Nom Dolamn

Prénom Rhis

Age 29 ans

Sexe Masculin

GroupeLa Garde

Spécialité Espion royal

Orientation sexuelle Hétérosexuel

Particularité Il est droitier et ses yeux ont des iris violacés qui rappellent le lilas.  

Arme de prédilection Le sabre, spécialement le katana. Il porte aussi sur lui une ou plusieurs dagues, surtout quand il doit se séparer de son arme principale.

Funfacts
- Il adore les fruits au sirop.
- Rhis fait souvent croire à autrui que son pouvoir est l’empathie ; d’ailleurs, il garde souvent pour lui la véritable nature de son don.
- Durant son temps libre, le conseiller aime passer son temps à la bibliothèque mais il peut aimer aussi traîner dans les jardins royaux, voire dans la capitale.
- Le beau brun n’hésite pas à s’inventer plusieurs identités selon les missions qui lui sont attribuées.
- Il a une excellente mémoire.
- Durant son entrainement pour devenir espion, il a particulièrement étudié les usages du poison pour contrebalancer (ou non) ses effets.
- Il a suivi également une formation en médecine, il sait donc donner des soins de premiers secours. Son savoir n’est pas aussi poussé que celui du médecin royal, mais cela lui permet au moins d’agir en conséquence si lui ou l’un de ses protégés devait être blessé.


En quelques mots...
Protecteur de la famille royale, Rhis est le confident et l’ami de Grimvor et Allys Remyrth. Il est à la fois leurs yeux, leurs oreilles, et leur conseiller, il prend d’ailleurs très à cœur leur sécurité. L’homme est un bretteur d’exception qui ne lésine pas sur ses efforts pour que le Palais soit un lieu sûr. Très à l’aise au milieu de la noblesse, le beau brun connaît l’étiquette par cœur et a un don pour se faire apprécier par n’importe qui, ou presque. Il faut dire que son regard enjôleur et ses yeux améthyste réussissent à pénétrer bien des cœurs. Mais derrière son sourire serein, ses bonnes manières et sa force tranquille se cache un espion qui recueille un maximum d’informations pour le couple royal.

Nom du pouvoir Lien spirituel

Catégorie Pouvoir psychique


Fonctionnement du pouvoir
Rhis peut lire les pensées d’autrui à condition qu’il établisse un contact visuel avec sa cible. Il peut ainsi comprendre les pensées immédiates de la personne qu’il sonde : la dame devant lui a-t-elle faim ? Succombe-t-elle à son charme ? Cherche-t-elle quelqu’un ? Pour autant que ce soit des pensées spontanées, le conseiller royal peut les lire sans difficulté et sans signe notoire : les gens ne remarqueront rien et ne se douteront pas que l’espion peut lire dans leur esprit (l'accord du joueur est nécessaire pour que Rhis lise les pensées d'un personnage).

Son pouvoir a bien entendu des conditions. D’abord, le conseiller doit poser son regard suffisamment longtemps sur sa cible. Un contact fugace et fugitif, qui ne dure qu’une ou deux secondes, par exemple, n’est pas suffisant pour que l’homme pénètre dans l’esprit de quelqu’un : Rhis doit au moins regarder une personne fixement cinq secondes pour qu’un lien s’établisse et que son pouvoir puisse s’activer.

Ensuite, Rhis peut lire les pensées d’autrui pour une durée de 15 secondes maximum, après quoi il doit rompre le contact avec sa cible. S’il outrepasse ce délai, cela peut lui donner un mal de tête mineur, et plus il insiste, plus la douleur s’aggrave, persiste et devient forte. Le garde peut bien sûr rompre le contact bien avant par sa propre volonté s’il le désire ; d’ailleurs, s’il détourne le regard ne serait-ce qu’un instant, le lien avec sa cible se coupe aussitôt.

