Dans cette région la chaleur était plus douce. S'était aussi la première fois que la jeune femme s'aventurer aussi loin de la capitale et seule.
Quelques jours auparavant, alors qu'elle séjournait dans la demeure de ses parents pour prendre un peu de repos, une cliente était venue faire une importante commande dans la boutique d'Ornella sa mère. Cependant, l'ingrédient principale du Rurd venait à manquer et il était difficile de s'en procurer, mettant en péril une importante rentrée d'argent. Myradia s'était alors empressé de proposer son aide pour aller cueillir la plante dans son milieu naturel.
Bien sûr elle n'était pas partie à l'aveugle. Elle avait étudié la géographie de la région, s'était procuré des cartes et surtout elle avait prévenu la guilde de sa zone de recherche. Le soleil était encore loin de son apogée. Si tout ce passé comme elle l'avais prévue alors elle serait rentrée avec la plante avant la tomber de la nuit.
Observant le chemin en face d'elle, elle inspirant serrant un peu plus son sac besace contre elle et s'élança. Elle suivi le chemin un moment au milieu des conifères. Plus le chemin monté et plus elle s'enfonçait au cœur du massif. La jeune femme n'était pas plus inquiète que cela, en effet elle avait plusieurs fois accompagné sa mère à la recherche de plante et elle avait un sens de l'orientation plutôt bon. Mais ici tout semblé différent et très semblable en même temps. Elle finit par quitter le sentiment pour s'approcher un peu plus des sommets et des endroits où pouvait pousser la plante
Myradia finit par se retrouver face a une petite corniche qui surplomber un vide de trois ou quatre mètres, assez pour lui donner un petit vertige. Mais elle pouvait apercevoir de l'autre côté une zone d'ombre, endroit propice à la Rurd. L'aventurière aurais sûrement du savoir avec l'expérience que passer cette zone n'était pas une bonne idée, mais l'expérience c'est justement ce qui lui manquait.
Cependant, au fils de ses recherches le soleil avait suivis sa course et il ne lui restais que quelques heures avant la tomber de la nuit. Il était urgent qu'elle accomplisse son objectif le plus vite possible afin de rentrer avant la nuit.
Inspirant profondément pour contrôler son vertige, elle se tourna face à la paroi et commença sa traversée. La corniche était assez fine laissant à peine de quoi poser la plante de ses pieds a moitié. Plusieurs fois Myradia du s'accrocher fermement à la paroi afin de ne pas glisser et tomber. Après quelques minutes qui lui avaient paru une éternité, la jeune blonde avait atteint l'autre bord. Son intuition ne l'avait pas trahi. Quelques dizaines de mètres plus loin, a l'ombre de grand conifère se trouver le trésor.
Elle ramassa une dizaine de plante, s'était plus que nécessaire, mais ce n'est pas demain qu'elle reviendrait en chercher. Maintenant il ne lui restait plus qu'à faire chemin inverse. Elle recommença la même opération que lors aller. Mais soudain, un manque de concentration d'une seconde ou une roche qui lui fit prendre un mauvais appui, elle ne savait pas trop, mais son pied se déroba sous elle.
Prise de panique, son réflexe premier fut de serrer les rochers auxquels elle s'accrochait du bout des doigts. Cependant, cette prise n'était clairement pas suffisante pour être vraiment fiable. Myra commença a chuter le long de la paroi, essayant inconsciemment de se rattraper a tout ce qu'elle pouvait, mais cela ne fit au mieux que ralentir un peu sa chute. Elle finit par s'écraser au sol, en bas de la corniche.
Il lui fallut plusieurs longues minutes avant de reprouver ses esprits et une respiration correct, le choc lui ayant coupé le souffle. La première chose qu'elle fit, se fut de se redresser doucement. Cela lui coûta une grimace de douleur et un léger vertige, tout le haut de son corps la faisant souffrir. Sûrement du à la contraction de ses muscles au moment du choc. Elle se regarda, a première vue rien de casser, elle avait de la chance. Ses vêtements étaient déchirés a plusieurs endroits et laisser entrevoir des blues qui commençaient déjà à se colorer, le bout de ses doigts était en sang, mais elle était vivante.
