Cette fois-ci, c’était la bonne.
Ce n’était que la deux cent quarante-deuxième fois que Sax se retrouvait devant cette porte cette année-là, mais elle ne se défilerait pas. Planté comme un i, la demoiselle fixait l’armature métallique, suant à grosse goutte. De l’autre côté, il y avait une chance que sa grande sœur s’y trouve, celle qu’elle n’avait jamais connu. Mais comme à chaque fois, elle restait en plan devant la boutique des malédictions, bien trop longtemps pour que cela ne paraisse pas suspect. Les mains sur son visage, elle étouffa un cri de frustration avant de faire les cents pas.
Elle avait pourtant mis toutes les chances de son côté pour avoir le courage de la rencontrer. Elle avait même mis ses sous-vêtements porte-bonheur (même si elle savait que c’était risible). Mais à chaque fois, elle appréhendais le moment des présentations. « Bonjour je suis ta sœur et c’est à cause de moi que nos parents t’ont abandonnée. Ca te dit un café ? » Non, ce n’était certainement pas la meilleure manière de commencer. Et puis, elle ne savait pas vraiment ce qu’elle attendait de cette rencontre. Sax était juste curieuse, elle voulait juste voir à quoi elle ressemblait autrement que par les récits de ses « amis » inorganiques.
Elle se claqua légèrement les joues et elle toucha du bout des doigts les planches de la porte.
« Est-ce que Tala et à l’intérieur ?
-Oui, par contre tu me fais mal, fais attention !
- Mais je t’ai à peine effleuré ! »
Elle n’était vraiment pas commode. Résignée, la rousse s’apprêtait à tourner les talons, mais elle trébucha comme une idiote et elle se cogna sur la poignée. Malchance quand tu nous tiens.
« QU’EST-CE QUE JE T’AI DIT, ON NE TRAITE PAS LES PORTES AINSI ! JE SUIS EN CONVALESCANCE MADAME !
-MAIS TU CROIS QUE J’AI FAIT EXPRES ? ‘SPECE d’ARBRE MORT ! »
Elle donna un coup de poing et elle réalisa son erreur. Il était à présent plus compliqué de partir sans demander son dû. Question discrétion, elle avait déjà fait mieux. Stressée, mais résolu, elle entra dans la boutique, sans trop savoir ce qu’elle pourrait dire. Bah, elle improviserait. C’était le premier contact direct qu’elle avait avec son aînée. Elle ne pouvait pas se louper.
Alors elle fait un signe de la main et elle articula d’un ton beaucoup enjoué :
« Bonjour ! C’est bien ici qu’on peut envoyer des malédictions ? Je suis sûre que tu dois avoir beaucoup de clients, enfin c’est ce qu’on dit. C’est super cool ! »
C’était bien pire que ce qu’elle avait imaginé. Mais au moins elle pourrait pour la première fois qu’elle pourra entendre sa voix.
Pourvu qu’elle ne soit pas comme son père.
Tala ne savait pas vraiment si le mieux était d’économiser pour un pass de téléportation ou bien d’acheter tous les éléments essentiels à un très long parcourt. Car l’avantage de la marche était qu’elle pouvait s’arrêter dans des petits villages, afin d’accroître sa réputation. Et donc, gagner quelques cristaux supplémentaires. Une passion pour l’argent assez immanquable, bien qu’on ne pût pas vraiment dire que la sorcière faisait preuve d’une quelconque avarice. Elle savait juste que l’argent, n’était pas une entité vivante, ne la trahir jamais par peur de malheur.
Et un léger bruit venant de l’extérieur la fit sortir de ses pensées. Car l’avantage de la marche était qu’elle pouvait s’arrêter dans des petits villages, afin d’accroître sa réputation. Sa main s’était alors élevée contre sa joue, agrémentée d’un long soupir lorsque la porte, c’était finalement ouverte. Il ne s’agissait pas du retour d’un garde, du moins, à la vue de la prestance de la nouvelle entrante. Une jeune demoiselle à la chevelure rousse et au maintien un peu pompeux.
« Bonjour. »
Répondit-elle d’un air fade face à l’engouement de salutation de la demoiselle. Puis, la sorcière se retrouva muette durant un instant, prise de court n’arrivant pas vraiment à mettre les points sur ses pensées. Elle ne savait pas exactement ce que signifiaient les propos de cette rousse demoiselle, est-ce qu’elle considérait le principe de la boutique « cool » ou bien le fait qu’un nombre important d’habitants du royaume, soient assez dégénérés pour user de ses services ? Prêt, parfois, à maudire d’ancien amis ou amants, jusqu’à même leur employeur si ces derniers leur avaient été outrageant.
« C’est une certaine façon de voir les choses. »
Parce qu’elle ne s’acquittait de rien. Bien qu’aujourd’hui, Tala acceptait bien plus les faits qu’auparavant, ou du moins, éprouve beaucoup plus de facilité à les subir comme si elle était face à une certaine normalité.
