Toujours pas de maman.
Cela fait déjà plusieurs mois qu'elle a complètement disparu des radars. La seule réponse que j'ai bien pu avoir durant ces temps-ci, c'est que Ma' a une mission ailleurs et qu'ils ne savent pas quand elle sera de retour. Une mission périlleuse ? J'espère qu'elle va bien, et qu'elle ne m'a pas oubliée. Je soupire en serrant contre moi le petit tissu que je tiens dans ma paume. L'école n'est pas encore terminée, mais cette fois j'espère pouvoir revenir à la caserne et la revoir. Ou au moins avoir de ses nouvelles. La serrer contre moi à la place de ce tissu et ce qu'il contient serait encore mieux.
Dès que la maîtresse nous libère, me voilà à courir dans le flot des autres enfants, tentant d'échapper à la vigilance de ma nourrice. Ce n'est pas toujours évident mais la capuche qui cache mes cheveux bleutés m'aide beaucoup, elle a un peu plus de difficulté à me retrouver, surtout que cette tenue est récente et qu'elle n'a pas encore eu l'occasion de beaucoup la voir. Je m'extirpe de cet endroit et me remet à marcher normalement dans une direction que je connais par cœur maintenant.
Il me faut un bon petit moment de marcher avant de me retrouver non loin de l'entrée de la caserne. Le soleil est déjà presque couché, et mes cheveux luisent un peu plus au fur et à mesure que le temps passe, servant de loupiote pour qui le veut. Rappelant surtout ma présence aux quelques gardes qui commencent à avoir l'habitude de me voir, même si ma présence est bien plus aléatoire que lors des premières fois que je suis venue ici.
Ma respiration fait sortir quelques petites nuages blancs que j'observe un moment. Je ne sais pas combien de temps je suis restée ici mais il va bientôt falloir que je rentre. Avant que Pa' ne commence à s'inquiéter de mon absence, même si… Il a un peu l'habitude maintenant de me voir m'absenter. Il faut juste faire attention à ce qu'il ne m'arrive rien. Je soupire une nouvelle fois alors que je sors de ma poche le tissu coloré dans lequel se trouvent les objets que j'ai reçus au moment du Solstice et que j'aimerai offrir à Ma'. D'ailleurs, j'ai à mon doigt le cadeau qu'elle m'a offert et qui devrait m'être bien utile pour ne plus perdre ce que l'on m'offre. Une bague à mon autre index ainsi qu'un bracelet sont venus s'ajouter à son cadeau.
Bon…
Je reste encore combien de temps cette fois avant de partir…
Cela fait maintenant quelques semaines que nous sommes rentré de notre escapade rocambolesque avec Arthorias. Et si les choses restaient assez ambiguë sur notre relation pour le reste de la garde avant ça, aujourd'hui, ma présence récurrente dans son bureau pour l'aider après mes propres journées de travail donne clairement raison aux rumeurs.
Oui, Arthorias et moi, c'est sérieux. Alors qui pourrait douté du fait que cette histoire de mariage ne le soit pas ? Personne, et surtout pas les Lys. Pour autant, avec cette absence qui n'a que trop durée, même s'il faut dire qu'on en a bien profité... Le travail du Capitaine s'est grandement accumulé. Et même si ses deux amis l'ont remplacé avec brio, il n'en reste pas moins certaines tâches que seul le détenteur du titre peut accomplir. Et ces tâches là, même moi je ne peux pas l'en arracher. Alors je me contente plutôt de faire ce qui arrive en plus et qu'il peut déléguer, même si je dois me battre chaque jour pour le faire lâcher prise sur son travail.
Et c'est exactement ce que je suis entrain de faire lorsqu'un de mes camarades arrivent dans le bureau du capitaine que j'occupe seule - Arthorias étant parti faire autre chose - pour me voir. Aussi je relève la tête et interroge le soldat du regard avant de lui répondre.
- Un problème Edward ?
