Empyrée… Un voisin pas si lointain dont nous avons longtemps ignoré l'existence à cause du blizzard constant des terres du Nord. Je me demande si Aryon et Empyrée ont un passé commun et oublié à travers les âges. Ce n'est pas impossible après tout, de nombreuses connaissances ont été perdues à travers le temps. Je n'étais pas vraiment motivée par l'idée de me rendre dans ce pays inconnu avant que la situation soit stable et sans danger pour nous… Leur craintes de la magie fait que ce pays n'est pas une terre d'accueil pour des enchanteurs. Mais c'est sans compter sur les services demandés par d'anciennes connaissances de mon maître… On les connaît les enchanteurs royaux… Ce n'est pas la surcharge de travail qui les retient mais plutôt leur fainéantise ! Je comptais m'y rendre pour étudier ces fameux golems… Mais pas avant qu'Empyrée ne se soit habitué à la magie que nous utilisons sans cesse… Ce sera juste un peu plus tôt que prévu… J'aurai préféré que Fedora ne pose pas le pied dans ce royaume vu son pouvoir mais il faut bien que je rende la raison, elle est plus têtue que moi…

Pour une fois, je dois dire que le vieux débris a fait les choses relativement correctement. Pas de bourrins de garde, nous sommes un petit groupe de spécialistes. Il n'y aura pas un imbécile à gérer en permanence. Première étape de notre voyage vers l'inconnu : le poste de contrôle avant d'entrer dans le tunnel qui relie Aryon à Empyrée. Non seulement ils imposent de larges contraintes sur le matériel que nous emmenons mais, en plus, ils veulent contrôler notre magie personnelle… Au vu des articles publiés par la couronne reportant les observations de nos émissaires, j'ai réfléchi à la meilleure méthode pour "éviter" de trop fortes contraintes. Comme on devrait rester 2 ou 3 semaines, je préfère ne pas prendre de risque de suracumulation de magie. L'officier a un peu de mal avec tout mon matériel mais il a le mérite d'essayer de ne pas se montrer trop méfiant.

Madame, veuillez m'excuser pour la curiosité qui peut vous sembler mal placée, nous aurions besoin que vous nous montriez votre magie. Nos compatriotes ne sont pas à l'aise avec la magie, nous voudrions vérifier que tout ira bien…

C'est normal, ma magie transfert mon énergie vers les objets. Si l'énergie est trop importante pour l'objet, il explose. Voici un exemple.

Je fini de charger l'une de mes billes de bois pour qu'elle explose après l'avoir lancé un peu plus loin. Pour moi, ce n'est pas une grosse explosion, juste de quoi casser une serrure… Mais pour l'empyreens, c'est une autre paire de manche. L'homme sursaute, il ne devait pas s'attendre à une telle explosion. J'aurai pu faire une démonstration moins impressionnante mais il me semble nécessaire qu'ils soient préparés si l'utilisation de ma magie était nécessaire. En contrepartie, je surjoue la fatigue engendrée… Prechargée, la bille n'a nécessité que peu d'énergie. J'arcboute les épaules et vient chercher le dossier d'une chaise pour me soutenir.

Mes excuses, ce genre d'acte me fatigue beaucoup… Il m'est nécessaire de décharger mon énergie régulièrement. En cas de surcharge, ce genre de choses pourrait se produire aléatoirement. Ce bracelet assure le stockage de grande quantité d'énergie sans risque.

L'officier ne cesse de prendre en note mes explications pendant que je lui explique l'usage de chacun de mes objets magiques. Enfin "l'usage" que je veux bien leur décrire et surtout donnant une image d'outil pour la sécurité de ma magie. Régulation, surveillance de mon niveau d'énergie pour certains mais quand même quelques outils pour assurer moi-même ma propre sécurité.

Vous comprendrez que nos pays ne se connaissent pas encore assez pour que je me promène sans un peu de matériel pour me défendre en cas de besoin…

Nous comprenons, nous vous demandons de ne faire usage de ces choses qu'en dernier recours, si nous n'avons pas pu assurer votre protection. Pour ces petites choses, évitez juste de vous en servir dans la rue. Mes compatriotes pourraient prendre peur face à ces objets inconnus.

Très bien, je garderai ces objets au maximum dans mon sac pour un usage dans ma chambre à l'auberge. Tout est bon ?