Elle prit alors appuis sur ses bras et se releva. Aussitôt, elle chuta au sol une douleur terrible à la cheville droite. Ses yeux rougirent et elle serra les dents en retirant ses chaussures montante, le pied et la cheville avaient doublé de volume.
- Merde, une entorse.
En regardant la position du soleil et ce qu'il l'entourait, Myra compris qu'elle serait incapable de rentrer avant la nuit. Elle ne savait même pas si elle serait capable de rentrer tout court. Il fallait se rendre à l'évidence, elle était dans une très mauvaise situation. Une fois la situation acceptée, elle se ressaisit. Elle allait quand même pas s'avouer vaincu pour si peu ! S'était une aventurière, elle connaîtrait sûrement pire plus tard. Elle mit en place un plan d'action pour parer au plus urgent.
- D'abord, trouvait un abri pour la nuit et demain je chercherais le chemin de retour.
Elle se mit tant bien que mal debout et s'accrocha à la paroi rocheuse de laquelle elle venait de tomber pour s'aider à marcher. Chaque pas lui arracher un grognement de douleur, mais heureusement très vite elle trouva une cavité peu profonde dans la roche. Le renfoncement était assez grand pour lui permettre de ce lover à l'intérieur sans trop de difficultés. La nuit commençait à tomber, alors elle sorti une veste en laine de son sac. Les nuits ne devaient pas être torrides même en cette saison. Puis elle se recroquevilla dans sa petite cavité rocheuse. Sa dernière pensée fut qu'elle espérait qu'aucune créature ne s'approcherait et elle sombra malgré tout dans un sommeil d'épuisement physique et mental.
Je venais toujours de sortir de la guilde de la Forteresse, la nuit n’étant plus très loin de tomber, je comptais monter un petit bivouac dans un endroit un peu reculé avant mon départ pour la capitale lorsqu’un des gérants de la guilde m’interpella. Me confiant rapidement qu’une nouvelle ne semblait pas être revenue, aux dernières nouvelles, elle était censé être allé faire un peu de collecte a bu personnelle dans la montagne, mais inquiet de ne pas voir son retour se profiler, on me demanda donc de me rendre sur place.
Ronchonnant comme à mon habitude concernant le fait que je n’avais pas particulièrement envie d’aller crapahuter dans la montagne, la perspective d’une mise en danger de la jeune recrue suffit à me convaincre d’aller enquêter. Usant de mon pouvoir après avoir demandé l’heure de départ approximative, je n’eus aucun mal à retrouver la silhouette de la dite aventurière pour la suivre.
Évidemment, partir seul dans la montagne ne représenter pas un gros risque, du moins la zone où elle se rendait n’était pas dangereuse dans mes souvenirs. Donc, j’envisageais d’hors et déjà la possibilité qu’elle se soit tout simplement égarer. Sauf que rapidement, en la suivant jusqu’à un passage un peu étroit, je commençais déjà à comprendre ce qu’il avait pu se passer. Mon pouvoir me permit de voir qu’elle était passée une première fois sans encombre… Cependant, les marques sur la roche suffisaient d'avance à me convaincre que c’était au retour qu’elle avait dû rencontrer des problèmes.
La silhouette de la jeune femme ne manqua pas de se louper à son retour comme je l’avais prévu et je soupirais en lâchant d’une voix blasée.
- Super, tout ça parce qu’elle n’a pas su s’assurer convenablement. Allez quand faut y aller…
J’entamais donc une descente prudente de la paroi jusqu’à retrouver le plancher des vaches à nouveau et reprenait ma recherche en activant mon pouvoir. La fatigue me gagnant peu à peu, il avait fallu que je fasse quelques pauses en route pour ne pas me laisser trop épuiser par son utilisation. Sans oublier que j’avais toutes mes affaires sur moi et que la descente n’avait pas été fort aisée pour moi. Cependant, j’avais retrouvé sa trace et aucune ne trace d’animaux sauvages dans les parages ce qui était une bonne chose.
