Nom Ashaura

Prénom Cheeko

Surnom Chicots

Age 18 ans

Sexe Féminin

Groupe Citoyenne

Spécialité/Métier/etc Aucune

Orientation sexuelle Saumon et rôti de dinde ! -S'en moque-

Particularité Totalement déconnectée de la société et de ses valeurs morales.

Arme de prédilection Les armes que l'on peut qualifier de primitives.

Funfacts Rien ne l'énerve plus que les moqueries concernant ses dents ; Elle adore le saumon ; Veux absolument faire goûter du saumon aux gens qu'elle rencontre pour savoir si ils peuvent être de bons amis


En quelques mots...
Plus qu'une sauvageonne sans foi ni loi, Cheeko s'est donné le rôle de la dryade: une nymphe protectrice de la nature. Si vous mangez, buvez, et respirez, c'est grâce au monde qui vous entoure. Traitez ce monde correctement, ou gare à vous ! Ceux dont la cause est juste n'ont pas toujours les plus bienveillants des esprits. Le sien, par exemple, est assez revanchard !
Derrière ces principes et ce rôle de gardienne des bois, Cheeko est une fille particulièrement naïve et inculte. Il n'est pas difficile de l'influencer, de l'induire en erreur ou de la tromper. Nous pouvons lui donner la mentalité d'un enfant, vous verrez qu'elle y colle bien. Elle a vécu pendant très longtemps dans la nature seule avec sa mère, et il semblerait que ce soit cette dernière qui a incité Cheeko à se méfier des autres humains. Allez savoir pourquoi.

Nom du pouvoir Hybride Nérouj

Catégorie Pouvoir et changement physique


Fonctionnement du pouvoir
Cheeko est un hybride qui mélange humanité et... Néroujité ? Bref, elle possède plusieurs caractéristiques du Nérouj ! La plupart de ces traits sont encore en train de se développer. Ils sont bel et bien présents sur le corps de la rouquine, ce depuis toujours, mais ont pour certains un potentiel à éveiller. -A chaque évolution de pouvoir, les caractéristiques de Nérouj sur Cheeko correspondront de plus en plus à l'animal- Il est bon de noter que Cheeko n'est pas encore capable de faire de la lumière avec le bout de son nez. Un jour peut-être, si elle force assez ?

Liste des traits hybrides:
 -Fourrure (On la retrouve sur ses bras, sur ses jambes, et en petite quantité sur d'autres parties aléatoires de son corps. Longue, soyeuse, 100% Nérouj.)
 -Cornes (Le bois ne fait que recouvrir les cornes, comme si elles attendaient encore de voir le jour.)
 -Queue (Petite, ressemble actuellement à une queue de lapin plus qu'à une queue de Nérouj, l'examiner de plus près vous fera remarquer qu'elle est encore en train de pousser.)
 -Pieds (Remplacés par des sabots plus grands que ceux des Nérouj par respect pour les proportions humaines, ils ne sont pas plus ou moins efficaces que ceux de l'animal.)
 -Mains (Partaient pour devenir des sabots au même titre que les pattes avant du Nérouj, mais Lucy a décidé de laisser à Cheeko la capacité d'avoir quatre doigts par main. Elles ne font ni de bon sabots, ni de bonnes mains, c'est un simple équilibre entre les deux. Sinon elles sont assez encombrantes et maladroites.)
 -Oreilles (Au même endroit que celles des autres habitants d'Aryon, elles ont simplement prit la forme de celles du Nérouj. Elles retombent légèrement, et n'affectent aucunement l'ouïe de Cheeko.)

Qualités Radieuse - Bon public - Débrouillarde - Honnête

Défauts Bornée - Capricieuse - Trop curieuse - Sans gêne


Physique et mental
En forme, c'est une fille relativement normale. Nous pouvons fixer sa taille à 1m63 -Si vous comptez ses cornes, ajoutez environ une quinzaine de centimètres- et son poids dans les alentours de 65kg. La rouquine aux yeux d'or n'a pas l'air bien musclée, et encore moins maigrichonne. Hanches larges, derrière rebondi, poitrine ronde, taille affinée, elle saurait se montrer séduisante si elle se comportait comme la jeune adulte qu'elle est censée être à son âge.

