Cette histoire que je vais vous conter, se trouve être celle du tout début. Ce qu’il s’est passé avant mon départ dans la vie d’aventurier vaut-il la peine d’être raconté ? Peut-être bien que oui. Quoi qu’il en soit, quelques jours avant mon départ, c’est-à-dire environ 5 ans avant la dernière histoire que je vous ai racontée. J’étais loin de me douter qu’un départ aussi précipité allé arriver.
Il faut se replacer quelques instants dans le contexte. Ma fiancée me faisait une tronche de tous les diables à chaque fois que nos regards se croisaient et je m’étais fait réprimander par quasiment tous mes proches à cause de cette histoire. J’avais couché avec sa soeur… Les fiançailles avaient-elles lieu d’être encore dans une situation comme ça ?
Même si ça faisait un moment que cette histoire était arrivée, elle ne s’était pas tassée pour autant. La seule personne à me croire, c’était ma mère… Car mon père lui, considérera que j’étais en tort sans même m’apporter du crédit. Trouvant mon histoire tirée par les cheveux. Le hic, c’est que… je n’avais aucun souvenir de cette coucherie, mais mon pouvoir m’avait permis de réaliser que rien n’avait été normal cette nuit-là et que j’avais été clairement manipulé. Difficile de dire comment…
Mais bon, bref ! De toute façon, sans preuve tangible, personne ne me croyait et j’avais fini par bouder tout le monde. Tous ceux qui se disait mes proches, en fixant la ligne d’horizon, chaque jour un peu plus envieux. L’aventure ne serait pas pour aujourd’hui cependant. Mon père m’avait demandé d’attendre une personne à l’entrée du village.
Le vieux d’à côté comptait aller vivre à la capitale pour faciliter sa vie et ses soins avec sa patte folle. Du coup, mon père avait décidé de racheter sa petite maison pour en faire une annexe à la boulangerie familiale. Pouvoir y entreposer des matières premières pour ne pas tomber à court en hiver comme chaque année. L’idée était bonne, je devais bien l’admettre, de même qu’il laisserait une partie de la maison habitable pour permettre une petite rente d’argent auprès d’un locataire. Mais lorsqu’il avait avoué qu’il faisait ça pour que je puisse reprendre l’affaire une fois qu’il serait trop vieux… J’avoue que mon sang n’avait fait qu’un tour.
À cette époque, j’avais les cheveux courts et ne porté clairement pas encore ma tenue d’aventurier. Des braies, une chemise et le basique en somme. J’attendais calmement l’arrivé de cet homme qui allait se charger de la vente. Nous lui avions même réservé une chambre à l’auberge pour qu’il puisse être tranquille. J’étais donc là, tranquillement adossé contre la barrière d’un pâturage. Dans la lettre que mon père lui avait fait parvenir, il lui avait bien précisé que son fils l’attendrait à l’entrée du village. Mais très rapidement, je me perdis dans la contemplation des vaches. Lâchant d’une voix absente.
- Vous avez bien de la chance vous … Votre seule préoccupation, c’est l’herbe à vos pieds. Mais bon, nous sommes semblables sur un point. On va finir nos jours dans ce trou à rats sans jamais pouvoir voir le monde au loin.
L’un des vaches plus proche que d’autre leva la tête qui était à portée de ma main. Je la tendis et flattai doucement l’encolure de l’animal avant de soupirer longuement. Réalisant la réalité qui me révoltait plus qu’autre chose. Habituellement, le simple fait de passer du temps avec mes amis, Enora, Agneta et j’en passe me suffisais à oublier ce sentiment d’emprisonnement, mais tout le monde m’avait tourné le dos, c’est ce que je croyais dur comme fer à ce moment. La césure se faisait sentir de plus en plus douloureusement. Une voix m’interpella alors et en me retournant trop vite, je glissais et me ramasser devant la personne que j’étais censé attendre… Probablement.
En me relevant d’un bond, je lâchais d’une voix faussement amusée.