Une fois que l’espion rompt le contact, il peut théoriquement recommencer à utiliser son pouvoir au bout de dix minutes, mais c’est le meilleur moyen pour lui de se taper une migraine phénoménale le lendemain. Rhis préfère donc utiliser son pouvoir tous vingt minutes si c’est vraiment nécessaire, sachant qu’il se limite généralement à cinq utilisations par jour. S'il abuse de son pouvoir, il a généralement des maux de tête, des tournioles, voire des vomissements, et il a énormément du mal à se concentrer sur quelque chose.

Son pouvoir repose sur le contact visuel. Rhis doit donc voir sa cible pour l’utiliser, et celle-ci doit évidemment être assez proche de lui. Plus l’espion est proche, plus il peut sonder facilement ses pensées, mais plus il est loin de sa cible, plus il doit se concentrer. Son don n’a aucun effet sur les personnes qui sont un point à l’horizon, mais dès lors qu’il sait l’apercevoir correctement, par exemple au bout de la rue, d’un jardin, ou d’un couloir, son pouvoir devient opérationnel. Cacher son visage (derrière un capuchon par exemple) ou son identité n’a pas d’incidence sur le pouvoir de Rhis : il lui suffit de poser son regard sur quelqu’un, de face, de dos, ou de profil, pour que sa magie fasse effet. Généralement, son pouvoir peut fonctionner dans un rayon de 50 mètres autour de lui.

Le moindre obstacle qui rompt le contact visuel annule également ses facultés psychiques. Rhis doit donc donc avoir sa cible en face de lui pour établir plus facilement un lien avec elle, ou alors il doit trouver un bon point de vue pour entrer dans l’esprit de quelqu'un, ce pourquoi il affectionne parfois les balcons en hauteur. Cela lui permet d’avoir une vue d’ensemble sur ce qu’il se passe. C’est efficace pour vérifier que personne n’a de mauvaises intentions, même si cela n’est pas une science exacte qui lui permette d’annuler tous les dangers du palais.

Actuellement, le beau brun ne peut pas lire les pensées cachées d'autrui, donc ce qu'il peut percevoir est assez limité et dépend vraiment des réactions spontanées de ses interlocuteurs. Le conseiller ne peut donc découvrir des secrets qu'à condition que les gens qui l'entourent ne se méfient pas de lui et ne pensent pas trop fort à ce qu'ils veulent cacher à Rhis.

Qualités Sociable – Beau – Souriant – Doux – Paisible – Charismatique – Bretteur d’exception – Observateur – Volontaire – Loyal – Fidèle – Astucieux – Stratège – Respectueux – Bienveillant

Défauts Discret – Sceptique – Solitaire – Secret – Borné – Calculateur – Hypocrite – Manipulateur – Arrogant – Critique – Indépendant – Taquin – Parfois froid et implacable – Grand célibataire


Physique et mental
Rhis est beau. Si vous vous aventurez dans salons mondains ou dans les réceptions des nobles, vous entendrez certainement des jeunes demoiselles soupirer après ce conseiller galant et courtois. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, on doit bien reconnaître que la Déesse a été généreuse avec le protecteur royal : ces yeux améthyste vous ensorcellent, ces longs cheveux soyeux lui donnent un aspect séduisant, et qui plus est, il est bel homme avec ses traits fins, ses bras musclés, et l’entraînement extrême qu’il a suivi.  Les plus grincheux diront peut-être que Rhis est trop grand avec ses 1m80, mais peu se rendent compte de véritable sa taille, car la finesse de sa carrure le rend plus petit et moins imposant que d’autres personnages.

Vous le verrez souvent porter des vêtements amples et luxueux, semblables au kimono, qui lui laissent une grande liberté de mouvement. Quand les circonstances l’exigent, par exemple lors de cérémonies officielles, le beau brun se pare de de vêtements propres à son rôle de conseiller, mais il aime également troquer de telles tenues contre des habits discrets et communs. C’est toujours utile quand l’espion doit partir en mission pour le couple royal ou s’aventurer discrètement dans la capitale.  

