Le royaumed'AryonForum RPG light-fantasyPas de minimum de ligne
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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Quand j'en Nema, il y a mal au bar
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    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Sam 5 Sep 2020 - 19:53 #
    Je percute un type.

    -Hé ! Tu pourrais regarder ou tu marches, connard !
    -Qui est-ce que tu traites de connard ?

    On se jauge. Il est à mon niveau et ça tombe bien, j’ai envie de me castagner. Pas forcément de gagner ou de perdre. Juste de taper. De ne sentir que l’adrénaline qui coule dans mes veines et que la seule chose que je ressente, c’est l’euphorie de la victoire. Ou la douleur de mes os et de mes muscles qui encaissent ses patates. Ne rien ressentir d’autres. Parce que tout le reste, ça fait beaucoup plus mal que la simple douleur physique. Il me regarde davantage et l’incompréhension vient tapisser son visage aviné. Comme s’il me reconnaissait.

    -Hé, mais… on est pote… non ?

    Pas de bol. Je me souviens pas de toi. Je lui laisse une chance, en espérant qui ne la saisisse pas.

    -Dégage.
    -Okay ! Désolé ! Je voulais pas te bousculer mec. Sincèrement ! C’est pour moi.

    Et il décanille. Je le regarde s’éloigner de moi avec le sentiment de passer à côté de quelque chose. Je le connais vraiment ? Pouah. Je m’en fous. Dommage qu’il me connaisse, il avait l’air assez sanguin pour qu’on s’en colle une paire. Tant pis. Vous allez me dire, pourquoi ne pas agresser le premier type venu ? Ça serait facile, net et précis. Sauf que j’ai un minimum de personnalité qui tient la baraque et aller chercher des problèmes, c’est pas trop mon style. Je prends ce que je me donne le destin et j’agis sur l’instant. Pas plus. Quand le cerveau contrôle tout, je peux rien en faire. Quand c’est les réflexes, c’est open bar. Je frappe le mur à côté du poing. Comme ça. Parce que je voulais taper un truc. Je m’explose les doigts et la douleur irradie de toute part. Ça fait mal. Mais ça fait du bien. Je vais avoir des marques, mais là, je m’en fous pas mal.

    On va aller s’en jeter quelques-unes. Jusqu’à ce qu’on ne pense à plus rien. Ou jusqu’à ce que ça dégénère. Et là, j’aurais peut-être le loisir de sentir autre chose que le poignard qui tourne et retourne dans mes tripes. Je vais dans un bar. Je sais pas où. Je sais pas de qui. Ça tombe, j’y suis jamais allé. Du côté du palais, si j’en crois mon sens de l’orientation et ma connaissance plutôt bonne des rues, même à heure tardive. Ça tombe, je vais tomber sur des gardes royaux et j’arriverais à me faire tabasser au passage pour finir dans une cellule de dégrisement à couiner dans la fange. Ça parait le bon plan. J’entre.

    A l’intérieur, ce qu’on peut s’attendre d’un bar. Des chaises, des tables. Des épaves qui sont déjà prêt à rouler sous les tables. Des gros bras qui font les fiers en roulant des mécaniques face à toutes les gonzesses qu’ils ont à portée de vue en se croyant bien plus fort qu’ils ne sont réellement, mais suffisamment pour m’envoyer bouffer le parquet si l’envie m’en prend. Et potentiellement, c’est le cas. Des vieux, aussi, qui jouent. Vous avez ? Aux mêmes jeux et aux mêmes place comme s’ils vivaient sur leur chaise, de peur qu’on leur pique. Justement, deux tempes grises glissent un regard dans ma direction, me jaugeant du regard. Ça doit être les mémoires du bar, qui connaissent tout le monde et qui sont capables de lires les problèmes sur les visages à des kilomètres. Regardez bien, les vieillards. C’est marqué qu’il faut pas me chercher parce que j’ai pas envie de causer. Ils détournent le regard vue que je les dévisage avec un rictus menaçant aux lèvres. C’est bien. Retournez mouiller vos frusques.

    Parlant de ça, il s’agirait d’humidifier le gosier. Je prends une place au comptoir. Le comptoir, c’est assez confort comme place. T’es dans la sphère d’influence du patron de l’établissement qui va venir te donner un coup de main si on t’emmerde. Si t’es à une table dans l’ombre, il n’en saura rien. Puis ça réduit la distance entre les futs et mon gosier. Il suffit d’un geste. Et t’as ton verre plein. Tout ce que j’attends. Tout ce que je compte faire. Vider des verres. Je l’interpelle. Avec son ventre à bière et sa barbe fourni, il parait connaître son affaire.

