![Vivi Arundel](https://i.imgur.com/oamGD5Y.png)
![](https://i.imgur.com/oxs0VI0.png)
Informations
Surnom …fais pas d’chichi, appelle-moi “Vivi”.
Age 19 ans
Sexe ♀
Groupe J’suis une “Aventurière” !
Spécialité/Métier/etc Armurière & Chevaleresse errante (spécialisée dans les formations défensives).
Ecoutons plutôt Vivi nous expliquer ça avec ses mots à elle : “Mon truc à moi, c’est d’aller dans ton bled paumé pour t’montrer comment on dresse des palissades, comment on fabrique des lances, et comment on survit quand elles attaquent, les bestioles affamées. Pigé, coco ?”
Orientation sexuelle C’est pas tes oignons, okay ?
Particularité ‘faudra que j’te cause de ma fichue armure… tu vas voir, tu vas t’marrer…
Arme de prédilection J’en trimballe autant qu’possible ! Et j’en fabrique aussi. Par défaut, j’utilise la claymore du paternel, mais t’sais ce qu’on dit : un bon artisan sait choisir ses outils, et pour la castagne aussi, y’a une solution adaptée à chaque casse-tête !
Pour le moment, en plus de l’épée, j’me débrouille aussi à l’arc, à la masse et avec la lance ! Mais j’vais pas m’arrêter là !
Funfacts - J'écluse un galon d'lait d'vache tous les jours ! Pour grandir !
(Et ça marche ! Partie de 1m56, Vivi va progressivement gagner des centimètres au fil de l'aventure. Ceci dit, son armure intégrale la fait déjà paraître plus grande.)
- J'sais pas nager... mais j'aimerais bien vous y voir, avec 30 kilos d'ferraille sur le dos...
(Du coup, elle a peur en bateau.)
- La princesse m'a donné son ruban rouge, après un tournoi, quand on était gosses ! Elle a vu que j'étais coiffée comme un sanglier et m'a vite attaché les ch'veux avant que je m'agenouille d'vant ses darons.
(Mine de rien, elle conserve très précieusement ce ruban.)
Vivi, c’est une chevaleresse errante.
Et une armurière (errante, aussi).
Son truc, c’est de fabriquer et de vendre des armes, et de se faire un maximum de pognon quand elle n’est pas occupée à sauver la veuve et l’orphelin. Parce que se pieuter sous la pluie, ça craint quand même un max !
En attendant de faire fortune, elle parcourt le royaume et vit tout un tas d’aventures trépidantes.
Pouvoir
Catégorie Action sur les objets (génère une connexion unique entre Vivi et l'armure qu'elle porte au quotidien).
Capacité active & automatique.
Le pouvoir de Vivi s'attache à une armure, qu'elle dote de l'obsession pour l'honneur de la famille Arundel, et ne peut s'exprimer qu’à travers celle-ci. Se nourrissant d’honneur, cette armure ensorcelée augmente les capacités de combat de sa porteuse lorsque celle-ci adopte un comportement héroïque, mais ce n’est pas sans conditions…
(Dans son désir forcené de voir Vivi se conformer à son idéal romanesque, L’Armure de Coercion Chevaleresque paraît presque dotée d’une volonté propre.)
- ”Contraintes”:
- L’armure contraint sa porteuse à commettre des actes héroïques.
- L’armure se nourrit de hauts-faits et devient plus lourde, encombrante et douloureuse à porter lorsqu’elle a faim. Elle a besoin de manger pour se constituer des réserves.
- L'armure confère à sa porteuse un bonus de puissance dans certaines situations (quand sa porteuse fait preuve d'héroïsme). Plus ce bonus est intense, plus ses réserves d'énergie s'épuisent vite.
- L’armure devient plus lourde et pénible à porter lorsque son utilisatrice commet des actes moralement discutables (la pénalité est proportionnelle à l’ampleur du méfait, et peut tout simplement incapaciter Vivi si elle est en passe de commettre un crime). Même chose lorsqu'elle ignore sciemment une opportunité d'adopter un comportement honorable.
- Bien que forgée à grand prix, l’armure des Arundel est constituée de plates et d’acier ordinaires, ce qui signifie qu’un simple carreau d'arbalète peut suffire à la percer. Les pièces d'armure endommagées doivent être réparées ou remplacées à la main, sans quoi, il leur est impossible de contenir l'énergie du pouvoir de Vivi.
- L'armure pesant près de 30 kilos, il va de soi qu’il est très difficile de se maintenir à flot une fois celle-ci équipée. De toute façon, Vivi ne sait pas nager, et pour ne rien arranger : il lui est impossible d’ôter son armure quand bon lui semble.
- L’armure accepte d’être déséquipée le soir, au coucher du soleil, ainsi que les dimanches. La porteuse n’est alors pas tenue de commettre des actes héroïques, mais les bienfaits de l’armure lui sont également inaccessibles.
- Si l’armure n’est pas rééquipée volontairement le matin venu, elle se nimbe alors d'un halo d'énergie pourpre, et telle un spectre, elle s’élance à la poursuite de sa porteuse afin de s’équiper de force et de repartir en quête d’actes héroïques.
- En journée, le pouvoir de Vivi va naturellement rappeler son armure de cette façon. L’armure est attirée par sa porteuse tant que cette dernière se trouve dans un rayon de cinq cent mètres. A distance maximale, quand le lien est ténu, l’armure n’est capable que de marcher au pas pour revenir vers sa propriétaire, accélérant progressivement à mesure qu’elle se rapproche.
Ne lui en déplaise, Vivi est incapable d’empêcher l’armure de s’équiper de force une fois que celle-ci est à portée. L’armure a un tel contrôle sur sa force physique qu’il lui est impossible de résister.
- Dans l'éventualité où le pouvoir s'avère incapable de reconstituer l'armure et de la ramener à sa porteuse (parce que l'armure aurait été volée, scellée ou détruite), Vivi éprouvera un sentiment d'inconfort continuel et cuisant. Cette douleur sourde – dont l'intensité va s'accroître au fil des jours – persistera à la tarauder jusqu'à ce qu'elle réapproprie son armure. C’est loin d’être une affaire bénigne. Sans son armure à proximité, le pouvoir de Vivi ne dispose d’aucun autre réceptacle valable où s’accumuler, ce qui inflige à son utilisatrice de terribles souffrances.
Il s’agit d’une situation d’urgence où il lui faut retrouver son armure le plus rapidement possible, cependant, elle n’a aucun moyen de la localiser une fois que celle-ci est hors de portée de l’aire d’effet de son pouvoir. Si elle ne parvient pas à la récupérer au bout d’un maximum de sept jours, il sera trop tard. Trop affaiblie, Vivi ne pourra même plus marcher par ses propres moyens.
- S’il est impossible de récupérer l’armure, Vivi devra se résoudre à la reforger, une opération qui devrait prendre entre un et deux mois de travail, selon la qualité des installations disponibles (la forge de la capitale et celle d’un petit village ne possèdent pas le même savoir-faire et équipement). Vivi elle-même doit participer activement au processus de fabrication, qui apaise la douleur qu’elle ressent. Au cours de cette période, son pouvoir va progressivement couper les ponts avec l’ancienne armure et établir une nouvelle connexion avec cette armure neuve. Pour Vivi, le processus sera long et usant, et elle sortira de cette expérience très diminuée (comme si elle avait été blessée en quête officielle).
