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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Jeu 19 Mai 2022 - 16:17 #
    Dans un grande salle discrète au second étage d’un établissement de plaisir de la capitale, une demi-douzaine d’individus font silence. Autour d’une table en bois massif, quelques-uns des pires crapules bossant pour le compte de Valeera Sombrecoeur se sont réunis, non pas par plaisir ; ils sont tous si ambitieux qu’ils ne s’apprécient pas beaucoup entre eux, plus concurrents qu’associé ; mais parce qu’ils ont été convoqués par au-dessus. Par Valeera elle-même, mais les rumeurs du petit personnel laissent entendre qu’elle ne s’est pas déplacée ce soir. Quand on ne voit pas son chef, ça fait jaser. Pas trop fort. On ne voudrait pas avoir la gorge tranché par excès de zèle d’un concurrent dissimulant une froide vengeance. Et même absente, la patronne reste terrifiante, même pour une donzelle encore fraiche. Autour de la table, on se lorgne avec des yeux assassins et autant vous le dire tout de suite, je ne suis pas la cible principale. Déjà parce que j’intimide un peu avec mon masque sur le visage, dissimulant mes traits, indispensable pour que toute la pègre n’obtienne pas l’information fâcheuse que Blackjack et le conseiller Callahan sont une seule et même personne même si dans les faits, c’est plus compliqué que ça, mais difficile de s’expliquer quand on n’a pas les atouts dans sa manche. Assez récent, mais je ne fais pas de vagues. Je connais ma place. Je gratte ce que je peux, mais je suis assez patient pour attaquer le bon moment et faire profil bas jusqu’à ce moment. Celui qui reçoit le plus de haines en ce moment c’est Veterini, un homme entre deux âges qui commencent à avoir beaucoup trop de responsabilité entre ces mains. Et personne n’a envie de lui lécher les godasses.

    Le rideau s’écarte et alors que personne n’s’y attend, on n’est pas déçu, ce n’est pas Valeera, mais il y a eu comme un bref instant de tension. A la place, il n’y a que l’une de ses subordonnées fidèles. La Hekmatyar. Aventurière officiellement. Ancienne conseillère de Keith Veriano. Elle a fait du chemin et si les rumeurs sur ses capacités magiques sont vraies, elle est capable de monter encore plus haut. De but en blanc, elle commence.

    -Si vous êtes réunis ce soir, c’est parce que l’Hydre souhaite s’accaparer le champ d’action de la compagnie Althaïr à la Capitale pour ses activités légales, mais aussi pour le transport de marchandises illégales, plus lucratif et totalement dans notre domaine de compétences. Le chef local, un dénommé Richter, gère en parallèle une société d’investissement qui a des parts dans pas mal d’établissements. Une manne financière régulière et parfaitement légal. Mieux que du racket. La division locale de la compagnie Althaïr et sa société « Lagoon » sont des objectifs prioritaires d’expansion de notre association. Elle vous laisse toute latitude pour mener à bien cette récupération qui sera gérée en premier lieu par Veterini.

    Grognements dans l’assistance. L’intéressé à un sourire modeste qui pue la suffisance.

    -Nous ne savons que peu de choses sur leurs moyens et leurs personnels, mais ils sont clairement à la portée de notre regroupement lucratif. L’Hydre attend des résultats rapides. Ne la décevez pas.

    Comme elle est entrée, elle s’en va, passant de l’autre côté du rideau, me laissant seul avec les cinq autres criminels dont l’un se lève aussitôt le départ de la représente de Valeera actée. Veterini, pour n’étonner personne.

    -Puisque je commande cette opération, je tiens à ce que tout soit bien clair entre nous et j’espère que vous aurez à cœur de mettre de côté vos ambitions personnelles et de marquer votre dévouement à la tache en m’appelant « boss » à partir de maintenant.
    -Va te faire foutre, boss.
    -Merci Blackjack.

    Ça le fait sourire, parce que je l’ai appelé boss. Les autres aussi, parce que j’ai dit ce qu’ils pensent tout bas.

    -Et comment tu vas t’y prendre, Veterini, pour faire le boulot ? On peut t’appeler boss, mais si tu dégueulasses cette histoire, on t’appellera juste plus du tout et je ne serais pas mécontent de plus voir ta gueule.
    -Clairement, je ne vais pas compter sur toi et tes hommes inutiles, Syrson. Reste dans tes entrepôts pourris à charrier la crasse, on n’a pas besoin de toi.
    -Tu vas te retrouver un jour avec un sourire d’une oreille à l’autre, tu l’auras pas volé toi et ta suffisance.

    Toujours des bonnes ambiances ce genre de réunion. A ce niveau, on ne bosse pas par camaraderie, mais par un subtil jeu d’alliance qui consiste à enfoncer ceux qu’on déteste le plus, quitte à faire monter son future meilleur pire ennemi. Après un quart d’heures de menaces et insultes en tous genre, les esprits se réunissent autour de l’idée qu’on arrivera juste à se faire tuer par la patronne si on ne met pas de côté quelques différents, le temps d’en finir avec cette mission qui ne devrait pas être bien compliqué. On ne sait pas grand-chose de cette compagnie et de ce Richter. Enfin, rien d’intéressant et on parle évidemment des trucs qui ne se savent pas. Veterini me charge du renseignement. Si tous le réseau pense que je fais des merveilles avec mes gars pour me renseigner sur les gens, c’est qu’ils ignorent surtout que je peux faire passer pour Jack le niais et demandé des informations innocentes aux petits potes à des fins criminels. Très pratique. En quelques jours, j’aurais assez d’informations pour quadriller toute la partie visible de nos adversaires. On pourrait en rester là, avancer prudemment, mais Veterini à le sang chaud quand il a du pouvoir.

    -Syrson, puisque t’as l’air si fier de tes gars. Dès que Blackjack a identifié des livreurs, envoies tes gars pour distiller un peu de terreur dans leur rang. Ils vont vite comprendre qu’ils ont attiré le regard des gars qu’il ne fallait pas.

    Le dénommé Syrson accepte à contrecœur. Faire tabasser des pauvres gars, il aime ça. Recevoir l’ordre de Veterini, ça lui donnerait l’envie de faire tous le contraire, mais il y a des limites à sa fierté. Alors, il s’écrase. Mais clairement, s’il peut lui faire un coup à l’envers, il le fera.

    -Peut-être bien qu’avec quelques gueules casser, ils chieront tellement dans leur froc qu’on aura plus qu’à se baisser pour les ramasser.

    Personnellement, je me méfie toujours. Et je pense que la suite me donnera raison.
    Warren RichterCitoyen
    Warren Richter
    Informations
    Re: Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Jeu 26 Mai 2022 - 14:59 #
    '' Une...Attaque, tu dis ? ''

    '' Euh, oui, Monsieur. Sur un des convois d'Althaïr. ''

    '' Et d'où ça vient, bordel ? On peut se permettre ça ; surtout pas maintenant ! ''

    '' Sa-sans doutes de l'intérieur, Monsieur Richter. C'était ce type de livraison. ''

    Un sourcil circonspect levé, Warren faisait lentement tourner sur lui même son verre de whisky sur ce qui était son nouveau bureau. Il se remémore encore le débarquement d'Inaros dans son ancien local. De cette proposition, qu'il ne tarda pas à accepter, malgré les nombreuses casquettes qui finiraient sur sa tête. Archonte, patron de Lagoon, gérant de la branche de la capitale pour Althaïr...Ça faisait beaucoup. Défi qu'il a dit ''avoir hâte de relever''. Défi qui n'avait que quelques semaines de durée de vie. Seulement une poignée de jours qu'il avait reprit en charge le foutoir que c'était, un festival, un cirque. Peu importe qui opérait avant lui, cette personne avait bien plus à cœur d'autres projets que celui là, vu comme le travail était bâclé. Des heures et des heures passées à tout refaire, tout recalculer, tout trier. Et globalement, ça se passait bien, les gens semblaient heureux, et ça lui suffisait.

    Mais là, il allait avoir la première épine dans le pied.

