La Luisante trouve son origine dans les montagnes du Nord du Royaume d’Aryon. Dans les hauteurs, il est difficile de bien la situer, car constitué de plusieurs dizaines de ruisseaux çà et là, coulant entre les rochers des monts, depuis les neiges fondantes des sommets. Puis les ruisseaux finissent par se rejoindre dans les profondeurs du sol avant de jaillir dans une formidable cascade donnant sur un plan d’eau qui a fait l’objet d’aménagement il y a plusieurs décennies dans l’optique de débloquer le tourisme dans le secteur, offrant un nouveau point rafraîchissant et de toute beauté pour les locataires de la forteresse et des habitants des zones alentours. La force de la cascade est telle qu’il est difficile de s’y tenir dessous et il n’est pas rare que les plus hardis se donnent pour défi de s’y tenir le plus longtemps possible, sous les acclamations des touristes. Outre la puissance de la cascade, l’eau est particulièrement fraîche après un long séjour dans les entrailles du sol.
Il fait particulièrement chaud ce jour et la fraîcheur de l’eau n’en est que plus satisfaisante, surtout que les maillots de bains sont de sortis : il y a foule et vous vous trouvez donc en ce lieu pour des raisons bien à vous. Cette parenthèse de voyeurisme, de fraîcheur et de voyeurisme aurait pu continuer longtemps si un moment, quelqu’un n’avait pas poussé un cri de surprise, puisque la rumeur enfle de plus en plus jusqu’à ce que tous les gens présents soient mis au courant. En plein milieu du cours d’eau, avançant lentement, comme désordonné, un Darwinus Rexus remonte le courant. Si cette créature vit dans la Luisante, il est rarissime de la trouver si haut et celle-ci semble visiblement perdue, voire troublée par la masse de gens qui l’entourent et qui tentent de s’en approcher, attirer par ses couleurs et sa beauté. Il est rare d’en voir de si près à cause de la réglementation royale à son avantage. S’il est d’habitude joueur, celui-ci semble avant tout apeuré et bien décidé à remonter le courant, même si celui-ci mène à une cascade infranchissable et un mur de pierre indestructible.
Participants : @Xylia Mavrocordato & @Sileas Endalar
Thème actuel : Jeux aquatiques
Soupirant, Sileas pivote pour essayer de voir ce qu'il se passe. En maillot et sans grand chose d'autre, difficile de se dire qu'il est préparé à une situation dangereuse ou compliquée, mais au pire son sac n'est pas loin. Et si les touristes ne fuient pas, c'est que cela ne doit pas être trop grave, du moins l'aventurier l'espère. Fort heureusement, ses espoirs sont fondés tandis qu'il agite un peu des épaules pour arriver à se faire une place dans ce bien étrange spectacle qui attire tant de monde. Et, quand enfin il peut apercevoir l'animal, le borgne comprends pourquoi tout le monde est venu jeter un œil. La bête est magnifique, et surtout, si l'homme ne se trompe pas, particulièrement appétissante. Des idées de barbecue et de grillades commencent à lui monter à la tête, avant d'être rapidement éteintes en se rappelant que le Darwinus Rexus est protégé. Et plus que protégé, particulièrement perdu et apeuré par tant de bruit, forçant et s'épuisant pour essayer d'atteindre une cascade qui le repoussera et le balayera sur les rives quoi qu'il se passe ensuite. Un regard à droite, un second à gauche montre à l'aventurier qu'il n'y a personne semblant prendre en charge la situation, ni personnel de la zone touristique. Avec un nouveau soupir, l'aventurier commence à repousser doucement les personnes à sa droite et à sa gauche, entamant un lent tour de la créature pour essayer de lui faire de l'espace en laissant entendre sa voix.
-"Reculez un peu, reculez ! Vous ne voyez pas qu'il est terrifié de tant de bruits ? Laissez lui un peu d'espace avant qu'il ne se fasse écraser sous la cascade par Lucy !"
Si quelques personnes reculent, la majorité continuent de lentement se rapprocher, curieux, certain voulant le nourrir à la main, d'autres le caresser, quitte à faire paniquer encore plus l'animal qui s'agite de plus en plus, poussant des petits cris paniqués. Hélas, seul, Sileas ne pourra pas faire grand chose, surtout qu'en une poignée de secondes, tout le monde est passé de reluquer les muscles luisants et les poitrines bombées des uns et des autres à... Admirer un animal qui court vers sa mort -ou son épuisement- certain. Clairement, l'aventurier espère rapidement avoir un peu d'aide, et si possible de quelqu'un avec deux sous de jugeotte et ne cherchant pas juste une belle histoire à raconter au retour -même si bordel, ce Darwinus Rexus ferait vraiment de belles grillades, quand même.-.
