Nom Morrígan

Prénom Circé

Age 27 ans

Sexe  Féminin

Groupe Aventuriers

Spécialité/Métier/etc Traqueuse, chasseuse de primes.

Arme de prédilection Quatre lames qu’elle manie avec ses divers bras.


En quelques mots...
Étrange diseuse de bonne aventure évoluant au sein de la Guilde des aventuriers, Circé traque sans relâche une tête qu’elle ne semble toujours pas trouver. Spécialisée dans la chasse aux criminels, cette demoiselle à l’apparence si singulière n’est peut-être pas ce qu’elle prétend être…

Nom du pouvoir Lotus bleu

Catégorie Pouvoirs et changements physiques


Fonctionnement du pouvoir
Circé a la peau bleutée et possède quatre bras.

Physique et mental
Je me souviens du premier jour où Circé est entrée dans mon école. Elle n’avait que dix-sept ans, elle était frêle, elle avait l’air fragile, presque ingénue même. J’ai bien vite appris que cette apparence gracile n’était qu’une façade. Plutôt solitaire, elle s’entourait peu, mais a toujours réussi à capter l’attention de son entourage grâce à ses tenues extravagantes, ses chapeaux pointus, son allure de sorcière de conte ou de champignon sur pattes. Je ne sais pas vraiment ce qui la poussait à se parer de la sorte, mais d’après un courrier que sa mère m’a adressé, j’ai cru comprendre que Circé avait toujours eu cette propension à vouloir fasciner son petit monde. Je lui ai pourtant dit que pareilles tenues pouvaient potentiellement la gêner en combat réel, elle ne m’a jamais écouté. Pire encore, elle me mettait en porte-à-faux en me prouvant le contraire durant les leçons d’escrime, capable de mettre au tapis le reste de ses camarades. Circé faisait preuve à la fois d’une grande dextérité, mais aussi d’une certaine grâce dans ses mouvements ; j’avais l’impression de la voir danser avec ses armes, c’était très hypnotique. C’est ce qui, je pense, a réussi à ancrer sa réputation au sein de l’établissement. Ses camarades comme ses professeurs ne firent jamais l’erreur de la sous-estimer à nouveau après cela…

En un sens, je n’aurais pas dû me trouver surpris. Le pouvoir de Circé n’a rien de spectaculaire. Elle ne peut pas commander aux éléments, elle ne peut pas lire dans les pensées ou se transformer en créature… J’ai toujours eu l’impression qu’elle voulait compenser tout cela avec un maniement des armes et une adresse sans égal. Même sans magie retentissante, Circé est une adversaire extrêmement redoutable, et versatile, ses quatre bras lui permettant énormément de choses. J’avais l’impression de voir une araignée accabler une mouche prise dans sa toile, une mante en chasse qui joue avec sa proie. C’était terrifiant, mais personne ne pouvait s’empêcher de la regarder à l’œuvre. Elle m’a dit, avant de commencer à étudier, qu’elle avait vu sa mère décéder, en rêve, et qu’elle venait apprendre à manier les armes pour pouvoir partir vers le continent et s’engager au sein de la Guilde. Mais on m’a rapporté, quand un autre étudiant l’a questionné sur ses motivations, qu’elle suivait le chemin que les étoiles lui montraient et devait retrouver sa famille, quoi que ce cela voulait dire…

Hors des leçons, Circé était une jeune femme réservée mais que beaucoup allaient voir car elle s’adonnait à la divination. J’ignore si elle faisait cela pour plaisanter ou si elle croyait véritablement à ses prédictions, mais sa popularité ne fit que croître. Ils gravitaient autour de cette fille, mais comment pouvaient-ils en faire autrement ? Sa peau bleutée comme de l’aigue-marine, ses yeux d’un éclat aussi intense que la pleine lune, ses cheveux sombres comme la nuit… Elle avait l’air d’un autre monde, et elle savait pertinemment qu’elle faisait cet effet là sur les autres. Circé était une femme intelligente, elle savait ce qu’elle faisait et restait très secrète sur ses véritables intentions. Sa solitude lui desservira un jour, cela ne fait aucun doute. J’ai cru comprendre qu’elle s’était véritablement engagée dans la Guilde, j’ai cru voir son nom mentionné brièvement sur un article il y a quelques mois. Je ne sais pas comment elle évolue, là-bas, mais si elle s’avère toujours aussi socialement… singulière, je gage qu’elle ne se fera pas beaucoup d’amis dans ce nouveau cercle.

Circé Morrígan…
Encore aujourd’hui, je me demande si elle avait besoin de suivre nos enseignements. Elle finira sans doute comme l’une des énigmes de ma vie que jamais je n’aurais pu résoudre.

