Kalen, si tu es toujours en mission proche de la capitale, aurais-tu la possibilité de recueillir quelques Rurd pour mes ongues de soin dans les montagnes du nord ? Actuellement, la demande est supérieure à l’offre et je n’en trouve pas à des prix intéressants… Je suis désolé si la demande te semble grossière… Mais si tu as la possibilité de faire se détour je t’en serais reconnaissante. J’ai également joint un peu d’argent pour que tu puisses acheter des fioles de conservation pour maintenir la fraicheur… Affectueusement, ta mère. Quelques, que signifiaient quelques ? 10 grammes, cinq kilos ? Cette mesure était tellement vague qu’il passa bien de longues secondes à relire l’écriture ronde et appliquée de la femme qui l’avait élevé. Le voyageur ouvrit légèrement les lèvres pour expulser un soupir. Il n’aurait jamais le temps de lui demander des précisions. Il amènerait le maximum que pourrait lui fournir la montagne jusqu’à ce que ses muscles ne puissent plus. Et en même temps, le cellier n’aurait sûrement pas suffisamment de place pour ne recueillir que des Rurd. Il n’imaginait pas non plus l’odeur dans la maison si une armée de Rurd se retrouvait dans la cabane de bois de sa mère… Non, décidément, il devrait doser et y aller doucement avec le couteau… L’inconnu avait quelque chose de grisant. Mais l’imagination ne l’aidait pas beaucoup à se faire une idée de ce que la montagne lui promettait… Des embrouilles, des merdes, des blessures, sans doute. Tant qu’il était seul à explorer ça lui suffirait. Quelques récits lui étaient venus à l’oreille et cela n’avait rien d’engageant pour des personnes peu expérimentées. Les gens en faisaient toujours trop, même les plus audacieux. Les humains se plaignaient trop souvent à son goût… et aimait particulièrement rejeter la faute sur dame nature s’ils en venaient à chuter sur une branche. Son dos épousa la forme de l’arbre derrière lui alors qu’il observait les quelques pièces qu’elle avait collées derrière le papier. La colle était la même qu’il utilisait pour la mâchoire qui redessinait la courbe de son visage. Une colle naturelle extraite de plante. Un peu d’eau suffirait à décoller les pièces du papier… il aimait particulièrement la touche éphémère du papier sur laquelle elle avait apposé sa plume. Mais il n’allait pas passer trois heures à mater cette lettre, les informations étaient claires et imprimées dans sa caboche. Le personnage retourna le papier pour récupérer les pièces qui alourdissaient l’ensemble et le tout disparu de son champ de vision. Le bruit du papier déchiré avec brutalité fit frémir ses cils bleus. Surpris par le passage d’un objet non identifié, il mit bien vingt trop longue seconde à comprendre qu’un débile d’un mètre dix venait de lui tirer un caillou pile sur la précieuse lettre de sa mère. Il l’avait littéralement écorchée et il semblait bien heureux de ça. Il le vit tout frétillant par ce jeu, le lance pierre en cuir et en bois dans les mains. Ne pas monter en tension. Se souffla-t-il à lui-même. Cet enfant avait un sourire débile en plus, rien de pire pour contenir une colère grandissante. - Tu ferais mieux de dégager, je vais te tomber dessus. Invectiva-t-il sans une once de sympathie envers le gamin d’environ huit ans. Ce regard brillait de fourberie et il n’aimait pas du tout ça. Ce genre d’humain avait tendance à coller au chaussure… Tu as vu ça ! Le tir est d’une précision remarquable ! La pierre n’a même pas touché ton visage, l’angle était par-fait ! Dit le moi, par-fait ! Il était content, vraiment content pour lui… L’inspiration longue qu’il prit lui permit d’observer où s’était écrasé la lettre. Le gamin passa au second plan, mais il continuait de lui servir à monologue excitée sur ses talents remarquables en tir. Ça ne plaisait pas au gamin qu’il lui donne pas de l’attention. Il s’attendait à ce qu’il applaudisse ou quoi ? Kalen venait de tomber juste à côté du gamin dans un bruit mat. Ses jambes avaient amorti la chute et encaisser le choc. Rien de casser, pas de mal. Par contre le gamin changea de tête en prenant voyant que l’aventurier n’avait pas la tronche de celui qui plaisante. Il avait cassé la lettre de sa mère, c’était pas rien. Même si