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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    La demoiselle au sourire de poupée
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    Faolan SealtarApprouvé par Gordon Ramsay
    Faolan Sealtar
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mer 19 Aoû 2020 - 23:12 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Son regard qui trouve celui de Fedora et non un espace complètement vide crée dans sa poitrine un soulagement profond. C’est fort et solide. Ses yeux qui la fixe, elle qui là tout de suite est une ancre qui ne le laisse pas tout seul sombrer dans l’océan de ses inquiétudes. Il n’a jamais eu ce genre de situation avec son fils. Quelque caprice de temps en temps, mais jamais quelque chose ainsi. Melta est adorable et calme la plupart du temps.

    Joueur et plein de vie, gourmande et voulant des câlins, mais pas réclamant une personne dont il ne connaît rien et où Faolan n’a pas encore les mots pour lui expliquer que la femme qui lui a donné la vie à préféré le luxe et son histoire de cœur avec son géniteur. Que ses deux parents par erreur l’ont eu et dès qu’ils ont pu l’ont mis le plus loin possible d’eux, dans les bras de l’ancien meilleur ami, enfin ce qui semblait être ça à l’époque, de sa génitrice. Sans jamais demander aucune nouvelle ou ne vouloir le revoir une moindre fois.

    Cela lui serrait horriblement le cœur de savoir que bien qu’absente complètement de sa vie Asha arrivait encore à le blesser lui ou cet enfant qui n’avais rien demandé à personne pour vivre tout cela. Seulement il ne pouvait pas laisser ce petit aller en orphelinat comme c’était initialement prévu. Pas alors qu’il s’était attaché à lui avant même sa naissance en prenant soin de l’alimentation ou de la santé de sa mère pour que le petit se porte au mieux.

    Ça restait injuste qu’une femme qui avait uniquement donné la vie et le sein à son enfant par obligation est autant d’impact pour ledit enfant. Melta commençait à se calmer de plus en plus et somnoler dans les bras de son père. Les mots de Fedora lui retournent l’estomac et la neige tombe encore et encore. La tristesse de tout cela se bloque dans sa gorge.

    – Merci.

    C’est tout ce qui sort de sa bouche. Tremblant et assez faible, mais le mot est bien là. Il voudrait lui dire qu’elle n’est pas responsable, mais cela serait un mensonge. Elle a une part de responsabilité indirecte, mais elle ne pouvait pas savoir. Comme lui-même n’avait pas pu savoir pour sa propre mère. Alors il se contente d’un merci.

    Merci d’être resté. Merci de ne pas le juger. Merci d’être là. Merci simplement d’être elle là tout de suite. Il lâche doucement une des mains qui tient son fil pour attraper tout doucement sa main. Comme s’il avait peur de la faire fuir en reprenant contact avec elle. Le contact est d’abord faible, lui laissant l’espace pour fuir si besoin, avant de se raffermir. Il avait lui-même besoin de sa présence comme elle plus tôt en avait eu besoin. Il hésitait à lui demander aussi un câlin sur le moment. Le fait de vouloir être un adulte responsable lui fait repousser l’idée à cause d’un bout de fierté mal placé.

    – Tu ne pouvais pas savoir, comme moi je ne savais pas plus tôt pour toi.

    Elle n’a pas besoin de s’excuser pour ce qui arrive. C’est un peu un échange de pied dans le plat mutuel. Un début de fatigue commence à peser sur ses nerfs par rapport à trop de changement d’humeur et de temps. Trop d’émotion tout simplement dont certaine qu’il ne comprend toujours pas. Il tente un sourire un peu maladroit, toujours accroupi.

    – Je crois que c’est mort pour le théâtre avec mon fils ainsi… J’ai un pied à terre pour me poser un peu et coucher le petit. On discutera cela tranquillement de ce qui vient de se passer. Cela te va ?

    Il a besoin de ne pas être tout seul. Il n’a personne à qui discuter de tout cela en plus. Puis elle a dit qu’elle n’avait pas de père, elle pourra peut-être comprendre. Lui faire voir ce que c’est d’avoir été l’enfant que d’un seul parent. Savoir aussi. Puis il ne veut pas la laisser rentrer chez elle à croire qu’elle pourrait être responsable de cette situation. Fedora n’est pas Asha. Fedora n’est pas lui. Fedora est la fée des poupées pour Melta et une brave femme qui lui offre le sourire, il veut lui le rendre ce sourire qui lui va si bien.

    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
    Fedora Sanward
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Jeu 20 Aoû 2020 - 13:15 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Elle n'ose pas regarder le jeune père! En ce moment tout lui semble plus intéressant : cet oiseau qui semble chercher du pain, ces gens qui les regardent étrangement et sur lesquels elle voudrait bien crier sans l'oser, le visage de l'enfant qui redevient petit à petit plus calme, plus paisible, plus serein... C'est sa faute! Elle le sait parfaitement que c'est elle qui est responsable de la situation, elle et sa question, elle et ses suppositions, elle et sa stupidité! Est-ce qu'être une poupée excuse le fait qu'elle n'ait que de l'air dans la tête? Elle l'ignore! Tout comme elle ignore ce qu'elle fait encore là en réalité! Elle aurait dû partir, s'excuser d'avoir encore été une nuisance et se réfugier chez elle pour hurler ces sentiments : mélange de tristesse et de colère contre elle-même mais, elle n'en a pas été capable! Était-ce à cause du regard plein d'espoir qu'il avait posé sur elle? C'est possible... Sans doute cela a-t-il joué dans la balance cependant, si elle se devait d'être honnête avec elle-même, alors il convient également de dire que c'est aussi - en grande partie - parce qu'elle est un peu égoïste sur ce point! Elle ignore pourquoi, est-ce parce qu'il est gentil? Parce qu'il a dit qu'elle était belle? Parce qu'il a accepté et rendu le câlin ou simplement parce qu'elle l'apprécie? Dans tous les cas, elle ne voulait pas partir, elle ne voulait pas lui dire au revoir immédiatement! Même si elle est responsable de la situation, même si elle est responsable des regards, même si elle est responsable de son désarroi présent... *Je suis bien un monstre!* Se dit-elle car, comment expliquer alors cet égoïsme dont elle fait preuve?

    Pourtant, le jeune homme ne lui dit qu'un unique mot : merci? *Pourquoi?* Se demande-t-elle alors qu'il prends sa main avec une douceur infinie, comme s'il avait peur de la briser, de lui faire peur ou de la faire fuir... Gentil Faolan, doux Faolan! Et pourtant, la poupée n'arrive pas à comprendre! C'est une succession qu'elle n'arrive pas à assimiler, que son cerveau de mannequin n'arrive pas à accepter comme une information claire. Pourquoi est la seule question qu'elle a en tête présentement. *Je suis responsable de la situation!* Se dit-elle. *J'ai fait pleurer Melta!* Pense-t-elle. *J'ai mis Faolan dans cette situation!* Se reproche-t-elle. *Alors pourquoi? Pourquoi est-il si doux? Pourquoi ne m'en veut-il pas? Pourquoi ne me haït-il pas?* Car après tout, pour elle qui n'a jamais connu que violence, haine et peur excepté de la part de sa mère, cette situation n'a rien de logique! Faolan aurait des raison de lui en vouloir alors pourquoi ne le fait-il pas? Pourquoi reste-t-il si gentil avec elle?

    Elle ne pouvait pas savoir? Certes, c'est vrai mais tout de même! Lorsqu'on ne sait pas on ne parle pas! Bien-entendu c'est un peu ironique de penser cela! À aucun moment elle n'a tenue Faolan pour responsable de la situation lorsqu'il a parlé de sa mère à elle, à aucun moment elle n'a ne fut-ce que envisagé lui en vouloir cependant, c'est totalement différent! Dans la tête de Fedora cela n'a rien de comparable! Elle est un monstre lui non! Comment pourrait-on lui en vouloir à lui? Comment pourrait-on la pardonner elle? Cela n'aurait aucune logique n'est-ce pas? À moins que ce ne soit l'image que les autres lui renvoie qui influe sur sa manière de penser mais, cette possibilité, elle ne l'a même pas envisagé notre pauvre poupée mal-aimée... Mort pour le théâtre? Sans aucun doute! Elle hoche tristement la tête toujours sans le regarder! Depuis le début de cet échange, depuis qu'elle s'est agenouillée, à aucun moment elle n'a eut la force d'affronter son regard! Pas lorsqu'il l'a remercié, pas lorsqu'il a prit sa main, pas lorsqu'il l'a serré plus fort... De toute façon son esprit s'est déjà préparer à la suite... *Il va partir pour s'occuper de Melta - ce qui est normal - et il ne voudra plus jamais me revoir! C'est normal après tout...* Est-elle convaincue! Alors lorsqu'il parle, alors qu'elle est prête à lui dire au revoir, elle est prise de court par sa demande et pour la première fois, dans un réflexe évident, elle tourne la tête vers lui pour poser son regard dans le sien...

    Il vient vraiment de lui demander d'aller avec elle? Chez "lui"? Il ne veut pas qu'elle parte? Il ne veut pas se débarrasser d'elle? Elle le regarde un instant sans réponse, sans avoir les mots, sans savoir que dire... Aller chez lui? Elle n'a pas l'habitude de cela, elle ne va jamais chez personne! Oh certes, elle a participé à quelques soirées chez des nobles, à l'époque durant laquelle sa mère voulait qu'elle montre à tous qu'elle était une petite fille comme tout autre mais, elle ne restait jamais bien longtemps! Les nobles sont encore plus cruels que les autres lorsqu'il est question d'apparence. Depuis la mort de sa mère, elle ne va plus jamais dans ce genre de soirée! Elle reste chez elle, c'est d'ailleurs la seule demeure dans laquelle elle rentre... Elle serre un peu plus la main du jeune homme! Elle lui fait confiance! Après tout, il veut vraiment qu'elle reste avec lui alors, elle hoche doucement la tête! Si c'est ce que le gentil Faolan veut, comment pourrait-elle seulement le lui refuser? Elle ouvre la bouche, la referme aussitôt, que pourrait-elle lui dire? *Tu es sûr?* Veut-elle demander, toujours incapable de comprendre. *Je suis désolé!* Est ce qu'elle pense le plus mais n'aurait aucun sens ici... Alors elle prend une grande inspiration - métaphoriquement - et se lance d'une toute petite voix. "D'accord..." Dit-elle simplement, acceptant ainsi son invitation. Peut-être comprendra-t-elle plus tard pourquoi il veut toujours de sa présence? En tout les cas, elle sait qu'elle veut rester avec lui alors, elle peut sans doute se permettre d'être - encore juste un peu - égoïste pour l'instant non?
    Codage par Libella sur Graphiorum
    Faolan SealtarApprouvé par Gordon Ramsay
    Faolan Sealtar
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Sam 22 Aoû 2020 - 10:15 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    À l’entente de l’accord de Fedora, sa bouche relâche un souffle qu’il n’avait même pas eu conscience de garder emprisonner. Sa voix à elle aussi semble avoir vécu trop de chose aujourd’hui, perdu dans cette rue où les passants les regardent toujours et eux deux sont perdus dans leurs bulles alors qu’un enfant sanglote encore un peu, le tout sous une neige qui donne à cette scène toute une dimension théâtrale. Ils n’iraient pas au théâtre, mais seraient le spectacle de beaucoup aujourd’hui, sans les applaudissements et les ovations par contre. Simplement les messes basses et regards en coin.

    Sans rien ajouter de plus, le cuisinier se redressa doucement laissant le temps à Fedora d’en faire de même, toujours sa main dans la sienne, il la conduisit sans un bruit vers ce qui pouvait le plus ressembler à un chez lui actuellement. La colocation avec Fei avait le bon de lui mettre un toit au-dessus de la tête, à petit prix, surtout pour ses passages si irréguliers dans la capitale, en plus de ne pas se retrouver seul avec son fils uniquement, la plupart du temps.

    En déverrouillant la porte de la petite maison, il eut la satisfaction, un peu égoïste pour le coup, de ne pas voir l’hôtesse de guilde. Cela faisait des explications confuses en moins à faires des deux coté et, vraiment, là Fedora autant que lui n’avais pas besoin d’un élément en plus pour exploser leurs nerfs mis à dure épreuve. C’est une fois qu’il lui fit passer le pas de la porte, du lieu simple, mais chaleureux, qu’il lui lâcha avec précaution la main.

    Il restait ce bout de crainte qu’elle s’enfuie en courant s’il la laissait sans une attache pour ne pas être certain qu’elle ne le fasse pas. Il ne savait pas pourquoi il avait autant peur de cela avec une parfaite inconnue si on regardait bien. Les faits étaient que cela lui tordait le ventre et qu’il faisait avec, tout simplement, même si c’était tout sauf agréable sur le moment. Alors qu’il ramenait sa main vers la tête de Melta qui avait de plus en plus de mal à garder les yeux ouverts avec tout ce qui s’était passé, il gardait presque toute son attention sur la jeune femme.

    — Il y a un canapé un peu plus loin en face de toi, installe-toi. Je vais simplement coucher Melta et j’arrive.

