A l'instar de la bête qui venait de les attaquer, le combat s'engagea avec vitesse et sauvagerie. Tandis que Yuduar reculait pour prendre le temps de l'analyse et de l'observation, Kayn et Tayra ne l'entendirent pas de cette oreille et se lancèrent au front sans demander leur reste. Derrière la formation d'avant-garde, un Cassiel désemparé commença a rassembler sa magie pour porter ses attaques tout en conservant une bonne distance de sécurité. Une certaine logique de formation s'installa, assez fouillis certes mais le Capitaine ne pouvait s'attendre à monts et merveilles d'un groupe aussi éclectique.

La hallebarde du Conseiller fendit l'air, leste et précise, entaillant la chair épaisse d'une des pattes du Warg. Le monstre, piqué au vif par cet affront, l'attrapa de sa puissante gueule pour le projeter vers l'aventurière. Mais leste et sûre de ses appuis, cette dernière se laissa porter par l'affrontement en se décalant vers la gauche pour atteindre le bassin de l'animal d'un coup de hachette perfide. Tandis que le corps meurtri du noble roulait à même le sol, Tayra profita de la cohue pour se projeter sur le dos de la bête. Yuduar porta immédiatement la main à ses dagues de lancées, prêt à dégainer face à sa lecture de la situation. Emporté par sa puissante torsion, la bête risquait d'attraper la furie rouge au vol pour la plaquer violemment au sol, réduisant son existence à la plus simple expression d'une charpie. Mais des traits de magies volèrent de derrière lui: Cassiel! Les aiguilles de papiers harcelèrent les flancs découvert du loup géant qui leur faisait face, créant le contre-temps suffisant à l'aventurière pour pleinement entreprendre sa dangereuse manoeuvre.

De sa posture basse et féline, le sourire presque carnassier du Capitaine ne s'en agrandit que de plus belle. L'adrénaline du combat l’excitait, gonflant sa poitrine d'une joie presque déplacée. Et pourtant, son air rieur et sa jovialité habituelle ne l'avait pas quitté. Non, il semblais juste euphorique. Voir l'aventurière ainsi grimper sur le monstre, aucune peur n'animant ses gestes, fut le signal de son départ.
Le Warg Blanc était pris de sursauts erratiques, ruant à tout vas dans ses tentatives démesurées de faire choir l'étranger qui osait saisir son crin tel une vulgaire monture. Mais Yuduar faisait confiance à son Ivresse pour sentir le mouvement. Son esprit clair, ses gestes simples, épurés et sans fioritures, acier en main, le Capitaine fila ventre à terre au contact de la bête enragée. Se glissant au milieu des gestes désordonnés, il feinta ses appuis en se laissant danser jusqu'a trouver l'angle qu'il était venu chercher. La patte précédemment touchée par le Conseiller Véga. Sa lame courbe au tranchant affuté traça l'air sans l'ombre d'une hésitation. Il comptait capitaliser sur le sacrifice du Noble pour terminer le travail d'un coup net et sans appel.

Une fois sur trois pattes, aussi vaillant que ce soit cette force de la nature, le tempo de l'affrontement sauvage allait surement s'en trouver modifié.

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HRP:

Spoiler:

J’ai enfin récupéré mon souffle et mes appuis après avoir été balancé par ce monstre infâme. J’aimerai continuer le combat et y reprendre part immédiatement mais l’aventurière me suggère de me retirer et je crois que je n’ai pas trop d’autre choix que de l’écouter. Le warg m’a solidement amoché et il vaudrait mieux que je recule pour m’en occuper ne vitesse. Je ne peux pas prendre le risque de perdre trop de sang. D’autant que je ne suis de toute façon pas le plus utile du groupe au combat face à ce warg blanc.

Je décide donc de reculer pour m’occuper rapidement de mes blessures. Je ne tiens pas particulièrement à mettre bêtement ma vie en jeu ici, et puis ma mort serait une bien trop grande perte pour ce monde. Une fois devant le chariot j’appuie  ma hallebarde contre celui-ci et jette un coup d’œil rapide au prisonnier avant de fouiller les affaires reposant dans le chariot pour en sortir des bandages. Je m’apprête à commencer à bander les blessures pour arrêter le sainement mais j’entends derrière moi la sauvageonne qui demande a avoir mon arme. Bonne idée ! Je n’aimes pas bien cette fille mais je dois reconnaître qu’elle se défends bien alors pourquoi pas lui confier mon arme, de toute façon elle ne me servira pas dans l’immédiat. Je me saisis du manche de ladite arme m’approche suffisamment de la destinataire pour la lui envoyer.

