Nom Crownfall

Prénom Arius

Surnom Ce n'est jamais très fleuri, allant du simple et ennuyeux « connard » balancé à tout-va dans une taverne puant l'urine à des flatteries plus élaborées et visant dans le mille comme « monstre » ou « bête du mensonge ». Arius adore qu'on lui donne des vilains petits surnoms, cela lui donne l'impression qu'il est spécial aux yeux de quelqu'un.

Age 29 ans

Sexe Mâle

Groupe Noble

Spécialité/Métier/etc Directeur de théâtre

Orientation sexuelle Asexuel, dit-il

Particularité Hybride de libellule de l'abysse, Arius possède des ailes similaires aux leurs. Certaines parties de son anatomie s'éloignent également de celles d'un être humain pour ressembler aux attributs de la créature : sa main gauche jusqu'à son avant-bras ainsi que ses pieds et le bas de ses jambes. Sur ses parties précises de son corps, sa peau, si on peut encore l'appeler ainsi, est de couleur sombre, particulièrement dure et ses doigts se terminent par d’angoissantes griffes. 

Arme de prédilection Quoi de plus efficace et facilement accessible que des griffes acérées ? Hum... En y réfléchissant, une langue sournoise peut faire bien plus de ravages.

Funfacts Même s'il possède des ailes, Arius est incapable de voler. Son corps humain est tout simplement trop lourd pour ses fines membranes d'insecte. Il raconte souvent que ses ailes sont fausses et juste là en guise de décoration. / Il ment à chaque sourire. / Ses paroles sont mielleuses ou acérées sans aucun juste-milieu. Il lui arrive néanmoins d'alterner la douceur et la violence dans la même conversation, selon l'humeur du moment et la tournure de la discussion. / C'est un être trompeur qui adore cacher la vérité dans le mensonge. Oui, il vous dira la vérité. Mais elle ressemblera toujours à une aiguille dans une meule de foin. / Arius déteste tout. Le monde, les gens, les choses, la vie... Il aimerait pouvoir assister à la fin du monde, car il est convaincu qu'il y prendrait son pied. En réalité, il est juste frustré en permanence. / Il ne déteste pas totalement les personnes capables d'être plus intelligentes ou plus fortes que lui. Crownfall aime qu'on le surprenne et qu'on le sorte de l'ennui. / Il est purement carnivore. / Même s'il est paresseux, Crownfall est en grande forme physique. / Il adore les insectes. Il est capable de les tous les identifier, de les reconnaître les uns des autres et leur donne même des petits noms. Ce sont un peu ses seuls amis. Parfois, il les écrase quand il est contrarié. / Certaines personnes sont convaincues qu'il y a de la bonté en Crownfall, mais cela a juste pour effet de le rendre hilare. / Ses méthodes sont douteuses et parfois même horribles, mais il semble toujours parvenir à ses fins. / Prince de la tromperie, il est difficile de mener des sombres desseins dans son dos. Il raconte que la trahison et le mensonge ont une odeur et qu'il la connaît bien, la portant comme parfum. / Sa patience est effrayante. S'il prépare quelque chose d'envergure, il ne frappera que des années plus tard. / Arius est un grand fan de théâtre et a utilisé une bonne partie de la fortune familiale pour construire le « plus grand et le plus illustre des théâtres » (d'après la prétention d'Arius, la réalité est légèrement différente). C'est devenu son antre et un endroit très brisé de la haute sphère. / Il y a-t-il seulement quelque chose de vrai dans tout ce qui vient d'être dit ? Probablement.


En quelques mots...
Il m'arrive parfois de m'assoupir paisiblement pour rêver encore de cette époque. Un songe qui mélange sans distinction les souvenirs saignants et les désirs insatisfaits. Les mémoires de ce qui fut, pour moi, mon dernier solstice de la saison chaude. Le ciel était plus infini qu'il ne l'avait jamais été. Mes yeux se levaient irrésistiblement vers ce bleu parfait que je ne semblais n'avoir jamais remarqué avant. On entendait le chant des grillons. Leur mélodie me rappelait sans cesse que moi aussi, j'étais vivant. Il faisait atrocement chaud, mais désormais, cette chaleur oubliée ne présente plus rien. Elle était là. Ce simple fait, au passé, creuse davantage le néant en moi. Cette femme était là. Sa tendre main tenait fermement la mienne, me tirant vers je ne sais quelle aventure que nous ne vivrons jamais. Je me souviens parfaitement de sa fine silhouette et de ses longs cheveux secoués par la danse de ses pas enjoués. J'imagine sa voix, devenu incapable de me rappeler de son incroyable douceur. Son odeur, je lui donne désormais celle sucrée du melon. Sans la moindre résistance, je m'abandonne au songe, je la laisse m’entraîner vers des sentiers lumineux qui n'existent pas. Le temps de quelques lunes, j'ai vécu mon plus grand mensonge.