    Sa voix reste faible et tremblante. La quitter des yeux et ne pas savoir si elle sera là un peu plus tard est quelque chose de compliquer. Ils ne se connaissent pas et il a pourtant à devoir échanger avec elle. Rien que pour faire partir les tremblements et la culpabilité qui transpire presque de chaque bout de l’être qu’être la noble.

    Pourtant, il se doit de le faire. Il ne peut se permettre de l’embarquer de partout simplement pour ne pas avoir lui-même avoir peur. Il se doit de lui faire confiance, elle a bien passé le pas de la porte et suivi jusqu’ici ce n’est pas pour repartir aussi sec. N’est-ce pas ? Assez contente de se rassurer à sa façon, il tourne les talons pour installer le petit sur le lit de la chambre commune qu’il a avec lui.

    Il ne faut pas si longtemps que cela pour que son fils le lâche, pourtant ça semble être une éternité d’un seul coup. Faolan épongea un peu les joues de l’enfant, le changea et le sécha correctement avant de quitter la pièce de repos une fois allongée sur le lit pour laisser le plus jeune se remettre de sa crise d’un peu plus tôt. Il passa rapidement à la salle d’eau pour prendre deux serviettes et en apporter une à Fedora. Il ne savait pas comment les intempéries pouvaient avoir de l’impacte sur cette dernière.

    — Tiens, pense à te sécher pour ne pas être malade… enfin, je ne sais pas si tu peux l’être ou non, mais… enfin… voilà, fait attention… heu… Je vais me faire un thé, est-ce que tu veux une tasse d’eau chaude pour te réchauffer les mains ou quelque chose comme cela ?

    C’est horrible, il a l’impression de la remettre simplement dans la situation où elle n’est pas, soi-disant, humaine en cherchant à la mettre à l’aise. Même lui dans ses propres mots voit le souci, mais en même temps ne vois pas quoi proposer d’autre en même temps. Dans le doute, il attend, là, une serviette tendue vers elle, une autre dans sa main pour se sécher lui-même, sans trop savoir quoi faire pour détendre un peu l’atmosphère du moment.
    Fedora SanwardI'm a Barbie girl, in the Barbie world
    Fedora Sanward
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Sam 22 Aoû 2020 - 12:50 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Elle se relève lentement sous l'impulsion du jeune homme, en toute sincérité elle est encore incertaine de ce qu'elle est en train de faire! Une partie d'elle lui hurle de fuir, que ce serait sans doute mieux de tout arrêter maintenant avant que les choses ne se compliquent plus encore! Après tout, n'en a-t-elle pas déjà assez fait? Elle va sans doute encore faire une erreur ou provoquer une situation dérangeante pour le jeune homme! Être responsable de la "crise" de Melta est un crime déjà bien assez grand! Elle devrait sans doute tout stopper là? Faolan est la première personne gentille avec elle depuis le décès de sa mère ne pas lui imposer sa présence serait sans doute la meilleure chose à faire non? Pourtant, elle serre un peu plus fort cette main qui tient la sienne, avançant en silence dans les rues de la ville sous les regards, toujours moins supportables, des passants! *Arrêtez!* Voudrait-elle hurler. *Ne le regardez pas ainsi!* Supplie-t-elle sans oser le dire! Car à cet instant, c'est le fait que les regards soient sur cet homme qui tient la main du monstre qui la dérange et non pas les regards qui se portent sur elle... Elle voudrait hurler, leur dire de ne pas juger le jeune homme, qu'il ne le mérite absolument pas cependant, elle a peur qu'en faisant cela elle n'attire son attention sur le fait et qu'il décide de lâcher sa main! Elle ne veut pas qu'il la lâche car si il le fait, ses jambes auront sans doute le réflexe de courir... Encore une fois, elle est égoïste mais elle veut qu'il reste avec elle, même si c'est elle qui risque le plus de fuir parce que ce serait sans doute mieux pour lui alors, en silence, elle prie pour qu'il ne lui en laisse pas la chance!

    Combien de temps exactement marchent-ils dans les rues main dans la main? Elle l'ignore! Toute notion du temps semble avoir disparue pour elle! Soudain, ils arrivent devant ce qui semble être le pied à terre du jeune homme : une maison tout ce qu'il y a de plus simple, elle passe le pas de la porte et laisse à contre-coeur la main du jeune homme se déloger de la sienne! Elle ne peut pas l'empêcher de se libérer cependant, au moins, elle est maintenant à l'intérieur! Il y a donc moins de chance qu'elle ne parte en courant. Un canapé? Elle hoche simplement la tête sans dire le moindre mot et se dirige donc en direction de celui-ci... Elle ne regarde même pas la décoration du lieu ou ce qu'elle peut trouver sur place, ne voulant pas se montrer invasive et ayant de toute manière bien d'autre chose en tête! Aurait-elle remarqué quelque chose d'étrange dans le cas contraire? Des photographies peut-être? Des décoration faisant plus féminine que masculine? Peut-être mais, il vaut sans doute mieux que cela ne soit pas le cas! Elle avance en regardant uniquement ses pieds, son courage ayant disparu en même temps que Faolan a lâché sa main! Elle ne devrait sans doute pas être ici! Cela va mal se terminer elle en est persuadée! Après tout, comment cela pourrait-il en être autrement? Depuis qu'elle a ce pouvoir sa vie n'est qu'une succession de mauvais événements!

    Son grand-père qui s'est abîmé la santé en cherchant un remède à sa condition, sa mère qui a perdu toute chance de trouver un nouveau prétendant, ses domestiques qui ne peuvent rien faire avec elle qui ne peut manger ou dont les proportions ne permettent aucun habillage spéciale... Elle gâche la vie de tous! Même celle de Faolan qui est si gentil! Après tout, elle a fait pleurer ce pauvre Melta! Comment pourrait-elle se pardonner ce crime? Elle s'installe sur le canapé sans lâcher le sol du regard! Elle ne veut pas croiser le regard de Faolan lorsqu'il reviendra, sera-t-il fâché ou déçu? Se rendra-t-il compte que la présence de la poupée ne peut rien apporter de bon, la traitera-t-il également de monstre à la fin de cette journée? Elle le comprendrait mais ne veut pas l'affronter! Elle ne veut pas non plus regarder la porte, elle a l'impression que si ses yeux se posent dessus, elle voudra forcément s'échapper de cette situation... Ce serait sans doute mieux, cela évitera bien de la douleur lorsque le jeune homme se rendra compte qu'elle est sans doute une personne qu'il ne désire pas connaître en fait - car elle est persuadée que cela arrivera - cependant, il l'a invité ici, il a soufflé lorsqu'elle a accepté son invitation alors, même si cela lui brisera probablement le cœur, elle a bien le droit d'espérer encore un peu qu'il ne lui en veuille pas trop non?

    Elle sursaute en entendant la voix du jeune homme, perdue dans ses pensées elle ne l'a même pas entendu arriver... Elle relève le regard vers lui mais en ne voulant pas forcément le regarder, elle a peur de croiser son regard encore! Pourtant, il semble parfaitement gentil : il lui offre une serviette, semblant avoir peur qu'elle ne tombe malade avant d'ajouter qu'il ignore si c'est possible... En effet, vu sa condition difficile de le savoir! Elle ne peut pas réellement lui en vouloir de poser cette question ainsi, son corps ne réagit pas comme celui des autres après tout. Une tasse pour se réchauffer les mains? C'est inutile en fait, elle ne peut en effet pas boire mais ses mains n'ont que peu de sensations, le froid n'en faisant pas réellement partie d'ailleurs! Après tout, elle n'est pas humaine cependant, les questions de Faolan lui réchauffent le coeur en réalité! Même si elles sont encore maladroites, même si elles peuvent avoir plusieurs significations : Fedora ne se concentre que sur une seule - peut-être parce qu'elle a besoin de se convaincre - il s'inquiète pour elle! Il ne veut pas qu'elle ait froid, il ne veut pas qu'elle tombe malade! Certes si elle voulait être pessimiste elle pourrait comprendre que ces questions, même involontairement, ont le message sous-jacent qu'elle n'est pas humaine : une non-humaine peut-elle tomber malade? A-t-elle besoin de se réchauffer les mains? Mais sans doute parce qu'elle a besoin de se concentrer sur le positif, elle décide de voir les autres messages : il ne veut pas qu'elle tombe malade, il ne veut pas qu'elle ait froid!

    Se convaincant de se concentrer sur ce fait et non pas sur le négatif, elle daigne enfin regarder le jeune homme dans les yeux avant de tendre le bras, doucement et timidement, pour se saisir de la serviette! Comme si tout geste trop rapide, trop brusque, risquait de briser cet instant. Elle secoue doucement la tête, réponse indirecte à sa question, et répond d'une voix bien plus faible qu'elle ne l'aurait cru. "Non merci... Ce n'est pas nécessaire..." Visiblement, ses émotions la trahissent encore! De toute évidence, elle n'est vraiment pas à son aise présentement! Elle ne peut s'empêcher de ressentir le malaise ambiant, il reste gentil avec elle mais elle ne peut pas s'empêcher de se sentir coupable! Est-ce aussi elle qui fait que l'atmosphère est si pesante? Que peut-elle faire? Que veut-elle faire? Parler? Pour lui dire quoi? Elle pourrait sans doute s'excuser mais le mal est fait de toute façon! Pourtant, c'est la seule chose qui lui vient à l'esprit présentement... Enfin presque! Il y a une chose qui lui a vraiment fait du bien précedemment, une seule! Alors, même si c'est une mauvaise idée, même si c'est une erreur, elle fait ce qu'elle a envie de faire! Dernier geste égoïste en date qu'elle s'autorise! Elle se lève, fait un pas vers Faolan et sans oser le regarder, craintive de sa réaction, elle passe ses bras autours de lui! La tête tourner vers le côté, le regard vers le sol! Elle veut retrouver le bien-être ressentie durant leur câlin! Peut-être même pourra-t-elle le lui transmettre? Dans cette position, il lui semble que son trop plein d'émotion explose et elle reprend une de ses mauvaises habitudes.

    "Je suis désolée!" Dit-elle. "J'ai tout gâché!" Continue-t-elle. "J'ai fais pleurer Melta! Par ma faute on ne va pas au théâtre! Je t'ai rendu triste! Ne m'en veux pas s'il te plait! Je ne veux pas que tu me déteste! Je ne suis pas un monstre! Je ne voulais pas! Je suis désolé! Tu vas me haïr! Pardon! Pardon! Pardon..." Et même si elle ne peut pleurer, sa tristesse est facilement visible alors qu'elle se confond en excuse persuadée qu'absolument tout est sa faute car, après tout, c'est le cas non?
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Sam 22 Aoû 2020 - 16:56 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Il n’y a pas besoin, la proposition était visiblement maladroite. En tout cas elle le lui semble nerveuse. C’est peut-être sa question qui ne va pas, qu’elle l’a mal prise. Il n’en sait rien et la fixe simplement sans trop savoir quoi faire ou dire. Il attend et la voit se lever sans comprendre. Peut-être qu’au final elle souhaite partir. Que tout a été de trop ! Il ne sait pas, il la fixe et a un vent de surprise qui le prend quand elle vient le prendre dans ses bras.

    Ce n’est pas une mauvaise surprise, non, c’est une qui lui fait avoir un looping au cœur sans comprendre avant d’instinctivement replier ses bras sur elle pour lui rendre son étreinte. Est-ce que c’est ce qu’on est supposé faire avec une jeune femme ce genre de chose ? Elle se met à parler, complètement paniqué visiblement et ça lui arrache un petit rire.

    Au final ils sont aussi perdus l’un que l’autre. Pas l’un pour rattraper l’autre et ça amuse le cuisinier. Comme si ses propres peurs étaient celles de Fedora et que là, l’un comme l’autre, chacun avait plus peur de la réaction de l’autre face à ses actions qu’ils jugent, chacun de leur côté égoïste. Oui, ils sont stupides, deux enfants perdus. Il remonte un peu la serviette qu’il a dans sa main pour commencer à lui sécher tout doucement les cheveux.

    — Tu y es pour rien Fedora. Je ne t’en veux pas et pour le coup Melta non plus. Là, s’il est en colère contre quelqu’un ça sera contre moi. Tu n’es pas un monstre, on a déjà établi cela. Tu es une belle femme, une fée des poupées formidable, une personne beaucoup trop gentille pour le monde autour de toi, mais absolument pas un monstre.

    Sa voix est douce. Comme celle qu’il a appris à prendre pour quand Melta fait des cauchemars et qu’il faut les effacer. Il ne lui en veut pas, il avait même peur à la base que ça soit elle qui lui en veuille de l’avoir mis dans cette situation. Vraiment, plus il y regarde, plus il se trouve ridicule à deux dans cette histoire. Pas un mauvais ridicule, juste un ridicule d’idiot qui marche de travers visiblement.

    — Je ne vais absolument pas te haïr. Tu ne trouves pas que ça serait un peu stupide de te montrer mon chez moi si je te haïssais, même si c’était pour te faire disparaître discrètement il y a assez de témoins qui nous ont vus dehors pour savoir que je serais responsable du crime.