    Attaquer un convoi, ou même juste un simple coursier, c'est idiot. En attaquer un de contrebande, hautement illégal, l'était encore plus. Un simple coup du sort, que ça aurait pu être. Un convoi reste un convoi, on ne peut savoir à l'avance ce qu'il contient, à moins de se l'approprier. Celui là était spécial, plus caché que les autres, car touchant au côté ''sombre'' de la compagnie. Les documents ne circulent qu'en interne, entre peu de mains, toutes de confiance, le client est anonymisé, protégé. Si bien que la procédure en cas de problème est des plus spéciales.

    Une fois que l'employé eut finit de faire son rapport -deux coursiers savatés, trois protecteurs tabassés, dont un qui a déjà succombé à ses blessures- et donné le libellé de la commande, il se vit congédié par le blond, qui s'empressa de chercher les papiers liés, tout en soupirant, se recoiffant, défroissant son costume et passer une main dans sa tignasse. Tout ça, fallait les détruire. Plus aucune trace, du moins, écrite. Restait quelques problèmes, des témoins un peu trop gênants, du genre qui pouvaient parler. Et c'est très peu souhaitable. Prestement, il fit quitter son séant de son siège adoré, et se dirigea vers la zone des employés, espérant trouver les deux qu'il voulait...

    '' Rivi. Nio. Dans le bureau. Tout de suite. ''

    Ces deux là. Des années qu'il les trimballait avec lui. Avec plaisir, d'ailleurs. Presque une deuxième famille. Enfin, ne poussons pas, ce sont les cousins germains au troisième degrés un peu spéciaux, ne comparons pas le lion et les cafards. Des bons gars, capables, fidèles, avec assez de neurones pour respecter les ordres, pas assez pour les contester. De très bon chien de garde. Solides et fort, de surcroît. Il allait avoir besoin d'eux. La tâche qu'il allait leur confier n'était pas bien compliquée, pas bien longue, et ne méritait aucunement une convocation dans le huis clos de son office. La légalité de la chose...Était toute autre.

    '' Je vous fais le topo de la situation. Un convoi s'est fait attaquer ; et oui, c'est ce type de convoi. Ça craint pour les affaires ; ça craint pour nous. Je connais mes employés par cœur ; s'ils tombent, je tombe aussi. Trop peu envers qui j'ai confiance. Sachez que si je tombe ; vous tombez tous. C'est clair ? Bien ? Bien. ''

    Son ton se voulait sévère, son assurance, déployée. Craignait-il vraiment ce qui ne se trouve qu'être des bandits de grands chemins, espérant récupérer richesses et trésors dans une toute petite escorte ? Non. Mais il y a toujours cette sensation étrange, le côté pressé et mal à l'aise d'Inaros, quand il lui a proposé ce poste. Il y a des choses qu'il n'a pas dites. Des réponses évasives. Des esquives pures et simples. Et malgré tout ça, il a finit par lui serrer la main, concluant l'affaire. Car les deux hommes savaient que Warren gérerait la situation d'une main de maître. Et sans vergogne.

    '' Rivi. '' L'homme de main se vit tendre une feuille, avec des noms soigneusement calligraphiés. '' Ceux qui étaient dans le convoi, pour nous. Faut pas qu'ils parlent. Qu'on les retrouve sans langues ni mains, au fond de la Luisante, dans la mer au Grand Port ou sous une pierre à la Forteresse m'importe peu. Tu sais quoi faire. ''

    Dans un sourire mauvais, Rivi s'approcha et s'empara de la liste, puis sortit sans plus de cérémonie. S'il fallait se montrer cruel, il le ferait. En face, ça rigolerait du fait que ses hommes disparaissent après une mission échouée. Il passerait ça pour un licenciement. Puis une disparition. Quitte à devoir trafiquer quelques documents une fois le rapport du premier fidèle effectué. Falsifier des routes ou des livraisons pour coïncider avec les activités de bandits, c'est dans ses cordes. Ne restait que l'autre, une force de la nature, qui a dans les bras ce qu'il n'a pas en matière grise.

    '' Nio. '' A lui, il lui tendit deux feuilles. Deux livraisons prévues. Une, visible aux yeux de tous à la compagnie, des clients. L'autre, plus...Discrète. '' Je veux que tu trouves les meilleurs hommes de la compagnie. Les plus forts, les plus solides, les plus énervés. Et que tu les répartisses entre ces deux convois. Toi, t'ira avec le deuxième, si tu vois ce que je veux dire. Et tu sais quoi ? Si tu as des connaissances. Embauche les momentanément. Après tout, ce n'est que défendre un convoi. S'il se produit quelque chose. Pas de survivants. A la limite, si y'en a qui peuvent encore parler. Ça se prend. Bien ? Bien. ''

    A son tour de se saisir des documents et de tourner les talons. D'ici quelques jours, les escortes partiraient. Le papier officiel fera office de quelques marchandises, donc, de peu d'escorte. Ce sera loin d'être le cas. Ne manquait qu'à créer ces livraisons fantômes, et observer. Un monde existe où rien ne se passe. Et dans ce cas, il faudra gratter un peu plus. Tout ceci n'est qu'un peu de reconnaissance à ses yeux. Il alluma un cigare qu'il garda dans sa senestre, l'autre main se saisissant de ce qui restait d'alcool dans le verre, puis s'adossa lourdement contre son siège.

    '' ...Intéressant. ''
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Lun 30 Mai 2022 - 10:34 #
    Il caille ses grands morts.

    Au bord de Luisante, on est trois pélos à observer deux sous-fifres se tenir droit dans une petite barque, tentant tant bien que mal de progresser tout en conservant un équilibre précaire. Il fait nuit. On est seulement éclairé par la face de Lune et les seuls touches de lumières aux alentours sont les bouts de cigarettes qui se consument lentement dans nos mains refroidis par la fraîche nuit. Qu’est-ce que je ne ferais pas pour un bon feu, merde. Une bonne flambée et la gnole qui va avec. Mais le boulot avant tout. Un bruit derrière nous. On se retourne alors qu’un lascar, la gueule couverte de cicatrices vient nous prévenir que la patrouille de gardes qui zonait dans le coin a mis les voiles après que certains de mes hommes ont fait provoquer une bagarre à deux pâtés de maisons de là, histoire de nous acheter une tranquillité relative, même si personne ne compte faire de vieux os ici.

    -Bordel ! Vous allez finir par me le récupérer ?! Ou je vous balance moi-même à la flotte.

    Syrson est particulièrement remonté. Et c’est bien normal. Il vient d’apprendre qu’une demi-douzaine de ces gars se sont fait massacrés lors d’une opération d’intimidation contre un convoi « spécial » d’Althaïr. D’après les informations parcellaires reçues de l’opération, ils étaient probablement attendus. Le dispositif de sécurité était renforcé, et pas des seconds couteaux. Convaincus de leur supériorité après une opération au succès éclatant, ils se sont laissés à sous-estimer notre adversaire, malgré les avertissements de l’Hydre. Quand on est con, c’est plutôt normal de revenir plus facilement à la boue, même si évidemment, ces gars-là n'avaient pas été recrutés pour leur capacité intellectuelle. Bref, le chef de gang l’a mauvaise et derrière mon masque, je le vois me jeter des regards assassins depuis le début de la soirée. C’est qu’il a suivi mon tuyau. Tout comme la première fois où ça a bien fonctionné. Cette fois, je n’ai pas eu droit à un mot de remercîment, il s’est tiré avec toute la gloire du succès pour mieux pisser sur les plates-bandes de Veterini qu’on a court-circuité pour l’occasion, parce que rendre des comptes à ce gars, c’est moins agréable qu’une indigestion. Il a suivi ce tuyau à l’aveugle et comme celui-ci a mal tourné, cette fois, il reconnaît sa responsabilité dans son échec. Sympa. Je le comprends en même temps, j’aurais fait pareil.

