- Lave toi, enfant des poubelles. Et ne touche à rien d’autre que ce qui est sur le rebord du bassin. La moitié des parfums que tu vois coûtent sûrement plus cher que ta misérable existence. Ce faisant elle referma la porte et se dirigea vers l’un des meubles de sa cuisine, cuisine qu’elle n’avait dû utiliser que deux fois dans sa vie mais dont elle connaissait toutes les cachettes. Des tintements de verres se firent alors entendre puis un petit glapissement de joie. Queen revint alors les bras chargés de bouteilles contenant mille et un liquides. Elle les posa sur la table toujours sans douceur et s’en servit un verre qu’elle avala dans la foulée. Bien maintenant il était temps de s’attaquer aux choses sérieuses. Comment allait-elle rendre cette gueuse digne d’être regardée ? Elle remplit à nouveau son verre et quitta la pièce principale pour se rendre dans sa chambre, elle avait déjà une petite idée derrière la tête.
- Par Lucy où est-ce que j’ai bien pu mettre ça ! S’exclama-t-elle beaucoup trop fort tout en jetant par-dessus sa tête des pelletées de robes, étoles et autres tissus de bonnes factures en tous genres. Ce ne fut que lorsque sa chambre ressembla à une montagne scintillante qu’elle s’écria avec beaucoup trop d’entrain.
- Je l’ai ! Fétide, je vais faire de toi un diamant brut ! Elle s’arrêta un instant avant de pencher la tête. - Peut-être pas. Mais un joli galet.
Se laver. L’idée de con quand on est bourré. Putain. J’sentais plus rien j’avais pas besoin d’être propre. Réfléchissant péniblement à comment faire, je finis par comprendre que je devais déjà enlever mes vêtements. Oui, la dernière fois que je m’étais lavé bourré. J’étais habillée, et j’étais tombée sans faire exprès dans la rivière. Heureusement, y’avait pas beaucoup d’eau et j’avais survécu. Mais là, chez quelqu’un, je doutais que ça passe. Lentement, je me déshabillais, découvrant tous mes tatouages et mes cicatrices bien trop nombreuses. Peinant à garder l’équilibre, j’entrais doucement dans l’eau très très très tiède. L’eau se troubla directement.
Doucement, je plongeais la tête sous l’eau trempant la masse importante de cheveux que je possédais, je frottais. Sortant la tête de l’eau. Je remarquais que je ne voyais même plus le bas de mon corps. Disparus, comme si il n’y avait plus de fond. J’attrapais un truc au pif sur le bord, qui sentait bon, et me frottais avec. On savait jamais, peut-être que ce serait efficace. J’entendis l’autre crier. Disant qu’elle allait faire de moi un joli galet. Première fois qu’elle me faisait un compliment. Élevant la voix je criais.
- J’ai besoin d’aide ! Tu m’as r’filer de l’eau sale !
Je me levais dans la bassine. Je voyais même pas mes pieds. Elle avait abusé là. Me mettre dans une eau si sale. J’attendis debout, nue, frissonnant légèrement. Je commençais à redescendre en me demandant pourquoi j’étais venu. Une histoire de vêtement il me semblait. Je secouais la tête séchant et mettant de l’eau partout.
- Par Lucy ! Tu es véritable la pire pouilleuse qu’il m’a été donné de voir et croit moi j’en ai vu. S’écria-t-elle tout en se penchant au-dessus de l’eau noircit par elle ne savait qu’elle crasse -et elle ne voulait pas le savoir. Elle resta un moment courbée au-dessus de l’espèce de liquide marronnasse songeant sérieusement à racheter une nouvelle baignoire. Clairement, pourrait-elle même en changeant l’eau et en faisant récurer cent fois l’objet, rattraper un tant soit peu la chose ? Elle en doutait sérieusement, encore plus lorsque les effluves arrivèrent jusqu’à ses narines, provocant un irrépressible haut-le-coeur. - Je suis sure que même un pimplume a une hygiène plus irréprochable que la tienne. Ajouta-t-elle l’air sincèrement dégoutté et relâchant le bras qu’elle lui avait emprisonné pour la sortir de la baignoire, se saisissant ensuite d’une brosse à cheveux qu’elle lui planta dans le dos pour la pousser vers le salon.
