasyaen vint le surplomber de son corps, son instinct joueur prenant le dessus.
« Nous déciderons donc ça dans un combat amical. Mais pour le moment… »
Il glissa une main tendre, bien que devenue calleuses avec le temps, sur le poitrail du garde, appréciant sentir la peau chaude contre la sienne. Les orbes rougeoyants s’embrumèrent, et avant qu’il n’agisse réellement, le félin fit dos à son camarade pour venir s’installer confortablement contre lui, les yeux clos.
« Profitons de notre soirée, conclut-il en baillant. »
Légèrement à l’étroit dans le bassin, il croisa les bras sur son torse. Contrairement à d’autres félins, Tasyaen appréciait l’eau et les bienfaits qu’elle apportait à son corps lorsque celui-ci se décrassait après un entrainement, ou, en l’occurrence, après une douche poisseuse à la bière. De fait, il ne sut combien de temps il força Harald à rester ainsi, où la conversation s’animait de quelques blagues. La force paisible de son ami rendant le garde particulièrement serein en cette soirée. Il rejeta la tête en arrière, déposant son crâne contre la poitrine du Capitaine, regardant alors les arabesques en bois du plafond.
« J’ai l’impression que ça fait des lustres qu’on s’est pas retrouvés comme ça, fit le félin songeur. Comme si la roue du temps nous avait tout simplement éloignés sans nous laisser le choix. Ça fait vraiment du bien de te retrouver. »
Mué par un sentiment de nostalgie, Tasyaen avait laissé toutes ses barrières tomber. Cette amitié profonde avait malgré tout perduré, mais il regrettait de ne pas avoir été présent lorsque son ami avait été promu à la tête du bastion de la Forteresse. Il ne doutait aucunement qu’Harald ferait des merveilles avec le Blizzard, mais le fait d’avoir été évincé au Village Perché lui donnait la sensation d’être été laissé de côté. Non pas qu’il détestait la forêt, mais il était bien convaincu que le Nord était sa place la plus pérenne. Ses racines y étaient ancrées jusqu’aux entrailles de la terre, seulement, la honte continuait de l’accabler de remords, se ressassant encore sans cesse la scène qui avait fait s’écrouler la confiance éternelle qu’avait le félin en ses propres poings.
Parfois, le courage qui importait n’était pas celui dont on faisait preuve au front, mais bien celui de se confronter soi-même, et encore aujourd’hui, Tasyaen n’en était pas capable. Ruminant ses pensées, il sursauta légèrement lorsque la main d’Harald se posa sur son épaule.
« Ouais, je deviens un vieux con, va falloir que j’arrête de grogner. »
Image de profil : Succès : Cristaux : 930MESSAGES : 119COULEUR : #Harald BriveLe Kirin
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Quelque chose venait de s'éveiller dans le torse du Capitaine. Une chaleur qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps. Et machinalement, il laissa son corps bouger, avec cette curiosité charnelle, celle du contact avec Tasya, toujours dans une perspective qui respecte l'intégrité de son ami. Son, dos, oui bien sûr. Seulement son dos. Mais, ses cheveux, aussi, ses rubis dans les yeux... Il secoua sa tête pour essayer de reprendre ses moyens, avant de se mettre à niveau pour... Eh bien, l'aider ? S'occupant d'abord de sa nuque, il se trahissait légèrement, car le frottement avait plus des airs de massage qu'une réelle toilette. Prendre soin de son ami, c'était le but, oui, aussi. Il étire toutefois un sourire provocateur.
« Tu cognes comme un loloris, Tasya. Oui, on confirmera demain. »
Le Capitaine Harald Brive dit "le Kirin" n'avait pas les phalanges douces, longues et filiformes. Elles étaient épaisses, rugueuses, calleuses, et abîmées. Son corps ne s'était pas sculpté seulement en levant de lourdes charges, sa puissance et son explosivité s'est faite sur le combat. Gros cogneur, il l'était, mais Tasya en avait dans le ventre. Et c'est justement le fait qu'un homme comme Harald puisse repérer une telle énergie sauvage dans les attaques de l'hybride que ça atteste pour beaucoup de monde qu'il ne fallait pas sous-estimer le Rouge aux yeux félins. Mais lui dire, serait lui faire plaisir. Il voulait enchaîner, mais l'homme venait se redresser pour l'avoir en face. Le ruissellement de l'eau se perdant dans chaque sillon de ses muscles sublimait son corps nu. Harald balbutie silencieusement.