    Il faut encore deux minutes pour que les deux gars récupèrent leur colis et reviennent vers la rive, portant leur prise à deux, ils viennent la déposer devant nous. Quelqu’un vient projeter un peu de lumière. C’est un gars à qui on a coupé les mains avant de lui avoir tranché la gorge ; encore un gars qui a fait preuve d’un excès de zèle à prendre aux mots les ordres de son patron. C’est dégueulasse, mais ça ne nous effraie pas. On en a vu d’autres, d’autant plus qu’on est capable, nous aussi, d’ordonner ce genre d’exécution macabre. Le corps a passé plusieurs heures dans la Luisante. Il empeste déjà. Et le problème dans tout ça, c’est que c’est mon indic. La faille identifiée ces derniers jours dans l’organisation ennemi. Problèmes d’argent à cause d’une passion certaine pour le jeu. Merci les tables de L’Hydre, de celles où le client ne gagne jamais, mais pense sans cesse qu’il va se refaire. Alors, le destin arrive dans sa vie, sous la forme de deux truands patibulaires encadrant ma trogne masquée et ma sympathique voix pour lui proposer d’effacer toutes ces dettes contre quelques informations. Rien de bien méchant. Comparé à ce que l’Hydre va lui faire s’il ne paie pas ses fameuses dettes. C’est comme ça qu’on a eu nos informations.

    -Ouai. C’est lui.
    -Putain, Blackjack. Il nous a vendu ! C’était un putain de piège !
    -Puis ils en font un exemple pour les autres…
    -Et tu vas faire comment maintenant pour nous rencarder ?
    -J’ai d’autres sources.

    Un gros pipeau. La compagnie Althaïr semble bien tenue et ce Richter a tout l’air du gestionnaire efficace doublé d’une absence totale de scrupule quand on voit l’état de sa taupe. Je me doutais déjà de son sort depuis plusieurs heures alors qu’il avait manqué un rendez-vous. C’est le genre de chose qui doit arriver. L’ennemi identifie une brèche dans sa sécurité, puis l’élimine, en faisant un exemple. On avait identifié quelques autres gars potentiels pour servir de plans B. Sauf que dès cette après-midi, il n’y avait plus personnes et même les quelques menaces qu’on avait sur eux n’ont pas permis de les faire virer de bord. Tout ce que je peux espérer, c’est qu’ils soient mis de côté par leur hiérarchie, puisque compromis. Tout ce qui peut affaiblir notre cible est bon à prendre. Mais niveau informations, retour à la case départ. La sécurité de l’organisation semble s’être resserrée plus que le cul d’une prêtresse, même si je ne sais pas si l’expression a vraiment son sens dans les temples de Lucy, hein, mais vous voyez ce que je veux dire.

    -Si tes gars passaient plus de temps à s'entraîner qu’à participer au concours du larbin le plus con du Pays, peut-être qu’on n’en serait pas arrivé là…
    -Je t’emmerde, Blackjack. J’sais pas ce qui me retient de t’arracher ton masque de taré.

    Moi je sais. Mon pouvoir sympathique chevillée au corps comme une armure faisant ricochet une partie de la haine à mon encontre.

    -En attendant, ce n’est pas moi qui ai promis à Veterini de lui faire ravaler sa fierté en donnant un sérieux coup dans les burnes de Richter.
    -Que je comptais mettre avec TES informateurs, connard. Et je vais penser que tu veux me voir planter en beauté.
    -Je ne dirais pas non, mais j’aime pas me planter en même temps.

    C’est ce qui me protège pour l’heure. A vouloir la faire à l’envers au boss de l’opération, on est pour l’instant allié. Lui les bras, moi le cerveau. Heureusement, même si les taupes sont grillés, je peux compter sur mon arme secrète : les petits potes. En utilisant discrètement le réseau de Jack, on obtient quelques informations de premier choix. Tout le monde n’est pas dans les combines et même si les livraisons « secrètes » de l’organisation sont encore assez flous pour nous, une partie du personnel n’est pas dans les combines et se contente juste du boulot et de la paie en retour. Paie qui peut finir dans des établissements fréquentés avec assiduité parce que proche de leur lieu de boulot.

    -Je crois avoir identifié l’un de leur dépôt.
    -Sérieux ? Putain mais fallait le dire tout de suite ! Je réunis des gars et on va le saccager.
    -Pas ce soir. Ni demain. Ils sont sûrement sur le qui-vive. Laisse-les croire qu’après notre dérouillée… Ta dérouillée, je veux dire… on abandonne. On frappera quand ils baisseront leur garde.
    -Genre la veille de la réunion. Qu’on est quelque chose à donner à Veterini.
    -Pourquoi pas.

    Même si le timing peut se retourner contre nous. L’important, pour l’instant, c’est qu’ils ne remontent pas jusqu’à nous. Si on a pu les infiltrer, ils peuvent nous infiltrer. Et s’ils prennent conscience de l’identité de leur agresseur, ils prendront les mesures qui s’imposent. Si pour l’instant, c’est juste une bande qui a cru avoir les yeux plus gros que le ventre, on aura toujours un coup d’avance.

    -Bon. Je rentre. On se les pèle.
    Warren RichterCitoyen
    Warren Richter
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    Re: Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Lun 13 Juin 2022 - 14:56 #
    La seule chose qui pouvait bien réchauffer Warren était le goût acre et opiniâtre que laissait sa cigarette dans le fond de sa gorge, malgré le fait qu'il soit engoncé dans son manteau, gants aux mains, grosses chaussures de villes au pied. Posé au bout d'une rue, droit comme un i, entouré de ses deux hommes de main, il admirait le spectacle qui se déroulait à plusieurs dizaines de mètres de là. La garde et divers citoyens volontaires s'affairaient, courant dans tous les sens, puisant l'eau là où ils pouvaient ; un puits, la Luisante, quelques cristaux, en attendant l'arrivée des personnes plus compétentes ou, du moins, mieux équipées. La lumière des flammes déchirait les ténèbres de la nuit. Les trois hommes étaient silencieux, le chef observant et réfléchissant en silence, les acolytes effrayés à l'idée de se prendre les foudres de leur patron s'ils s'osaient à parler les premiers. Au bout de cette route, un bâtiment était en flammes. Pas n'importe quel édifice. Un entrepôt.

    Son entrepôt.

    '' Et nous voilà repartis... ''

    Quelle candeur de sa part, de penser que sa petite opération de contre-embuscade aurait été suffisante pour calmer les ardeurs de cette autre organisation rivale ! Comme il le pensait à l'origine, ce ne sont pas de simples bandits. Certains se battaient comme des bandits, des échos qu'il en a eus, mais l'organisation était toute autre. Dommage, chez eux, le cerveau a l'air de fonctionner, pas les muscles. Il pensait avoir fait tout comme il fallait, pourtant. Torturé les bonnes personnes. Coupé les mauvaises herbes. Séparé le bon grain de l'ivraie. Que le message serait passé, aussi horrible soit-il. Un amusement pour lui, une volonté certaine de terroriser, qui était ostensiblement passé à la trappe. Il tira une autre très longue latte sur sa cigarette. Combien de temps ça allait durer ? Ils attaquent ; ils repostent ; ils récidivent ; ils reviennent. Quand on attaque Althaïr, Althaïr contre attaque. Un long jeu de chasse à la souris sur lequel il partait avec une immense longueur de retard, les informations que le blond possédait sur ses agresseurs était aussi rares qu'éparses.

    '' Et donc, vous êtes sur des résultats des...Interrogatoires ? ''

    '' Plutôt ouais, patron. '' C'était Rivi qui avait prit la parole. Nio est pas du genre à causer, si bien que c'est souvent le plus court sur pattes qui prenait les devants. '' Mais vous pensez quand même pas qu'c'est sérieux ? ''

    '' A ce stade, tout est bon à prendre, mon cher Rivi. ''

    Certains noms. Des masques étranges. Plusieurs informations qui se croisent et se décroisent. Le jeune Richter ne voulait pas faire face à l'évidence, mais elle était là. Les taupes sont tombées, les chemins des papiers secrets gardés ; ça ne venait plus que de l'intérieur. Enfin, si. Mais d'un ancien intérieur, et on parle pas ici des meubles gardés précieusement par la grand mère, qu'elle tient elle même de sa grand mère, remontant ainsi jusqu'à l'époque du prêtre Pukia. Non, on parle de personnes. Qui étaient là avant. Et qui ne le sont plus maintenant.