- Bien. De ce que j’ai vu, en plus de sentir le Fiélon tu as le corps d’un petit garçon de dix ans. Tu n’as définitivement pas été gâtée par Lucy. Moi qui pensais qu’elle ne m’aimait pas… Fit-elle, une moue presque triste collée au visage. Puis relâchant la pression dans le dos de la crasseuse, elle se dirigea vers l’un des tiroirs d’une commode qui se trouvait là et se mit à fouiller frénétiquement. - Où est-ce que j’ai bien pu mettre ce ruban ? Au passage elle envoya valser un dés à coudre, une bobine de fil et une paire de ciseaux qui allèrent se planter elle ne savait où. Finalement et bout de longues minutes, elle poussa un petit cri victorieux et revint vers Fétide en quelques enjambées. Elle tira une chaise, bu les dernières gorgées de son verre, le remplit, en rebut une gorgée et déplia son mètre ruban.
- Approche, plébéienne. Voyons à quel point Lucy t’as maudite ! Elle tira doucement sur le mètre, un sourire carnassier étirant ses traits.
- Si si la déesse m’aime bien, elle m’a fait vivre jusque-là.
Oui, forcément que la déesse m’appréciait, sinon je serais morte il y a bien longtemps. Ou alors justement, le fait de ne pas mourir était une punition. J’en savais rien. Pourtant, en survivant, j’avais encore l’espoir de découvrir mon passé. Pas en mourant. Une pensée bien étrange sous l’influence de l’alcool qui me fit rester immobile au milieu de la pièce alors que la jeune femme fouiller dans une armoire en lançant des trucs par-dessus son épaule. Un ciseau passa juste à côté de ma tête me rappelant à la réalité. Elle s’était tourné vers moi un étrange sourire aux lèvres avec un mètre qu’elle tirer doucement. Pourquoi ?
- Heeuu tu veux faire quoi avec ça ?
Je reculais tapant dans les ciseaux qui avaient rebondi contre un meuble. Je me baissais et l’attraper le tendant devant moi. Une arme ridicule, mais une arme quand même. Ma serviette tomba sur le sol.
- Explique-toi avant de t’approcher !
Oui, je la sentais pas là, son sourire faisait peur et je sentais qu’elle avait une sale idée derrière la tête. Un truc qui allait pas me plaire. Surtout si c’était pour examiner ma « malédiction », pourquoi voulait-elle voir mon âge ? Avec un mètre ?
- Expliquer quoi ? Qu’en plus te tenir ici nu comme un ver, tu brandis une arme vers moi ? Moi qui t’ai offert un toit pour quelques instants qui me semble déjà terriblement long ? Tout en parlant elle agita ses doigts formant peu à peu une petite boule de sève, son regard planté sur le visage de Fétide. - Je compte t’étrangler avec bien entendu. Lâcha-t-elle finalement l’air purement et simplement ironique. - Sérieusement pour qui me prends-tu ? Prendre le risque de tâcher un sol aussi coûteux que celui-là ? On voit bien là les remarques d’une roturière. Son regard se détacha de l’enfant des ordures pour venir se fixer sur la petite boule qu’elle ne cessa de faire tourner que lorsque cette dernière eut largement atteint la taille d’une grosse bille. Après ça, elle observa la pointe des ciseaux, visa et l’envoya droit dessus. Comme elle s’y attendait, elle visa parfaitement et elle n’eut qu’à refermer le poing pour voir la sève se durcir instantanément.