  -Si nous passons aux détails, nous devrons commencer par sa fourrure. Aux couleurs de l'automne, elle pousse à divers endroits de son corps et n'est jamais facile à entretenir. Cela doit expliquer pourquoi Cheeko a abandonné l'idée de se laver aussi régulièrement et méticuleusement que les autres habitants du royaume. Les cours d'eau gelés ne doivent pas être particulièrement attirants.
 -En tant qu'hybride de Nérouj, des cornes ont poussé sur le haut de son crâne. Contrairement à l'animal, elles ressemblent plus à des bois plutôt qu'à ces jolies excroissances bleutées. Peut-être sont-elles encore en train de se développer ?
  -Dans le bas de son dos, elle possède un début de queue de Nérouj qui semble ne pas avoir poussé, ce qui lui donne du coup l'apparence d'une queue de lapin plus que d'un autre animal.
  -Ses pieds ont été remplacés par de jolis sabots. Plus grands que ceux du Nérouj pour respecter les proportions humaines, ceux-ci ne sont pas plus ou moins pratiques que ceux de l'animal. Dans tous les cas, ça ne sera pas agréable de s'en prendre un coup !
  -On dirait que ses mains étaient en train de se développer en sabots, mais que l'évolution a décidé de faire un demi-tour en cours de route. La rousse ne possède que quatre doigts sur chacune de ses épaisses mains. Avec ça, la fille des bois reste capable de se saisir d'objets sans manquer de faire preuve de fermeté, mais ses mains ne feront jamais d'elle une virtuose du piano.
  -Ses oreilles ont prit la forme de celles du Nérouj.
  -Il y a une tâche de naissance en forme de champignon à son oeil droit.
  -Malgré cette pléthore de détails en tout genre, la première chose sur laquelle se posent tous les regards lorsqu'on l'a en face de soi sont ses deux grandes incisives. Ces excroissances dentaires n'ont rien en rapport avec les attributs physiques du peuple d'Aryon ou du Nérouj. La nature ne fait pas toujours bien les choses, tout simplement.

En ce qui concerne sa personnalité, Cheeko a la mentalité d'un enfant. Elle est un peu beaucoup bê-bête, elle aime s'amuser, s'agiter, elle mange comme une morfale, rechigne devant les mets dont elle n'a pas l'habitude, mais dort toujours comme une brique une fois l'estomac rempli. La rouquine reste très capable, aussi débrouillarde que votre citoyen commun. Après tout, sa mère lui a appris à se débrouiller seule dans les bois. Elle n'a pas peur des animaux. Elle adore jouer avec eux, mais les chasser quand la faim se fait sentir est devenu tout naturel pour elle. Quand il s'agit de la pauvre bête avec laquelle elle était devenue copine le jour précédent, elle préférera aller pêcher son repas plutôt que de le chasser. Ses relations avec les autres humains, en revanche, sont plus compliquées. Elle n'en voit pas rarement, mais elle ne s'approche jamais d'eux directement. Sa mère lui a fait comprendre qu'il fallait s'en méfier.

Partie 1/5 - A la Capitale d'Aryon, au milieu de l'après-midi...


Une jeune fille d'à peine 3 ans s'amuse à dépenser son énergie de la plus rigolote des manières. Elle court dans tous les sens, vide ses poumons dans de multiples cris à donner des migraines aux adultes environnants et danse avec ses peluches préférées. Elle n'a de cesse de rire, au point où elle en oublie parfois de s'arrêter pour reprendre son souffle. Elle continue et continue, et ce, jusqu'à ce que sa petite paire de cornes heurte quelque chose d'aussi solide qu'un mur.

Cheeko : "Ouille !"

