Enveloppé d'un voile d'obscurité, Aryon en était devenue un véritable champ de repos. Suave des cieux, l'astre lunaire était sur le point de mettre bas. D'un soupir s'étant échappé, tu t'étais demandé à quel instant le sommeil te prendrait de court. Ce soir, il n'était pas question de retrouver les mégères et les sommelières, tu étais frugal d'un tout. Tes vermeilles quittant le royaume, tu t'étais laissé porté par les contusions du vent.
De prière prononcée d'un battement d'aile, ton esprit avait-lui divagué par le passé. Cette époque où tu t'étais encore ployé au protocole de ton paternel. D'une apparence purement masculine à une attitude qui t'avait peu à peu abandonnée. Il t'arrivait parfois d'y repenser ; et si cela n'avait été qu'une erreur ? Et si après de longues années à être renié, tu t'étais décidé à courber l'échine, tout cela afin de retrouver une famille, un héritage.
Un retour en arrière était-il possible ? Tu ne voulais pourtant l'affriander; tu étais perdu dans tes propres actes, propre choix.
Après de nombreuses heures à avoir frôlé les cieux de caresse délicate, dans la solitude de l'espace, la fatigue de tes membres de jais se firent ressentir. De tiraillement à crampe démente, tu ne pues te résoudre à rejoindre la terre et ses chaînes éphémères. D'un pied déposé sur le sol, tu t'étais retrouvé à l'endroit même ou tu avais retrouvé celle que l'on nommait "le monstre" Karlyanne. Amusée d'un t-elle coup du destin, tu t'étais mise à avancer à travers les branchages, te rapprochant de l'eau en mouvement.
Assise à terre, ton dos contre la surface âpre d'un rocher, tu n'étais pas aperçu de la bête ayant pris possession des eaux. C'est en remontant à la surface que tu pues apercevoir, elle... Frêle et délicate. Tes vermeilles l'observant sans aucune pudeur. De sa peau pâle à ses cheveux rappelant les sucreries... Ses petites cornes, tous les détails qui faisait d'elle une personne "désirée". Ta langue caressant tes lèvres, c'est avec amusement que tu avais remarqué qu'un poisson s'était mis à gigoter entre ses lèvres, l'inconnue était frêle, mais semblait habité la bestialité.
_Jolie prise. Prononças-tu en ayant installé ton heaume sur le bout de ton nez, annonçant ta présence auprès de l'eau. Tout en te redressant, tu t'étais approché d'elle sans ne jamais quitter ton regard. Accroupi au final au bord de l'eau, tu lui avais tendu la main. Tu n'as pas l'air d'être une humaine comme les autres.
ft. @Sue Naswig
C'est durant ces périodes de ma vie que je m'autorise à faire, puis oublier toute chose qu'il pourrait m'arriver de faire en étant devenue trop bestiale pour rester consciente. Le meurtre humain est un très bon exemple. Je ne saurai jamais si j'ai déjà tué sauvagement un homme innocent en étant dans cet état bestial lors de mes escapades sauvages, mais si c'est arrivé, ça ne pèsera en rien sur ma conscience. Je me considère aussi coupable qu'un prédateur qui tue. Je ne porte la responsabilité de ces meurtres que lorsque je suis en phase "sociale". Je suis bien obligée de fonctionner comme ça, de toute façon.
Dès que la faim me signale sa présence, je me mets en chasse. Je dois trouver un animal, n'importe lequel, tant qu'il peut me sustenter... Et me donner son sang. D'abord, je me pose dans un endroit calme. Je me fonds dans la nature, sans faire le moindre bruit, j'écoute attentivement tous les bruits qui m'entourent en fermant les yeux pour plus de concentration. Lorsque je crois entendre quelque chose, je regarde, cherche, jusqu'à trouver. Si ma patience s'arrête plus tôt, je me mets à la chasse active. Je cherche des traces de pas, des terriers, tout ce qui pourrait donner un indice. Et finalement, je trouve. Je suis la piste. Parfois je la perds... Pour moi, même un prédateur fait l'affaire. Finalement, je suis conduite à une rivière... Tiens, il serait intéressant de me remettre à la pêche sauvage. Je ne veux pas perdre la main. Je me déshabille rapidement, et saute dans l'eau, attrapant la chair de poule presque instantanément. Brrrr... Je devrais m'y habituer, la rivière est exposée au soleil et peu profonde par endroits, elle est moins froide que d'habitude. Bon, le soleil n'est déjà plus vraiment là, mais on fera sans.