Nom du pouvoir Hybride libellule de l'abysse

Catégorie Pouvoirs et changements physiques


Fonctionnement du pouvoir
Arius Crownfall possède des attributs physiques d'une libellule de l'abysse. Ses particularités physiques sont permanentes.

Il porte quatre grandes ailes fines et transparentes rappelant celles de la créature de son hybridation, bien qu'il soit impossible pour lui de voler. Si ses ailes viennent à être arrachées, elles repoussent sous quelques jours d'une façon qu'Arius lui-même qualifie de « dégoûtante et douloureuse ». Certaines personnes pensent que les ailes d'Arius possèdent le même pouvoir soporifique que celles des véritables libellules de l'abysse et, il faut avouer que Crownfall aime valider ce genre de propos, bien qu'en réalité, ce ne soit qu'un mensonge de plus. 

Sa main gauche est monstrueuse, couverte d'une carapace noire aux reflets bleutés et se terminant par des griffes comparables à des poignards. C'est comme s'il tenait une arme en permanence. Ses pieds sont également similaires à sa main, lui évitant tout investissement inutiles dans de jolies chaussures quelconques. Ses parties de son anatomie (main gauche jusqu'à son avant-bras ainsi que ses pieds et le bas de ses jambes) sont particulièrement solides, grâce à la carapace sombre qui la recouvre. Plus discrètes, ses canines sont légèrement plus imposantes que la normale, ce qui trahis sa férocité quand il s'emporte.

Son hydratation se termine physiquement à ces quelques éléments physiques, ce qui convient à Arius qui, à une étape de sa vie, pensait qu'il finirait par perdre entièrement son déguisement d'être humain. Vous avez bien lu. Arius ne se considère pas comme un être humain, bien qu'il est incontestable qu'il soit né humain et le restera toute sa vie. Crownfall se considère comme un monstre à l'apparence humaine, comme ce qu'on lui a imposé d'être. Un monstre issu de la haute sphère, parfaitement bien éduqué et sournoisement intelligent, mais un monstre quand même.

Tout comme une libellule de l'abysse considère les humains comme de la nourriture, Arius se perd parfois à voir les personnes assises à sa table comme plus savoureuse que le morceau de viande cuisson-saignante dans son assiette... Parfois, sans réellement s'en rendre compte, il se demande s'il ne devrait pas un jour passer un cap à ce sujet, mais il craint bien trop les remontrances et toute sa folie sanguinaire ne reste qu'au statut instable de pensées sordides qui, ne lui donnent que plus de raison de détester tout ce qui l'entoure, en commençant par lui-même. À ses yeux, ses pulsions sanguinaires sont le contre-coup de son hybridation. Mais avons-le, c'est tout bonnement plus facile de penser ainsi, n'est-ce pas ?