La rouquine rebondit contre l'obstacle et tombe sur son arrière-train sans lâcher une seule peluche de son étreinte. Elle grimace de douleur l'espace d'un instant avant de rouvrir les yeux pour essayer de comprendre ce qu'il venait de lui arriver. Une jambe, deux jambes, le tout dans un pantalon noir propre de toute possible saleté... Remontant du regard le long des jambes qui se dressent face à elle, elle découvre un grand monsieur qui se tient au-dessus d'elle. Cette moustache blanche, ce crâne dégarni, ces yeux bleus... Elle le reconnaît sans aucune difficulté.

Les coins de ses petites lèvres se retrouvent sous le poids d'une gravité dix fois supérieur à la normale. Va-t-elle avoir des problèmes ? Il s'agit de son précepteur ! Cheeko est encore trop jeune pour recevoir son enseignement, mais il s'est toujours occupé d'elle quand la mère ne le pouvait pas.


Précepteur Albius : "Mademoiselle, combien de fois va-t-on vous répéter de cesser de courir ainsi ? Un jour, vous finirez par sérieusement vous blesser."

Le grand bonhomme secoue la tête puis plie un genou afin de se retrouver à la hauteur de la gamine. Il l'attrape doucement par les épaules et la remet sur ses deux jambes. Il tapote gentiment ses épaules pour la débarrasser de la poussière venue encrasser sa jolie robe d'été.

Précepteur Albius : "Jeune Ashaura, n'existe-t-il pas d'autre moyen de faire passer le temps ?"

La "Jeune Ashaura" lui offre un grand sourire montrant bien toute ses dents, surtout celles de devant.

Cheeko : "Nooooon !" Dit-elle toute joviale.

Albius souffle du nez. Il ne peut s'empêcher de sourire à son tour face à ce véritable petit rayon de soleil. Combien d'enfants de son rang se seraient mis à pleurer après une chute aussi pitoyable ? Cette fille a le sang bleu, pourtant, elle est bien différente de toutes les autres de son âge. Il y a quelque chose de grandiose en elle. Quelque chose de pur ! C'est bien ce pourquoi le précepteur décidait de pardonner ces bêtises, aujourd'hui en tout cas. Il lève une main et la passe entre ses petits bois afin de lui patpat le cuir chevelu.

Précepteur Albius : "Bien, bien. Ca ira pour cette fois-ci, mais n'oubliez pas ! Si vous vous blessez, c'est sur moi que la faute va retomber ! Essayez de penser à moi, d'accord ?"

La petite Cheeko lui lance un autre grand sourire avant de hocher la tête plusieurs fois. Satisfait, le précepteur se redresse.

Précepteur Albius : "Aller, profitez du beau temps ma petite !"

La rousse se met au garde-à-vous.

Cheeko : "Uiiiiii !"

Albius dépasse la petite pour vaquer à ses propres occupations. Pour Cheeko, les ordres sont simples ! Continuer de faire ce qu'elle était en train de faire, oublier les paroles du vieux monsieur, et s'amuser jusqu'au meilleur moment de la journée: l'heure du goûter !

Alors, elle continue. Elle court et elle court, elle crie et elle rit. Les regards de quelques passants se tournent vers elles, un sourire sur les lèvres, heureux de voir qu'une petite fille s'amuse comme une petite folle. Qu'est-ce que ça va être quand elle va grandir ?



Un cri. Impossible de définir s'il s'agissait de celui d'un homme ou d'une femme.
Après ce cri, le silence. C'est comme si le temps venait de s'arrêter. La demi-Nérouj cesse de bouger après un sursaut. Les quelques passants plus loin aussi, mais certains -dont des gardes- décident de se mettre à avancer en direction de la source du hurlement à marche rapide. Quelqu'un devait bien avoir besoin d'aide pour crier comme ça. Bébé Cheeko ne sait pas quoi faire sur l'instant. Elle suit du regard les adultes passer, mais une fois qu'elle pense ne plus être vue, elle s'assure de les suivre.

Elle finit par se retrouver au milieu d'une petite foule d'une vingtaine de personnes. Elle ne parvient plus à avancer et ne peut pas voir grand-chose. Ce qu'elle sait, c'est que Une étrange odeur lui attaque le nez. Une odeur qu'elle n'a jamais senti auparavant, elle ne saurait dire ce que c'est. Elle entend plusieurs voix, des chuchotements et des voix fortes. Elle reconnaît celle de son précepteur. Il parle fort comme s'il donnait des ordres aux gardes présents. Au bout de quelques instants, la foule se désépaissit légèrement, assez pour laisser avancer Cheeko.