Les poissons ne sont pas rares, mais les attraper à la main n'est pas fine tâche. Il faut les piéger et les tenir à deux mains suffisamment fort pour avoir le temps de les mordre avant qu'ils se s'échappent. Je passe facilement une heure à essayer, avant de finalement avoir une bonne prise. D'un coup sec, mes mains se referment dessus et le serrent aussi fort que je le peux, l'amenant à ma bouche où je le croque, achevant définitivement sa petite vie. Je me relève, et sursaute en entendant une voix féminine dans mon dos. Une femme masquée... Elle me tend la main et me fait une petite remarque. Pas une humaine comme les autres... Je lui aurais bien répondu que le terme "humain" était trop vaste pour qu'on m'en écarte sérieusement, mais la suite m'aurait décrédibilisé... Puisque je venais d'avaler le sang qui coulait dans ma bouche. Je reste immobile en la regardant, intrigante sous son heaume, elle pourrait admirer ma transformation. Ma peau rougit rapidement, jusqu'à avoir partout une teinte rouge pomme, comme mes cornes. Celles-ci se mettent à grandir lentement, atteignant une bonne dizaine de centimètres. De même, mes griffes poussent, mes dents s'affûtent... Il serait insolent de prétendre à une certaine humanité à présent. Oh, il y a un détail que j'ai oublié... Je n'ai pas l'habitude. Mais là, je le sens... Ce poids dans mon dos, cette nouveauté... J'en viens à oublier la personne devant moi, sublimée devant ma propre nouvelle apparence. De grandes ailes rouges, semblables à celles des chauve-souris. Cette femme a la chance de les voir en première avec moi. Une envergure supérieure à presque tous les oiseaux que j'ai pu voir... Il faut bien ça pour porter des charges si lourdes. La pudeur n'est pas dans mon champs lexical, j'arrive donc à oublier totalement la présence de l'inconnue lorsque je me mets à bouger les ailes. Je les étend de tout leur long, envoyant un peu d'eau tout autour de moi. Elles sont magnifiques... Je tente de donner quelques battements, d'abord trop faibles et maladroits, ils restent suffisamment puissants pour me donner une impression d'apesanteur l'espace d'un instant. J'ai envie de découvrir ce que c'est de voler... L'un des rêves commun de tout être terrestre. J'en suis exaltée...
J'arrive finalement à me faire décoller, sans aucune précision, je ne dépasse pas les deux mètres de hauteur avant de m'écraser. Il va falloir un peu de pratique.
Sortant lentement de ce moment de rêve, je me retourne vers l'inconnue, à présent sur terre. Elle ne manque pas de me regarder, c'est un peu bizarre mais ça ne me gêne pas tellement. À vrai dire, beaucoup de gens me regardent souvent, j'ai l'impression. Parfois des regards pervers, parfois des regards curieux, parfois des regards effrayés... Le sien, je ne saurais l'identifier sous son masque.
Je sens d'un coup l'air froid sur ma peau humide, qui me fait prendre mon manteau pour m'essuyer avec, laissant tomber le poisson dans l'herbe. En même temps, je réponds à la dame, chassant probablement ses doutes quant à ma capacité à communiquer.
Elle n'a pas l'air agressive, mais la prudence reste de mise. Mes armes sont à mes pieds si besoin.
Vos pierres précieuses se rencontrant, le rubis et l’émeraude semblaient être deux âme-sœur. De ce poisson entre ses lèvres à ses formes généreuses, aucun détail ne semblait t'échapper. Qu'elle quelle soit, la bête était magnifique. Dès l'or, son apparence commenças à changer; sa peau était devenue de vermeille, tes caresses visuelles l'ayant teinte d'une certaine manière. Ses petites cornes se misent à grandir, comme toute la bestialité qui semblait l'habiter. Après un t-elle changement, tu ne fus cependant dégoûtée où même apeurée au devant de cette créature toute droit sortie des limbes de l'enfer, au contraire... tu y trouvais un charme indescriptible.