- Ce n'est pas tellement un problème mais... Je me suis dit que comme tu es là cette fois, il serait temps que tu sois mise au courant : il y a une jeune fille qui passait régulièrement te voir pendant tes absences... On ne l'avait plus vu depuis un moment mais elle est de nouveau là aujourd'hui et à chaque fois, elle demandait à te voir.
Mon visage plutôt neutre jusque là blêmit à mesure que les mots de mon camarade atteigne mon esprit. Une... Enfant ? Qui veut me voir ? Kahlua ? Non... Elle n'aurait quand même pas fait ça, hein ? Je lui ai pourtant dit que c'était dangereux pour elle... Je lui ai dit ? Je ne sais même plus...
Mais... Je me trompe peut être ? C'est peut être juste une autre enfant que j'ai sauvé sans m'en souvenir ? Je sauve souvent des enfants ? Non, pas vraiment... Rhaaa bon sang, faites que ce ne soit pas Kahlua !
Mais j'ai beau espéré, une part de moi se dit que c'est forcément elle... Et c'est cette même part qui n'a qu'une envie, c'est de courir là voir et la prendre dans mes bras pour la serrer de toutes mes forces...
- Lunarya ? Tout va bien ? Tu es toute pâle...
- Hein ? Ha... Euh...
Que faire ? Un instant, je regarde vers la porte qui mène aux quartiers d'Arthorias... Evidemment, il faut qu'il soit de sorti au palais... Lui m'aurait dit quoi faire... Mais d'un autre côté, c'est lui aussi qui me proposait d'organiser des entrevus avec Elion et Kahlua au sein de la garde, à l'abri des regards des nobles... Bon, évidemment, c'était avant qu'on commence à monter cette mascarade de mariage... Et ne parlons même pas des sentiments entre nous...
- Je... Je vais aller là voir... Merci de m'avoir prévenue.
- D'accord.
Le soldat me dévisage mais je ne le vois même pas, restant pensive et triturant mon pendentif ou est enfermée mon armure... Et d'une impulsion magique, me voilà vêtue de plaque et totalement anonyme parmi les cuirassiers... Un piètre camouflage s'il en est mais j'ai rien de mieux sous la main.
- Dis Lunarya... On se demandait... C'est qui cette fille ?
Je regarde Edward, me mordant la lèvre derrière la visière de mon casque qui me permet de rester totalement neutre et décide de sortir du bureau en sa compagnie en répondant simplement.
- Merci de m'avoir prévenu Edward. A plus tard.
Et bien qu'on aille dans la même direction, je décide d'ignorer toutes ces suppliques pour foncer en silence jusqu'aux portes de la garde.
Et lorsqu'enfin je la vois, je m'arrête soudainement et sens ma gorge se serrer... Il fait assez froid dehors, ce n'est pas bon pour elle d'être là... Et pourtant, là voir remplit tout de même mon coeur de soulagement : elle est là, elle veut toujours me voir, elle m'en veut probablement mais pas au point de me rayer de sa vie... Pourtant... Je dois tenter de la faire fuir.
Comme son père.
Alors j'inspire à fond et m'approche d'elle sans me présenter, espérant qu'elle ne me reconnaitra pas.
- Qu'est ce que tu fais là jeune fille ? Ne devrais-tu as être chez toi à cette heure ?
Faites qu'elle ne me reconnaisse pas !
– Je l’ai déjà dit au monsieur de tout à l’heure, non ? Et à plein d’autres ! J’ai même vu un des amis de Lunarya une fois… Il ne t’a rien dit ?
Je soupire, déçue.
– D’ailleurs. Pourquoi c’est toi qui viens et pas Lunarya alors que c’est elle que j’ai demandée ? S’il n’est pas revenu me dire qu’elle est absente, c’est qu’elle est là. Peux-tu aller la chercher ?
Je regarde la dame en armure avec toute l’instance que peut avoir une enfant de mon âge, trépignant d’impatience à cette idée. Ma maman est ici et si ce sont d’autres personnes qui viennent, est-ce que ça veut dire qu’elle ne veut juste pas me voir… ? Cette idée ne fait que s’accentuer et très rapidement quelques larmes commencent à pointer au bord de mes yeux alors que je la fixe, tentant d’empêcher ces gouttes d’eau de couler sur mes joues pendant quelques minutes encore.