Qu’importe, là ce qui compte c’est que tu profites du spot touristique de base, avec tes familiers jouant dans l’eau en toute insouciance. Au début tu avais les yeux sur eux comme une mère qui garde ses enfants, mais tu as des enfants, enfin familiers, bien éduqués qui jouent entre eux ou se reposent au bord de l’eau sans faire d’histoire. Tout pour avoir l’esprit tranquille pour la vraie raison de ta présence ici. Oui, tu n’es pas là en vacances chéries, mais comme aide à la sécurité pour faire maître nageur d’appoint avec la foule présente.
C’est quand tu pensais commencer à te dorer un peu la pilule en matant à outrance les beaux corps présents en ce lieu que le mouvement de la foule et le cri d’un homme attirèrent ton attention. Les mouvements de foules dans un lieu plein d’eau ne sont jamais bons. Tu t’apprêtes à siffler de toutes tes forces pour attirer l’attention sans rien savoir de la situation. C’est même ce que tu fais. En même temps que les mots de l’homme montent à ton cerveau et que tu comprends vraiment la situation. Putains, pourquoi les gens devaient agir en bête de foire dès qu’une nouveauté se présentait sous leur nez ?
— Tous ceux qui n’écoute pas l’ordre de reculer face à cette créature protectrice se verra arrêtée et encourt la possibilité d’une poursuite pour braconnage de créature protéger.
Il y a un nouveau mouvement de recul de certain des curieuses suites a cette déclaration, mais il restait un petit groupe de cinq adolescents se pensant clairement au-dessus des lois et voulant approcher plus par bravade de l’interdit, même si tu avais un stupide brassard rouge sur ton bras pour indiqué ton statut de personne en charge de la sécurité. Le pire, c’est que tu sais parfaitement que tu aurais agi de la même manière qu’eux dans une autre circonstance juste pour dire merde à l’autorité en place.
— On recule j’ai dit.
Seul un rire te répond de leur part alors que tu cours pour t’approcher et que tes familiers commencent à s’intéresser à ce qui se passe, mais sans pour autant venir. Si aucune ne demande, il ne faut pas intervenir. C’était la règle mise en place après qu’ils aient involontairement cassé la cheville d’une enfant en pensant bien faire, mais ce n’est pas le sujet du jour.
-"Comme quoi il suffisait de pouvoir menacer d'enfermer les gens et de mettre des amandes pour calmer tout le monde. Vous avez une idée sur comment faire faire demi tour à cet animal ? Je ne suis pas sur que le prendre à bras le corps pour le porter plus bas soit une bonne idée, vu la masse. Et il ne sera surement pas très coopératif."
Car la foule se dispersant aide certes à apaiser un peu la créature qui s'agite moins, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne tente toujours pas de continuer à remonter le courant. Et elle y arrive avec une certaine fougue, forçant Sileas à se reculer un peu pour ne pas se faire renverser le cul dans l'eau par cette forme qui se déplace certes de plus en plus lentement avec le courant, mais sans s'arrêter. Soudainement, le Darwinus accélère jusqu’à approcher de la cascade, forçant les gens autour de lui à se décaler en des petits cris et des sauts de surprise, avant de soudainement se faire repousser par la force du courant avec des bruits de détresse. Roulant des yeux, l'aventurier commence à s'approcher de l'animal de plus en plus agité pour essayer de l'attraper et l'arrêter dans sa quête désespérée, sans réussite. Le plan d'eau à beau être grand, il semble soudainement être bien petit alors que l'animal s’élance en toute direction, à la recherche de ... Personne ne sait réellement quoi, en fait. Est-ce le bruit des gens, de l'eau et de la cascade qui le mettent dans son état, ou quelque chose qui a éveillé un quelconque instinct pour l'inciter à remonter aussi haut dans la rivière qu'ils habitent mais bien plus bas? Sileas n'a pas de réponse, et bien plus de questions encore tandis qu'il redresse la tête vers Xylia.
-"Vous avez une idée ? Je peux aller chercher mon sac sans fond, j'ai bien plus de matériel dedans, mais mis à part arriver à l'isoler et le ramener de force dans un lieu qui lui est plus connu et moins stressant, je ne sais pas quoi faire. Surtout qu'avec autant de bruit et d'agitation, il risque de de venir de plus en plus difficile à maîtriser."
Bordel, il était venu ici se faire un petit bronzage et se réchauffer les muscles sous le soleil, pas encore devoir aider avec une urgence tombée sur les bras. Entre ça et le Désert, il faut croire que Lucy a décidée que l'homme ne saurait pas profiter des rayons chauds de l'été en toute tranquillité.