Deux ailes caressant ses propres omoplates, la bête avait commencé à les battre... Mais tous cela n'était que faiblesse et maladresse, dévoilant d'elle-même l'échec d'une nouvelle capacité. Tu n'avais cessé de l'observer, récupérant bientôt cette main qui ne serait jamais accepté. La bête essaya, puis cette dernière commença à quitter la surface de l'eau en se laissant porté par celle qui désormais, ne la condamnait plus aux chaînes de la terre. Un instant unique... Avant de s'écraser comme un oisillon ayant quitté le nid trop tôt.
Désormais, à terre, tu t'étais redressé auprès de la bête qui était retourner auprès de veste. Sa chair de poule apparaissant sur la moindre parcelle de son corps vermeille, tu compris rapidement que celle-ci avait été frigorifiée de la brise de l'obscurité. Le poisson suffoquait d'un manque d'air et quatre petit troues l'avait bercé dans l'agonie. D'un froncement de sourcil, tu avais apporté l'une de tes mains à ton ceinturon, l'autre extirpant ton épée de son fourreau. Les rayons de lune éclairant la lame couleur sang, c'est d'un geste simple que la tête de l'animal fut couper, rompant ainsi toute douleur dans l'atmosphère.
_Que veux-tu? Avait-elle prononcé alors que tu t'étais approché de la tête du poisson, la balançant au-delà du lac au bon plaisir des prédateurs ayant accepté ton offre.Ton épée retournant dans ton fourreau, tu avais alors attrapé ton heaume entre tes mains, faisant glisser ce dernier le long de ton visage avant de le placer au côté de ton épée à ton ceinturon.
_Je n'ai pas pour habitude de "vouloir" magnifique créature. Prononças-tu en lui offrant ce sourire inquisiteur. Ta langue caressant tes lèvres devenue sèche avec le temps, tu t'étais approcher d'elle t-elle un prédateur, ta main s'approchant de l'une de ses ailes. Vous êtes encore enchaîner à la terre, hm. Et vous, que voulez-vous ? Les briser sans doute...
Sans crier gare, tes ailes de jais apparurent à leurs tour dans ton dos, traînant le sol poussiéreux de la forêt. Contournant la créature, tu t'étais alors placer derrière elle, déposant tes mains protéger de mitaine sur ses épaules.
_Voulez-vous apprendre à briser les chaînes ? À moins que vous nevouliez comme les Pihis laissez votre vie ne battre que d'une aile... Prononças-tu à son oreille
ft. @Sue Naswig
À ma grande surprise, elle fait apparaître elle aussi de grandes ailes, de la couleur de la nuit cette fois. Le sang et la nuit, la peau et les plumes... Finalement, elle aurait pu me survivre si je l'avais chassée. Une possibilité qui se serait trouvée amaigrie d'ici quelques semaines, le temps que j'apprenne à voler correctement. Voilà qui me fait me questionner sur le raisonnable de ma nouvelle capacité. Désormais seules les cibles marines rapides pourront encore m'échapper. Si ça a l'air bénéfique dit de la sorte, c'est aussi toute une série de personnes humaines que je pourrai maintenant rattraper. Ce qui me rend plus efficace me rend plus dangereuse. Je devrais me mettre à penser à un achat qui puisse me permettre de mieux gérer la bête en moi.
La femme démasquée tente de me contourner, mais je la garde bien en face de mes yeux, tournant la tête au fur et à mesure qu'elle passe dans mon dos. Elle essaye de me toucher... Je recule. Si je veux apprendre à voler? Oui. Si j'ai besoin d'elle pour cela? Certainement pas.