    Il tente un peu d’humour noir en continuant de tenter de la sécher dans cette position, sans jamais chercher à se défaire de son étreinte et recherchant même à la garder contre lui. Ça lui manquait des bras adultes pour le prendre dans un câlin où le seul fait de profiter de l’étreinte serait le plus important sur le moment.

    — Comme je te l’ai dit, tu ne pouvais pas savoir en demandant. Sérieusement, ce n’est ni écrit sur mon front ou celui de Melta qu’il n’a aucun contact avec sa mère. C’est un peu plus visible qu’on n’est pas vraiment du même sang, mais même cela, tu n’es pas devin pour le savoir. Ou alors Lucy soit témoin que tu as des pouvoirs encore plus lourds à porter que celui que tu as déjà sur les épaules. Le pouvoir d’être devin est le dernier que je souhaiterais avoir si possible.

    Il babille, parlant un peu de tout ce qui lui vient là sur le moment. Parlant pour défaire le malaise présent. Parlant pour lui-même étouffez sa peur. Parlant pour étouffer ses excuses qui n’ont pas lieu d’être dites. Même si la solution est un peu ridicule, ça lui va bien là tout de suite.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Lun 24 Aoû 2020 - 2:02 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Que peut-elle dire? Que peut-elle faire? N'en a-t-elle justement pas déjà trop dit? N'en a-t-elle pas déjà trop fait? En plus est-ce réellement raisonnable de se jeter ainsi sur le jeune homme? Le forcer à partager un câlin de cette manière? Après tout, c'est sans aucun doute la dernière chose qu'il désire si jamais il la déteste non? Il faut bien avouer qu'elle n'y a absolument pas réfléchie en agissant! Elle a juste fait la seule chose qui lui venait en tête mais, n'était-ce pas une nouvelle erreur - encore une - qu'elle ajoutait à sa longue liste de "crime" déjà bien trop nombreux en ce jour? Elle parle! Vite, paniquée, une succession de mots bien trop nombreux et bien trop confus pour laisser échapper toutes ses craintes! Car ce n'est que cela au fond, elle a juste peur qu'il puisse la haïr, qu'il puisse ne plus la voir comme une humaine - belle ou pas cela n'a pas d'importance - mais qu'il n'ait plus d'elle que l'image d'un monstre!

    Le jeune homme réagit à cette étreinte de la plus douce et agréable des manière : il passe autours d'elle ses bras! Elle ferme les yeux, légèrement soulagée! Certes, cela ne chasse pas toutes ses peurs mais au moins, il ne la repousse pas alors elle peut au moins profiter de cela non? Soudain il rit, doucement, son agréable aux oreilles de la jeune fille bien qu'elle ne sache trop comment le prendre en réalité! Elle est paniquée, elle lui expose ainsi ses craintes et cela le fait rire? Pourquoi? Se moque-t-il d'elle? Elle ne croit pas réellement cela possible, pas le gentil Faolan! Après tout, pourquoi l'enserrait-il ainsi de ses bras s'il se moquait d'elle? Cela n'aurait aucun sens n'est-ce pas? Soudain, elle sent quelque chose sur sa tête et ouvre à nouveau les yeux, levant le regard vers le jeune homme pour la première fois! Il est en train de lui essuyer les cheveux? Ses geste son doux, c'est agréable de se faire traiter ainsi pour une fois cependant, il risque d'avoir du mal dans cette position non? Et puis, il va sans doute se butter à cette couronne qui tient ses cheveux attachés et si jamais il l'enlève ce sera encore pire! C'est qu'ils sont longs les cheveux de la poupées lorsqu'ils sont relâchés! Cependant, elle n'a pas vraiment l'occasion de le prévenir - et puis elle ne pense pas à le faire - puisqu'il prend la parole!

    *Pour rien?* Se répète-t-elle. *Mais c'est moi qui en ait parlé.* Se dit-elle tristement! Par contre, lorsqu'il affirme que le jeune garçon lui en voudra à lui et non à elle, elle ne peut pas se taire plus longtemps! "Mais je ne veux pas que Melta soit fâché contre toi! Pas par ma faute... " Dit-elle en le regardant de ses grands yeux tristes. Faolan est gentil, beaucoup trop de toute évidence, assez pour ne pas lui en vouloir alors que son enfant risque de lui en vouloir de sa faute à elle! Elle ne désire pas cela, comment pourrait-elle ne pas se sentir monstrueuse dans ces conditions? Pourtant la voix douce de Faolan parvient à la calmer un peu. Elle se sent heureuse et rassuré de savoir qu'il ne lui en veut pas d'ailleurs elle lui sort son plus grand et son plus beau sourire - peut-être aussi le plus effrayant en fait - lorsqu'il lui affirme qu'elle est la fée des poupées. Bien-sûr elle sait parfaitement que cela n'est pas le cas! Une poupée oui, une fée absolument pas mais pourtant, elle apprécie grandement ce surnom! Après tout, c'est bien plus agréable que celui que l'on murmure habituellement sur son passage.

    Il faut avouer qu'elle le regarde étrangement lorsqu'il fait sa blague. De toute évidence, elle ne la comprends pas réellement. C'est qu'elle est très premier degré la jeune fille, tout ce qu'elle imagine lorsqu'il dit cela elle ne peut s'empêcher de le dire. Riant doucement d'un petit rire - pas son rire fort et un peu étrange qui fait littéralement sauter sa tête sur ses épaules - un tout petit rire amusé alors qu'elle continue à fixer Faolan sans le lâcher, comme si elle avait peur que, si jamais elle interrompt ce contact, il allait disparaître d'un coup. "Je n'ai absolument pas peur!" Dit-elle. "Je sais que je ne risque rien!" Continue-t-elle "Tu es bien trop gentil pour me faire du mal!" Conclue-t-elle avec son sourire sur le visage. Il ne lui a fait aucun mal en la découvrant, bien au contraire il est la première personne qui la fait se sentir bien depuis le décès de sa mère alors comment pourrait-elle croire qu'il puisse lui faire du mal?

    Est-ce parce qu'elle est bien dans ses bras ou parce qu'il ne la repousse pas? Elle ne sait le dire mais elle se laisse même aller un peu plus encore! Rebaissant la tête pour rester blottie contre lui. Elle se laisse apaiser par ses mots : elle ne pouvait pas savoir, elle n'est pas responsable! C'est ridicule bien-sûr, elle le sait parfaitement cependant, elle avait besoin d'entendre ces mots! De se faire rassurer de la sorte... Et soudain, une nouvelle affirmation qui la surprend grandement : ils n'ont pas de liens de parenté? Elle relève la tête aussi vite qu'elle la baissé, s'écartant un peu pour mettre fin à l'étreinte... Enfin, pas totalement en fait! Disons plutôt que ses bras refusent de le lâcher ce qui fait qu'ils se détachent doucement de son buste au niveau des épaules, laissant apparaître une chaîne dorée des deux côtés de son corps. Ce n'est pourtant pas leur différence physique qui provoque cette réaction, pas plus que l'affirmation qu'ils ne sont pas du même sang! Après tout, même si cela est vrai, en quoi est-ce important? Fedora plonge son regard de poupée dans celui du jeune homme et fronce légèrement les sourcils. "Toi et Melta êtes père est fils c'est évident!" Clame-t-elle. "C'est vrai que vous ne vous ressemblez pas beaucoup mais tu sais, ma mère ne ressemblait pas à une poupée!" Affirme-t-elle comme si cela marquait parfaitement son point. "Au fond vous êtes pareils : vous n'avez pas peur de moi, vous êtes gentils, vous êtes adorables et si lui a rendu ma journée plus belle en m'acceptant immédiatement, toi tu l'as fais en me protégeant!" Conclue-t-elle en souriant. "Tel père tel fils non?"
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mer 26 Aoû 2020 - 22:52 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Dans cette position c’est tout sauf pratique de lui essuyer les cheveux, il n’atteint même pas le haut de son crâne, mais il tente tout de même. Parce qu’il souhaite prendre soin d’elle, parce qu’il ne sait pas trop quoi faire, que quelque part c’est rassurant d’avoir des gestes familiers quand on parle de sujet qui sont un peu sensible ou pour adoucir un moment particulier.

    Tous ses mouvements ses stoppent aux mots de son invitée. Il veut être certain de ne rien zapper ou mal comprendre ce qui sera dit, il y a assez de mal entendu dans cette rencontre depuis le début de cette journée. Il y a un éclat de surprise dans ses yeux en voyant les bras se détacher du corps relié par des chaines. Ce n’est pas commun, mais avec en soit ça va avec le reste du corps de la femme poupée, il lui faut simplement le temps de s’y faire.

    Son sourire grandi au fur et à mesure qu’il entend ses paroles et un rire commence à se faire pendant qu’elle continue argumenter. Encore une fois elle a compris de travers ce qu’il explique, c’est mignon et ça l’amuse beaucoup. Il se rapproche et lui rend son étreinte un peu plus fort avant de se décaler un peu et la regarder un peu plus dans les yeux.

    – Encore une fois, tu n’as pas compris ce que je voulais dire à la base.

    C’est avec douceur. Elle a une âme si enfantine, sue douce, que prendre une autre voix que celle qu’il prend pour expliquer quelque chose de nouveau à Melta serait certainement contre-productif. Même si clairement il y a un amusement dans sa voix en disant cela.

    – Oui, Melta est mon fils, qu’on soit du même sang ou non. Ce que voulais surtout dire c’est que ça ne se voyait pas sur sa tête qu’il n’avait plus sa génitrice à ses côtés, alors que c’était plus visible que je n’étais pas son géniteur. Rien de plus. C’est adorable que tu tentes de me rassurer sur ce point tout de même.

    Parce qu’il comprend l’effort tout de même, quand bien même là c’est vain, car elle prêche un converti. Puis il n’est pas contre un câlin reçu sans effort après la crise de Melta. Il y a tout de même une part intéressée dans tout cela.

    – Puis tu sais, les colères de Melta sont rarement longues. La dernière fois qu’il a fait une crise, c’est parce que j’ai refusé de prendre une peluche d’Unicorne bien plus grande que lui. Il était certain que c’était un vrai Unicorne et qu’il allait pouvoir grimper sur son dos et se déplacer avec… Ce n’était pas aussi fort que là, mais ça restait un gros caprice. Un chocolat chaud plus tard, il passait à autre chose. Il a 2 ans, beaucoup de choses sont assez éphémères dans ses moments où il en veut à une personne et il a un estomac corruptible. Ce qui est une chance pour moi je l’avoue.

    Plus qu’une chance même pour le coup. Avoir un petit gourmand alors qu’on cuisine évite beaucoup d’ennui et en crée d’un autre type, mais la question n’est pas là pour le moment.

    – Donc vraiment, ne t’en veux pas pour quoi que ce soit. Tu n’es fautive en rien dans cette histoire-là. Puis sèche-toi, je ne suis pas certain que ta robe aime la pluie, il faut que tu prennes aussi soin de toi. Je vais te préparer de l’eau chaude dans une tasse, même si tu dis que ça ne change pas grand-chose pour toi, on sera deux avec un bol ainsi.

    À égalité, comme une invitée classique tout simplement. Il se détache lentement d’elle pour aller faire chauffer l’eau et préparer les deux bols de thé.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Jeu 27 Aoû 2020 - 4:27 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Elle ne comprend pas réellement pourquoi il rit en réalité, a-t-elle dit quelque chose de si drôle? Elle repense à ce qu'elle vient d'affirmer sans réellement comprendre la raison de son rire! Elle voudrait comprendre, elle voudrait lui demander mais elle oublie immédiatement lorsqu'il se rapproche d'elle pour la serrer un peu plus fort dans ses bras! Elle apprécie grandement cela, c'est qu'elle n'a pas l'habitude d'autant de gentillesse à son égard! C'est définitif : les câlins sont bien plus agréables à deux que lorsqu'elle se les fait toute seule! Pourtant, elle a un petit sursaut de panique lorsqu'il lui dit qu'encore une fois elle n'a pas comprit ce qu'il voulait dire! D'ailleurs... Encore une fois! *Idiote!* Peste-t-elle contre elle même. *Tu comprends tout de travers!* Se reproche-t-elle silencieusement en s'imaginant - sans doute - que Faolan va finir par la considérer comme une imbécile! Il est vrai que, depuis un petit moment maintenant, elle ne comprend pas grand chose ni à ce qu'il se passe, ni aux actions du jeune homme ou encore à ce qu'il veut dire! *Mais il n'est pas toujours clair...* Bougonne-t-elle doucement, à moins qu'elle ne se cherche juste des excuses?

    Il lui explique donc ce qu'il voulait dire et elle l'écoute attentivement, peut-être arrivera-t-elle à comprendre si elle se concentre! Elle pourrait sans doute jouer avec ses doigts de manière gênée si elle ne tenait pas le jeune homme dans ses bras cependant, évidemment qu'il ne veut pas insister sur le fait que les deux ne sont pas liés par le sang! Quelle idiote parfois... Enfin, elle pense tout de même que, c'est difficile de savoir qu'ils ne sont pas réellement père et fils! Après tout, elle ne ressemblait pas à sa mère et elle doute qu'elle ressemble à son père! Certes, son pouvoir est également en cause la concernant mais cela n'empêche que c'est dans les actions que l'on reconnait la filiation des gens! Pour ce qu'elle a vu, elle n'a aucun doute que Faolan est bel et bien le père de l'adorable petit Melta alors, même si cela ne servait à rien et même si elle a mal comprit, elle est heureuse d'avoir dit au jeune homme sa manière de voir les choses! Et puis, elle sourit doucement en l'entendant lui dire que c'est adorable! Elle aime bien les compliments qu'il lui fait et, pas juste parce que c'est lui qui les fait! Enfin, elle ne pense pas...