« Qui voulez-vous que je maudisse ? »
Toujours représentée d’une froideur extrême, ses phrases étaient pourtant dictées d’une certaine douceur. Tala n’aimait pas spécialement chercher l’intimité ou bien la moindre discussion. Sans doute terre-à-terre ou bien trop effrayée par le passé qui pouvait la rattraper à n’importe quel moment. Elle pouvait se lier ou sembler intéressé, un jour ou l’autre, quelqu’un viendrait à sa porte pour souhaiter le malheur de cette demoiselle. Et c’est pour ça, parce qu’elle en était tant persuadée qu’elle ne cherchait jamais le véritable contacte. Et elle ne savait jamais à quoi s’attendre avec ses clients, même après autant d’années.
Sax avait déjà vécu mille fois dans sa tête les premiers mots de sa sœur à son égard. Toutefois elle n’avait pas prévu deux choses.
Déjà, elle ne s’attendait pas à ce qu’elle soit aussi froide. Ce n’était pourtant pas incohérent, mais sans doute avait-elle trop fantasmée cette ombre liée par le sang. Elle s’était imaginait sans doute plus cynique, quelque chose proche des poètes maudits sermonnant le monde qui les a vus naître. Au mieux, Tala était professionnelle, au pire elle était un glaçon sur patte qui mettait une distance bien trop grande pour qu’elle puisse l’atteindre. La serrurière ne savait pas vraiment les détails du pouvoir de sa sœur, elle ne se rendait pas compte du fardeau que cela pouvait engendrer. Toujours était-il qu’elle regrettait presque d’avoir poussé cette porte malpolie.
Dans un second temps, elle n’avait pas prévue qu’elle lui demande une cible à maudire. Encore une fois, elle aurait dû s’en douter, mais elle avait été prise de court par la situation, comme à chaque fois qu’elle ne cogitait pas assez sur les conséquences de ses actions, avouons-le.
La jeune rousse resta interdite quelques instants menant sa main contre ses lèvres comme pour réfléchir, les yeux dans le vide. Comment être subtile et mener le contact ? Les mots sortirent d’eux-mêmes, mâchés par la même occasion :
« C’est obligé ?... Non je … »
Ce n’était sans doute pas la meilleure question qu’elle pouvait poser. Une grimace contamina son visage et elle regardait la sorcière avec tout le courage qu’il lui restait. Peut-être qu’en touchant à quelque chose de leur passé commun elle arriverait mieux à sonder l’anti-Lucy. Elle commença alors, avec un manque d’assurance contrastant avec l’énergie de son entrée :
« … Il y a un ancien prêtre qui ... Même s’il prêche Lucy a … Enfin maintenant il n’est que Frère après ce qu’il a fait mais… Il brûle les gens et … Euh. C’est P-père Saw ! Ah désolée d’avoir criée. Vous… Vous le connaissez ? »
C’était encore plus catastrophique qu’elle ne l’avait imaginée, mais ce qui était fait était fait. Durant sa demande, elle avait attrapé son épaule gauche, là où son géniteur l’avait maintes fois corrigé. Elle y ressentait une sensation de brûlure, comme si elle venait encore de fauter. Elle savait que douleur n’était pas réelle, mais elle ne pouvait pas si soustraire. Elle soupira, réalisant qu’il n’était jamais bien loin même maintenant qu’elle ne vivait plus sous son toit.
Cette pensée lui permit de récupérer un peu de prestance. Elle était venue à la rencontre de son aînée pour une raison bien précise. Pour savoir si elle n’était pas comme lui. Avec le pouvoir de maudire, elle lui était tellement facile d’assouvir ses ambitions de domination. De là peut-être il serait plus simple de trouver un terrain d’entente.
C’était ce qu’elle espérait, naïvement.
Puis, la finalité explosa comme une bombe. Cela n’avait rien à voir avec l’hésitation, le cri soudain, ou bien même l’histoire raconté. Le souci n’était pas le véritable sens de ses propos, mais bien le patronyme cité comme étant la victime désirée.
« Si je le connais ? Hum. »
Elle semblait terriblement calme et posée, comme si toute cette histoire ne la concernait aucunement, comme si cet homme n'était qu'une simple connaissance parmi tant d'autres. Alors qu'au fond, elle criait de l'intérieur. Pourtant, ce nom était bien le sien, celui que ses géniteurs lui avaient offert comme sa propre malédiction. Tala tentait toutefois de fuir cette réalité, autrefois dans ses souvenirs si lointains qu’elle les avait oublié à mainte reprise, son géniteur n’était pas frère. Que de simple initié qui lui avait donné naissance avant de l’abandonner. Pourtant, il était bien probable que son rang dans le culte avait amélioré. Sans doute, la sorcière l’avait entendu une ou deux fois auparavant, l’information qui avait simplement atterri dans ses oreilles.