Tout en rehaussant mon arc sur mon épaule ainsi que la lanière de mon sac en bandoulière, je me remettais à suivre la silhouette qui semblait être légèrement blessée à la cheville… Probablement en se réceptionnant. En tout cas, au moins, je me rassurais en me disant que ce n'était pas une fausse piste, car une fois, on m’avait demandé de retrouver un couple d’aventuriers qui avait promis de rentrer avant la nuit et sans grande surprise, il s’était offert un petit bain de minuit dans un de petit lac bordant la montagne… J’étais donc rassurer de savoir que ça n’allait pas être la même.
Elle semblait avoir trouvé une grotte ou s’abritait et pas de chance pour moi, la pluie s’était mise à tomber au plus mauvais moment, me forçant à mettre ma capuche et tout en approchant de l’entrée tout en pestant contre ce maudit temps avant de sursauter à cause d'un éclair innatendu pour lacher d'une voix ennervé.
- Rah ! Sérieux, je vais vraiment finir par commettre un meurtre !
Quelle ne fut ma surprise lorsque je reçus en réponse à cette réplique qui ne visait pas vraiment qui que ce soit, une série de pierre de toute taille. Cependant, pouvais-je réellement en vouloir à la pauvre aventurière qui venait de voir rentrer un inconnu au visage en partie caché et avec des yeux dorés comme ceux d’un animal sauvage ? Mettant mes mains devant mon visage, je tentais de calmer la jeune femme.
- Eh ! Calme-toi ! Je suis venu t…. Mais arrête te dis-je ! Je suis là pour te ramener à la guilde !
Bon, je n’étais pas sûr qu’elle se soit calmé, ou alors elle n’avait probablement plus de munition à portée de main, mais je profitais de ne plus être sous la flotte pour ôter ma capuche et arrêter mon pouvoir par la même occasion en l’observant, mes yeux redevenant peu à peu gris. J’ajoutais donc.
- C'est bon, tu n'as plus de munitions ? C’est la guilde qui m’envoie, comme la plupart du temps qu’un ou une débutante se paume dans le coin ou dans la forêt. Moi, c’est Fen, je suis un aventurier tout comme toi et je ne te veux pas de mal, c’est compris !
- Merde ! Quelle idiote.
La jeune aventurière n’eut pas le temps de calmer son cœur qui battait à tout rompre, qu’elle entendit du bruit a l’entrée de la grotte où elle se trouver. Inconsciemment elle recula autant qu’elle le put contre la roche retenant son souffle en fixant la provenance du bruit. Soudains deux yeux dorés apparurent, se rapprochant dans le noir. Son premier réflexe fut de penser a une bête sauvage, elle avait pourtant vérifier sommairement son abris et n’avait repérer aucune trace animal. Une créature voulant s’abritait de la pluie surement, mais elle ne pouvait pas la laisser faire.
Son premier réflexe fut d’attraper les pierres de toutes tailles qui se trouvaient autour d’elle et de les lancer en direction du nouveau venu. S’en même s’en rendre compte son pouvoir avait commencé a agir dans ses veines, ses yeux dorés la fascinée. Elle arriva vite a court de munition, c’est la qu’elle entendit enfin sa voix. Les yeux de l’homme devenaient gris et elle put enfin détourner le regard.
- C’est compris ! Je suis désolé Fen, tu m’as fait une de ses peurs.
Heureuse que l’obscurité cache sa gêne et son visage rougissant, Myradia réfléchis elle avait déjà entendu ce nom auparavant. Cherchant de longues secondes elle finit par se rappeler qu’un ami de Kasha porté le même nom. Elle finit alors par se présenter d’une voix calme.
- Je m’appelle Myradia Ascandra, j’était venu chercher des Rurd pour les potions de ma mère et comme tu as du le constater j’ai fait une mauvaise chute.
Elle fit une pause avant de continuer :
- Fen … ça me dit quelques choses… Tu ne serais pas l’ami sauvage de Kasha et Nox ? Je suis vraiment désoler de t’avoir agresser a coup de pierre mais je m’attendais pas a voir quelqu’un débarquer ici.