Cheeko : "Phou phêtes koa môthieur ?" Dit-elle en serrant ses peluches contre son petit corps.


Albius remarque immédiatement sa protégée avec de grands yeux. Il fait vite d'enjamber pour se placer devant la rouquine, usant de sa carrure pour cacher la scène à la petite. Il pose ses grandes mains sur ses épaules, et cherche ses mots.

Précepteur Albius : "Mais qui l'a laissé passer ?! Que faites-vous ic-...! Auriez-vous vu votre mère, ma petite ? C'est très important."

Cheeko secoue lentement la tête. Elle ne comprend pas la situation. Que fait une fillette de 3 ans qui se sent perdue ? Elle commence à chouiner. Albius le voit venir à des kilomètres et commence à lui patpat la tête en lui lançant son plus chaleureux sourire avant même que la rousse ne commence à grimacer.

Précepteur Albius : "Ce n'est pas grave. Elle ne doit pas être bien loin. Après tout, c'est bientôt l'heure de votre goûter, ahah ! Allons." Le précepteur se redresse, cachant sa nervosité, après avoir attrapé la fillette pour la placer sur ses épaules. Ainsi, ils peuvent quitter les lieux sans problème. Il semble faire des signes aux personnes qu'il laisse derrière lui, mais Cheeko ne remarque rien de tout ceci. "Je vous emmène dans votre chambre, et je vous apporte votre goûter dans la foulée. D'accord ?"

Cheeko : "Môman el-elle a dit que, heu, z'aurai du ssocola..."

Précepteur Albius : "Ah-ah ! Petite menteuse ! C'est au petit déjeuné, ça ! Aujourd'hui vous aurez..."

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Partie 2/5 - Plus tard, lorsque le soleil se couche...



Cheeko est désormais toute seule dans sa chambre. Elle a profité d'un bon gros goûté, mais doit maintenant jouer à l'intérieur plutôt que dehors. Pas moyen de sortir en douce, Albius surveille l'étage auquel se trouve la chambre comme un véritable soldat royal. Alors elle joue. Elle a de la place, elle peut continuer de courir, crier, faire ses petites bêtises, mais... Ce n'est pas pareil que quand elle le fait dehors. Le parquet et les tapis ne sont pas aussi agréables que la terre et l'herbe des jardins, ça fait mal. Il n'y a pas de vent pour la rafraîchir lorsqu'elle commence à avoir chaud. Il n'y a pas de soleil pour la réchauffer lorsqu'elle commence à avoir froid. Elle reste assise sur son lit à jouer avec ses peluches dans le calme, mais au fond, elle s'ennuie profondément.

Toujours aucun signe de sa maman. Elle gonfle ses joues et se jette en arrière sur son matelas, lâchant enfin ses peluches. Elle regarde le plafond, les sourcils tout froncés.

C'est nul !

...

Toc, toc, toc. La porte.

Cheeko : "Uiiiii ?"

La porte s'ouvre. Il s'agit encore une fois du vieil Albius.

Précepteur Albius : "Madame ? C'est moi qui vous ferais manger ce soir. Votre assiette n'attend plus que vous."

Cheeko : "OWI !!!" Crie-t-elle en se jetant hors de son lit, laissant ses peluches sur place.

Accompagnée par son précepteur, elle quitte sa chambre et se dirige vers les escaliers menant au rez-de-chaussée. C'est là que se trouve la salle à manger, et le dîner.

Cheeko : "On manze koa ?"

Précepteur Albius : "Ma petite je vous vois déjà avec des crampes aux joues tant vous allez sourire, je vous ai préparé votre poisson préféré ! Vous aurez du saumon avec du riz."