Je suppose que mon pouvoir va nous valoir une surveillance un peu plus poussée mais n'est-ce pas là une chance également ? Une seconde personne qui pourra assurer notre sécurité et nous informer au besoin. Une fois le passage auprès des officiers d'Empyrée, une longue attente s'impose. Jusqu'à ce que deux personnes viennent à notre rencontre accompagné d'un de leur golem tirant notre charrette contenant vêtements et nourriture pour le voyage. Les présentations sont brèves avant que l'on se mette en route dans le tunnel reliant nos pays. Nos deux guides se révèlent particulièrement intéressants, Tilda est ingénieur et Tristan l'un des miliciens protecteur d'Empyrée. De ce que j'ai pu comprendre de nos échanges durant le voyage, Tilda est aux golems, ce que je suis aux enchantements : une créatrice. Même si nous n'avons pas le même vocabulaire, nous parlons tout de même la même langue, celle des chercheurs et créateurs. La curiosité me pousse à chercher à en apprendre plus sur leurs créations. Mais il ne me semble pas encore temps de poser de nombreuses questions qui resteraient sans doute sans réponse pour le moment. Autant observer le golem et sa propriétaire. Dans l’idée, le golem me fait penser à nos bonhomme de pierre en plus évoluer, le contrôle par un humain en plus. Le golem ne semble pas avoir de volonté propre, peut-être la pierre de Tilda inhibe cette conscience… Ou tout simplement, c’est une création totalement dénuée de vie… Si cela est le cas, je me demande si une âme artificielle pourrait remplacer le contrôle par un humain… Vu l’aversion locale pour la magie, je suis certaine qu’ils n’auront pas de réponse à cette question. Même si je reste silencieuse, Fedora et Nema assurent largement la charge d’occuper nos hôtes.

Le long trajet est propice aux échanges et je profite d’un des moments de repos pour interroger Tilda sur notre séjour et les possibilités de travail entre nos deux pays, en particulier entre nos spécialités respectives.

Concernant le séjour, il a été choisi un pied à terre ou le choix nous est laissé ? Si possible, j’aimerai profiter de l’occasion pour découvrir quelques-unes de vos spécialités locales lors des repas. Nos émissaires n’ont pas été très loquaces concernant les mets de votre nation. Enfin, je suppose que nous serons bien occupées par la visite en elle-même et la découverte de ces impressionnants golems… Je dois bien avouer qu’à force de l’observer, je me demande ce qui pourrait ressortir d’une collaboration entre nos spécialistes en magie et vos ingénieurs.

Ce n’est pas quelque chose qui pourra se mettre en place tout de suite… Si les aryonnais arriveront aisément à s’habituer à leurs golems, je n’ai pas l’impression que la réciproque sera aussi aisée.

Nous sera t-il permis d’acquérir des livres édités par Empyrée ? Ils seront une bonne lecture pour continuer de découvrir votre culture lorsque nous serons rentrés chez nous. Bien entendu, cela sera avec plaisir que je vous ferai parvenir des livres d’Aryon si cela vous intéresse.

Il faut bien commencer à nouer des liens avec les chercheurs locaux, un simple échange de livres me paraît une bonne base de départ pour amorcer ces liens.

Et si l’envie de venir visiter Aryon, ce sera avec plaisir que je vous accueillerai dans la Ville Aquatique où j’habite.

Rien de mieux qu’une invitation à la découverte pour terminer ma proposition de nouer des liens plus durables. En attendant qu’ils viennent chez nous, ils pourront lentement s’habituer à notre mode de vie en côtoyant nos voyageurs.

Même si l’on nous a demandé de ne pas trop faire usage de nos objets magiques, je prends régulièrement le temps de m’éloigner légèrement du groupe pour user de mon cristal de communication pour communiquer avec ma compagne sans que nos voix résonnent dans tout le groupe. La première fois, Tristan, inquiet par ma prise de distance, a pris peur lorsqu’il a entendu la voix de Carciphona. J’aurai peut-être dû le prévenir mais bon, je ne pouvais pas spécialement prévoir qu’il viendrait aussi rapidement à ma rencontre pour quelques mètres de retard sur le reste de la troupe. La surprise passée et le jeune homme rassuré par mes explications (et une démonstration avec ma compagne), il n’y a plus eu de soucis à ce niveau. Pas simple de concilier leur crainte de la magie et nos habitudes de vie…