le papier était voué à se dégrader dans la nature, c’était pas une fin acceptable… Il avait repéré la feuille déchirée, une pièce s’était détachée, l’autre y était resté fermement accroché. Sa main s’écrasa sur l’épaule du gamin et vint s’y agrippé pour l’attirer jusqu’au papier tomber au pied de l’arbre. Tout en marchant, il lui causait. Il était mauvais pour faire la leçon, mais le gamin était suffisamment raide… Il avait peur, bon signe. - Ce n’est pas comme ça qu’on dit bonjour. Elle est où ta mère ? Tu t’en fous ? t’as pas envie qu’on aille lui dire bonjour avec ton arme ? On peut se tenter un tire par-fait mais c’est moi qui te vise… T’en penses quoi ? Une fois sur deux lui ne le disaient même pas. Mais le gamin de la capitale n’avait pas besoin de savoir ça. Il se rendit aussi compte aussi que la pression avait augmenté sur son épaule et qu’il ne pouvait pas s’en défaire. - Arf… Pourquoi elle a mis un message derrière… Regarde ce que t’as fait imbécile… Tout le milieu avait été troué et impossible de trouver le morceau qui manquait... Une amie très chère du nom de ……………………………. Pourrais peut êt…… montagne du nord avec Myr…… Ascandra. Elle y a été, elle t’aidera .............. rassembler car elle connait ....................... eu. Le petit fixa les pièces avec avidité. Lâchez-moi vous me faites mal. - Hm. Non. Un silence pesant et lourd venait d’envelopper le duo avant que le gamin cherche à s’extirper. - Ca va je vais pas te faire de mal. C’est pas l’envie qui manque mais, tu vas peut être pouvoir me dire si tu connais… Hm. Le nom Ascandra. * * * Il récupéra des miettes d’information de la bouche de la mère du petit. Les plaines recueillaient de nombreux villages aux noms insolites et simples à retenir… Pourtant il n’en mémorisa aucun… Ça se terminait souvent par a ou i… Ce qui était très vaste. Même la dame n’avait pas semblé sur de ce qu’elle disait. Le métier d’herboriste était ressorti, et cela expliquait bien la raison pour laquelle sa mère avait sorti ce nom. Myr Ascandra. Il manquait un morceau, le prénom de la femme en question. Deux, trois, sept villages. Le nom disait quelque chose à l’un, rien à l’autre. J’peux vous dire mais faut payer. Je crois bien avoir entendu des pièces teintés dans votre bourse… S’il y avait bien un domaine où il était cruellement mauvais, c’était le commerce et la communication. - Tu me prends pour qui… ? Tout est bon pour faire du commerce ? C’est pas une information capitale que je te demande. Tu la connais, tu me dis où elle est, va pas chercher la misère. Hm. Dans ce cas. Je ne peux vous aider. Souffla le monsieur maigre avec son petit air pincé. Il le savait, cet homme savait quelque chose et il avait lu sur son front qu’il serait facile à ramasser… C’était mal connaître Kalen qui lui offrit son plus beau regard haineux. Accompagné par son geste, il glissa sa main sur son col pour remonter le poids plume contre le mur de son habitation. - Bien sûr que tu vas m’aider… S’entendit-il gronder. Dix minutes, ça avait trop. Il avait horreur qu'on le fasse tourner en bourrique. Pour sûr, ça allait mal partir et il allait s’afficher dans ce maudit village. (c) ANAPHORE |
La fin de la saison chaude approchait a grand pas et la chaleur laissait peu a peu place a une brise plus fraiche et plus supportable. Le petit hameau n’avait pas changé en son absence, comme toutes les années ou elle y avait vécue. Elle remonta les ruelles calmes et presque déserte, saluant les gens qu’elle pouvait croisée. Ici tous la connaissait depuis sa naissance ou presque. Sa mère Ornella était l’herboriste du village travaillant en étroite collaboration avec le médecin du village voisin, c’est souvent elle qu’on venait voir en première intention.
Quand Myra entra dans l’échoppe de mère, elle fut aussitôt assaillie par l’odeur des baumes et infusion présentent dans la petite boutique, lui rappelant des souvenirs familiers de son enfance. Parfois, cette ambiance lui manquer et elle était … comment dire moins certaine de la voix qu’elle avais décidé d’emprunter, mais après quelques jours passé ici, elle n’aurait qu’une envie repartir a l’aventure. Une voix douce s’éleva de l’arrière boutique :
- J’arrive tout de suite !