Par ailleurs, la jeune femme avait laissé sa réponse en suspens. Ne voyant pas pourquoi cela intéressait la demoiselle face à elle. Les victimes n’étaient là que pour leur désir, non pas pour les siens. Savoir si Tala les connaissait n’avait aucun lien avec l’affaire. Bien qu’elle aurait préféré s’enfuir que de devoir se retrouver en face-à-face avec l’un de ses deux géniteurs.
« Une vengeance dans ce cas. »
Les bras croisés sous sa poitrine, comme un charme de protection. Tala avait toutefois acquiescé, comme si elle était prête à accepter cette demande.
« Sachez cependant que le tarif pour les personnalités du culte de Lucy est… Assez conséquent. »
C’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour s’éviter ce genre d’affaire, bien qu’en soit. Lorsque l’envie était puissante, le prix n’arrêtait pas les clients.
Raté.
Aucune réaction, pas même un rictus qu’elle aurait pu interpréter. La petite sœur soupira que son aînée ne fut pas plus sentimentale. Cela la frustrait si bien qu’elle devina qu’elle allait sans doute faire une immense connerie.
C’était toujours comme ça que cela se terminait quand elle perdait patience.
Déjà, ses doutes furent négligeables contre la rage que la rousse ressentait. Elle qui avait du mal à soutenir le regard quelques instants auparavant pourrait lui lancer des lasers si elle en avait le pouvoir. Adieu les manières, elle râla sans doute trop pour une inconnue :
« Tu pourrais au moins tiquer vu qu’il a ton nom…. »
La machine était en marche. La demoiselle croisa les bras et gonfla les joues, juste pour être un peu plus dramatique. Elle voulait juste que Tala soit autant en colère d’elle contre cet homme. La brûlure se faisait plus présente. Comment quelque chose qui n’était plus pouvait autant la toucher? Mais elle était encore plus ennuyée par le stoïcisme de la sorcière. Elle ne voulait pas de conseil, si elle avait vraiment les moyens, elle aurait sans doute déjà payé toute sa fortune pour se venger de son enfance. Ou peut-être pas, elle voulait se délecter de sa souffrance, alors se serait plus savoureux si cela venait d’elle. En le mettant sur la paille par exemple, en lui rachetant sa maison, la seule propriété qui lui restait.
Toujours est-il qu’elle continua obstinément :
« Si j’étais assez riche pour le maudire, je l’utiliserais sans doute plus pour l’écraser de mes propres main ! Raaah, je ne pensais pas que tu serais si … Distante ! Tu n’as pas la haine que ta famille t’ait abandonnée ? Tu n’aurais pas pu profiter de cette annonce pour ta propre vengeance ? Je n’arrive pas à savoir si t’es une sainte ou si tu es stupide ! »
Elle devait s’arrêter, elle le savait. Tala pouvait être dangereuse, les fenêtres lui avaient pourtant dit encore et encore de faire attention. Mais elle avait besoin de crier sa colère, de déverser ses doutes sur cette inconnue auquel elle donnait son reflet. Elle voulait savoir, elle voulait détruire l’espoir qui l’animait, ou l’entretenir, elle ne savait plus vraiment. Elle froissa les sourcils et la pointa, lâchant cette dernière question :
« Que ferais-tu si tu avais une sœur ? »
Et si elle était devant elle à hausser la voix ?
HRP : Désolée pour le retard et ce post un peu beaucoup merdique QWQ
Avait-elle fini par répondre face à ce monologue sans la moindre logique. Une phrase froide et tranchante, une intonation qui ne révélait rien de bon. Ses bras pourtant croisés s’étaient abandonnés, Tala qui n’avait plus besoin de quelconque protection. La sorcière n’appréciait pas son passé, elle n’appréciait pas que celui-ci revienne sans même y crier garde. Mais si elle détestait bien une chose par-dessus tout, c’était qu’une parfaite étrangère vienne lui faire une pseudo-morale dans sa propre échoppe. Évoquant sa famille, qui n’était à ses yeux que de simple géniteur plutôt qu’un réel lien de sentiment. Et aussi rapidement que ses mots avaient tranchés, Tala s’était précipité par de grands pas vers cette demoiselle rousse.
De toute évidence, elle n’avait rien avoir avec son commerce. Celle-ci ne désirait pas de malédiction, tant l’évocation de cette richesse semblait être ailleurs. À croire qu’elle cherchait autre chose et mettre une sorcière en colère n’était pas vraiment une bonne idée. Chaque être de la capitale qui avait déjà entendu parler d’elle le savait pertinemment. Il ne fallait jamais jouer avec la malchance. Alors, une fois arrivée à sa hauteur, la sorcière qui domine totalement la gamine de taille. Une main qui s’élève pour venir attraper de ses doigts les joues de la demoiselle. La tête qu’elle tire vers le haut pour l’observer attentivement, tandis que sa poigne sert de plus en plus aux deux extrémités de sa mandibule.
