AU TROU, LES VOYOUS !
par Regina Skeeter
Et si, sur Aryon, nous avons une Garde au service du peuple, chargée de préserver la sécurité et la paix chez les citoyens, Empyrée s'est aussi dotée d'une milice faisant la vie dure aux bandits. Marysia Sapkowski, grande juge au Tribunal royal et donc familière du système judiciaire, s'est intéressée de près à la question. « Là-bas, pas de menottes anti-magie ni de régiments organisés par régions sous la houlette d'un capitaine. La milice se compose en escouades organisées et interdépendantes, et utilisent des moyens différents. Ils n'ont pas d'outils magiques pour retrouver les hors-la-loi, mais ceux-ci ne disposent pas non plus de ces outils pour commettre leurs méfaits. C'est un retour aux bases, avec des enquêteurs qui doivent se baser sur la logique pour résoudre les mystères. » Evidemment, nous apprend-elle, ils disposent malgré tout de certains ustensiles s'avérant pratiques pour leurs recherches. A base de poudres extraites de plantes ou d'insectes, ils sont ainsi capables de retrouver la trace d'une personne, et de l'identifier grâce à ses empruntes.
« Il va sans dire que nous avons fort à apprendre les uns des autres sur la question. Les Empyréens ont trouvé leur propre façon de limiter l'utilisation des pouvoirs dangereux ou incontrôlables, avec des poudres obtenues à base de ressources naturelles. S'ils se sont montrés curieux sur nos méthodes et nos menottes anti-magie, ils préfèrent se tenir loin de nos enchantements et ne montrent qu'un intérêt purement théorique pour la question. »
Sur la question des exils, interrompus par la royauté à la découverte de la nation au Nord, aucune décision n'a encore été prise par notre gouvernement. « Il est certain en tout cas que nous ne pouvons prendre le risque d'envoyer des criminels potentiellement dangereux en direction de nos voisins. » Entre relocalisation des exils vers une cible plus éloignée, toujours au Nord mais dans la direction où s'est déplacé le Fenrir, ou ailleurs sur le territoire, la question reste en suspens. Sapkowski, très enthousiaste, ne peut s'empêcher de rajouter que « nous pourrions aussi prendre exemple sur les Empyréens, qui ont construit de vastes étages carcéraux dans leurs sous-sols, qu'ils appellent des insulas, où les prisonniers restent entre eux, sans possibilité de sortir ni de voir leurs proches, surveillés par des gardiens, et effectuent des travaux d'intérêt général...» Un sujet qui ne manquera pas de faire débat dans les temps à venir...