AVA HORIZON

Ava habite la Capitale, avec ses parents. Tous deux artistes, chanteuse et pianiste. Ils sont très riches et offre tout le confort nécessaire à leur enfant. Comme si c’était le prix à en payer, Ava est née muette. Ses moyens de communication se limitent donc par la gestuelle, le regard ou encore l’écrit.

A l’école, malgré son handicap, elle a excellé dans toutes les matières. Elle découvrit grâce à sa famille, le milieu de l’art et s’en éprit très tôt. Elle reçoit d’ailleurs toujours des cours particuliers d’art et plus particulièrement de violon. C’est une vraie virtuose, elle joue pour le conservatoire de la Capitale et parfois même participe aux tournées de ses parents.

Mis à part ça, Ava est seule. Elle parcourt les jardins de la ville pour jouer du violon en plein air, ou alors elle se rend à la piscine afin d’y pratiquer la natation. Elle ne côtoie personne, ou plutôt, personne ne la fréquente. C’est pourtant une personne souriante et aimable.

Pour ce qui est de son pouvoir, elle le déteste.

Elle le découvrit vers l’âge de dix ans, alors qu’elle jouait du violon dehors. Son spectacle avait été interrompu par une bagarre deux rues plus loin. Lorsqu’elle s’y est précipitée avec les autres passants alentours, un homme était à terre, le corps meurtri de blessures.

- Attrapez-le ! Il s’est enfui… ! Criait-il.

Son agresseur venait de fuir et des gardes courraient déjà dans sa direction. Ava choquée par cette scène s’approcha instinctivement de la victime et posa une main sur son épaule et l’autre sur son ventre. Une douce chaleur s’échappa de celles-ci avec une légère lueur. Le blessé fini par arrêter de gémir, puis ses yeux se fermèrent lentement. Quand une équipe de médecin arriva sur place, ils saisirent Ava par les bras et la regardèrent avec effroi.

- Qu’est-ce que tu lui as fait ?! Il est mort ?

La jeune demoiselle, abasourdit par tous ces événements resta figée de peur et fut emmenée par les gardes. Ses parents la rejoignirent aussitôt et des examens poussés révélèrent alors son don ou plutôt son « fardeau » comme elle le décrirait.  Ils appelèrent cela la « sédation ». Une manière douce et inoffensive de mener les souffrants vers le chemin du repos et pour les plus mal au point, un sommeil éternel.

Depuis ce jour, Ava n’a dû utiliser son pouvoir que de rares fois ; quand ses parents le lui demandèrent pour des amis ou bien même pour la science. Ils ont beau essayer de la rassurer, de lui prouver que c’est un don fantastique et au contraire bienveillant, qu’elle devrait travailler pour la médecine, rien n’y fait. Pour elle, il ne mène qu’au néant.

Une vie anodine et solitaire. Ava ne perd cependant pas espoir de faire de nouvelles rencontres et peut être finira-t-elle par accepter son pouvoir…