– Ou alors…ça-ça veut juste dire qu’elle…ne veut pas… me voir ?
Ma voix se brise sur la fin alors que très vite ma vue se floute, laissant ces larmes couler, très vite rejointes par de nouvelles alors que je commence à passer mes mains à plusieurs reprises sur mes yeux, mon nez se mettant à couler aussi. J’aurais dû prendre des mouchoirs cette fois aussi…
Là, derrière ce masque de fer, je suis totalement désarçonnée. Que devrais-je faire ? Je ne peux clairement pas la laisser dans cette état ! D'autant que tout mon corps me hurle de la prendre dans mes bras, de la rassurée, de lui dire que je suis là, qu'évidemment que oui ! Je veux la voir ! Mais... Mais c'est tellement dangereux là dehors... Il y a bien trop de nobles qui pourraient nous voir et des rumeurs circuler... Si elles ne circulent pas déjà d'ailleurs.
Que c'est agaçant.
Et finalement mon poing ganté de métal qui se serrait au rythme de ma frustration se desserre et vient chercher la main de ma fille.
- Viens. Je vais t'amener à elle.
Je suis tendue, peut être trop. Sans doute pour ça que je suis un peu plus brusque que je le voudrai, que ma main serre peut être un petit peu trop celle de ma fille tandis que je lutte intérieurement contre mon corps qui tremble sous l'adrénaline engendré par ma peur et ma joie de la revoir. Mes sentiments se déchirent dans ma tête, c'est une torture insupportable qui n'attend que d'être soulagée.
Alors je marche vite, dans se but, Kahlua derrière moi, peinant à avancer à mon allure. Est ce que j'y fais attention à l'instant ? Non, a telle point que j'entends à peine si elle proteste ou pas. Je ne suis focalisée que sur une seule chose : nous mettre toutes les deux en sécurité, dans un endroit où nous ne risquons pas d'être vu ensemble.
Alors naturellement mes pas se dirigent vers le bureau du capitaine, puis vers ses appartements où je traine de plus en plus, délaissant ma propre chambre. Les deux wargs sont là, fidèles à elles mêmes, Yio levant la tête sur mon passage et Yuna avançant vers moi pour m'accueillir. Heureusement ces animaux n'ont clairement pas peur des armures, et reconnaissent les gens notamment grâce à leur odeur...
Et ce n'est que dans le salon d'Arthorias que je lâche enfin la main de ma fille et que je vais récupérer ma théière du bonheur éternel qui traine dans mon tas d'affaire de voyage. Une fois que j'ai mis la main dessus, je retourne auprès de ma fille qui doit certainement être totalement apeurée entourée de ces monstres et lui reprends sa main en posant l'objet au sol.
- Yuna, je compte sur toi pour protéger cet objet envers et contre tout.
Yuna penche la tête sur le côté, enregistrant l'information. Est ce qu'elle a compris ? J'en sais rien et je m'en fiche un peu. Et l'instant d'après, je disparais à l'intérieur de la théière avec ma fille.
L'endroit est chaleureux et cosy. Il y a un lit pour dormir, une cheminée, des meubles pour ranger quelques affaires... Bref, un vrai petit cocon de voyage sans aucune fenêtre éclairé magiquement.
Et c'est exactement ce dont j'ai besoin. Ici, personne ne peut nous voir. Et ici, je peux me permettre d'enlever mon armure d'une simple pensée et de serrer enfin ma fille dans mes bras durant de longues secondes en silence, profitant simplement de sa présence, de son odeur... d'elle, tout simplement.
Mais rapidement, je dois me reprendre et agir en conséquence.
- Kahlua, tu n'aurais jamais du venir ici. En venant tu te mets en danger, tu mets ton père en danger ! Je te l'ai dit quand je t'ai laissé, c'est pour votre bien que je l'ai fais, parce qu'il n'y a pas d'autre choix, pour l'instant. Tu dois être forte et patiente, vraiment. C'est important.
