Dans le petit village dans lequel vous avez atterri pendant la célébration du Solstice de la saison chaude, il y a une tradition qui dure depuis des lustres, et qui fait la fierté de ses habitants et la renommée de l'endroit, pourtant plutôt petit et simple au premier abord : les spectacles de feu. On allume de grands feux, on danse autour, on lance des lampions illuminés dans le ciel, certains courageux apprennent même quelques tours de circassiens pour les montrer pendant la grande soirée illuminée qui clôture la semaine de festivités.
Mais quand vous vous faites tous les deux alpaguer par cet homme en peine, avec ses grands tubes colorés sur son étal, vous comprenez rapidement qu'il s'agit là d'encore autre chose de plus fabuleux. L'homme vous explique qu'il a développé un procédé qui permet d'envoyer du feu dans le ciel pour en faire de jolies explosions de couleurs, ce qui fait un spectacle magnifique et un émerveillement pour quiconque pourrait l'apercevoir. Pourquoi donc est-il si triste, alors ?
Il vous explique que sur le chemin qui l'a mené au village, il a subi une attaque de brigands et son chariot a été endommagé, laissant s'échapper une grande partie des ingrédients qu'il utilise pour confectionner ses tubes de feux explosifs. Aurez-vous l'amabilité de l'aider, comme il est présentement en train de vous supplier de le faire ?
Participants : @Sofia Nox & @Faolan Sealtar
Thème actuel : Festival d'été
— C’est pour cela qu’il faut impérativement m’aider !
— Mais on n’est pas la garde en fait…
C’était con et le cuisinier ne voulait pas laisser l’homme qui expliquait son souci d’explosif coloré tout seul, mais, littéralement, il était un simple citoyen qui ne savait pas se battre, un simple cuisinier qui avait une météo changeante au-dessus de sa tête et rien de plus. La passante juste à côté de lui qui venait certainement sur le stand pour acheter boisson ou nourriture avait peut-être les bonnes capacités, mais clairement pas lui.
— Ils ne sont pas là ! Ils ne sont jamais là quand on a besoin d’eux ! En plus je me suis fait voler l’alcool que je devais vous livrer et les ingrédients…
— Quoi ? Mais… Vous n’aviez engagé aucun mercenaire ou aventurier pour sécuriser le transport ?
— Mais c’est cher.
— C’est sûr c’est tellement mieux de se faire voler en chemin…
L’homme en face de lui commence a faire des larmes de crocodile en lui expliquant une histoire sans queue ni tête sur le fait que sa femme ou il a bien compris qui va lui couper les couilles pour il n’avait pas bien compris quelle raison. Le blond était juste là comme un con a regardé l’homme chialer sans savoir quoi faire.
— Heu… Je peux aller faire du repérage si vous voulez, mais c’est tout ce que je peux vous promettre.
— C'est merveilleux ! Merci !
Il voulait surtout récupérer les éléments nécessaires pour faire ses plats et que tout se passe bien. Faire aussi que l’homme arrête de pleurer devant lui aussi.
— … Heu… Quelqu’un veut bien venir avec moi ? J’offrirais boisson et repas à l’accompagnateur.
— Vous n’y allez pas seul ?
— Bien sûr que non, je l’ai dit, je ne suis pas garde. Vous avez cru que je savais me battre ?
— Bha, oui…
Faolan soupira et Cannelle sa rarwük se place à ses côtés en ronronnant et frottant sa truffe contre sa jambe droite. Ce n’est pas parce qu’il a un familier combattant qu’il est combattant. Qu’importe, lui et elle restaient heureux et une légère bruine tombait sur eux pendant toute la durée de l’échange, permettant à l’air de ne pas être trop chaud. Franchement, tout cela à cause d’un radin ne voulant pas payer les services de protecteur c’était assez chiant comme situation.
"C’est pour cela qu’il faut impérativement m’aider !"
Ma tournée des commerces d'alcools fut rapidement interrompue par ce type là. Un marchand qui se plaignait d'avoir perdu sa cargaison de marchandises. D'après lui, elle était spéciale car à l'intérieur se trouvait des tubes capables d'envoyer du feu coloré dans le ciel.
"Mais on n’est pas la garde en fait…" Répondit le cuisinier de l'étale où je m'étais arrêtée.
Oui, voila, on n'était pas la garde et j'avais clairement autre chose à faire que de m'occuper des soucis des autres. Il me restait pas mal de chose à voir avant la tombée de la nuit et, donc, de ce fameux spectacle de feu. J'essayai de m'extirper pour continuer ma route, mais...
