Informations
Prénom Kan
Surnom Sei'
Age 25 ans.
Sexe Féminin
Groupe Aventurier
Spécialité Examinatrice
Orientation sexuelle Pourquoi se priver de la moitié des plaisirs du monde ?
Particularité tatouage sur le bras gauche (main complète).
Arme de prédilection Des clous.
Funfacts No filter, ne connait pas la gêne.
Peronnage au passé sombre. Directe, franche, sans filtre et avec un sens aigüe de la justice, c'est sans gêne, aucune, qu'elle jugera ses comparses. Pour ce qui est la plèbe en revanche, elle ne souciera guère de son sort. La justice est équitable, irrévocable, inflexible, et terriblement dure. Peu importe la manière de la faire appliquer.
Pouvoir
Catégorie Pouvoir actif.
Matérialise des clous "spirituels" dont la fonction est de guérir les personnes dont ils souillent le corps, en contre partie, une fatigue physique et morale se fait sentir. Le soin se fait directement via l'énergie vitale de Kan. Plus l'usage du pouvoir est prononcé et fort, plus le tatouage sur sa main se répand sur son corps. Si par malheur il venait à en couvrir la totalité, ça serait la mort. Il se résorbe après usage en se reposant, le temps d'attente pour une résorption de 50% du tatouage est de deux semaines durant lesquelles le corps conserve sont état de fatigue.
Le taux de guérison est directement avec la vitalité de Seimei. Guérir une blessure qui aurait pu être mortelle peut la tuer. L'on peut voir ceci comme le principe de l'échange équivalent (popularisé par un manga génial mais qui est un vrai principe d'alchimie à la base).
Description
Défauts Taciturne, cynique, distante et froide.
Comment décrire une femme qui ne fait que laisser transparaître dans tous ses gestes la totalité de ce que représente une mentalité torturée ? Que dire sur une femme qui a forgé son apparence en fonction des choses qui ont fait office de prémices à son existence, malgré le fait qu’elles aient également laissé des marques qui ne disparaîtront jamais ? L’apparence d’une personne témoigne toujours de ce qui a pu constituer sa vie jusqu’à ce jour où vos yeux se posent sur elle. C’est immanquable. Car aussi fort que puisse être notre désir de garder pour nous certains détails de notre passé, il semble que même notre inconscient fasse tout son possible pour nous empêcher d’arriver à cette fin. Vraiment, le pouvoir sadique et sadomasochiste de l’esprit humain, c’est une plaie depuis toujours, et ça le restera encore longtemps. Mais curieusement, même lorsque l’on se rend compte de toutes les imperfections sur l’armure factice dont on se prémunit contre le regard des gens de l’extérieur, jamais l’on ne prend l’initiative de les effacer, de les enlever à la vue de tous. Peut-être nos démons du passé sont-ils ce qui fait de nous des êtres détestables ou appréciables en apparence. Mais assez de détails inutiles.
Or donc, comment décrire efficacement l’énergumène relativement hors du commun qui se présente à nous ? C’est une bonne question, car de nombreuses choses peuvent passer par la tête de n’importe qui lorsque le regard vient à se poser sur cette personne loin d’être dépourvue de traits distinctifs propres à se questionner. Il est relativement difficile de se donner un réel point de vue sur une personne dans le genre de cette demoiselle dès le premier regard, contrairement à ce qu’on pourrait penser en ne faisant que laisser nos yeux glisser sur elle comme sur n’importe qui d’autre. Car si les personnes normales sont généralement faciles à caser dans certaines catégories distinctes qui forment la société hiérarchisée, contrôlée et standardisée de ce monde, il restera toujours quelques individus capables de se différencier de la masse, et ainsi de se faire remarquer non pas pour leur ressemblance avec la populace, mais bien pour leur individualité singulière qui fait d’eux des gens que le monde semble aimer traiter de parias. Mais à la base, il y a une chose qui soit certaine en ce qui concerne l’apparence de notre héroïne, du moins pour les personnes qui ignorent tout de son identité, et ne souhaitent pas la connaître : lorsqu’on la voit arriver de loin, ce n’est pas une femme qu’on a l’impression de voir. C’est un être sombre, qui absorbe presque la lumière autour de lui, alors que l’air s’alourdit en sa présence pour donner un sentiment de suffocation aux gens ne disposant d’aucune force d’esprit. Une impression d’oppression, de force qui cogne contre vos tempes alors que cette forme vaporeuse et aussi