Les quelques jours de trajets prennent enfin fin avec l’arrivée directement dans la cité. L’accueil local est pour le moins déconcertant… Je m’attendais à une arrivée plus discrète vu la crainte de la magie du pays… Mais la curiosité semble aussi forte qu’en Aryon. Ils ont l’air aussi pressé d’en apprendre plus sur nous que nous sur eux. Néanmoins, pas d’arrêt pour compter fleurette avec les habitants et curieux, Tristan se charge d’ouvrir le chemin à travers la foule. Les miliciens locaux n’ont pas l'air bien différents de nos gardes finalement. La visite des lieux commence par une étape indispensable pour profiter de notre séjour : un échange de monnaie entre nos cristaux et leur monnaie. Je ne sais pas quel taux de change ils appliquent mais j’ai prévu une somme qui me semble correcte pour mes emplettes personnelles. Comme ce vieux grisou de Jilmur nous a vivement pressé de nous rendre en Empyrée à sa place, je lui enverrai la facture pour le logement et la nourriture. En attendant, Tilda nous indique que nous allons directement vers l’usine à golems qu’elle occupe. Je n’aurai pas cru qu’ils se montreraient aussi ouvert sur le sujet… La visite du lieu de conception des golems est une sacré opportunité pour décrypter comment ils fabriquent ces créatures.

Nous vous remercions de nous ouvrir les portes de votre domaine Tilda, comme nos pays commencent tout juste leur relation, nous n’espérions pas une telle visite… Aurons-nous l’occasion de déposer nos affaires à notre logement en chemin ?

Le trajet se poursuit en direction de l’usine. Nous nous immobilisons dans ce que Tilda nous décrit comme "l'ascenseur principal”. Même si les émissaires ont pas mal décrit cette structure, être présente en vrai sur la plateforme n’est pas du tout pareil. Celle-ci est vraiment impressionnante par sa taille mais surtout par son mécanisme caché permettant un mouvement doux et agréable. Il ne devrait pas être compliqué de reproduire un tel système à plus petite échelle avec la magie.

Ce sont des golems qui font bouger la plateforme ? Comment assurez-vous un mouvement si doux sans magie ? C’est impressionnant de déplacer une telle masse si aisément sans usage de magie. Misuto peut-il se dégourdir un peu les ailes pendant notre descente ?

Dans toute la ville, il me semble apercevoir d’autres “ascenseurs” comme mentionnés par les émissaires. Ils ont vraiment construit tout un monde sans magie… La difficulté pousse à la créativité et on a devant nous le résultat d’une vie dépourvue de magie. J'espère que Misuto pourra voler un peu dans la zone pour pouvoir observer la ville différemment à travers ses yeux.

Comme le milicien ne voit pas de soucis à ce que Misuto se dégourdisse les ailes, je le laisse prendre son envol. Bien entendu, il ne fera rien d'ostentatoire, il n'en est pas capable. Néanmoins, il va pouvoir m'envoyer ce qu'il voit. Cela sera certainement plus utile que la réponse énigmatique de Tilda… Des mécanismes, cela veut tout dire et rien en même temps… Les réponses de l'ingénieur ne laissent pas vraiment place à l'inconnu. Si nous voulons comprendre comment leurs golems sont fabriqués, il va falloir analyser chaque détail que nous observons. Pas très partageurs ces Empyreens… Mais bon, difficile de leur en vouloir.

C'est noté Tilda, j'ai hâte de voir votre usine.

Pendant le reste de la descente, je me concentre sur les images que Misuto me transmet via notre lien télépathique. J'essaye de ne pas paraître trop dans la lune pour ne pas inquiéter nos hôtes, tout simplement en donnant l'impression d'observer la cité depuis notre perchoir. Je trie les images essayant de mémoriser celles qui montrent l'ascenseur et son axé de glissement pour les ajouter à mon livre mémoire plus tard. A la descente de l'ascenseur, je rappelle mon ribec et relâche un peu la laisse de Furozun que j'ai maintenue près de moi sur la plateforme. L'architecture de cet étage est particulière. Il y a de nombreuses serres comme si l'on réalisait de l'agriculture à cet étage souterrain. On nous conduit jusqu'à ce que l'on nous décrit comme le lieu où nous allons loger. A l'annonce du fait que nous allons rejoindre nos "chambres", je laisse Misuto s'envoler pour qu'il s'installe sur une poutre comme au laboratoire. Je capte le regard de Tristan, celui-ci semble se poser des questions face à ce comportement. Je me contente de hausser les épaules en annonçant que Misuto reste un animal au fond de lui. J'ajoute même un petit commentaire sur le fait qu'il est très propre. Et puis, je fais le fait que je suis curieuse de voir comment les locaux vivent lorsque nous ne sommes pas là.