Je vais récupérer mon poisson et commence à l'ouvrir avec les dents, j'enlève en m'aidant de mes mains toutes les arrêtes que je trouve et mange parfois un morceau de chair. L'animal décapité a trop peu de sang pour me mettre dans un état instable, je peux donc le manger sans mettre en danger la dame à mes côtés. Ce poisson ne va pas me rassasier et je n'ai pas envie de perdre mon temps à retirer son squelette pour pouvoir profiter d'un petit bout de chair. Toute son importance était de me permettre la transformation pour que je puisse chasser les prochaines proies bien plus facilement, mes capacités et sens étant éveillés. Je jette le reste du poisson dans le courant puis tente encore de battre des ailes, mais juste pour me pousser au-dessus de la rivière et atteindre l'autre rive. J'y arrive presque, m'accrochant à l'herbe au bord du ruisseau, mes pieds retombent dans l'eau. Je remonte rapidement et jette un regard à la femme, me demandant si elle comptait s'en aller. Elle ne se rend pas compte du danger qu'elle court en restant près de moi.
Le genre de phrase qui est née de mon esprit au cours de réflexions peu joyeuses. Mais soit, je ne suis pas ici pour penser à ça.
D'un mouvement de recul, tu discernas le rejet de la bête à ton égard, jamais n'avait-elle été domptée ? Tes mains rejoignant ton buste, tes paroles elle-même semblait désenchanter la créature de vermeille. Ainsi, désirait-elle briser ses chaînes par elle-même ? La créature était-elle seule et abandonnée ? Trahie d'une part du passé, ne pouvant dès l'or donner confiance à qui que ce soit ? Tu fus intrigué d'une t-elle approche, ses paroles continuelles te berçant dans une mélodie instable. Ainsi devais-tu fuir ? Tu ne comprenais ses paroles...
La bête de vermeille s'était alors mise à dévorer sa proie, rien ne montrait chez-elle une civilisation ordinaire... mais qu'elle était son histoire ? Jamais n'avais-tu été aussi intriguée par une t-elle créature. Déposant ton dos contre la surface âpre d'un arbre, tu avais alors oublié l'idée de la capturer entres tes doigts... Bien que d'Eve, celle-ci semblait être appréciables aux lèvres, À cet instant, tu eu nullement l'idée de la dévorer.
Après avoir rejeté son poisson, la créature s'était mise à battre des ailes, commençant déjà à trouver les bons gestes, par elle-même. Un sourire caressant tes lèvres, tu l'avais ainsi observé les bras croiser, la voyant traversant l'autre bout de la rive, encore maladroite. Son regard rencontrant le tiens au délà des mètres qui vous séparait, cette dernière prononças;
_Tout le monde "veut". C'est faible de le cacher. Mais c'est fort d'y résister. Des paroles qui eurent le don de te faire rire, ainsi était-elle... Joueuse des mots et des proverbes.
Encartant tes ailes de jais, tu t'étais envolée au-delà de la rive, tes pieds frôlant l'eau opaline de ses rayons d'argent. T'arrêtant alors sur la branche d'un grand arbre, tu avais déposé la paume de ta main sur le tronc, observant l'astre lunaire te réconfortant de ses rayons.
_Peut-être avez-vous raison... Prononças-tu en l'observant finalement, ton expression ne laissant rien paraître. Que puis-je vouloir à votre égard... vous connaître, vous toucher ? Savoir pourquoi la fuite aurait été une meilleur option ? Sur ces paroles, tu avais sauter de la branche, tes bottes claquant sur le sol poussiéreux de l’extérieur.
D'un regard lui ayant été jeté, tu t'étais alors mise à te déshabiller, retirant vêtement comme équipements, ceux-ci rejoignant le côté d'un rocher recouvert de mousse. D'un soupir d'aise lâché, tu ne sues pas pourquoi, mais, ton sourire s'attardas sur la demoiselle de vermeille. Ton aile s'approchant d'elle, tu la frôlas délicatement avant de rejoindre l'eau agréable.
_Et vous ? que désirez-vous ? Prononças-tu finalement en laissant ton corps d'Eve disparaître dans l'écume.
ft. @Sue Naswig
Une dernière question, ou plus précisément la répétition d'une question laissée sans réponse, avant de s'immerger dans l'eau fraîche. Sans doute a-t-elle capté mon intérêt pour que j'aie envie de lui accorder une réponse plutôt complète. Ou peut-être suis-je simplement en train de céder à nouveau à ces fameuses pulsions animales. Mais quelque chose change cette fois... J'ai l'impression "d'avoir le droit". Comme si j'avais implicitement reçu l'invitation. C'est donc sans la quitter des yeux que j'attends qu'elle remonte pour m'entendre.