    Elle rit doucement en entendant comment se résolve les conflits avec le bambin la plupart du temps... Melta a bien de la chance d'avoir un père attentif qui cuisine pour lui, en même temps, un léger éclat de tristesse passe dans son regard - enfin, passerait si cela était possible - elle aimerait bien pouvoir goûter des plats préparer par son chef *Ou pourquoi pas par Faolan?* Se dit-elle avant de fermer les yeux et de sourire étrangement, encore une fois heureusement que son corps de poupée ne peut pas la trahir car elle rougirait certainement. Cependant, elle n'a pas cette chance, ce pouvoir est définitivement une malédiction et, d'une certaine façon, sa rencontre avec le jeune père lui fait en prendre conscience! Elle aurait pu manger, boire un thé, aurait sans doute plus d'amis, plus de personne lui faisant des câlins... Elle est un peu triste à cette idée mais, regardant le jeune homme, cette tristesse est vite chassé! Malgré sa condition, LUI est gentil! Un ami trouvé dans sa situation sera sans doute plus précieux que tous ceux qu'elle aurait pu avoir en étant normale non?

    Elle ne veut pas! Elle se retient de se retenir à lui lorsqu'il se détache lentement... Il ne faut pas être égoïste ni trop collante sinon, il va finir par ne plus vouloir la voir! Mais elle est triste tout de même lorsqu'elle est forcée de quitter le confort de ses bras. Elle le regarde partir vers la cuisine et reste immobile un petit moment. Se sécher? Elle regarde la serviette qu'elle a en main, elle peut se sécher oui mais ce ne sera sans doute pas aussi agréable que lorsqu'il frottait ses cheveux! D'habitude, ce sont les gouvernantes qui la sèche lorsqu'elle prend un bain... Elle pourrait sans doute le faire seule cependant, Wilfred a donné des consignes bien précises à ce propos : "Dame Sanward ne doit pas se sécher seule! Il faudra s'assurer que son corps mais également ses chaines soient parfaitement secs! Vu sa condition, on ne peut prendre le risque de laisser le moindre détail mettre sa santé en danger! On ne voudrait pas que les chaînes ne rouillent sans savoir quelles seront les conséquences le jour où elle retrouvera son apparence!" Imite-t-elle à voix basse. Elle sait qu'il tient à elle et qu'il fait cela pour son bien cependant, les gouvernantes ne sont pas douces! Elles font tout pour que la jeune fille soit bien sèche et elle n'ont pas de temps à perdre... Il n'y a pas la même douceur que dans les geste du jeune cuisinier...

    Elle voudrait soupirer mais ne le peut pas alors, à la place, elle regarde sa robe... C'est vrai qu'elle est fortement mouillée! Faolan a raison, il vaudrait sans doute qu'elle s'essuie et qu'elle fasse sécher son vêtement! En effet, même si elle s'amuse à dire qu'elle vient avec elle, cette robe reste un morceau de tissu qui couvre son corps qui - en dehors de ses proportions invraisemblables et de son manque d'organes - reste un corps "humain"! Sauf que voilà, la demoiselle n'ayant pas l'habitude d'être traitée en humaine - et ne se voyant pas elle-même comme une femme normale - elle manque également d'une certaine pudeur! Après tout, personne ne l'a jamais réellement fait sentir comme une jeune femme de dix-huit ans du coup, c'est pour écouter les conseils de Faolan et pouvoir se sécher qu'elle fait la seule chose qui lui semble naturelle : elle se défait de sa robe. Elle regarde autours d'elle rapidement... Le canapé? Certainement pas! La table? Hors de question! Elle pense à crier pour demander à Faolan mais elle ne veut pas réveiller Melta alors, elle se dirige vers la porte par laquelle le jeune homme a disparu, entrant dans la cuisine, et voit qu'il est en train de faire chauffer de l'eau. "Faolan? Excuses-moi de te déranger mais... Où puis-je déposer ma robe pour la faire sécher? Je n'ai pas trouvé d'endroit adéquat" Demande-t-elle gênée de déranger le jeune homme alors qu'elle ne se rend même pas compte que le plus gênant est sans aucun doute d'être en sous-vêtements dans la cuisine d'un jeune homme célibataire.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Dim 30 Aoû 2020 - 18:36 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Dame Sanward ?

    Ses sourcils se froncent à l’entente de ce bout de phrase. Fedora est dame Sanward ? Où est-ce qu’elle travaillait pour elle ? Quoi que, elle parlait de chaîne et il en avait vu au niveau de ses bras, donc ça devait être elle. À moins qu’elle soit trouvée une personne avec la pouvoir qu’elle avec qui travailler, mais ça semblait étrange et une coïncidence sacrément cocasse tout de même. Mais du coup, est-ce que c’était une noble ? Qu’est-ce qu’une noble venait se perdre chez un pouilleux comme chez lui ? OK, il lui avait un peu forcé la main en y regardant bien, mais ça n’expliquait pas tout quand même.

    Au-dessus de chez lui, une grêle d’appréhension se met à tomber, alors qu’il se fait déjà trente-six mille histoires sans queue ni tête dans son esprit. Certaine avec la garde défonçant la porte d’entrée en l’accusant de kidnapping d’une personne importante de la noblesse ou encore un fiancer jaloux voulant sa peau et autre scénario catastrophe improbable se tisse alors que l’eau chauffe.

    Puis soudain il y a un blanc dans son esprit.

    Le gros blanc avec les yeux surpris au possible et un vent de surprise pur qui l’entoure. Il n’était pas près, définitivement pas près à ce genre de surprise. Oui, il avait déjà compris la nature enfantine de l’esprit de son invitée, mais pourquoi est-ce qu’elle était dans son salon en sous-vêtements comme si c’était parfaitement normal ?

    — Mais… Qu’est-ce… Mais… Tu.. Enfin… Ta robe…

    Il bafouille, cherche ses mots, rougis fortement et détourne le regard pour la pudeur qu’elle ne semble pas avoir. D’accord, elle a un corps de poupée, mais elle a dit elle-même être une femme, une humaine et non un monstre ou un objet, ça veut aussi dire une certaine intimité pour son corps. Est-ce que quelqu’un lui a pris la peine de lui expliquer ce que c’était au moins dans sa vie ? Il n’en sait rien et là tout de suite il est juste ultra mal à l’aise avec la situation. Il lui faut une solution, rapidement, vite, quelque chose de viable, parce qu’après tout c’est lui qui a parlé de se faire sécher et il ne comprend pas pourquoi elle semble assez lui faire confiance pour se mettre ainsi dans son salon sans se poser de question. Oui, ça fait plusieurs fois qu’il se pose la question, ça n’empêche pas qu’il ne comprend toujours pas et qu’en plus il ne comprend pas ce qu’une noble, si c’est une noble, fait ce genre de chose ainsi.

    — Fedora… Avec tout le respect que je te dois, mais pourquoi est-ce que tu te mets nue chez une personne comme ça ?

    Il ne voulait pas être insultant ou autre, il voulait qu’elle comprenne par elle-même d’où était le souci d’être dans ce genre de situation. Toujours en regardant ailleurs il lui indiqua du bout du doigt une chaise libre un peu plus loin, alors quand même temps il préparait les deux bols de thé.

    — Mets ça là-dessus pour le moment, je vais te chercher des habits de rechanges… tu aurais du prévenir que tu voulais retiré ta robe, je serais allé les chercher directement et montrer la sale de bain…

    Il y a un bout de dépits dans sa voix, un peu contre elle, un peu contre lui, beaucoup contre l’ensemble de cette situation qui semblait n’avoir jamais de fin en nouveau moment riche en émotion. D’un pas rapide il alla dans sa chambre, sans faire de bruit pour ne pas réveiller son petit, il récupéra un haut un peu trop grand pour lui et un pantalon large. Il revenu dans le salon, une main sur les yeux, l’autre en tendant les vêtements qu’il était parti chercher.

    — Tiens, préviens-moi quand tu as terminé de te changer.

    Qu’il puisse rouvrir les yeux et se perdre dans son thé où il ajoutera une dose importante de miel pour se noyer dedans.

    — Euh... Au fait, tu es une noble ou un truc dans le genre ?
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Lun 31 Aoû 2020 - 2:16 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Pourquoi réagit-il de la sorte? Elle ne comprend pas réellement la réaction du jeune homme en cet instant! Elle voit bien qu'il est surprit mais pour quelle obscure raison alors là, elle doit avouer qu'elle n'en a aucune idée et le fait qu'il cafouille en voulant parler n'arrange pas les choses et ne lui permet pas une excellente compréhension... Sa robe? Et bien quoi sa robe? Elle l'a dans les mains, elle ne pouvait tout de même pas les déposer sur un divan ou une table pour les mouiller totalement à cause du tissu encore dégoulinant... En plus, c'est lui qui lui a dit qu'ils devaient se sécher non? Comment pourrait-elle se sécher correctement avec cet habit trempé sur le dos? Elle le regarde donc sans détourner le regard de ses grands yeux de poupées cherchant à comprendre ce qu'elle peut bien avoir fait de mal cette fois... Au bout d'un petit instant, alors qu'il semble surpasser la surprise, il pose une question qui est évidente en réalité mais que la jeune femme ne s'est absolument jamais posé. Pourquoi l'aurait-elle faite? Elle sait comment les gens la regardent, bien-sûr Faolan a déjà prouvé qu'il était plus gentil, attentionné et compréhensif que les autres mais, cela ne change pas tout pour elle! Au départ lui aussi a eu une soupçon de peur ou d'incompréhension. Non elle ne lui en tient pas rigueur et ne lui en veut pas, elle le comprend parfaitement malgré tout ce qu'elle peut dire mais, dans tous les cas, à ses yeux jamais un homme ne pourrait la voir autrement que comme une poupée alors, ce malaise, elle a du mal à le comprendre en réalité.

    Pourtant, c'est autre chose que cela qui la fait réagir, autre chose que la logique qui voudrait qu'une jeune femme ne se dévêtisse pas ainsi chez un homme : comment ça nue? Elle le regarde de ses grands yeux, fronçant les sourcils et si elle pouvait gonfler ses joues, nul doute qu'elle serait en train de le faire. "Hey!" S'exclame-t-elle. "Je ne suis pas nue!" Affirme-t-elle. Sans doute un détail pour le jeune homme qui doit sans aucun doute trouver cela plus que limite que la demoiselle se mette ainsi en petite tenue cependant, il faut aussi la comprendre... Se mettre en sous-vêtements devant d'autres personne n'a rien d'anormale pour elle! Après tout, ce sont ses domestiques qui l'essuient après ses bains, elle a également des habilleuses alors, naturellement, elle ne voit pas forcément le mal temps que, justement, elle n'est pas nue! Bien-entendu ce n'est pas la même chose, Faolan est un "inconnu", il n'est pas un domestique, il n'est pas avec elle depuis toujours et de plus, c'est un homme cependant, cela ne semble n'être rien de plus qu'un détail dans l'esprit de la jeune noble qui, n'ayant jamais eu réellement de contact avec le monde extérieur, ne semble réellement pas comprendre en quoi ce qu'elle fait est déplacé.

    Elle tourne les yeux vers la chaise que lui pointe Faolan et penche la tête sur le côté. Vraiment? Pourtant cela va mouiller la chaise non? Enfin, s'il est sûr de lui elle ne va pas aller contre son affirmation après tout, c'est elle qui lui a demandé où mettre cette robe. Elle se déplace donc de son pas léger pour déposer l'habit et entreprend de se sécher alors que le jeune homme part vers la chambre. Elle doit bien avouer qu'elle ne sera pas totalement sèche, malheureusement sa peau n'en étant pas, il lui faut plus de temps pour ne plus être humide, le grand drame de sa vie de poupée! Lorsque le jeune cuisinier revient, elle se dépêche de se saisir des vêtements et enfile tout d'abord le haut qui, étant trop grand pour Faolan, lui fait véritablement une robe de chambre à elle... Elle enfile le pantalon également mais ce-dernier tombe immédiatement! Vu sa taille de poupée, il est évident qu'il est bien trop large! *Que faire?* Se demande-t-elle... *Impossible de le faire tenir mais Faolan doit vouloir que je le porte...* Se dit-elle... Elle ne peut tout de même pas le tenir d'une main pour qu'il reste en place si? Elle tente de le bloquer, encore et encore mais finit par abandonner! De toute manière, le haut lui arrive au niveau de la mi-cuisse, ce n'est pas plus révélateur que si elle portait une robe d'été! Elle ramasse donc le pantalon et sourit de son grand sourire. "C'est bon, je suis "présentable"!"