D'une poigne ferme, leurs visages se rapprochent et une cabriole plus tard les voilà tous les deux dans l'eau. Harald encore habillé de sa serviette se détache pour rejoindre la surface. Aussitôt balancée vers l'extérieur, tandis que le grand brun grogne et secoue sa tête sur le trop plein d'eau qui venait l'éclabousser. Tasya vient le surplomber, si beaucoup l'aurait trouvé dominant et intimidant, Harald y voyait quelque chose beaucoup trop délicieux pour avoir un frisson. Ou alors un frisson bien différent de la peur.
Cette friction dans leur rivalité va s'estomper progressivement. Sur le suivi de sa main contre son torse puissant, puis enfin, ce corps si beau venir se lover contre le Capitaine qui l'accueille chaleureusement. Pouffant de rire, doucement, il reprend.
« Oui, profitons de la soirée, on aura toute la journée de demain pour se faire mal. »
Et ce soir, il avait envie de se faire du bien. Ses bras viennent entourer son abdomen strié et sculpté et de sa grande taille, il pouvait voir le visage de son ami dont le haut du crâne logé entre ses pectoraux pour se perdre dans le plafond. Peau contre peau, il y avait une proximité bien trop tactile pour ne pas laisser son corps indifférent. Mélancolie et nostalgie viennent se mêler dans son discours, Harald va tirer une moue assez compatissante, finissant par poser son menton contre sa clavicule. Serrant l'étreinte, puis en posant une main sur l'épaule. Son corps tressaillit, preuve s'il en fallait que son ami était bien tourmenté, il prit une voix douce.
« Tu n'es pas un vieux con. Parce que je partage ton avis. Cela me manque un peu, pour être honnête. »
De sa main libre, il orienta son visage vers le sien, leur nez se touchant presque, leurs respirations respectives brûlant entre elles.
« Je sais que ce qui s'est passé te travaille encore. J'aimerais tellement t'aider, tu le sais. Je pourrais faire n'importe quoi. Aryon n'est pas si grand, on se retrouvera, comme on s'est retrouvé ce soir. Allez. Laisse-moi m'occuper de ton dos. »
Sans la moindre difficulté, il décale son compagnon vers l'avant, le laissant s'accouder au bord d'en face. D'une éponge naturelle il frotta sa colonne, pour suivre chaque creux et chairs gonflées, les lignes musculaires d'un homme qui a travaillé durement pour avoir ce résultat.
« Est-ce que tu as besoin de te confier ? Promis, je n'utiliserais pas mes pouvoirs cette fois. »
Combien de fois, il lui a insufflé un peu de joie, ou de calme lorsqu'il en avait besoin. Cela ne réglait jamais la situation, seulement repoussait l'échéance et finalement accroît le problème. Harald avait compris de ses erreurs, dorénavant, il lui offre son épaule, son oreille. Un soutien, quoi qu'il arrive.
« Nous sommes que tous les deux après tout... »
« Tu cognes comme un loloris, Tasya. Oui, on confirmera demain. »
Le Capitaine Harald Brive dit "le Kirin" n'avait pas les phalanges douces, longues et filiformes. Elles étaient épaisses, rugueuses, calleuses, et abîmées. Son corps ne s'était pas sculpté seulement en levant de lourdes charges, sa puissance et son explosivité s'est faite sur le combat. Gros cogneur, il l'était, mais Tasya en avait dans le ventre. Et c'est justement le fait qu'un homme comme Harald puisse repérer une telle énergie sauvage dans les attaques de l'hybride que ça atteste pour beaucoup de monde qu'il ne fallait pas sous-estimer le Rouge aux yeux félins. Mais lui dire, serait lui faire plaisir. Il voulait enchaîner, mais l'homme venait se redresser pour l'avoir en face. Le ruissellement de l'eau se perdant dans chaque sillon de ses muscles sublimait son corps nu. Harald balbutie silencieusement.
D'une poigne ferme, leurs visages se rapprochent et une cabriole plus tard les voilà tous les deux dans l'eau. Harald encore habillé de sa serviette se détache pour rejoindre la surface. Aussitôt balancée vers l'extérieur, tandis que le grand brun grogne et secoue sa tête sur le trop plein d'eau qui venait l'éclabousser. Tasya vient le surplomber, si beaucoup l'aurait trouvé dominant et intimidant, Harald y voyait quelque chose beaucoup trop délicieux pour avoir un frisson. Ou alors un frisson bien différent de la peur.