    -Qu’est ce que ça sera pour vous ?
    -Ce que vous avez de plus fort tout en étant servi en quantité.
    -Oh. Je vois. Vous voulez pas un truc un peu plus léger pour commencer ?
    -Non.
    -Je peux vous assurer que c’est mieux de grimper les étapes progressivement.
    -Non.
    -Si je peux vous conseiller…
    -Non.
    -Vous me paraissez plutôt sympathique…
    -Non.
    -Vous êtes déjà venus ?
    -Non.
    -Vous êtes sûrs ?
    -Oui.
    -Ah, vous savez dire autre chose que…
    -Non. Et ça arrive mon verre ?
    -D’accord, d’accord. Je m’en occupe.

    Il se tourne. Putain. Relou. D’habitude, les patrons me lâchent la grappe dès la première ligne. C’est un « non » bien travaillé. Sec. Qui laisse pas de place à la conversation. A la fin, j’ai mis mon poing blessé bien en évidence pour montrer que j’en avais ma claque de lui. Je dirais que tout le monde que t’as la fibre social, maintenant dégage.

    -Hé ! Mais on se connaît ?

    Fait chier. Je me retourne. Un type random dont tout le monde se fout avec une existence surement minable au possible.

    -Non.

    Sec. Comme je l’ai dit.

    -Tu veux que je te paye un verre ? Ça fait un bail !

    Il va s’en dire que je le replace nulle part. Et ça commence à me saouler sans avoir touché une goutte.

    -Dégage, j’ai pas que ça à faire.

    On me sert justement. Je me saisis du verre et j’engloutis un tiers en une rasade avant de m’essuyer la bouche d’un revers de main. Qu’est ce que c’est bon. La soirée serait bonne si d’autres types se mettaient pas en tête de m’interpeller à tout bout de champ alors que je les ai jamais vus. Mais barrez vous ! Je vous connais pas. Jusqu’à évidemment, quelqu’un de pas si random que ça rentre dans la scène, sinon, ça irait pas très loin tout ce foin.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
    Nema Thomme
    Informations
    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Jeu 10 Sep 2020 - 10:49 #
    Une journée des plus classiques à vrai dire qui s’était déroulé sans encombre pour la féline. Au matin, elle avait enseigné les maths aux jeunes enfants, les invitant à essayer de comprendre comment cela marche les divisions. La technique des bonbons marchait toujours, même si elle se fit violence pour ne pas venir les manger tandis qu’elle les avait sur le coussin en face des petits. Oui, les chaises, c’était un peu de trop pour leur âge se disait-elle. Elle aménageait la salle en conséquence, poussant tables et chaises au fond et allant chercher de gros coussins qu’elle avait dans son appart. Un greffier en la voyant, l’aida à les transporter tous. Il était mignon en le voyant sourire ainsi bêtement, après tout, l’alchimiste n’était pas dénudée de beauté, c’était son fer de lance à vrai dire.

    L’après-midi, elle l’avait consacré à l’élaboration de ses potions, faisant décanter petit à petit les infusions de cristaux et de plantes dans ses grands serpentins et ses refroidisseurs. Ses matous la regardaient, attendant patiemment le moment des câlins qui arrivait pendant les temps d’incubations ou de refroidissement. Heureusement qu’ils étaient là pour l’égaillait ses journées. Après la préparation de décoction faite, elle les remplit dans ses fioles, flacon ou encore ampoule pour les plus concentrés.

    Ce fut l’heure ensuite de la tournée de distribution. George avait eu le malheur de tomber au pire moment malade. Elle allait le remplacer durant son moment de convalescence. Ainsi, elle passa sa soirée à déposer aux quatre coins de la Capitale les flacons divers qu’elle transportait prudemment dans sa besace aménagée à cet effet. De petits cases couvertes de mousses évitant les cassures. Elle avait marché pendant de longues heures, usant de ses membres qui lui tiraient après tant de course. Le soleil avait complètement fini sa course à l’autre bout de l’ouest, commençant à napper les ruelles d’une angoissante obscurité. Elle chercha juste un endroit pour passer la nuit, elle était trop loin du palais, de son appartement. Cela ne serait pas très prudent.

    Finalement, après quelques minutes, remettant en place son gilet en cuir, elle entra dans une taverne faisant office d’auberge. A son entrée, bien sûr, les gens se tournèrent vers elle. Elle accrocha ses mains sur sa besace contenant encore quelques potions. Les malabars au fond tournèrent leur tête et leurs yeux vers la silhouette de la féline personnage. Un se détacha du groupe, faisant rouler ses muscles, cela ne provoqua qu’un roulement des yeux de Néma. Tout dans le corps, rien dans l’esprit, en voilà un parfait exemple de la dévolution. Il l’accosta comme un type qui ne cachait pas sa drague, essayant presque de l’attirer contre un mur.

    -Bonsoir ma jolie, je vous trouve ravissante, ça te dirait que je t’offre un verre.