- Ça va ! Je n’ai rien ! Vous devez être monsieur Aste…rote ? Rap ? Rix ? Un truc comme ça ? Excusez-moi, on ne me l’a dit qu’une fois et j’étais ailleurs sur le moment. Je me souviens que ça commencer par Aste !
Ça devait être à partir de ce moment-là que j’avais une folle envie de me jeter sous une charrette.
Dans la vie, de nombreux tournants se dessinent, des chemins s’ouvrent et d’autres se ferment, mais ce ne sont pas toujours nos propres voies que nous traçons. Cette aventure était une parmi tant d’autres pour le jeune Maara qui terminait à peine sa formation de notaire et qui avait été dépêché pour conclure un acte de vente dans un petit village loin de la capitale. Mais il s’agissait là du début d’un chemin sinueux pour la personne qu’il allait rencontrer ce jour.
Le notaire débutant avait été envoyé par son paternel afin de se rendre auprès d’un boulanger qui souhaitait acquérir un bien et finaliser l’achat d’un bâtiment. Une affaire somme toute assez classique, mais finalement exotique par le fait que Maara allait devoir quitter la capitale comme il ne l’avait fait que très rarement jusque-là, et jamais seul bien entendu.
Au début de son voyage, et même avant, il fut pris de nombreux doutes et interrogations, mais le ton autoritaire et moralisateur de son père lui laissèrent comprendre qu’il n’avait pas vraiment d’autre choix que d’accepter. Lui qui était déjà une déception pour ne pas avoir suivi la voie choisie par son père se devait à minima de se rendre utile et mériter la vie bien au chaud que lui avait réservé ce dernier.
Maara n’était pas du genre à faire des vagues, alors il était parti sans parler de ses inquiétudes, enlacé chaudement par les bras de sa mère peu avant son départ, lui redonnant un peu de baume au cœur.
Après tout, la route était sure, et il ferait une grande partie du voyage avec une caravane marchande, il n’y avait pas vraiment de raison de se faire du mauvais sang. D’ailleurs le voyage se passa sans accroche, mis à part pour le postérieur du jeune bourgeois qui n’avait pas l’habitude de voyager dans de pareilles conditions et de se voir bouloté par les impétuosités de la route et la saccade des chevaux. Il arriva après quatre jours à une halte faite pour les voyageurs, le reste du chemin il du le faire à pied, mais il n’était plus qu’à quelques heures du village, et on lui assura que la route était sure.
C’était quelque peu endoloris, les pieds en compotes, que le jeune homme arriva aux abords du hameau, un village pittoresque comme il pouvait se les imaginer, la mauvaise odeur du bétail en plus. L’heure du repas de midi était légèrement passée lorsqu’il aperçu les premières bicoques, devancées par de nombreux champs et enclos à bovins et autres animaux d’élevages.
Là, non loin de l’entrée du village, se trouvait un jeune homme accoudé, ou plutôt avachis sur la rambarde qui formait la limitation d’un enclos de vaches, il semblait perdu dans ses pensées, mais Maara allait devoir l’en extraire, il était épuisé et voulait manger et s’asseoir rapidement.
« Excusez-moi, vous êtes bien monsieur Alyss ? » prononça t’il rapidement, quelque peu mal à l’aise d’ainsi troubler les rêveries de son interlocuteur et décontenancé par la situation n’ayant que peu l’habitude de s’adresser de la sorte à des clients directement.
Maara avait, il fallait le dire, quelques appréhensions quant à la réaction du jeune homme, après tout il était lui-même assez jeune, en tout cas plus jeune que ce dont on attend en général d’un notaire que l’on pense plus quinquagénaire qu’adolescent.
A ces mots, le jeune homme rêveur perdit l’équilibre, pour se retrouver empêtré dans la bouillasse, une sorte de mélange de boue ayant absorbé une partie des déjections bovines des habitants de l’enclos. Heureusement, sa chute ne fut pas totalement chaotique, et il n’y tomba pas à pleins le corps, il se redressa même d’une façon surprenante avant même que Maara n’ait vraiment le temps de comprendre ce qui venait de se produire ou même de proposer son aide.