sombre qu’un corbeau de mauvaise augure passe devant vous sans même ralentir, sans même vous accorder un regard, vous laissant avec une ligne de sueur dans le cou, et une impression de dessèchement. Puis, la vie reprend en l’espace de quelques secondes, pendant que vous repartez au loin, pour vous éloigner de cet être que vous souhaiter retirer le plus rapidement possible de toutes vos pensées et tous vos souvenirs. C’est une impression qui reste, pour toujours et à jamais. Car la façon de faire en soi du la jeune femme n’est pas sans évoquer une certaine froideur, une lenteur qui ne peut que vous faire froid dans le dos, alors que la silhouette sombre non loin de vous s’exécute. Des mouvements emplis d’une grâce qui ne peut et ne pourra sans doute jamais passer inaperçue, mais qui pourrait passer pour une simple légèreté de mouvement due à l’apparente minceur renforcée de l’individu. En effet, l’apparence physique générale de Seimei pourrait être décrite comme relativement frêle, empreinte d’un certain manque de constitution. Cependant, il ne faut pas se laisser abuser par de telles choses, aussi futiles qu’elles puissent être lorsqu’elles s’appliquent à une femme quelle qu’elle soit. Cependant, il y a constamment une façon étrange de faire dans chaque action posée par la demoiselle. Seules certaines rares personnes ne pourront jamais en comprendre l’origine, et encore, il ne s’agit que de détails infimes tirant à des conclusions hâtives. À la base, curieusement, jamais l’on ne pourra apercevoir sa silhouette se tenir de façon réellement droite et ferme. En constance, peu importe les circonstances du moment où la position dans laquelle elle se trouve, le corps aura toujours tendance à tanguer étrangement, oscillant comme s’il était soumis à une gravité aussi peu stable que dérangeante. Une attitude qui témoigne de plusieurs choses aux yeux des gens qu’elle croise, mais qui passe généralement pour un équilibre mental plus que précaire qui n’a fait que se répandre jusqu’au corps au bout d’un certain temps. D’autres y verront tout simplement une lâcheté et une mollesse si proéminentes qu’elles iraient jusqu’à influencer la capacité de Kan à se tenir debout. Mais qu’importe.
En dehors de son apparence subjective, il conviendrait peut-être de décrire brièvement ce qui constitue l’apparence directe et fondamentale de notre jeune protagoniste si particulière soit-elle. Car aussi éloquente que soit l’impression que laisse une personne, il est généralement convenable de dresser certains vêtements sur le corps d’une personne pour laisser autre chose comme impression qu’une attitude scandalisée. Or donc, le code vestimentaire de cet individu qu’est notre être taciturne pourrait fort bien être résumé, tout simplement en étant considéré comme d’une beauté sombre. En effet, jamais depuis de nombreuses années, la couleur noir n’a quitté le corps de la demoiselle, et ce, en toute circonstance. L’on peut dire que d’une certaine façon, le noir fait tout simplement partie d’elle, étant donné qu’il s’agit là d’un dérivé de lumière qui ne fait que s’accorder mieux que les autres couleurs avec ce qui représente les fondements de sa vie. Ce qui a tout pour soulever certaines questions existentielles à son sujet. Dès que l’on aperçoit Seimei, tout ce que l’on peut apercevoir, c’est tout simplement une forme vague, enveloppée de noir des pieds au cou. Pourtant, de cette nuit noire mouvante, un éclat de blancheur arrive tout de même à surgir, sous la simple forme des membres de l’examinatrice qui se trouvent à l’air libre. À savoir, une maigre partie. Les combinaisons stylisées « school » étant son vêtement de prédilection, il convient de laisser apparaître rien d’autre que les mains ou la tête et une partie des jambes. Toute dotée d’une peau lisse, d’apparence indéniablement douce et raffinée, comme un bibelot intouchable aux formes sculptées dans l’ivoire le plus pur. Doté d’une brillance naturelle plus qu’étrange aux yeux de nombre de personnes, la peau de Seimei donne un aspect fantomatique à sa personne, ressortant dans un contraste vibrant avec le reste de la tenue. Ce qui n’est cependant pas sans manquer d’un certain style, pour l’apparence esthétique indéniable que lui donne cette blancheur nacrée de porcelaine. Mais bien entendu, et malgré tous ces détails, il va sans dire que la teinte de clarté reste indéniablement la maîtresse incontestée du corps de la demoiselle, surtout peinte en rouge.