    -Non merci, je n’ai pas l’habitude de passer une soirée avec un ballon de baudruche, gros à l’extérieur, vide à l’intérieur.


    Face à cette phrase, elle le contourna s’approchant du bar sous les moqueries du collègue de l’homme qui restait planté sans rien dire. Elle vint se poser finalement sur un siège, souriant au barman. Elle lui commanda un hydromel, et pas n’importe quel volume. C’était une grosse chope d’environ cinquante voir soixante dix centilitres. Arrivée devant elle, Nema l’attrapa à pleine main et but de nombreuses gorgées se désaltérant, baissant de moitié le volume, finissant par un petit soupir de bonheur. Elle finit par s’intéresser à l’ambiance de la taverne, des vieux, des costaux, des jouvencelles, des gardes en civil. Rien d’intéressant dans un sens se disait-elle. Elle regarda son voisin de gauche et regarda sa main. Elle siffla de douleur en la voyant.

    -Vous devriez faire quelque chose, sinon vos os vont mal se remettre et cela va vous détruire votre main.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Lun 14 Sep 2020 - 15:51 #
    -Et qu’est que ça peut te foutre que je vais me niquer la main ?

    Je coule un regard dans sa direction. Est-ce que j’ai une tête à vouloir l’aide quelqu’un ? Vous savez, ces types-là, c’est souvent les pires. Ils sont là, ils ont besoin d’aides, mais ils ne veulent pas demander. Mais ils veulent foutrement qu’on s’occupe d’eux. Alors ils font genre qu’ils n’ont besoin de rien, mais tout dans leur comportement vous crie à la figure qu’ils appellent à l’aide. Vous pouvez les ignorer, mais il devient rapidement impossible de ne pas passer à côté, tellement c’est ostensible. Ces gens-là, ils sont vraiment détestables. Si t’as besoin de quelque chose, tu le demandes. Si t’as pas les couilles de demander, tu te démerdes. Putain de névrosés. Des poids morts sur la conscience des honnêtes gens. Est-ce que je suis ostensiblement en besoin d’aide ? Non. Trois fois non. Je cache ma douleur. Et puis, c’est pas la main, le pire, dans le fond.

    Qu’est ce qu’elle me veut ? Est-ce que c’est son genre de tentative d’approche minable ? Je lui fais un regard noir. J’ai envie de personne, ça ne se voit pas ? A moins que ça soit violent ou extatique, voire les deux en même temps, on est pas trop regardant. Je la détaille dans un coup d’œil rapide. Grande. Curieuse. Bien gaulée. Dans le genre qui s’est perdu quand on voit le niveau des donzelles. Parlant de niveau, on peut causer de la quantité qu’elle tient d’une main qu’on devine experte en la matière. Buveuse ? Bah tiens, comme si ça collait pas parfaitement à l’idée que je m’en vais. Une matuvu qui se cherche une pauvre cloche pour baver à ses pieds et la faire se sentir intéressante. Très peu pour moi. Je retourne à mon verre dont je me saisis avec ma main blessée dans un accès de fierté mal placé nuancé d’un brin de masochisme bienvenue, parce que ça fait un mal de chien en vrai. Avec une difficulté plus que visible, je porte le liquide à mes lèvres et c’est à peine si je prends le temps d’en prendre une vraie gorgée tellement la pointe de douleur m’en fait trembler le verre. Fait chier. Je repose le tout bien rapidement, claquant presque le verre et manquant de le renverser, sous les yeux de la gonzesse qui n’en a pas perdu une miette, un sourire en coin.

    Fait chier.

    Je planque ma paluche sous mon autre bras pour pas avoir d’autres commentaires. Et puis, je l’observe un petit peu en douce. Ma main, hein, pas l’autre. Je cogite sur ce qu’elle a dit et l’avantage, c’est que ça permet de cogiter sur autre chose. Dans le fond, j’ai pas très envie de foutre en l’air ma main pour une connerie. Je devrais aller voir un médecin ou quelque chose dans le cru. Je pourrais aller voir la copine de Naë, peut-être ? Pas l’heure, probablement. Un autre. Un trouffion, ça ira bien. Si c’est pour qu’elle radine à Zahria, ça va être relou. Va pour un trouffion, mais pas tout de suite. Je veux boire d’abord. Oh, et puis, la douleur s’estompera quand j’aurais bu. C’est l’avantage. On sent plus rien. C’est que je cherche. Les bras moelleux et confortable de l’ivresse pour qu’une nouvelle journée se passe. Une nouvelle nuit à baver sur l’oreiller.

    Nouveau regard en coin. Discret. Pour pas croire que je la reluque en douce. Parce que c’est pas le cas.
    Et peut-être qu’elle s’y connait ? J’ai rien à perdre t’façon. Et puis, si elle démontre sa méconnaissance totale du sujet, je vais pouvoir la renvoyer dans ses souliers. Etre un connard, ça procure un petit plaisir dingue, j’aurais pas cru.