- Attrape ça !

Mon devoir accomplit j’en retournes à mes propres affaires, reprend les bandages et commence à couvrir les blessures. Je prend le temps nécessaire à faire cela correctement, en serrant suffisamment pour arrêter le saignement tout en prêtant attention à ne pas trop compresser les plaies. Une telle compression causerait plus de tort que de bien. Je profite de ce "temps de pause" pour jeter quelques coups d’œil à intervalle régulier au prisonnier et alentours. Il serait bien mal venu que quelques malandrins profite de la situation pour faire capoter notre mission.

HRP:

Il regardait de tous les côtés. Le conseiller avait reculé pour s'occuper de ses blessures alors que le Warg perdait du sang suite à leurs attaques répétées. Cassiel essayait de voir ce qu'il pourrait faire, mais les déplacements de la bête étaient trop imprévisibles pour qu'il puisse préparer une attaque qui serait vraiment efficace. Que faire?

- Il doit bien y avoir quelque chose...

Il cherchait une faille, analysait la bestiole du regard pour espérer trouver une idée, mais elles étaient peu nombreuses et il fallait bien qu'il tente quelque chose. Faisant sortir des bandellettes de papier de son sac, il en fit de nombreuses qui se transformèrent en aiguilles qui avaient pour objectif de crever les yeux de la bête maudite. Avec un peu de chance, ça marcherait. S'il ne pouvait plus voir en plus d'avoir du mal à utiliser l'une de ses pattes au mieux de ses capacités, peut-être pourraient-ils faire pencher la balance en leur faveur. C'était au final, un combat à l'usure contre le monstre, mais il faudra voir à ce que ce ne soit pas le camp du convoi qui se fatigue le premier.

HRP:

Les blessures répétitives infligées à la bête par l’ensemble du groupe semblent enfin porter leurs fruits, la bête allant s’écraser contre la cage de l’exilé avant de tomber lamentablement dans le vide dans un dernier cri perçant. C’est tout de même dommage pour une bêtement aussi puissante que gênante de mourir comme ça. En tout cas je suis bien content qu’on en aient finis avec cet énorme warg. Le saligaud m’a laissé de vilaines blessures en guise de souvenirs, des blessures que j’aurai évidement préféré éviter. Mais je savais à quoi m’attendre en m’engageant dans cette quête, nous pouvions pas ressortir de ces montagnes sans la moindre égratignures. Il faudrait d’ailleurs qu’on finisse par en sortir de ces montagnes et ça commence par enfin rallier la frontière. D’autres monstres pourraient parfaitement faire leur apparition et je tiens pas particulièrement à faire leur rencontre.

Je profite que le warg ne soit plus dans les parages pour m’occuper correctement de mes blessures pendant que le reste du groupe finit de monter le camp. Je vais les assister dès que j’ai fini mon affaire et j’en profite pour récupérer mon arme tombée au sol. Plus vite le camps sera monté, mieux se sera.

- Établissons les tours de garde et tâchons de nous reposer. Le plus tôt nous repartirons, le mieux se sera. Je tiens à prendre le risque que d’autres bêtes dans le style de celle qu’on vient d’affronter montre le bout de leur nez.

Je tâche de me reposer au mieux, la hallebarde juste à côté de moi en cas d’attaques imprévues pendant la nuit.

HRP:

Tout était terminé, la créature n'était plus. Ils n'étaient pas tous en parfait états, mais le groupe était en vie donc c'était déjà une bonne chose. Il ne pouvait pas faire grand-chose d'autre pour eux à part de finir de monter le camp et de leur préparer à manger. Il n'était pas le meilleur cuistot, mais dans la nature sauvage, se plaindre de la qualité de la nourriture. L'aide du conseiller Véga était la bienvenue, mais Cassiel ne voulait pas lui donner trop de tâches compliqués avec sa blessure pour éviter qu'elle n'empire de quelconque façon.

ll lui semblait que le temps passait d'une façon étrange, car rien ne se passait pour l'instant et il osait espérer qu'ils ne serait pas la cible d'une nouvelle attaque. Il n'oublia pas de prier Lucy un peu après le repas pour transmettre ses vœux à la déesse. Kayn avait abordé la question des tours de gardes et il devait bien avouer que c'était une bonne idée.