Le confident d’Allys et Grimvor ne quitte jamais son katana. C’est comme une part de lui-même, qu’il veut toujours avoir à portée de mains si un danger se présente dans le palais royal. Evidemment, parfois, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur… Quand on assiste à un bal, il est délicat de danser avec un sabre à sa hanche. Mais il est bien rare que Rhis se sépare de son arme de prédilection. Lorsque cela arrive, il abandonne son sabre pour privilégier la dague, une arme discrète qu’il est facile de dissimuler sur soi. On n’est jamais trop prudent quand on vit dans un nid douillet rempli de serpents.  

Il est difficile de ne pas remarquer l’air affable de Rhis. L’homme est en effet non seulement beau et distingué, mais il est extrêmement galant et courtois. D’ailleurs, il connaît très bien l’étiquette et il est rare qu’il fasse un faux pas à la cour. Sa douceur, son sourire bienveillant et ses petites marques d’attention ne laissent pas indifférent ceux qui l’entourent, mais malgré ses 29 ans, l’homme est toujours un cœur à prendre. La vérité, c’est qu’il est déjà bien pris par son rôle de conseiller et d’espion royal, et il n’a aucunement l’objectif de fonder un foyer. Mais que voulez-vous, l’espoir fait vivre, et accorder une entrevue avec une famille noble peut parfois être bien une grande source de renseignements.  

Le protecteur royal est charismatique et est tout à fait à son aise dans les milieux nobles et bourgeois. Observateur, il sait dissimuler son inimitié envers quelqu’un derrière un visage poli, quitte à être parfois hypocrite et trompeur. Le conseiller apprécie la bonne compagnie, mais Rhis ne laisse personne s’attacher véritablement à lui, hormis le couple royal et quelques collègues espions qu’il côtoie depuis longtemps. S’il estime qu’un danger menace le palais, il n’hésite pas à aller s’en référer au maître espion ou au Commandant pour élaborer la meilleure stratégie, quitte à se salir les mains pour protéger la Couronne et le Royaume.

Parfois opiniâtre, Rhis est très franc envers le couple royal. Quand il pense que leurs projets est une mauvaise idée, il le leur déclare avec respect, mais fermeté, et puis il se soumet (quand même) à leur autorité. Il a très mal pris le fait que la reine ait pu être enlevée au nez et à la barde de ses gardes ou encore que le prince héritier ait disparu pendant six mois. Non seulement c’est un signe d’incompétence de la garde royale, mais le pire aurait également pu se produire et le conseiller ne peut oublier ces quelques mésaventures.

On ne peut dire non plus que l’homme est très spirituel. Il respecte Lucy bien entendu, c’est leur divinité à tous. Mais Rhis est avant tout pragmatique et terre-à-terre : il aime la stratégie, et il n’hésite pas à l’utiliser quand il l’estime nécessaire. D’ailleurs, c’est grâce à son astuce qu’une association de noble un peu trop pernicieuse a été anéantie à la Forteresse du Nord. Et ma foi, il n’a eu aucun scrupule à tuer leur ambition dans l’œuf.

Malgré son côté calculateur, le protecteur royal est agréable à vivre, il peut même être taquin avec les amis les plus proches, et il ne dit jamais non à une bonne bière après des réunions ou des missions réussies avec succès. Sa magnanimité et sa bonne humeur s’évaporent cependant quand on touche à ceux qui lui sont le plus chers. Et il vaut mieux qu’il ne tombe pas sur les responsables. Qu’ils croupissent au cachot ou qu’ils les exécutent lui-même ne lui fait ni chaud ni froid, pour autant qu’ils ne soient plus une menace ni un danger pour le Royaume ou la famille royale.

En résumé:

- Maman, pourquoi Dame Alemy a couché avec quelqu’un d’autre que son mari ?