La jeune femme sourit, elle n’avait pas prévenue sa maternelle de son retour et cela promettait de jolies retrouvailles. Ayant entendu la petite clochette a la porte teinté elle avait du pensée a un nouveau client. Myra aurait très bien put s’avancer et annoncer sa présence, mais elle ne le fit pas et attendit dans la boutique, regardant ci et la les nouveau remède ou onguent créé par celle qui lui avait donnée la vie.
Lorsque Ornella passa la porte menant de l’arrière boutique a cette dernière elle essuyait encore ses mains sur son tablier de cuir. Quand elle reconnu sa fille, ses yeux s’écarquillèrent de surprise, elle se précipita sur cette dernière, l’enlaçant et la serrant fort contre sa poitrine. L’aventurière lui rendit son étreinte. A l’odeur de lavande qui se dégageait de la petite ronde, Myra devina qu’elle était en train de préparer un paume surement anti inflammatoire ou antalgique. La voix tremblante de sa mère, lui indiqua qu’elle devait pleurer à chaude larme.
- Tu aurais put me dire que s’étais toi !
Souriant légèrement dans les cheveux bruns de sa mère, elle lui répondit d’une voix aussi douce qu’elle pouvait :
- Je voulais te faire une surprise.
S’éloignant légèrement l’une de l’autre, elles se sourient. Enlevant sa besace, elle le tendit à Ornella.
- J’ai trouvé tes plantes, mais ça ma couter une cheville.
Sa mère rigola légèrement :
- Je vais vraiment finir par m’inquiété a la moindre sorti vue a quel point tu es douée. Ton père ne sera pas la pendant quelques jours, tu l’as loupé de peu.
- Ce sera pour une prochaine fois.
S’était dommage que Florentin, son père ne soit pas présent, mais elle y es était habitué. Après avoir passé plusieurs heures a discuté, Ornella l’envoya se reposer. Après quelques jours dans son village natale et comme elle l’avait prévu la jeune blonde aux yeux vairons commença a s’ennuyé. Parcourir le monde était excitant mais ici… il ne se passer jamais rien. Du moins jusqu'à ce jour.
Myra avait été charger par sa mère de faire une livraison pour une veille dame au centre du village. Leur habitation étant excentré, il arrivé souvent que les personnes âgés ne se déplace pas jusque la et qu’il faille les livrées. Alors qu’elle remonter l’allé principale, un inconnu attira son retard. Elle n’aurait pas put l’ignorer avec ses cheveux bleus électriques et sa musculature du demi dieu. Plus elle s’en approcha plus elle remarquer que quelques chose n’allait pas, mais c’est quand elle l’entendit parler qu’elle aperçu l’homme qu’il plaqué contre un mur.
Son sang ne faisant qu’un tour elle approcha rapidement, l’homme en question était un vieux malotrus du village et elle cela ne la déranger pas outre mesure qu’il se fasse lynché par un inconnu, mais il lui donnerait jamais les informations que les cheveux bleu rechercher par contre elle connaissait tout le monde ici. Sans réfléchir et avec le calme qui la caractérisé elle posa une main sur l’épaule de l’inconnu qui la dépassé largement d’une tête.
- Relâche le, si tu ne lui donne pas ce qu’il demande il ne cédera pas, même si il devait en perdre toutes ses dents ce vieux fou.
Attendant que le jeune homme se décide, elle ajouta d’une voix qui se voulait amicale pour le détendre :
- Si tu as besoin d’information, je connais tout le monde ici si tu as besoin je peut t’aider.
C’est la que le vieux fou s’énerva crachant sa colère vers la jeune aventurière, apparemment énervé de ne pouvoir faire cédé l’homme face à lui :
- Je ne t’en rien demandé Myradia, retourne donc dans les jupons de ta mère.
Tiquant sous l’attaque, un nuage de colère passa dans son regard, elle voulu le giflé mais ce contenta seulement de siffler :
- Ne vient pas réclamer un remède la prochaine fois, le prix sera triple.
Cela lui aurait fait un bien fou depuis le temps qu’elle en rêvé, mais ce n'était pas dans sa nature d'être violente même si elle savait se défendre et qu'elle devrait apprendre a s'en servir plus souvent. Elle fini par se tourné a nouveau vers l’étranger, lui tendant une main dans un mouvement franc.
- Myradia Ascandra enchantée. Mais appel moi Myra, je suis la fille de l’herboriste du village.