« Ça va ! Je n’ai rien ! Vous devez être monsieur Aste…rote ? Rap ? Rix ? Un truc comme ça ? Excusez-moi, on ne me l’a dit qu’une fois et j’étais ailleurs sur le moment. Je me souviens que ça commencer par Aste ! »
Le pauvre avait dû perdre une partie de sa contenance et ses moyens, au point même d’en oublier le nom de la personne qu’il attendait. C’est ce dont s’autopersuada le notaire afin de ne pas se vexer de se voir ainsi accueillis après avoir parcouru les chemins des jours durant. Maara n’avait pas un égo développé, mais son corps et son esprit étaient tous deux affaiblis, au point qu’il failli mal réagir à la situation, mais sa balance intérieure pencha finalement en direction de l’indulgence, par facilité.
Il se contenta alors d’un sourire de circonstance, bien moins froid que ceux qu’il servira à ses interlocuteurs des années plus tard, la vie l’ayant rendu bien moins avenant au fil du temps.
« C’est bien vous alors. Je me nomme Maara Asteraoth, mon nom est peu commun je le crains, et votre chute aura sans aucun doute chamboulé vos pensées. Fort heureusement je n’ai eu à subir aucun retard, aussi vous n’aurez donc pas à poireauter plusieurs jours ici. – Maara sourit cette fois-ci un peu plus chaleureusement, se laissant aller après avoir passé des jours à voyager sans grandes formes de discussions – Etes-vous sûr que tout va bien, vous ne vous êtes rien foulé ? »
L’attention de Maara n’était pas feinte, la chute avait été soudaine et il s’inquiétait de l’état de son hôte.
Rapidement, après les présentations, je relevais certains mots prononcés qui me firent rapidement sourire. Pas besoin d’une simple chute pour mettre en désordre le foutoir que j’avais de base dans ma tête. Encore plus avec le contexte du moment, j’admettais alors avec une honnêteté sidérante.
- Non, c’est juste votre nom un peu compliqué à prononcer surtout quand on ne l’a entendu qu’une fois. Si je l’avais lu en revanche, il n’y aurait eu aucun souci.
Après quoi, je me concentrais sur sa question, est-ce que j’allais bien ? Que je ne m’étais rien foulé ? Là encore, il en fallait un peu plus qu’une simple chute dans la boue et … d’autres choses … pour me faire du mal. Une certaine personne du village dirait que je suis même plutôt bien tombé. Un petit sourire alors qu’avec mes mains, je me nettoyais rapidement et grossièrement les zones sales.
- Naaaan ! Ne vous en fait pas pour moi, je suis plus solide que ça et j’en ai vu d’autres ! Bref ! Moi, c’est Fenrir, enchanté. Vu que vous venez d’arriver, vous désirez rencontrer mon père ou vous reposer un peu à l’auberge avant ?
La question était pertinente, l’homme avait après tout fait un plutôt long trajet et n’avait peut-être pas forcément envie de se plonger dans de la paperasse tout de suite. Quel que soit son choix, je le conduisis à l’endroit où il voulait aller tout en profitant du trajet pour lui poser une question.
- Alors vous venez donc du capital ? C’est comment là-bas ? Il parait que c’est immense et qu’on y trouve toute sorte de chose non ? Le palais est comment ?
Bon … d’accord… Peut-être pas qu’une question. À vrai dire, je n’étais jamais parti très loin du village, limite les villages avoisinants ou des escapades en forêt seul ou avec ma mère pour la chasse. De plus, malgré les quelques aventuriers de passages, au final, très peu m’avait parlé directement, je ne faisais qu’écouter les histoires qu’ils pouvaient raconter à l’auberge. Nul besoin d’être un génie pour deviner que j’étais comme un oiseau enfermé dans une cage et guettant la moindre occasion d’en sortir pour m’envoler au loin. Ou plutôt, de trouver le courage de le faire également. Mais j’avais clairement un regard envieux sur l’horizon, avide de découvrir ce qu’il s’y cachait. Tout comme la capitale, on m’en avait beaucoup parlé certes, mais pour une fois que j’avais l’occasion d’assouvir ma curiosité.