Cette parole suffit à sa mère pour qu’elle avale de travers, pour que la conversation se fige et que chaque visage se tourne vers un petit bout d’homme aux yeux lilas. On dit que la vérité se trouve dans la bouche des enfants. À plus forte raison, elle se trouve aussi sur les lèvres d’un petit garçon qui n’a pas encore pris conscience de la mesure de son pouvoir. Assis dans le salon de leur manoir, en compagnie de sa génitrice et de ses invitées bien ennuyantes, Rhis a cinq ans à ce moment-là, et il vient de percevoir pour la première fois les pensées d’une dame beaucoup trop dissipée. Le garçon n’est alors pas plus haut que trois pommes et il a déjà une bouille assez mignonne. D’habitude, on le félicite pour sa mine adorable, pour son caractère sage et son excellente tenue, mais ici, il n’en est rien. L’ambiance est d’un coup devenu gelée et chaque convive a un sourire figé sur le visage. L’enfant s’en moque, car son attention est toute tournée vers sa mère, certain qu’elle pourra lui expliquer ce mystère. Il sait que ses parents s’aiment beaucoup et qu’ils ne pourraient pas aller voir quelqu’un d’autre. Alors ça lui paraît inimaginable qu’une amie de sa maman ait le béguin pour un autre homme.

Rhis ne se souvient plus de la réponse de sa mère, qui réussit tant bien que mal à sauver les apparences. Ce dont il se souvient, par contre, c’est de la première véritable leçon de ses parents. Ne jamais dévoiler les secrets des autres en public. Surtout s’ils sont contraires aux mœurs…

Le gamin a donc appris très tôt à garder pour soi les pensées d’autrui. Issu d’une petite famille noble, sa mère ne désire pas s’attirer d’ennuis plus que nécessaire et elle recommande ainsi à son fils de faire comme s’il n’avait rien entendu. C’est un exercice compliqué quand on est un petit bout qui entend certaines choses dès il fixe trop une personne. Mais Rhis est un garçon fondamentalement gentil et il essaie tant bien que mal d’obéir à ses parents.

Ca ne l’empêche pas d’en tirer avantage. Car faire comme s’il n’avait rien entendu, c’est parfois bien difficile. L’enfant s’amuse dès lors à faire des petites piques innocentes, qui peuvent pourtant être à double tranchant. Il s’amuse du doute qui apparaît alors sur le visage de son interlocuteur, et même le regard courroucé de sa mère ne parvient pas à le faire se repentir. D’ailleurs, c’est très efficace pour ne plus avoir dans les pieds des aristocrates qui l’ennuient. Et au mieux, ça lui permet d’aller vagabonder avec ses amis.

On peut dire que Rhis a connu une enfance heureuse. Malgré son don, le gamin développe très tôt un côté sociable. Curieux sur mille et une petites choses, il pense d’abord devenir aventurier pour explorer le vaste monde. Son pouvoir lui permet de comprendre les tracas immédiats de ses amis, et de trouver, sinon des solutions, au moins des paroles de réconfort et d’encouragement. Dans leur monde confortable et enfantin, tout semble facile, et ses propos providentiels sont rapidement appréciés par ses camarades. Pour noyer le poisson, et ne pas s’attirer leur méfiance, le garçon invente rapidement qu’il a le don de l’empathie et qu’il ressent les sentiments de ses amis. C’est plus facile que de leur révéler qu’il sait lire leurs pensées les plus spontanées, qui reviennent constamment dans leur esprit. Ses parents l’approuvent, d’ailleurs. C’est une bonne couverture.

Si sa mère est une simple citoyenne du Village Perché, son père fait quant à lui partie de la Garde à la capitale. C’est un homme très fier, amoureux de son épouse et de son pays. Bon orateur, il ne tarde pas à raconter à son fils mille et une histoires sur Aryon, de sorte que Rhis ne tarde pas à aimer leur royaume. Il sent bien que son père porte à cœur sa nation ainsi que son gouvernement, et il projette lui aussi de servir son pays en entrant dans la Garde civile.

Quand sa famille le peut – notamment lorsque son père est en permission –, elle va parfois au Village Perché, retrouver les grands-parents maternels de Rhis.  Si le garçon n’a jamais eu des atomes crochus avec ses aïeuls, il adore visiter cet endroit si différent de la capitale, c’est même là-bas qu’il fait ses premières missions d’espionnage en essayant, pour s’amuser, de mieux connaître les secrets des gens. Quitte à en faire trop. C’est ainsi qu’une migraine atroce le cloue au lit un jour, alors même que ses parents doivent repartir à la capitale. Il est alors décidé que l’enfant restera avec ses grands-parents un mois entier, et qu’ils reviendront le chercher aux prochaines permissions de son père.

