Du coup, l’affaire est peu être tomber sur la mauvaise personne, mais l’officier en charge des affaires du quotidien à penser que Rid serait bien résistant s’il lui arrive malheur. Pourquoi mauvaise personne ? Rid est plutôt le type de garde à qui on demande à défoncer une porte au lieu de se servir d’un bélier, il détruirait une porte même pour une inspection inoffensive. Enfin, s’il se trouve que la personne qu’on accuse fait bien porter le malheur aux autres, il s’en sortira même s’il se prend une porte ouverte comme le dernier citoyen qui à porter plainte. Ce dernier avait reçu un mauvais vœu de ladite sorcière, sa route rencontra une porte qu’une personne ouvrit et détruisit le nez du citoyen.
Ce n’était pas une porte qui allait stopper le jeune garde, alors qu’il en détruisait presque quotidiennement si ses supérieurs ne lui demandaient pas de se calmer. On lui redemanda de ne rien fracasser à nouveau et on le laissa prendre soin de l’affaire de la ‘sorcière’. Le grand dadais était alors en direction vers la place commerçante, plus précisément à l’endroit ou la dénommé Tana Saw travaillait dans sa boutique. En y repensant, Rid n’était pas très souvent maudit par le sort et la malchance. Le seul épisode que l’on pourrait rattacher à cela fut son accident qui lui couta son œil droit. Mais le jeune garde préférait oublier ce moment, après tout, les histoires de malchance c’est plutôt de la superstition pour lui.
Enfin, superstition ou pas, il devait allez se renseigner auprès de la concernée et faire son rapport plus tard quand il aura acquis les éléments nécessaires à cette ‘enquête’ si on peut l’appeler ainsi. En tout cas s’il y arrive, avec le monde qui avait sur la place. Il faut dire qu’un beau jour ensoleiller, tout le monde veut sortir pour en profiter, tout comme les marchands. On vend bien mieux ses produits un jour de grand soleil qu’un jour de pluie. De plus, circuler dans une place avec autant de monde ralentie assez souvent Rid, puisque ce dernier à la fâcheuse tendance à s’en tenir à son éducation. S’excusant à chaque personne bousculée, des passants qui soit ne le voyait pas, soit c’est Rid qui essayait de se tailler un chemin dans la foule en forçant un peu. Prévenant les passants qu’il passait, s’excusant à l’avance quand il s’avait qu’il allait bousculer quelqu’un.
Enfin, après quelques bousculades et quelques excuses. Rid arriva finalement à l’adresse de la boutique auquel il devait se rendre. Il avait promis de ne plus fracasser de porte, pour le moment et quelquefois ce n’était même pas sa faute, mais à la résistance des portes qui sont pourries. Enfin, ça c’était une autre histoire, pour le moment il devait se focaliser sur ces accusations de lanceuse de mauvais sort. Hors de question de fracasser à nouveau une porte, de plus pas besoin de frapper à la porte d’un commerce, il suffi juste de pousser la porte et …
Bon … Fallait peut-être tirer en fin de compte. Mais c’était trop tard pour se corriger maintenant, il s’occupera de cela après. Malgré le bruit et l’état des gonds, il referma la porte derrière lui tout en essayant qu’elle ne se fracasse pas sur le sol et retourna son attention dans la boutique.
- Il y à quelqu’un … ? Navré de vous faire savoir que j’ai malheureusement … Endommager votre porte !
Alors, elle ne pouvait qu’attendre durant de longue heure parfois. Certaines fois, le temps lui paraissait si longs qu’elle ne savait qu’en faire. Et aujourd’hui, le premier client de la journée semblait arriver plus tôt qu’à l’habitude. Un bruit sourd, la porte qui s’ouvre d’un son étrange. Comme un craquement ou un fracas, Tala ne savait pas réellement comment considérer la chose. Mais le son n’était en rien semblable à l’ouverture habituelle. D’un bond, son corps s’était relevé, restant toujours assise sur sa chaise lorsqu’une ombre s’aperçoit et qu’une voix s’en élève.
« Casser la porte d’une sorcière… »
Elle laissa sa phrase en suspens. Comme si ses paroles étaient actées, laissant transparaître un fond de pensée. Parfois, certains de ses clients étaient simplement apeuré d’entrer dans ce lieu, sans doute face à l’illusion que la malchance s’y incarnait. Une certaine faiblesse d’esprit en somme, car c’était de ceux qui revenaient souvent, une fois la commande passée. Parce qu’ils n’assumaient plus, parce qu’ils ne voulaient pas qu’on sache que cette histoire venait d’eux. Car ils étaient persuadés que toute cette histoire leur retomberait dessus, un jour ou l’autre. Usé de la malchance, elle finira par vous frapper. Mais malgré tout, ils en existaient d’autre, bien trop entreprenant. Sans doute, ne craignaient-ils pas Lucy, et dans le fond, étaient toujours les clients préférés de Tala.
Alors, la sorcière abandonna son piédestal afin de passer à l’avant de sa table de bois. D’une démarche presque dansante, elle s’approcha de l’homme qui venait de faire éruption dans sa boutique.
« Je la soupçonne de grincer depuis un temps de toute manière. »
Elle n’était pas à ça prêt de toute façon, elle avait eu de nombreuses commandes et certaines plutôt bien rémunérer. Changer de porte, si elle était effectivement endommagée, n’allait pas lui faire de trou dans son porte-monnaie. De plus, tant qu’elle était capable de s’ouvrir et de se refermer, elle n’allait pas crier au loup. Alors, une petite inspection avant de s’imaginer était déjà une première chose à effectuer.