Le fils du client avait visiblement plutôt bien réceptionné sa chute finalement, il ne s’était pas blessé. Le jeune homme avait un franc parlé, un peu trop franc aux gouts personnels du notaire qui avait l’habitude d’un langage plus châtié et convenu. Mais il n’était là que pour quelques jours, et pour accomplir une mission bien précise, s’acoquiner avec le fils du client n’en était pas l’objet et il pouvait bien faire abstraction de ses remarques le temps d’effectuer sa tâche.
Peut être prenait il cela trop à cœur, certainement même se dit-il, la fatigue du voyage n’était pas pour rien dans sa sensibilité accrue. Il se pinça le haut du nez, comme pour se reprendre, tentant de changer son état d’esprit et de se trouver plus ouvert à la discussion.
« Oui, vous avez raison, cette terminologie n’est pas des plus répandu, et malgré la petite renommée de ma dynastie, cette dernière ne semble pas avoir atteint ce village » Maara rit un court instant à sa blague, si l’on pouvait appeler cela une blague, mais cela en était bien une pour lui qui attachait finalement assez peu d’importance à son nom.
« Fenrir donc, vous êtes bien le fils de mon client. Je vous remercie d’être venu m’attendre ici, j’avoue que le voyage n’a pas été des plus reposant, aussi je vous saurais gré de me conduire à l’auberge ou la taverne afin que nous puissions nous y reposer un instant. Rassurez-vous, cette affaire sera conclue dans les plus prompts délais, et bien sur la boisson est à ma charge. »
L’argent n’était pas la motivation de Maara pour cette mission, il était plutôt là pour satisfaire les désirs de son père et lui prouver sa fiabilité. Il pouvait bien dépenser la monnaie qui lui avait été confiée pour le voyage en boisson pour son hôte, de toute manière lui ne consommerai certainement que de l’eau ce qui ne devrait certainement pas le ruiner.
« Oh, oui … La capitale, je ne suis pas sûr que ma description soit des plus pertinentes, je n’ai pas vraiment de points de comparaison … Je suppose qu’on peut dire qu’elle est immense en effet, elle est agencée en de nombreux quartiers aux fonctions diverses, il y’a des quartiers de commerce, d’habitation, de restauration et bien d’autres encore. Si vous cherchez quelque chose, vous le trouverez certainement à la capitale, ou quelqu’un là-bas pourra vous en trouver pour sûr. » Le jeune notaire pris une petite pause dans sa description, le temps de se remémorer rapidement la ville et reprendre le fil de ses pensées.
« Et le palais ? Je ne saurais pas vraiment vous dire, bien sur j’ai déjà pu l’observer de loin mais je ne m’y suis jamais rendu, bien que ma famille soit parmi les plus riches de la ville je ne suis qu’un bourgeois et non un noble, nos mondes sont encore bien différents. »
A vrai dire, Maara aurait certainement pu se rendre au palais s’il l’avait vraiment voulu, mais il n’avait jamais réellement eu ni le besoin ni l’envie de s’y rendre. Certainement aurait il l’occasion à l’avenir s’il parvenait à se faire connaitre pour ses pouvoirs et la qualité de son travail, mais ce n’était pas encore à sa portée personnelle.
- Vous savez, une guerre pourrait éclater qu’on serait presque les derniers au courant ici ! Nous vivons au jour le jour sans trop nous soucier de ce qui ne nous concerne pas directement.
Ce qui était assez vrai en soi, nous avions d’autres chats à fouetter ici et les taches journalières nous suffisait… Enfin nous… De mon côté, j’avais plutôt des vues sur la ligne d’horizon. Les présentations passées, l’homme m’affirma qu’il voulait se reposer et c’est donc à l’auberge que je le conduisis histoire qu’il puisse se détendre un peu. Ce n’est pas comme si la vente devait se faire dans la minute, il avait tout son temps. Temps que je mis rapidement à profit pour en apprendre le plus possible.