Cette friction dans leur rivalité va s'estomper progressivement. Sur le suivi de sa main contre son torse puissant, puis enfin, ce corps si beau venir se lover contre le Capitaine qui l'accueille chaleureusement. Pouffant de rire, doucement, il reprend.
« Oui, profitons de la soirée, on aura toute la journée de demain pour se faire mal. »
Et ce soir, il avait envie de se faire du bien. Ses bras viennent entourer son abdomen strié et sculpté et de sa grande taille, il pouvait voir le visage de son ami dont le haut du crâne logé entre ses pectoraux pour se perdre dans le plafond. Peau contre peau, il y avait une proximité bien trop tactile pour ne pas laisser son corps indifférent. Mélancolie et nostalgie viennent se mêler dans son discours, Harald va tirer une moue assez compatissante, finissant par poser son menton contre sa clavicule. Serrant l'étreinte, puis en posant une main sur l'épaule. Son corps tressaillit, preuve s'il en fallait que son ami était bien tourmenté, il prit une voix douce.
« Tu n'es pas un vieux con. Parce que je partage ton avis. Cela me manque un peu, pour être honnête. »
De sa main libre, il orienta son visage vers le sien, leur nez se touchant presque, leurs respirations respectives brûlant entre elles.
« Je sais que ce qui s'est passé te travaille encore. J'aimerais tellement t'aider, tu le sais. Je pourrais faire n'importe quoi. Aryon n'est pas si grand, on se retrouvera, comme on s'est retrouvé ce soir. Allez. Laisse-moi m'occuper de ton dos. »
Sans la moindre difficulté, il décale son compagnon vers l'avant, le laissant s'accouder au bord d'en face. D'une éponge naturelle il frotta sa colonne, pour suivre chaque creux et chairs gonflées, les lignes musculaires d'un homme qui a travaillé durement pour avoir ce résultat.
« Est-ce que tu as besoin de te confier ? Promis, je n'utiliserais pas mes pouvoirs cette fois. »
Combien de fois, il lui a insufflé un peu de joie, ou de calme lorsqu'il en avait besoin. Cela ne réglait jamais la situation, seulement repoussait l'échéance et finalement accroît le problème. Harald avait compris de ses erreurs, dorénavant, il lui offre son épaule, son oreille. Un soutien, quoi qu'il arrive.
« Nous sommes que tous les deux après tout... »
Image de profil : Succès : Cristaux : 1692MESSAGES : 83COULEUR : #Tasyaen OrenffieldChaton Grognon
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Sentant les doigts sur sa peau, le félin ferma les yeux, profitant que l’on s’occupe de lui pour une fois. Puis lorsque la voix rauque du gardien du Nord lui parvint, ses oreilles tiquèrent légèrement au-dessus de son crâne, puis il entrouvrit légèrement ses paupières, dévoilant l’orbe rougeoyant. Tasyaen ne tourna pas tout de suite le crâne, et se contenta avant tout de pousser un profond soupir désabusé. Il avait beaucoup de choses à dire, c’était une certitude, cependant, il n’était pas de ceux qui appréciaient s’étendre sur les sujets qui lui tenait à cœur. Mais le garde était en présence d’un vieil ami qu’il avait peu d’occasions de voir, et sa simple présence était réconfortante, que parfois il se sentait redevenir un gamin qui ne pouvait rien cacher à un adulte.
“C’est rien... Enfin. Rien de nouveau. La culpabilité d’avoir merdé. D’avoir été incapable de sauver un gosse alors que mon égo m’avait rendu presque arrogant.”
Le félin se décala légèrement, faisant remuer l’eau dans un bruit de clapotis reposant. Puis lorsqu’il fut certain qu’Harald en avait fini de parcourir son corps, il se réinstalla contre son torse, nonchalamment, ramenant sa queue face à lui pour éviter qu’elle ne le gêne.
“J’pense que ça me hantera jusqu’à ma mort, mais j’ai appris à faire avec. Il a fallu faire des sacrifices, ils ont été faits. Sauf que ça ne réparera jamais ma connerie.”