Le fait de perdre ou de devoir reforger son armure est aussi grave pour Vivi que de risquer une blessure mortelle, et ses camarades d’aventures les plus proches savent qu’il s’agit de situations pouvant mettre sa vie en danger.
- ”Principes de base”:
- L’armure accroît les capacités de combat de sa porteuse lorsque celle-ci commet des actes honorables (il s’agit d’un bonus de puissance physique, proportionnel à la qualité de l’acte).
- L’armure est capable de jauger le potentiel d’honorabilité de chaque situation afin d’adapter précisément le bonus de force qu’il lui faut conférer à Vivi, cependant, ses réserves d’énergie ne sont pas illimitées.
- Vivi est capable de jauger au poids “ressenti” de l’armure, le niveau de force que lui confère son pouvoir. Elle ajuste sa façon de combattre en conséquence, compensant le manque de puissance par la technique. La jeune chevaleresse est consciente que rien n’est plus dangereux, pour un guerrier, que de surestimer ses forces. Un bon combattant doit parfaitement savoir ce dont il est capable.
- L’état émotionnel de Vivi va beaucoup influencer ce qu’elle ressent lorsque l’armure décide de lui faire un don de force, ou de la contraindre (il n’est pas rare qu’elle décrive ses sensation par des comparaisons imagées, et parle “d’avoir du feu liquide dans les veines”, ou “de se sentir électrisée”).
- Composée de multiples pièces d'acier fixées ensemble par des fermoirs métalliques et des lanières en cuir souple, l'armure est suffisamment simple à équiper pour que son utilisatrice puisse la revêtir toute seule. L'énergie qui s'écoule à l'intérieur de l'armure semble se solidifier pour servir de jointures (ce qui ne les rend pas plus résistantes que celles d'une armure intégrale ordinaire, mais permet à Vivi de s’habiller seule).
- Les armures intégrales résistent aisément aux lames, mais sont particulièrement sensibles aux attaques contondantes, et la visière, les aisselles, l’entre-cuisses et l’arrière des genoux présentent toujours des failles où la pointe d’une épée peut s’inviter. Celle de Vivi ne fait pas exception.
En pratique :
L’Armure de Coercion Chevaleresque est considérée comme un pouvoir actif, capable d’accroître la force de Vivi pour un maximum de 30 minutes par jour.
L’armure est libre de décider comment répartir ce don de puissance (pouvant aussi bien accroître ponctuellement les capacités de Vivi sur plusieurs tranches de 5 minutes, que consommer le bonus d’une seule traite jusqu’aux 30 minutes allouées). Peu importe la répartition choisie, il devra au minimum s’écouler une minute entière entre chaque utilisation de ce pouvoir, un temps pendant lequel – selon les termes intuitifs qu’utilise Vivi – l’armure va reprendre son souffle.
Lorsque son pouvoir est activé, Vivi paraît bien plus à l’aise avec le poids de son armure ou de sa claymore, qu’elle manie à une main sans difficultés. Ses muscles renforcés, sa pointe de vitesse dépasse celle qu’elle est capable d’atteindre sans équipement, et sa force lui permet même de fendre la roche.
Son petit gabarit étant son plus grand point faible, ce gain de puissance vient avantageusement compenser ses lacunes, faisant de Vivi un adversaire redoutable, capable d’allier force et technique.
Passées ces 30 minutes d'utilisation quotidienne, l'armure a épuisé tout son capital d'énergie. Ses contraintes, cependant, continuent de s'appliquer, afin de pousser Vivi à partir en quête de davantage d'honneur et de ne jamais cesser de la nourrir.
Au quotidien :
Plutôt égoïste, Vivi rechigne à se plier en quatre pour les autres. Après tout, si elle voyait quelqu'un en danger, elle serait du genre à se dire : "Ben quoi, y peuvent pas s’débrouiller tous seuls, ces péquenots ?"
En raison du tempérament égocentrique de sa porteuse, l’armure a donc tendance à peser sur ses épaules, à lui causer des souffrances et à diminuer ses capacités de combat. Forcée et contrainte, Vivi finit toujours par céder aux caprices de son armure et vole au secours de la veuve et de l’orphelin.
…mais c’est bien malgré elle.
Description
Défauts Cruche (elle n'est pas très instruite et ne fait aucun effort pour y remédier, préférant se fier à son instinct, même le simple fait de réfléchir avant de parler : c'est déjà trop lui demander), Crâneuse (elle ne se prend clairement pas pour n'importe qui, très fière d'elle et de ce qu'elle est capable d'accomplir, elle adore quand on l'encourage ou la félicite), Cupide ("le pognon, c'est important", il y a tout plein de bonnes choses à manger et d'armes puissantes qu'on peut forger quand on a suffisamment d'oseille, bien que menant un train de vie très humble, son avidité est sans limites).
- Les Souvenirs du Guerrier ; Vivi le bovin:
“Physiquement, cette gamine m’fait penser à un gros bœuf."
Vivienne, c’est d’la viande nerveuse et coriace. Tout en muscles et en tendons. (Et avec plusieurs estomacs aussi, c’est pas possible de bâfrer autant sinon…)
J’ai jamais vu ça chez une enfant de son âge : la mioche est baraquée comme un docker… C’est sûrement pour ça qu’elle est aussi petiote. A lui faire porter en permanence cette sacrénom d’armure, ce serait pas étonnant que le développement musculaire lui ait zigouillé sa croissance.
J’ai encore du mal à la considérer comme une adulte, du coup.
‘faut dire que sa tronche aide pas. Même maintenant qu’elle est majeure, Vivienne se trimballe tout le temps cet air vaguement ronchon, comme si quelqu’un lui avait chouré son goûter. Son visage est très expressif. Ses yeux verts pétillent quand elle s’amuse et lancent des éclairs quand elle a faim, ou qu’on commence à la gonfler.
Zéro élégance, cette morveuse. Sa chevelure blonde est carrément hirsute, et j’crois que j’ai déjà vu des épouvantails mieux peignés. A mon avis, elle aura jamais sa place parmi les autres cul-serrés de la haute société, mais croyez-moi quand j’vous dis qu'la mioche a un petit quelque chose qui fait plaisir à voir.
De l’énergie. Sa façon d’cavaler dans les corridors rances du manoir familial a le don d'y faire souffler comme un vent de fraîcheur. Au milieu d’un personnel obséquieux et d’une noblesse franchement casse-burne, la morveuse brille comme un p’tit soleil.
Entre ces murs décrépis, surchargés de tentures miteuses qu'on a brodées d'armoiries et de gloires passées, Vivienne incarne tout ce qu’y reste de franc et d’authentique à la vieille famille Arundel.
Ça m’fait d’autant plus mal de voir avec quel acharnement ses parents essaient de lui coller la pression. C'est trop de responsabilités pour de si p’tites épaules.
Avec elle, la famille Arundel a tenté son dernier pari.
Moi et les autres gars, on est chargés d'lui fait subir une éducation martiale forcenée. Et quand c’est pas l’physique qu’on travaille, les précepteurs s’enchaînent pour lui bourrer le crâne de leurs leçons de géographie, d'histoire ou de stratégie militaire abrutissantes. J'sais pas bien ce qu'y espèrent... en faire un genre de garde royal ? Un grand général ? J’crois même – j’sais pas comment – qu’ils y sont pour quelque chose dans le pouvoir tordu que se tape leur gamine…
Elle est pratiquement esclave de cette fichue armure. ...c'est quand même pas une vie.
Mais voilà, restaurer leur honneur, pour eux, c’était une obsession.
Ils voulaient un héros, à n’importe quel prix.