    D'ici quelques minutes, les flammes ne seront plus. Le monde se dispersera. Ne restera plus que quelques gardes qui prendront l'étendue des dégâts. Viendront fouiner. C'est à eux qu'il conviendra de bien graisser la patte pour qu'ils baissent les yeux dans un premier temps, les ferme dans un second, et dégagent dans un dernier. Ne restait plus qu'à savoir quoi foutre de tous ces noms. En vrai, ça l'emmerderait vraiment si tout ça était avéré. Déjà qu'il avait des comptes à rendre à Inaros, là, avec les problèmes récents, ça risquait d'empirer. Mais pour la première fois de sa nouvelle carrière, et certainement pas la dernière, il aurait lui-même des trucs à voir avec lui. S'il avait su que sa prise de fonction aurait pu se faire dans la haine, la jalousie et l'envie de son prédécesseur...Oh, il n'y aurait pas réfléchit à deux fois, mais il aurait prit les dispositions nécessaires, s'apprêter à tout moment que s'il le faut, cette personne arrête de respirer.

    Il se revoit les noter, les étudier, les chercher, dans les registres, les factures, les notes, les vieux écrits, bref, tout ce qu'il restait qu'il n'avait pas encore modifié, réformé ou purement jeté aux oubliettes. Sa rigueur, c'est sa force, et pour le coup, une faiblesse. Erratiques, ses mains griffonnaient, déchiraient le papier, tapaient en un rythme pressé et énervé sur le bureau. Et au cas où, vraiment au cas où il y aurait récidive, il avait tout noté sur un petit papier. Qui servirait en temps voulu. En vrai ? Il n'aimerait pas en arriver là. La guerre, c'est pas bon pour les affaires. Sauf pour les forgerons. Et il ne l'est strictement pas. Du moins, négatif pour ses affaires, mieux vaut ne pas être impliqué dans ces rixes intestines.

    Retour à la rue. Les gens se dispersaient. Ne restait dans l'air que l'odeur de brûlé, les volutes de fumée éparses qui assombrissaient les étoiles. Warren écrasa ce qui était facilement sa troisième cigarette d'affilée. Depuis le début, le trio restait muet. D'un geste assuré, il prit un papier plié en trois du fond de sa poche intérieure de manteau, le tendit à Rivi. Sur le papier figuraient des noms ; Veterini, Syrson, et la troisième ligne...Il n'avais pas le nom. Juste une description vague. Et une adresse, une seule. Un repaire. Ils ne sont pas idiots ; sans doutes l'un des nombreux repaires. Encore actif. Juste à espérer qu'ils n'aient pas déjà prit la poudre d'escampette.

    '' Vous vous rendrez à cette adresse. Avec le maximum de personnes. Je veux que plus aucune des personnes présentes ne puisse tenir debout. Prenez ce qui a de la valeur ; monétaire comme informations. Et laissez en tranquille. Que mon message soit passé. '' Quatrième cigarette maintenant allumée. '' Une entrevue. Seuls, accompagnés, j'en ai rien à foutre. Qu'il m'envoient pas un abruti. Ça pourrait mal se finir dans ce cas. Il serait plus con de continuer à se lacérer la gueule que de mettre les choses au clair. Si rien n'en ressort...Qu'il en soit ainsi. Et que Lucy leur vienne en aide, car je n'aurais pas besoin d'elle pour les réduire en cendres. Ça ira ? ''

    Les sourcils froncés de Nio ne le rassurait pas, mais le sourire de Rivi était suffisant alors qu'il s'emparait des précieuses informations. Warren commença à se rendre vers les quelques gardes encore présents devant les braises encore fumantes, pendant que ses bras partirent dans l'obscurité mettre le plan a exécution dans les plus brefs délais.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Dim 19 Juin 2022 - 14:02 #
    -T’aurais dû voir le spectacle. Une symphonie de flammes et de bois qui craque. C’était tout bonnement fabuleux. Je serais bien resté plus, mais il fallait que je dépense mon trop plein d'énergie. Et je peux te dire qu’on m’a attendu dans tout l’étage.

    Syrson se jette des fleurs. Une habitude gênante. Je m’enfonce davantage dans mon fauteuil de cuir, jouant avec mon paquet de cartes. Exactement celui qui me permet d’être moi-même, Blackjack, et pas l’autre niais. En face, je croise le regard de Veterini qui me le renvoie. Le comportement du troisième larron lui sort totalement par les trous de nez et clairement, le chef de l’opération attend autre chose que des détails inutiles alors qu’il a été totalement écarté de cette opération. Même si c’est un succès, se voir mettre au banc quand on est le chef, ça a clairement le don d'énerver n’importe qui.

    -C’est fabuleux, Syrson. Et à quel moment tu comptais me prévenir de tout cela ? Hein ?

    L’intéressé fait mine d’être surpris, glissant un regard un instant narquois dans ma direction.

    -Blackjack t’a pas dit ?

    Quel petit fils de pute. V’là que Veterini se retourne vers moi, l’air de pas apprécier la nouvelle tandis que l’autre traître se glisse en arrière pour mieux apprécier le spectacle. Je suis pris au dépourvu. On devait chercher à pourrir la vie à Veterini ensemble, et l’autre con me trahit. Clairement pas pour graisser la patte de son chef, mais pour détourner son courroux sur le petit nouveau Blackjack que personne ne peut saquer à cause de son masque mais que si je l’avais pas, il y aurait beaucoup trop de choses à expliquer. Il trahira Veterini, c’est une certitude. Pour avoir tous les lauriers. C’est débile. C’est pas cramant un entrepôt qu’on sera gagnant.

    -Et qu’est ce que t’a oublié de me dire, Blackjack ? Que tu rêvais d’explorer la Luisante par le fond ?
    -Plutôt que je sais des trucs utiles.
    -Dis toujours.

    J’ai pas prevenu Syrson sur ce coup, bien m’en a pris, visiblement. Quand quelque chose d’important crame, il y a toujours des chefs pour aller sur place et constater les dégâts. J’ai fini par les repérer. Il y avait peut-être même le fameux Richter dans l’affaire, mais je ne suis pas trop approcher. C’était dangereux. Puis ils se sont dispersés et je les ai fait suivre. Ce qui a donné plusieurs adresses. Des planques. Tout ça, je le transmets à Veterini qui écoute tout avec une grand attention, laissant l’un de ses sous-fifres prendre des notes, le genre secretaire particulier comme si c’était un chef d’entreprise alors qu’il racle la crasse entre les pavés de la Capitale, comme nous tous. Derrière, je me délecte de la gueule déconfite de Syrson qui me voit passer de bout de viande jeté en pâture à des informateurs de premier plan. Regardez le serrer la mâchoire et le poing en apprenant tout ce que j’ai gardé pour moi-même. Et oui. C’est désagréable de se faire poignarder dans le dos par celui qu’on vient de trahir. Toujours avoir un échappatoire.

    A la fin de mon petit exposé, Veterini s’enfonce en arrière dans son propre fauteuil, tirant doucement sur un cigare à l’odeur affreuse. Je m'humecte les lèvres avec une bière. Blackjack est plutôt alcool fort, mais une mousse quand on parle beaucoup, c’est agréable, même si ça fait sous-fifres. Le boss se tourne alors vers Syrson.

    -Parfait. Syrson. Je veux que tu organises une attaque généralisée sur tous ces points. Je veux des résultats rapides. Dis moi ce que tu as en réserve.
    -Je peux m’absenter ?

    Je fais un signe parfaitement reconnaissable. celui d’avoir envie de pisser. Veterini me congédie. Je me casse, traversant un couloir ou patientent plusieurs gardes du corps qui me regardent passer en se demandant probablement quelle serait la punition pour m’arracher le masque de la figure. Je bifurque avant d’arriver dans la salle principale du rade pour arriver aux chiottes. Je viens faire mon affaire.

    Je sifflote.
    Puis soudain, ça gueule.
    Bruit d’une vitre qu’on explose. Beuglement du videur. Bois qui craquent. Os qui craquent.

    -ON NOUS ATTAQUE !

    Je remonte le falzar illico malgré la goutte qui tue, et je vois passer les gros bras dans le couloir pour passer dans la salle principale ou ça se bastonne sérieusement. Une fois qu’ils sont passés, je passe la tête. C’est une belle attaque. Il y a du monde. Beaucoup trop de monde. S’il y a certains des meilleurs combattants des deux autres connards ici présents, ils ne vont probablement pas tenir.

    -Merde merde merde merde et merde !

