Oda Ashina

Il était un jeune enfant, vivant seul avec son père, grand guerrier jadis connu dans tout le royaume pour ses talents guerriers, prônant fièrement le nom d’Ashina et se clamant quand bon il lui semblait, qu’il était le « Sans rival ». Celui-ci n’aurait jamais voulu un fils, n’avait aucun talent pour en élever un. Seulement s’il en voulait un c’était pour en faire une personne qui pourrait devenir aussi fort, aussi puissant que lui. Seulement sa femme vint à mourir de maladie peu de temps après sa maladie, le laissant seul pour élever le petit Oda. Son éducation et sa façon de vivre était draconienne, son père lui apprenant à chasser et sabrer dès son plus jeune âge, ce avant même que son pouvoir ne se manifeste. Lui incubant cette obsession de battre son père, de devenir le plus fort. Lui apprenant l’art du sabre dès que cela était possible, passant son temps à l’entraîner jusqu’à ce qu’il tombe de fatigue et s’il tombait c’était parce qu’il était faible.

Les années passant, c’est à ses 7 ans que son pouvoir se manifesta pendant qu’il chassait un petit animal, une ronce vint à lui écorcher le mollet. Souciant de la coupure, Oda analysa si elle était grave, mais un détail lui tapait à l’œil, le sang qui sortait de sa plaie se mettait à flotter dans l’air. Excité de pouvoir montrer cela à son père, il se mit à sprinter vers sa maison, remarquant alors qu’en se concentrant, ses aptitudes physiques étaient meilleures. En fait chaque seconde passant lui faisait se rendre compte qu’il était physiquement exalté en comparaison de lorsqu’il ne possédait pas son pouvoir. Arrivé chez lui son père était encore plus qu’heureux pour lui, mais ne pouvait pas se permettre de lui montrer sa joie. Il se devait être impartial et sans émotions pour qu’il ne faiblisse pas et ne devienne pas paresseux ou gaga. Il lui ordonna donc de s’entraîner tout les jours à le maitriser, qu’il puisse tuer de plus en plus grosse bête pour prouver à son géniteur qu’il devenait chaque jour plus puissant. Et c’est ici qu’une longue escalade vers la puissance commençait, forgeant cette obsession de devenir le meilleur droit dans les os du petit Oda.

Impétueux dans le sang, Oda à peine âgé de 11 ans, combattait et s’amusait surtout à provoquer les jagras des marécages proches de sa maison, maitrisant de plus en plus son pouvoir et découvrant les avantages et contrecoups de l’augmentation physique et sensorielle, devenant peu à peu la machine que son père voulait qu’il idolâtre. Que ce but paraissant inaccessible, qu’il puisse l’effleurer de sa main pour ensuite l’embrasser entièrement. Personne n’aurait jamais pu lui faire changer d’avis. Il deviendrait le meilleur sabreur du royaume.

Seulement l’obsession était partie trop loin, s’il voulait devenir plus fort, son père lui avait dit qu’il devait le battre, mais une erreur avait été faites et il ne lui avait pas donné d’indication la dessus, est ce que s’il le tuait pendant la nuit, lorsqu’il était sans défense, il gagnait ? Devenait il meilleur que son père ? Pour un adulte conscient, cette pensée n’était pas logique. Seulement il n’avait qu’à peine 12 ans lorsqu’il pensa à cette idée. Et lors d’une nuit calme d’été, wakizashi à la main, Oda tenait entre ses mains la vie de son père, le regardant dormir, lame pointée à quelques centimètres de la gorge de son géniteur. Il se suffit de quelques secondes et tout était fini.

Tombé totalement dans l’oubli et vivant plutôt loin de la capitale, reclus dans les montagnes, personne ne croisait le duo père fils et c’est à ses 13 ans qu’Oda partit de son premier habitat, la mort de son père ne lui dérangeant pas le moins du monde et le remerciant de lui avoir instauré une telle façon de penser, s’entraînant tout les jours seul. La nature était son seul maître, basant chacun de ses mouvements de sabre sur la nature qu’il observait à longueur de journée, cette nature qui le nourrissait depuis toujours. Il arrivait donc dans un petit village, où il fut accueilli, s’imposant assez rapidement comme un troubleur impossible à canaliser, voulant défier absolument tout les enfants, défiant ensuite les adultes, voyant qu’aucun gamin de son âge ne lui arrivait à la cheville. Il avait trouvé une petit cabane abandonnée au bout du village qu’il avait retapée pour qu’elle tienne la pluie et qu’il puisse dormir en son sein. Il était toléré dans le village tant qu’il ne faisait pas n’importe quoi.

Seulement il se forgea très rapidement une petite renommée d’épéiste prodige dans son village, gagnant des passes d’arme face aux adultes du village. Il proposa même un duel à mort face à l’un des meilleurs du village. Le duel se fit en haut de la colline non loin du village, observé par la majorité des villageois et tous s’attendaient à la mort précoce du jeune garçon incapable de comprendre la valeur de la vie. Tout fut très rapide, mais son pouvoir lui permis de surprendre très rapidement son adversaire, lui donnant une vitesse trop supérieure à son adversaire qui n’eut pas le temps de réagir, le tuant sur le coup en lui tranchant violemment le torse, se forgeant au passage le surnom d’enfant démon. Il n’était référé qu’ainsi et mal vu des autres habitants « Tch, c’est l’enfant de démon », « Ne discute pas avec  ce démon, il pourrait te tuer ». Cela ne l’atteignait pas, parce qu’il n’avait qu’un seul but. Devenir le sans rival comme jadis l’aurait été son père, le regardant de la haut et le conseillant derrière son épaule en l’engueulant.

Il finit par quitter le village, abandonnant tout de même quelques amis qui ne l’avait pas juger sur sa passion et arrivait à apprécier son caractère, les remerciant et promettant qu’il reviendrait lorsqu’il serait devenu sans rival, une tâche qui prendrait une vie toute entière s’il avait su. Les années passait et peu à peu son nom traversait le royaume par endroit ou il passait, comme quoi un jeune téméraire proposait des duels à mort pour prouver sa valeur, gagnant de nombreuses fois. Seulement c’est à ses 18 ans qu’il comprit la valeur de la vie, lorsqu’un jeune de son âge qu’il ne connaissait apparemment pas et venant d’une petite campagne proche de la montagne assez éloignée lui proposa une passa d’arme ou leurs vies seraient en jeu. Lorsque le corps de son adversaire tomba, une lettre tomba de sa veste, qu’il vint à ramasser, reconnaissant le nom de l’un de ses anciens amis. Il hurla de douleur, tous deux ne s’étaient pas reconnus, aveuglés par les combats il avait tué le seul avec qui il partageait cette passion de s’exprimer au combat et surtout au sabre. Plus jamais il n’attenterais de la vie de quelqu’un pour qui il n’avait aucune mauvaise intention, c’était un déchirement. Il lui fit une sépulture digne de ce nom, revenant à son ancien village, au sommet de cette colline, priant pour qu’il trouve les portes du paradis.

C’est lors de ses 20 ans et après des années d’entraînement, entraînant son art du sabre tous les jours, méditant et côtoyant de nombreux maître dans l’art, se faisant sérieusement latter par ceux-ci qu’il grandit intérieurement et progressant exponentiellement dans sa maîtrise du sabre. Seulement il voulait partir là ou étaient rassemblés les meilleurs, la capitale. C’était décidé, il s’imposerait et découvrirait la vie à la capitale, souhaitant se mesurer aux plus fort. Devenir sans rival était peut-être à sa portée.