Drew Hart

Je suis né dans ce village proche de la frontière. Un village tranquille qui est généralement composé de personnel de la garde qui surveillent la frontière. Ce petit village n'est même pas mentionné dans la plupart des cartes. Il sert vraiment de village dortoir, et appart une petite taverne pour garder les gardes occupés, il n'y avait pas d'autres grands lieux d'intérêts. C'est là bas que j'ai vu le jour, dans cette taverne. Ma mère était serveuse là bas, et mon père était le tenant de cette taverne. Ma venue au monde a été célébré comme il se doit ! L'alcool a coulé à flot ! Pour ma naissance ? Non pas du tout, juste que bientôt ma mère pourrait revenir les servir et qu'ils n'auraient pas à se lever pour aller chercher leurs bières au comptoir.  Qu'on se le dise, la garde affectée ici était avant tout une bande de mercenaire. Ils avaient été pour la plupart muté là bas comme sanction disciplinaire. Les poivrons, les violents, et les asociaux avaient une place de choix ici.  Un endroit où on était beaucoup plus laxiste avec eux car ils pouvaient potentiellement être appelé à n'importe quel heure de la journée pour contrer une incursion des bêtes. Il y avait quelques personnes fortes, mais globalement, il n'y avait qu'un ramassis de déchet de la garde ici. De temps en temps des gardes capables venaient exilés un homme par delà la frontière. C'est grâce à ces gens là que j'ai gardé un peu d'estime pour la garde.

J'ai été considéré comme ayant des difficultés d'expressions depuis très jeune. J'avais du mal à m'exprimer. Et vu la pression sociale que j'avais, entre mes parents qui voulaient que je sache m'exprimer pour les aider dans l'affaire familiales, les gardes qui en rajoutaient une couche avec leurs moqueries, le peu d'enfant du coin qui me trouvaient bizarre. Tout ceci à contribué à ce que j'ai un retard dans la parole. Les gens me prenaient pour un autiste ou un handicapé mental. C'est à ce moment là que j'ai commencé à les haïr. J'avais un dégoût certains pour les gens d'ici.  Alors que les jeunes apprenaient qu'ils avaient des pouvoir à cinq ans ? Moi à mes dix ans, je n'avais rien de tout cela. J'étais toujours à me demander si j'étais constitué comme les autres. Le petit garçon introverti que j'étais n'avait pas l'impression d'être à sa place en ces lieux. A la maison, c'était l'esclavage, j'étais obligé de donné un coup de main à la taverne qui était toujours bondée et où l'on se moquait de moi parce que j'avais du mal à m'exprimer. Et dehors, les enfants jouaient avec leurs pouvoirs et deviner qui était leur victime favorite ? Précisément celui qui n'en avait pas. Mon mal-être a continué ainsi durant plusieurs années, jusqu'au jour de mes douze ans où les gardes me proposaient d'intégrer la garde.

J'ai accepté, en pensant que cela m'aiderait à mieux m'intégrer. Ils ont décidé de m'offrir un contrat spécial, j'avais tous les désavantages d'être garde sans avoir la solde ni même un titre officiel de garde. Et comme mes parents ne voulaient pas contrariés leurs principaux clients, ils m'ont dit que ça ferait de moi un homme un vrai. Et bien, si c'est ça être un homme, un vrai, et bien je suis bien mieux en tant que petit garçon. Ils m'ont fait faire leurs corvées, m'humiliait H24, et arrêtait pas de me dire que si je  l'ouvrais trop, ils iraient me jeter dans le gouffre qui sert de frontière. Si je survivais, je serais à la merci des monstres horribles qui se trouvaient derrière. Trop ravi d'avoir un larbin qui fait tout ce qu'on lui demande, les gardes du coin en abusait pour m'exploiter jour comme nuit pour faire leurs jobs à leurs places. Jusqu'au jour, plusieurs mois plus tard, où j'ai osé me rebeller. La coupe était pleine et j'ai insulté le chef de garnison ce qui m'a valu de me faire tabassé et mis en cellule pour "m'apprendre les bonnes manières". Je crois que ce fut la goutte d'eau de haine qui a fait débordé mon vase. La porte se referma sur moi et j'eus un sentiment d'injustice, de haine, j'avais mal et je voulais qu'ils ressentent cette même douleur. Et c'est alors que j'ai ressenti une terrible douleur. Mes os bougeait à travers mon corps. Mes muscles augmentaient, mon centre de gravité changea.  Des griffes apparurent sur mes mains et mes pieds, tandis que des cornes et des défenses apparurent sur mon visage. J'étais au sol à quatre pattes, tandis que mon corps s'allongeait. Et j'ai ressenti une haine m'envahir. Je me sentais puissant, et il fallait qu'ils payent. La porte en bois qui me séparait de la garde n'était plus un obstacle. Une simple charge brisa la porte comme si elle n'avait jamais existé auparavant.

C'est une véritable frénésie qui s'en est suivi. J'ai attaqué le garde qui gardait la geôle. Plus je le frappais à coup de griffe et de museau, plus je sentais mes forces me revenir. Je ne sais pas en quoi je m'étais transformé, mais je me sentais puissant. Puissant au point de continuer ma frénésie dehors. C'était là une erreur folle, car bien qu'énervé et avec une puissance fraîchement acquise, mes mouvements étaient encore un peu trop gauche. Je fus rapidement repoussé par la garde. J'ai eu le temps de m'enfuir quand j'ai vu que le combat n'était plus à mon avantage. J'ai à peine pu blesser une douzaine de garde avant de prendre la fuite. Je m'étais juré qu'un jour je reviendrais éradiquer les gardes qui étaient la source de tous mes problèmes. J'ai couru toute une journée durant, la résistance de ce corps n'avait d'égal que son endurance. Impossible pour eux de rattraper la bête que j'étais devenu. Ahah ! Il y a finalement une justice dans ce monde ? Un jour tu es faible, et l'autre jour tu deviens fort. J'ai dépassé les montagnes pour aller me réfugier dans la forêt. Ils n'iraient sans doute pas me rechercher aussi loin. Un regard plein de satisfaction quant aux kilomètres que j'avais effectué. Pour un oiseau né en cage, étendre ses ailes était une grande satisfaction.  Quand je me suis senti enfin en sécurité après les avoir semer, je me suis arrêté. La forêt me semblait reposant comparé à ce que j'ai vécu dans mon village. Je décidais de reprendre forme humaine. Ce fût une chose laborieuse car je ne m'expliquais toujours pas comment j'avais fais pour me transformer. J'ai passé plusieurs mois à m’entraîner dans la forêt pour gérer ma transformation et apprendre à maîtriser ce nouveau corps.

Je suis resté un long moment solitaire, chassant mes proies, évitant le contact avec les gens, me faisant oublié de tous. J'avais tout claqué pour vivre libre, une liberté où les efforts que je produirais seront uniquement destinés pour mon bénéfice personnel. Je suis devenu grâce à ma transformation capable de me défendre contre n'importe qui et j'entends bien conserver la liberté et ne faire que ceux qui me plait. Jusqu'à mes dix huit ans, j'ai survécu par mes propres moyens dans la forêt, ayant que de très rares relations avec mes congénères humains. J'ai appris à vivre par mes propres moyens et à me contenter de peu. Mais j'avais besoin de me sentir utile, et de faire quelque chose de mes quatres pattes.  Je me suis fais quelques amis dans la forêt, des gens des alentours qui me donnaient à manger ou me disait juste bonjour. Mais malgré tout cela, je restais prudent et me tenait loin de la population en générale.