Il ne remarqua pas la présence de la blonde derrière lui. Ses pas se rapprochaient mais il était totalement focalisé sur le merdeux qui semblait être bien décidé à lui faire perdre son temps… Il avait envie d’en découdre, il continuait de s’agiter en ne lâchant pas le morceau… Les gens s’arrêtaient et les regardaient avec des yeux ronds sans savoir quoi faire… Les humains c’était ça, des moutons pas fichus de soutenir un pauvre merdeux sans défense. Qui s’y risquerait en même temps ? Il sentit que l’attention du vieux demeuré était en train de décliner… le regard était fuyant mais Kalen avait pris ça pour de la peur. Peu doué pour décoder la nature des signaux de ce visage fripé par la colère et la peur, il ne vit pas les yeux de l’homme chercher de l’aide autour et il ne sentit la main sur son épaule que lorsqu’elle s’y posa sans aucune fermeté. Il avait l’impression qu’on l’avait frôlé. Ses muscles tendus dans l’excès se figèrent plus encore à ce contact imprévu. Peu tactile, il se braqua aussitôt… Ressentant ce geste comme une attaque. La blonde avait dû sentir la soudaine raideur de son épiderme… Déjà qu’il était faiblement habillé. Le contact était à même la peau. Son premier mouvement instinctif fut de se retourner brusquement, ses yeux azur s’ancrant avec colère sur la petite voix plus bas, cherchant son regard. Elle mesurait une tête de moins que lui. Ses cheveux blonds bien attachés tombaient en cascade derrière son oreille droite. Elle avait l’air bien décidé à lui prêter main forte visiblement... Sur le moment, il avait cru une seconde qu’elle parlerait en faveur de l’homme bien décidé à soutirer de l’argent à un voyageur. Jamais il n’aurait donné . Un poing dans la figure à la limite, gratuitement même, mais il ne donnait rien à ce genre de trou du cul… L’information n’avait rien de confidentielle, il cherchait juste une herboriste du nom de Ascandra… Ce n’était pas des informations à vendre… à moins que la dame en question trempe dans des affaires souterraine… Dans le village précédent, une dame l’avait orienté sur ce village… Hors de question qu’on le fasse tourner en bourrique une minute de plus… il n’avait pas que ça à faire. - J’en ai pas besoin de vos remèdes ! J’peux me débrouiller sans… Vous croyez que vous avez le monopole ? Beugla l’homme collé au mur à la fille qui répondait à son insulte. Kalen sentit un postillon s’écraser sur son front ce qui le fit grimacer et grogner. Il en avait de l’énergie pour quelqu’un sur le point de ne faire qu’un avec le mur… D’ailleurs, il sentit que le voleur chercha à pester encore… Sa main enserra le col, il l’attira vers lui une fraction de seconde avant de l’écraser à nouveau contre le mur. L’escroc cracha un peu ses poumons, ce qui le satisfit. - Pourquoi tu parles de perdre ses dents ? Je comprends pas… En plus en a déjà plus beaucoup… Il n’avait décidément pas compris le second degré de son expression. Certains dans la foule devait penser qu’il faisait exprès, mais l’air tout à fait sérieux de Kalen donnait la preuve que non. Dans ce monde, il y avait des gens bien suicidaire… Si cette fille n’était pas apparue, l’arnaqueur aurait surement reçu un ou deux coups sur la tête. Il aurait mieux fait d’être gentil avec elle… La blonde venait de lui éviter un traumatisme crânien. Accessoirement aussi, elle venait d’empêcher un potentiel meurtre. Non, décidemment… il devait agir de manière civiliser et ne pas se laisser contrôler par ses émotions… sa mère le lui avait dit mille fois. Sa douce voix s’imposa à son esprit… Et il n’avait aucune envie de se retrouver exilé loin de sa mère et de l’autre côté de la frontière du nord… Ils étaient en train à eux deux… ou eux trois avec la fille… De former un joli spectacle gratuit. La garde locale n’avait pas l’air bien décidé à calmer le jeu… Même si Kalen se voyait plutôt avoir des problèmes vus qu’il n’était pas du coin. Les gens du village parleraient surement au nom de ce vieux chiffon plutôt qu’en faveur d’un parfait inconnu… Après tout, Kalen n’avait rien fait pour qu’ils le perçoivent comme quelqu’un de bénéfique. Heureusement qu’il en avait rien à carrer de l’avis de parfaits inconnus… À la présentation de la fille, il s’y intéressa. Son regard expressif se fixa sur elle. Myr---- Ascandra. Cela y ressemblait beaucoup. Les sourcils de l’aventurier se