Ce fut ce qui le sauva, car ses parents ne vinrent jamais le chercher.

De fortes pluies, de grandes pentes sont parfois suffisantes pour créer un glissement de terrain. Et il n’y eut aucun survivant à leur cortège familial.

Rhis a alors onze ans et six mois et il prend, il est vrai, très mal la nouvelle. De joyeux et curieux, le gamin devient pour un temps taciturne et maussade ; la cabane perchée de ses grands-parents devient bien vite une prison et il n’accepte pas sa situation. Il faut dire que ses aïeuls sont de fervents croyants, qui sont bien décidés à tracer sa vie dans les moindres détails. Quand, après quelques mois, le gamin comprend qu’ils ont la ferme intention de faire de lui un frère de Lucy, le petit nobliau décide qu’il est temps d’abaisser le rideau et de prendre la poudre d’escampette.

Le jeune homme profite d’un séjour à la capitale avec ses aïeux pour disparaître sans un bruit et se présenter à la Garde. Tout adolescent peut s’y présenter pour passer des examens préliminaires, et comme prévu, il est accepté au sein des jeunes recrues. Il cache son projet à ses grands-parents le plus longtemps possible et le jour des admissions, il se présente seul à la caserne. Il rencontre très brièvement un homme aux cheveux poivre et sel, qui attire un instant son attention, mais il ne sait pas qu’il vient de rencontrer le Maître-Espion qui était en fonction durant son enfance. Rhis fait la sourde oreille aux missives de sa grand-mère, qu’il envoie gentiment paître, et il se concentre bientôt sur sa nouvelle vie, qui lui donne au moins un nouvel objectif. Le garçon n’est pas le garde le plus excellent, mais ses notes sont bonnes et Rhis apprécie la camaraderie qu’il trouve dans son régiment. C’est d’ailleurs là-bas qu’il retrouve son côté taquin et sociable ainsi que son sourire et sa bonne humeur. Il découvre aussi son affiliation avec les lames, notamment le lancer de dagues et surtout le katana. Il décide alors de prendre sur son pécule pour se trouver un mentor qui lui instruise au moins les bases du maniement d’un sabre.

Son pouvoir est son secret. Quand on le lui demande et quand on insiste, il reprend le bon vieux mensonge de son enfance, c’est-à-dire le don de l’empathie. Le jeune garde utilise ses capacités avec prudence, souvent pour comprendre les baisses de morale de ses camarades ou pour prendre de court les racailles qui martyrisent en secret les jeunes recrues. Il essaie néanmoins d’agir en toute discrétion. Rhis est donc surpris quand une femme, Undril Valpierre, voit clair dans son jeu et lui propose, quatre ans plus tard, le cursus d’espion. Il ne lui faut pas longtemps pour accepter et pour faire confiance à cette dame qui impose le respect. Il est loin de tout connaître sur ce Maître-Espion, mais elle dégage une certaine autorité, et c’est sous sa protection que le beau brun commence alors un entrainement intensif. C’est avec plaisir – et un brin de soulagement – que Rhis découvre que d’autres agents sont formés comme lui. Ce petit groupe forme même une grande famille et il ne tarde pas à s’y intégrer.

À 22 ans, il arrive à conjurer une coalition des nobles, à la Forteresse du Nord. L’espion est jeune et inconnu au bataillon, mais sa prestance, son charisme, son regard serein incitent à la confiance. L’homme intrigue bientôt les quelques fortunés qui habitent sur place. Avec un peu d’astuce, Rhis arrive à leur faire croire qu’il est un jeune aristocrate naïf désireux de monter dans les échelons. Personne ne se rend compte que l’homme aux yeux lilas porte un masque ; personne ne se doute non plus qu’il peut lire dans l’esprit des gens et découvrir ainsi leurs plus noirs secrets. On apprécie ce jeune noble qui est bien élevé, sociable et qui a des traits d’esprit aiguisé. L’espion arrive bientôt à discerner qui veut s’en prendre au Gouverneur en place, et c’est sans aucun remord qu’il les livre à Grimvor.