La demi-Nérouj peut sentir la volonté de hurler sa joie le plus fort possible. En fait, elle tente d'hurler si fort que rien de sort de sa bouche, elle se retrouve donc avec un air parfaitement radieux sur son visage pendant qu'elle frappe dans ses mains, incapable de tenir en place.
Lorsqu'elle arrive dans la salle à manger, Cheeko peut apercevoir trois assiettes qui n'attendent que d'être remplies. Elle ne perd pas une seconde et file s'installer à sa place, sur une chaise plus haute pour sa petite taille, les couverts déjà en main.

Précepteur Albius : "Ah-ah ! Au vu de l'énergie que vous avez dépensé aujourd'hui, j'en déduis que vous devez mourir de faim !"

La fillette hoche la tête énergétiquement. Elle a l'air encore assez en forme, mais n'importe quel parent peut deviner sans soucis qu'après ce repas, elle ne demandera qu'à aller au lit. Malgré ses grands yeux et ses grands sourires, Cheeko est parfaitement incapable de cacher la fatigue apparente sur sa bouille. Albius ne tarde donc pas à la servir, mais lui indique bien de ne pas commencer tant que tout le monde est bien installé. Précepteur avant tout, il se doit de lui rappeler les bonnes manières quand il le faut, surtout à un si jeune âge.

Deux des trois assiettes sont remplies de poisson, de riz et d'un peu de sauce au beurre. Les verres sont remplis d'eau, le pichet reste à portée. Albius et Cheeko sont installés, et prêts à manger. Cependant... La rousse grimace.

Cheeko : "Eléou môman ?"

Précepteur Albius : "Elle... Va travailler tard ce soir, voyez-vous ? Puisque nous ne pouvons pas vous coucher trop tard, nous allons devoir manger sans elle pour cette fois."

Cheeko : "Dakor..." Boude-t-elle.

Précepteur Albius : "Haut les coeurs, ma petite ! Mangeons avant que votre saumon ne refroidisse !"

Le mot "saumon" résonne dans l'esprit de la gamine comme si on venait de lui murmurer une formule magique pour la forcer à retrouver le sourire. Elle rattrape ses couverts, de nouveau motivée à manger, et s'attaque à son repas comme une bête enragée. Il ne faudra pas longtemps au précepteur -malgré sa surprise- pour la reprendre et la calmer un peu. On ne l'a pas élevé chez les porcs !

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Partie 3/5 - Après manger, de retour dans la chambre de Cheeko...



La porte de la chambre s'ouvre. Au vu de l'heure, on peut dire qu'il ne fait pas très sombre. La lune éclaire bien ce soir. Tout de même équipé d'une bougie, le précepteur de la famille Ashaura accompagne sa protégée jusqu'à son lit.

Précepteur Albius : "Aller, ma petite. Au lit."

Cheeko : "Uiiiiii..."

Comme prévu, la petite Cheeko est totalement exténuée. Après avoir joué toute l'après-midi, il est normal que son corps demande à retrouver toute son énergie dans les grâces du plus merveilleux des matelas. Alors, elle y file en traînant des pieds, déjà à moitié endormie. Elle grimpe sur son matelas, et se laisse tomber tête la première sur son oreiller. Ses yeux sont déjà fermés. Albius souffle du nez avant d'aller faire en sorte que ses draps soient sur elle et non pas sous elle. Ceci fait, il quitte la chambre sans faire le moindre bruit. Il ne prend pas le risque de lui dire bonne nuit à voix haute, alors il lui chuchote de loin, comme un bon parent. La porte se referme derrière lui.

Et la nuit se passe. Et la demi-Nérouj rêve. De quoi rêve-t-elle ? Qu'importe, elle ne s'en souviendrait pas le lendemain matin. Le plus intéressant reste ce qu'il se passe en dehors de sa petite tête de petite fille, du point de vue de son précepteur.



Ce soir, il n'a aucunement l'intention de dormir. Qui sait si les lieux sont encore dangereux ? Après un tel meurtre au sein même de cette propriété... Le tueur rôde peut-être encore dans les parages. Et la maîtresse Ashaura qui ne donne plus aucun signe de vie depuis ce matin... Il ne prendra aucun risque. Il restera à cette porte. Il est déjà resté debout des nuits entières à se tenir parfaitement immobile devant certaines pièces du Palais de la Capitale, cette nuit ne sera pas différente. Il protégera cette chambre comme s'il s'agissait des quartiers de la famille royale.