Elle rigola au comique de la situation précédente, elle espérait que ce nouvel exploit resterait entre eux à jamais. Elle se détendit retrouvant enfin une respiration normale et ce détacha de la paroi rocheuse qui lui pénétrer le dos.
- Tu peut m’appeler Myra et si ce nouvelle acte de bravoure pouvait rester entre nous je t’en serrait vraiment reconnaissante.
Elle essaya de se mettre debout pour s’approcher de son sauveur mais elle ne réussi qu’a grimacer et se rassit à sa place.
- Désoler je me serais bien lever pour t’accueillir comme il se doit mais je me suis fait une bonne entorse je pense.
À la suite, je lâchais un grognement approbateur, confirmant que j’avais bien pu assister à ses déboires, même plus clairement qu’elle ne le croyait, mais je n’allais pas tout dévoiler non plus. En revanche, la suite eut le mérite de me surprendre ! Quand elle avoua me connaître, ou du moins connaître au moins mon prénom. Celui de Kasha sortit comme source et me fit hausser les yeux vers le ciel. Donc elle parlait de moi comme ça à de parfaites étrangères… Super… Cependant, si dans un premier temps, on pouvait me voir blasé, la surprise et l’indignation prirent place sur mon visage quand je réalisais une chose.
- Eh ! Attend ! Comment ça l’ami sauvage ? C’est quoi cette histoire ? D’où elle parle de moi comme si j’étais un animal ?
Pouvais-je réellement lui donner tort en vérité ? Vu mon comportement, ce n’était pas totalement faux, mais tout de même. Je savais d’avance que je devrais avoir une discussion avec Kasha à ce sujet, mais pour le moment, ce n’était clairement pas le programme de la soirée et j’annonçais donc clairement ma fonction.
- C’est mon boulot de rechercher les personnes perdues, je connais ce terrain mieux que la plupart des aventuriers de la guilde. Puis évidemment qu’on … arf je n’aime pas dire ça… qu’on n’allait pas te laisser toute seule perdu dans la nature en plein milieu de la nuit.
Voilà qui répondait à sa remarque concernant le fait qu’il valait mieux qu’elle s’attende à voir débarqué quelqu’un la prochaine fois qu’elle se perdrait. La jeune aventurière m’affirma que je pouvais l’appeler par son diminutif et pendant que je m’installais bien tranquillement contre la paroi en posant mon sac en face de moi, je répondais calmement.
- Oh que non, je compte bien en parler à toute la guilde de la forteresse. Myra la caillasseuse, tiens ça t’irait plutôt bien, qu’en penses-tu ? Bref, voyons voir ce pied, je peux ?
Demandais-je alors que je sortais de ma besace de quoi lui faire les premiers soins. Après tout, mon objectif était de la ramener entière à la guilde… ah non attendez … Vivante ! Bon ben, on ne m’avait peut-être pas vraiment certifié qu’il fallait qu’elle soit entière, mais j’imagine que c’était mieux. Cependant, je n’allais pas la forcer alors, avec le même ton, je lâchais.
- Après, c’est toi qui vois si tu préfères t’en occuper toute seule, tu sauras t’y prendre ?
Ce fut à peu près à ce moment que je tiltais sur une autre parole beaucoup plus tôt, un mot juste avant le terme sauvage. je lachais à voix basse non sans dissimulé mon incompréhension.
- Comment ça "Ami" ?
- Sauvage n’était peut-être pas le mot exact… Je me suis surement cogné la tête plus fort que je ne le pensais.
On ne l’aurait pas laisser passer la nuit seule sans recherche, d’un coter cela était rassurant de l’autre elle ne savait pas comment réagir a cette information. La guilde était décidément une famille très soudée peut-être plus que sa propre famille qui pourtant n’avait aucun problème. Une question lui vient pourtant à l’esprit et elle osa lui poser :
- Pourquoi dit tu que n’aimes pas dire cela ? Je suppose que tu devais avoir autre chose de prévu que de te retrouver coincé avec moi pour la nuit …
Voilà que la jeune blonde avait un nouveau surnom, Myra la caillasseuse. Si son pouvoir avait en lien avec les pierres cela aurait put être glorieux, mais il n’en était rien. Elle allait mourir de honte et ne voudrais peut être pas y remettre les pieds, même si au vue de sa blessure elle allé devoir y passer quelques jours, une fois rentré.