Et finalement, la partie la plus troublante et expressive de tout ce corps, il est question ici de nul autre chose que le visage de la bête de foire. Si les vêtements ont déjà de quoi préparer à une image troublante tant son corps semble frêle et non apprêté au combat -non pas sans raison- , rien ne peut préparer au visage que présente cette jeune femme essoufflée par la vie. Rares sont les personnes, au cours de leur vie, qui survivent aux expériences de la mort elle-même. Mais ceux qui le font en gardent une expression qui ne pourra jamais que figer les gens qui n’y sont pas prêts. Car les yeux, à eux seuls, sont les armes mentales les plus meurtrières qui puissent exister, lorsqu’elles présentent les tréfonds d’une âme souillée, à l’enfance volée, aux souvenirs douloureux ancrés avec une force inimaginable. Une teinte unique, oscillant entre le feu le plus pur et le pourpre le plus morne, alors que les yeux, empreints d’un calme et d’une dureté sans pareilles, fixent avec une intensité monstrueuse le regard de la personne en face. Ces yeux, ce sont le reflet de l’âme de Seimei. Le reflet de la souffrance passée et de sa présente douce amertume. En dehors de ces miroirs de souffrance, les détails du visage peuvent cependant arriver à atténuer, ne serait-ce que brièvement, l’impression laissée en commençant. Un nez aquilin et descendant en une fine pente vers le bas, surplombant une bouche fine aux lèvres douces et rosées, le tout par-dessus un menton fin et sculpté d’une main douce. Surplombant le tout, une chevelure au pelage de renard, voguant telle une multitude de vagues au gré du vent, vient encadrer de façon à la fois chaotique et mélancolique le visage d’albâtre que présente la femme tourmentée. C’est là le visage d’un être brisé par le passé, et désormais reconstruit au gré du temps. Sa souffrance semble visible et palpable des dizaines de mètres autour d’elle, ce qui emmène en sa compagnie son lot de solitude, ou presque. Sont-ce ses yeux ou ses vêtements ? L’un des deux reflétait la mort et semblait inspirer la peur.
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“Celui qui soutient sa folie par le meurtre, est un fanatique.” (Voltaire)
On dit que dans l’esprit de chaque personne, une personnalité dérangée sommeille toujours, au plus profond de l’être, tapie dans les petits recoins de notre subconscient. Il s’agit là d’un esprit bestial, primitif, guidé par l’instinct primaire qu’est la survie. La majorité des gens vont jusqu’à totalement ignorer l’existence même d’une telle présence en eux, jusqu’au jour où leur vie sera directement menacée dans un laps de temps très court nécessitant une réaction prompte et immédiate. C’est là que l’on constate les personnes dotées d’un instinct de survie valable, ainsi que celles qui ne méritent que de mourir, autant par leur oisiveté que par leurs réflexes ridicules et pathétiques d’hurler comme des porcs au moment où la mort les fauche avec violence. C’est ce genre de chose qui distingue les forts des faibles. Qui distingue les morts des survivants. Qui distingue le désespoir et la résignation… du désir de vivre. Voilà ce qui fait notre monde.