Une manipulation habile des mots. Je n'ai pas envie de me nourrir de son corps pour l'instant, mais au moment où j'aurai trouvé de quoi me nourrir, je ne pourrai plus l'écarter de mon menu. Plus implicitement, j'ai glissé un indice joignant mes désirs et l'envie de la manger au sens figuré. Le genre d'humour auquel je me risque très peu... Voire jamais.
Je me retourne et jette un regard à son équipement, laissé à l'écart tout autant que le mien. Ce qui me donnait l'envie d'aller lui chaparder quelque chose. Je le ferais peut-être si mes affaires n'étaient pas plus proches d'elle que de moi. Finalement, quelque chose s'allume dans ma tête. Même en volant, nous ne sommes pas très proches de la civilisation et il ne serait pas surprenant qu'elle aie emmené un peu de nourriture avec elle. J'ai pu passer à côté de l'odeur.
Voilà qui la rendrait tout de suite bien plus intéressante.
L'instinct de survie ne t'avait jamais frôlé en compagnie de la bête et pourtant, cette dernière avait protester, qu'avais-tu à craindre ? Tu n'avais jamais été apeurée par les contre-natures, bien au contraire... Toujours en avais-tu été charmé. Ses paroles se succédant, tu crus comprendre les périls d'être à ses côtés... En était-elle déjà venue à dévorer un être humain ?
D'une expression neutre, aucun mot ne t'avait échappée. Tes vermeilles ne quittant ses azuré, peu à peu avais-tu aperçu son intérêt pour ton équipement désormais à terre. D'un soupir d'aise, tu avais laissé tes ailes disparaître de ton être, certaine que la bête pouvait être dompté. Chacune de tes mains rejoignant tes omoplates, tu avais pu ressentir une certaine douleur te tourmenter.
_Tu as de la nourriture avec toi? Prononças soudainement la bête à la cuirasse grenat, t'arrachant un sourire de satisfaction.
Tes mains capturant tes crins de jais, tu t'étais mise à les essorer le surplus d'eau. Quittant dès lors le bassin naturel, tu t'étais approché de la bête, dénudée de toute protection. Sans aucune crainte, tu avais alors plongé l'une de tes mains dans une sacoche attaché à ton ceinturon.
En sortant de la viande séchée, tu t'étais alors approché de la jeune femme jusqu'à être assez proche d'elle, nullement gênée de ta nudité actuelle. D'une main tendue, tu avais présenté le morceau de viande à ses lèvres, sans ne jamais quitter son regard... Tu n'avais aucune crainte face à elle, ton poul n'accélérant guère de votre proximité.
_De la viande séchée, c'est tout ce que je possède. Prononças-tu en regardant ton corps, elle n'avait rien d'une créature sous allimenté... Mais la faim en venait parfois à nous maudire, comme l'azur que tu appréciais plus que tout. Je pourrais vous offrir une auge de bétail, si vous acceptez de m'accompagner en auberge.
Suite à ses paroles, tu t'étais jeté dans les limbes, jouant avec un feu que tu ne connaissais guère. Tes doigts se déposant sur le haut de son crâne, tu avais caressé ses cheveux jusqu'à frôler ses cornes du bout des doigts.
_Si vous croyez me dégoûter... m'apeurer, sachez que ce n'est nullement le cas, vous êtes belle à votre façon... Je pourrais même vous laissez me dévorer mais... d'une façon plus subtile Pourquoi avais-tu prononcé cela ? Sans doute, avais-tu été trop sincère, enivrée à la vue de son corps dénudée.
ft. @Sue Naswig
Elle me propose alors un marché un peu spécial. L'accompagner en auberge en échange de bétail... Ses intentions se clarifient. En revanche, je ne peux pas manger le bétail. Pas tant que je suis consciente. Je sais très bien que si je viens à me promener près de la civilisation en étant bestiale, je laisserai derrière moi un sillon de sang et de membres, partiellement humains. Et quoi qu'il en soit, je ne suis pas partie en exil pour revenir sur mes pas le soir même.