Mais, plutôt que de s’occuper totalement l’esprit avec sa porte d’entrée, Tala disposa son regard sur l’homme. Silencieuse, elle l’observa attentivement. Il était plus grand qu’elle, de courts cheveux foncés. Son regard d’une légère émeraude tandis que l’un de ses yeux était recouvert d’un cache-œil. La sorcière se questionna un instant, les blessures étaient souvent demandées alors Tala s’imaginait une victime qui venait se plaindre. Ou du moins, peut-être chercher de potentiel information. Bien que son faciès ne lui disait absolument rien, sa carrure et sa façon droite de se tenir la fit supposer qu’il était membre de la garde. Ou alors, un aventurier qui s’avait s’y faire.
« Qu’est-ce que je peux vous apporter ? »
Pour les premières minutes, il se sentait dévisager par la sorcière. Le jeune garde n’avait jamais vraiment aimer qu’on s’intéresse à son œil manquant, épisode qu’il préférait oublier. Mais il garda le sourit, sans être niais et se mit à observer à son tour la personne qu’il avait devant lui. On va dire que cela ne semblait pas respirer la joie, mais c’est une jolie demoiselle. A vrais dire, il s’attendait plus à une vieille qui ne ferrait que causer dans s’arrêter, nez crochu et tout le reste de l’imagerie de la sorcière. Cheveux noirs aux lieux des cheveux blanc et cassant et un physique qui semblait avoir du vécu. Enfin, le jeune garde allait très vite allez au point et pas perdre de temps dans sa mission.
- Des réponses, je l’espère en tout cas. Je vais me présenter tout d’abord, Rid Doroy, je suis garde civile.
Dit-il avant de se pencher légèrement, baissant l’œil et posant légèrement sa main sur la poitrine pour saluer la personne qu’il avait en face. L’éducation que sa mère lui avait transmit lui restait planter en tête, c’était aussi peut être mieux de commencer par là après avoir exploser une porte sans avoir porter attention au sens de l’ouverture. Peut après, il se redressa et posa son arme contre le mur avant de reporter son attention à la soi-disant sorcière.
- J’ai été envoyer par mes supérieurs après que nous avions reçus plusieurs plaintes au sujet de votre … ‘Commerce’ ? Enfin, après en avoir eu assez de recevoir les dites plaintes, me voici pour vous poser quelques questions si votre temps le permet.
Il croisa les bras et soupira légèrement, ses pensées était bien ailleurs, ne croyant guère à la sorcellerie mis à part la magie que chacun pouvait invoquer.
- Vous pouvez premièrement me dire … Quel service vous vendez ?
« Des réponses ? »
Répéta Tala comme un vulgaire écho. Parce que sur ce coup, c’était bien une première. Elle ne savait absolument pas quel genre de réponse elle pouvait apporter à un garde, si ce n’est un événement malchanceux qui aurait pu se produire envers l’un de ses camarades. Et qu’il était plus simple de venir rencontrer la source la plus probable de ce malheur. Mais bien qu’elle ne vendait pas d’informations sur ses affaires et encore moins sur ses clients, car là était la source de son commerce. Si jamais elle venait à vendre l’un de ses acheteurs, cela ferait sans le moindre doute un coup bas dans sa popularité. Déjà qu’elle n’était pas très appréciée. Et d’un geste délicat, l’une de ses mains vient se poser sur sa table de bois.
Restant ancrée dans son mutisme, la sorcière écouta attentivement le complet d’information qu’apportait le garde sur le sens de sa visite. Il était logique que plusieurs plaintes soient portées à son encontre. Que cela vienne des commerçants aux alentours qui craignait la faillite à cause de sa simple présence, ou bien de la population qui craignait d’être maudite à chaque croisement de rue. Simplement parce qu’ils croissaient la sorcière ou bien parce qu’ils étaient trop effrayés à l’idée qu’une de leur connaissance parvienne jusqu’à sa boutique pour les maudire. Dans un certain sens, des plaintes qui n’étaient pas vraiment justifiés. L’ensemble des habitants éprouvaient une peur de non-confiance autant envers leurs amis, qu’envers la déesse Lucy qui était pourtant, tant adulée dans ce royaume.
Ainsi, Tala fut rapidement rassurée. Il ne s’agissait pas là d’un véritable problème, mais plutôt d’une prise de conscience. La garde en avait eu marre de recevoir d’innombrables plaintes, mais dans un sens, ils ne pouvaient rien faire contre elle. La sorcière n’était pas en tort. Comme une grande partie du royaume, elle usait simplement du pouvoir que Lucy lui avait offert à la naissance pour pouvoir subvenir à ses besoins. Bien que dans son cas, il devait plutôt s’agir d’une vengeance entre deux entités pour punir le sens d’une vie. Et bien que la garde disposait d’un certain pouvoir, personne ne pouvait lui enlever sa propre malédiction, encore moins fermer sa boutique, car cela signifierait mettre à la rue une citoyenne. Tant est-il, que Tala nécessite vraiment ce bâtiment pour faire tourner ses malédictions. C’était bien plus pratique qu’être à la rue, cela en était certains. Mais l’histoire s’arrêtait bien là.
« J'offre des malédictions. »
Rien de plus simples. Les gens viennent, lui indique une cible et ce qu’ils aimeraient qui lui arrive. Parfois de simples maux de malchance éphémère, d’autre fois des faits un peu plus traumatisant qui peuvent parfois rester graver dans l’esprit de la victime.