…et je crois qu’ils l’ont eu.
Temporairement.
Les magouilles de la noblesse, moi, ça m’dépasse.
J’suis juste un simple maître d’armes. Tout ce que je sais, c’est qu’ils se sont frottés à plus forts qu’eux, et qu’ils ont perdu.
Et qu’ils ont perdu Vivienne.
...mais la petiote, elle était rien, sinon débrouillarde.
Héhé, 'faut croire que si ses vieux avaient besoin d’elle... elle, n’avait pas besoin d’ses vieux. Que d’son côté, la mioche n’en avait jamais rien eu à carrer d’leurs affaires d’honneur.
Car l’jour où les barreaux d’sa cage se sont tordus…
…la p’tite Vivienne s’est envolée.Témoignage de Jecht Freindhor.
(C’est une histoire qu’il conclut toujours sur un petit sourire satisfait.)
Ancien maître d’armes de Vivi Arundel.
- Le Récit du Barde ; Vivi le soleil:
”Un autre soleil brillait cette nuit.”
Raconter cette histoire me fait toujours quelque chose : je n’y peux rien.
A ma place, vous en conserveriez un souvenir troublé, vous aussi.
Moi et ma famille, nous vivons depuis près de huit ans au village-frontière d’Orlaïs. Les attaques de monstres ont toujours fait partie de notre quotidien. Pour nous-autres, solides montagnards, cela n’avait rien de terrible ou d’étonnant. D’ailleurs, la viande de ces créatures nous servait à préparer de délicieux pâtés en croûte.
D’ordinaire, la garnison et les chasseurs du cru suffisaient à gérer la situation.
Jusqu’à ce que les choses empirent soudainement.
Réagissant en catastrophe, la Guilde avait mobilisé ses aventuriers, rassemblé des troupes pour protéger le village en attendant que des spécialistes viennent déloger les hordes nombreuses qui infestaient les pics. Nous avions formé une milice en prévision de l’assaut.
Et ce jour-là, dans nos rangs, il y avait cette petite novice, une réserviste à peine âgée de seize ans. Trop inexpérimentée pour qu’on lui confie les lignes de front… il n’était pas prévu qu’elle voit même un seul combat.
Mais les choses se passent rarement comme prévues.
Cette nuit fatidique, nous fûmes pris de court par la virulence de la horde. Nos défenses présentèrent une faille, certes passagère, mais juste un moment avait suffi pour qu’une portion de ces créatures fasse irruption dans le village.
Imaginez la porte de notre abri qui grince sous leurs assauts.
Les coups se réverbérer dans l'obscurité.
Les gonds se tordre, puis se briser.
Leurs silhouettes mauvaises se découplent sous le clair de lune.
Le désespoir vient nous prendre à la gorge. Les enfants sont recroquevillés derrière leurs parents, leurs poings crispés sur des armes de fortune. Nos lances artisanales semblent dérisoires face à la menace.
Les créatures pénètrent le refuge, et nous sommes tétanisés.
J’ignore même s’il y aurait eu une résistance.
Si nous n’avions entendu sa voix.
Nous exhortant au combat.
— Première ligne : le genou à terre, pointes tournées vers le haut !
Je vis sortir des rangs la silhouette menue d’une enfant, tout entière caparaçonnée d’argent.
— Seconde ligne, vous épaulez la bonne poire placée d’vant vous. Concentrez vos attaques : au moins trois coups d’lance par bestiole !
Criant d’une voix rauque qui ébranlait la nuit.
— J'crois que c’est votre spécialité, pas vrai les gars ? Allez ! Faites m’en d’la chair à pâté !
Elle s’élança, esquissant de sa lame un croissant de lune pourpre à travers les rangs ennemis.
Je me rappelle mal la suite. Mélange confus. Le chaos vociférant des créatures. Ses encouragements, plus vibrants qu’un tambour. Les lances brisées. Les amis qui s’effondrent en se tenant le flanc. ...et les cris de ralliement de la guerrière d’argent, dont les mensonges bravaches sont hurlés à plein poumons, qui nous appelle au courage et à l’espoir, même une fois couverte de tripes et de sang.
Suivant son exemple, nous brandirent nos lances. Nous mobilisant sur la cadence de cette voix de commandement, sourde et juvénile, qui nous disait… comment tuer, et comment survivre.
Cette nuit-là, il n’y avait qu’elle à nos côtés.
Et pourtant, nous avions la sensation d’être une armée.
Le matin venu, elle gisait.
Son heaume fracassé. Son plastron maintes fois lacéré et brisé par ces assauts qu’elle avait essuyés en se jetant au cœur de la horde. Sa chevelure lumineuse étalée sur les lattes sanglantes et souillées, un sourire plus radieux que le soleil lui-même éclairait son visage enfantin.
Mon cœur se serra, sidéré par ce prodige. La guerrière d’acier — qui nous avait mené au combat tout au long de la nuit passée — s’était métamorphosée, délaissant sa chrysalide austère pour devenir un papillon rayonnant. Je l’admirais…
— Bordel, j’ai trop la dalle…!
...mais pas longtemps.
La poésie de l’instant ruinée, puisqu’elle utilisait maintenant sa main valide pour se moucher dans son gantelet d'armure, j’éclatais d’un rire incrédule… avant de lui apporter une portion généreuse de notre pâté en croûte maison.Témoignage de Christian Vulpin.
(Pardonnez-lui ses effets de manche, c’est un barde après tout).
Le premier homme du royaume à s’être pris un râteau de la part de Vivi Arundel.
- Les Paroles de l'Hôtesse de Guilde ; Vivi le caillou:
“J’vous l’fait pas dire : cette gamine, elle est bête comme les pierres."
A peine fichue de compléter un formulaire. Aucun sens commun. Complètement godiche. Elle travaillerait même pour une misère, le premier paysan venu verrait à quel point c’est un pigeon. C’est certain. Sans le soutien de la Guilde, elle ne toucherait même pas de quoi se payer une lavandière pour lui nettoyer ses petits caleçons.
— J’suis pas sûre qu’elle porte des caleçons, cheffe…
— C’est pas l’sujet.
— …et puis, futée ou non, elle sait quand même sûrement faire une lessive…
— La ferme ! Ecoutez ma métaphore jusqu’au bout !
— Pardon cheffe, allez-y.
— Je disais donc : qu’effectivement… cette fille, c’est un banal caillou.
"…mais vous savez, les cailloux comme ça.
Avec du temps et un peu d’expérience…
…on en fait des Saphirs.”
— Ooooh !
— Joli, cheffe.
— C’est bien trouvé.
— Bande de lèche-culs.Paroles de l'Hôtesse de Guilde.
(C’était probablement voulu comme un sermon à l’adresse de ses collègues les plus jeunes).
Une femme d’affaires qui aime bien les aventuriers crétins comme Vivi Arundel.
(Car ils sont faciles à manipuler.)
*****
Son physique, en résumé : Blonde ; Yeux verts ; Petit gabarit ; Très costaude ; Très expressive ; Allure dépenaillée ; La voix rauque ; Le sourire décomplexé et éclatant ; C'est une grosse morfale.
Le mental, en bref : Irascible ; Franche ; Présence galvanisante au combat ; Un peu crado ; Pas douée pour les calculs ; Pas du genre à se compliquer la vie ; Un peu simplette mais carrément débrouillarde.
Ses objectifs, vite fait : Vivre aussi librement que possible ; Devenir Saphir ; Fabriquer plein d'armes géniales et les revendre à prix d'or.