Prenant possession de ma "chambre", je constate que l'on ne nous a pas réservé de traitement de faveur. Nous allons vivre comme tout à chacun durant notre séjour. Une bonne chose à mes yeux, on aura plus d'occasions de se fondre dans la masse ainsi. Je dépose mon sac principal et m'empare de ma clef dimensionnelle. Je passe un peu de temps à coucher les images récoltées par Misuto dans mon livre-mémoire. Je prend peu de temps pour ça et revient dans ma chambre au plus vite. Juste à temps pour capter les pensées de mon Ribec :

Fedora là, maman

Merci mon grand

Il est temps de redescendre. Alors que je ferme ma porte, mon familier me transmet de nouvelles images. Tilda en pleine discussion avec Tristan et une autre personne. Quelques documents changent de mains et le troisième larron quitte les lieux. Est-ce utile de relever cela ? Difficile à dire, cela ne me semble pas un comportement illogique quand on accueille des inconnus… Je pourrais demander à Misuto d'espionner discrètement avec son invisibilité mais cela serait irrespectueux alors je m'en abstiens. Je rejoint le groupe rapidement et me contente de remercier nos hôtes pour le logement qu'ils nous fournissent le temps de notre voyage.

Le message passé par Tilda est très clair, si Empyrée accepte que nous découvrions sa culture, il est exclu de partager plus que de simples relations cordiales… En tout cas, pour le moment, on est loin d’établir plus que de simples relations de tourismes à mes yeux. Leur peur de la magie est certainement à l’origine de cette distance. S’ils ont peur de nous et de notre magie, ce n’est pas forcément le cas de notre côté. Leurs golems représentent une force intéressante mais sont-ils capables de les produire assez vite pour compenser la “disponibilité” de notre magie en cas de guerre ? Je pense qu’il faudra longtemps avant que les chercheurs en magie d’Aryon trouvent de véritables partenaires chez les Ingénieurs d’Empyrée… Si nous partageons de notre côté à l’occasion d’une visite sur notre territoire, cela les poussera peut-être à être un peu plus ouvert. L’avenir nous le dira.

Les informations données sur les ascenseurs ne me sont pas vraiment utiles pour en comprendre le fonctionnement. Mais je suppose qu’un enchantement de lévitation sur une plateforme suffirait à faire un travail similaire… Tant pis, cela m’aurait intéressé d’en connaître plus sur ces mécanismes. Plus tard peut-être. En attendant, on prend la direction des serres pour une démonstration de golems. Comme je pense que  les golems sont presque fabriqués à façon, je suppose qu’on va voir un golem bien différent de celui utilisé par Tilda lors du trajet entre Aryon et Empyrée. A l’intérieur, les rangs de culture sont bien alignés. La plante en elle-même est plutôt jolie. Les golems sont effectivement très différents de celui vu plus tôt. Tout en hauteur et aux membres fins, ils semblent bien fragiles. Je hausse un sourcil circonspect à l'annonce de Tilda que ces plantes ne sont qu’une base alimentaire. Cela me semble une débauche de moyens important pour un produit à faible valeur… La serre est certes grande, il y a quand même plusieurs golems à l’intérieur pour s’occuper de la culture.

Ces plantes ont-elles un attribut particulier ? Vu ce que vous nous avez dit, le coût de revient du produit fini n’est-il pas très élevé pour un simple “aliment” ? Sans vouloir douter de ce que vous nous expliquez bien sûr.


Le coût final n’est pas si important que cela, le développement du modèle peut-être coûteux mais une fois qu’on le produit en grande quantité, le coût n’est plus tant un problème. Cette serre n’est qu’une parmi de nombreuses autres permettant d’assurer l'approvisionnement suffisant. Notre gouvernement est très attentif à ces questions.

Donc la production des golems n’est pas très couteux financièrement tant que l’on reste dans les modèles déjà construits. Cela se rapporche beaucoup de la façon dont fonctionne mon métier.Une fois la réponse de Tilda reçue, je me penche sur les golems, comme mon apprentie déjà fascinée par les montagnes mécaniques. Profitant que je tourne le dos à Tristan et Tilda en avançant dans un rang libre, j’active mon objet magique pour visualiser la magie environnante. Ici, cela ne devrait pas surcharger mon champ de vision, il n’est pas censé y avoir d’autres sources de magie que nos propres objets. Effectivement, je ne vois des traces de magie provenant uniquement de Fedora et Nema… Il est vraiment intéressant de constater que leurs golems n’utilisent aucune forme de magie détectable.