levèrent à sa présentation et sa prise sur le col du vieux se desserra un peu. Rien qu’un peu. Suffisamment pour qu’il puisse respirer et continuer à les insulter s’il le désirait… - Pas besoin, c’est toi que je cherchais. Tu sais ce que sont des rurds ? Tu connais un herboriste de qualité ou t’en es une ? C’est une connaissance à ma mère, et j’ai besoin que toi ou quelqu’un qui s’y connaît, m’amènes dans le nord… là où on les trouve. Y a pas de prix, on se protège mutuellement, on prend chacun sa part dans la montagne, on ramène au bercail, et affaire classée. Dit comme ça, cela semblait si simple à Kalen. Il n’avait jamais mis un pied dans ce coin du pays et cette méconnaissance pourrait bien lui porter préjudice. Sauf si on lui filait les bases… A cet instant, le bleuté n’avait aucune espèce d’idées sur la récente mission de la fille aux cheveux d’or. Il ne savait pas non plus qu’elle avait la cheville en miettes et qu’elle se remettait seulement. Il ne l’avait qu’évaluer physiquement de la tête au pied sans se gêner. Sa force musculaire avait l’air égale à celui d’une mouche. Peut-être était-elle agile… ? Elle semblait tellement fragile qu’il ne put s’empêcher de penser comment elle pourrait être son guide s’il s’agissait d’elle… Mais soit, les humains étaient parfois des surprises et… il n’aurait pas beaucoup de choix que de se la coltiner de toute façon… Seul comptait le résultat, apporter ces fleurs puantes à sa mère. Fameux. - Faudrait partir assez vite, ma mère en a besoin rapidement. Elle va manquer de cette ressource et elle est essentielle pour réaliser une très commune potion de soin… L’homme remua et le regard glacé du bleuté se glissa sur lui. Il avait cet air profondément affligé qui supposait que sa colère ne s’était pas atténuée… Et cela malgré le ton doux de cette fille. Ce n’était pas parce qu’on lui chuchotait des gentillesses à l’oreille qu’il se calmait instantanément… La nature et la compagnie des animaux à la limite, ça l’aidait à apaiser son esprit. L’homme inspira profondément et souffla bruyamment dans le visage de l’homme qui lui avait cracher dessus. - Allez toi. J’te laisse partir. Souffla-t-il sous un ton réprobateur et grave. Il relâcha définitivement la pression sur l’homme qui l’avait fait monter en pression. Qu’est-ce qu’il détestait ce genre de type… S’il croyait l’entuber ou le faire plier pour une telle information, il avait trop rêvé. Avant de le laisser partir, il se détourna totalement de la fille et plaqua brusquement les paumes de sa main sur le visage du vieux qui s’apprêtait à se carapater. S’il croyait qu’il en avait fini… - Tu devrais faire plus attention à qui t’essaie de piéger… Tout le monde n’est pas aussi conciliant. Après avoir relâcher le pourri, il se tourna vers la fille à nouveau dans l’attente d’une réaction de sa part. Elle allait l’emmener à quelqu’un ? Peut-être. D’ailleurs, il avait omis une chose très importante, se présenter… Il avait également omis de proposer une collaboration plutôt que de l’imposer. Sa manière de travailler étant très individuel, l’avis et le choix de la personne sur son désir de l’accompagner l’importait peu… (c) ANAPHORE |
La violence de l’homme étonna et fascina la blonde, elle n’aurait pu dire s’il s’agissait de son pouvoir ou d’un trait qu’elle apprécié de base. Une chose était sur elle n’avait connu que des gens calme et mesuré, sauf peut être Fen qui était un peu rentre dedans. Mais des hommes sanguins et si … sauvage, il était le premier et comme toute première fois surement l’inconnu était terriblement séduisant. Lorsqu’il ne comprit pas son second degré, elle ne put que trouvait cela attendrissant. Il avait l’air a la fois si brute et si innocent, qu’elle ne put retenir un sourire en essayant de lui expliquer d’une voix un peu trop mielleuse à son gout.
- Si tu lui mets ton poing dans la figure il y a des fortes chances que tu lui explose toutes les dents qu’il lui reste. Vue ta musculature je ne pense pas que cela pourrait faire de sacrer dégâts.
Mince décidément cette langue parler beaucoup trop vite. En effet elle n’avait pu que remarquer et admirer sa musculature, mais de la a lui faire une remarque la dessus. Elle se sentait un peu honteuse et ne put que rougir encore une fois. Quand Myradia remarqua les gardes elle leurs fit signe de continuer leurs rondes.