    C’est important de changer de planques régulièrement pour éviter ce genre d'événement. Le problème dans cette histoire, c’est que c’est moi qui ai arrangé cette réunion. Ici. Il n’y a que moi qui savait ça vraiment à l’avance. Alors soit les guignols dehors ont leur indics, soit ils ont un gros coup de cul qui va me couter très cher. Et il ne faut pas longtemps pour que j’en ai la confirmation. par delà le vacarme des combats, tandis qu’il y un départ de feu, j’entends beugler Veterini.

    -TROUVER MOI BLACKJACK TOUT DE SUITE ! LIVREZ LE MOI !

    Je passe illico en face, me planquant sous un établi et je vois débouler deux gaillards dans les chiottes quelques secondes après. M’y trouvant pas et sentant la bataille tourner dans le mauvais sens, ils retournent à leur chef qui va probablement fuir par la porte de derrière, vociférant des insanités sur moi et ma mère. Mon regard fait le tour de la pièce et je fais la mire sur une trappe au plafond. Je m’y élance, l’ouvrant brutalement et passant par le trou à l’aide d’un tabouret. ça mène dans des combles servant de zone de stockage et j’y trouve une fenêtre, pas bien grande, mais assez pour m’y faufiler. Une fois sur le toit, j’avance doucement sur les ardoises avant de sauter du bon côté d’une grille, puisque de l’autre déboule soudainement plusieurs gaillards. Trop haute pour la passer rapidement. Je souffle avant de carapater dans l’autre sens.

    -Et toi ?
    -Quoi ?

    Je lui fais face avec le petit sourire de celui contre qui on ne peut rien, merci à la grille. Le mec me dévisage.

    -T’es… le troisième lascar, non ?

    Parfait. Ils savent qu’on est trois. Il me parle d’une entrevue. En d'autres circonstances, je l’aurais envoyé chier. Là, j’y réfléchis déjà. Syrson me l’a mis à l'envers et après ce qu’il vient de se passer, Veterini aura du mal à me pardonner. Même si on arrive à finir ce coup, pas sûr que j’y réchappe. Alors causer avec en face ? Qu’est ce que j’ai à perdre ? Peut-être que je pourrais la mettre à l’envers à quelqu’un de plus. C’est le genre de chose qui fait vivre. Mais comme ils vont se prendre la foudre prochainement, je leur fais une fleur.

    -Faites gaffe à vos planques, ça va débouler sévère dessus. On se reverra si vous êtes toujours vivants.

    Comment se passe un message ? Aucune idée. Ils improviseront. Il se peut que Richter tombe demain ou après-demain. En attendant, je me casse rapidement. Parce qu’en ce moment, ça serait peu opportun de tomber sur les hommes de Veterini et que j’ai encore la vessie à moitié pleine.
    Warren RichterCitoyen
    Warren Richter
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    Re: Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Lun 1 Aoû 2022 - 16:57 #
    '' Donc, c'était bien celui là ? ''

    '' … ''

    Un silence qui voulait dire oui. Et heureusement. Sinon, il aurait utilisé son pouvoir sur un innocent. Enfin, innocent, non, pas vraiment. L'homme tétanisé devant lui était donc une personne d'importance, chez ceux qui ont un intérêt morbide envers Warren et son empire. La vision du gérant d'Althaïr était obstruée par un voile rouge ; à la fois à cause de l'utilisation de son pouvoir, bien sur, mais surtout à cause du filet de sang qui coulait de son front sur tout la partie droite de son visage. Comment avait-il bien pu en arriver là, demanderez vous, haletant, blessé et debout mais vivant, dans cette petite pièce qui sent la sueur, le fer et le bois rance, sans whisky dans la main gauche, cigare dans l'autre ?

    Car on l'avait rencardé. L'ennemi l'avait rencardé. Voyez vous ça.

    En vrai, il était agacé, au début, que ce soit envers ses propres hommes ou ce troisième larron dont l'identité demeure inconnue, quel genre d'olibrius porte un masque comme celui là ? Et surtout, pourquoi ses incapables de subalternes ont encore une fois laissé libre court à leurs pulsions, et n'ont interrogé personne avant de les envoyer faire un petit somme bien mérité ? Au moins n'étaient-ils pas revenus les mains vides. Si, elles l'étaient, mais ils avaient la langue pleine. Il avaient des infos, quoi. Ils allaient être frappés en retour. Un jour, en pleine nuit. Un jeu de guérilla et de chasse à la souris qui commence à les lui briser au plus au point, quand on lui avait annoncé ça...Disons que la légende raconte qu'on a entendu son soupire jusqu'au fin fond de la chambre à coucher du capitaine de la Forteresse.

    Fallait bien se défendre, car finir en descente de lit, c'est sympa quand on est un grand ours brun, pas un fringuant, pimpant et magnifique homme d'affaires. Lucy soit louée qu'il ait emménagé les locaux principaux de Lagoon au sein du bâtiment d'Althaïr, au moins ne s'en prennent-ils donc qu'aux diverses petites planques et repaires comme ceux là. Oh, il pourraient s'attaquer directement aux grands bureaux, oui. Mais c'est risquer de trop se découvrir, vu le monde qui y fourmille, Althaïr comme Lagoon comme d'autres sociétés, dans une grande rue où la garde passe régulièrement. De ce fait, Warren s'était lui même rendu dans une des planques, qu'il a défendu vaillamment, si bien qu'il se prit dans la mêlée une droite en plein gueule, un poing normal qui avait la dureté de l'obidium, et la violence de dix mille ans de haine. Les pouvoirs comme ça, vraiment, c'est d'un ennui, battez vous comme des hommes, non ?

    Le blond n'était pas le seul à avoir prit des coups. Certains de ses employés étaient blessés, d'uns plus grièvement que d'autres. Tous savent très bien qu'il faut faire profil bas, tous savent s'occuper les uns des autres. Lui repoussait toute personne qui tentait de lui venir en aide, purement par ego et total déni. Puis était arrivé dans la pièce Nio, qui retenait, à l'aide de deux autres hommes, un gars qui semblait pas se prendre pour n'importe qui, à l'origine, et qui a vite déchanté quand il s'est rendu compte de la solide sécurité qui avait été mise en place par Warren. Et oui, très cher, ton plan se serait déroulé sans accroc. Vous auriez détruit et pillé pas mal d'endroits dans la ville, dont certains, clés. Mais vous avez été sérieusement doublé. Sans même réfléchir, Warren avait retiré ses lunettes, alors que tout le monde baissait les yeux en criant, pour planter son regard dans celui de l'outrecuidant assez longtemps pour qu'il tremble comme un feuille morte, et se contente de chercher un coin pour se réfugier, même un fois libre de la poigne des hommes de main.

    '' On dirait bien qu'on a choppé un putain de gros poisson, les gars ! '' Tous ricanèrent. '' Un gros poisson dans une petite mare. Je ne penses pas que tu ais une quelconque idée d'où tu as bien pu mettre les pieds. ''

    '' Non, je, si, t'es, Warren, je, nous, c'est, l'autre, crois, c'est, pas... ''

    Le pouvoir ferait effet encore quelques temps. Juste le temps nécessaire pour qu'il n'ait pas trop à se rabaisser au tabassage en règle. Oui, pas trop, car se défouler et voir quelques bleus apparaître sur ce visage, ça faisait tellement plaisir. Donc. Cet homme s'appelle Syrson. Et il a attaqué plusieurs de ses planques. Allez, allez, il est temps de lui apprendre quelque chose qu'il ne sait pas. Au bout d'un moment, il finirait bien par cracher le morceau, dire quelque chose, n'importe quoi. Ne serais-ce pas pratique, que son pouvoir lui apporte toutes les informations qu'il veut ? La peur ne fait pas parler tout le monde.

    '' Mais tu vas causer, oui ?! ''

    '' Non ! '' Dommage, c'est un des mots qu'il ne supporte pas entendre. Il se remet droit, sort sa lame, s'apprête à rebaisser ses lunettes. C'est ce dernier élément qui a fait que... '' BLACKJACK ! C'est. C'est Blackjack. Celui que vous cherchez. ''

    '' Blackjack hein ? Eh les gars, ça vous dit un truc, ça, Blackjack ? ''

    Personne ne dit rien. Jusqu'à ce que...