L’esprit de Seimei, sans même que l’on ait eu besoin de commencer une quelconque étude, a de quoi faire peur aux interrogateurs. Normalement, on peut d’ores et déjà se fier à l’apparence d’une personne pour se faire une idée générale du mental de la dite entité mortelle. Contentez vous simplement de relire la description physique juste au dessus, vous comprendrez peut-être mieux si cela n’était pas déjà fait. De nombreuses personnes peuvent être considérées comme ayant un esprit dérangé, psychotique. Dangereux. Eh bien c’est uniquement le cas aux yeux des personnes qui ne font que rester sur leurs propres impressions personnelles. La chose la plus complexe avec la, ou les façons de penser de Kan, c’est bel et bien la façon de l’interpréter. Il faut évaluer ce cosmos infini sous plusieurs angles, et non de face uniquement. Lorsque l’on regarde un animal dans les yeux pour la première fois, l’on peut croire qu’il ne souhaiterait rien d’autre que nous dévorer à l’instant. Mais cette pensée s’avère souvent très éloignée de la vérité. Aussi ne doit-on en aucun cas se fier à la première impression laissée par nos sens propres à la vue d’un être ayant trop vécu, malgré son jeune âge. En aucun cas. Bien que les points de vue basiques à son sujet aient souvent une part de véracité, ils restent relativement éloignés de la vérité. La complète. Ce qu’ils voient, ce n’est pas l’esprit de la demoiselle, mais bien un masque habilement placé pour dissimulé une machine inconcevable aux arrières d’un tissu d’illusions. Tissu qui ne manque d’ailleurs jamais l’occasion de berner les esprits simplets. Aussi l’esprit en question est-il avant tout pourvu d’une complexité qui fait justement sa force ? On peut voir dans cette machinerie magnifiquement huilée, le résultat de nombreuses années d’entrainement mental dans le but unique et bien fixé de rester à l’épreuve des agressions mentales en tout genre. Une petite protection en souvenir du passé, par le fait même. Après tout, un séjour prolongé dans un endroit aussi controversé – avec raison – qu’est le monde de la maltraitance et des abus, ne peut que laisser certaines séquelles mentales menant irrémédiablement à la volonté de protéger un esprit déjà ébranlé jusque dans ses fondations. Car rien n’est plus dangereux et ardu à berner qu’un esprit brisé par le passé. Si l’on pouvait illustrer la mentalité de survivante des terres des enfers qu’est notre jeune amie, il suffirait d’imaginer une forteresse éprouvée par une guerre terminée il y a peu. Des murs de pierre et d’acier, renforcés de tourelles de défense aux allures impénétrables. Pourtant, plusieurs brèches à reconstruire sur les murs, et un champ de bataille à nettoyer. Voilà ce que représente l’esprit du ténébreux personnage qu’est Seimei : les restes d’un carnage qui semble se prolonger, depuis plus de cent ans maintenant.
De nombreuses façons de penser peuvent affluer dans sa tête, selon les situations. Il va sans dire que les réactions de base restent et resteront toujours, étant partie intégrante de tout être se disant comme ‘humain’ si vous permettez l’expression. Nous parlons ici des réflexes face au danger, de nervosité, envers les ennemis et les alliés. Alliés ? Nous y reviendrons. Dans ces différents cas, on peut constater de brutaux changements dans les façons d’agir de l’innocente et douce demoiselle. En présence de personnes considérées comme alliés de sa personne, ou plutôt, ne représentant pas une menace éventuelle, l’attitude de l’examinatrice se verra simplement influencée par leur personne propre. S’il s’agit d’amis, elle se contentera de ne pas les mépriser ou du moins pas volontairement ! Pour les gens neutres ou les ennemis en revanche, comment dire ? C’est aussi poisseux que le pétrole et aussi noir que l’encre. Non, sérieusement, si elle ne vous connait pas mais qu’elle vous toise de haut en bas, n’engagez pas de conversation, ou pas seul, car vous pourriez être son prochain jouet. Mais en général, la froideur empreinte d’un brin de total manque de respect de base sera la seule chose qui pourra s’avérer visible aux yeux des interlocuteurs généraux de notre protagoniste.