Il n'y avait aucune trace. Albius n'avait jamais rien vu de tel. Une brutalité inhumaine, et aucun signe du passage d'un ou de plusieurs agresseurs ? La victime n'a pas pu s'infliger une telle chose toute seule. Mais que faisait-elle ici ? Le précepteur l'avait déjà aperçue en train de converser avec la mère de Cheeko, c'était une personne noble de rang et riche de moyens. Ni un voleur, ni un malfrat. Alors, pourquoi ? Pourquoi cette personne ? Pourquoi ici ? Il ne connaît personne capable de commettre un meurtre, mais il connaît une personne capable de disparaître comme par magie, et cette personne serait... Non, bien sûr que non. Elle ne pourrait quand même pas...


Un coup dans le crâne. Le corps du vieil homme tombe contre le tapis, simplement inconscient.

La porte de la chambre de Cheeko s'ouvre.
Une silhouette s'approche de son lit, sans un bruit.
Elle s'accroupit, pose une main sur l'épaule de la petite.
Elle commence à doucement la secouer.



Cheeko : "Nnnnnnnnnnnnhh..." Ses yeux s'ouvrent à moitié, comme sa conscience. "Mh...?"



Cheeko baille et s'étire... Pour finalement se rendormir.

Tant pis, se dit l'ombre. Profitant de l'état de fatigue de l'enfant, elle l'attrape doucement dans ses bras et commence à la porter hors de son lit, puis hors de la maison des Ashaura. Elle installe la gamine sur une monture qui l'attendait à l'extérieur, puis y grimpe à son tour. Avec Cheeko, elle quitte les quartiers riches de la Capitale, puis la Capitale elle-même. Comme un véritable fantôme, la silhouette disparaît hors de la ville, puis dans les ténèbres de la forêt.

Plus personne n'entendit parler d'elle ou de l'enfant qui fut kidnappé ce soir-là pendant plus d'une décennie.

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Partie 4/5 - 15 ans plus tard...

Deux chasseurs avancent dans les bois. Ils sont accroupis, se déplacent d'un buisson à un autre, silencieux comme des gloots avec des chaussons. Lorsqu'ils pensent trop attirer l'attention, ils s'arrêtent pendant dix secondes avant de repartir. Ce qui doit arriver toutes les vingt secondes.

Le duo s'arrête brusquement dans sa progression. À travers un feuillage, ils observent un autre buisson plus loin qui, lui aussi, semble remuer.

Roger : "... Tu vois ça Roger ?"

Roger : "Ouais... On dirait bien qu'on a trouvé la bête. T'es prêt, Roger ?"

Roger : "Ouais. Et toi Roger ?"

Roger : "Ouais. J'attends ton signal Roger."

Roger : "Ok. A trois, on saute dessus et on la ligote. D'accord Roger ?"

Roger : "Comprit, Roger."

Roger : "A la une..."

Roger : "A la deux..."

Roger & Roger : "A LA TROIS !!!"

Hurlants comme de vaillants guerriers, les deux chasseurs se jettent sur le buisson ciblé qui se met à remuer de plus belle.

Roger : "Ouch ! Fais gaffe !"

Roger : "Attention !"

Roger : "Attends bouge plus je la tiens !"

Roger : "O-ooooh là !"

Roger : "Bon sang ! Aaaah !"

Le buisson cesse de remuer.


Quelques secondes plus tard, on peut en voir sortir une Aguapie qui se frotte le chapeau avec l'une de ses potites mimines. Elle finit par hausser les épaules avant de continuer sa route. Quelques secondes plus tard, c'est un duo de chasseurs qui sort du buisson dans une position... Que l'on va dire "tactique" par respect, en comptant leur corde comme une sorte d'armure, enroulée comme elle est autour de leurs corps à divers endroits.