(Vivi est presque toujours vêtue de son armure et souvent casquée. Sa voix rauque, si étouffée par le heaume, est difficilement identifiable comme celle d'une femme.)
Histoire
Issue d'une longue lignée traditionnaliste, la maison Arundel a forte réputation dans le domaine des arts de la guerre. Elle a engendré nombre de chevaliers qui se sont distingués tant par les armes que la stratégie militaire en défendant le royaume contre les bêtes des terres du nord.
Ces prouesses relèvent cependant du passé.
Tombée dans l'anonymat, la famille Arundel d'aujourd'hui lutte pour retrouver sa gloire d'antan.
Ses manœuvres pour rayonner à la cour du roi ou pour s'illustrer par le commerce ont toutes fait chou blanc. Trop attachés à ses traditions guerrières, ses dirigeants manquent de l'adaptabilité nécessaire pour briller dans les autres domaines. Pourtant, la maison Arundel continue de rêver de l'époque où elle produisait des héros.
Son obsession lui fait perdre de vue l'essentiel, et ses récentes accointances prouvent que la famille est prête à tout pour retrouver une position de premier plan dans le Royaume d'Aryon, quitte à employer – en secret – même les moyens les plus discutables.
- Arbre simplifié de la famille Arundel:
Les membres de la famille Arundel :
- Suzalie (la grand-mère), la famille a subsisté grâce à sa dot et à ses investissements profitables dans le domaine de l’art.
- Lothaire (le grand-père), a longtemps brigué un poste de gouverneur. Après une vie passée à cultiver les connexions politiques nécessaires pour assouvir ses desseins, il a cédé ses pouvoirs à son fils, Tristan.
- Aude (la mère), seconde épouse, d’une famille mineure mais de bonne réputation, basée sur le territoire que les Arundel projettent de gouverner. Ce mariage a facilité l’implantation de la famille Arundel dans la région.
- Tristan (le père), patriarche d’une vieille famille sur le déclin. Obsédé par la nécessité de rendre aux Arundel une place de premier-plan dans le Royaume d'Aryon.
- Vivienne (fille aînée), l’héritière. Formée depuis son plus jeune âge aux arts militaires. Son pouvoir fait d’elle l’espoir des siens.
- Isaac (frère cadet). En raison de sa nature timorée, indigne d'un guerrier, la famille lui accorde peu d’attention. Il étudie principalement auprès de son oncle.
- Guillaume (l’oncle, frère de Tristan), lettré et érudit. Totalement subordonné à son frère aîné, il est le cerveau d’un grand nombre des manœuvres retorses qu’entreprend la famille pour reconquérir sa gloire passée.
- Elinor (la tante, sœur de Tristan), membre discret de la Garde Royale. Si sa position fait rejaillir un certain prestige sur les siens, elle se refuse à participer activement à la quête de pouvoir de la famille Arundel.
- Hrolf (le cousin, fils d'Elinor) est un mercenaire, fiable de réputation. Ame damnée du patriarche, il trempe dans un certain nombre d’affaires louches pour le compte de la famille.
Épisodes de la vie de Vivienne
A l’âge de quinze ans, Vivienne remporte la compétition d’escrime connue sous le nom de “Tournoi des Jeunes Lions”. La finale se déroulant sous le regard du couple royal, la jeune chevaleresse dédie sa victoire à la princesse et lui demande la permission de porter ses couleurs au combat. Cette situation honorable lui permet de déployer pleinement son pouvoir et Vivienne domine son adversaire. Son triomphe est écrasant.
Cependant, au moment d’accepter la récompense des mains de son suzerain, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévues… Les manquements à l’étiquette de Vivienne ne sont pas au goût de tout le monde, et dès son retour au manoir Arundel, la jeune fille doit en payer le prix.
- ”Le ruban de la rébellion”:
— Qu’est-ce que c’était que ça…?
Il la toisait, ses yeux glacés par le mépris.
Ce regard réveillait chez Vivienne un tourment familier. C’était ce même froid qu’elle sentait croître dans ses veines, quand elle manquait de dignité, quand le pouvoir qui logeait dans l’armure familiale désapprouvait son comportement. Plus d’une fois, elle avait subi la morsure glacée du déshonneur… ces crocs gelés lui avaient enseigné l’obéissance, mieux qu’aucun bâton et qu’aucune privation n’auraient pu le faire ; ils lui avaient appris à plier l’échine devant le Seigneur Tristan d’Arundel.
Son père.
Sans détourner le regard, Vivienne gardait le silence.
Elle comprenait où était sa faute.
…pourtant, la jeune chevaleresse refusait de baisser les yeux.
N’avait-elle donc rien le droit de dire ? N’avait-elle aucun mérite ? Un combat après l’autre, elle avait remporté cette compétition à la force de son bras. Elle avait fait ce qu’on attendait d’elle : arracher la victoire avec brio… toutefois, il semblait qu’elle avait été bien naïve. En tant qu’héritière de la maison Arundel, triompher n’était pas un enjeu, mais le simple prérequis de ses autres responsabilités.
C’était quelque chose que Vivienne n’avait jamais réellement compris.
Une fois l’épée au fourreau, la jeune fille avait sottement pensé que ce moment lui appartenait, qu’elle pouvait laisser tomber le masque et savourer son succès. Qu’elle pouvait finalement être elle-même, et non plus seulement un chevalier.
C’était une erreur.
— Tu t’es couverte de ridicule.
La jeune fille accusa le coup. Ses mots, toujours, lui faisaient l’effet d’un poignard dans le cœur. C’était là une lame glacée dont aucune armure ne pourrait jamais la protéger. Incapable de soutenir plus longtemps son regard, Vivienne baissa la tête. Les protestations qu’elle aurait voulu formuler restèrent bloquées dans son œsophage.
Elle n’aurait pas su justifier son attitude, et n’aurait pas su lui faire comprendre ce qu’elle ressentait. Instinctivement, elle savait que son mode de pensée enfantin n’avait aucune chance de convaincre ou d’émouvoir son interlocuteur.
Ce n’était pas un hasard si ni l’étude des lettres, ni la rhétorique ne faisaient pas partie de ses leçons. Ce n’était pas le rôle qui lui était attribué.
— Je voulais juste lui parler…
Elle voyait rarement des enfants de son âge.
Son petit-frère avait été envoyé étudier chez leur oncle. Toute distraction lui était interdite. Vivienne s’était entraînée sans relâche pour le tournoi, et s’était battu avec la férocité qui faisait le renom de la famille Arundel. Alors, une fois le combat terminé… était-ce si mal qu’au moment d’ôter son heaume, qu’au moment de s’adresser à la princesse… elle ait choisi ses propres mots ? Plutôt que de répéter le discours soigneusement ciselé qu’on lui avait fait apprendre par cœur, plutôt que ces machinations politiques auxquels elle ne trouvait aucun sens… était-ce si mal qu’elle ait osé parler pour elle-même ?
Elle avait comparé la princesse à un oiseau.
Avec des mots maladroits, qui n’étaient pas ceux d’un barde, et encore moins ceux d’un chevalier. Mais qui étaient bel et bien les siens.
Intimidée par la petite princesse dans sa robe de satin clair – étaient-elles seulement de la même espèce ? Vivienne se donnait l’impression d’être aussi délicate qu’un phacochère en comparaison… –, la jeune chevaleresse s’était inclinée gauchement. Elle ne se souvenait plus des bêtises qu’elle avait dû lui raconter. Confuse et complètement désarçonnée, incapable de se rappeler le serment qu’elle devait prononcer, Vivienne s’était contentée d’un compliment maladroit.