Empêche se surnom, ne put que la faire pouffer de rire :
- Je vais mourir de honte !
Puis elle rajouta dans un murmure
- Si une certaine personne apprend ça, je vais en avoir pour le restant de ma vie.
M’occuper de ce pied elle même ? Elle aurait put pouffer de rire a nouveau, mais elle se contenta d’esquisser un sourire.
- Si je savais m’en occuper seul ça serait déjà fait. J’aider souvent ma mère a préparé des élixirs de soin mais je n’es jamais appris les gestes de premier secours.
Elle tendit la jambe vers son sauveur, grimaçant légèrement quand elle voulu tourné la cheville pour positionné son pied de façon plus agréable. Ce dernier était en pleine réflexion et elle eut du mal à comprendre qu’il avait prononcé le mot ami, mais après quelques instants elle finit par lui répondre.
- Un ami ? Tu ne sais ce que c’est ? Tu n’en a jamais eu ?
Elle eut un moment de tendresse pour le jeune homme. Et elle décida de ce confier un peu plus a lui.
- Je n’es rencontré Kasha et Nox qu’une seule fois mais je crois qu’ils sont mes premiers amis. Avant eux je ne m’étais jamais senti à l’aise avec quelqu’un. Je suis heureuse que ce soit une personne digne de la confiance de mon amie qui vienne me secourir.
Au moins une chose était clair dans son esprit, c’est que si Fen était vraiment l’ami de Kasha alors elle pouvait lui faire confiance et remettre sa vie entre ses mains.
- Possible, j’irais quand même lui demander la prochaine fois que je la croiserais.
De toute façon, il y avait bien plus urgent à gérer pour le moment, c’était de faire les premiers soins à sa jambe qui en avait drôlement besoin. Elle sembla avoir remarqué mon anicroche dans mes paroles, le fait de parler au pluriel n’étant pas vraiment dans ma nature. J’étais un aventurier, certes, mais plutôt du genre à me débrouiller seul.
- C’est peu de le dire, mais bon, on n’échappe pas à ses devoirs au sein de la guilde comme tu peux le voir. Cela dit, je sais que tu n’y as pour rien, il faut bien débuter quelque part.
Les nouveaux faisaient des erreurs et apprenaient de leur erreur. C’est ainsi qu’on évoluait après tout. Je lui fis comprendre ce qui l’attendait à son retour, que je comptais bien enfoncer le clou afin de lui mettre la honte à la guilde, mais au fond, ça restait bon enfant comme humour. Le but n’étant pas de la dégoûter de l’aventure non plus. Elle me tendit rapidement son pied et je me mis à l’œuvre pour appliquer un rapide cataplasme à base de plante que j’avais toujours sur moi.
Rien de très élaboré, juste de quoi calmer la douleur et lui permettre d’être un peu plus à l’aise pour bouger. Une rapide inspection me permit d’ailleurs de constater qu’elle n’avait rien de cassé. En revanche, n’étant pas franchement de nature douée, je m’appliquais pour lui faire le moins de mal possible.
Elle me posa une question qui me fit perdre le fil de ma concentration au moment où j’entourais sa jambe d’un bandage pour fournir un maintien. Nul besoin d’attelle, il faudrait juste qu’elle y aille doucement en marchant. Elle m’avait demandé si je savais ce qu’était des amis puis m’avait parlé du fait qu’elle était plutôt contente que ce soit un proche de Kasha qui soit intervenu pour elle. Je ne pus m’empêcher de lâcher un soupir irrité avant de lâcher d’une voix blasé.
- Je sais ce que sont des amis et en ce qui me concerne, je n’en ai pas besoin.
En l’observant dans les yeux, j’ajoutais d’une voix plus sérieuse.