Tout simplement parce que s’il y a bien une chose qu’elle a appris, c’est qu’un surplus de respect donne un sentiment d’importance trop grand aux gens. Ils deviennent pompeux, vaniteux, et parfois même absolument insupportables, tant ils prennent rapidement l’habitude de leur apparente supériorité vis-à-vis des autres. Pour avoir vécu en présence de personnes hors du commun, et ce pendant de nombreuses années, Kan sait de quoi elle parle en la matière. Un type de personne, relativement rare, peut espérer entrevoir une facette légèrement moins âcre. Il s’agit là des quelques personnes uniques qui arrivent à faire partie des gens auxquels elle va finir par s’attacher. Pour elle, ce genre de personnes représentent une chose sans valeur, tout bonnement. Pour une âme torturée, les attaches sont l’un des liens qui retient le corps et l’âme de sombrer dans la démence et la solitude pour l’éternité. Le lien qui les sauve de la damnation éternelle, l’errance dans les ténèbres. S’il y a bien une chose pour quoi elle pourrait vouloir protéger en dehors de sa propre existence, ce serait… Qui sait, peut-être que même Nakata n’aurait pas ses chances ?
Cependant, au-delà de tous ces détails, certaines choses sont à considérer en tout premier lieu, en ce qui concerne la sombre et mélancolique personne qu’est notre rescapée de la vie. Il va de soi que le passé des gens a tout pour influencer leur façon de penser, leur façon d’être, leur façon d’agir. Aussi, un passé empreint d’innombrables expériences et tortures aux mains d’un père saoul ne peut-il pas que laisser de traumatisants chocs nerveux au niveau personnel. C’est d’ailleurs ce qui fait d’elle une personne hautement instable quand à ses émotions personnelles. Souffrant de symptômes proches de la dépression et de la bipolarité, elle est en effet la proie de fréquentes sautes d’humeur incontrôlées, souvent provoquées par des évènements insolites dans son entourage, allant réveiller d’anciens souvenirs enfouis pour les raviver avec une intensité durement égalée. Dans ces moments, la folie vient presque prendre le dessus sur la raison, alors que le sang froid de la demoiselle semble s’évaporer à une vitesse alarmante, la privant par le fait même de plusieurs de ses facultés, dont celles de recognition et de distinction. Dans ces moments de terreur spontanée, nulle personne ne peut représenter autre chose qu’une menace aux yeux de Seimei. Tous des monstres, assoiffés de sang, voulant sa peau. Et c’est à ce moment que les choses deviennent dramatiques. Car si le second stade d’intensité est atteint, le bon sens s’envole aussi rapidement que la prudence. Le comportement de Kan devient empreint d’une rare violence, alors que tout ce qui se trouve sur son chemin devient un objet à détruire à tout prix. Ces crises de deuxième intensité se doivent cependant d’être le résultat d’un stimulus continu après que la première étape ait été atteinte. Pour ne citer qu’un exemple, imaginez l’effet produit par des monstres s’approchant de vous en prononçant des paroles que vous n’arrivez même pas à saisir, pour finir encore plus terrifié que vous ne l’êtes déjà. Ces crises sont le résultat de nombreuses expériences pratiquées au long de plusieurs années, tant sur le plan mental que physique, pour laisser de nombreux traumatismes enfouis ressurgissant uniquement en certaines situations bien précises. En plus de ces détails, l’insomnie représente un autre de ses problèmes, problème qu’elle a cependant rapidement réglé en réduisant ses propres heures de sommeil à un strict minimum relativement serré. Quitte à avoir du mal à dormir, autant prendre l’habitude de garder un certain contrôle sur la question. Car après tout, le sommeil ne nous mène à rien d’autre qu’un monde utopique qui nous remplis d’illusions. Entre les illusions et la réalité, aussi dure que soit cette dernière, le choix est vite fait…
Histoire
Que peut-on dire de plus, après tout ce que vous venez d'apprendre ? Née dans la capitale, son père était un membre de la garde, et sa mère est morte en couche. D'aussi loin qu'elle s'en souvienne, c'était là le motif qu'il invoquait quand il abusait d'elle physiquement, et pas que. L'on ne peut parler de misère ici, un toit au-dessus de la tête et de la nourriture, mais à quel prix ? Je ne m'attarderai pas sur ce qui importe peu. Parlons d'elle, de cette rencontre qui a tout changé, qui lui a donné le sentiment d'exister. Parlons du jour où elle est devenue quelqu'un. Ce jour c'est aujourd'hui, son dernier entretien pour espérer pouvoir intégrer le corps des examinateurs.
...