D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Rhis a toujours apprécié le souverain du pays. Son tempérament chaleureux, naturel et franc avec ses soldats et les aventuriers l’ont vite fait monter dans son estime. D’ailleurs, c’est Grimvor lui-même qui l’invita un jour à sa table, au sein d’une taverne, après leur aventure à la Forteresse. Une chose que le beau brun ne se serait pas permis par lui-même, par égard pour son statut royal. Rapidement, la glace tombe. Si le beau brun ne sait pas fédérer les troupes comme le roi, préférant agir en solitaire ou en petit groupe, les deux hommes partagent néanmoins le même désir de protéger le Royaume et ses habitants et cela crée déjà les premiers signes de leur connivence.

L’espion n’a jamais su si sa place au Palais s’est libérée à cause de Grimvor ou du Vieux qui remplaça Undril. Quoi qu’il en soit, Rhis est projeté sur le devant de la scène, et trouve ses marques au sein de la noblesse. Déjà à l’aise dans les milieux aristocrates et bourgeois, il n’a pas de mal à survivre dans ce nouvel environnement ; au contraire, il s’y épanouit avec brio et le garde ne tarde pas à trouver sa place. Evidemment, il mémorise soigneusement tout ce qu’il entend ou voit pour le rapporter au Vieux ; parallèlement, il continue à entretenir son amitié avec ses autres collègues-espions. Il n’y a rien de tel que de se retrouver autour d’une bonne chope de bière avec des camarades qui partagent les mêmes risques et les mêmes types de missions.

Il ignore alors que Lucy lui réserve une dernière surprise. À 25 ans, le Maître-Espion lui propose le rôle d’espion royal, et si l’intéressé croit un instant qu’on se moque de lui, il est bien vite détrompé. En effet, son supérieur est tout à fait sérieux et il lui explique que si cette offre a des privilèges, elle a aussi un certain prix. Pour accepter ce poste, le garde doit renoncer à son ancienne vie. En ce qui concerne sa famille biologique, c’est facile, ses grands-parents sont décédés depuis des années et l’homme aux yeux violacés n’a plus aucune attache au sein d’Aryon. Mais cela est moins évident quand on partage une solide amitié avec les autres espions de la capitale. Le Vieux est cependant inflexible sur le sujet, et le beau brun décide donc de faire croire à ses amis qu’il abandonne tout et qu’il renonce à son rôle d’espion. Il s’agit peut-être du seul mensonge qu’il a vraiment regretté durant sa vie. Mais le jeu en vaut la chandelle, et c’est surtout pour mieux servir son pays.

Quand il rencontre Allys Remyrth pour la première fois, il a l’intuition d’avoir pris la bonne décision. Il ne lui faut pas longtemps, en effet, pour avoir une bonne impression de sa souveraine et pour apprécier ses décisions politiques. Au fil du temps, la reine et le conseiller apprennent à s’apprécier et à se faire confiance. Son amitié avec Grimvor se renforce également et les deux hommes n’hésitent pas à s’entrainer ensemble à l’aurore, autant pour le plaisir de croiser le fer que pour garder une bonne forme physique.

Quatre ans plus tard, Rhis a totalement pris sa place au sein du Palais. Il est réputé pour être le gardien des mille secrets et sa réputation le précède à la cour. Apprécié pour sa douceur et sa bienveillance, le beau brun sait s’attirer la confiance du personnel royal, comme celle des nobles ; d’ailleurs, il n’est pas rare qu’on vienne demander ses conseils ou qu’on lui demande de glisser un ou deux mots en leur faveur aux deux souverains.

Mais si sa parole est d’or au sein de la cour royale, cela ne veut pas dire que tout est rose. Les derniers événements le lui ont bien rappelé, et il y a donc bien à faire pour assurer la sécurité du Royaume et de la Couronne.