« Pour faire plus poétique, disons que je suis une diseuse de mauvaise aventure. »
Elle avait entendu ce terme d’un de ses premiers clients qui avait considéré la sorcière d’une diseuse de bonne aventure, malheureuse.
« Je prédis les choses qui vont vous arriver, mais seulement le négatif. »
Sa tête s'incline sur le côté tandis que sa main se balade sur la table.
« La malchance. »
Son regard d’émeraude toujours posé sur l’homme qui lui faisait face. Sa main continuait de se balader avec simplicité sur le bout de bois. Avant de s’y arrêter net à un endroit. Un léger coup de poing forcé qui vient briser ce court silence.
« Ce moment précis où Lucy décide de vous abandonner. »
Du moins, à partir du moment où elle avait été, un jour, à leur côté.
Qui pourrait croire à cela ? Une malédiction franchement … C’était comme ces fameuses histoires qui sont juste des fadaises. Genre les chats noirs ou alors passer sous une échelle, tout cela apporterait apparemment le mauvais œil. C’étaient juste des pensées qui rendaient les gens trop nerveux à s’attendre de recevoir une mésaventure, provoqué par leur propre nervosité. Enfin, c’étaient les pensées du jeune garde, ce dernier considérant les histoires de mauvais œil comme des histoires pour faire peur aux enfants.
Enfin, très vite, le jeune garde évita d’exploser de rire et porta sa main vers son visage. Respirant un bon coup, il reprit un sourire moins amusé, mais montrant également qu’il n’y croyait pas trop. Une fois la main de nouveau contre son bras croiser avec l’autre, son éducation lui imposait de s’excuser de ce rire nerveux même si ce dernier n’était pas audible.
- Je vous pris de m’excuser pour cela, je m’attendais un peu à autre chose comme réponse, mais je vais prendre ce genre de réponse en considération.
Enfin, Rid allait passer à d’autre question afin de voir si c’était bien un pouvoir qui était propre à la sorcière. Après tout on ne sait jamais, mais cela serait une première pour le jeune garde de croiser une personne ayant ce genre de pouvoir influant sur la chance et la malchance.
- Donc, si je comprends bien … On vous paye pour prédire les mauvaises nouvelles ? Comment faite vous cela si je puis me le permettre de vous le demander … Il faut dire, pour être tout à fait honnête avec vous, que j’ai un peu de mal à croire aux histoires de chance et malchances. Je m’excuse d’être un peu inquisitoire dans mes questions, mais j’ai malheureusement un rapport à faire auprès de mes supérieurs une fois que j’aurais finis d’avoir poser toutes mes questions à propos de votre … ‘commerce’.
Sa main s’éleva pour se poser sur sa joue. Tala savait tout autant jouer à la perfection la femme qui n’avait strictement rien à se reprocher. Car de toute manière, bien qu’ils existaient de nombreuses rumeurs sur sa personne et sur ses capacités, tant que l’on n'en avait pas été victime, il était compréhensible que cela soit dur à croire. Un athée par exemple, ne pouvant croire au bienfait chanceux qu’apportait la déesse Lucy, ne pouvait pas imaginer qu’une personne puisse être capable de provoquer la malchance chez les autres. Ses explications, quant à elles, restaient volontairement floues. Dans tous les cas, il était tout autant compliqué pour un magicien, que pour une sorcière, à expliquer l’essence même de leur tour. Ainsi, la sorcière s’imaginait que l’histoire allait être rapidement réglée, que le garde retournait dans sa caserne rapportant à son supérieur que ces plaintes n’étaient que pure invention.
Et alors que sa main abandonna sa joue, retombant dans la continuité de son corps. La sorcière s’avança très légèrement de l’homme. Malheureusement, celui-ci souhaite plus d’explication, savoir comme cela fonctionnait. Après tout, si les plaintes existaient, cela devait signifier que ses commandes étaient réalisées avec succès. Ainsi, sois la sorcière y était bien pour quelque chose. Soit-il ne s’agissait que d’esprit embrumé, persuadé d’avoir été maudit par une personne qui s’avait s’y faire.
« C’est bien cela. Malheureusement, expliquer le processus… »
Était bien trop rébarbatif et sans le moindre intérêt. Alors, elle se glissa simplement à ses côtés, si proche que cela aurait presque pu en paraître obscène. Tala n’avait en soit aucun véritable sens de l’approcher autant, mais cela avait l’avantage de la rapprocher considérablement de ce qu’elle convoitait. Ainsi, cela aurait pu passer pour une bête prise de contact afin d’avoir ce semblant de vision qu’elle évoquait. Mais la vérité se trouvait dans ses mots, si faible qui résonnaient au creux de son oreille.
« Vous risquez de trébucher sur une caisse très prochainement. »
Un pas en arrière qui forme un léger écart entre les deux êtres. Son visage à demi-souriant.
« C’est ainsi que cela fonctionne en tant normal, rien de véritablement compliqué. »
Et à ce moment, deux cas se présentaient. Soit la malchance se réaliserait, et le garde serait sans doute dans une phase de questionnement avant de potentiellement revenir. Soit, rien ne se passerait et les plaintes tomberaient tout simplement à l’oubliette. Du moins, c’était ainsi que la sorcière voyait les choses, encore pouvait-elle se tromper.
hrp ; lancer de dés ici comme tu vois, rien n'est censé t'arriver mdr je suis giga tilté
Alors qu’elle se rapprochait du jeune borgne, ce dernier l’observait attentivement avec son œil encore valide. Elle se rapprochait beaucoup, presque coller à lui, mais tout ce qu’elle fit est de se rapprocher de son oreille et de murmurer quelques mots de mésaventure. C’était tout donc ?