« Vous pensez avoir vos chances ? »
« Pas moins qu’un autre. »
« Et pourquoi les examinateurs ? »
« Pour que les enfoirés paient les pots cassés. »
L’interlocutrice de Seimei ne dit mot et s’installa sur un fauteuil, tendant la main après avoir marqué un temps d’arrêt pour inviter la demoiselle à s’installer sur le fauteuil qui lui faisait face. Elle semblait pour le moins satisfaite de la réponse mais le sourire sur son visage pouvait tout aussi bien indiquer le contraire. C’était une femme d’une quarantaine d’années, les traits marqués. Ses lèvres semblaient pincées en un rictus de mépris et de jugement constant. Ses cheveux, coupés en un carré plongeant couleur d’ébène venaient durcir ses traits et encadrer un visage anguleux au possible. La première impression est souvent trompeuse, mais que penser d’une personne qui va vous juger en quelques minutes et décider de ce que sera, ou non, le reste de votre vie ? Kan pris place dans le fauteuil en prêtant une attention particulière aux plis de sa jupe, un vieux réflexe pour éviter de prendre des coups pour atteinte aux mœurs. En jetant un rapide coup d’œil sur les éléments peuplant la pièce, elle constata que celle qui serait sa juge semblait particulièrement attirée par les ouvrages sur l’esprit humain. Comment le lire, le décrypter, jauger et juger. Elle ne pouvait s’empêcher de trouver cela rabaissant mais s’il fallait en passer par là. Elle n’aurait d’autre choix, du moins ce jour, que de parler de ce qu’elle est et a été.
« Merci… Par où commençons-nous ? »
« Je vous demandais ce qui vous attire, chez nous. »
« Exact. J’ai toujours été éprise de justice. »
« C’est un peu court, jeune fille. Vous auriez pu dire… » Et à Seimei d’enchaîner en canon « … Bien des choses en somme… ».
« Vous connaissez vos classiques ! »
« Je connais bien des choses que je préférerai ignorer… Que vous dire ? » La femme au teint d’albâtre sembla jauger un instant la jeune recrue potentielle et se dressa un peu plus avant de poursuivre « La vérité me semble judicieuse. Je saurai si vous mentez. »
« Soit… Je suis né dans un quartier commun de la capitale, je ne suis ni riche ni pauvre. Je n’ai jamais connu ma mère, morte en couche, mon père était un salaud qui prônait la violence pour éducation et qui n’hésitait pas à abuser de moi pour me corriger quand il tenait encore debout en rentrant de la taverne. »
« Et cela est censé faire de vous… Une justicière ? »
« Cela fait de moi quelqu’un qui sait, qui voit, entend et écoute, surtout. L’écoute. Entre entendre et écouter, le mépris s’installe. Me méprisez-vous, Madame ? »
« Non, bien entendu… »
« Cela ne saurait tarder. »
Seimei laissa le temps s’écouler, le temps d’un soupir. On frappa à la porte et une jeune personne pénétra les lieux en tenant dans ses mains un service à thé qu’elle vint poser sur la table basse avant de partir comme elle était venue. La demoiselle s’avança légèrement sur son siège, prenant garde toujours aux plis de ses vêtements, et entrepris de servir la boisson. Se faisait, elle ne pouvait s’empêcher d’ausculter l’auscultatrice. Tant à penser. Pourquoi avoir fait le choix d’un bronze d’une vingtaine de centimètre dans un coin de la pièce, représentant à semblait-il une forme nue masculine l'air soucieuse du sort de ce monde ? Pourquoi cette bibliothèque si fournie semblait sans âme tant les livres semblaient neuf et immaculés de toute trace de lecture, de pliure, de vie ? A en juger les autres, pensa-t-elle, l’on fini par s’oublier soi-même. Elle déposa la tasse directement dans les mains tendues de celle qui semblait tenter de se reprendre, visiblement touché par les pics directs et non dissimulés de la jeune dame qui lui faisait face.
« Pardonnez ma franchise, l’on ne m’a pas appris à tenir ma langue. » Lança Seimei, plongeant son regard dans le sien en sirotant sa verveine.