En attendant l’audience, les gardes royaux avaient salué ses efforts au combat, et ri sans malice de ses manières crues, de ses pommettes cramoisies, et de cette façon timide dont elle avait cherché à se faire toute petite derrière la jeune princesse, pourtant bien plus menue.
Et Vivienne avait ri de bon cœur avec eux.
C’est encore rouge et balbutiante qu’elle s’était agenouillée devant son souverain. Ses erreurs et son étourderie accueillies avec une bienveillance qu’elle n’aurait jamais pu imaginer.
Une bienveillance qu’elle ne retrouverait pas ici.
Sous les candélabres, son regard émeraude brillait d’un éclat douloureux.
Le Seigneur Tristan d’Arundel la contemplait avec le dédain qu’on réserve à un outil défectueux.
Son déplaisir évident face au tourbillon d’émotions fragiles que l’adolescente contenait douloureusement dans sa poitrine. Jusqu’ici, elle avait toujours obéi. Les lèvres scellées, sans jamais laisser le typhon s’exprimer.
— Donne-moi ce que tu as dans les cheveux.
Avec une hésitation, Vivienne porta la main au ruban que la princesse lui avait offert. Les griffes de son gantelet d’acier effleurèrent le velours rouge. Ses gestes étaient craintifs, hésitants.
L’adolescente avait l’habitude de se mouvoir ainsi… de tâtonner, de vérifier si l’armure voudrait la punir pour ses insuffisances. Vivienne vivait dans ce corps qu’elle ne pouvait pas entièrement appeler sien, un corps enchaîné par les principes anciens de la chevalerie, qui lui ferait sentir directement dans sa chair son approbation ou son mépris.
Elle savait quelles douleurs elle risquait en défiant son père.
Les yeux fermés de toutes ses forces, Vivienne tira d’un coup sec.
Rien.
Aucune pression.
Aucune douleur.
Tirée de son fourreau d’épaule, l’épée ruisselait de lumière sous les candélabres du grand hall. Vivienne se tenait en garde, incrédule, et la lame au clair.
Une chaleur diffuse se répandait dans son corps glacé.
Son père paraissait presque plus surpris qu’elle-même.
Défendre le gage d’amitié qu’elle tenait de la princesse n’était en rien un acte déshonorable.
Au contraire, l’armure lui prêterait sa force pour cela. Et la jeune fille aurait bientôt besoin de tout le pouvoir à sa disposition…
Dans un écho funèbre, les solerets de Sire Tristan claquèrent avec violence sur les vieilles pierres de l’escalier principal. Ses yeux étaient deux billes glacées, encadrées d’une chevelure flamboyante.
Son plastron richement ornementé était aux couleurs de la claymore écarlate qui avait fait sa réputation. Dégainant sa lame d’un geste lent, ses gants ornés de glyphes ensorcelés se refermèrent sur la poignée de son arme.
– Je ne me répéterai pas.
La voix de son père lui avait toujours pesé.
Se superposant à la volonté de l’armure, ne pas lui obéir faisait peser une pression écrasante, tant sur ses épaules que sur son cœur.
Mais aujourd’hui…
Vivienne découvrait que l’armure n’avait d’autre maître que l’honneur.
Et que les mots de son père ne contenaient aucune force capable de la contraindre.
La jeune fille moucha ses larmes naissantes dans son gantelet gauche.
Sans que son nez ne cesse pourtant de couler, elle ajusta sa posture de combat. Ses lèvres s’incurvèrent dans un sourire douloureux, qui exprimait à parts égales la peur et le défi.
— …venez me le prendre, chuchota-t-elle, donnant finalement la parole à cette petite voix orageuse qui murmurait à son cœur.
Il vint.
La lame de son père tomba comme la foudre. Bloquant l’assaut sur un réflexe bienheureux, la jeune chevaleresse en sentit l’impact jusque dans ses os. Poussant un gémissement hargneux, elle ajusta sa position pour anticiper l’attaque suivante.
Chacun des coups de la claymore la faisait reculer. Enchaîner les parades et repousser ces frappes titanesques mettait ses muscles au supplice, mais avec la douleur montait un sentiment d’allégresse, plus fort et plus brûlant à chaque fois que leurs lames se croisaient dans une gerbe d’étincelles.
Elle lui résistait. Elle se découvrait capable de lui résister.
Autant qu’il puisse la malmener… son père n’avait pas la force de la faire plier.
Les hésitations s’étaient effacées sur le visage de l’adolescente, remplacées par un rictus sauvage. Par le désir avide d’éprouver sa force, de défier le bretteur d’expérience qui lui faisait face, et de le surpasser. Elle cessa de reculer. Imitant son adversaire, jetant toute sa force galvanisée d’honneur dans chacun de ses coups. Autant de feu animait Vivienne qu’il y avait de glace dans les veines de son père. S’il y avait bien une chose que le Seigneur Tristan n’avait pas raté dans son éducation spartiate… c’était de stimuler sa passion pour le combat.
Une passion que lui-même ne partageait pas.
— Hors de ma vue, gronda le patriarche.
D’une impulsion du gant gauche, Sire Tristan repoussa sa fille. Jaillissant du glyphe, une onde de choc bleutée l’envoya s’écraser au bas des marches du grand hall, dans un concert gémissant d’acier et de douleur.
Un objet de pouvoir. Elle ignorait son existence, mais il n’aurait pas été étonnant qu’il en possède d’autres. Il faudrait qu’elle prenne cet élément en compte pour la suite du combat.
Se relevant piteusement sur un genou, tout entière meurtrie, Vivienne chercha la force de brandir à nouveau son épée. Toutefois, son adversaire tournait déjà les talons.
Encore sonnée, elle vit son père se détourner d’elle et prendre la direction de ses quartiers. Sans même lui jeter un dernier regard.
Sans doute aurait-il dû la regarder.
S’il l’avait fait, il se serait épargné bien des efforts inutiles.
Car sur le visage de sa fille – qu’il estimait défaite et contusionnée – s’étirait un rictus provoquant, proche de l’exultation. Son cœur battait à tout rompre, tandis qu’elle assimilait ce qui venait de se produire.
La volonté de son père, et ce que son armure considérait comme honorable… étaient deux choses entièrement différentes. C’était la première fois qu’elle s’en rendait compte.
Cette défaite serait son premier pas vers la liberté.
L’un après l’autre, Vivienne est envoyée dans de petits villages à proximité de la frontière, où la famille Arundel espère un jour décrocher une charge de gouverneur. Les zones les plus pauvres et sauvages – où sévissent davantage les monstres – sont ciblées en priorité.
Incapable d’abandonner les habitants à leur sort, Vivienne est contrainte de leur apprendre à se défendre. Mettant à profit ses nombreuses leçons de tactique militaire et ses connaissances en matière d'armement, elle fait office de fer de lance dans leurs opérations de répression des bêtes sauvages.
Elle visitera pas moins de sept zones différentes dans l’année.
Son père, tout comme son armure, ne lui laissèrent aucun répit.
…néanmoins, bien qu’éloignée de la demeure familiale, il serait erroné de penser que Vivienne a entièrement coupé les ponts avec les siens.
- ”Le temps des rêves et des épreuves”:
Parvenue dans la bicoque qu’elle louait au village, Vivienne s’effondra.
Le bruit des vagues emporta ses songes.
C’était souvent le cas, quand il utilisait son pouvoir.