- Ne t’en fait pas tu n’auras pas de soucis avec les gardes.
Puis le regard de l’homme se fixa de nouveau sur elle. Il l’impressionnait et son pouvoir bouillé encore plus fort dans ses veines, lui rappelant à quel point la moindre seconde d’inattention la rendait encore plus vulnérable. Même les insultes du vieux fou n’arrivaient plus à ses oreilles, il n’y avait plus que la voix de l’inconnu. S’était-elle qui cherchait ? Elle se força à regardait ses pieds, il ne fallait pas qu’elle croise de nouveau se regard azur qu’elle sentais peser sur elle. Il avait parler vite et si elle comprenait bien il se retrouver dans la même situation qu’elle quelques semaines auparavant, sauf que lui il avait l’intelligence de ne pas partir seul. D’une voix encore plus calme que d’habitude elle lui répondit.
- Doucement… Je comprends que la demande soit pressante, mais de toute façon nous ne pourront pas prendre la route aujourd’hui. Je sais parfaitement ce qu’est une Rurd j’ai dû me rendre dans le Nord il y a quelques semaines pour m’en procurer. Ma mère aussi est herboriste et chez nous aussi il y a une pénurie.
Elle prit quelques seconde pour réfléchir, avant de réaliser qu’un voyage de plusieurs jours pourrais les rapprocher comme les opposées et que cela ne s’était pas bien terminé la première fois pour elle. Pourtant son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et son pouvoir lui hurlé d’accepter aussi vite que possible.
- Quel est ton nom ? Il faut que je livre cela en ville, mais après nous irons dans la boutique de ma mère.
Elle lui montra son sac pour illustrer ses propos. Puis elle tourna les talons elle ne pouvait pas oublier la vielle Angela.
- Allé suit moi ! Plus vite ça sera fait plus vite on pourra rentrer.
Ils marchèrent quelques minutes remontant deux, trois ruelles du centre-ville. Arrivé devant chez la veille Angela, elle les attendait sur le pas de la porte, l’air visiblement agacé.
- Myradia, ma petite tu es retard.
- Désoler Angela j’ai été retenu par un imprévu, voilà ton remède.
L’aventurière lui tendit un pot de pommade et la veille femme dévisagea l’homme qui l’accompagnait méfiante.
- Je vois … Merci beaucoup, passe mes remerciant a ta mère.
Puis se penchant vers l’oreille de la jeune femme, elle ajouta en se voulant discrète mais en ne l’étant pas.
- Méfie toi des hommes, il n’apporte jamais rien de bon.
Myradia acquiesça et salua la veille dame avant d’en prendre congé. Elle espérer que celui qui allait devenir son compagnon de route pour un moment car oui le périple ne serait surement pas des plus court ne s’était pas vexer au dire de la veille. En effet cette dernière était de toute manière aigris par des années de célibat et des divorces à répétition. La jolie blonde se sentit quand même obligé de s’excuser pour cela.
- J’espère que tu ne prendras pas mal ce qu’a dit la vielle Angela, elle n’a plus toute sa tête. Je serais ravi de t’aider dans ta quête, cependant je comptais prendre le temps de finir de me soigner et d’aider ma mère.
Il est vrai que sa cheville était remise, mais il lui arriver encore d’avoir quelques fragilités lorsque le sol n’était pas plat ou qu’elle demandé beaucoup d’effort, alors retourné crapahuter en montagne… En puis si sa mère avait besoin d’elle, il faudrait de toute évidence qu’elle reste l’aider.
Après s’être éloigné du centre du village et le temps de faire le chemin, elle questionna l’inconnu, il fallait bien faire la conversation.
- Du coup d’où vient tu ? et si tu n’es pas herboriste que fait tu dans la vie ?
Le temps qu’il réponde le centre du village s’était éloigné et il s’enfonçait un peu plus profondément dans la campagne, jusqu’à une petite échoppe éloignée de tout. Myra passa légèrement devant tendant les bras pour présenter le tout.
- Bienvenue chez nous.