Ma fille, ma Circé,

Quand tu liras cette lettre, je serai partie rejoindre l’au-delà. Je sais que tu es déjà loin, à vivre tout un tas d’aventures sur le continent, mais je voulais te confier t’adresser, à toi, mes derniers mots. Depuis ta naissance, tu as été mon plus grand trésor, ma plus grande fierté. Je te revois encore, toute bébé, marcher à six pattes et jouer avec les coquillages sur la plage, toujours admirative face aux navires qui faisaient transit sur notre île. C’est de l’un de ses navires que j’ai rencontré ton père, il avait fière allure. Mais je radote, tu as déjà entendu cette histoire des dizaines de fois… Excuse ta pauvre mère, t’avoir fait naître sans père est, de loin, mon plus grand regret. C’est lâche de ma part mais je veux t’adresser aujourd’hui mes excuses. Je ne te l’avais jamais confié auparavant, même si j’ai toujours voulu le faire. J’avoue avoir toujours senti que tu te doutais de cela, tu as toujours eu une certaine intuition, même enfant. Tu avais compris, dès tes onze ans, que ton grand-père allait partir. Tu n’as pas pleuré une larme, tu étais résignée, tu savais. J’ignore comment mais tu savais. Tu te rappelles des semaines passées ensuite avec mamie pour la consoler ?

Je me rappelle vous avoir retrouvé toutes les deux, toi sur ses genoux. Elle t’apprenait à lire les cartes de tarot. Le lendemain, elle était passée aux feuilles de thé, puis aux lignes de la main. Tu aurais dû voir la joie dans son sourire quand elle t’enseignait tout cela ! Et dire que tu as toujours la boule de cristal qu’elle t’a offert pour ton anniversaire, toutes ces années, ça me remplit de bonheur encore aujourd’hui. Ta grand-mère a bien fait de t’apprendre toutes ces techniques ancestrales, mais j’ignore si mon rôle dans les événements suivants furent la bonne marche à suivre… Tes prédictions, Circé, fussent-elles vraies par la grâce de Lucy ou parce que tu avais un véritable don, je l’ignore, mais force est de constater que certaines furent véritables. Ma joie… je fus incapable de me contenir. J’ai laissé tout le monde entrer dans notre demeure pour te consulter comme si tu étais un petit oracle divin. Je… J’ignore si tu m’en as voulu. Depuis ces instants, tu es devenue très secrète, même avec moi. Mais, si tel est le cas, alors à nouveau je veux te dire que j’en suis profondément désolée.

Je n’aurai jamais ma réponse non plus mais, croyais-tu en tes prophéties ? Je me suis toujours posé la question. Tu avais l’air si impliquée, si déterminée ; cette ferveur sur ton visage, cette flamme dans le creux de tes yeux. J’en étais venu à croire, parfois, que tu développais une nouvelle forme de magie. Mais, malgré ces consultations chez des enchanteurs et ce petit voyage jusqu’au Conservatoire, il m’a été contraint d’admettre que ce ne fut pas le cas. Je quitte notre douce terre avec cette question à laquelle je n’aurai jamais de réponse. Même si, parfois, je me demande si je n’avais pas les clés de ce mystère sous mes yeux depuis le début. Tu as toujours été curieuse, attentive, passionnée, tu as toujours eu cette soif de connaissance, cette appétence pour l’ésotérisme, la nature et la littérature. Tu n’étais pas faite pour rester dans notre village, je l’ai toujours vu. Peut-être que, depuis tout ce temps, tu souhaitais prédire ton départ ? Si seulement les choses avaient pu se faire selon ton bon vouloir et pas de la façon dont je les ai précipité…

Le dernier regret que j’ai, ma plus grande peine, c’est de t’avoir brisé le cœur. Lorsque je t’ai dit que tu étais parente de quelqu’un sur le continent, j’ai senti que ton monde avait entièrement basculé. Est-ce un frère, un cousin, je l’ignore, le fait est que tu n’es pas seule et que c’est ce qui t’a motivé à quitter le nid. Je le sais, je suis ta mère, je l’ai bien senti. Lorsque je te l’ai révélé, j’ai vu tes yeux devenir plus froids qu’un blizzard, ton sourire se figer au milieu de ta figure. Tu ne m’as plus jamais regardé de la même façon, je t’ai senti trahi, en colère. Ma Circé, si tu savais à quel point je suis désolée, désespérée à l’idée d’avoir, un jour, ton pardon ; et que mon plus grand souhait aujourd’hui est que tu retrouves cette personne, où qu’elle soit, et qui qu’elle soit. Tu ne rentreras sans doute jamais à la maison, tu ne m’y trouveras sûrement plus le jour où tu décideras peut-être d’y retourner. Tu as quitté la maison si vite après avoir appris la nouvelle. Le directeur de ton école d’escrime et arts martiaux m’a écrit pour me dire que tu y étais entrée, me transmettant tes mots. J’ai toujours su que tu étais entre de bonnes mains, c’est pour cela que jamais je n’ai cherché à te faire revenir, de gré ou de force.

Je suis gravement malade, ma fille, mais je veux que tu saches que ta mère t’a aimé et t’aime plus que tout au monde. J’ai reçu ta lettre me confiant que tu avais rejoint la Guilde des Aventuriers, je te remercie de m’avoir adressé ces dernières lignes, je suis si fière de la femme que tu es devenue.

Adieu Circé, je te demande pardon.

Ta mère.