L’instinct de survie et la peur ne sont pas des choses forcément compatibles. Même pour des créatures bien plus sensibles à cela que l’homme mine de rien. Finalement les derniers gamins qui résistent finirent par eux aussi reculer après avoir été entraînés par la masse du plus grand nombre.
Ton attention se tourne vers le beau blond visiblement borgne, mais vachement bien travailler par la nature qui te parle du darwinus rexus. C’est vrai ça, on ne bave pas Xylia et on se concentre sur le travail.
Bordel, focus et arrête de laisser tes hormones vouloir avoir le dernier mot. Tu te focus tellement que tu comprends ce qu’il te raconte sans faire de raccourcis débiles pouvant entraîner un malentendu, enfin, il te semble. Il y a une vie en jeu alors on se bouge le cul, même si ce n’est pas un humain.
— Si on arrive à l’isoler et que j’ai une plante dans un rayon de 50 mètres, je peux le calmer. Mais j’ai clairement besoin d’aide pour l’isoler des… gens cordiaux un peu trop curieux et de sa progression funeste. Donc oui, je veux bien que tu prennes ton sac sans fond pour m’aider à cela.
Ta laïum et ta griffroid se sont approché un peu plus de l’action et les deux attendent visiblement une indication sûre de quoi faire. C’est les deux plus à même à agir efficacement pour le coup.
— Mes familiers peuvent aider aussi à couper sa progression en lui faisant peur de l’autre côté. Merci en tout cas pour l’aide pendant votre moment de détente initial.
Tu fais mouvement pour que Freesia et Camélia commencent à prendre l’animal à revers. Vraiment, les familiers dressés pour la chasse sont une très bonne chose.
Une fois de retour, l'aventurier peut voir que les familiers de la femme sont déjà à la manœuvre pour essayer d'isoler le Darwinus Rexus dans un coin moins peuplé, avec un certain succès. Bien sur, le principal problème n'est encore une fois pas l'animal sauvage terrorisé mais les curieux qui essayent de s'en approcher. Heureusement, l'aventurier a l'outil parfait pour cela alors qu'il fouille dans son sac pour sortir le fourreau de son glaive enchanté. Dégainant l'arme, il apprécie la fraicheur qui se dégage de cette dernière alors que la lame fournit un moyen très efficace de faire reculer les téméraires, qui, déjà inquiétés par la possibilité d'une lourde amende, deviennent presque terrorisés à la vue d'une arme dans un tel lieu.
-"Bah, j'allais pas laisser cette pauvre bête se faire tuer de peur ou de stupidité, même si je suis en vacances. C'est pas le spécimen le plus brillant de la portée, mais tout de même, ils restent protégés."
L'arme aide à repousser les civils, même si Sileas ne la pointe même pas pour eux. Il suffit globalement de quelques mots ou d'un petit mouvement dans la main pour repousser ceux qui s'approchent trop. C'est du moins ce qu'il pensait, avant de voir un groupe de jeunes ayant décidés de contourner par la berge pour surprendre la créature par derrière. Le regard embrasé alors qu'il grogne du fond de la gorge, l'aventurier commence à se diriger vers eux, tout en étant hélas trop loin pour pouvoir les intercepter.
-"Alors vous vous avez interêt à faire demi tour avant que je vous mette la main dessus, sinon je vous jure que vous allez passer un mauvais quart d'heure ... !"
La colère pointe presque dans sa voix qui tonne, agacée. Mais plus que l'avertissement -nécéssaire pour dire aux autorités que oui, c'était mérité de venir les planter dans le sable comme des palmiers pour leur stupidité et faire passer cela pour un acte légitime-, il espère surtout que cela alertera la femme bien occupée déjà à tenter de calmer l'animal...
Tu sais encore voir quand un regard n’a pas de désir pour toi et surtout que ce n’est pas le moment de penser à cela. Franchement, aucune confiance dans cette équipe. Heureusement que Tea ne peut pas entendre tes pensées sinon un rire très jaune te répondrait avec tout un discours sur l’adolescente ingrate que tu es, mais vraiment, ce n’est pas le sujet du moment.
— Que cela soit protégé ou non, il y a des gens qui s’en battent les couilles même sans en avoir comme tu peux le voir.
Il y a quelques hoquets indignés de parents cherchant à protéger les oreilles de leur progéniture qui a entendu bien pire qui se fait entendre. Bande d’hypocrite qui joue les choquer alors que ça a été les premiers à être curieux et maintenant qui scrutent comme des vautours justes pour avoir une histoire de plus que la voisine à raconter au prochain repas de quartier.