- Je ne suis pas contre prendre le premier tour de garde, vous méritez de vous reposer après cette bataille. Est-ce qu'on a assez de bois pour que le feu dure toute la nuit?

Il continuait de poser de petites questions comme celle-là pour s'assurer que tout était en ordre pour la nuit pour que tout se fasse le mieux possible. Une nuit paisible serait un luxe auquel ils n'avaient pas trop de chances d'accéder, mais ça ne coûtait rien d'espérer, non?

Note:

La nuit se déroule sans encombres, les tours de gardes s’enchaînent sans le moindre accroc et nous finissons tous par nous réveiller le lendemain matin sous un soleil étincelant. A l’exception que, moi, je me lève un peu plus tôt que les autres. Mon tour de garde étant le dernier de la nuit je suis donc le premier à voir le soleil se lever alors que je suis assis près du feu. Il est temps pour moi de réveiller le reste de la petite troupe pour que nous puissions reprendre la route. Cette nuit parfaitement calme m’a permit de me reposer correctement et ainsi de me remettre au mieux de mes blessures de la veilles. Celles-ci sont évidement loin d’être guéries mais je me sens déjà mieux qu’hier et prêt à continuer notre route vers la frontière sans plus tarder.

Nous étions tous encore affairés aux préparatifs pour reprendre le chemin menant à la frontière lorsqu’une voix inconnue se fait entendre. Je me retourne prestement pour voir de quoi il en retourne et j’aperçois alors un barde à l’air simplet, armé de son luth. Qu’est-ce qu’il fait ici lui ? Comme a mon habitude je garde mes questions pour moi préférant laisser les autres se farcir la discussion ennuyeuse avec ce musicien perdu dans les montagnes. D’ailleurs il ne faut pas bien bien longtemps pour que l’aventurière remballe a juste titre le barde. Le capitaine de la garde enchaîne sur de trop longues explications à mon goût sur la marche à suivre pour rejoindre la Forteresse. Je ne sais vraiment pas pourquoi il l’aide comme ça alors qu’on ne sais rien sur lui. Il pourrait parfaitement être un ennemi qui se cache derrière une couverture de barde. Après tout un barde ici en pleines montagnes c’est assez louche quand on y pense, tout le monde sait que le coin est dangereux et la preuve en est que nous avons essuyé l’attaque d’un warg blanc pas plus tard qu’hier. Je ne sais pas ce que les autres ont derrière la tête mais je me méfie personnellement de ce garde comme de la peste. Je profite donc qu’il soit sous les yeux de Yuduar pour vérifier que notre ami le barde n’ait pas quelques comparses embusqués non loin de là, prêt à bondir sur nous dès que l’occasion se présentera.

La petite discussion enfin terminée le capitaine de la garde se décide à prendre la route, je ne me fais pas prier pour reprendre ma place dans le convoi, ma hallebarde à mes pieds.

- Hâtons nous !

HRP:

Cassiel avait fait un mauvais rêve durant la nuit et il s’était réveillé du mauvais pied. Aidant Yuduar a démonter le camp, quand des voix se firent entendre parce qu’un baladin s´était mis dans la tête de vouloir les accompagner. À cause de lui, ils perdaient du temps précieux qu’ils auraient pu mettre à profit autrement. Tout en continuant sa tâche, il décida d’élever la voix quelque peu.

- Le dernier qui nous a surpris a fini au fond des crevasses de la montagne, si vous ne voulez pas goûté au même destin, dépêchez-vous de partir.

Excessif? Un peu, mais il faut dire que sans son premier café de la journée, Cassiel est plutôt grognon et surtout avec son cauchemar de la veille, les choses ne s’arrangent pas. Les lèvres pincées, il termina de démonter la tente pour la ranger dans le convoi avec le reste du matériel sans se préoccuper de ce qu’il se passait autour de lui. Ses coéquipiers pouvaient très bien s’occuper de l’intrus seul et Kayn n’avait pas demandé de l’aide donc il se débrouillera. C’est quand il entendit Yuduar parler de pot de café qu’il fit son premier sourire de la journée. Enfin de bonnes nouvelles.

- Je vais me permettre alors.

Après la première gorgée, il souriait comme un bienheureux. Assis dans le convoi, il profitait du calme revenu.