- Bien maintenant qu’il n’y a plus de danger. Tu veux bien remettre quelques choses autour de ce corps répugnant qui est le tien et venir ici ? Elle désigna du doigt le mètre ruban. - Ça c’est simplement pour prendre tes mesures et pouvoir relooker ta désespérante carcasse, je t’avais dit de ne pas mettre la parole d’un Milan en doute alors maintenant prend un verre et amène tes petites fesses faméliques jusqu’ici avant que je ne décide-moi même de venir le chercher espèce d’exhibitionniste des bas fonds ! Elle croisa alors les jambes, le regard impérieux et menaçant. Il valait mieux pour Fétide qu’elle se dépêche d’exécuter les ordres de Queen avant que celle-ci ne décide de la faire tenir en place à sa manière, tout en attendant elle termina le verre qu'elle s’était servi quelques minutes avant
- J’mets pas ta parole en doute hein. J’dis juste qu’t’a pas l’air rassurante.
Je reculais encore d’un pas. J’avais complètement zappé certaines parties de son discours. L’esprit embrumé par l’alcool. Même si j’étais un peu redescendu grâce au bain. Je ne restais quand même pas mal alcoolisé.
- Tu peux m’dire que c’est Famélique ?
Oui, j’essayais de détourner la conversation histoire que je recule encore un peu. Prendre un peu de distance devant les menaces. Ou alors, j’aurais peut-être dû m’approcher. Je savais pas, je comprenais pas, elle utiliser des mots si compliqués pour pas grand-chose que ça m’en donner mal au crâne.
- Je suis, tout ce qu’il y a de plus rassurant. Siffla-t-elle les dents serrées quand Fétide daigna enfin se taire. Le corps penché vers l’avant, les jambes décroisées, son visage entier respirait la méprise. Rien de bien rassurant en soi ça, elle ne risquait pas de s’en rendre compte. Elle se leva alors, plus lentement qu’elle ne l’aurait voulu, l’alcool engourdissant toujours son esprit et se dirigea à grands pas droit sur la mini brune.
- Famélique veut dire que tu es maigre, comme un clou. Même une pousse de bambou est plus épaisse et a plus de forme que toi c’est te dire à quel point tu l’es. Alors maintenant par Lucy et avant que je ne me décide à te mettre à la porte littéralement et à t’y coller jusqu’à demain matin… Ne bouge pas et laisse-moi prendre ces fichues mesures ! Il ne lui fallut que quelques pas pour la rejoindre, le mètre ruban pendant dans sa main droite. Toujours l’air maussade elle englua le pied gauche de Fétide. - Maintenant si tu ne veux pas y mettre du tien, je me débrouillerais moi-même, exhibitionniste de pacotille.
- Ok ok, je fais quoi ?
Oui, peut-être qu’après, elle aller se calmer, un minimum. Ou pas, j’en savais rien. Mon pied immobilisé me gêner et je rapprochais l’autre histoire de me tenir correctement. Je suivis les consignes. Levant les bras. Et frissonnait au contact de l’instrument. Je comprenais pas ce qu’elle mesurait, ne m’étant jamais intéressé à ça. Enfin peut-être quelques années auparavant mais, je m’en souvenais plus
-T’prends les mesures de quoi là ?
Ouais, c’était ça la vraie question, c’était la première fois que quelqu’un se faisait chier à faire ça avec moi. Je n’avais jamais su pourquoi. Oh j’avais déjà pris des vêtements spécifiques pour moi hein. Rien que pour ma tenue d’aventurière. Mais un simple coup d’œil leur suffisait. Intrigué, j’évitais quand même le regard de la noble. Elle était intimidante et je sentais que j’avais peut-être fait le pas de trop juste avant. Oui, je ne recommencerais plus, promis.
- Tu n’es décidément pas faites pour cette robe. Elle va me donner du fil à retordre. Puis sans demander son reste elle libéra le pied de Fétide et retourna s’asseoir tout en ayant ramassé au préalable la moitié de son nécessaire à couture étalée par terre. - Assied toi, prend un verre et plus vite que ça. Grogna-t-elle tout en tirant une chaise et en posant un verre devant la place vide à côté de la sienne. Ensuite, elle remplit les deux verres et bu une longue gorgée.