Tasyaen haussa les épaules, puis laissa échapper un bref bâillement. N’importe qui pourrait dire quoique ce soit, c’était un stigmate que le félin avait accepté de porter avec le temps, qui l’avait rendu plus fort et encore plus certain dans sa voie. Il n’était pas de ces héros que l’on contait à travers les fictions, mais il avait appris à faire confiance à ses poings lorsqu’il s’agissait d’aider la population. Le lolori pencha sa tête en arrière, jouant de ses longues mèches rousses sur la surface de l’eau, mais surtout pour éclabousser puérilement son vieil ami.
“Tu t’inquiètes trop, en fait, c’est toi le vieux, tu vas avoir des rides et des cheveux blancs à te faire du bile pour tout et tout le monde. C’est peut-être pas moi au final qui cogne mal. Toi et ta force de petit vieux”
Un léger rire traversa les lèvres du félin, puis avant que le garde de la Forteresse ne puisse répliquer, Tasyaen se retourna pour lui faire face, alanguissant son corps contre celui du capitaine, non sans un léger sourire aguicheur. Sa queue gonflée d’eau se courbant élégamment en un arc au-dessus de son dos. Elle gouttait en plusieurs perles cristallines qui s’écoulait en une pluie à la surface de leur bassin.
“Quoique, je me permets de douter de mes propres paroles. Même moi j’aurais peur de me frotter à toi dans un combat sérieux.”
Il avait abandonné la nostalgie pour revenir à une expression plus joueuse, la paume calleuse se faisant désirer sur le galbe de la poitrine musclée. Puis elle redessina la courbe de la peau jusqu’à ce que sa main ne vienne se perdre entre les mèches de jais qu’il repoussa en arrière afin de dévoiler pleinement le visage de son ancien camarade.
Ses lèvres s’ourlèrent pour dévoiler les petits crocs du félin qui bloquait son partenaire de son poids, qui se transforma rapidement en une grimace.
“J’ai de mauvais souvenirs de tes poings, c’était pas facile de s’en sortir indemne en un contre un, grommela-t-il plongé dans les limbes du passé.”
Non pas qu’Harald soit quelqu’un de particulièrement violent, mais lorsqu’il faisait appel à sa puissance, il ne valait mieux pas être son adversaire. Surtout dans ces moments où il devait passer de la glace sur les hématomes bleutés qui avaient parcouru son corps par le passé, Tasyaen n’en conservait pas que de bons souvenirs. Et ce malgré le froid de la Forteresse. Non, sincèrement, parfois il valait mieux se frotter à une horde de cerberus que de goûter à la force brute du garde.
Pressé contre le capitaine, finalement, le félin le libéra de son poids en se levant.
“L’eau est froide.”
Il pencha sa tête en avant, une lueur espiègle qui brilla dans ses orbes carmins.
“Mais rien n’empêche que l’on puisse se réchauffer à deux.”
Avant que le garde ne puisse lui répondre, Tasyaen sortit souplement de la bassine pour saisir la première serviette à portée, essorant son pelage gorgé d’eau, non sans quelques complaintes râleuses. C’était vraiment la pire des plaies de son hybridation. Puis, penchant la tête pour le côté pour regarder Harald par-dessus son épaule, il lui fit un signe du menton.
“Tu sors avant d’avoir le cul gelé ?”
“C’est rien... Enfin. Rien de nouveau. La culpabilité d’avoir merdé. D’avoir été incapable de sauver un gosse alors que mon égo m’avait rendu presque arrogant.”
Le félin se décala légèrement, faisant remuer l’eau dans un bruit de clapotis reposant. Puis lorsqu’il fut certain qu’Harald en avait fini de parcourir son corps, il se réinstalla contre son torse, nonchalamment, ramenant sa queue face à lui pour éviter qu’elle ne le gêne.
“J’pense que ça me hantera jusqu’à ma mort, mais j’ai appris à faire avec. Il a fallu faire des sacrifices, ils ont été faits. Sauf que ça ne réparera jamais ma connerie.”
Tasyaen haussa les épaules, puis laissa échapper un bref bâillement. N’importe qui pourrait dire quoique ce soit, c’était un stigmate que le félin avait accepté de porter avec le temps, qui l’avait rendu plus fort et encore plus certain dans sa voie. Il n’était pas de ces héros que l’on contait à travers les fictions, mais il avait appris à faire confiance à ses poings lorsqu’il s’agissait d’aider la population. Le lolori pencha sa tête en arrière, jouant de ses longues mèches rousses sur la surface de l’eau, mais surtout pour éclabousser puérilement son vieil ami.