    '' C'est pas ce jeu de cartes, où il faut arriver à 21 et - ''

    Le pauvre subordonné n'avait même pas finit sa phrase, que Warren était déjà en face de lui, à l'attraper par le col, le faire basculer sur le côté et le balancer par terre comme le sous-comique qu'il est.

    '' Eh dis moi, tu trouves ça marrant sale fils de p- ''

    Donc. Une fois calmé. On apprend qu'aucun de ses hommes n'a conscience de qui peut bien être ce Blackjack, même si Nio a avancé la probabilité qu'il soit justement cette suite de point d'interrogation sur la fiche de Warren. Le problème ? Comment le contacter. Comment faire quoi que ce soit. Le plan initial, c'était de regrouper tous les lèche bottes qui sont venus leur chercher des noises dans une de ses planques et y foutre le feu ; comme ça, on se sépare des gêneurs et on récupère l'argent de l'assurance. Le beurre, l'argent du beurre, ne lui manquait que le cul de la crémière. Dans un sourire plein de dents, il fit volte face, chopa Syrson par les joues et planta son regard dans le sien à travers ses verres fumés.

    '' Changement de plan. Tu me seras plus utile vivant que mort. ''

    ~~~

    '' C'est ici ? T'es sûr ? ''

    '' Je- oui. ''

    A ses côtés, il ne faisait pas le coq, le petit gars, moins que quand il était rentré, flamboyant et grandiloquent, dans une de ses planques. Warren lui a ordonné d'écrire un petit mot, à l'attention de ce cher Blackjack. Une rencontre, à l'endroit qui ira aux deux partis. Oui, l'Archonte avait laissé Syrson choisir l'endroit, il n'avait aucune idée de la réelle utilité de ce bar, auquel Warren était adossé à quelques mètres de la porte d'entrée, cigare en dextre, senestre dans la poche de sa veste, tenant une lame dépliée prête à partir à tout moment, si Syrson se décide à faire une bêtise. Il est sa garantie, mais aussi le point de repère. Évidemment, qu'il avait demandé à Blackjack de venir seul. Évidemment, qu'il le ferait pas. Bien sûr, que le trentenaire avait stipulé qu'il viendrait seul, lui. Bien sûr, que Rivi et Nio sont planqués, autour, dans des bâtiments, dans des ruelles, avec des hommes à lui, prêts à intervenir à tout moment. Il n'est pas un chien. Ni un menteur. Juste prudent. Et jamais ses hommes ne fondraient sur l'ennemi s'ils n'en recevaient pas l'ordre direct. Oui, c'est eux, les chiens.

    '' J'espère pour toi qu'il va se pointer assez vite. Le temps commence à tourner, et c'est un tout nouveau costume que j'ai là. ''
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Mar 9 Aoû 2022 - 16:59 #
    -C’est ici ? T’es sûr ?
    -Je… oui.

    Vu le nombre de gars qui semblent surveiller l’établissement, ça ne fait aucun doute. Je jette un coup d’œil au papier que j’ai relu un peu plus d’une centaine de fois maintenant, pour être vraiment sûr que je ne me gourre pas. Mais non. C’est bien ça. Le trois mille quatre-vingts. Un établissement assez populaire connu pour être assez beau, un peu chicos ; pas la sauvageonne ; faut le dire. Un endroit bien aéré avec pas mal d'entrées et de sorties, l’un étant souvent pareil que l’autre, hein. Un bon terrain neutre avec des civils un peu partout qui ne demandent pour rien au monde de finir au milieu d’un règlement de compte. Un poste de la garde pas trop loin pour une intervention rapide au cas où. L’endroit qui peut devenir un vrai bourbier pour n’importe quelle entrepreneur honnête du milieu criminel. Soit un endroit où l’on peut discuter sans risquer de voir quelqu’un vous poinçonner le dos. Enfin, c’est possible, mais avec les systèmes de sécurité de chacun, ça revient à faire une longue chenille où chacun se poinçonne mutuellement, si vous voyez l’image.

    Derrière moi, Veterini lance son mégot de cigarette dans le caniveau avant de me lancer un regard de par-dessous son Panana, même si cette formulation n’a aucun sens ici, mais c’est pour vous donner une idée. Il s’est bien sapé pour l’occasion. En même temps, on ne l’imagine pas mettre un pardessus dégueulasse sur les épaules pour savater des concurrents. Déjà qu’il a marché dans une flaque et que ça a dégueulassé ses pompes et son fut’, ça a suffi à le mettre en rogne. Enfin, plus qu’auparavant, ce qui n’était pas gagné. La ruelle n’est pas bien grande alors les épaules de deux de ces gardes du corps suffisent à bloquer l’arrière. Pas possible de fuir. D’autres gars de Veterini se sont positionnées dans le coin. Attention, c’est le haut du panier, loin de mes idiots où des bourrins de Syrson. Parlant de mes gars, j’en ai aucun avec moi. Ils sont à domicile, surveillés par quelques autres gars de Veterini. Au cas où.

    Vous vous imaginez bien que si mon bienveillant collègue est présent, c’est que ce n’est pas pour mon plus grand plaisir. En vérité, j’aurais préféré ne plus croiser sa route, surtout après ce qu’il s’est passé lors de l’attaque des gars de Lagoon. Quelque chose dans ces cris me disaient que s’il me voyait à nouveau, il me ferait la peau. Je me suis bien planqué, même pas dans ma planque de criminel, hein. Juste à la Guilde sous les traits de Jack, le gentil gars. Difficile de faire mieux. Il a envoyé des gars à lui, ils sont sous surveillance depuis, en fait. Le truc qui a réglé le souci, et je dis ça avec les guillemets qu’on ferait avec les doigts mais que je fais pas là parce que Veterini ne comprendrait pas, c’est que j’ai reçu le message de Syrson. Qu’il organisait une rencontre avec Richter et qu’il me demandait de venir. Seul. Evidemment. Ça me faisait une belle jambe. J’étais privé de tout soutien et on me proposait de marcher droit dans la gueule du Renard. Ou de n’importe quel animal que vous voulez. Pas le meilleur des plans. On ne négocie pas bien quand on a aucune carte dans les manches, même pas un deux de cœur. Cherchez pas, il y pas de référence ici. Bref. J’ai bien réfléchi et je suis allé voir Veterini avec le papelard.

    Je me suis vu mourir deux ou trois fois, puis j’ai réussi à ferrer mon chef. Avec les attaques de Syrson, c’était le bordel et le mec avait disparu. Et voilà que la nouvelle de lui, ça ressemblait à un coup de couteau dans le dos de Veterini en essayant de récupérer Blackjack dans l’affaire. Ça n'a pas été trop difficile de le laisser s’imaginer que la trahison qu’on me met sur le dos pourrait venir de Syrson. En vrai, ça se tient à la différence que je ne vois pas cette brute être aussi intelligente pour s’imaginer dans pareil combine. Finalement, j’ai réussi à me racheter du sursis. On marche dans le rendez-vous. Veterini place ces hommes et on voit ce qu’on peut faire. Mes objectifs, c’est de s’assurer de la trahison de Syrson d’un côté, puis d’identifier Richter de l’autre avec l’objectif affiché de le buter sec et de mettre les voiles avant que le grabuge leur tombe dessus, histoire de mettre un terme à ce merdier avant que la grande patronne vienne voir pourquoi ça se passe aussi mal, quitte à distribuer elle-même les permis de crever dans l’heure. C’est un bon plan pour Veterini. Pour moi, il s’agit de bien jouer mon coup, de voir ce qu’on me propose et de m’en tirer le mieux possible. Il s’en doute, mais il peut pas y aller contre. Il croit se servir de mes gars comme otages, mais il se met le doigt dans l’œil. Je m’en tamponne de ces gus. Ils sont remplaçables. Pas comme moi.

    Je sens sa main se poser sur mon épaule tandis qu’il me susurre quelques mots à l’oreille. On pourrait croire que c’est ma meuf.

    -N’oublie pas, tu me l’as fait à l’envers, je te bute.