Qualités Calculateur, Comédien, Charmeur, Riche, Mélancolique

Défauts Manipulateur, Menteur, Violent, Grossier, Haineux


Physique et mental
Un homme d'une grande taille s'avance d'un pas lent et résonnant. Il porte un long et étrange manteau... Ce dernier, bien qu’élégant, est construit de différentes nuances de couleurs, comme s'il avait été façonné à partir de différents morceaux de tissus. Certains parties de ce vêtement, tombant comme une cape, rappellent les couleurs des ailes de certains insectes. Le col du manteau est duveteux, bien qu'il soit difficile de distinguer si ce sont des plumes ou des poils qui le constitue, seule sa couleur sombre est reconnaissable. Un long et épais vêtement fait pour dissimuler son porteur. Les cheveux de l'homme sont mi-longs et de la couleur des cendres. Il porte une couronne d'un bleu cyan, décoration venant renforcer la lueur envoûtante de ses incroyables iris bleus. La forme de son visage, la juste longueur de son nez, ses lèvres faussement sages... Tout chez cet inconnu semble correspondre au standard de la beauté. Alors, un frisson d'incertitude vient effleurer froidement votre colonne vertébrale. Qu'est-ce ? Quelque chose cloche avec cette scène... Cet homme peut facilement être qualifié de beau et pourtant, il se cache sous un long vêtement. Puis, le son résonnant de ses pas frappant le sol vient vous guider vers une réponse à votre interrogation. Ce n'est pas le bruit que feraient des chaussures sur un sol de pierre fine comme celui-ci... L'homme passe devant vous. Il fait facilement plus d'un mètre quatre-vingts. Un sourire carnassier vient amuser ses lèvres. Quelque chose s'agite alors brutalement en vous. Une voix vous murmure simplement et sombrement « éloigne-toi ». Puis, tout se termine soudainement et simplement. L'homme ne faisait que passer. Curiosité essentielle, vous profitez qu'il soit de dos pour réaliser qu'il ne porte pas de chaussures... Ce sont ses pattes monstrueuses qui résonnent ainsi sur le carrelage. Vous vous éloignez à votre tour, sans réaliser que l'homme vous a laissé un petit souvenir de cette mauvaise rencontre... Un insecte s’agrippe d'ores et déjà à vos cheveux. 

Arius préfère ne pas trop attirer l'attention lorsqu'il n'a rien à y gagner. Non pas qu'il ait honte de son apparence à moitié monstrueuse, c'est quelque chose qui ne le préoccupe plus vraiment, c'est plutôt qu'il économise son temps et son énergie pour les individus qui en valent la peine. Du moins, celles qui lui offriront un « retour sur investissement ». Lorsqu'il abandonne son manteau en une cape ou à l'entrée de là où il est convié, Crownfall s'affiche toujours avec une tenue simple mais élégante. Son corps mince est souvent habillé d'une chemise sophistiquée, de quelques accessoires quand il sort le grand jeu et d'un pantalon toujours noir, de sorte à ne pas créer trop de contraste avec la couleur sombre de ses pattes arrières. Ses ailes ne sont jamais dissimulées en intérieur, venant fièrement encadrer l'imposante silhouette du noble. Sa main gauche n'est jamais tendue lorsqu'il invite à une danse. À table, elle sera toujours sagement au repos sur ses genoux. Pour lui, il s'agit de bonnes manières. Néanmoins... Si ses gestes se font théâtraux, si ses griffes acérées déchirent l'air dans de larges mouvements, si sa voix prend un ton hilare et si ses crocs viennent rendre fous ses sourires, c'est qu'Arius a fait tomber son masque. Oups !

Crownfall est particulièrement calme, attentif et observateur lorsqu'il s'agit de la noblesse et des personnes illustres et influentes. On pourrait même dire qu'il se montre charmant, sachant exactement comment se comporter pour flatter et gagner la confiance de ceux qui regardent le monde d'en haut. Dire que personne n'est dupe à son sujet serait une fantaisie. Arius est affreusement intelligent et un roi incontesté de la manipulation, mais la véritable raison de sa notoriété dans la haute sphère, c'est... On ne s’ennuie tout simplement jamais avec Crownfall. Il a un don pour arracher les individus à leur cage dorée et les emporter vers des divertissements excitants, vers des interdits murmurés au creux de l'oreille, vers la rêverie de mondes qui n'existent pas, vers cette frontière exaltante où les masques, obstruant la vision du monde, peuvent enfin tomber avec fracas. Il est avéré qu'Arius est un être fourbe, menteur, dangereux, mais... N'est-ce pas alléchant d'avoir un tel monstre comme allié ? Car ce fourbe de Crownfall est capable de pseudo-loyauté. Si vous ne vous dressez pas sur son chemin sinueux, si vous pouvez lui être utile un jour... Alors, il sera votre confident, il sera votre tendre ami, il sera toujours là pour vous aider. Ce ne sera jamais désintéressé, rien en ce monde n'est bonté ou gratuit, encore moins avec l'hybride de libellule de l'abysse. Mais il est évident que si un jour vous avez des ennemis, Arius prendras plaisir à les approcher, à les caresser sans timidité, à les infiltrer pour ensuite les décomposer brutalement de l'intérieur.