“Tu t’inquiètes trop, en fait, c’est toi le vieux, tu vas avoir des rides et des cheveux blancs à te faire du bile pour tout et tout le monde. C’est peut-être pas moi au final qui cogne mal. Toi et ta force de petit vieux”
Un léger rire traversa les lèvres du félin, puis avant que le garde de la Forteresse ne puisse répliquer, Tasyaen se retourna pour lui faire face, alanguissant son corps contre celui du capitaine, non sans un léger sourire aguicheur. Sa queue gonflée d’eau se courbant élégamment en un arc au-dessus de son dos. Elle gouttait en plusieurs perles cristallines qui s’écoulait en une pluie à la surface de leur bassin.
“Quoique, je me permets de douter de mes propres paroles. Même moi j’aurais peur de me frotter à toi dans un combat sérieux.”
Il avait abandonné la nostalgie pour revenir à une expression plus joueuse, la paume calleuse se faisant désirer sur le galbe de la poitrine musclée. Puis elle redessina la courbe de la peau jusqu’à ce que sa main ne vienne se perdre entre les mèches de jais qu’il repoussa en arrière afin de dévoiler pleinement le visage de son ancien camarade.
Ses lèvres s’ourlèrent pour dévoiler les petits crocs du félin qui bloquait son partenaire de son poids, qui se transforma rapidement en une grimace.
“J’ai de mauvais souvenirs de tes poings, c’était pas facile de s’en sortir indemne en un contre un, grommela-t-il plongé dans les limbes du passé.”
Non pas qu’Harald soit quelqu’un de particulièrement violent, mais lorsqu’il faisait appel à sa puissance, il ne valait mieux pas être son adversaire. Surtout dans ces moments où il devait passer de la glace sur les hématomes bleutés qui avaient parcouru son corps par le passé, Tasyaen n’en conservait pas que de bons souvenirs. Et ce malgré le froid de la Forteresse. Non, sincèrement, parfois il valait mieux se frotter à une horde de cerberus que de goûter à la force brute du garde.
Pressé contre le capitaine, finalement, le félin le libéra de son poids en se levant.
“L’eau est froide.”
Il pencha sa tête en avant, une lueur espiègle qui brilla dans ses orbes carmins.
“Mais rien n’empêche que l’on puisse se réchauffer à deux.”
Avant que le garde ne puisse lui répondre, Tasyaen sortit souplement de la bassine pour saisir la première serviette à portée, essorant son pelage gorgé d’eau, non sans quelques complaintes râleuses. C’était vraiment la pire des plaies de son hybridation. Puis, penchant la tête pour le côté pour regarder Harald par-dessus son épaule, il lui fit un signe du menton.
“Tu sors avant d’avoir le cul gelé ?”
Image de profil : Succès : Cristaux : 930MESSAGES : 119COULEUR : #Harald BriveLe Kirin
Informations
Tasyaen Orenffield se bat tous les jours contre ses propres démons, et Harald assiste impuissant à ce combat qu'il n'a que trop vu depuis ses tribunes, un félin contre lui-même, dans l'esprit d'une automutilation dont le grand Brun aurait bien pu offrir de sa personne et de sa chair pour le soulager ne serait-ce qu'un temps. Mais il y a des combats dans lesquels le Kirin ne peut pas participer. Assez sage pour l'admettre, mais toujours frustré de ne rien pouvoir faire. Pour cela qu'il décide d'offrir son attention, son écoute, sa présence, et sa vaine disponibilité de ce soir pour tenter de faire soupape aux tourments de l'hybride flamboyant.
Harald se pince les lèvres, aucun mot confortable ne parvient à venir à sa barbe. Seulement un regard attristé de voir son ami dans un pareil état. Délicat dans le nettoyage du dos strié de son frère d'arme, il ne pouvait s'empêcher de laisser courir ses doigts dans un massage subtil, dont il espérait que l'eau et le savon puisse adoucir ses phalanges calleuses et épaisses. Ne serait-ce qu'un temps pour offrir un peu de bien-être à celui qui en profite. Ils retrouvent donc leur position précédente, offrant son torse pour appuie-tête sur laquelle Harald y pose sa main à l'arrière pour la positionner correctement. Ses mâchoires se serrent brièvement aux mots de son amis. Des mots durs, et dans une fatalité inébranlable.