"Ils ne sont pas là ! Ils ne sont jamais là quand on a besoin d’eux ! En plus je me suis fait voler l’alcool que je devais vous livrer et les ingrédients…"
Je m'arrêtai, fis demi-tour et revins vers le marchand. Peut-être que je pourrais, dans ce cas, essayer de venir en aide à ce type et demander quelques bouteilles en compensation.
"Quoi ? Mais… Vous n’aviez engagé aucun mercenaire ou aventurier pour sécuriser le transport ?" Demanda le cuisinier.
"Mais c’est cher." Rétorqua l'autre.
Très rentable d'être radin, pour le coup. L'homme ayant perdu toute sa cargaison supplia le cuisinier de l'aider, en versant des grosses larmes de bébés. Il raconta une histoire un peu bizarre qui parlait de couille, de femme et de couper. Ces trois mots là, dans la même phrase, c'était pas franchement bon signe. Le blond, visiblement touché par ce récit, proposa son aide. A en juger par son allure, il n'avait pas l'air d'un grand combattant. Mais autant ne pas sous estimer les gens, un pouvoir pouvait vite surprendre.
"… Heu… Quelqu’un veut bien venir avec moi ? J’offrirais boisson et repas à l’accompagnateur." Proposa-t-il.
"Vous n’y allez pas seul ?"
"Bien sûr que non, je l’ai dit, je ne suis pas garde. Vous avez cru que je savais me battre ?"
"Bha, oui…"
Je suivis ce petit échange, alternant mes regards d'un à l'autre. Bon, comme on parlait de paiement, je m'approchai des deux.
"Je veux bien vous accompagner. Je prendrais quelques bouteilles d'alcools en guise de paiement." Répondis-je simplement.
Donc, si j'avais bien compris, des bandits avaient attaqués le convoi non loin de là. C'était le souci avec les petits villages reculés, la sécurité n'était pas toujours présente. Pas autant que dans les grandes villes en tout cas. Calmement, je posai mon poignet sur la garde de mon katana et regardai le cuistot. J'étais déjà prête à y aller pour ma part, mais peut-être que lui avait des choses à préparer.
— Parfait !
— Non, c’est affreux !
— Hein ?
— C’est une femme, on n’envoie pas une femme régler des problèmes de bandit.
— Vous êtes con ou vous les faites exprès ?
— Elle va mourir si elle y va, puis elle a demandé l’alcool, ce n’est pas une boisson de femme que je transportais et…
— Vous êtes con, au moins c’est un fait établi.
— Je ne vous permets pas !
— Tant mieux, je me permets tout seul.
L’homme semble vouloir se redresser de toute sa hauteur pour imposer son avis, comme beaucoup de faibles pensant qu’il suffit de hausser le ton pour gagner contre quelqu’un qui a dit plus tôt ne pas savoir se battre. Manque de chance le familier du père de famille réagit au quart de tour et montre les crocs ce qui fait reculer et même partir l’homme qui grommelle.
— C’est bon, j’ai compris que vous ne vouliez pas m’aider, prenez ce que vous voulez si vous y arrivez, moi je vais trouver des gens plus susceptibles de m’aider.
Faolan plisse le nez en le voyant partir et soupire.
— Vraiment un gros con… au moins si on récupère le chargement il sera tout à nous visiblement. Si tu veux l’alcool, aucun souci pour moi. Je voudrais juste avoir mes ingrédients pour faire mes plats à la base. Bref… Il disait qu’il venait de cette direction.
Tout en disant cela, il indique le chemin sur le droit qui sort du village pour aller dans la forêt assez rapidement.
— Je suppose que si on remonte la piste on trouvera ce qu’on cherche. Je ne sais pas si je peux être très utile sauf pour transporter la marchandise une fois trouver… Enfin, si, Cannelle, mon rarwük sait pister une odeur si ça peut être utile. Oh ! Je suis Faolan au fait, désolé pour l’impolitesse de cet homme et merci d’avance pour ton aide.
Parce qu’après tout c’était pas mal de se présenter pour ne pas s’appeler Truc ou Bidule tout au long du voyage. Quoi qu’elle puisse décider de le faire, ça ne lui ferait ni chaud ni froid pour tout dire.
"Non, c’est affreux !"
Je croisai les bras, tâchai de me montrer patiente alors que ce n'était pas l'une de mes principales qualités.
"C’est une femme, on n’envoie pas une femme régler des problèmes de bandit."