Mangeant lentement son cadeau, je la sens s'approcher, et me caresser le crâne... Mon visage se tend, j'arrête de mâcher. Au moment où elle touche ma corne, alors qu'elle se met à débiter quelques éloges et invitations très tendancieuses, je tourne subitement la tête vers elle, plongeant un regard distant et tendu dans le sien, m'arrachant à son contact. Mes pensées sont confuses. Toujours cette méfiance animale, accompagnée d'un sentiment de prédateur, mélangés dans la conscience encore bien présente en moi. Et cette chose... Une émotion que je reconnais vaguement, qui semble enfler continuellement jusqu'à atteindre un volume inédit. C'est aussi ça, d'être plus bestiale... Céder à l'envie, au besoin de se reproduire. Bien que le terme de soit pas adapté dans mon cas... Mais c'est plutôt un avantage de ne devoir se soucier de la fécondation, n'est-ce pas? Je me surprends à penser que j'aurais dû déjà profiter de ce cadeau de la nature bien plus tôt. Pourquoi ne céderais-je pas?
N'essayant même plus de remettre mes idées en place, je laisse la tension redescendre lentement et articule un unique mot, répondant à sa précédente proposition.
Si je la suivais à une auberge, je perdrais probablement l'envie, de toute façon. Je laisse le morceau de viande tomber à mes pieds, pour plus tard. La faim vient de descendre à la seconde place. Sous ma volonté, mes ailes disparaissent, de la même manière qu'elles sont apparues. Mes cornes rapetissent, ma peau reprend une teinte très claire. Je redeviens presque totalement humaine. Contrairement à ce que je pensais, le sentiment qui avait envahit tout mon corps ne disparaît pas. Non, chaque seconde, il continue de s'intensifier, voyant son objectif se rapprocher.
Je ne veux pas le faire sous une autre forme, ce moment doit m'appartenir, à moi et aucunement à la bête.
Celle qui partagera ce moment semble avoir déjà l'expérience. Tant mieux car je ne peux pas bouger. Je ne sais pas quoi faire. J'aurais peut-être mieux fait de rester rouge, en fait... Je vais simplement attendre qu'elle commence et me laisser glisser.
Le morceau de viande arraché, la bête s'en était approprié les babines. Tes doigts parcourant ses cheveux de sucrerie, ses lorsque tu te mises à découvrir ses cornes que tes éloges la firent influer. Ses prunelles absentes, un désordre semblait se propager en son esprit.
Le morceau de viande quittant ses lèvres pour rejoindre la terre ferme, ici avais été ses uniques paroles. La bête s'appropriant tes désirs, tu n'avais rejeté aucune proposition. Ainsi, vous resteriez ici, bercées des rayons argenté de ta divinité. Ses ailes disparaissant, la bête s'en était peu à peu évanouie. La peau de la bête devenant de chair, ses cornes redevenant raisonnable, en aucun cas, tes yeux n'avaient pas quitté les siens.
Face à face, la bête s'en était remise à toi. Toutefois, l'inexpérimentation semblait être le résultat de ses hésitations. Tes doigts glissant sur sa joue, tu t'étais approché d'elle avec douceur, ressentant bientôt son souffle devenue irrégulier sur ton visage. Replaçant une mèche derrière son oreille, ton visage s'était peu à peu rapproché du siens.
Vos corps vêtus d'Ève se rapprochant volontairement l'une de l'autre, votre chaleur corporelle fut rapidement partager, combattant les fléaux de la brise nocturne. C'est alors que tes lèvres rencontrèrent finalement les siennes, bercées d'une douce humidité, tes doigts n'avaient pas quitté sa joue, la deuxième venant caresser son bras avec douceur. Entrouvrent bientôt les lèvres, tu avais invité la bête à danser. Vos langues se rencontrant, la valse pue commencer. Peu à peu, ton propre poul s'accélérait, l'atmosphère en devenant brûlant - étiez vous en enfer ?