Roger : "... Bon bha on l'a pas eu."

Roger : "Je crois que c'était même pas ce qu'on cherchait."

Roger : "Ouaiiiiis mais ce sont des choses qui arrivent, non ?"

Roger : "... Peut-être. Tu veux bien attraper le couteau dans ma poche ?"

Roger : "Laquelle ?"

Roger : "Arrière-gauche."

Roger : "Ouaiiiiiiis ? Ah non, je peux pas l'atteindre."

Roger : "Ah."

Roger : "..."

Roger : "..."

Roger : "... Heu, Roger ?"

Roger : "Ouais Roger ?"

Roger : "Tu... Tu peux me rappeler à quoi ressemble la bête qu'on est sensés chasser ?"

Roger : "Heu, ouais, bien sûr ! La bête qu'on chasse à : 'des bois capable de transpercer une armure de chevalier, elle a une fourrure orange teintées du sang de ses proies, de grandes dents acérées, des griffes capable de trancher le métal, on pourrait la confondre avec un Nérouj si ce n'était pas pour ses terrifiants yeux qui brillent dans la nuit.' Si je me trompe pas, c'est exactement ce qu'il y a écrit sur la note dans ma poche arrière-droite. Pourquoi tu demandes ?"


Roger : "Oh heuuu, pour rien. Dis, tu te sens capable de courir ?"

Roger : "J'ai un peu la tête à l'envers là..."

Roger : "Avec tes mains ?"

Roger : "Roger on a pas été virés du monde du spectacle pour rien, on sait rien faire de nos mains !"

Roger : "... Douloureux mais véridique. Dis, tu saurais pas ramasser une pierre par hasard ?"

Roger : "Ah ça je peux ! Bouge pas..."

Roger tend la main vers une jolie pierre bien ronde. La pierre parfaite. Le genre de pierre que l'on veut garder pour sa collection personnelle. Dans sa main, il la regarde pendant plusieurs instants. Lorsqu'il la passe à Roger, quelques larmes commencent à tomber. C'était une très belle pierre.

Roger : "F-fais en bon usage, d'accord ?"

Roger : "Panique pas Roger ça va bien se passer."

Roger lève le bras, prépare son tir... Et lance la pierre sur la terrible chose qui se cache dans le buisson d'en face.

Cheeko : "SKEE !!"

Le buisson remue ! Roger se met à hurler de peur tandis que Roger se met à pleurer.

Roger : "AAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!"

Roger : "ROGEEEEEEEEEEEEEEEEER !!!"

Le buisson remue encore une fois, et en bondit...!


Cheeko : "Bobo ! Bobo !"

La chose se rue hors du buisson dans la direction opposée à Roger et Roger et... Semble prendre la fuite. Plusieurs instants plus tard, Roger cesse de hurler et Roger retire les mains de son visage.

Roger : "Roger t'es vivant ?!"

Roger : "O-ouais ? Je crois ! Et toi Roger ?"

Roger : "Je... Je crois que ça va...!"

Roger : "C'était quoi ça ?!"

Roger : "Je crois que... C'était une fille ?"

Roger : "Non, ça c'était moi qui hurlait !"

Roger : "Non vraiment ! C'était une fille !"

Roger : "... C'était pas un Nérouj ?"

Roger : "Tu ne l'as pas entendu dire "bobo" ?"

Roger : "C'était pas toi ?"

Roger : "Mais non pauvre buse !"

Roger : "Ah. Mais attends..."

Roger : "... Tu crois que c'était ça, la bête ?"

Roger : "Des bois capable de transpercer une armure de chevalier, une fourrure orange teintées du sang de ses proies, de grandes dents acérées, des griffes capable de trancher le métal, de terrifiants yeux qui brillent dans la nuit..."

Roger : "Même si c'était plutôt des bois de chêne, une fourrure dégueulasse de terre, de grandes dents de lapin, des sabots parfaits pour un massage et les plus beaux yeux que j'ai jamais vu ?"

Roger : "... Merde t'as raison... On va dire quoi aux autres quand on va rentrer ?"