Elle n’avait qu’à souhaiter la malchance à quelqu’un pour que cela lui arrive dans les prochaines heures ou jours ? Cela ne semblait pas bien difficile à faire. Quelques mots et puis voilà, c’était fait. Pourtant rien n’a changer chez le jeune borgne, tout cela n’était peut-être que du bluff après tout, enfin il verra ce qu’il en sera quand cela lui arrivera … Ou voir jamais. Après tout, il ne sait pas si c’est du faux ou du vrais pour le moment.
- Je vois … donc vous murmurer des mauvaises aventures à vos cible ? Cela m’a l’air assez simple en fin de compte.
Dit-il avant de devoir commencer à s’assurer que ce genre de commerce n’était pas aussi dangereux, car si c’est le cas, il se pourrait bien qu’elle puisse maudire une personne à la mort dans doute. Qui sait ? Un noble qui voudrait voir son rival disparaitre dans des circonstances qui semble accidentelles. Il allait s’assurer que tout cela soit en règle et qu’il n’avait pas affaire à un sinistre commerce.
- Pardonnez moi à nouveau d’être aussi inquisiteur, mais je me dois encore vous posez quelques question … Vous ne souhaitez pas la mort des gens n’est-ce pas ?
« D’un murmure ou d’une simple discussion. »
De ses mots, elle acquiesça. Rajoutant ainsi quelques détails aux dires du garde. Ce n’était pas vraiment un secret, du moins, c’était ainsi qu’elle avait vendu ses services auprès de la guilde des aventuriers autrefois. Tala qui était capable de dicter la malchance, parfois ciblé sur les êtres vivants qui peuplaient ce monde. Il avait pourtant été bien rare qu’elle utilise son pouvoir sur les bêtes qui ornaient le royaume, car la malchance -bien qu’existante sur les animaux- semblait être bien différente que celle qui entourait les êtres humains. Alors oui, la simple prédisposition quant à la bonne utilisation de ses maux, était qu’elle devait être entendue. Entendu par sa victime, par la personne qu’elle souhaitait maudire sans le moindre scrupule. Bien que, nettement moins vendeur, Tala avait fini par comprendre que parfois, les malédictions ne fonctionnaient pas. Que, certaines approchent de discussion avait bien plus de chance de rendre les choses réalistes.
« On s’imagine que je vois les choses lorsque j’échange avec quelqu’un. »
Parce qu’elle comptait garder cette histoire de diseuse de mauvaise aventure. Que la sorcière n’était pas là pour dicter le malheur, mais bien pour mettre en garde. Piètre mensonge qu’elle n’est même pas capable de gober tant cela lui semble improbable.
« Mais bon, ce ne sont que des ouï-dire. »
Le véritable fonctionnement se devait de rester secret, garder une once de magie. Et l’intensité dans sa voix l’aurait fait comprendre au dernier des abrutis. Tala était déjà détestée d’un grand nombre, elle n’avait pas non plus envie de tomber au travers d’une justice un peu trop cavalière à son goût. Connaître le véritable sens de son pouvoir n’était jamais une bonne chose, et si il désirait plus d’informations ce n’était pas d’elle qu’il allait les obtenir.
Et elle rit, feintant la nervosité.
« Est-ce que les supposés meurtriers se dénoncent aussi facilement ? »
La sorcière s’imaginait immédiatement une personne qui aurait pu assassiner quelques passants, un marchand, son voisin, ou bien simplement quelqu’un qui l’aurait regardé de travers. Grâce à son ingéniosité, aucune preuve n’existait contre son geste, mais il apparaissait tout de même comme l’un des suspects. Et alors que l’enquête se poursuivait, que la garde avait mit la main dessus, on lui aurait demandé si c’était bien lui le coupable. D’une simplicité, sans la moindre honte ni la moindre gêne, il aurait répondu oui. Alors, elle rigola de plus belle avant de s’y couper net et sans préavis.
« Ou bien, pensez-vous que je suis idiote ? »
Tala vient à lui tourner le dos, marcher un peu jusqu’à sa réserve pour finalement se retourner face à lui. Stoïque.
« Mais je n’ai jamais accepté de demande de mise à mort. »
Du moins, pour l’instant. Parce que ça l’effrayait, ça l’effrayait terriblement. Non pas de causer une mort, parce qu’elle n’en serait pas réellement responsable. Du moins, sur les faits. Et il était tout autant possible que la sorcière ne soit jamais au courant sur l’information de décès de l’une de ses victimes. Mais elle avait peur, peur parce qu’au fond, elle ignorait jusqu’où son pouvoir pouvait s’étendre.
Quand au jeune garde, ce dernier replaça son cache-œil avant de se replacer devant la sorcière. Cela lui faisait repenser à son œil qu’il perdu après une blessure, suivit d’une infection brutale. On peut considérer cela comme de la malchance, bien que Rid avait toujours du mal à accepter le mauvais sort. Pour lui c’était juste un manque d’attention lors d’un entraînement qui c'était mal passé. Mais en y pensant, on pourrait considérer que quelqu’un n’aimait guère la brute qu’il était et aurait tenté de placer le mauvais œil sur lui. Enfin bien sûr, si le commerce de cette sorcière existait à cette époque.