    Elle dépose le pantalon sur une autre chaise et se tourne vers Faolan en faisant un petit tour sur elle-même. "Alors ça me va bien?" Demande-t-elle en tournant sur elle-même et en riant doucement. C'est qu'elle est heureuse malgré tout! Certes ce n'est qu'un habit mais c'est la première fois qu'elle se sent bien avec quelqu'un d'autre que sa famille! Un peu comme si elle faisait une soirée chez un ami, chose qu'elle n'a forcément jamais connu! Puis, arrive la question du jeune homme et elle le regarde vraiment surprise pour le coup! *Quelque chose du genre?* Se demande-t-elle? Elle pensait pourtant qu'il avait déjà comprit lorsqu'elle a parlé du chef qui cuisiné pour elle... Elle penche de nouveau la tête sur le côté comme si elle réfléchissait à ses paroles, se perdant dans un innombrable flux de pensées qui n'est interrompu que lorsque sa tête commence à tomber et qu'elle la rattrape in extremis pour l'empêcher de pendre mollement au bout de la chaîne.

    "Je suis Fedora Sanward! Seule héritière de la noble famille Sanward! En effet ma famille fait partie de la noblesse depuis six générations maintenant... Je sais que vu ma robe rapiécée on ne dirait pas mais c'est surtout parce que c'est difficile de faire faire une robe à ma taille vu ma condition! Enfin j'en ai bien une autre! Elle est magnifique en plus! Tu voudrais la voir? Je serai heureuse de te la montrer! Le chef sera heureux de parler cuisine et je suis certaine que Melta aimera ses petits plats! Quand j'étais petite je les trouvais délicieux! Dis oui! Wilfred sera heureux de voir que j'ai un ami!" Et elle le regarde avec toute l’innocence du monde même si, encore une fois, son état ne permet pas forcément de le voir.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Lun 31 Aoû 2020 - 15:54 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Pas nue, elle a en des biens drôles la demoiselle. Il n’a pas tourné les yeux pour voir à quel point elle était nue ou non sous ses vêtements. Elle n’avais plu sa robe et ça lui avait suffit pour l’imaginer parfaitement avec rien d’autre que des sous-vêtements dessous ou encore rien du tout, comme les poupées que l’on prend pour les enfants. Si de base ont ne la voyais pas comme une humaine il était possible que pour les habits ça soit la même chose.

    Alors il y a un soupir de soulagement dans elle dit être présentable. Soupire qui deviens un soupir presque de dépits en la voyant avec uniquement le haut trop grand pour elle. Au moins il y a la chance que cela lui arrive jusqu’aux genoux. C’est plus présentable effectivement. Il lui tapote simplement la tête en l’écoutant continuer son débit de parole.

    Il allait falloir qu’il apprenne à écouter plus sérieusement son entourage, parce que tout les indices, qui était pourtant visible dans sa façon de parler, sur son statut de noble lui sont complètement passé au-dessus de la tête. Lui pensait, naïvement, qu’elle avait des parents dans le sens large de la famille, bossant dans une auberge ou un restaurant et que c’était le chef du coin cuisine des lieux dont elle parlait. C’était tiré par les cheveux, mais moins qu’une noble subissant tout ce qu’il lui avait fait subir pendant la journée sans avoir rien à redire sur ses manières et tout le reste.

    — Ha !

    Toujours d’une éloquence à toute épreuve ce blondin pour ce genre de situation. C’est pas son truc en même temps les situations avec les nobles de base, l’avantage c’est que Fedora est plus proche de Melta que d’Elthas au niveau du caractère et façon d’être. Quoi qu’il en soit il est terriblement fatigué au niveau des nerfs de toute cette histoire qu’il veuille juste se poser et reprendre ses forces. Fedora à trop d’énergie pour lui là tout de suite.

    — Heu, oui, ça te va bien, c’est surtout décent plus que présentable.

    Avec il se pose sans aucun gène, comme un phoque échouer, sur le canapé. Il voudrait bien, un peu tout de même, faire bonne impression, mais là vraiment la fatigue n’en peut plus et les nerfs sont en roule libre.

    — Fait une pause, cinq minutes, je n’ai pas du tout l’énergie, même si je ne suis pas contre de rencontrer ton chef cuisinier, on va juste pas y aller alors que tu ne portes qu’un haut d’homme sur le dos. J’aimerais beaucoup rester en vie et ne pas être mis en prison d’ici la fin de la journée.

    Oui, tout ce qu’il a suivi de son explication c’est le fait de discuter cuisine, le reste s’est parti trop vite pour lui.

    — Et parle doucement, Melta se repose… Je sais faire des berceuses, mais là je t’avoue que chanter n’est pas vraiment l’ambiance que j’ai dans la gorge. Assois-toi et discutons calmement.

    Elle ne parle pas si fort que cela, mais la fatigue amplifie cette sensation-là. Il prend une longue gorgée de son thé et ça commence doucement à aller un peu mieux pour son ventre en premier lieu en tout cas.

    — Je suis vraiment content qu’on soit ami tous les deux, mais là une pause et un peu de calme ne seraient pas de refus non plus... Enfin, j'aurais tout de même une question. Si tu ne souhaites pas répondre, pas de souci, mais... Comment est-ce que tu vis le fait de ne pas connaitre ton géniteur ?
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Lun 31 Aoû 2020 - 19:28 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Elle rit doucement en entendant le jeune homme et son éloquence qui ne cesse de se démarquer. Visiblement, il ne trouve pas grand chose à dire suite à l'explication ô combien logique de la demoiselle. Après tout, elle ne pense pas avoir jamais cachée son appartenance à la noblesse Aryonnaise! Elle continue à tourner sur elle même pour s'amuser à faire voleter le tissu trop grand qui la couvre maintenant, c'est qu'elle n'a pas l'habitude d'avoir d'autres habits que sa robe, son gouvernant - Wilfred - dit toujours qu'une jeune femme de bonne famille se doit de faire attention à sa tenue et à son comportement! Au fond, elle se sent particulièrement heureuse présentement et c'est sans doute aussi parce qu'elle peut simplement être elle-même? Pas de convention, pas de besoin particulier de faire bonne impression pour des gens qui la jugeront forcément de toute façon... Une sorte de liberté nouvelle qu'elle ne connaissait pas jusque là, sans doute aussi parce qu'étant toujours seule et n'avait personne avec qui en profiter. C'est donc cela que d'avoir un ami? Une sensation merveilleuse qui semble lui donner des ailes même si, de son point de vue, elle ne semble pas réaliser ce qu'il se passe dans l'esprit du jeune homme actuellement. Pour elle, son statut de noble n'a pas réellement d'importance - il n'en a jamais réellement eut - les nobles de l'apprécient pas, son apparence ne donne pas envie aux autres maisons de l'approcher et cela n'a jamais été qu'un frein à son propre bonheur alors forcément, elle est incapable d'imaginer qu'il puisse en être autrement pour Faolan.

    Lorsqu'il dit que cela lui va bien, elle arrête de tourner et fait un grand pas - presque un sautillement - vers le jeune homme. Il semblerait que sa bonne humeur soit revenue au beau fixe maintenant! Est-ce le câlin échangé qui fait qu'elle semble avoir oublié tous les désagrément arriver entre les maladresses du jeune homme et la sienne ou juste son incapacité à rester concentré sur le négatif alors que, pour une fois, elle voit du positif? C'est difficile à dire cependant, elle devrait en avoir l'habitude depuis le temps non? Après la bonne humeur, la condition qui semble liée à son existence la rattrape toujours et lorsque Faolan reprend la parole, elle baisse doucement les yeux. "Oh pardon..." Dit-elle simplement... Une pause? Bien-entendu c'est normal... Faolan est fatigué, il n'a pas l'énergie... C'est une problème qu'elle n'a pas! Quand on n'a ni souffle, ni organe, ni sensation réelle dans le corps... C'est difficile de se retrouver à bout de souffle n'est-ce pas? Malheureusement, sa condition est unique comme tout le reste...  Elle le regarde étrangement lorsqu'il termine sa phrase. *Rester en vie?* Se demande-t-elle. *En prison?* S'interroge-t-elle sans être capable de comprendre.

    "Mais de quoi parles-tu? Je ne comprends pas..." Finit-elle par dire véritablement perdue par les propos du jeune homme. Pourquoi tout cela lui arriverait-il si il allait avec elle? C'est à ni rien comprendre! Cependant, ce n'est pas tout! Elle met d'ailleurs rapidement ses mains devant sa bouche alors qu'il reprend la parole... Parle-t-elle vraiment si fort que cela? Elle s’assoit donc à côté de lui sur la canapé et regarde droit devant elle en bougeant rapidement ses jambes comme un enfant incapable de rester en place mais en étant le plus silencieuse possible! Elle ne veut pas le déranger ou réveiller Melta. *Peut-être devrais-je partir?* Se dit-elle. *Il est sans doute trop gentil pour me demander de le laisser.* Pense-t-elle. Convaincue que la fatigue du jeune homme est aussi le signal qu'elle devrait le laisser tranquille en plus, elle a la désagréable impression qu'il la trouve soudain agaçante à mois que cela n'était le cas depuis le début? Elle regarde donc le sol sans oser dire quoi que ce soit, elle ne voudrait pas que ses paroles soient encore mal prises ou qu'elle ne s'imagine encore des choses prouvant ainsi qu'elle ne comprend toujours rien...

    Au moins il affirme qu'ils sont amis ce qui laisse une douce chaleur se répandre dans le corps de la demoiselle, c'est bien la première fois que quelqu'un se qualifie comme son ami! Certes c'est ainsi qu'elle le ressentait mais cette fois, il l'affirme! Bon, elle ne dit toujours rien cependant, ne voulant pas réellement plus troubler le calme auquel le jeune homme aspire jusqu'à ce qu'il ne pose cette fameuse question... Comment le vit-elle? Elle se tourne vers lui, penchant doucement la tête sur le côté et se trouve, étrangement, à court de mots en fait...

    "Je... Je ne sais pas..." Finit-elle par dire. "Jusqu'à il y a peu, je le pensais simplement mort... Je n'ai jamais voulu me poser de question ou m'imaginer comment aurait été ma vie avec sa présence... Pour moi cela n'avait aucun sens d'y penser. Mais maintenant..." Elle soupire doucement en cherchant ses mots. "Maintenant je ne sais pas trop quoi penser en réalité... Il est vivant, il est au grand port, il ne me connaît pas plus que je ne le connais... Il ne m'a jamais manqué parce que j'étais persuadée qu'il n'était plus là mais maintenant... Maintenant j'ai des questions, des attendes, des espoirs et des craintes que je n'avais pas avant alors, honnêtement... J'ignore comment je devrais me sentir!" Conclue-t-elle en souriant tristement. Après tout, elle a un père même s'il l'ignore toujours, c'est l'espoir d'une nouvelle vie mais également la crainte d'un rejet de trop d'une certaine façon.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mer 2 Sep 2020 - 0:02 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Elle n’a pas compris ses phrases avec un brin d’humour noir et lui de son côté n’a pas compris ce qu’elle n’a pas compris. La communication entre les deux jeunes gens de cette pièce est vraiment à un haut niveau de qualité. Il ouvre la bouche pour lui demander ce qu’elle n’a pas compris, la referme directement en se disant que ça va encore mettre les pieds dans le plat. Un peu plus, un peu moins, on est plus à cela près, mais il y a un blanc tout de même.

    Tout comme il y a un malaise qui monte dans sa poitrine quand il la voit mettre ses mains devant sa bouche ou encore ses mouvements visiblement gênés. Comme Melta quand on lui demande de rester en place alors qu’il veut courir dans tous les sens, mais que pour faire plaisir ne bouge pas de sa chaise. Les mouvements qui le mettaient encore plus mal à l’aise que le fait de la voir pleine d’énergie. La culpabilité est bien trop facile chez lui.

    Prenant une inspiration pour s’excuser, il ouvre à nouveau la bouche et la referme aussitôt. Cette fois, c’est le fait qu’elle lui réponde pour son père qui le stop dans son élan. Un élan bien mal choisi. Comme sa question là-dessus quelque part. Est-ce que Melta aurait les mêmes interrogations plus tard lui aussi ? Est-ce qu’il devait lui en parler tôt du coup ? Il savait encore moins quoi répondre à ses propres questions internes et là tout de suite ça semblait bien loin là tout de suite.

    — Oh… Heu…

    Le retour de l’éloquence miracle. Autant quand il connaissait le sujet ou que c’est quelque chose qu’il a déjà réfléchi, ça part tout seul, autant là, encore plus après tout les faux pas précédents, ça a de plus en plus de mal à sortir sans blocage. Il se gratta un peu l’arrière du cou en cherchant ses mots. Comme on fait dans ce genre de cas ?

    — Je sais pas non, je crois qu’en fait, personne ne peut savoir. Je veux dire… Vous n’avez pas de lien autre que le sang qui vous unit. Peut-être que c’est un con, peut-être que c’est un chic type, mais dans tous les cas il n’était pas là…

    Il parle doucement et ne sachant pas du tout où il veut en venir dans ce qu’il dit. Elle doit bien se douter de ce qu’elle dit.