Un tic nerveux fit s'agiter ma paupière et mes doigts empoignèrent plus fermement mes bras. J'avais envie, aussitôt sa phrase terminer, de lui prouver qu'une femme pouvait le mettre à terre et le forcer à manger les cailloux qui se trouvaient sous son nez.
"Vous êtes con ou vous les faites exprès ?" Lança le blond, hébété par cette soudaine démonstration de stupidité.
Heureusement, ce fut cette intervention-là qui parvint à me calmer. Un homme qui défendait l'honneur d'une femme, face à un autre homme, je préférais pour le moment voir ça plutôt qu'avoir à bouger pour lui faire fermer sa gueule.
"Elle va mourir si elle y va, puis elle a demandé l’alcool, ce n’est pas une boisson de femme que je transportais et…"
"Vous êtes con, au moins c’est un fait établi." Interrompit aussitôt le cuistot.
Et surtout, je ne devais pas taper sur le commanditaire d'une mission. Un client. Je devais me souvenir que j'étais toujours aventurière et que mes actions pourrait ternir l'image de la guilde si j'agissais trop souvent avec colère. Surtout que nous étions bien entourés. Trop pour me laisser emporter mon manque de sang-froid. Après un énième échange inutile, le marchand gonfla le torse. Etait-ce là une menace ? Car si c'était bien le cas, j'allais y répondre. Je décroisai les bras pour porter ma main vers mon katana, mais j'entendis alors les grognements d'un animal que je n'avais pas franchement remarqué jusqu'à présent. Assez pour dissuader cette chiffe-molle qui se ratatina aussitôt et s'en alla.
"C’est bon, j’ai compris que vous ne vouliez pas m’aider, prenez ce que vous voulez si vous y arrivez, moi je vais trouver des gens plus susceptibles de m’aider."
Puis il disparut dans la foule à la recherche d'aide...
"Vraiment un gros con… au moins si on récupère le chargement il sera tout à nous visiblement. Si tu veux l’alcool, aucun souci pour moi. Je voudrais juste avoir mes ingrédients pour faire mes plats à la base. Bref… Il disait qu’il venait de cette direction."
"Marché conclu, je prends tout l'alcool."
J'en avais un peu rien à faire des bâtons lumineux, le blond pouvait les garder s'il en avait envie. Il indiqua le chemin à suivre pour nous rendre en direction d'une forêt. La présence de son rarwük allait nous être utile pour pister la trace des bandits.
"Je suppose que si on remonte la piste on trouvera ce qu’on cherche. Je ne sais pas si je peux être très utile sauf pour transporter la marchandise une fois trouver… Enfin, si, Cannelle, mon rarwük sait pister une odeur si ça peut être utile Déclara-t-il en écho à mes pensées. Oh ! Je suis Faolan au fait, désolé pour l’impolitesse de cet homme et merci d’avance pour ton aide."
"Sofia. Aucun souci, j'ai l'habitude."
Sans rien ajouter de plus, je me contentai de suivre l'animal. Nous trouvâmes bien rapidement des traces de l'attaque du convoi. Je m'y intéressais, pour essayer de comprendre un minimum ce qu'il s'était passé ici. Les bandits ne semblaient pas avoir de cheveux, les seuls empruntes dans le sol étaient celle des animaux de trait. L'attaque fut à priori rapide, comme personne ne protégeait le marchand, ce dernier avait rapidement tout abandonné pour venir chercher de l'aide ici. Donc, si les bandits n'avaient à la base pas de chevaux, ils devaient camper ici et attendre sur cette route commercial le passage des cargaisons commerciales. Ils étaient repartis avec tous les biens du marchand et avaient pris soin de récupérer les bêtes. Je me redressai et m'approchai de Faolan pour lui exposer tout ceci et attendis son avis pour savoir s'il avait lui aussi découvert quelque chose.
Franchement, il voudrait avoir des capacités d’observation superbe et voir des indices dans tout cela, mais il n’arrive qu’à voir un beau bordel et encore beau est très subjectif pour le coup. Du coup, il reste là à regarder un peu ce qu’il y a autour, il trouve même un très beau parterre de myrtille qui n’a pas été touché et qu’il commence à ramasser sans le moindre souci. Il faut bien profiter de ce qui peut-être récupérable quand on est incapable de faire avancer une enquête par ses capacités.
Quand Sofia revient à lui avec ses constats, il écoute assez émerveillé de voir les conclusions qu’elle en fait de manière fluide. C’est exactement pour ce genre de moment que les aventuriers le fascinent. Ça et les combats aussi. Enfin, les combats contre des créatures dans une bataille épique. Ouais, ce qu’on lit dans les bouquins et qui est bien loin de la réalité bien morne et moins classe. Tout ce qu’il peut ajouter aux découvertes de l’aventurière c’est qu’il est certain qu’ils ne sont pas venus dans la direction du parterre de myrtille. L’information du siècle en soi.