- Je vous pris de me pardonner à nouveau pour cette suppositions un peu trop accusatrice.
Dit il pour faire de nouveau respecter sa politesse envers les autres. On pourrait presque dire que son interrogatoire était finit, il avait les réponses qu’il cherchait. Les plaintes allaient sans doute donner sans suite car il n’y avait pas de preuves solides, pour le moment, des accusations envers Tala. Il pourrait allez plus loin, demander des preuves matérielles des échanges, comme des contrats. Enfin, Rid ne croyait toujours pas au mauvais sort et si des mésaventures se sont passées, c’est que les victimes étaient pas assez prudentes.
Par la suite, le jeune borgne allait sans doute pouvoir laisser en paix la dite sorcière. Enfin, cela l’embêtai tout de même d’avoir détruit la porte de cette dernière, même si cela ne semblait pas êtres un soucie en plus pour la commerçante. Il se retourna un peu pour voir la porte poser contre le mur et les gonds au sol près de l’entrée, le mur n’ayant put la retenir quand Rid ouvrit la porte sans trop réfléchir au sens d’ouverture. Il reporta néanmoins son attention à la sorcière en repensant à son œil.
- Je pense que vous l’avez remarqué, je ne crois absolument pas au mauvais sort, pour moi c’est juste un manque d’attention. Mais encore, qui suis Je pour penser cela, sans doute que la déesse Lucy a un étrange sens de l’humour.
Dit-il avant de retourner vers la porte, se baissant pour ramasser les gonds de la porte.
- Il y à plusieurs années de cela, lors de ma formation de garde, vous pourrez dire que j’ai été ... frappé par le mauvais œil ? En plus littéralement, maintenant que je le pense. Un camarade voulant sans doute se venger de moi ou avoir une chance de me vaincre contre mon pouvoir. Une blessure, suivit d’une infection me priva de mon œil droit.
Dit il en reportant son attention à la sorcière.
- Douloureuse expérience, je souhaite que cela n’arrive à personne. Je ne sais pas si vous étiez en activité ce jour là, mais je vous tiendrai pas pour responsable, même si cela vous dit quelque chose. Enfin bref ...
Finit t’il avant de reprendre son arme par la garde et se rediriger vers l’entrer où il y avait la porte. Gonds en main, il en plaça une près de la position où elle devait sensé êtres. Puis avec sa force et la garde de son arme, il frappa dessus pour fixer à nouveau les gonds.
- c’est un peu triste comme pouvoir, jeté le mauvais œil sur quelqu’un. Ça ne vous infecte pas la vie de tout les jours ?
La sorcière afficha ensuite un sourire face aux propos du garde. Que Lucy ait un sens de l’humour pour le moins étrange, Tala ne pouvait que l’acquiescer. Offrir un enfant maudit à un couple de fidèles était pour ainsi dire, le parfait reflet de l’étrangeté de ses choix. Pourtant, elle arrivait à être curieuse du moins, juste un léger trait d’interrogation. Elle pouvait concevoir que certaines personnes ne soit pas du genre à croire en Lucy, qu’il pouvait être audacieux de croire qu’une déesse décidait d’un coup de tête sur les éléments heureux qui nous arrivaient. Pourtant, ne pas croire au mauvais sort, bien loin d’une divinité, était tout autre chose. Un point de vue novateur, presque rare. Tala en aurait presque venu à apprécier sa façon de voir les choses, même si elle ne le connaissait pas.
Et tandis qu’elle retourna s’asseoir sur son tabouret, à l’arrière de son bureau. Pensant que le garde en avait terminé avec cette histoire de rapport et qu’il comptait simplement retourner chez lui, à la caserne ou n’importe où. La sorcière prit finalement conscience, que face à sa révélation de non-croyance, ce Rid Doroy n’avait aucun sens de fuir son échoppe. Il ne craignait rien, n’avait pas peur d’être maudit à son départ. Alors oui, il n’avait finalement que faire à rester en ce lieu un peu plus longtemps. D’autant plus qu’au vu de ses gestes, le garde semblait vouloir venir en aide à la sorcière. Ou du moins, réparer son erreur de porte.
Appuyant finalement son visage contre sa main, assise sur son piédestal la sorcière observait le garde d’un regard opalin. Elle restait envolée dans ses pensées, réfléchissant à son histoire. Faire tourner sa mémoire afin d’y voir un peu plus clair. Plusieurs fois, Tala avait été sommé de malédiction envers un membre de la garde. Tant de fois, aux déclencheurs pour le moins violent pour certaines offres, elle avait dû en côtoyer plus d’un afin d’arriver à ses fins. L’histoire ne lui disait rien, du moins, parce qu’elle évitait toujours les malédictions centrées lorsqu’elles étaient en lien avec un membre de la garde. Tala avait beau jouer la sorcière, endosser ce rôle qui lui seyait si bien, elle ne cherchait pas à faire écrouler le royaume. Alors, causer de vrais maux envers la future protection du royaume n’était pas vraiment un geste intelligent.
Pourtant, ses souvenirs étaient bien flous. Ignorant tout autant de quand datait sa formation, elle n’était pas capable de s’en faire un avis. Peut-être quand cherchant un peu plus dans ses parchemins, il y trouverait d’autre information comme son nom écrit d’encre noire. Mais là n’était pas le sujet, du moins, dépassant la conscience que pouvait avoir la sorcière envers un homme qui, ne semblait pas lui en vouloir dans tous les cas. Qu’elle en soit la raison. Ou non.