    — Tu comptes aller le voir ? Si tu as des questions, même si tu ne sais pas comment ça se passera, ça serait sûrement mieux. Si tu as besoin, je peux venir avec toi pour le voyage. Enfin… Je sais qu’on se connaît que depuis aujourd’hui, mais, enfin… Si tu as besoin avec Melta on peut être là. Puis je voyage pas mal et un tour au grand port ne sera pas un mal. Enfin, je ne veux pas que tu te sentes obliger ou un truc dans le genre, mais voilà…

    Il bafouille un peu, ne sait pas trop vers où il va avec sa proposition. Il soupire et se masse à nouveau le cou avec un peu de gêne. Puis il a une nouvelle illumination dans esprit. Quitte à être pas à l’aise autant demander au final.

    — Et qu’est-ce que tu n’avais pas compris ?

    Non, parce que vraiment, la communication là est assez affolante de comment ça ne vole pas haut dans cette pièce.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mer 2 Sep 2020 - 4:56 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    De nouveau, il semble à court de mots face aux explications de la demoiselle, c'est qu'elle-même ne sait pas trop que dire ou que penser de cette situation alors forcément, elle ne s'attendait pas spécialement à ce qu'il n'ait de réponses. C'est peut-être pour cela d'ailleurs que pour une fois, elle ne pose pas de question à la fin de sa phrase? Elle qui semble toujours chercher ce que les autres pensent, ce qu'ils ressentent, ce qu'ils veulent dire... Ici non, juste une affirmation qui traduit en un sens à quel point elle est hésitante quant à la situation! Elle a un père, une information nouvelle qui amène forcément son lot de peur et d'espoir, de rêve et de cauchemars, de questions et d'incompréhensions... Pourtant, au bout d'un petit instant, Faolan reprend la parole et naturellement, tout comme il a eut la politesse de l'écouter, la jeune poupée l'écoute attentivement. Quelque chose lui déplaît dans ce discours pour être parfaitement honnête, elle ressent comme un pincement au coeur lorsqu'il affirme que leur seul lien c'est celui du sang, lorsqu'il dit qu'il s'agit peut-être d'un salaud! Il a raison, sans doute cependant, ce n'est pas cela qu'elle a besoin d'entendre! Pas alors qu'elle doute, pas alors qu'elle a peur! Elle a perdu son grand-père, elle a perdu sa mère! Que lui restera-t-il si jamais son père ne veut pas d'elle, si il refuse de la connaître à cause de ce manque de lien justement?

    Elle sait bien que Faolan ne dit pas cela pour être méchant - le gentil Faolan serait incapable d'être méchant elle en est persuadée - mais plutôt que d'entendre cela, elle aurait sans aucun doute préféré qu'il s'abstienne de dire quoi que ce soit. *Arrêtes!* Supplie-t-elle silencieusement. *Ce n'est pas cela que je veux entendre!* Se dit-elle en attrapant par réflexe la main du jeune homme, la serrant comme pour lui faire comprendre qu'elle veut qu'il arrête sans oser le dire de peur qu'un nouveau froid s'installe! Elle a besoin d'encouragement, pas d'affirmation de la sorte! Elle sait qu'il n'était pas là, elle sait qu'il ne se souciera peut-être pas d'elle car ils n'ont aucun lien, elle sait parfaitement qu'il la traitera peut-être de monstre dès qu'il la verra mais, ce n'est pas cela qu'elle veut penser!

    "Bien-sûr!" S'entend-t-elle répondre lorsqu'il demande si elle compte aller le voir. A-t-elle affirmer cela un peu trop fort? Elle jette immédiatement un regard inquiet vers la chambre dans laquelle dort Melta mais aucun son n'en provient, apparemment son exclamation sonore n'a pas eu raison du sommeil du jeune enfant. Elle fermes les yeux rassurée puis se retourne vers Faolan en le laissant terminer sa phrase... Il propose réellement de l'accompagner jusqu'au grand port? Bien-sûr elle aimerait beaucoup cela, avoir la compagnie d'un ami rendrait sans doute la route plus agréable mais elle ne désire pas s'imposer non plus... Elle baisse les yeux et remarque seulement à cet instant que sa main retient toujours celle du jeune homme prisonnière! Elle s'empresse donc de le lâcher comme si elle se rendait compte du déplacé de son geste et pose ses grand yeux rouges sur lui en serrant un peu les lèvres avant d'hocher la tête. "Si... Si tu veux m'accompagner... Je serai heureuse que tu sois avec moi!" Après tout, elle ignore ce qu'elle va voir ou rencontrer, elle ne sait combien de temps elle devra voyager, elle doute que cela soit un voyage facile... Avoir une personne qui ne la trouve pas monstrueuse avec elle rendre forcément le tout plus facile et puis... Elle apprécie la présence de Faolan cependant... "Cependant ne te sens pas obligé! Je ne veux pas être un fardeau pour qui que ce soit... Quoi qu'il arrive j'irai voir mon père de toute façon..." De toute façon elle n'a que lui? Il est la seule famille qui lui reste, son seul espoir de compter pour quelqu'un! Si lui la rejette, alors elle n'aura plus rien, plus personne, plus aucun espoir... "Non... Ce n'est pas important!" Conclue-t-elle en secouant la tête, pas assez faible pour renoncer mais pas assez forte pour affronter cette possibilité.

    À la place, elle préfère se concentrer sur autre chose, comme la question du jeune homme! Elle le regarde donc en souriant de nouveau - elle a l'habitude de sourire en publique et de cacher ses craintes, ses doutes et sa tristesse après tout - alors qu'elle penche doucement la tête sur le côté. "Je n'ai pas compris pourquoi est-ce que tu serais mis en prison ou tué si venais chez moi? Ma demeure n'est pas si dangereuse tu sais..." Conclue-t-elle en riant doucement avant de remettre sa main devant sa bouche pour s'arrêter! Elle ne doit pas réveiller Melta!
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mer 2 Sep 2020 - 20:33 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Bien entendu qu’il n’a pas les mots parfaits pour la faire sentir mieux. Si ce duo avait un pouvoir de communication permettant d’effacer leurs doutes l’un l’autre sans mettre les pieds dans le plat ça ferait bien longtemps qu’ils seraient ailleurs. Certainement entrain de regarder une pièce de théâtre ou aurait chacun passer leur chemin en laissant l’autre faire sa vie dans son coin. Seulement, nous ne sommes pas dans cette situation là et cette fois n’indique à Faolan qu’il a été blessant en insinuant qu’il était possible que son père soit la pire des sales races. En même temps, il se voyait mal lui dire que ça allait être une personne qui allait forcément l’accueillir à bras ouvert et sourire aux lèvres dès qu’il saurait qu’elle était sa fille.

    Même s’il avait su la blesser, il n’aurait pas pu lui mentir sur cela et la nourrir de faux espoirs qui lui éclateront au visage si elle n’est pas prête à ce genre d’éventualité. Seulement ça restera un non-dit entre eux, encore, un de plus, un de moins, à ce stade c’est plus vraiment une différence. Les pieds sont déjà bien sales de finir dans le plat encore et encore. Aucune idée de quoi n’était dans le plat, mais cela ne doit plus trop être mangeable maintenant.

    Il la regarde assez surpris qu’elle semble douter qu’il puisse vouloir venir, alors qu’il vient tout juste de lui proposer. Ça semble évident pour lui qu’il ne propose pas par politesse, mais ce qui est évident pour lui, ne l’ai pas forcément pour elle. Tout comme la culpabilité de la voir faire autant d’effort pour se contenir monte dans sa gorge et commence à la faire un peu grogner contre lui-même intérieurement, mais lui dire que ce n’est pas la peine de faire des efforts serais se contre dire avec avant et elle va finir par le prendre pour un fou.

    Peut-être qu’elle le prend déjà pour un mec déranger et que c’est pour cela qu’elle fait autant d’effort. Que tout du long elle ne fait que se montrer courtoise pour ne pas qu’il soit de mouvement brusque contre elle ou encore qu’elle ne peut se permettre avec son rang social de rentrer tout mouiller et que le suivre était plus viable que de subir une remontrance. Peut-être juste il se prend la tête pour rien et qu’elle comprend elle aussi pas trop ce qui se passe. Levant la tête pour regarder le plafond comme il regarderait le ciel il laisse le bruit de la pluie emplir un peu le silence et le détendre avant de répondre avec le plus de calme et cohérence possible.

    — Si je te le propose, c’est que je me sens pas obligé. Sinon j’aurais dit une phrase du genre. Ah, cool, bon courage. Rien de plus. Tu ne proposes pas à quelqu’un d’aller au grand port juste parce que tu te sens obliger, enfin je crois. Il y a des gens qui proposent par obligation ? Puis, en quoi tu seras un fardeau ? Ça n’a pas de sens ça.

    Il ne saisit pas en tout cas. Pas du tout même. Son esprit ne fait pas le lien avec ce qu’implique une escorte. La proposition qu’il lui fait est de lui servir de soutien moral et de ne pas être seul, vu comme elle semble l’être de base. Si on y regarde bien, en cas d’attaque ça ne sera pas lui qui lui sauvera les fesses. Non, pour ça il faudra qu’il voie avec une amie à lui si elle peut venir pour servir d’escorte viable en échange de petit plat.

    — Et bien sûr que si c’est important que tu rencontres ton père, surtout si tu as plein de questions.

    Parce que, bien entendu, il n’a pas les doutes de Fedora qui apporte à cette phrase sans contexte. Juste la fin de la dernière phrase. Il a même un doute sur le fait qu’elle souhaite vraiment y aller suite à cette parole. Pourtant, si c’est important, cela semble lui tenir à cœur et lui pèse assez pour ne pas savoir de comment se sentir. Il y connaît un rayon sur les émotions qui partent dans tous les sens sans les comprendre et il ne veut pas qu’elle reste coincée avec cela. Il lui attrape la main doucement et la serre pour lui transmettre son soutien. Il a presque envie de lui offrir un câlin aussi, mais définitivement, même avec ses manières rustres, il sait qu’on n’enlace pas une noble demoiselle qui ne porte que ses sous-vêtements et un haut trop grand sans que cela soit mal pris par la demoiselle en question. Il n’a pas encore assimilé que Fedora n’est pas comme toutes les demoiselles qu’il pourra rencontrer. Excusez-le, son cerveau à souvent du mal avec certain point.

    Il ne restait, finalement, qu’à éclaircir ce qu’elle n’avait pas compris. Pour le coup il ne comprend pas pourquoi elle n’a pas compris et son cerveau fait des nœuds et des ronds pour chercher de comment le formuler autrement. Comment expliquer cela tout simplement ? Est-ce qu’il y a une façon simple de redire cela ? C’est peut-être parce que c’était trop fort comme image ou qu’elle a un esprit de Melta… Oui, il y a aussi le fait que depuis le début il y a des choses qui lui semblent évidentes et qu’au final il se retrouve avec l’impression d’avoir Melta en face de lui à devoir expliquer. Ce n’est pas un mal, juste un peu perturbant. Elle est perturbante à plusieurs niveaux de toute façon, juste il n’a pas envie de voir exactement quel niveau tout de suite et le déni est une bonne marche à suivre souvent.

    — Ce que je voulais dire, pour faire simple, c’est que je ressemblerais à un kidnappeur et violeur si on rentre chez toi alors que tu es dans cette tenue et avec ma tête. Vu que les gens qui s’occupent de toi semblent tenir à toi, je partais du principe qu’il appellerait la garde ou chercherais à cacher mon corps dans le jardin, si vous en avez un. Il y a une blague sur le fait que je vais mourir, ce n’est visiblement pas drôle, mais c’était une blague, à la base.

    Définitivement, ce n’était pas du tout passé comme quelque chose qui détend un peu l’atmosphère. Il faudra peut-être qu’il prenne des leçons pour échanger avec les gens sans être étrange à un moment ou un autre. Il pourrait aussi arrêter de tenter de faire de l’ironie ou de l’humour, mais bon, c’est une autre histoire.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Jeu 3 Sep 2020 - 5:19 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Est-ce que des gens proposent par obligation ou par pitié? Elle est persuadée que oui même si elle doit bien avouer que pour le coup, cela ne lui est encore jamais arrivé! Personne ne se soucie de faire plaisir à une poupée après tout! Certaines personnes pensent même qu'elle n'est rien d'autre qu'une invention d'un personnage un peu loufoque alors, pourquoi voudrait-on juste lui faire plaisir? Elle n'a pas réellement peur que Faolan agisse uniquement par politesse, d'un certain point de vue même si cela était le cas, elle lui en serait sans aucun doute reconnaissante car, cela signifierait que lui ne la voit pas comme un objet! Bon, elle n'a pas réellement de doute sur cela mais, elle ne peut s'empêcher d'y penser malgré tout après tout, chassez le naturel et il revient au galop malheureusement. Cependant, pour être parfaitement honnête, elle ne peut cacher un léger sourire suite à son affirmation! Elle aurait été heureuse qu'il le propose par simple sympathie vu le message derrière mais elle l'est bien plus de savoir qu'il veut réellement être avec elle pour ce long trajet! Aux yeux de beaucoup, cela n'a sans doute rien d'extraordinaire mais pour la poupée, c'est bien plus important que tout le reste! Quelqu'un veut véritablement être là pour elle, cela fait si longtemps que ce n'est plus arrivé qu'elle ne pensait plus vivre un tel moment!