« C’est à se demander si votre père n’a jamais essayé. » répliqua-t-elle, visiblement touchée par les mots qui avaient précédé ce nouvel échange. « Excusez-moi, c’était déplacé… »
« Non, ce n’est pas important. Mais j’aimerai que vous compreniez pourquoi. »
Seimei se lança alors dans des explications sommaires, certes, mais suffisantes pour comprendre. Elle lui parlait de son père qui, depuis qu’elle est en âge de se souvenir, lui assenait des coups de ceinturon pour lui avoir fait honte devant un collègue car ses vêtements étaient froissés ou provocateurs. Elle parlait des abus dans le bain entre deux sessions du jeu ‘comptons les secondes sous l’eau’. Parfois même lui arrivait-il d’entrer dans les détails, comme ce jour où ce même personnage lui avait volé sa virginité. Devant tant de noirceur, comment en vouloir à son interlocuteur que son visage affiche, au fil de l’histoire, un dégoût, une révulsion amère.
« Je vous avais prévenu… Le mépris… »
« Ne vous méprenez pas jeune fille ! » Lança-t-elle en s’approchant du bord de son fauteuil, venant prendre après une courte hésitation les mains de Kan dans les siennes. « Ne me révolte ici que ce que vous avez subit, et celui qui vous l’a fait subir ! Il est absolument intolérable de… Je… Je ne sais que vous dire… Des profils comme le votre j’en ai connu, mais jamais dans ce milieu… Pourquoi vous voulez nous rejoindre ? D’ordinaire, c’est de l’autre côté de la barrière que… »
« Cliché… Mais je vois où vous voulez en venir. Tout n’est pas aussi noir qu’il ne semble l’être. Le Yin et le Yang. J’ai rencontré mon Yin, je pense. Il est pourtant un Yang en puissance mais j’aime à le mépriser et à la juger ! Il m’aide à apaiser mes maux, sans avoir besoin d’en parler… Non… Jamais nous n’en parlons car il sait, et je sais.»
« N’est-ce-pas une relation malsaine ? »
« Bien au contraire, il est celui qui m’a sorti de la rue, de cette vie. »
Elle passait maintenant d’innombrable minutes à lui expliquer qui il était, et qu’en ce moment même il devait se trouver dans la pièce voisine ou non loin. Elle lui parla de leur rencontre. Du monde duquel il venait, autrement plus violent, à sa manière, que le sien. La manière dont il surmontait ces épreuves, ce qu’ils avaient vécu, ce que lui avait vu, ce qu’il savait d’elle, ce qu’il pouvait parfois en penser et même que… !
Son visage semblait rayonner. Seimei semblait à cet instant touché par la grâce. Ses traits semblaient s’être adoucis, bien que de sa bouche sortait un flot d’injure en qualificatif de son compagnon d’aventure et de mésaventure. Un sourire s’était accroché à son visage et ne semblait pas vouloir le quitter et pourtant, une fois sa dernière anecdote racontée, plus rien. Son visage s’était figé, ses traits s’étaient durcis, elle passa ses mains sur sa jupe pour en refaire les plis.
« Je vois… » Dit la psy, semblant étrangement surprise et souriante. « Ma foi… -elle se leva- il me tarde de rencontrer cet homme qui semble si cher à votre cœur. »
« Il n’est personne. » « De toute évidence » « Non vraiment » « Oui, je suis d’accord avec vous » « Alors pourquoi avons-nous cette discussion ? » « N’est-ce-pas vous qui l’avez amorcée ? »
…
« Haa… » La femme mature prit la tasse des mains de Seimei et la posa sur la table. « Vous commencerez demain, de toute évidence avec votre compagnon d’aventure. Je ne suis cependant pas certaine d’avoir compris en quoi certaines de vos aventures étaient amusantes ou joyeuses… Mais j’imagine que ce monde vous appartient. Soyez cependant bien attentive, au moindre faux pas je vous dégage des troupes. L’instabilité n’a pas sa place chez nous. Droiture, sens du devoir et respect, pensez-vous pouvoir vous y tenir ? »
« Je l’espère, de tout mon cœur ! » Seimei s’était levée, plaçant sa paume ouverte sur sa poitrine en signe évocateur d’une promesse qu’elle ne saurait tenir.