« Triste histoire. »
S’exclama-t-elle finalement, sans la moindre considération. Le ton si froid qu’elle semblait être totalement décalée à cette histoire. En vérité, Tala était toujours face à l’incompréhension lorsqu’il était question de jalousie. Bien qu’il s’agissait de son unique moyen de se faire de l’argent, elle était dans un sens, toujours dégoûté par ces gens qui sonnaient à sa porte. Eux et leurs envies puériles. D’un bruit sourd, la sorcière se repositionna sur son tabouret. Presque gênée par la question qui venait de lui être lancé.
« Disons qu’on s’y fait. »
Avec simplicité. Parce qu’il fallait bien finir par s’accepter, vivre avec. Autrement, elle n’avait plus vraiment d’être encore de ce monde. On lui disait autrefois que son pouvoir avait au moins le mérite de ne pas s’activer sur sa propre personne, mais aujourd’hui, ces personnes ne sont plus là pour le lui recenser. Car la véritable malédiction qui existait, sans même avoir été dictée, était la solitude et le rejet qui l’incombait.
« Tout est triste lorsqu’on y réfléchit bien. »
Sur le coin de ses lèvres, un sourire.
« Certaines personnes ont tellement peur que le mauvais œil s’abatte sur eux, qu’ils traversent la rue lorsqu’ils me croisent. Ça ne m’étonnerait même pas qu’ils en viennent à cracher au croisement de rue afin de se sentir libéré de tous maux. »
Ses parents, un sacré numéro.
« Plus que mon pouvoir, la tristesse est la considération des autres. Le choix et leur demande. Parfois. »
Et elle ignorait si elle faisait preuve de sincérité.
Cela ne l’empêcha pas de continuer à écouter la sorcière et l’histoire de sa vie qui n’as pas été simple. Mais le jeune garde pouvait se retrouver dans cette histoire, bien que son pouvoir ne fût pas si chaotique, peu de monde souhaitait faire équipe ou d’accepter un duel de peur de finir plusieurs mois à l’hôpital. Mais c’était surtout son œil qui lui donnait une réputation de garde méchant. Cela lui arrivait de faire fuir les passants à toute vitesse alors qu’il ne souhaitait que poser une question. C’était l’une des raisons du pourquoi il essayait de cacher le cache-œil avec ses cheveux.
Alors qu’il finissait par planter dans le mur le second gond, il se redressa pour allez s’emparer de la porte et de la replacer tout en espérant que la serrure se replace bien. Cela n’allait pas l’empêcher de répondre et donner ses pensées. En tout cas, cela évitera un silence un peu trop embêtant, bien qu’il remît avec attention la porte.
- Cela me rappel quand je suis devenu borgne. Enfin, on me fuit plus de peur de se prendre un coup de poing que d’un mauvais sort. La perde de mon œil et mon pouvoir m’ont chacun pas fait de cadeau, on me dévisage beaucoup avec ce cache-œil, raison pour laquelle je le rends aussi peu visible avec ma chevelure.
Dit-il alors qu’il replaçait enfin la porte sur les gonds et la pivota pour voir si elle tenait sans problème au mur avant de voir si elle fermait correctement.
- Mais de toute façon, je me moque bien qu’on me prenne pour une brute n’aimant que frapper. Il est vrai que j’aime me battre, mais leurs visions de ma personnalité n’est pas ce qui va me faire douter du chemin que je prends. Je vis bien ma vie malgré leurs regards.
Dit-il avant de finalement fermer la porte, vérifiant tout de même si elle fermait complétement et ce fut bien le cas. Retournant son attention vers la sorcière d’un pas de soldat, chaussures claquant sur le sol. Le jeune borgne pouvait considérer qu’il en avait terminé la. Mis à part si quelque chose venait attirer son attention ou même si un autre sujet était mis sur la table.
- De plus, je ne pense pas que ce soit un vrais problème votre pouvoir … enfin de mon point de vue … Ce qui peut paraître étrange comme je crois en Lucy, mais pas assez superstitieux pour croire au mauvais œil. Je veux dire, que j’essaye en grande partie de regarder la vie du bon coter et tant que j’aurais un peu d’action, tout va pour le meilleur du monde pour moi. De plus, ma tête à détruit de nombreux murs, je pense qu’un coup de tête contre une porte que je ne le sentirais même pas.
Termina t’il avec un léger rire accompagné par un sourire.
« Pourquoi aurait-on peur d’une blessure ? »
Finit-elle par relever malgré elle. Le cache œil n’avait rien de très malaisant. Au contraire, dans son sens, cela apportait un petit air particulier. Une part de secret qui donnerait envie d’en savoir plus, et non pas d’y être effrayé. Ce n’était rien en considération avec les violentes blessures que pouvaient recevoir certains aventuriers, partie d’une confiance aveugle, chassé les plus monstrueuses bêtes du royaume. Certaines, d’une violence à peine croyable n’étaient que source de dégoût par leur vision à vif. Ici, rien n’était dévoilé. Puis, elle souffla du nez, une expiration nette et précise comme un rire éphémère et centré.
« Ridicule. »
Un doux murmure qui s’échappe dans sa main, à peine audible par quiconque tant la voix n’était que susurre. Il lui avait peut-être fallu un peu de temps pour y arriver, mais la sorcière avait fini par comprendre. Le garde lui partageait son existence, son problème pour le moins identique dans les faits, avec ceux de la sorcière. Ses innombrables rumeurs, engendrant la peur. Sauf que ses mots étaient bien trop moralisateur aux goûts de la demoiselle. Se permettait-il réellement de mettre leur vie au même niveau, afin de lui faire comprendre qu’il fallait passer outre des avis de l’extérieur ? Ne pas les accepter, vivre sa vie comme on le voudrait et non pas en suivant les peurs des individus qui le peuple.