- Si Kasha veut me compter comme un ami, elle fait bien ce qu’elle veut. Ça ne change pas grand-chose à ma vie après tout.
Une fois mon œuvre fini, je me redressais et rassemblais des pierres dans l’optique de faire un feu de camp. Cependant, sans bois, ça ne servirait pas à grand-chose. Par chance, la grotte semblait contenir quelques racines qui avaient traversé la roche avec le temps et semblait avoir séché, de la mousse fournirait de quoi faire un départ de feu et le bois mouiller serait ensuite parfait pour nourrir le feu et lui permettre de durer. Cela ne prit pas longtemps de tout réunir, même si les racines en auteur m’avaient demandé d’escalader quelque peu la paroi. Des branchages étaient à portée non loin de l’entrée, ce qui me valut une petite douche.
En revenant dans la grotte, je me mis rapidement à l’ouvrage, car il allait falloir nous réchauffer rapidement. En sortant des pierres allume-feu pour fournir les étincelles, j’avouais d’une voix plus détendue.
- Alors, ça fait combien de temps que tu as rejoint la guilde ?
Tout en ajoutant une fois qu'elle m'avait répondu.
- On va devoir passer la nuit ici, demain, nous pourrons repartir pour la guilde. Un bon conseil, fait toujours un feu de camp. On croit souvent à tort que cela attire les prédateurs, mais bien au contraire, les prédateurs savent d’avance ou nous somme et il n’y a qu’avec du feu qu’on peut les repousser efficacement. Les loups par exemple craignent ça et seront moins enclin à s’approcher que dans le noir le plus total. Avec un ours, une flamme fera plus de dégât qu’une épée qui peinera à transpercer son cuir. Tu dois voir ce que je veux dire, mais si tu veux survivre, il y a des règles à connaître. Des règles qui seront salvatrices le moment venu.
Peut-être que j’en faisais trop, mais malgré sa blessure, elle ne semblait pas vraiment s’être précipitée pour faire un feu et c’était la une très grosse erreur de mon point de vue. Même si la zone était sûre, on ne savait jamais. La flamme prit enfin et très rapidement, une douce chaleur se répandit dans les alentours. Tout en jetant le bois mouillé dedans et m’assurant qu’il ne risquait pas de provoquer une extinction prématurée de la flamme, je m’installais tranquillement pour sortir de la viande séchée de mon sac. Tendant un morceau à la jeune femme, j’ajoutais.
- Tiens, ce n’est pas très bon, mais c’est mieux que rien.
Malgré le goût du sel, la viande séchée était souvent dure à mâcher. Cependant, c’était nourrissant et facile à conserver.
Son sauveur s’était mis en tête de soignée sa cheville, appliquant une crème anti douleur sur la zone gonflé. La fraicheur du cataplasme, laissa très rapidement place à une sensation de chaleur. Le jeune homme la masser avec une certaine concentration, sûrement dans le but de ne pas lui causé de douleur, mais quelques mouvement lui valurent une ou deux grimaces. Cependant c’est quand il posa le bandage et qu’elle lui parla d’amitié qu’il perdit toute concentration, donnant un maintient optimal mais qui n’était pas vraiment esthétique.
Pas besoin d’amis ? La jeune femme pouvait comprendre, elle avait passé sa jeunesse a ne pas faire confiance, a ne rien crée. Avant sa rencontre avec Kasha elle n’avait jamais eu d’amis, elle ne s’était jamais autorisée à en avoir. Elle avait elle aussi considérer qu’elle n’avait pas besoin d’ami. Et finalement après sa rencontre avec l’aventurière elle avait changé d’avis. Avoir des amis sur qui compter et qui pouvais compter sur elle, s’était quand même … agréable.