Des gardes curieux ou inquiets semblaient s’être intéressés à leur situation. Ce serait un réel problème s’il se trouvait enfermé pour une connerie pareille. Mais d’un mouvement Myradia leur assura avec douceur que tout allait bien. Chose que le bleuté aurait pu démentir vu la tension qui ressentait après avoir eu envie d’encastrer ce marchandeur de seconde zone dans le mur de sa maison. Peu de personnes hormis cette fille s’était décidée à s’impliquer dans ce bordel. Certains avaient peut-être plus de crans que d’autres. Il prit la mesure de ce qu’elle lui disait. Elle approuvait ce geste ? Bizarre. Elle avait peut-être déjà eu un différend avec cet homme. Généralement, les personnes normales cherchaient à l’éloigner de la cible. Elle lui proposait presque de lui refaire une dentition. Ça ferait effectivement beaucoup de dégâts. s’entendit-il dire avec un agacement non feint. Fallait pas qu’elle le tente. Il desserra un peu la mâchoire, le regard un brin plus calme. Il admit que ce ne serait pas équitable comme combat aussi, et qu’il perdrait son temps à s’écorcher la peau des mains en cognant sur cet écervelé. Puis, à ce stade, les garde viendraient vraiment leur dire bonjour et il préférait éviter de voir leur sale tronche… Un arnaqueur on le foutait pas en prison à moins qu’il y ait flagrant délit. Non, bien sûr que non. Il valait mieux enfermer celui qui frappait l’arnaqueur pourri jusqu’à la moelle sans comprendre les raisons profondes de son geste…. Mais j’ferais sûrement un tour en prison. Ce serait la merde pour les affaires. Termina-t-il. La prise de conscience lui permit de descendre encore un petit peu en tension. La tempe palpitait encore. Il s’était trop retenu avant de coller ce vieux débile au mur. La nouvelle venue avait beau être d’une délicatesse sans nom, le genre de douceur qu’il avait envie de secouer d’ailleurs, il ne décolorait pas totalement. D’ailleurs, pourquoi tournait-elle sans arrêt la tête sur le sol plutôt que sur lui. Elle parlait à ses pieds ou à lui ? Nouvelle pointe d’irritation, vite remballé par un brin de parole sur le sujet de la quête capitale pour lui. Son objectif était de répondre à sa mère au plus vite, pour qu’elle puisse répondre aux commandes actuelles et futures et elle était en train de lui dire, d’attendre. Comment ? Ne pas reprendre la route aujourd’hui. Elle n’avait pas bien compris l’enjeu celle-ci. Perdu dans ses propres besoins, Kalen avait bien du mal à comprendre pourquoi cette fille décrétait ne pas être prête à partir… Il n’allait pas l’attendre trois ans et la suivre dans son petit train-train de vie quotidien, il avait d’autres choses à faire… Ils n’étaient qu’en début d’après-midi. Ses mots étaient chargés d’incohérence. Plus vite ils prendraient la route plus vite ils seraient revenus, c’était mathématique. L’homme esquissa une grimace. Il ne s’en cacha pas. D’ailleurs, elle avait toujours le regard fuyant, ce qui ne lui permit pas de détailler toutes les subtilités de ses traits. Le corps ça, il voyait bien. Elle avait plutôt les formes là où il fallait mais il était encore trop dans ce brouillard de colère pour admirer son buste sans l’ombre d’une gêne. Kalen ne s’embarrassait pas de grand-chose. Nous pourrions très bien prendre la route aujourd’hui, sans oublier que le temps est idéal. C’est quoi qui t’empêchent de partir du village maintenant… ? Lorsqu’elle lui annonça que la pénurie avait également atteint leur village, il fut évident pour Kalen qu’il ne fallait pas tarder. Il était fort probable que cette plante soit arrachée par d’autres aventuriers. Certains ne savaient pas comment les cueillir correctement… Au lieu de la récolter dans les règles de l’art, avec une incision parfaite et précise, certains arrachaient la totalité de la plante et l’empêchait de repousser… En arrachant à la racine des plantes aussi commune, il était possible de ne plus en trouver… Attendre le prochain printemps, la prochaine pollinisation… Ou encore qu’un oiseau ait par hasard des traces de pollen de cette plante puante sur lui et que la graine soit par chance tombée où il fallait. Ce que j’en dis c’est que certains aventuriers doivent se boire des potions de soin comme si c’était du petit lait… C’est pas possible d’avoir une pénurie d’une plante aussi abondante et fertile… Des blessures se soignaient toutes seules. Il était assez commun que des gens abusent d’une bonne chose pour être efficace. Sans oublier qu’une bonne potion de soin à base de rurd avait tendance à remettre un petit boost d’énergie. Seule l’odeur pouvait