Le monde des rêves devenait un océan de douces ténèbres, sur lequel il naviguait lentement. Sa barge voguait en douceur sur les flots noirs, et de sa perche, il invitait le dormeur à monter sur son bâteau.
La jeune femme ouvrit les yeux dans un monde d’obscurité soyeuse, assise dans une barge imaginaire, pour découvrir le visage de son frère cadet. Celui-ci avait le pouvoir de communiquer à travers les rêves. Si Vivienne retombait à l’eau, elle se rendormirait aussitôt, mais tant qu’elle resterait sur la barge, en compagnie d’Isaac, ils pourraient discuter.
— Tu n’as pas bonne mine, chuchota le garçon en étudiant son visage, à la lueur d’une lanterne, qui avec la perche lui servant à guider son embarcation et la couverture sur ses épaules, étaient les seuls objets tolérés sur sa Barge Onirique.
— Nan… on dirait qu’une Chouettours traîne aux abords du village. Le dernier chasseur que j’ai laissé partir seul a bien failli n’pas revenir… c’est pas facile, mais j’ai pas vraiment d’autres choix que de les accompagner.
— Elle protège sûrement ses petits. Il faudrait que vous alliez chasser ailleurs, le temps qu’elle termine de les sevrer.
— C’est pas simple, ça manque de gibier dans le coin. De l’avis du doyen, impossible de se passer des chasseurs. Le village tiendra jamais l’hiver autrement.
Isaac pinça les lèvres avec mécontentement.
— …il le fait exprès, tu sais ? Il y aurait d’autres moyens d’aider les villageois que de te surmener ainsi… Père essaie simplement de te donner une leçon.
— Ouais.
Silence.
— …et ton armure ?
— Légère comme une plume pendant que je veille sur la populace, mais y règne une telle tension qu’elle manque de me clouer au sol dès que j’fais mine de fainéanter…
— …je vais chercher une solution. Vous manquez de semis, mais pas de main d'œuvre, si je parviens à vous faire parvenir suffisamment de grain, ils n’auront plus besoin de toi à la saison suivante. Il faut juste que tu tiennes bon cet hiver, Vivi.
— T’inquiète donc pas pour moi, va.
Avec un sourire triste, le garçon vint doucement poser ses mains sur les épaules de sa grande-soeur, puis la repoussa dans les flots noirs des songes.
— Bien sûr que je m’inquiète pour toi, idiote.
Les eaux se refermèrent sur Vivienne, l'enveloppant dans un cocon de douceur.
La maison doit se séparer de la plupart de ses servants et Vivienne est rappelée chez elle pour une dernière entrevue avec son père, avant l’ouverture de son procès. Toutefois, le Seigneur Tristan est égal à lui-même.
Lui confiant son épée, le patriarche la nomme à la tête de la famille Arundel et place un terrible fardeau sur ses épaules.
Vivienne dirige la maison familiale quelque temps, écrasée par la culpabilité et le poids de responsabilités qu’elle ne se sait pas de taille à assumer.
Jusqu’à ce que lui parvienne un oiseau messager…
- ”Le faucon domestiqué”:
Après un jour de marche à travers les plaines, Isaac atteignit finalement le site de l’ancienne garnison. Depuis cette position, au milieu des gravats et des fortifications ravagées par le temps, on disposait d’une vue imprenable sur l’ensemble du piémont. Impossible de l’espionner sans qu’il ne s’en rende compte.
Esquiver les yeux qui pesaient sur lui en permanence n’avait pas été facile. La mise aux arrêts de son père avait manqué de naturel : les mauvaises informations étaient tombées entre les mains des mauvaises personnes. Son oncle suspectait quelque chose.
Cependant, Isaac touchait au but.
Gravissant les décombres en veillant à ne pas déraper sur les pentes instables et traîtresses, il avisa enfin la personne qu’il était venu chercher.
Forme grise et morose, recroquevillée parmi les vieilles pierres.
Tout entière armurée, son immobilité lui donnait les airs d’une sentinelle antique, qui veillerait silencieusement sur les fortifications oubliées.
Une claymore écarlate au repos sur son épaule, Vivienne releva dans sa direction un visage souillé par la poussière. Elle lui semblait changée. D’ordinaire, qu’importe que l’épuisement creuse ses traits, il se nichait toujours comme une petite étincelle – de joie ou de malice – dans le regard de Vivi. Cette étincelle était éteinte aujourd’hui. Paraissant plus fragile et plus rigide qu’à l’accoutumée, elle était pareille au bastion brisé qui accueillait leur entrevue. Le cœur du garçon se serra.
Ce n’était pas ainsi qu’Isaac se rappelait sa sœur.
La rejoignant avec prudence, il vint s’installer sur le gravier à ses côtés.
La main qu’il posa sur l’épaulette de son aînée était légère comme un oiseau.
— Qu’est-ce que tu as au visage ? demanda-t-il doucement.
— …j’me suis viandée en grimpant.
Isaac grimaça. Il imaginait très bien la scène.
Cherchant un mouchoir dans la poche de son veston, le jeune garçon poursuivit d’une voix soucieuse.
— Je craignais que tu ne viennes pas. Cela fait bien longtemps que je ne suis plus parvenu à te joindre dans tes rêves.
Ce qui n’était pas plus mal, en vérité. En cette période troublée, un rien suffisait à enflammer la méfiance de son oncle. Mieux valait qu’il évite d’utiliser son pouvoir.
— …je dors assez peu, chuchota la jeune femme.
— Ça se voit. Tu as l’air exténuée.
Vivienne ne résista pas, laissant son jeune frère la débarbouiller à l’aide de son mouchoir en soie.
Elle était pâle et atone. Ses joues avaient perdu leurs rondeurs, le garçon n’aurait pas cru que cela puisse être possible. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, sa sœur avait toujours passé son temps à s’empiffrer. C’était un vrai hamster.
Il n’aimait pas la voir comme ça.
Cette attitude, éteinte et défaite, ce n’était pas elle.
Les derniers événements l’avaient miné plus encore qu’il ne l’avait craint.
— Je gage que les choses ne se passent pas très bien au manoir.
Elle lui répondit d’une voix absente, patinée par la lassitude.
Comme si elle ne réalisait pas encore très bien ce qu’elle était en train de lui dire.
— ...j’ai accueilli la démission de nos gens d’armes, la semaine dernière.
Certaines de ces personnes l’avaient pratiquement élevée.
La situation était effectivement grave s’ils en étaient déjà à licencier le personnel.
— Tout est en train de s’effondrer… lâcha-elle dans un souffle.
C’était le cas.
Les sentant fragilisés, les associés de leur père se mettaient à l’abri, tandis que leurs ennemis en profitaient pour frapper. Vivienne, qui ne possédait qu’un regard de surface sur la situation, ne devait même pas comprendre que leur maison était assiégée.
Et même si elle l’avait su, il n’y avait rien qu’elle puisse faire pour y remédier.
Isaac remisa le mouchoir sale dans sa poche.
La main qu’il maintenait sur l’épaulette de l’armure de sa sœur était déjà glacée.
Avait-elle déjà été plus malheureuse qu’aujourd’hui ?
Contrainte par l’honneur à guider les siens, à disputer un combat dont elle ne comprenait pas les règles, face à des ennemis invisibles qu’elle n’avait pas la capacité de défaire… c’était un tour bien cruel que lui jouait leur père.
Le Seigneur Tristan privilégiait les attaques frontales, mais il n’était pas idiot. Confier le devenir de la maison Arundel à Vivienne, en cette période de crise, devait faire partie de son plan.