- Il y a des horribles évènements qui donnent à terme de belles leçon à l'avenir. Et moi, je vois qu'au fil des années, un soldat qui ne fait que devenir meilleur chaque jour. Ni arrogance, ni mépris.
Aux éclaboussures, il pouffa doucement du nez, avant de claquer la surface de l'eau légèrement pour lui rendre la pareille. Mais son regard va fuir à la prochaine remarque. Vrai, qu'il s'inquiétait beaucoup de son entourage. Vrai, que cela l'enfermait dans un cercle de stress pas si facile à gérer tous les jours. Mais... Même avec une canne et une couche pour personnes âgées, il parviendrais quand même à le lancer de l'autre côté de l'Arbre Sacré, petit chat sans défense. Ce qu'il pensait avant que l'homme ne vienne lui couper l'herbe sous le pied ! Taquinerie attire la taquinerie, c'était une relation qu'il aimait stimuler car cela toujours été moteur pour chacun. A se surpasser, à se faire confiance, à fédérer et mobiliser leurs ressources, mais aussi à évoluer. Toujours dans un respect de l'intégrité physique et émotionnel de son comparse avec une attention très précise. "Celui qui m'agace m'enseigne la force."
Sans pouvoir dire quoi ce soit, le félin vient se blottir dans un mouvement de volteface agile et lascif qui vient coller leurs corps l'un contre l'autre, venant autant arracher des rougeurs face à se sourire aussi ravageur que taquin. Puis viens le temps d'une confession qui vient flatter le Capitaine, et lui arracher un sourire gêné. Si Harald pouvait éviter de s'affronter face à ce Fauve du Nord, il s'en passerait. Que ça soit avec son agilité donnant une impression d'attraper de la fumée, ses canines acérées, et ses coups fatals.
- Si c'est un homme aussi téméraire et fort que toi qui le dit, j'en suis honoré.
Sa bouche s'ouvre de moitié, et un souffle d'aise vient le trahir face aux nouvelles attention du Loloris. Doigts agiles, contact délicat et sensuel, frisson après frisson, son corps se crispe légèrement, puis se relâche aussitôt. Un combat entre l'excitation et le soulagement dont l'hybride prend un contrôle absolu à faire le yoyo. De son côté, sa main vient se crocher à sa hanche, avant de remonter lascivement dans le creux de ses reins puis descendre sur son appendice dorsale qu'il vient essorer d'une poigne de plus en plus ferme. Fermant les yeux, il se laissa partir dans dans ce qu'il ressent, au premier contact de la main de son vis-à-vis, laissant ses cheveux partir l'arrière, dévoilant un visage apaisé, ses sourcils qui s'arrêtent enfin de froncer, non sans laisser quelques rides. En ouvrant les yeux, il pouvait presque apprécier cette dangerosité, traduit autant par la posture dominante de Tasyaen que ses canines apparentes comme un prédateur face à un autre. Sa main libre vient se poser sur sa taille puis remonte pour chercher une prise sur son long dorsal.
- Tu trouves que l'eau est froide ? Mais qu'ont-ils fait de toi au Village Perché ? Qu'il taquine.
Son sourire en demi-lune disparaîtra au moment son comparse injectera dans son esprit un millier d'idées lubriques à sa proposition. L'imitant à sortir du bassin, son corps bien brûlant et réagissant à toutes ses joutes sulfureuses sortant de l'eau pour se sécher rapidement.
- Mes fesses vont très bien, en revanche, si tu es frileux, je veux bien rendre... Service.
S'approchant de son ami en engloutissant son ombre de toute sa masse, il vient saisir sa main avant de le tirer rapidement contre lui dans un bras de fer perdu d'avance.
- Mais je peux te laisser te réchauffer tout seul, pas de souci.
Un clin, d'oeil, il laisse tomber sa serviette, léchant doucement ses cuisses avant de retrouver le sol. Puis, il quitta la pièce pour retrouver la chambre... Dépourvu de vêtements.