    Elle voudrait bien lui dire pour quelle raison elle parle d'être un fardeau mais honnêtement, comment exprimer qu'elle est inutile? Incapable de se battre, de se défendre, s'ils croisent quelqu'un elle sera sans doute la cible de moquerie et attirera les regard condescendants ou dégoûtés sur le jeune homme par extension... Elle ne veut pas réellement penser à cela, encore moins le dire à haute voix, mais elle sait que c'est sa réalité et ne comprend pas que le jeune homme n'y pense pas! Après tout, il a été le témoin de ce phénomène plusieurs fois aujourd'hui non? C'est pour cela que la certitude de finir par être un fardeau fait tant de sens selon elle! Elle baisse doucement le regard et sourit, un peu tristement avant de jouer nerveusement avec ses doigts. "Parce que je finis toujours par l'être..." Finit-elle par dire. "Je n'ai jamais quitté la capitale, même m'y promené est difficile pour moi! Je ne sais ni me défendre, ni me battre et je ne passe pas inaperçu malheureusement..." Dit-elle un peu tristement. "Même si tu es gentil et que tu ne le vois pas présentement... Je finis toujours par devenir un fardeau!" Conclue-t-elle finalement sur une note un peu plus fataliste.

    Car au fond plus qu'être un fardeau elle soulève là un problème dont elle n'avait même pas réellement confiance elle-même : c'est être un fardeau pour lui qu'elle ne veut pas! Elle a peur qu'il ne finisse par la voir ainsi lui spécialement! Après quoi, elle se rend compte que les non-dits entre eux amènent souvent des quiproquos un peu ridicules... Effectivement voir son père est important! C'est sans aucun doute la chose la plus importante présentement cependant, il est vrai que sa tournure de phrase peut laisser planer un doute sur ce fait alors, elle sourit doucement en entendant le jeune homme donner son avis sur la question! Il a raison bien-sûr mais elle le sait déjà, elle est parfaitement d'accord avec cela cependant, a-t-elle la force d'exprimer ce qu'elle ressent vraiment, quelles sont ses craintes en sachant quelles seraient les conséquences d'un refus de son père de la connaître? S'il ne veut pas d'elle, elle n'aura plus rien, aucun bonheur ne lui sera autorisé et c'est cela qui lui fait horriblement peur! Cependant, voici une crainte qu'elle ne veut pas partager, pas avec Faolan en plus! Elle a l'impression que si elle lui disait, elle mettrait inconsciemment un poids sur ses épaules à lui! N'a-t-elle pas dit qu'il était le seul gentil avec elle? C'est déjà bien assez! Alors elle hoche simplement la tête. "Oui!" Affirme-t-elle comme si elle venait de tomber d'accord avec lui et de réaliser combien il était important qu'elle rencontre son géniteur.

    Et pour la suite et bien... Comment dire... Elle n'avait vraiment pas comprit l'humour derrière les paroles de Faolan mais ce qu'il explique maintenant par contre! Elle trouve cela très drôle si bien qu'elle se met à rire d'un rire ridicule qu'elle n'a plus eu depuis longtemps! "GNYANYANYANYA" Rit-elle de bon coeur - mais en contrôlant miraculeusement le volume sonore pour ne pas réveiller Melta - alors qu'elle secoue la tête de droite à gauche. "Faolan... Tu es un idiot!" Clame-t-elle amusée par la réflexion du jeune homme. "Déjà tu serais le pire des kidnappeurs si tu ramenais ta victime! Oui oui oui..." Affirme-t-elle comme si cela était pourtant évident. "En plus tu crois que je laisserai quelqu'un te faire du mal? Cela n'arrivera jamais! Tu m'es bien trop précieux!" Conclue-t-elle en relevant la tête comme la parfaite petite noble qu'elle est, sans même se rendre compte du nouveau quiproquo que cette information pourrait provoquer. Naturellement elle n'a parlé que du kidnapping et pas de l'autre "possibilité" évoquer par Faolan! La raison? Qui pourrait bien vouloir faire cela avec elle? Elle n'a rien d'attirant! Et puis, pour certaines personne elle est au pire un monstre, au mieux un objet! Faolan étant le seul à la voir comme une humaine, elle doute qu'on l'accuse d'un tel acte! On ne peut pas réellement abuser d'un objet... Quoi qu'il en soit, avec bien plus de sérieux, elle approche du jeune homme et vient déposer - comme si cela était parfaitement normal - sa tête sur son épaule. "Moi je suis certaine que tout le monde t'apprécierait! Après tout, tu ne me fais pas pleurer, tu m'as protégé, et tu es gentil avec moi! Tout le monde à la maison tient à moi oui! C'est justement pour cela qu'ils t'aimeraient bien! Parce que tu es mon ami donc, d'une certaine façon, tu tiens aussi à moi non?" Elle se tourne vers lui en souriant puis, se rendant compte de ses paroles, secoue rapidement la tête en se détachant de lui, se confondant en excuses. "Enfin je veux dire... Tu es gentil avec moi! Pas que tu tiennes à moi mais que tu m'apprécie enfin... Non c'est pas ça c'est juste que tu ne veux pas me faire de mal! Je veux dire... Enfin..." Essaie-t-elle d'expliquer sans réussir à rattraper ses paroles précédentes.
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Ven 4 Sep 2020 - 22:56 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Est-ce qu’il était un fardeau pour ce monde ?

    C’est une question parfaitement légitime au vu de la description de fardeau que lui met sur la table Fedora. En soi, avant toute l’histoire autour de Melta, il n’était jamais parti de son village dans les plaines, bien perdu aux milieux de nulle part. De plus, même pour sortir dedans ça n’avait pas été toujours cela avec son pouvoir ou bien ses occupations comme serf. De base, le combat ce n’était pas du tout quelque chose qu’il maitrise, les seules techniques qu’il sait sont celle apprise par un garde qui s’était paumé dans le coin, grosso modo. Même ses techniques de chasse avaient été apprises juste avant de partir, à la vas vite par un voisin qui avait pitié de lui. Il ne parlait même pas de la discrétion de ce déplacer avec un micro climat au-dessus de la tête et un enfant de deux ans qui aime joué et rencontré des gens.

    Définitivement, est-ce qu’il avait raté une étape et était un fardeau pour tous les gens qu’il rencontrait ?

    — … euh… on sera deux fardeaux du coup.

    Il avait glissé cela rapidement, parce que voilà, au final elle ne serait pas seule dans cette histoire de fardeau. Ils seront deux. Tout le monde est un fardeau à un moment ou un autre avec sa description en plus, juste on apprend au fur et à mesure à se débrouiller par la suite. Ça, c’est comme être parent, il n’y a pas de guide pour être un adulte efficace et utile pour la société. Ou s’il y a il n’y avait pas assez de recettes dans ce genre de guide pour donner l’envie de faire l’effort de lire à Faolan de base. Il lui faut des motivations précises. Les livres de recettes ou de contes sont les seules lectures du moment pour lui. Enfin, non, il y a aussi les traités sur les plantes comestibles et les diverses sources de viandes et préparation, mais c’est un détail.

    Seulement avant d’avoir pu dire plus il y a le rire de Fedora qui balaie tout. Un rire remarquablement maitrisé pour ne pas réveiller son fils d’ailleurs, impressionnant, il ne savait pas que c’était possible avant tout de suite. Comme quoi, on en apprend tous les jours. Il prend une mine parfaitement choquée quand elle lui dit qu’il serait le pire kidnappeur alors qu’en soi rapporter la victime ça fait partie du taf pour avoir la rançon. N’importe quoi ! Il serait très bien ! Enfin… Il pourrait être très bien s’il n’était pas lui, effectivement. Cela le fait un peu rire quand elle continue son explication. Au moins cela à l’avantage de détendre l’atmosphère totalement.

    Par contre, quand elle commence à se perdre dans sa dernière explication il ne comprend pas. Enfin, si, il comprend ce qu’elle veut dire, il n’est pas aussi con et fatigué tout de même. Ce qu’il ne comprend pas c’est pourquoi est-ce qu’elle met d’un seul coup des distances comme si c’était important de préciser des choses stupides qui n’ont pas de sens ?

    — Oui, Fedora, je tiens à toi. Comme un ami tient à un ami, donc tu avais le bon mot. On n’est pas les meilleurs amis du monde, c’est certain ou des amis proches, parce qu’on débute et qu’on foire beaucoup de nos compréhensions mutuelles, mais ce n’est pas grave.

    Il voulait surtout qu’elle arrête de s’emmêler les pinceaux, puis il avait eu un coup de cœur tout doux quand elle lui avait dit qu’il était précieux. Cette simple remarque lui avait fait plaisir, rougis un peu ses joues et intensifié sa pluie. Alors oui, quand on est aussi heureux de ce genre de compliment d’une nouvelle amie, c’est qu’on tenait à elle. Ça semble logique. Il caressa doucement la tête, partant de la base de sa couronne pour aller au début de son cou, un peu comme on caresse un chat qu’on veut récompenser de son action. Parce qu’il ne sait pas trop de comment on apporte son réconfort de manière non étrange à une noble avec l’esprit de Fedora. Elle est bien trop unique en son genre pour savoir de comment faire, tout simplement.

    — Si tu es certain que je ne finirais pas dans un cachot, je vais te raccompagner chez toi alors, une fois ta robe un peu plus sèche et Melta debout. Il va bouder s’il ne peut pas te dire en revoir correctement, il t’aime bien, je crois.

    Il dit la dernière phrase comme sur le ton de la confidence. Un peu comme on dit un secret précieux, alors que c’est une évidence pour le coup.

    — Au fait, pour ton père, tu as prévu les questions que tu voulais lui poser ou tu vas attendre d’être devant lui pour laisser parler ton cœur ? Est-ce que tu comptes lui envoyer un courrier avant de le rencontrer pour organiser tout cela ? Tu veux que je te prépare un panier-repas ? Parfois les gens sont plus ouverts et détendus avec de la nourriture face à eux.

    Parce que cette histoire de fardeau lui pèse un peu sur le moral mine de rien et qu’il aimerait pouvoir l’aider un peu plus que juste en étant là et servir de diversion en cas de souci. Est-ce que déjà il ferait une bonne diversion ? Même pas sur pour le coup…
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Dim 6 Sep 2020 - 23:01 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Deux fardeaux? Elle a bien du mal à croire une telle affirmation! En étant parfaitement honnête, elle voit mal comment le jeune homme pourrait être qualifié de fardeau! Pour commencer, il est totalement indépendant, en plus il cuisine et il a déjà voyagé! Aucun rapport avec elle donc, elle est incapable de se débrouiller seule, incapable de cuisiner, incapable d'être discrète, n'a pas forcément le sens de l'orientation et elle est effrayante! Non vraiment, elle voit mal comment on pourrait les comparer lui et elle! Selon sa petite tête de poupée, Faolan n'a rien d'un fardeau mais... Peut-être est-ce aussi parce que c'est lui justement? Il est gentil, il s'est mit devant elle pour la protéger, il lui a ouvert sa porte... Elle n'est sans doute pas objective dans les faits mais pour elle, il a plus le profil du chevalier en armure que du boulet que l'on traîne alors qu'elle, elle fait très clairement partie de la seconde catégorie! Elle a même les chaînes...

    Par contre, s'il n'est pas un fardeau il est bien un mauvais kidnappeur! Rapporter son otage ce serait le meilleur moyen de se faire arrêter! Bon cela elle ne le dit pas de toute manière, ce serait inutile et puis, elle est en train de se perdre dans ses propos comme bien souvent de toute manière. *Idiote!* S'insulte-t-elle encore. Pourquoi doit-elle toujours s'emmêler les pinceaux lorsqu'elle tente de dire des chose ou parler plus vite que son esprit ne peut réfléchir? Bien-sûr qu'elle apprécie le jeune homme, bien-sûr qu'il lui est précieux! Il est le premier qu'elle considère comme un ami mais, quelle idée de dire les chose ainsi? Il va finir par imaginer des choses et elle ne désire pas cela! Si jamais il croit qu'elle éprouve une trop grande affection pour lui, il va sans aucun doute mettre de la distance entre eux! Après tout... *Après tout personne ne veut se faire coller par un monstre!* Pense-t-elle - bien malgré elle - car elle a bien conscience que c'est ce qu'elle est au yeux de tous... Enfin tous... Sauf Faolan justement! C'est bien pour cela qu'elle ne veut pas qu'il finisse par ne plus vouloir la voir! Alors forcément elle tente de se reprendre, ce n'est pas tant qu'elle veuille mettre une distance entre eux mais plus, qu'elle veut éviter qu'il s'imagine des choses.