Avec les braves gens, comme on les appels en guise de synonyme pour bas-peuple, Arius est bien plus atroce à vivre. On pourrait presque dire qu'il se lâche, qu'il est au naturel. Une poubelle ambulante, un être grossier et dégoûtant qui s'énerve facilement pour tout et surtout pour rien. En parlant de dégoûtant, s'il n'y avait personne pour nettoyer derrière-lui, l'illustre manoir des Crownfall ressemblerait à une véritable porcherie, à l'image même de son riche propriétaire ! Si Arius effraye les étrangers au premier éclat de voix, les personnes qu'il emploie finissent par le connaître assez pour aller jusqu'à l'ignorer lorsqu'il pète littéralement un câble à quelques mètres d'eux. Des nerfs d'acier sont particulièrement requis pour travailler au manoir Crownfall... Heureusement, c'est bien payé, dit-on. Parfois, dans ses moments de mélancolie ou de nostalgie, Arius se montre moins mordant et beaucoup plus... Humain. Il écoute alors un simple domestique avec le respect qu'on réserverait normalement au couple royal. Presque timidement, il partage ses passions comme l'art, la musique, la littérature, le théâtre, l'opéra... Arius Crownfall aime les belles choses et possède une impressionnante culture. Sa solitude l'a toujours poussé vers les fantaisies écrites par les mains de ces mêmes humains qu'il prétend tant détester. Il n'est pas rare que la personne, censée faire le ménage dans le bordel que laisse Arius derrière-lui, finisse par se retrouver à discuter avec celui qui cesse alors de mentir, cache sa main griffue et confie précieusement des tas de bouquins avec comme prétexte que ce serait le comble de la bêtise de mourir sans les avoir lus avant !

On entendait que le bruit battant et inépuisable de la pluie. Les nuages étouffaient silencieusement le demi-cercle de lune qui ne cessait de lutter pour briller. Une silhouette immobile se tenait debout dans la tempête. Trempé jusqu'aux os, un homme semblait s'être réfugié dans la déraison. Une douleur, qu'aucune lame, qu'aucune flamme, qu'aucune parole ne pourrait, ne serait-ce, qu'imiter creusait sa poitrine. Son esprit était vide, comme si la pluie avait emporté ses dernières étincelles avec elle en chutant. Cet homme n'est pas à blâmer. La pitié comme la compassion n'ont aucunement leur place dans un tel tableau de désespoir. Le chemin qu'emprunte une vie est fait de rencontres et d'adieux. Lorsque la personne avec laquelle ont a vécu nos plus heureux souvenirs devient elle-même un souvenir, il est naturel et humain de tomber à genoux. Seulement, cet homme, aussi faible et lâche qu'il puisse être, est resté debout sous l'averse.

- « Puisqu'elle ne peut exister en ce monde alors, ce monde n'a plus aucune raison d’exister. »

Des paroles déraisonnables qu'on condamne immédiatement à l'irréalisable. Parce que le seul fait d'imaginer qu'il puisse y parvenir est effrayant. Il ne le peut, mais cela n'a aucun semblant d'importance. Arius Crownfall venait de trouver une raison de « continuer » au lieu « d'en finir ».

***

Fils unique d'une famille noble ayant fait fortune dans l'armement, Arius a hérité d'un véritable empire à la mort tragique et accidentelle de ses parents alors qu'il atteignait tout juste la vingtaine. Non, il n'y est pour rien. Du moins, ils sont morts avant qu'il ne puisse finaliser un quelconque plan d'assassinat. Détestait-il ses géniteurs ? Oui, parfaitement. Le fait qu'il ait grandi avec une cuillère en argent dans le bec ne l'a en aucun cas épargné. Arius, dès les premiers signes de son hybridation, a été considéré injustement comme un monstre par une partie de son entourage. Un petit garçon faible et dégoûtant qui ne devait son confort et sa survie qu'à son statut de fils unique des Crownfall. Un enfant menteur avec des ailes d'insecte. Oh, Arius a essayé un grand nombre de fois de s'en débarrasser, mais elles repoussaient à chaque fois d'une façon si horrible et douloureuse qu'il abandonna bien vite l'idée.