- Bien. Voyons si nous pouvons faire de toi quelques choses de… De... Enfin tu m’as compris. Le joli galet. Queen tendit la main et se saisit de l’étole bleue. - Il me faut le ciseau que tu as toujours entre les mains, idiote. Et par pitié, va donc remettre cette serviette autour de toi ! Elle soupira bruyamment et montra le tissu qui traînait sur la table. - Je mesure ton corps afin de créer un drap mortuaire évidemment, quoi d’autres ? Le regard planté dans celui de Fétide elle resta sérieuse un long moment avant d’éclater de rire. - Je te fais une robe. Une prolo dans ton genre n’en a sûrement pas une d’aussi bonne qualité, je ne fais pas mes relookings à moitié et pour ça, il me faut les mesures de ton corps.
Je lui rendis le ciseau. Elle avait beau m’insulter, elle venait de redire « jolie galet ». Je ne savais pas trop comment le prendre, mais encore une fois, je penché du côté du compliment. Posant le verre par terre, je me relevais silencieusement pour récupérer la serviette alors qu’elle continuer de m’expliquer ce qu’elle faisait. Je m’enroulais dans la serviette pour couvrir mon corps afin de ne pas la déranger. Je frissonnais avec sa blague sur les morts. Quoi qu'en tant qu’aventurière, ce n’était pas le genre de chose dont on pouvait profiter. Déjà, si quelqu’un retrouver le cadavre c’était pas mal. Et en générale, la tombe était vide. Mais non, elle riait. Et le tissu était pour la robe.
- Non, j’en ai pas du tout.
Je m’assis sur la chaise en faisant bien gaffe que ma serviette reste en place, ramassais le verre et le terminais. Attentive, je regardais comment elle travailler, sans la déranger. Non, je ne voulais pas m’attirer ses foudres, mais j’avouais vouloir savoir comment il fallait faire. Même si je serais bien incapable de reproduire n’importe lequel de ses gestes. Il y avait là une différence importante au niveau de l’éducation. Mais surtout au niveau des activités. Elle préférait faire des robes. Moi je cherchais ma mémoire. Chacun ses choix hein.
- Tant mieux. S’entendit-elle répondre à la plébéienne alors que ses yeux suivaient le tracé des coutures déjà existantes, les défaisant par endroits, coupant des morceaux de tissu à d’autres. Chaque fois qu'une petite difficulté lui était imposée, elle fronçait les narines, avalée une gorgée d’alcool et maugréait dans sa barbe plus pour elle-même que pour la personne assise à ses côtés. Ce petit manège dura un bon moment avant que Queen ne daigne enfin relever le nez, les yeux ensommeillés. Elle les fit d’ailleurs cligner plusieurs fois avant de faire craquer les os de sa nuque, grimaçant au passage. - Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas penchée aussi longtemps sur un travail pareil. Hum… Ses yeux passèrent au crible Fétide puis prenant un morceau d’étole elle l’approcha de son visage. - Tu as de la chance moucheron. Rares sont les peaux à pouvoir porter un bleu aussi clair. J’ai décidément de bons goûts. Puis comme si de rien était elle replongea le nez dans son travail, lançant par moments des « je suis un génie », coupant à d’autres de longs morceaux de tissu.
Quand elle releva le nez, elle ne savait plus vraiment quelle heure il était, si elle avait passé une heure dessus ou quatre. La seule chose dont elle était certaines c’est que la bouteille qu’elle avait ouverte était désespérément vide et que la robe devant elle était certainement le chef-d'oeuvre le plus grandiose qu’elle n'ait jamais fabriqué de ses propres mains. Aussi, elle ne chercha pas à savoir si Fétide s’était endormis ou pas. Elle la tira par le bras, l’obligeant à se tenir debout et lui enfila la robe sur la tête avant même qu’elle ait eu le temps de dire ouf.