    On pourrait croire vaguement, ouai. J’y vais. Je sors de ma ruelle et je me dirige droit vers l’entrée de l’établissement. Je suis pas mal fringué, moi aussi, genre bourgeois gentilhomme avec quand même une capuche au bout d’une cape noire pour dissimuler mon masque qui ne fait pas très gentilhomme, il faut se le dire. Je vois çà et là des gars qui ont tout l’air de guetteurs. De Richter ou de Veterini. Peut-être les deux : ça serait comique. J’ai un sourire en m’imaginant une brute de l’un et de l’autre surveiller un coin, côte à côte, sans se rendre compte qu’ils vont se suriner dans le quart d’heure. Mais y a pas la place pour le numéro comique. J’arrive près de l’entrée qui s’ouvre et qui se ferme au gré des clients. Fait nuit, évidemment, mais c’est très lumineux par ici. Comme en plein jour. Pas l’habitude d’être autant dans la lumière avec Blackjack. En m’approchant, je finis par distinguer Syrson qui ne semble pas dans son élément, puis je me désintéresse rapidement de sa sale gueule pour poser mon regard sur le gars à ses côtés. Il me suffit d’une seconde pour savoir que c’est lui. Je m’approche, les mains en évidence, on ne sait jamais. L’autre me toise, cigare au bec, la fumée venant masquer un instant son regard et son visage. J’arrive devant lui. Je tourne la tête un instant vers Syrson. Hochement de tête, puis je tire un peu ma capuche pour révéler que des gars masqués dans le coin, je dois être le premier, comme une sorte de coïncidence.

    -Monsieur Richter. Un plaisir de vous rencontrer.

    Il me fait une bonne première impression. Une attitude de gentleman, des bonnes manières et quand même des bons résultats jusque-là. Je peux pas en dire autant. Alors je joue avec mes armes. Passons pour le mec le plus sympathique possible. Peut-être que de vouloir ma mort, il ne voudra plus que me casser la gueule, mais ça sera ça de gagner.

    -Entrons. Il n’est pas très agréable de discuter quand on est surveillé par tous les clébards du quartier.

    Histoire de dire que je sais qu’il n’est pas seul et que j’avoue que je ne suis pas seul. Ça ne coûte rien d’être honnête parce qu’il s’en doute, mais c’est histoire de montrer un peu de sincérité, c’est assez rare. Evidemment, il dit pas non, alors on rentre. L’établissement n’est pas dans mes habitudes, c’est plutôt l’un des endroits préférés de Syrson. Il y a ses habitudes. Je l’ai déjà vu ici par le passé, par contre. L’un des serveurs en livrets trois étoiles nous accoste, reconnaît son très bon client et nous conduit instantanément vers l’étage où attendent des salons privés donnant sur la façade du bâtiment via des petites fenêtres rondes. Même si on doit pas voir grand-chose depuis l’extérieur, je les évite. Je prends place dans un fauteuil capitonné, commandant un verre de whisky pour ma part, Syrson prenant l’un de ces cocktails merdique. Richter a comme une fraction de réflexion avant de commander la même chose que moi. Un homme de goût.

    -Avant que vous posiez la question, non, je ne retirerais pas ce masque. Pour des raisons que vous n’aurez pas. J’espère que ça ne vous dérange pas trop.

    Syrson a un ricanement. On le toise avec Richter et il s’arrête bien vite. Visiblement, il ne semble pas des plus à l’aise et comme je vois un peu mieux sa sale gueule, je me rends compte qu’il a été un peu amoché. Le coup de la trahison en prend un coup, mais ce n’est peut-être pas forcément une mauvaise chose. Je reprends sur le ton de la discussion.

    -Belle veste. C’est de qui ?
    Warren RichterCitoyen
    Warren Richter
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    Re: Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Mer 24 Aoû 2022 - 13:53 #
    '' J'en ai malheureusement aucune foutue idée ; c'est un cadeau. '' De Pam à lui. Donc, vu qu'il paye son salaire, de lui même à lui même. Quelle idée d'offrir des trucs à son supérieur. '' Mais je doutes qu'elle aurait osé m'acheter un truc bas de gamme. Le compliment ne fais que confirmer ce que je pensais déjà. ''

    Les fauteuils sont agréables. La petite pièce privative, également. A l'inverse de son vis à vis, Warren n'a nullement peur de s'exposer à une des fenêtres, il avait donc prit place sans y faire particulièrement attention, et bien que sa trogne de blondinet ne soit pas directement collée à une vitre, il peut voir légèrement à travers tout de même ; pas que ce soit bien intéressant. Ainsi donc, cet homme et l'organisation qu'il représente, aux côtés d'autres déchets tel l'amoché à côté d'eux, est parfaitement conscient que dans les rues, des hommes traînent, loin d'être des dandys. Soyons réaliste ; il n'a jamais cru que quiconque viendrait vraiment seul, si la sincérité du masqué était bonne à prendre, l'Archonte n'en est pas moins au courant.

    '' Le masque ne me dérange nullement ; portez le autant que vous voulez, je n'en ai personnellement jamais eu besoin, Lucy m'a bien gâté à la naissance. ''

    L'autre incompétent faisait parfois mine de ricaner ou de faire un peu trop le malin à son goût, rien que son regard caché sous ses verres fumés pouvait désamorcer, par contre, il demeurait intéressant de voir que l'autre consommateur de whisky ne semblait pas complètement de son côté ? Soit ça, soit il en est le supérieur, et vu la stature du bonhomme, ce serait pas étonnant. Warren, qui était à la base venu bien déterminé pour arracher des réponses autant que des dents, se retrouvait décontenancé dans une certaine mesure par cet étrange individu. Il y aura sans doutes moyen de se défouler, plus tard, sur la petite frappe qui a déjà le visage à moitié tuméfié, faut pas laisser les choses incomplètes, ce n'est pas décent.

    '' J'ai pas envie de tourner autour du pot. Vous et votre petite organisation, vous m'avez couru sur les bourses assez longtemps comme ça. '' Sa dextre s'empara du verre, qu'il porta à ses lèvres. Il sait pas quel genre d'établissement c'est, mais ça fait bien chicos, et le breuvage, sans être le meilleur qu'il ait jamais bu, fait son travail. '' Croyez le ou non, j'étais bien parti pour réduire en cendres une bonne partie de la capitale ; mais personne n'aurait rien eu à y gagner. '' Sa main refit le même geste, ce n'est que la première gorgée qui peut se révéler difficile. '' En tant qu'hommes intelligents et civilisés, nous pouvons parler. Laissons les bagarres et la barbarie derrière nous. ''

    '' Mais t'es qui pour parler de ça ? T'étais en train de te battre, pas plus tard qu'il y a quelques jours ! Toi avec tes - ''

    '' Donc, Blackjack, c'est bien ça ? Vos collaborateurs sont pas les plus solides épaules que j'ai vues. Et ils ont la fâcheuse tendance de se comporter comme de petits roquets, qui aboient beaucoup, mais se ratatinent en un seul coup d’œil. ''

    Joignant les gestes à la parole, sa tête pivota vers Syrson, sa main gauche se dirigeant vers ses lunettes, prétendant vouloir les enlever ; il n'eut pas besoin, car les souvenirs étaient encore épars dans l'esprit de son ancienne victime, qui détourna bien rapidement les yeux, silencieux. S'il lui aurait suffit de ne pas le regarder pour continuer à parler et même, en venir aux mains, Warren bénissait régulièrement Lucy que son pouvoir fasse son petit effet dès la première fois. La présence du masqué y jouait aussi pour beaucoup ; c'est avec lui, après tout, que le blond était venu discuter, pas le second couteau qu'il avait étalé en un clin d’œil.

    Il aurait voulu faire pareil, de ce grand bonhomme en face de lui. Peu importe le lieux, l'heure, les gens, les témoins, outre mesure, il n'aurait pas hésité. Mais y a un...Petit quelque chose, qui lui fait dire que c'est pas utile. Et il en a moins envie, de toute façon. Au final, sa senestre s'était dirigée vers le verre, dont il finit le maigre contenu qu'il restait d'une traite. Le bon alcool s'apprécie et se savoure, mais ils étaient encore loin d'avoir finis, la soirée était encore jeune, mais il faut délier les langues, savoir faire preuve de finesse. Cet homme lui avait parlé et l'avait ''reçu'' en parfait gentleman, rendre la pareille n'est que la moindre des choses. D'une sonnette, le trentenaire fit venir le même serveur qui les avait accueillis, prêt à se plier aux demandes du trio.