Volontairement, Arius a été délaissé et mis à l'écart par ses proches, ne recevant aucune véritable forme d'affection de la part de ceux partageant son sang, juste une éducation stricte et sévère. Sa solitude l'a rapidement poussé vers la littérature, la poésie puis le théâtre. Des passions souvent jugées bien trop belles pour un être croisé avec un nuisible dévoreur d'humains. Malgré ses refuges, la vie a façonné le garçon avec dureté, le contraignant à construire des remparts de plus en plus haut. Mais cela n'a jamais suffi. Les murs n'ont jamais été assez épais pour que la cruauté des mots et la froideur des paroles n'atteignent pas les oreilles du garçon. Et aux ailes monstrueuses s'ajoutèrent une main aux griffes comparables à des poignards. Dès cette mutation de sa main gauche, Arius a cessé de fuir et de se cacher. Au moindre mot de travers, Arius répliquait par la violence. Même s'il était toujours durement réprimandé à chaque écart, ses actes agressifs à répétition eurent raison des moqueries et des ragots. Seuls les murmures persistaient. 

Après la mort de ses parents, la santé mentale d'Arius s'est dégradée au fur et à mesure que son physique volait les attributs d'une libellule de l'abysse. La douleur physique lui provoquait de la fièvre et des hallucinations, mais celle mentale, quant à elle, lui croquait la raison. C'était comme si on lui enfonçait un à un des clous dans le crâne. Une douleur qui ne connaît aucun repos. Une agonie qui se renouvelle sans cesse. Un cercle de folie. Crownfall pensait que sa raison allait finir par s'évaporer pour ne laisser que des morceaux d'instinct, que son humanité n'avait plus sa place dans cette cervelle torturée, que son corps allait continuer de muter jusqu'à devenir complètement celui d'une créature qu'on serait contraint d'abattre. L'histoire d'Arius Crownfall aurait pu s'arrêter là, mais quelqu'un, lui tendit la main.

Quelques années seulement après son rétablissement, l'ascension de Crownfall commença. Le jeune adulte abandonna l'idée de fabriquer des armes, rejetant ainsi les traditions familiales, jugées obsolètes, pour s'orienter vers le divertissement. Un changement brutal, mais qui rapidement, se transforma en un escalier vers des hauts-sommets bien plus radieux que ceux déjà conquis par ses géniteurs. C'était une évidence pour Arius, les riches ne veulent pas se battre, ils veulent s'amuser. Ainsi, le plus prestigieux et le plus grand théâtre - d'après son propriétaire, du moins - vit le jour. Rapidement, c'est le personnage d'Arius Crownfall lui-même qui intéressa la haute sphère. Un homme aux paroles charmeuses et captivantes, au physique beau et dérangeant à la fois, menteur, mais surtout, affreusement amusant. On ne s'ennuie tout simplement jamais avec Arius. L'illustre manoir des Crownfall est devenu, au fil du temps, un lieu de grandes réceptions exclusivement réservées à une élite, laquelle, est sélectionnée avec soin par Crownfall et ses "plus chers amis". 

Ainsi, on pourrait presque dire que l'histoire d'Arius se finit bien et qu'il a pris sa revanche sur la vie. Qu'importe son apparence à moitié monstrueuse et le chemin boueux traversé pour y parvenir, il est désormais un personnage influent et populaire de la haute sphère. Certes... Les crocs et les griffes ne sont pas ce qui définit un véritable monstre. Ce sont les actes eux-mêmes qui transforment un individu en véritable monstre. Les paroles déraisonnables qu'Arius a un jour prononcé sous une pluie battante, il ne les a jamais oubliées. La vérité est que tout le monde ment, joue un rôle et se leurre dans le paraître. Ce monde est une immense pièce de théâtre. Les acteurs s'illustrent sur la scène. Les personnages principaux sont suivis par toutes les lumières mensongères. Les spectateurs restent impuissants et bouche bée face aux cours des événements et... Arius, au premier rang, applaudit, un sourire carnassier aux lèvres.