Quoi que non, il a une autre information qui en vaudra peut-être le coup après réflexion. Il fait régulièrement des voyages dans tout le pays et donc dormir à la belle étoile est courant pour lui. Les coins propices à établir un campement sûr il connaît un peu. Même si ce sont des bandits ils ont dû avoir les mêmes besoins que des gens lambda, de la nourriture, de l’eau, pas de créature mortelle à trois pas d’eux.
Il lui propose du coup de lui montrer le chemin d’un lieu de camping qu’il connaît dans la direction que semblent avoir prise les voleurs. On sait jamais, sur un malentendu ça fonctionnera peut-être. Vus qu’ils s’approchent de plus en plus d’un lieu potentiellement dangereux le cuisinier activer son objet magique lui permettant de mieux contrôler sa météo et ainsi garder un ciel dégagé au-dessus de lui et de ses deux mètre de rayon autour, ainsi qu’un petit vent pour faire que leur odeur ne partent pas en direction de leur destination.
D’ailleurs plus ils approchent plus l’odeur de poisson grillé ce fait sentir et clairement un groupe de trois personnes est installé au campement. Il tourne la tête vers Sofia pour lui demander silencieusement quelle est la suite de la marche à suivre. Est-ce que c’était au moins les gens qu’ils cherchaient ? Il n’en sait rien, mais ne souhaite pas tout faire capoter en le demandant directement. Pour le moment, ils ne semblent pas les avoir remarqués, ce qui est un bon début.
Cependant, sa prochaine remarque fut bien plus pertinente. Si les bandits campaient, alors c'était forcément proche d'une source d'eau, dans un lieu sûr, dans bêtes capable de les déchirer en deux. Mieux encore, il m'affirma connaître justement un endroit idéal pour camper. Je lui demandai une myrtille, parce que j'aimais bien les myrtilles. C'était bon, les myrtilles. En marchant à ses cotés, je vis alors l'objet de pouvoir qu'il avait en sa possession. Ce dernier semblait lui permettre de profiter d'une météo clémente et de créer un léger vent de face. Pas idiot, si les bandits avaient des familiers, nous serions plus difficiles à repérer grâce à ça. Parlant odeur, celle de poisson grillée vint chatouiller nos narines. Après quelques pas, nous pouvions remarquer un groupe de trois personnes campé. Faolan tourna la tête vers moi, l'air d'attendre mes premières actions.
Après une rapide analyse du camp, il ne faisait aucun doute que c'était nos hommes. Il y avait deux chevaux attelés à un arbre. Pas de charrette, ils l'avaient peut-être abandonné quelque part pour brouiller un minimum les pistes, mais la présence de nourriture, d'alcool et, surtout, d'étranges tubes confirmait bien qu'il s'agissait des biens volés. J'ignorai quel était le pouvoir de Faolan et moi je ne pouvais plus que compter sur mes deux ombres... Mes deux serpents, Nott et Svartur, me manquaient déjà. Ils n'auraient fait qu'une bouchée de ces trois-là. Je regardai mon compagnon et m'approchai pour murmurer.
"Bon, c'est eux. J'sais pas si tu sais t'battre ou quoi, mais moi en tout cas j'vais leur casser la gueule, hein. Alors, tu peux rester ici en sécurité, à la limite surveiller si y'a pas de renforts qui s'ramènent, ou alors tu profites de ma diversion pour les attaquer dans le dos."
L'air de rien, je me redressai et m'approchai des trois hommes. L'un d'eux cracha aussitôt le poisson qu'il mangeait et se leva, l'air menaçant. Les deux autres se tenaient déjà prêt à dégainer.
"Salut les garçons. Je viens récupérer l'alcool et la bouffe. Et les tubes aussi. Ca vous va ?"
Ils éclatèrent de rire en se regardant.
"Ouais, d'accord. Seulement si t'écarte les cuis-..."
Perdu. Mauvaise réponse. Je ne le laissai pas terminer sa phrase que l'un de mes tentacules se glissa dans sa narine pour remonter jusqu'au cerveau. Inutile de préciser la suite, il tomba au sol, mort.
"C'est plutôt con de crever pour rien. Vous allez me donner ce que je demande ou pas ?"