Je n'ai pas le coeur d'être en colère pour ce qu'elle a fait. Je suis surtout inquiète, inquiète mais aussi très soulagée de la revoir, elle est comme une bouffée d'oxygène pour moi. Et ce, même si dans le fond, je sais que je prends bien trop de risque à la voir ainsi.
Au lieu de ça la personne s’éloigne, semblant prête à nous préparer un thé avant que, euh, quoi ? Le décor vient de changer, de quoi me faire trembler un peu alors que je me recroqueville, observant les différents alentours tout en cherchant à comprendre ce qu’il se passe. On n’est plus dans la chambre ? Quel est cet endroit ? Et alors que je m’inquiète de ma sécurité, je finis très vite dans les bras de cette inconnue dont je reconnais maintenant la voix. Mes yeux s’écarquillent petit à petit, les larmes commençant à apparaître à nouveau au bord de mes yeux alors que je la serre avec un peu plus d’hésitation qu’elle.
– Mais, mais, tu.. tu me manquais trop.
Même si je voudrai lui en vouloir pour ne pas me l’avoir dit tout de suite, que c’était elle, je n’y arrive pas. Trop heureuse de la revoir et d’enfin pouvoir être proche d’elle. Même si… Sa première réaction a été de m’éloigner de cet endroit, de me ramener chez moi.
– J’essaye, mais n’avoir aucune nouvelle n’aide pas trop… Et Pa’ est de plus en plus occupé ces derniers temps, il a l’air inquiet aussi.
Et plus fatigué. Je suis sûre qu’il travaille trop mais j’ose pas lui dire de se reposer, il risque de me dire que c’est rien et que je ne peux pas comprendre. Même si Pa’ est gentil, j’ai l’impression qu’il serait capable de prendre tout le monde sur ses épaules juste pour me protéger. Mais, parfois, moi aussi j’aimerais bien pouvoir lui être un peu plus utile et porter un peu de son poids. Mais, à ses yeux, je dois encore être juste une enfant de cinq ans qui sait pas faire grand-chose d’autre que sourire ou pleurer… Et malheureusement ce ne sont pas ces derniers jours qui vont m’aider à montrer une meilleure impression.
- Je suis désolée Kahlua, vraiment. Si je pouvais... Je te garderai près de moi pour toujours, tu le sais ça, hein ?
M'asseyant sur un coussin au sol, je l'écarte un peu de mon étreinte tout en gardant mes mains sur ses bras, n'ayant moi même pas la force de rompre ce contact physique, aussi infime soit-il.
- Mais si jamais il devait t'arriver malheur par ma faute... Je ne pourrais jamais me le pardonner. Et ton père non plus me le pardonnerai pas. Alors même si c'est très dur, il faut vraiment qu'on soit forte toutes les deux...
Je caresse tendrement son visage, contente de pouvoir le contempler à nouveau après de long mois, passant mes doigts sous ses yeux pour sécher ses larmes. Il y a tellement de chose que j'aimerai lui dire, et d'autre qu'il faudrait que je lui dise...
Comme lui parler d'Arthorias, de ce que je ressens pour lui, de cette force qu'il me donne et de l'espoir qu'il nous apporte. Et ce mariage... Ce mariage qui ne devrait pas aboutir mais dont tout le monde parle à la capitale... Est-elle au courant ? Je me demande...
- Au fait, je vois que tu as la bague que je t'ai envoyée. Elle te plait ?
Je crois que je préfère encore que ce soit elle qui me pose des questions plutôt que l'inverse. Après tout, ici, dans cette théière du bonheur éternel gardée par deux énormes Warg, je suppose que je peux bien profiter un peu de ma fille tant que j'en ai l'occasion, non ? Je me demande juste si j'entendrais quelque chose si d'aventure il y avait un soucis à l'extérieur...
j'avoue que cette idée ne me rassure qu'à moitié, mais au pire, j'ai ma bague tsépi sur moi et je suis prête à défendre bec et ongle la chair de ma chair.