rebuter certains fragiles des narines. Ainsi leurs mères respectives se connaissaient. Sa mère n’avait jamais bougé du village perché, il se demandait comment elle avait pu faire la rencontre, même spirituelle. Il lui poserait bien des questions mais il doutait que la fille ne sache quoique ce soit. Vu comment c’était partie, elle allait surement l’amener chez elle, il verrait bien avec la matriarche. Il fit un geste de la main pour dire qu’il la suivrait. Je m’appelle Kalen. Bonjour l’accueil. Elle allait certainement rire nerveusement, lui répondre de travers probablement. Bien plus qualifier que les mots il ne voyait pas l’utilité de marquer encore sa désapprobation. À peine arrivé devant la maison d’une vieille que celle-ci susurra des propos discordants à la fille. Les sourcils du bleuté se froncèrent alors qu’un sourire bizarre étirait ses traits. Pas la peine de chuchoter, j’vous entends madame… Le madame sonnait tout à fait forcer et impolis. Y a pas à vous soucier comme ça… J’ai encore manger aucun coéquipier, enfin pas comme ça… Ça aurait pu arriver, certains étaient tellement insupportable… Mais il doutait que ce brin de femme le soit. Finir de se soigner ? L’information faisait un bonhomme de chemin dans son esprit. Il croyait mieux comprendre pour le coup la raison pour laquelle elle avait besoin d’une pause. Je m’en fiche un peu de cette dame. Cette après-midi a de toute façon très mal commencé. Le ton employé était plutôt calme. Il n’allait pas s’enflammer deux fois et la tension était redescendu tout à l’heure. Parfois rien que marcher aidait à faire tomber la tension, c’est exactement ce qu’il s’était produit dans son corps. Sans confusion, il lui demanda en cherchant une fois de plus son regard. Tu t’es fait mal où exactement ? Soupira-t-il en grimaçant. Non qu’il soit inquiet pour la personne en elle-même, aussi menue et jolie soit elle, l’affection ne naissait pas comme ça en deux minutes. Disons qu’il pensait spécifiquement à l’avancer de la mission. En l’occurrence, si elle devait se reposer toutes les cinq minutes ça n’allait pas le faire. Et il n’allait pas la porter sur ses épaules comme une gamine tout le long du trajet. Il avait beau avoir une bonne condition physique, il n’était pas un mulet prêt à porter la première demoiselle en détresse. Le prince charmant c’était pas par cette porte. Tes vieux aigris du village ont pas des chevaux à te prêter au lieu de se plaindre et d’escroquer les voyageurs ? Si c’est tes jambes ou tes chevilles qui ont pris ça permettra de la reposer une partie du trajet. Autant profiter des possibilités. Il ne connaissait pas la richesse de la fille mais si elle était au même stade que sa famille, ça volerait pas haut et ils n’auraient pas tellement de choix que de prendre l’option à pied. Cela ne l’effrayait pas, ce qui l’inquiétait c’était le temps qu’aurait besoin Myradia pour se remettre. Quelques heures, quelques jours, quelques semaines ? J’habite au village perché, à mille lieues d’ici. Autant dire que j’viens de loin et que je n’ai aucun besoin de prendre une semaine de vacances ni de te regarder faire le facteur pour ton village. Il avait besoin de le préciser, quitte à mettre la pression que les épaules blanches de la fille. Cela ne le gênait pas outre mesure. L’aventurier la suivit sans paraître plus agressif que ça. Il n’esquissa pas non plus de sourires lorsqu’il arriva à une échoppe bien excentrée du reste du village. Cet espace tranquille était typiquement le genre d’endroit qu’il appréciait. Loin des gens, des regards, avec une aspiration au calme et à la proximité avec la nature. S’ils n’étaient pas en forêt, l’aspect plaine de campagne lui plaisait bien aussi. Cela se sentit dans sa posture qui ne paraissait plus aussi tassée. Vous n’y vivez que toutes les deux ? Simple curiosité. Il inspectait avec précision la décoration autour de la maison. Et alors qu’elle l’accueillait chez lui il ne put s’empêcher de redemander. Tu comptes te décider à partir dans combien de temps ? Parce que je tiendrais pas en place plus d’une soirée… Il pourrait presque paraître menaçant. Sa voix grave s’était faites plus profonde, nourris par l’anxiété que pourrait lui apporter l’ennuie. Et je n’ai pas prévu d’aller dormir dans une auberge. Ça coute beaucoup trop cher et je n’ai pas ce qu’il faut. Souffla-t-il avec irritation. Cela n’empêcha pas l’homme d’entrer dans l’habitation, d’inspecter la décoration singulière et de toucher à tout ce qui lui semblait étrange et nouveau. Sans permission évidemment. (c) ANAPHORE |