« Bien… Nous nous verrons une fois par semaine, quand vous serez dans les alentours. Vous pouvez disposer. »
Quelques mots sur toi
Pseudo : Elementalist
Le RP, je le chiffre en décennie maintenant... Le plaisir est toujours là et ça doit en rester un avant tout !
Si tu avais un seul pouvoir IRL ça serait quoi ? Voler.
Si on te parle d'histoires fantastiques, d'invocation ou de réincarnation dans Aryon...
Est-ce que ça te plairait d'être incarné dans ton personnage ? Totalement.
Quelle serait la première chose que tu ferais ? Aller voir le paternel pour régler des comptes.
Côté HRP
Double compte ? Non.
Comment as-tu connu le forum ? Top site.
Un truc à rajouter ? J'ai hâte d'écrire.
Source de l'avatar
- Code:
[color=#ff3366][size=16]♀[/size][/color] [b]JUJUTSU KAISEN[/b], Nobara Kugisaki @"Seimei Kan"
Bon courage pour continuer ta fiche, ton personnage a l'air intéressant !
Est-ce que l'espace temps s'est effondré sur lui-même ? Serais-ce un rêve eveillée ?
Bienvenue aussi.
@Callahan => Normal, nous sommes un duo o/
Ce que j'ai lu jusque là me plait et j'ai hâte de lire la suite. Qui n'aime pas se mettre en jambe avec un bon petit trauma d'enfance.
Présentation terminée, désolé pour l'histoire pas très longue, 4 heures de sommeil et 36 heures de travail en 3 jours !
Je vais de ce pas poster dans le sujet approprié.
Entendez-vous ce bruit de bottes? C'est la modération qui débarque
Y va y avoir des trucs à changer pour voir ta fiche validée ! J'vais m'efforcer à tout bien lister ici o/.
INFORMATIONS :
Pour le "En quelques mots", ce serait bien d'écrire un potit texte quand même !
POUVOIR :
Pour ce qui est du concept du pouvoir et des clous, pas de soucis, on voit ça comme un genre d'acupuncture cependant, sauf que quelques termes comme "souillent le corps" rendent le tout un peu flou.
Il faudrait aussi plus de précisions; qu'est ce que ça peut guérir? Et comment? Jusqu'à quel type de blessure?
On demandera aussi plus de transparence sur ce qui est du nombre d'utilisations et temps de récupération entre chaque utilisation du pouvoir. Le concept du tatouage est intéressant, pas de soucis pour le garder, mais essayer de lier ça avec des chiffres plus tangibles quant à ce que je viens de décrire? Lier justement cette limite d'utilisation et récupération avec ce tatouage?
DESCRIPTION :
J'entends bien, mais faut garder en tête que ça ne concernera strictement pas tout ce qui peut être pouvoirs mentaux et autres magies !Seimei Kan a écrit:le résultat de nombreuses années d’entrainement mental dans le but unique et bien fixé de rester à l’épreuve des agressions mentales en tout genre. Une petite protection en souvenir du passé, par le fait même
HISTOIRE :
Juste un mini truc :
C'est une sculpture extraordinaire, mais qui n'existe malheureusement pas en Aryon, donc elle peut pas apparaître :/Seimei Kan a écrit:Pourquoi avoir fait le choix d’un bronze d’une vingtaine de centimètre dans un coin de la pièce, représentant à n’en pas douter le penseur de Rodin ?
Voilà voilà !
Une fois les modifications effectuées, je t'invite à signaler une nouvelle fois ta fiche dans ce sujet. Si tu as la moindre question/un doute sur les modifications qui te sont demandées, viens me voir par MP forum ou même Discord, pareillement pour ma super sidekick @Ivara Streÿk ! On répondra volontiers o/.
Tu es arrivé au terme du délai des deux semaines accordé pour la rédaction des présentations. Sachant que tu es en discussion avec Hryfin par MP pour remodeler ton pouvoir, mais sans réponse de ta part depuis quelques jours, je voudrais savoir si tu as besoin d'un délai supplémentaire pour terminer les modifications ? N'hésite pas à m'en faire part d'ici le 4 octobre. Cette date passée et sans nouvelle de ta part, je serais contrainte d'archiver ta fiche.
À tout bientôt j'espère !