« Si je puis me permettre, quel est votre pouvoir ? »
Parce qu’il avait évoqué ces absences de cadeau qu’offrait la vie en tant normale. Parce qu’elle savait faire preuve d’un brin de curiosité futile par moment.
« Le mien, n’est pas un problème pour vous. »
Enchaîna la sorcière avec froideur et rapidité, tandis que le garde semblait toujours avoir terminé ses propos. Elle s’affirme réellement, montrant que ses mots ne sont que sottises, dérangeantes.
« Simplement parce que vous n’en connaissez pas toutes les cartes. »
Car dicter des malédictions pouvait avoir du bon. Qu’elle pourrait redevenir celle qu’elle était autrefois, jeune adolescente ouverte et joyeuse. Celle qui désirait d’aider les gens pour le bon, et non pas pour leur malheur. Mais les faits étaient là, la partie sombre de sa capacité. Les bons côtés n’existent pas lorsque l’on côtoie Tala.
Beaucoup de monde n’aimerait pas faire face à quelqu’un qui se fait lui-même mal pour acquérir plus de force, vision peu rassurante. Et une vision que Rid n’aime pas trop donner de lui-même, même s’il adore se battre contre des adversaires plus fort que lui. Enfin, malgré sa franchise, il ne devrait pas allez sur se terrain miné. Autant en rester là, surtout que sa mission était remplie, il n’avait plus rien à faire dans la boutique de la sorcière.
- Mon pouvoir est assez pervers … Plus on m’inflige de blessure, plus ma force devient de plus en plus imposante. Une coupure dans la palme de ma main est suffisante pour détruire le mur d’une maison d’un coup de poing. Néanmoins, une coupure dans la palme de la main n’est pas très sanitaire, ni très bon pour la santé. C’est aussi le genre de chose qui vous donne une image de cinglé, voir de sanguinaire.
Dit-il avant de regarder la palme de sa main, puis retourna son attention à la sorcière. Il n’avait plus rien à demander, mais sans doute que Tala avait sans doute des interrogations au sujet des plaintes ou même de l’enquête de la garde. Voir même aucune, c’était aussi une possibilité qu’elle voulait que le garde s’en aille au plus vite pour la laisser tranquille, surtout qu’il sortait hors de l’enquête.
- Cela n’à rien à voir comparer à souhaiter des mauvaises aventures, mais ça à ses effets pervers ! Il est vrai que je ne connais pas votre pouvoir à cent pour cent. En tout cas, j’aurais qu’à faire attention auquel cas ma route croise celle de quelques caisses dans les rues de la ville.
Dit-il en rigolant légèrement avant de poursuivre ses paroles.
- Mis à part si vous m’avez maudit plus que cela, ça me fera faire réfléchir un peu plus sur mon scepticisme, mais je pense que je prendrais avec le sourire. C’est ma façon de lutter un peu contre le malheur, prendre sur soi ! Cela peut sembler stupide, mais je n’ai pas réussi à trouver la limite jusqu’ou je serais capable de craquer … Je serais certainement aux portes de la mort si cela devait m’arriver.
Dit-il d’un soupire amusé.
« Il n’y a rien de pervers. Simplement un instinct de survie beaucoup plus développé. »
Avait-elle fini par trancher une fois que les mots de l’homme n’avait fait qu’un avec le silence de son échoppe. La sorcière affirmait son avis avec un tel entrain, des plus coupant, qu’il était fort difficile de ne pas y être en accord. Du moins, c’était ainsi qu’elle voyait les choses. Non pas par pure tromperie face à ses réflexions, mais bien parce que les faits se présentaient comme tel à sa personne.
« Si les gens ont peur de vous, c’est bien par bêtise. Ils ne sont pas effrayés, mais surpassés à l’idée qu’ils ne gagneront jamais contre vous en combat singulier. La force d’un berseker est souvent détestée. »
Ou du moins jalousée. Et elle haussa les épaules. La comparaison entre leurs deux pouvoirs était bien nulle et non avenue.
« Allez donc vous promenez par-delà la frontière, si vous tenez à ne plus paraître stupide. »
D’une raillerie, Tala s’était finalement levée de son tabouret, mais restait malgré tout face à sa table. La sorcière ni avait jamais mit les pieds, n’était même pour ainsi dire, jamais réellement sortit du royaume qui l’avait vue grandir et devenir adulte. Bien des fois, son esprit avait souhaité s’y envoler, mais sans pour autant que l’acte puisse y survivre. Quant à la frontière, elle n’en vivait qu’aux contes et à plusieurs histoires sans doute tout autant inventées. Mais il y avait bien une chose dont elle était certaine, le danger y rôdait sans le moindre doute.
Tandis qu’elle, était bien heureuse de ne jamais avoir fait face aux limites de ses malédictions. Tant le mot de malchance pouvait refléter, parfois même, la mort par inadvertance.
Quand elle jugea que Rid devrait voir la frontière, il est vrai qu’il y galerait probablement. Bien loin de l’idée de chercher la mort, il préférait rester dans la cité. Il faut dire que Rid n’avait jamais été très campagnard, ayant passer toutes sa vie dans la capitale et participer à quelque rare expéditions à l’extérieur qui demandaient l’attention de la garde. Le jeune borgne soupira un sourire et leva sa main pour y faire quelque geste, signifiant un refus.