Mais malgré ça, c’est difficile. De savoir qu’elle est si proche et si loin en même temps… Je la suis et m’assois avec elle, me contentant de hocher rapidement la tête pour dire que j’ai compris, n’en disant pas plus parce que… Même si je sais, je ne veux pas. Je trouverai toujours un moyen de la revoir, de toute façon. Il le faudra bien, non ? Surtout si elle s’éloigne de nous pour repartir avec un autre… Je crois que Pa’ n’a pas envie de m’en parler, mais le collègue de Ma’ a déjà supposé qu’il s’était passé un truc la dernière fois.
Quand Ma’ parle de la bague qu’elle m’a offerte, je me rappelle une des raisons pour lesquelles je voulais la voir. J’ouvre alors la paume de ma main que j’avais gardée fermée jusque-là, pour découvrir une bague et un bracelet. La bague est simple, de couleur argentée, avec un petit oiseau en vol dessus, assez discret. Pour le bracelet, il est plutôt élastique et fait avec des grosses perles de couleur bleu foncé et des reflets plus clairs, presque blancs. Je lui tends alors les deux bijoux, tandis que je lui montre ceux que j’ai déjà sur moi.
– J’ai reçu ça aussi pendant le Solstice. J’espérais te les passer pendant tout ce temps, il parait…que la bague permet de s’échanger quelques mots chaque jour via télépathie. Et, et pour le bracelet, on peut se transmettre des sentiments malgré la longue distance qui nous sépare. Je voudrais que tu les gardes. Pour, pour…
Ma voix se brise un peu alors que j’ai du mal à lâcher les derniers mots. Mais je crois que mon intention est claire. Même si tu es loin, Ma’, gardons contact avec ça. Et, et, si l’on peut…
– Est-ce qu’avec ça, on pourra… se revoir plus souvent ?
Mes yeux l’observent, pleins d’espoir, alors que les contacts facilités pourront nous permettre de nous donner rendez-vous plus facilement. Surtout si personne d’autre que nous ne peut entendre ou ressentir, alors, on pourra se voir en cachette, quelque part, je sais pas où…
Se voir plus souvent, je ne demande que ça. Et au fond, je sais que si je le demande à Arthorias, il sera d'accord. Il fera tout pour m'organiser des rencontres le plus sécurisés possible pour me rassurer et me permettre de la voir. Mais je doute que ce soit suffisant. Le risque est grand, beaucoup trop grand et je serai totalement incapable d'en assumer les conséquences.
- Il ne reste que quelques mois avant le mariage Luna...
Je regarde mon mist que je suis la seule à voir et entendre, et choisi de lui répondre par la voie de l'esprit, empêchant ma fille de se fait ma fille de m'entendre.
"Je sais, c'est à la fois long et court... Moins je prendrai de risque et mieux ça vaudra."
- Tu as sans doute raison.
J'écarte alors légèrement ma fille de mon corps pour la regarder, passant la bague à mon doigt ainsi que le bracelet, et immédiatement, je lui transmets tout mon amour pour elle via se dernier pour qu'elle n'est aucun doute sur mon amour malgré tous ce que je fais pour nous éloigner.
Car oui, ma décision est prise.
- Avec ça, je serais toujours prêt de toi, et si par malheur tu étais en danger, j'accourrais pour te retrouver, je te le promets ma chérie. Mais...
Je baisse la tête, n'osant plus la regarder dans les yeux.
- La dernière fois qu'on s'est vu, quand je suis partie, je t'ai dit que je devrai me marier. Aujourd'hui, je suis officiellement fiancée et, tant que la date du mariage n'est pas passé, il est vraiment trop dangereux pour nous de nous revoir ma puce. On peut utiliser ça, - je lui montre les deux bijoux qu'elle m'a donné - tous les jours, et si tu as besoin de moi, je te répondrai. Mais sauf si ta vie ou celle de ton père est menacé, on ne doit pas se revoir. Pas avant le mariage en tout cas. Tu crois que tu pourras tenir jusque là ? Après, tout devrait être différent, d'une manière ou d'une autre... Alors je pense qu'on pourra enfin se voir plus souvent. Mais avant... Je ne veux pas prendre le risque de te perdre Kahlua. Tu comprends ?