"Je" et pas "Nous". Les deux encore débout pensaient toujours que j'étais seule, j'ignorai où était Faolan et je ne voulais pas sous-estimer mes adversaires sans connaître leur pouvoir. Je dégainai Atropos, prête à me battre. Maintenant qu'ils connaissaient la nature de mon pouvoir, ils n'allaient pas se laisser surprendre aussi facilement.
Il gratouille le cou de Cannelle alors que la scène continue de se passer et qu’il est juste là comme un idiot a regardé cela arriver sans savoir quoi faire. La dénoncer à la garde serait se mettre en danger lui et sa famille, il pense. Puis, est-ce qu’il n’était pas aussi responsable de cette situation ? S’il avait pensé à se renseigner sur sa partenaire avant de partir à la recherche de la cargaison, cela n’aurait pas été mieux ? Surement, donc il ne pouvait que s’en prendre à lui-même. Puis, de toute manière, même s’il avait quelque chose à redire il pourrait faire quoi ? Rien. Bonne réponse.
Il grimpe sur le dos de Cannelle qui le laisse faire et lui demande de faire le tour du campement pour voir s’il ne pouvait pas finir cette histoire sans corps froid supplémentaire. C'était une personne pacifique de nature. Un con naïf pour beaucoup. Qu’importe, ça ne serait pas une histoire amusante à raconter à Fedora, ni plus tard aux enfants, peut-être à Java ou Aslander, à voir. Il se retrouva devant une partie de la cargaison quand il sembla reprendre ses esprits, face aux bâtons magiques plus exactement. Il en prit un en main, insuffla de la magie pour voir et ce dernier s’illumina avant de partir dans le ciel et exploser en une fleur violette, un lys pour être précis sur la fleur en question. C’était très joli et visible. Très visible même.
Tellement visible que cela fut vu du village et que de manière très audible un groupe de personnes semble venir dans la direction du campement. Peut-être que le vendeur a trouvé des gens en plus pour l’aider dans sa demande. Faolan n’en doute absolument pas, lui est juste émerveillé par ce qu’il voit dans le ciel et complètement hors du moment qu’est l’attaque du campement, c’est Cannelle qui gère toute sa défense en cas de besoin. C’est pas plus mal que son familier lui soit combattant par rapport à lui. Quoi qu’il en soit cela présageait aussi une fin rapide, pour tout le monde et lui pouvant repartir à ses fourneaux. Ce n’était pas plus mal mine de rien.
"Prenez le corps de votre ami et partez. Avec cette détonation, la garde va rappliquer, et surement tout le village."
Les bandits, pris au dépourvu et au pied du mur, ne cherchèrent pas à discuter davantage. L'un d'eux récupéra le corps sans vie de leur camarade, il allait ainsi avoir droit à un enterrement digne et pas pourrir ici, bouffé par les bêtes sauvages. Une mort qui aurait pu être évité. Que j'aurais dû éviter, même. J'avais encore agis à chaud, car mon sang n'avait fait qu'un tour à cause de la remarque débile, venant d'un débile. Tant pis, c'était fait et je n'avais pas le temps ni l'envie de laisser des regrets envahir mon esprit. Faolan avait agit avec bien plus de sagesse et d'intelligence, il avait évité que deux autres âmes ne rejoignent Lucy.
Sans rien ajouter, je m'approchai des biens pour récupérer l'alcool et en ranger autant que possible dans mon sac. Je regrettai la perte de mon sac sans fond, qui aurait facilement pu tout accueillir. Là, je devais me contenter que de quelques bouteilles, en plus de celles qui tenaient dans mes bras, contre ma poitrine. Le marchand fut le premier sur les lieux, suivi d'un bon nombre de personnes curieuses qui venaient voir ce qu'il se passait ici.
"Récupère tes tubes. Et tu vas me payer ma nuit à l'auberge. J'vais considérer qu'on s'ra quitte comme ça, assez pour oublier c'que t'as dit avant."
Mon travail ici étant terminé, je passai à coté de Faolan et inclinai doucement la tête vers lui. A la fois pour le remercier de son intervention, mais aussi pour le saluer. Je passerais gouter à sa cuisine plus tard, comme j'avais déjà la boisson. Boisson que je pourrais éventuellement partager avec lui autour du repas, s'il en avait l'envie. Le marchand, lui, resta parfaitement silencieux. C'était mieux ainsi, bien plus agréable qu'avoir à subir les conneries qui sortaient de sa bouche. De retour au village, il ne restait plus qu'à attendre la nuit tombée pour profiter de ce spectacle de feu et, par la même occasion, de celui qu'offrirent les tubes. C'était de jolies explosions de couleurs