- Alors ? N’était-elle pas magnifique ?! Elle tapota dans ses mains comme une petite fille. - Avec ça, même les gardes royaux te laisseront rentrer comme si tu étais une cousine très très très très éloignée de la royauté ! Un véritable chef-d'oeuvre !
Le réveil fut brutal. Je sursautais mais n’eus pas le temps de réagir que je me retrouvais avec un vêtement sur la tête. La serviette tomba alors que la robe prenait sa place. Je me frottais les yeux pour me réveiller. J’avais mal au dos. Dormir sur une chaise c’était clairement pas le meilleur endroit. Alors que Queen s’auto félicité pour son travail. À peu près réveillée, je regardais le résultat.
-ooooooooooh
Je tournais sur moi-même pour essayer de me regarder sous tous les angles. Mes cheveux tombant avec légèreté dans mon dos. C’était magnifique, jamais je n’avais eu ça. Jamais quelqu’un n’avait pris le temps de me faire ça. Je me tournais vers Queen et m’inclinais légèrement.
- Merci merci !
Oui, je lui aurais bien fait un câlin, mais la baffe que j’avais prise la dernière fois ne me donner pas envie de recommencer. Pas pour le moment. Peut-être un autre jour hein. Si jamais elle m’inviter à le faire je n’hésiterais pas. Mais en attendant, je continuais de me regarder. Admirant le travail qui avait été fait pendant que je dormais. Pour moi, c’était incroyable. Surtout aussi rapidement. Au final, je ne pus résister. Je me jetais sur elle pour lui faire un câlin en la remerciant encore.
- Humpf… C'la mode de la saison dernière... arrête de crier. Diantre que son crâne lui faisait mal maintenant. Son sang battait si fort qu’il aurait pu lui rompre les tympans. Elle passa une main sur son visage tout en venant se pincer l’arrête du nez. Décidément, elle n’y était pas allée de mainmorte ce soir.
Alors qu’elle allait demander -pour ne pas dire pousser- la naine à prendre la porte, elle ne trouva rien de mieux à faire que lui sauter dans les bras. Percutant au passage son estomac. La jeune Milan eut un mal fou à ne pas recracher l’intégralité de ce qu’il contenait au visage de Fétide. Déséquilibrée, Queen ferma les yeux. Elle savait qu’elle n’aurait absolument pas le réflexe de se rattraper aussi, elle attendit de toucher le sol. Pourtant rien ne vint et avant même de s’en être rendu compte elle était tombée dans un profond sommeil, étalée sur le sol, ronflant allègrement.
Rassemblant toutes mes forces, je la traînais vers le canapé. Oui, je n’allais pas la laisser là et vue son état, elle ne risquer pas de se réveiller pour si peu. Grognant, je posais le haut de son corps sur le canapé. Rien de pire que quelqu’un qui dort pour le porter. À croire que les gens prenaient du poids juste le temps de pioncer. Attrapant les jambes, je les posais elles aussi sur le canapé avant de la pousser pour éviter qu’elle ne tombe en dormant. Patiemment, je la déplacer pour la faire dormir sur le côté. Bien plus confortable pour dormir.
- Ouais c’est pas mal comme ça.
Je me parlais à moi-même. Oui, j’étais satisfaite de ce que j’avais fait. Maintenant, je n’avais plus qu'à partir. Ouais, je ne me voyais pas dormir ici. Et surtout, on ne m’en avait pas donné l’autorisation. Et vue le caractère de la propriétaire, je risquais pas de tenter le coup. Vadrouillant dans les pièces, je réussis à retrouver la salle de bain et récupérer mes vêtements. Enfilant mes chaussures, restant en robe, je me dirigeais tranquillement vers la sortie. Souriante, je réfléchissais à où je pourrais ranger cette robe si précieuse. Oui, je n’allais pas la trainer dehors avec moi. Mais à qui pouvais-je bien la confier. C’est donc dans les premières lueurs de l’aube que je retournais en ville. Sautillant et souriante. Comme si c’était la plus belle journée de ma vie. Peut-être qui sait, en tout cas, je n’en avais pas le souvenir.
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