Ce genre de manœuvres arrogantes lui ressemblait bien. Certain de leur victoire future, il tirait profit de cette situation désastreuse pour parfaire l’éducation de sa fille aînée. Après six-cent ans de tradition guerrière, sans doute qu’il n’imaginait même pas que leur lignée puisse s’éteindre.
…son orgueil, néanmoins, leur offrait une occasion inespérée.
A condition de la convaincre, de lui ôter ses œillères.
Et peut-être qu’aujourd’hui, il aurait une chance d’y parvenir.
— Vivi.
— Ouais ?
— …est-ce qu’il y a quelque part où tu voudrais aller ?
— Euh…
Empêtrée dans son marasme, sa sœur lui retourna un regard confus.
C’était trop lui demander à brûle-pourpoint.
— Quelque chose que tu voudrais faire, alors ?
— Mmmh… (Elle médita la question un moment.) J’aimerais bien avoir l’temps d’faire un ou deux réglages sur l’armure. Elle m’coince un peu au niveau des épaules.
Le garçon hocha la tête, puis tenta une autre approche.
— …quelque chose que tu voudrais manger ?
— J’ai entendu dire qu’à Orlaïs, y faisaient de super pâtés en croûte…
Cette remarque lui arracha un sourire.
Étendant les jambes sur le gravier, Isaac se détendit un peu avant de poursuivre.
— Tu as déjà vu le Village Perché ?
— Nan, c’est quoi ?
— Une cité bâtie sur la cime des arbres, comme des oiseaux feraient leur nid. C’est aussi la plus grande bibliothèque du royaume. Notre oncle m’a souvent emmené étudier là-bas.
— Mmmh… j’aime pas tellement bouquiner, mais bon.
Après un récit bref de son séjour là-bas, Isaac continua à lui parler des différents points d’intérêt du royaume, de leur histoire, vérifiant parfois l’étendue des connaissances de sa sœur aînée, en l’interrogeant.
— On t’a parlé de la Ville Aquatique ?
— Rien qu’avec le nom, j’sais que jamais j’irais là-bas…
Elle ne savait donc toujours pas nager…
— L’Arbre Sacré ?
— Ouais, l’un des villages à qui on m’avait refourgué voulait faire un genre de pèlerinage là-bas. J’les y ai escortés. C’était pas franchement simple de se trimballer ces petits vieux sur les routes…
Elle lui raconta son périple et comment elle s’était retrouvée à battre la campagne avec un “pépé” sur l’épaule gauche et une “mémé” sur l’épaule droite. Sacrée histoire…
Dans le ciel, le soleil poursuivit sa course, se barbouillant d’un orange plus doux.
— Le Temple ?
— Ah, le vieux Jecht m’en a un peu causé... on y forme les initiés du Culte de Lucy, pas vrai ? C'est là-bas qu'il a appris à manier l'épée, mais les leçons étaient tellement pompe-l'air qu'il n'est jamais allé au bout. (La tête de Vivienne laissait entendre qu'elle comprenait ce qu'il ressentait.) Heh, il semblait parfois le regretter... si ça se trouve, maintenant qu’il a plus besoin de se coltiner mon entraînement, il va ptête y retourner.
Un sourire discret étirait ses lèvres à cette idée.
— On n’parle pas souvent de trucs comme ça…
Isaac acquiesça.
Ce n’était pas tout à fait ce qu’il avait prévu, mais orienter la conversation dans cette direction l’avait détendue. Momentanément distraite de ses tracas, Vivienne l’observait avec curiosité.
— Je ne sais pratiquement rien de toi, reprit plus doucement le garçon. Au début, je me disais que c’était naturel, puisque nous n’avons pas grandi ensemble… mais en te parlant, cet hiver, je me suis rendu compte que…
Isaac promena son regard sur les motifs ondoyants que le vent dessinait sur les plaines dorées.
Sa voix, qui pourtant n’avait pas encore commencé à muer, portait en elle une certaine gravité.
— ...que tu vivais comme un oiseau en cage. Parfois de sortie pour la chasse, mais toujours selon la volonté de ton fauconnier. On t’a seulement appris à dépendre des autres, à agir pour les autres, mais jamais encouragé pour quoi que ce soit que tu voudrais faire toi-même.
Surprise par ce changement de ton, Vivienne commença par se raidir.
Peut-être voulut-elle dire quelque chose… mais les mots moururent sur ses lèvres.
Inconfortable, sa grande-sœur se recroquevilla un peu plus sur elle-même.
— Dis-moi Vivi, est-ce que ça te convient vraiment ? L’an dernier, tu as défié notre père, et il a su en tirer les leçons qui s’imposent. Il ne t’affrontera plus directement, mais cela ne change rien à ta situation. Si les choses restent telles qu’elles sont, tu lui obéiras toute ta vie. Sans jamais décider par toi-même de ce que tu voudrais faire, et d’où tu voudrais aller.
Vivienne pensait-elle parfois à ces choses-là ?
Il n’arrivait jamais à lui faire parler de l’avenir.
Elle en semblait incapable… ou avait totalement renoncé à se projeter.
Isaac enfonça le clou.
— Parfois, je me demande si c’est vraiment ton pouvoir qui te contraint à te soumettre… ou si tu manques simplement de courage.
Toujours sans mot dire, Vivienne s’empourpra furieusement.
Ce mutisme… c’était comme ça qu’elle réagissait face à leur père.
La voir adopter cette même attitude – blessée, résignée, coupable – lui fit du mal.
— Il n’est pas ici pour te retenir cette fois-ci, et il ne peut pas non plus m’empêcher de te venir en aide. …on parle au bas mot de trois ans d’emprisonnement. Si tu voulais profiter de l’occasion pour suivre ton propre chemin… il n’y aurait personne pour te faire obstacle, Vivi.
Alors… je te repose la question : est-ce qu’il y a quelque part où tu voudrais aller ?
Partir ou rester… ne pas simplement se laisser ballotter par les évènements, mais prendre une décision. Peut-être était-ce effectivement par lâcheté, ou peut-être simplement parce qu’elle avait le sens des responsabilités… mais Vivienne n’avait jamais été en position de faire ce choix.
Serait-elle satisfaite de rester ?
Et lui, serait-il satisfait de la voir rester ?
Choisir la cage plutôt que le ciel.
Non, il aurait l’impression d’avoir échoué.
Il ne supportait plus de la voir mener la vie d’un animal dressé.
Tout ce temps, il avait détesté ce qu’on lui faisait subir.
Mis à l’écart, délaissé. Contraint de voir sa sœur grandir à distance, élevée comme une bête de concours ; on la voulait robuste et docile ; devenir “un chevalier”, mais jamais “une personne”.
Et plus il se plongeait dans ses études, plus il avait la chance de voir le monde, mieux il comprenait l’ampleur de ce qu’on dérobait à Vivienne en refusant de cultiver son intelligence.
— ...peut-être, concéda-t-elle dans un souffle, mais qu’est-ce qu’on ferait de la maison…?
— Je peux m’en charger. Je suis bien mieux formé que toi pour les affaires courantes, et je soupçonne qu’après t’avoir laissé essuyer les plâtres pour un temps, notre oncle avait pour consignes de t’épauler.
Vivienne releva un peu la tête, pour regarder au-delà du rempart d’acier que formaient ses brassières. Timorée, elle lança son regard à l’assaut de l’horizon.