Tes bras passant sous ses cuisses, tu l'avais relevé. Cette dernière était grande, mais son poids ne semblait pas embêter ta carrure d'homme. Son dos rejoignant la surface âpre d'un arbre, enfin, avais-tu rompu le baiser, tes lèvres embrassant son oreille avec tendresse.
_En avez-vous réellement envie ? Susurras-tu alors à son attention. Je ne vous oblige à rien... sachez le.
ft. @Sue Naswig
Je suis surprise lorsque, ses mains passant au derrière de mes cuisses, elle me soulève sans prévenir, me forçant à m'accrocher à son cou. Elle doit avoir de la force... La dernière personne qui a été entre mes jambes était au sol en train de se faire étrangler par des mains griffues couleur vermeille. Mais elle, sans inquiétude, se glisse au plus près de moi et me bloque contre un arbre... Cette journée est riche en nouvelles émotions. Je n'ai jamais tant eu l'impression d'être dominée, alors pourtant que je pourrais lui demander d'arrêter à tout moment. Et lorsqu'elle me pose la question, c'est la première fois que je goûte à la gêne. La gêne d'être à cet endroit, à ce moment... Un sentiment si banal pour beaucoup mais jusque-là inconnu de moi-même. La seule chose que je trouve à faire est de relever la tête vers la lune, et de poser la sienne contre mon buste avec mes mains. Trop tard pour faire marche arrière. Je veux que ça continue. Je ne ressens plus la fraîcheur de la nuit sombre et calme, juste la chaleur qui empli cette bulle intime, nous isolant du monde.
Entre les caresses et les baisers, me laissant emporter par l'excitation, arrive un moment où, serrant sa nuque, je plonge dans son cou. Ayant arrêté de réfléchir depuis déjà plusieurs minutes, le geste fut purement incontrôlé. Sans m'en rendre compte, à la place d'un baiser déposé doucement au creux de ses clavicules, la dame nocturne se voit percée par deux canines, quelque chose de peu douloureux mais tout à fait inattendu. Paralysée une seconde, ce n'est qu'au moment où ma peau redevient rouge que je pense à me retirer. Trop tard, encore.
Pendant que tout le processus de développement se met en route pour me vêtir de cette apparence bestiale, je m'écarte, ne pensant même pas à annuler la transformation. Cela combiné à mon absence d'esprit, le stress monte d'un coup et sans raison, comme si je venais de réaliser que j'étais tombée dans un piège. Comme un animal apeuré, je me retourne et disparaîs rapidement dans la forêt. Je tente quelques battements d'aile, sans vraiment avoir le place, je me prends des troncs, me griffe à leurs écorces dures... Je ne sais même pas ce que je suis en train de faire. Fuir?
Je m'arrête rapidement, déjà essoufflée par l'effort précédent et l'émotion qui l'accompagnait, et m'agenouille devant un gros chêne. Je tente de revenir à la réalité. Toujours aucune idée de la raison de ce pic de peur incontrôlé. Je laisse ma tête basculer vers le sol, sans faire attention à ma distance du tronc, le bout de mes longues cornes se plante légèrement dans le bois en m'arrêtant. Les griffes et bleus que je viens de me faire se mettent déjà à se refermer et disparaître, comme le veut ma régénération, me rendant rapidement un corps comme neuf.
Qu'est-ce que je fous?
Éprise de la bête, un ruisseau de délicatesse s'était déversé en son sein. Proie à vos désirs, ne restait qu'instinct de reproduction. Vous étiez devenue bête de mère-nature, les rayons lunaires faisant de vous deux êtres d'argent obscur. D'un souffle partagé, les échos de la bête en étaient devenus plaisir autidif. Toutefois, la valse de plaisir s'en était allé. D'une vague de plaisir, mêlée à l'agencement d'une douleur aigû, c'est d'une voix tremblante que tes cordes vocales avaient reproduit le bruit d'une douleur ressentie... Bercée d'une once d'appréciation étrange.