Tilda ? Vos golems peuvent être autonomisés complètement pour ne plus avoir besoin d’un contrôle humain ? Je ne vois personne pour les guider comme votre golem tout à l’heure. D’ailleurs, sont-ils uniquement dévolus à la culture, peut-être sont-ils capables d’assurer la protection des cultures également ?

La réponse de Tilda est tout aussi intéressante que l’absence de magie autour des golems. Le golem est complètement autonome, il est certain que cela changerait bien des choses si nous avions le même genre de chose pour nos cultures. Par contre, je trouve dommage qu’il ne soit pas apte à assurer un peu de protection du secteur… Qu’est-ce qui empêcherait le sabotage de la culture vu qu’elle fonctionne sans humain ?

Je hausse un sourcil un peu intrigué par cette interrogation de Tilda. Les voleurs, brigands etc… ça arrive partout. Peut-être que cela est réduit ici dû au fait que les cultures sont en pleines villes.

Nous cultivons à l’air libre, beaucoup de choses arrivent naturellement ou moins naturellement. Comment gérez-vous les événements rares comme des départs de feu ?

Les choses sont ce qu’elles sont, nous avons de la place pour nos cultures, nous n’avons aucune raison d’avoir des stratégies similaires à Empyrée. Même si cela pose des soucis qu’ils n’ont pas, nous avons toujours assez pour subvenir à nos besoins. Tristan, parti plus tôt, revient largement accompagné. Et visiblement, un peu gêné de cette arrivée massive d’empyréens. Est-ce qu’on va déjà avoir des problèmes ? Encore un contrôle à faire ? Tristan nous présente le “commissaire”, certainement le chef du coup. Je ne m’attendais pas à ce que leurs miliciens soient aussi peu en forme physique… Comment veut-il s'enfuir face à un monstre si besoin ou attraper un criminel ? L’intrusion ne semble pas au goût de Tilda qui se place entre le groupe et nous. C’est donc ça… La curiosité. La même chose qui nous a attiré ici. Le commissaire lui-même nous demande si nous pourrions faire nos “tours”... A croire que nous sommes des bêtes de foires… Je soupire, ils n'ont qu’à venir chez nous pour assouvir leur curiosité.

Messieurs… je comprends votre curiosité… Vous avez sans aucun doute eu vent des prouesses d’une de nos émissaires il y a quelques mois mais vous devez retenir que nous n’avons pas tous une magie “bénéfique”. Certains Aryonnais possèdent des magies qui pourraient réduire votre corps en pièces détachées ou en purée. Cela pourrait aussi engendrer des dégâts dans la ville… Je m’en voudrais que des personnes souffrent à cause d’une démonstration qui tourne mal car les lieux n’y sont pas adaptés. Je ne peux que vous inviter à venir à notre rencontre au royaume où nous pourrons organiser ce genre de choses en toute sécurité. Si mes collègues le souhaitent, libre à elles de répondre favorablement à votre demande.

Il faut aussi savoir dire non parfois… Et puis, je ne suis pas sûre qu’il verrait d’un bon œil que je rase la serre pour une démonstration de mes “tours” magiques.

Les hommes sont visiblement tous les mêmes quand on change de pays… Il faut reconnaître que Nema a de bonnes idées pour sanctionner "en délicatesse" ce genre de comportement déplacés. J'adresse un simple pouce en l'air à ma collègue pour lui signifier que la mission est acceptée. La demande est rapidement passée auprès de mon ribec attendant à l'extérieur. Il ne faut pas longtemps avant que l'accusé ne reçoive son cadeau sur son chapeau dégoulinant dans son dos. Un mission dûment remplie par Misuto.

Tilda et Tristan sont confus et désolé de cette interruption. Cela risque d'arriver plus d'une fois alors je suppose qu'il va falloir qu'on fasse abstraction de ce genre de situation. On quitte ensuite les serres, sous le regard des gens de l'étage méfiants à cause du passage de la milice… Fort heureusement, on quitte l'étage pour descendre encore plus bas dans la ville. Cette fois, le décor est bien différent, on dirait qu'on est dans une zone en chantier. Il y a un golem qui creuse la paroi à grand coup mais aussi une équipe humaine qui assure certaines activités.

Pourquoi ne pas utiliser plus de golem ? Ces tâches ont l'air dures.

Leur ville grandit donc en s'enfonçant dans le sous-sol… Cela ne doit pas être aisé mais je suppose que cela garantit une certaine sécurité face aux monstres.