- Pour le moment, je tiens à mon intégrité ! Au risque de passer pour un fou, je préfère m’en tenir à mon métier ! D’ailleurs, j’ai failli oublier quelque chose lors de mon questionnement ! Cela ne prendra qu’un petit moment et je vous laisserais tranquille avec votre commerce ! Mis à part si mon chemin croise des caisses et me mettent à terre, peut être que je viendrais présenter mes excuses d’avoir douté de votre pouvoir !
Dit-il en soupirant un léger rire avant de glisser sa main dans l’une des poches de sa tenue de garde, il en sortie un petit carnet qu’il ouvrit habilement entre les doigts de sa main. Quant à l’autre, elle s’empara du crayon accroché au carnet et s’apprêta à poser ses dernières questions. Il avait les informations qu’il avait besoin, mais cette Tala Saw avait sans doute quelque chose à dire sur ces affaires pour sa défense. Au cas ou si les malédictions continuent, suivit des plaintes.
- J’ai besoin également de quelques réponses à ces questions, c’était principalement judiciaire et vous paraitrons un peu stupides, mais c’est le métier. Est-ce que vous souhaitez contredire les plaintes à votre encontre ? Si oui, on vous invitera à la caserne et étudier les plaintes en détails avec vous pour écouter votre version des faits. Si c’est non … Je pense que je vais honnête, il y aura sans suite, on ne peut pas vraiment prouver que vous êtes impliquée dans ces affaires … A moins que vous archiviez vos malédictions …
Termina-t-il, autant finir cette affaire et passer à autre chose. Cela ne servait à rien d’insister sur d’autre sujet.
L’homme tenta une fois encore la carte de l’humour, sur cette histoire de malédiction. Elle qui s’était approchée de sa personne afin de le maudire, l’informant qu’il trébucherait en rencontrant diverses caisses. Tala ignorait si ses mots allaient se réaliser, mais face à l’absurdité même elle ne savait plus quoi penser. D’une part, elle souhaitait qu’il tombe tête la première contre le sol, afin qu’il se rendre compte de la terrible erreur en doutant des capacités de la femme. Mais, d’un autre côté. Elle espérait ne jamais le revoir et donc, pour cela, il était préférable que sa malédiction ne produise aucun effet.
Alors, d’une, légèrement, inclinaison de tête, la sorcière avait laissé échapper un soupir. Informant ainsi le garde, qu’elle espérait que cette histoire de plainte soit bientôt terminée. Et que cet oubli soit bien le dernier qui lui serait présenté. De ces mots, l’une de ses mains vient s’élever jusqu’à son crâne pour gratter légèrement la racine avant de sa chevelure ébène.
« Je n’ai rien à contredire. Que cela soit bien d’ancien client qui n’assume pas d’être venu chez moi ou bien de simple habitant qui espère se débarrasser de moi en cherchant à m’enfermer. »
C’était pour cela qu’elle ne les appréciait pas, la plupart de ses clients étaient avides de vengeance ou de jalousie, si bien qu’il n’y aurait autrement, aucune raison à ce qu’ils viennent sonner à sa porte. Mais les conséquentes, parfois déplaisante, chacun essayait de s’en dédouaner.
« Pour ce qui est de l’archivage. »
Elle haussa simplement des épaules. Effectivement, à l’arrière de sa boutique, se trouvait une multitude de petits carnets, regroupant l’ensemble de ses visites. Que cela soit le client, la victime, la demande, le prix et le lieu. Simplement afin de ne pas s’acharner sur un même être à des jours, des mois ou bien même des années d’intervalle. Tant la puissance de ses liens l’inconfortaient. Mais la sorcière ne voyait aucun intérêt à partager cela, d’autant plus que si elle venait à perdre sa discrétion, ses clients les plus fidèles lui tournerait peut-être le dos.
« Seuls mes souvenirs existent et je ne pense pas qu’ils ont leur intérêt pour ce genre d’histoire. »
Parce que toute réalité pouvait être modifiée par la façon de conter.
hrp: je te laisse clore du coup et prévenir dans le sujet des rp terminés, sauf si tu as une chose à rajouter !
Une fois terminer, le Rid sourit à nouveau à la ‘sorcière’ et rangea son carnet avant d’allez reprendre son arme de service qu’il avait posé contre un mur de la maison. Rattachant son arme à la ceinture, le jeune garde fit un léger signe de la tête accompagné de sa main pour la remercier de sa coopération, même si la discussion à du l’ennuyer.
- C’est tout ce dont j’ai besoin ! Je vais vous laissez à vos affaires. Si vous pensez ajouter quelque chose plus tard, rendez vous à la caserne, mais ce n’est pas la peine de vous déplacer en toute honnêteté.
Finit-il, pensant que cette histoire sera de toute façon très vite oubliée. Peu après, le jeune garde fit demi-tour et prenant bien garde cette fois-ci de ne pas détruire la porte du commerce. La porte avait un peu subit, mais elle était toujours fonctionnelle. Une fois sortie, le garde referma la porte et s’en alla parmi la foule qui continuait à se balader dans les quartiers commerçants entourant la place commerçante.
Il n’avait plus qu’à faire son chemin jusqu’à la caserne. Une petite trotte, mais cela n’allait pas prendre très longtemps. En tout cas, s’il n’y avait pas de caisse sur le chemin pour lui briser la jambe ou autre.