    '' On reprendra du whisky ; la bouteille, bien sur, amenez là et laissez là. On peut fumer, ici ? Oui ? Bien. ''

    Sur ce, il décanilla pour leur ramener, bien vite, la bouteille demandée, après tout, il ne s'agissait que de la saisir et leur déposer sur la table, qu'est ce qui pouvait mal se passer ? Rien du tout, donc, alors que le serveur venait de leur laisser, bouchon sur le côté, Warren fouilla dans une des poches intérieure de sa veste, ce qui ne manque pas de faire sursauter Syrson et lever un sourcil dubitatif à Blackjack.

    '' Détendez vous. '' Il en extirpa une petite boite en bois, et des allumettes. '' Ce ne sont que des cigares. Ils ne vont pas vous tuer. Pas dans l'immédiat, du moins. '' Il déposa la boite, à présent ouverte, se saisit d'un des tubes ambré, puis l'alluma avant de le porter à sa bouche, sa main libre faisant geste vers le contenant, invitant à se servir. Cet idiot de Syrson tendit la main. '' Je te jures sur Lucy et tout ce qu'il y a de plus sacré que si tu touche ne serais-ce que tu bout des doigts cette boite, ta main finira si profondément dans ta gorge que tu pourras t'en gratter le poumon. ''

    L'Archonte se resservit en whisky, ne sachant si Blackjack allait faire de même. Whisky, cigare, fauteuil capitonné, intimité. Que demander de plus ? L'épaisse fumée venait virevolter dans l'air, alors que sa boisson venait lui caresser la gorge.

    '' Commençons par la base, voulez vous ? Bien ? Bien ! Du coup. Qui êtes vous, et pourquoi venir foutre votre putain de nez et cette sale pagaille dans mon business ? Pourquoi venir titiller les côtes d'Althaïr ? Je veux dire ; c'est pas au marchand du coin, à qui vous vous prenez. Et comparé aux courses, dans ce milieu, c'est toujours le favori qui gagne. ''

    Et pour lui, il l'était, ce favori. Avec les moyens qu'il a à disposition, tant monétaire que main d’œuvre, la couverture qu'à la société sur le pays. Comment un groupe, qui n'a pas l'air si petit, dont il a jamais entendu parler, peut venir avoir l'outrecuidance de leur taper sur le museau, et de penser s'en sortir indemne ?
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: Il était une fois au Royaume d'Aryon.
    Mer 31 Aoû 2022 - 14:29 #
    J’observe avant tout quelque chose. Je l’observe lui. On apprend beaucoup de choses en observant les gens. Il se dégage un certain charisme du bougre, faut bien le reconnaître, surtout qu’il aime les bonnes choses. Peut-être un peu m’as-tu vu, comme certains dans l’organisation que je peux pas piffrer, mais les haines ne se font pas que sur ce genre de détails. Chacun peut être un allié comme un ennemi mortel, alors il ne s’agit pas de se couper des possibilités juste parce que l’un est une grande gueule. Richter a l’air maître de la situation, évoquant notre querelle comme si on était les petits nouveaux et que c’était lui le boss. Drôle. Syrson n’a pas autant craché le morceau que j’aurais pu croire. Peut-être qu’il essaie encore de se ménager une porte de sortie en bouffant à tous les râteliers. Je lui en voudrai pas pour ça, je pense que vous comprenez pourquoi. Je suis clairement dans le même cas et s’il faut trahir tout le monde, je le ferais sans hésiter. Autre point, il semble penser que Syrson est mon sous-fifre. Drôle aussi. Il y a donc pas mal de cartes à jouer dans ce jeu de bluff pour obtenir le maximum de garantie. Avant toute chose, il faut remettre l’équilibre en place. Ce n’est pas en paraissant faible que l’on obtiendra la moindre chose et clairement, il manque certaines données à Monsieur Richter. Je décline le cigare, restant au whisky. Les poumons de ce corps ne sont pas encore habitués à ce vice que j’aimerais voir plus fréquent. Il serait ridicule de toussoter comme un gamin sur sa première en compagnie d’un gars qui empeste le vice.

    -Je crois comprendre que vous n’avez aucune idée de qui on est. Pas que l’on est des anonymes, mais plutôt que la discrétion, c’est très utile quand on baigne dans des affaires qui feraient mieux d’être tenus loin des yeux de la garde. L’ordre et la justice sont deux choses qui desservent nos affaires. L’organisation à laquelle nous appartenons est puissante et vous devez votre survie dans cette histoire qu’à une seule chose. Aussi efficaces sont ses sous-chefs, ils se détestent tous et n’hésitent pas à se mettre des bâtons dans les pattes pour s’attirer la gloire des vainqueurs et jeter l’opprobre des échecs sur les autres. Notre ami ici présent est de cette espèce.
    -Salaud !

    J’ignore l’insulte, souriant de toutes mes dents à mon associé d’une autre époque. S’il y a bien une chose que je veux absolument à la fin de cette histoire, c’est que ce connard ne s’en sorte pas. Ça me fait trop mal de le voir parader une fois encore, maître de son destin. Que ce soit de la main de Richter, de la mienne ou mieux, de Veterini. Tant qu’il crève. Il ne sera pas regretté. Peut-être ici, mais vue la consommation de Richter, ils peuvent avoir trouver un autre bon client. Je reprends un verre, puisqu’on a une bouteille à disposition.

    -Je sais pas ce qu’il a bavé, mais assurément, il en a gardé pour lui. Peut-être bien qu’il espère vous la faire à l’envers, même s’il est grillé jusqu’au cou pour celui qui dirige cette tentative d’absorption-agression, si je puis dire.
    -Toi aussi t’es grillé Blackjack ! Fais pas le malin.
    -Pas encore suffisamment a priori, puisqu’il est à cent mètres avec ces gros bras, prêt à venir te faire taire à jamais au moindre signal.

    Bon, on balance que le boss et ses hommes sont dans les parages, mais Richter ne doit pas trop s’en étonner. Déjà qu’il était acquis que j’étais pas seul. Ça change un peu la donne chez Syrson alors que je vois son visage se décomposer, s’imaginant sans doute que Veterini l’a vu bras dessus bras dessous avec Richter avant d’entrer. Ça fait quand même mauvais genre.

    -Voilà un parfait exemple de ce qu’il s’est passé ces derniers temps, monsieur Richter. Si on avait mis nos égos de côté, l’affaire aurait été pliée. Sauf que ramper devant un trouduc qui veut qu’on l’appelle « boss », ça vous éveille toujours un petit quelque chose au fond de vous-même qui vous ordonne de le saborder. Mais avant de croire qu’il suffit de prendre la tête de l’autre gars à l’extérieur, je vous préviens tout de suite qu’il n’est qu’un sous-chef parmi tant d’autres. Ce n’est pas parce que vous êtes toujours en état de boire un bon whisky que vous êtes tirés d’affaires, surtout que votre dernière victoire, vous me la devez un peu. Si je vous avais pas rencardé, hein.
    -Tu nous as balancé ?! Quand Veterini le saura, il te découpera en morceaux.

    Je lui souris, tenant toujours le verre, mais j’ai le petit doigt pointé dans sa direction.

    -Ouai, mais encore faut-il que tu trouves le temps de lui dire avant qu’il ne te découpe.

    On est toujours prêt à dire n’importe quoi pour sauver sa peau. Je sens que Richter s’impatiente un peu, alors je vais au vif du sujet.

    -Le truc, c’est que le vrai boss, c’est vraiment pas de notre niveau. Je pense sans honte qu’on se pisse tous dessus quand elle veut nous voir. Et elle a une pléthore de tarés dans sa garde rapprochée. T’en as sûrement déjà entendu parler, non ? De l’Hydre.

    Qui, dans le milieu n’a pas entendu parler de cette personne, voire même de ce réseau, l’un et l’autre étant bien imbriqué. L’une des organisations criminelles les plus durs qui soit. Faut pas s’étonner qu’on ait que des connards dans leur rang. Avec ça, j’espère que monsieur Richter comprendra que le gros poisson, ce n’est pas lui, dans notre milieu de l’ombre et de la crasse.
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