Harald se pince les lèvres, aucun mot confortable ne parvient à venir à sa barbe. Seulement un regard attristé de voir son ami dans un pareil état. Délicat dans le nettoyage du dos strié de son frère d'arme, il ne pouvait s'empêcher de laisser courir ses doigts dans un massage subtil, dont il espérait que l'eau et le savon puisse adoucir ses phalanges calleuses et épaisses. Ne serait-ce qu'un temps pour offrir un peu de bien-être à celui qui en profite. Ils retrouvent donc leur position précédente, offrant son torse pour appuie-tête sur laquelle Harald y pose sa main à l'arrière pour la positionner correctement. Ses mâchoires se serrent brièvement aux mots de son amis. Des mots durs, et dans une fatalité inébranlable.
- Il y a des horribles évènements qui donnent à terme de belles leçon à l'avenir. Et moi, je vois qu'au fil des années, un soldat qui ne fait que devenir meilleur chaque jour. Ni arrogance, ni mépris.
Aux éclaboussures, il pouffa doucement du nez, avant de claquer la surface de l'eau légèrement pour lui rendre la pareille. Mais son regard va fuir à la prochaine remarque. Vrai, qu'il s'inquiétait beaucoup de son entourage. Vrai, que cela l'enfermait dans un cercle de stress pas si facile à gérer tous les jours. Mais... Même avec une canne et une couche pour personnes âgées, il parviendrais quand même à le lancer de l'autre côté de l'Arbre Sacré, petit chat sans défense. Ce qu'il pensait avant que l'homme ne vienne lui couper l'herbe sous le pied ! Taquinerie attire la taquinerie, c'était une relation qu'il aimait stimuler car cela toujours été moteur pour chacun. A se surpasser, à se faire confiance, à fédérer et mobiliser leurs ressources, mais aussi à évoluer. Toujours dans un respect de l'intégrité physique et émotionnel de son comparse avec une attention très précise. "Celui qui m'agace m'enseigne la force."
Sans pouvoir dire quoi ce soit, le félin vient se blottir dans un mouvement de volteface agile et lascif qui vient coller leurs corps l'un contre l'autre, venant autant arracher des rougeurs face à se sourire aussi ravageur que taquin. Puis viens le temps d'une confession qui vient flatter le Capitaine, et lui arracher un sourire gêné. Si Harald pouvait éviter de s'affronter face à ce Fauve du Nord, il s'en passerait. Que ça soit avec son agilité donnant une impression d'attraper de la fumée, ses canines acérées, et ses coups fatals.
- Si c'est un homme aussi téméraire et fort que toi qui le dit, j'en suis honoré.
Sa bouche s'ouvre de moitié, et un souffle d'aise vient le trahir face aux nouvelles attention du Loloris. Doigts agiles, contact délicat et sensuel, frisson après frisson, son corps se crispe légèrement, puis se relâche aussitôt. Un combat entre l'excitation et le soulagement dont l'hybride prend un contrôle absolu à faire le yoyo. De son côté, sa main vient se crocher à sa hanche, avant de remonter lascivement dans le creux de ses reins puis descendre sur son appendice dorsale qu'il vient essorer d'une poigne de plus en plus ferme. Fermant les yeux, il se laissa partir dans dans ce qu'il ressent, au premier contact de la main de son vis-à-vis, laissant ses cheveux partir l'arrière, dévoilant un visage apaisé, ses sourcils qui s'arrêtent enfin de froncer, non sans laisser quelques rides. En ouvrant les yeux, il pouvait presque apprécier cette dangerosité, traduit autant par la posture dominante de Tasyaen que ses canines apparentes comme un prédateur face à un autre. Sa main libre vient se poser sur sa taille puis remonte pour chercher une prise sur son long dorsal.
- Tu trouves que l'eau est froide ? Mais qu'ont-ils fait de toi au Village Perché ? Qu'il taquine.
Son sourire en demi-lune disparaîtra au moment son comparse injectera dans son esprit un millier d'idées lubriques à sa proposition. L'imitant à sortir du bassin, son corps bien brûlant et réagissant à toutes ses joutes sulfureuses sortant de l'eau pour se sécher rapidement.
- Mes fesses vont très bien, en revanche, si tu es frileux, je veux bien rendre... Service.
S'approchant de son ami en engloutissant son ombre de toute sa masse, il vient saisir sa main avant de le tirer rapidement contre lui dans un bras de fer perdu d'avance.
- Mais je peux te laisser te réchauffer tout seul, pas de souci.
Un clin, d'oeil, il laisse tomber sa serviette, léchant doucement ses cuisses avant de retrouver le sol. Puis, il quitta la pièce pour retrouver la chambre... Dépourvu de vêtements.
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