D'un mouvement de recul, tes doigts s'étaient déposés instinctivement sur la source de douleur. Deux rubis étaient des lors apparu, le vermeille de ton sang ayant caressé les lèvres de la bête. La belle devenant d'un rouge sanguinaire, tu compris rapidement que le sang était l'essence même de son pouvoir...
Les prunelles de la bête en étaient devenues un torrent d'incertitude, d'une main approchant de l'une de ses joues, celle-ci s'était échappée. D'une main tendue, tu avais essayé de l'intercepter, cette dernière s'enfonçant dans la profondeur des bois. Tes doigts ensanglantés se dégageant de l'acte de ses canines, tes lèvres furent guidées à tes membres. D'un goût métallique et acidulé, tu reconnaissais avoir apprécié chacun de vos instincts... Brusquement rompue.
Sans même réfléchir, tu t'étais mise à courir. T'enfonçant dans la profondeur des bois, certaine branche blessant tes pieds nus. La douleur en était devenue presque inconnue... ton esprit bien trop emporté par la bête t'ayant un instant donné ses tendresses. Après une longue course poursuite, tu retrouvais la belle vêtue de sa cuirasse de vermeille. Genoux à terre, face à un arbre ayant pris possession de ses cornes, tu t'étais approché d'elle, ton rythme cardiaque affolé d'une t-elle course.
Tombant genoux à terre derrière elle, tes bras prirent possession d'elle, comme tes ailes étaient apparurent afin de la protéger d'un coccon de plume de jaie. Dans l'atmosphère d'un paradis sombre, tes lèvres avaient caressé son dos, tes bras la retenant, l'empêchant de fuir à nouveau.
_Calme-toi... Prononças-tu à son oreille avant de desserrer la pression la pression, l'une de tes mains venant jusqu'à ses cornes pour les retirer du tronc. Face à elle, tu lui avais redressé le menton, venant l'embrasser. Les bêtes sont parfois indomptable, il ne faut pas rejeter ton instinct pour une raison aussi futile... Je ne t'en veux pas mais, si tu le préfère, je peux disparaitre...
ft. @Sue Naswig
Ses ailes me protégeant comme une couverture, j'ai l'étrange sensation d'être en sécurité malgré l'environnement. Je ressens et me concentre sur chaque contact, ses lèvres entre mes ailes, mes sens décuplés, les sensations semblent... Encore plus fortes. Sa voix semble rassurante. Comme si j'avais balayé tout malaise de cette inconnue, me laissant aller au plus simple des plaisirs et rien de plus. Mes pensées se remettent en ordre durant ce baiser, et mes confusions disparaissent pour laisser place à cet instinct que même elle m'appelle à écouter. Voudrais-je qu'elle disparaisse? Sait-elle seulement que l'idée même de la voir partir maintenant m'ennuie tant que je la désire encore plus? Le sol inconfortable de la forêt semble devenir mousse sous la drogue du plaisir. À nouveau, je me laisse emporter, désirant seulement faire comme si l'acte n'avait jamais été interrompu. À l'unique différence qu'il continuera non pas entre deux humains, mais entre deux monstres, deux animaux, et si ma partenaire avait continué de parler, je n'aurais compris que des gémissements.
M'endormant finalement au bout d'un temps qui semblait distordu, non-mesurable et flou, mon sommeil cette nuit-ci fut paisible, agréable. Étant une lève-tôt, je suis la première à ouvrir l'œil le lendemain, le soleil à peine levé, le ciel est encore sombre et la lune veille toujours sur nous. Dans une discrétion féline, je m'extirpe de l'étrange étreinte dans laquelle j'avais dormi, un sourire calme aux lèvres comme on m'en voit rarement décorée. À présent, l'instinct me dit simplement de repenser à le veille en continuant mon voyage, laissant ma route diverger de celle de la belle corneille à la carrure masculine, son corps parcouru par endroits de traces de morsure nettes. Je m'en vais simplement reprendre mes affaire rendues humides par la rosée et me rhabiller. Rapidement, la faim d'hier revient, encore plus forte, me poussant à trouver au plus vite une proie pouvant soutenir mon appétit. Je suis heureuse en retombant sur le morceau de viande séchée donné la veille, que je ne tarde pas à engouffrer.