Écoutant sagement ce que le notaire me racontait, je fus surpris de découvrir qu’il y avait une différence entre riche et noble. Cette pensée me traversa l’espace de quelques instants, un noble n’était-il pas censé être riche. Le peu de noble que j’avais eu l’occasion de voir semblaient l’être en tout cas.
L’auberge était enfin devant nous et je profitais de l’occasion pour indiquer le chemin à l’homme. Ce n’était pas si dur après tout pour retrouver la boulangerie de mon père. Je ne pourrais pas rester très longtemps avec lui, car mon père tenait à ce que j’aide ma mère sur le retour du marché pour porter les fournitures. Je la connaissais suffisamment pour savoir qu’elle y était encore, papotant avec les autres femmes du village. Cependant, avant de pouvoir faire quoi que ce soit, un vieil homme m’interpella, je le connaissais assez bien pour savoir que c’était une tête en l’air. Il me demanda si je pouvais utiliser mon pouvoir pour lui retrouver une de ses volailles qui s’était enfuis. Avec un sourire, je fis un signe de main au notaire.
- Bon et bien, le devoir m’appelle ! On se rêvera sûrement quand vous réglerez cette affaire !
Je ne vais pas vous faire l’affront de vous parler de cette course à la volaille qui avait au final duré bien plus longtemps que ce que j’aurais voulu. À mon retour chez moi, il me semblait déjà entendre la voix du notaire et celle de mon père. Ce fut au moment où je passais la porte d’entrée, retrouvant l’intérieur de ma maison que mon père ne me manqua pas.
- Ah te voilà toi ! Tu as quelque chose à dire pour ta défense ?!
L’incompréhension se lut sur mon visage, mais déjà, ma mère intervenait pour affirmer qu’elle n’avait quasiment rien et que ce n’était pas la peine d’en faire tout un plat. Mais mon père ne l’entendit pas de cette oreille et m’invectiva à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’il doive reprendre son souffle… Oui, je le savais déjà que j’étais un mauvais fils, il n’avait eu de cesse de me le dire depuis cette histoire de tromperie, malgré toutes mes tentatives pour faire comprendre que j’avais été manipulé. Même mon propre père n’avait pas confiance en moi, préférant me taxer de honte du village. Un regard peiné vers Maara qui n’avait sûrement rien demandé. Je finis par lâcher, docilement.
- Ça ne se reproduira plus.
- Plus ? Ça se reproduit toujours Fenrir ! Tu es incapable de ne pas te laisser déconcentrer ! Puis regarde-toi, dans l’état que tu es ! Dans quoi tu es tombé encore ?!
Ah, il y avait ça aussi, j’avais complétement oublié cette histoire de chute. Je n’avais même pas pris le temps de retourner me changer tant, j’avais voulu aidé le vieux. La situation dura quelques minutes, jusqu’à ce que mon père se soit assez défoulant, me congédiant. Ça n’avait pas toujours été ainsi, mais depuis cette histoire, la relation entre mon père et moi s’était complétement refroidit. A tel point que j’en venais à me demander pourquoi je me débattais encore pour lui convenir.
Une bonne heure, plus tard, alors que le soleil se couchait, j’avais trouvé un endroit a l’extérieur pour profiter du calme, assit contre le puits dans la rue, un livre à la main. La plupart des personnes étaient rentrées ou presque et un bruit de porte m’indiqua que le notaire avait visiblement fini la vente. J’observais du coin de l’œil avant de replonger mon regard sur mon ouvrage. Il n’était pas commun de voir quelqu’un comme moi lire. Ma mère avait tenu à m’apprendre avec l’aide de mon oncle. Cet ouvrage parlait de la vie d’un aventurier. Les bruits de pas semblaient se rapprocher de moi, ou bien, je rêvais.