« Qui pensez-vous être exactement. »
Son calme qui existe pourtant bien, qui n’est pas l’un de ses faux visages. Mais très rapidement, il peut lui arriver de perdre patience. Sa famille ayant toujours été un sujet des plus tabou, cette façon, d’être et de s’affirmer sans la moindre crainte des conséquences l’indignait.
« Je n’aime pas les enfants impertinents. »
Articula la sorcière le plus calmement possible, malgré l’énervement qui l’habitait, dont chaque syllabe semblait sonner comme un avertissement. Quant à son regard, celui-ci dévorait l’aura de jade qui émanait de celui de la jeune fille.
« Je ne le dirai pas deux fois, alors si vous n’avez personne à maudire, je vous prierais de mettre les voiles. »
La libérant de son emprise, Tala reprit son souffle pour essayer de retrouver sa sincérité. Aucun de ses mots, aucune de ses questions n’avaient lieu d’être, et elle n’avait aucunement envie d’en discuter avec qui que ce soit. Même s’il pouvait s’agir de son plus vieil ami -du moins, si l’on pouvait dire qu’elle en avait au moins un. Regard meurtri à l’égard de cette rouquine, une seconde fois sa main s’élève afin de replacer l’une de ses mèches ébène dernière son oreille. Elle ne lui dirait pas deux fois et sur ce point, elle ne rigolait pas. Si elle souhaitait malgré tout entrer dans un terrain glissant, Tala ne pouvait pas lui promettre qu’elle en sortirait indemne.
Cela avait tourné au vinaigre, elle aurait dû s’en douter.
Au final, elle n’avait aucune réponse, juste une menace glaciale et une peur qu’il la brûlait de l’intérieur. Il y avait une fracture évidente, un fossé que Sax ne pouvait pas franchir dans son état actuel. Elle ne voyait que l’ombre de son père qui lui saisissait. La prise des serres se détendit et elle baissa la tête, résignée :
« Pardon…»
Elle prit sa bourse et elle déposa quelques pièces sur le comptoir. Mécanique, elle si vive ne semblait que répondre à un instinct de survie ancestrale. Peut-être s’était-elle jeter une malédiction pour survivre à un abus paternel. Elle continua, laconiquement :
« Pour votre temps perdu, et aussi pour les gonds de votre porte. Je laisse aussi ça là mais vous pouvez le brûler si ça vous chante. »
Elle laissa une lettre. Ecrite au cas où elle n’avait pas le courage d’ouvrir la porte. Un mot simple, pour dire qu’elle était sa sœur et qu’elle n’avait pas vraiment le courage de le dire en face. Une adresse – la sienne – et un espoir de la rencontrer dans de bonnes conditions. Mais elle ne reviendrait pas dans la boutique. A moins qu’elle ait vraiment quelqu’un à maudire. La douleur de son épaule était à vif, elle tout son corps lui disait de fuir.
Elle se courba légèrement et elle partit, elle lui fallut quelques rues pour de nouveau respirer. Si elle avait été d’un calme olympiade, elle céda à une panique indicible. Elle s’accroupit quelques instants pour respirer. Il n’y avait pas à dire, elle était bien de sa famille.
Elle avait le même regard que son père.
HRP : Désolée pour le retard, je te laisse du coup terminer O/
Aussi, ce ne fut que surprise agrémenté d’un haussement de sourcil lorsque la gamine sortie quelques cristaux de sa bourse, afin de les poser sur le comptoir de son échoppe. La sorcière n’était pas du genre à racketter les plus jeunes, plus encore prendre l’argent d’une personne qui n’était pas l’un de ses clients. Tala savait comment vendre ses services de manière, parfois un peu trop profitable pour sa personne. Mais acquérir de l’argent sans la moindre raison ne faisait pas partie de son credo. Cependant, la femme à la chevelure d’ébène resta muette, l’argent étant accompagné d’une lettre qui devait -sans doute- lui était destinée. D’un léger recul, Tala laissa la rousse sortie de sa boutique sans même exécuter le moindre geste. Essayant de mesurer les événements, entre la colère et la peur de son paternel qui refaisait surface dans son esprit. La sorcière, de nouveau seule dans son échoppe retourna dans son arrière-boutique afin d’essayer de se changer un peu les idées par quelque rangement. Sans doute, retournerait-elle sur cette histoire de lettre et d’argent lorsqu’elle y aurait la tête un peu plus à ça.
Peut-être s'était elle un peu trop énervée finalement. Il faudrait qu'elle arrive à se contrôler un peu plus sur ce point.
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