Roger : "Que la personne qui a posté sa demande s'est totalement trompée, pardi ! Et on va encore devoir s'excuser d'avoir jouer aux aventuriers alors que clairement, c'est pas notre travail !"

Roger : "Roh la barbe..."

Roger : "Bon, commençons par nous détacher. Il faut qu'on rentre, ça va être l'heure du goûter."

Roger : "Ok mais du coup... On fait comment ?"


C'est ainsi que se conclue l'histoire de Roger & Roger, pour le moment.

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Partie 5/5 - Au même moment, du côté de Cheeko...

Cheeko : "Môman ! Môman !"

Connaissant chaque passage de cette partie de la forêt par cœur, la demi-Nérouj galope entre les arbres et à travers les fourrées jusqu'à un tronc en particulier. Celui-ci appartient à un arbre, l'un des plus grands que l'on puisse trouver par ici, mais aussi l'un des plus solides. Elle se jette sur le dit tronc, et se met à grimper dessus. Plus haut, elle finit par y retrouver une trappe.

Derrière cette trappe se cache sa maison des bois. Sa cabane à elle, et à sa mère. Enfin, si l'on peut appeler une telle chose "cabane". Il s'agit surtout d'une plateforme cachée par de nombreuses branches aux mille feuilles. C'est plus spacieux que ce à quoi on peut s'attendre, mais plus encore, c'est un petit chez-soi chaleureux comme tout. Table, chaises, lits, espaces de rangement... Il y a même une petite cuisine improvisée et toute fonctionnelle, pensée exprès pour ne pas incendier l'endroit ! On peut aussi retrouver par-ci par-là quelques fourrures décoratives, des dessins d'enfant accrochés à certaines branches, et des Lumios de passage, quand ceux-ci veulent bien s'occuper de l'éclairage. Ceux-ci sont attirés avec des feux follets, qui sont eux-mêmes attirés par les restes que laissent Cheeko et sa mère après manger, donc des os.

Pour en revenir au sujet principal, Cheeko pousse la trappe d'un coup de patte et commence à entrer précipitamment à l'intérieur. Elle n'est pas assez rapide, et sans rien pour retenir la trappe, elle ne fait que se refermer sur la tête de la sauvageonne avec tout son poids.

Cheeko : "Ouille ! Méééé !"

Elle reconsidérera l'idée de faire un crochet pour cette fichue trappe plus tard, il y a plus important à faire ! Elle pousse la trappe, la tient ouverte, et rentre une bonne fois pour toutes chez elle.

Cheeko : "Môman !"

Une dame en robe recousue, assez maigre, rousse aux yeux verts -si on oeil droit n'était pas fermé par une vilaine cicatrice verticale- répond aux braillements de sa fille. Elle qui n'a aucune caractéristique animale est tranquillement assise sur une chaise en bois en train de bricoler quelque chose sur un établi. Elle soupire, comme exaspérée d'avance par ce qu'elle allait entendre.



Cheeko : "Y'a des zens qui m'ont lancé des pierres ! Ca fait mal !" Dit-elle en tapant des sabots sur le parquet tout en se tenant le front.

Soupire-t-elle.

Cheeko : "Méééé ze leur avait rien fait cette fois-ci !"



Cheeko arrête de frapper des sabots et baisse les bras, l'air boudeuse. Elle n'est qu'à moitié convaincue par les dires de sa mère. Maintenant qu'elle y repense, peut-être qu'elle a fait peur aux deux messieurs de tout à l'heure. Ou peut-être que c'était des trouillards. C'était probablement des trouillards.



Cheeko : "Ah, heu, il fallait que ze vienne récupérer de quoi pêcher. Z'ai vu un gros banc de poissons de rivière, grand comme ça !" Elle se mit à écarter les bras en grand, un indice peu fiable quant à ce qu'elle a vu.



Cheeko : "Oui Môman !"

La jeune adulte qu'est devenue Cheeko récupère donc le matériel dont elle a besoin pour pêcher le repas de ce soir, c'est-à-dire un harpon primitif, mais sur lequel on peut compter, et retourne dehors à l'aventure.