Il plongea ses yeux gris dans les sien vairons, finalement il était plutôt mignon bien que solitaire. Si elle essayé de se rapprocher, il la repousserait a coup sur. Puis il se mit en tête de faire un feu, enfin c’est ce que la blonde supposait vue comme il s’agitait pout rassembler du bois. Elle le regarda s’agitait pour rassembler tous qu’il lui semblait nécessaire. Lorsqu’il sorti de la grotte, il prit une douche. Quand l’aventurier revient, le jeune femme ne put que l’imaginé torse nue ruisselant d’eau. Elle devait avoué que le spectacle ne l’aurait absolument pas déranger. Secouant la tête, elle se concentra sur la question de son sauveur :
- Ca fait quelques semaines à peine et toi ?
S’en suivit ce qui ressemblait le plus à un sermon, cependant comme a son habitude elle décida de ne pas le prendre contre elle. Au contraire elle choisi de prendre l’information et de l’enregistré dans son esprit pour ca prochaine escapade en forêt et surtout en cas de prochain déboires.
Le feu fut rapidement allumé et une chaleur lancinante et réconfortante se mit a les enveloppées. Elle se rapprocha gentiment du feu et s’assit non loin de Fen. Il lui tendit un morceau de viande séchée qu’elle accepta avec plaisir.
- Merci pour tes conseils, je tacherais de m’en souvenir.
Croquant dans sa viande séchée elle ajouta :
- Merci pour cela aussi, j’aime bien la viande séchée.
Le regardant a nouveau de la tête au pied, elle avala son morceaux de viande et lui demanda d’une voix douce :
- Je me méle peut être de se que je devrais pas mais tu devrait enlever tes affaires mouillé sinon tu vas attraper la mort …
Rougissante a cette idée, elle détourna le regard et se concentra sur son morceau de viande et la pluie qui tombait en rythme mélodieux a l’extérieur de la grotte.
Mon premier réflexe avait été de nous fournir une source de lumière, de protection et de chaleur. Puis un peu de nourriture pour reprendre des forces. La novice me remercia d’ailleurs pour mon geste et j’observais les flammes en réfléchissant à la suite des événements. Nous étions bien parties pour passer la nuit dans cette grotte et je n’étais clairement pas le mieux placé niveau compagnie dans ce genre de cas, il fallait bien l’admettre. Cela dit, je finis tout de même par répondre à sa question.
- Ça fait environ 5 ans en ce qui me concerne. Même si j’ai passé plus mon temps à voir du pays qu’autre chose tout ce temps. J’espère pour toi que tu as l’habitude de dormir à la dure, car ce soir, c’est matelas de pierre et brise nocturne comme couverture pour toi.
Lui confiais-je, qu’elle soit prête pour ce qui l’attendait. LE feu allait certes réchauffer les alentours et la nuit n’allait pas forcément être très fraîche, mais on pouvait ressentir le froid beaucoup plus facilement lorsqu’on était mal installé. Je sortais tranquillement un récipient de mon sac pour le suspendre à l’aide de quelques branches de bois habillement positionné et attaché, au-dessus du feu. Tout en vidant ma gourde dedans, j’écoutais Myra qui me proposait de retirer mes vêtements à cause de la pluie.
Sauf que ma tenue était prévue pour encaisser les intempéries, combien d’heures avais-je marché sous la pluie, la neige et le vent avec elle. Il en fallait plus qu’une simple pluie pour me tremper, ma cape servait d’ailleurs à me protéger pour ça. Je l’observais avant de lui dire d’une voix calme et détendue.
- Ce n’est pas trois goutes qui vont suffire à me tremper ne t’en fait pas, puis on ne sait pas ce qu’il y a dehors. Donc mieux vaut que l’un de nous deux reste équipés.
L’eau était assez chaude, j’y lâchais quelques feuilles de thé pour mettre une infusion en route avant de me rasseoir pour ajouter.
- Puis je n’aime pas enlever trop mon équipement dans des endroits que je ne connais pas et dont je ne suis pas sûr de la sécurité. Ici, logiquement, nous ne risquons rien, mais je préfère être trop prudent que pas assez.
C’était clair et honnête. D’ailleurs, il valait sans doute mieux qu’elle ne se sépare pas de son équipement non plus. L’infusion fut rapidement prête et je sortais deux petits gobelets en fer de mon sac pour les remplir avant de lui en tendre un.
- De quel coin viens-tu ?