Comme si elle considérait – réellement – pour la toute première fois ce que pourrait être sa vie, ailleurs. Une existence sans maîtres, ni contraintes. N’obéissant qu’à sa seule volonté.
Avec des gestes gourds et maladroits, la jeune femme se releva péniblement.
Son armure lui pesait, évidemment.
Après tout, elle envisageait de fuir.
De confier son fardeau à son jeune frère et de partir.
— Dis, t’es sûr de toi…? demanda-t-elle d’une voix hésitante, en baissant les yeux vers son cadet.
Le soulagement frappa Isaac de plein fouet. Comme une vague… emportant au loin toute cette dureté, cette ruse et cette froideur qu’il avait rassemblés pour parvenir à ses fins.
Le garçon se sentit sourire, seul demeurait le sentiment à l’origine de ses efforts.
Est-ce qu’il était sûr de lui…?
Oui. Plus que tout.
Ne s’en rendait-elle pas compte ?
Lui donner cette chance de voler de ses propres ailes…
— …ça a toujours été mon but.
Le visage de Vivienne retrouva un peu de son soleil.
Dans ses yeux verts brillait un espoir timide et effarouché.
La main de son jeune frère, dans son dos, lui donna l’impulsion nécessaire…
…pour aller de l’avant.
Quelques mois plus tard, une aventurière armurée du nom de Vivi frappe à la porte de la Guilde.
C’est une jeune femme résolument curieuse, qui manque un peu de sens commun, mais semble dotée du pugnacité sans failles. Son naturel jovial et décomplexé attire aisément l’attention de ses pairs, et les leçons qu’elle propose dans le maniement des armes sont très vite valorisées par ses camarades. S’intégrant avec une simplicité bonhomme, elle ne tarde pas à partager gratuitement son expertise avec les aventuriers débutants.
Cela fait maintenant près de deux ans qu’elle est aventurière.
Quelques mots sur toi
Pseudo : Virevolte
Côté HRP
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Pour un personnage féminin :
[code][color=#ff3366][size=16]♀[/size][/color] [b]FATE/APOCRYPHA[/b], Mordred @"Vivi Arundel"[/code]
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![chat](/users/4116/19/19/77/smiles/1479057271.gif)
Bon courage pour ta fiche !
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![cc](/users/4116/19/19/77/smiles/3502520029.gif)
Hâte de lire ton histoire !
![Luz Weiss](https://pile.randimg.net/3/51/200390/quotidien.png)
![cc](/users/4116/19/19/77/smiles/3502520029.gif)
Quel caractère, ça va être épique de suivre tes futurs RP !
“Physiquement, cette gamine m’fait penser à un gros bœuf."
J'dois avouer, j'ai ri xDD
Vivement l'histoire !
![Ivara Streÿk](https://2img.net/u/4116/19/19/77/avatars/662-75.jpg)
![gwa](/users/4116/19/19/77/smiles/2967553639.gif)
Comme ma voisine du dessus, j'ai bien rigolé en lisant ça aussi
![Vivi Arundel 3337183126](/users/4116/19/19/77/smiles/3337183126.png)
Et ce nom, Vivienne Suzalie Javotte d’Arundel... Ça promet !
Bon courage pour terminer la rédaction de ta fiche !
![Adam De Obelia](https://pile.randimg.net/3/82/208183/Adam.png)
![cc](/users/4116/19/19/77/smiles/3502520029.gif)
Ton personnage a l'air très sympathique !
Bon courage pour la suite !
![Vivi Arundel](https://i.imgur.com/oamGD5Y.png)
(Merci pour votre accueil ! /o/)
Je crois qu'il va me falloir une rallonge (disons, d'une petite semaine) pour finir ma fiche. Le pouvoir est actuellement en discussion sur Discord, et il me faudrait encore un peu de temps pour réussir à tourner l'histoire de Vivi d'une façon qui me convienne ~
En tout cas, ça ne devrait plus être trop long, maintenant !
Merci ! o/
![Ivara Streÿk](https://2img.net/u/4116/19/19/77/avatars/662-75.jpg)
![chuu](/users/4116/19/19/77/smiles/4252823942.gif)
![Soredamor Schirm](https://i.imgur.com/aRuXMtN.png)
![pompom](/users/4116/19/19/77/smiles/1099440990.gif)
(et en atteignant la limite de mots du forum jpp
![:rip:](/users/4116/19/19/77/smiles/446481923.gif)
J'aime beaucoup Vivi, la sensibilité qu'on devine derrière sa jovialité, son énergie... Et sa relation avec son frère est juste adorable
![fu](/users/4116/19/19/77/smiles/1046720696.gif)
Vraiment très hâte de pouvoir RP ensemble à nouveau \o/
![Ombra Solaris](https://pile.randimg.net/3/74/206179/Ombra.png)
![cc](/users/4116/19/19/77/smiles/3502520029.gif)
J'espère que tu te plairas parmi nouuus !
Y a juste deux petits détails qui coincent pour la validation de ta fiche, mais pas grand chose.
La première, c'est que tu mentionnes le désert volant il y a deux ans, alors qu'il n'est accessible que depuis un an.
La seconde, c'est par rapport à la Guilde, elle n'est pas régie pas un maître de guilde mais par le conseil. Y a bien le ministre de la guilde, mais il a pas vraiment le rôle de dirigeant dans la guilde. Du coup, si tu veux revoir un peu la conversation je te conseille d'aller en discuter un peu avec @Whiskeyjack Callahan qui est actuellement le conseiller de la guilde !
Si tu as des questions, n'hésite pas à venir nous voir en mp, @Ivara Streÿk, @Hryfin Danvil ou moi-même !
Et une fois les corrections effectuées, je t'invite à signaler de nouveau ta fiche !
![Vivi Arundel](https://i.imgur.com/oamGD5Y.png)
(Et merci Soso pour ton petit commentaire sur Vivi, et pour le joli avatar que tu m'as fait \o/)
- C'est cet avatar-là:
Elle aura demandé pas mal d'efforts, d'échanges et de temps, cette fiche, mais je crois qu'on touche au but !
![love](/users/4116/19/19/77/smiles/4225502083.gif)
![Ivara Streÿk](https://2img.net/u/4116/19/19/77/avatars/662-75.jpg)
![cc](/users/4116/19/19/77/smiles/3502520029.gif)
La fiche a peut-être nécessité de nombreux échanges mais elle est très agréable à lire et joliment rédigée ! Un vrai plaisir. J'ai d'ailleurs la joie de t'annoncer que Vivi est pré-validée !
Amuse-toi bien parmi nous !
Tout a l'air correct sur ta fiche, il ne manque plus que le passage d'un administrateur pour te donner la couleur et l'accès au forum ! Tu n'as plus rien à faire, il devrait passer d'ici peu pour t'ajouter tout cela !
Tu peux d'ores et déjà commencer à poster ton journal de bord si tu veux un peu t'avancer ou rechercher des partenaires des RPs dans la section de recherche, cependant merci de ne pas en commencer tant que tu n'es pas officiellement validé !
Pour toute question, n'hésite pas à contacter le staff et en tout cas, bienvenue sur le forum !
![Ash Soven](https://signavatar.com/63110_v.gif)
Tu peux dès à présent aller RP sur le forum !
Nous te rajoutons dans tous les listings donc tu peux directement aller poster ton LIVRE DE BORD et faire une DEMANDE DE RP si tu cherches un partenaire !
Penses juste à mettre à jour ta fiche de personnage dans le profil et les liens vers ta présentation et livre de bord dans le champ contact !
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