    Sauf que, en réalité, elle n'a pas spécialement besoin de s’inquiéter de la sorte! C'est d'ailleurs Faolan qui lui le fait savoir : le bon mot? Oh le mot ami... Elle sourit, un peu stupidement sans doute pour le coup, en le regardant... Oui ils sont amis, elle ne doutait pas de cela en réalité! Sa crainte était tout autre : c'est surtout le fait qu'elle ait supposée qu'il tenait à elle qui provoque cette réaction! C'est ridicule certes mais comme il le dit, ils sont amis... Pas des amis proches, pas les meilleurs amis du monde mais juste des amis... Pour Fedora, cela veut dire beaucoup, après tout il est le premier qu'elle peut décrire comme tel mais lui? Faolan est un humain qui n'a rien de monstrueux, il doit sans doute avoir de nombreux amis et d'une certaine manière, la poupée n'en est qu'une parmi tant d'autres... "Oui tu as raison!" Dit-elle en souriant, heureuse d'une certaine manière qu'il n'ait pas relevé tous ses propos ou le fait qu'elle l'ait définis comme précieux pour elle! Ne pas l'entendre dire la même chose est parfaitement normal mais s'il l'avait reprise sur ses paroles, elle aurait sans doute été bien plus abattue au fond! Les non-dits valent sans aucun doute mieux que certaines affirmations.

    Elle sursaute légèrement en sentant la main du jeune homme dans ses cheveux, elle lève sur lui ses grands yeux et sourit doucement. Il faut avouer que ce genre d'attention n'a rien de désagréable même si elle ne comprend pas réellement pourquoi. Cependant, quand il affirme qu'il va la raccompagner chez elle un peu plus tard, quand il accepte de venir jusqu'à chez elle, alors là elle se sent réellement heureuse! À tel point qu'elle ne lui laisse pas le choix d'un câlin cette fois! C'est la première fois qu'elle va avoir un ami chez elle! Bon dans les faits il a juste parlé de la raccompagner et rien de plus mais dans sa petite tête de poupée, elle l'imagine déjà passer le seuil de la porte, rencontrer Wilfred qui serait sans doute rassurer de savoir que la jeune "Dame Sanward" s'est fait un ami! Pour elle, c'est forcément ce qu'il va se passer! Elle rit, doucement, lorsqu'il affirme devoir attendre le réveil de Melta ainsi que la raison de cette attente. "Je l'aime bien aussi! Et ne t'en fais pas, je ne lui dirai pas que tu me l'as dis!" Répond-t-elle avec un petit sourire.

    "Tu sais, si tu dois me faire un repas pour ma rencontre avec mon père, il faudra le faire une fois au grand port! On passera plus de temps ensemble encore!" Dit-elle en le regardant droit dans les yeux. Elle doute sincèrement que le repas tienne le coup du voyage. "J'ignore ce que je vais lui dire... Je ne sais même pas si on me laissera le voir..." Continue-t-elle un peu tristement. "Il est quand même capitaine, je doute qu'on laisse n'importe qui l'approcher mais je ne veux pas lui envoyer de lettre... Si jamais il refusait de me voir avant même que je sois sur place? Je prends un risque en y allant sans rien dire mais... Il faut que j'essaie!" Finit-elle par dire en souriant doucement. Elle se lève ensuite du fauteuil, c'est que rester sur place lui demande beaucoup à elle! Elle avance de deux pas, les mains dans le dos, avant de tourner la tête vers le jeune homme. "Au moins, tu ne seras pas loin! Je ne serai pas seule cette fois pas vrai?" Lui demande-t-elle plein d'espoir car, après tout, s'il l'accompagne jusqu'au grand port, il restera bien un peu dans les environs pour qu'elle puisse le revoir après...
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mar 8 Sep 2020 - 10:38 #

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    La demoiselle au sourire de poupée

    Il y a une certaine tension qui quitte ses épaules. Doucement, mais surement, cette conversation va sur une pente plus douce, moins douloureuse, plus sympathique. La confirmation d’avoir raison, quelque part, donne une certaine stabilité à un tout des plus chaotiques à la base. Comme une bouffée d’air frais bien mérité. Oui, il exagère certainement pour le soulagement, mais là ses nerfs prennent un rien comme un repos infini et son pouvoir se nourrit de cela directement.

    Un sourire presque tendre se fait quand elle le prend dans ses bras pour un nouveau câlin. Visiblement elle osait bien plus que lui et ce n’est pas un mal. Avec elle, il avait moins de mal qu’avec d’autres. Même s’il la voyait comme une humaine, son attitude si enfantine lui faisait du bien. Un peu comme s’il n’avait pas à être adulte et pouvoir simplement profiter d’un contact tel sans se poser de question.

    Il y a pourtant un petit court-circuit et une surprise à l’entente de la jeune femme. Une brise dans l’air et heureusement qu’il n’y a pas de feuille trainant ici et là, ça aurait été bête de devoir ranger encore une fois suite à un accident de magie. Son père c’est carrément un capitaine ? Impressionnant et encore plus logique qu’elle stresse sur le fait de pouvoir le rencontre.

    — Oui, tu ne seras pas seule, si je viens ce n’est pas pour te laisser affronter un régiment avec simplement un panier garni.

    Tout en disant cela, il réfléchit au souci de Fedora. C’est vrai qu’un capitaine ne se laisse pas approcher par n’importe qui logiquement, tout comme une lettre pourrait même ne pas lui arriver ou se prendre un refus avant même d’être dans ses mains. De plus il était aussi possible qu’il est déjà eu sa ribambelle d’enfant croyant dur comme fer que l’homme était leur père de manière illégitime et des demandes de rencontre pour avoir un certain prestige une fois reconnu ne devait pas être à exclure des possibilités de chose déjà vécue par l’homme. Faolan se garda bien par contre d’ouvrir le bouche pour mettre en avant ses possibilités, là il fallait l’encourage, pas le mettre au fond du trou.

    — Enfin, ce qui est déjà une bonne chose c’est que ça soit un capitaine. La couronne ne met pas des gens sans honneur à ce poste.

    Ou en tout cas c’est toujours quelque chose qu’il a cru. Ça n’empêche pas qu’il trouve qu’il manque de garde dans les plaines et que l’organisation semble a désiré pour certain point, mais aucune rumeur négative dessus. Il y avait même des plutôt bonnes sur le capitaine du grand-port.

    — Si c’est le capitaine Al Rakija, j’ai même entendu qu’il faisait en plus du bon travail et semblait être à l’écoute des soucis de sécurité… après, je t’avoue que je n’ai pas suivi s’il y a eu des changements de poste dernièrement. Les rumeurs ne courent pas toujours assez rapidement dans les cuisines…

    Même si c’est l’un des premiers endroits où elles atterrissent. De la bouche d’ivrogne ou de simple voyageur, voire de noble en soif de répandre ce qu’il pense savoir. Ce n’est pas autant en première loge que les taverniers, mais est-ce qu’on peut vraiment rivaliser avec eux pour tout savoir beaucoup trop facilement ? Oh ! D’ailleurs ça lui donnait une idée. Son regard se fit plus vif et son visage se détendit et se fit moins soucieux.

    — Pour ce qui est de le voir, il faudrait peut-être voir cela hors de ses heures de services. Cela reste un être humain, il doit bien sortir de la caserne pour diverse raison et le rencontrer à l’extérieur sur un terrain plus neutre peut aussi être une solution.

    Peut-être même cela serait moins impressionnant pour Fedora de ne pas être dans un lieu entouré de garde pour parler en stressant moins sur lequel dire ou trouver ses mots.

    — Ça va aussi demander que tu ais un signe distinctif qui appartenait à ta mère. S’il ne sait pas qui tu es et avec ton pouvoir il pouvait mal comprendre sans forcément vouloir te blesser… Compliqué comme situation… Sinon, oui, je te ferais les plats une fois sur place, que ça soit frais. J’aimerais éviter d’empoisonner un capitaine de la garde. Cela fera tache pour ta première rencontre s’il te vomit dessus pas ma faute…

    Ce n’est même pas de l’humour pour la dernière phrase. Ça ferait effectivement horriblement tache et puerait bien en prime, dans tous les sens du terme.
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    Fedora Sanward
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
    Mer 9 Sep 2020 - 13:23 #
    Chapitre Second : La demoiselle au sourire de poupée.
    Il sera là! Cette simple certitude lui enlève un poids en réalité! Affronter la route, le grand port, un potentiel refus de son père de la reconnaître ou même juste de la rencontrer... Ce sont toutes des choses qu'elle a décidé d'affronter d'elle-même, ce sont ses décisions! Cependant, elle doit avouer qu'entre le dire et le faire, il y a un bond de géant à faire! Affronter tout cela sans personne avec elle, sans soutien? Difficile! Elle n'allait pas demander au jeune homme de lui tenir la main alors qu'elle allait rencontré son père non plus - en plus cela rajouterai de la complication à l'affaire si elle devait expliquer pourquoi elle arrivait main dans la main avec un homme et un enfant - mais juste savoir qu'il allait rester au grand port, peut-être l'attendre à un endroit précis pour qu'elle puisse venir se réjouir - ou se consoler - avec lui? C'est plus qu'elle n'en avait jamais rêvé! Bien qu'ils ne se connaissent que depuis peu, Faolan avait su prouver à la jeune femme qu'il était digne de confiance! En plus, il se comportait avec elle comme avec n'importe quelle humaine, n'importe quelle jeune fille qui aurait besoin d'aide! En un sens, il était devenu bien malgré lui le seul point positif dans la vie de la jeune demoiselle depuis la mort de sa mère... Bien-entendu il y avait Wilfred également mais ce n'était pas pareil! Ce-dernier était au service de sa famille depuis trois générations maintenant! C'était sans aucun doute plus un sens du devoir que réellement une amitié qui le poussait à rester avec la jeune fille! Ce n'était pas le cas de Faolan!

    Profitant d'être debout, la demoiselle fait les cents pas! Bien qu'elle reste concentré sur les paroles du jeune homme - enfin en tout cas elle les écoute - il serait faux de dire qu'elle ne regarde pas partout avec curiosité! C'est qu'elle est curieuse Fedora et elle ne peut s'empêcher de remarquer que malgré tout, cette maison quand même grande pour deux personnes, surtout lorsqu'une de ces deux personnes est un enfant! Elle tourne la tête vers le jeune homme alors qu'il continue à parler et elle sourit grandement! Oui, en effet un capitaine! Il a raison, elle imagine mal les responsables de la garde confier un tel post à un homme mauvais! Et lorsqu'il cite son nom, la jeune poupée se tourne vers lui avec un énorme sourire, oubliant par la même occasion son observation de la demeure dans laquelle elle se trouve! D'un bond énervé, elle se rapproche du jeune homme, visiblement excitée comme une puce! Elle dépose ses deux mains sur le fauteuil, de part et d'autres des jambes de son ami et se penche vers lui pour le regarder droit dans les yeux ce qui, étant donné la grandeur de son habit actuel, n'est pas la chose la plus convenable à faire lorsqu'on est une jeune femme mais elle ne semble pas avoir conscience des conséquences de se pencher vers l'avant avec un vêtement trop grand qui du coup refuse de coller à son corps. Elle est bien trop énervée pour y penser de toute manière.

    "C'est lui!" Affirme-t-elle avec un grand sourire. "Yuduar Al'Rakija! C'est le nom que ma mère m'a donné!" Continue-t-elle avec une certaine joie. Est-elle heureuse de savoir que le jeune homme le connait? Ou est-ce plutôt la rumeur qu'elle vient d'entendre qui lui donne plus d'espoir encore? Après tout, s'il est connu comme quelqu'un de bien qui est soucieux des autres, c'est une bonne chose pour elle non? Elle se détourne finalement du jeune homme, faisant un quart de tour rapide qui fait virevolter sa tenue alors qu'elle commence à marcher, faisant des allers-retours devant son ami tout en réfléchissant à voix haute. "Si je demande à le voir en disant être sa fille on risque de ne pas me croire! Pourtant c'est la vérité! Je ne vois pas quoi dire d'autre de toute façon! Maman disait toujours qu'il ne faut jamais mentir! Et puis ça commencera mal si je trouve un prétexte autre que la vérité pour le rencontrer! Si j'invente une histoire il va douter lorsque je vais dire être sa fille! D'ailleurs est-ce qu'il aimera ma robe? Je devrais peut-être me trouver des chaussures pour aller avec?" Et la revoici partie dans ses nombreuses élucubrations alors qu'elle semble même avoir oublié la présence de Faolan... Faolan! Elle se tourne d'un coup vers lui, le regarde un instant convaincue que si elle pouvait rougir, elle serait sans doute couleur sang présentement! Ce sont ses paroles qu'ils l'ont sortis de ce flot de pensées... Pas ses premières paroles, plus les secondes en fait.

    "J'ai plusieurs objets appartenant à ma mère donc, cela ne devrait pas être compliqué..." Dit-elle en jouant nerveusement avec ses doigts... Elle sourit doucement, se rapproche de lui alors qu'il est en train de parler de ne pas empoisonner le capitaine, elle reprend place sur le canapé et dépose sa tête sur l'épaule de son ami en fermant les yeux. Ce serait en effet mieux que son père ne vomisse pas sur elle mais, ce n'est pas cela qui est important présentement! Elle sourit doucement, sans ouvrir les yeux, sans bouger sa tête à moitié détaché de son corps de l'épaule du jeune homme. "Merci... Merci de faire tout cela pour moi!"
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    Re: La demoiselle au sourire de poupée
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