Dans tous les cas, le mouvement de recul des civils à la vue de l’arme aide très clairement pour faire de la dissuasion. Tant mieux, cela te permet d’avoir une zone d’action plus large, plus stable aussi. Tes familiers sont arrivés à retenir un peu de la course de la fuite en avant de l’animal sauvage qui semble avoir une autre idée en tête. Fuir dans le bout de terre qui sert de plage au lieu. Tellement mieux. Bref. Au moins il s’approche d’une plante et tu actives ton aromathérapie à l’aide d’un plant de menthe présent sur le bord.
L’odeur est forte, tu imposes une sphère de cent mètres de diamètre directement. Quelques civils sont pris dans la bulle et il y a une certaine appréhension dans leur regard quand l’odeur arrive à leur narine. Le darwinus aussi pour le coup avant que l’odeur commence peu à peu à toucher l’esprit des gens dans la sphère et toi par la même occasion. Le stress se dissipe peu à peu et l’effet analgésique de ta magie fait oublier toutes possibles courbatures et petits maux.
Toi-même te sens un peu sonné par ton propre pouvoir. Tu y as mis un peu trop de puissance dans un moment d’adrénaline et ça coupe un peu cela. L’apaisement se glisse sous ta peau, tout comme dans celle de l’animal sauvage qui s’est clairement stoppé dans ses mouvements. Ça semble être le bon moment pour attraper ce sauvage animal avec des tentatives dangereuses pour sa survie. L’odeur de la menthe est rafraîchissante en tout cas.
— Assez, calme pour toi ?
-"Ça devrait. J'ai une corde enchantée, on pourra le maintenir et le tirer comme ça. J'espère que t'as un peu de force, car je le vois pas rester calme longtemps une fois qu'il commencerai à vouloir le tirer et l'encorder, même avec ce pouvoir particulièrement utile."
L'avantage d'avoir l'animal naturellement sédaté est qu'il ne dit pas grand chose quand l'aventurier s'en approche à une dizaine de mètres. Il s'agite un peu, mais rien de comparable à ce qu'un animal sauvage ferait normalement. Un mouvement du poignet et le blond lance sa corde autour de l'animal, effectuant un second geste pour que les noeuds se forment magiquement. Bien sur, il est obligé de faire serré pour que la bête ne puisse pas s'échapper, sans pour autant trop lui mordre dans la chair. Et même auparavant calmé, le Darwinus Rexus commence soudainement à se secouer dans tous les sens et essayer de se libérer. Heureusement, le sort de Xylia continue de faire emprise et de le ralentir, permettant a l'aventurier de lentement mais surement commencer à le tirer pour le sortir de son coin et le rapprocher du cœur de la source, en direction de la rivière. L'effort est néanmoins important, faisant serrer des dents l'homme qui se retrouve à lutter contre un animal dans son milieu naturel et possédant une certaine force, renforcée par la peur, même si calmée par la menthe.
-"J'espère qu'une fois de retour dans le fleuve et éloigné de cette zone et du bruit de la cascade... Il repartira dans son coin... Car bordel, je vais pas le trainer sur trois kilomètres celui la... Et je veux bien un coup de main si tu peux, sinon je risque de finir sur les rotules avant la fin..."
A chaque pas l'aventurier grogne, trainant toujours plus l'animal vers sa trajectoire -et espérons le, si il a un peu d'instinct de survie, sa liberté-. Du moins, cela c'est la théorie. Il faut espérer qu'un touriste un peu con ne tente pas quelque chose maintenant l'animal emprisonné.
— Je vais faire de mon mieux.
Ce n’est pas comme si tu pouvais faire plus de toute manière. Heureusement, c’est suffisant pour l’animal un peu plus calme et aider l’aventurier, mais clairement, tu l’as ressenti, ce n’est pas encore le mieux. Il va falloir que tu intensifies un peu plus tes efforts dans les jours à venir. Peut-être faire autre chose sinon. À réfléchir, mais plus tard.
— Je vais le signaler au garde forestier de la zone où on va le remettre et tout devrait mieux se passer. Merci encore pour l’aide. Je vais juste récupérer tes informations personnelles si cela ne te dérange pas. C’est pour mon rapport d’opération et on fera passer le message à la guilde pour si une récompense plus concrète qu’un merci peut être fait.
Cela te faisait plaisir de voir des gens qui respectaient les règles, surtout envers la nature. Tu n’as pas besoin de savoir que s’il avait été seul avec le bon matériel il en aurait clairement fait son quatre heure. Ce genre d’information est inutile. Là ce qui compte c’est que tu vois d’avance la paperasse à faire et ça t’aide à te motiver à mettre encore plus d’effort pour aider Sileas à transporter l’animal avant de contacter via ton cristal de communication qui il faut pour terminer cette journée rapidement. Les rapports sont toujours chiants à remplir.