    -Genre, vous pourriez y faire quelque chose, vous ?

    Surprise ? Ou peut-être un peu de triomphalisme du genre « alors ? On fait le malin et puis on demande de l’aide ? ». Attends un peu pour voir, je t’attends au tournant. Elle se tourne dans ma direction et derrière elle, je peux voir les durs me jetaient un regard mauvais, du genre à me dire qu’ils ne resteront pas toute la soirée sans réagir. Genre elle s’intéresse à quelqu’un d’autre. Vous savez, moi, les mecs, vous troussez qui vous voulez, mais s’il faut se taper, je suis plutôt votre bonhomme. Parce si je dois aller chez le médecin, autant y aller pour la totale.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
    Nema Thomme
    Informations
    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Dim 20 Sep 2020 - 11:35 #
    -Tu as raison, c’est vrai qu’est-ce que j’en ai foutre…

    Bonjour la bonne ambiance de son voisin, au moins, là c’était clair. Elle n’osa même plus le regarder, soupirant et venant redresser les sourcils. Cet homme n’était pas le genre avec qui elle aurait aimé discuter tout au long de la journée. Attrapant son verre, elle rebut une bonne gorgée, poussant un petit soupir de plaisir face à sa réhydratation. Bien assise sur son tabouret, elle fit un demi-tour, posant son dos contre le comptoir. Elle observa la salle et la foule qui la constituait en ce beau soir. Elle avait toujours la main sur sa chope, la posant sur le tissu de son pantalon, au niveau de son genou.

    Elle entrevit même les autres malabars regarder dans leur direction. Espiègle, provocatrice, oui un peu, elle leva son verre dans le direction leur souhaitant la bonne santé. Un petit rire nerveux s’échappa face à tout cela, elle reprit le tour de la salle, observant toujours avec un sourire les gens. Elle vit le groupe de petits vieux commencer à s’énerver, apparemment un avait triché. Mais, l’alchimiste comprenait que c’était plutôt un moyen de se charrier mutuellement. Il n’y avait pas d’argents en jeu, mais des jetons en bois. Des habitués. Finalement, ce fut son ventre qui la fit se retourner, elle interpella l’aubergiste de sa voix de professeure, puissante et un brin autoritaire sans trop l’être.

    -Aubergiste, rapportez-moi votre plat du jour s’il vous plait.


    -Tout de suite madame.


    Elle s’étira de tout son long, faisant craquer les fibres de son corset lâche qu’elle portait en dessous. Alors qu’elle allait poser sa besace contenant quelques potions, elle sursauta face au coup de massue de la chope sur le comptoir. Elle tourna son regard vers la main de l’homme, l’observant la cacher sous son autre bras. Elle roula des yeux, typiquement masculin tout cela. Elle le détailla un peu plus, un malabar à la moustache, cela lui donnait un air… Intéressant, pas sexy ni rebutant, tout à fait séduisant de manière platonique. Son père en portait un il y a quelques années, elle retourna son attention vers son plat qui arrivait. Une bonne omelette, champignon, lardon, salade, patate, tout cela mélangé et fumant. L’odeur emplit les narines de la jeune femme et elle se frotta les mains. Alors qu’elle allait prendre ses couverts, l’autre l’interpella, elle tourna sa tête vers lui, les deux couverts en mains. Elle réeffectua un soupir.

    -Apparemment, avant, je ne devais pas m’en foutre… Bon, pour être honnête, je ne suis pas médecin, mais je m’y connais en anatomie et en pathologie. Vous devriez avoir deux ou trois métacarpes de péter… Les os de la main… Si vous voulez, je peux voir ce que cela peut être

    Elle posa ses couverts, tendant la main pour que ce dernier la lui passe. Elle demanda de la tête à l’aubergiste de mettre une cloche sur son plat pour le garder au chaud. Elle examina la main, sous toutes les coutures, faisant attention à ne pas toucher la zone douloureuse.

    -J’aurai surement de quoi réduire l’inflammation, la douleur et de permettre un début de travail de reconsolidation, mais vous devriez aller voir un médecin ce soir ou demain tôt, je vous conseille miss Weiss, elle est une experte en médecine.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Lun 28 Sep 2020 - 16:12 #
    Et bah voilà. Luz Weiss. La copine à Naëry. Ça vous est jamais arrivé à vous ? De parler avec un inconnu et il se met à vous parler de gens que vous connaissez plutôt bien ? Parce qu’on en est là. La gonzesse parle de miss Weiss là où moi, si je la croise, je l’appellerai directement Luz vu la situation. Je pourrais. Ouai. J’y ai pensé tantôt. Mais c’est vraiment pas une bonne idée. Il y a l’histoire du secret médical, mais est-ce que ça pèse lourd dans l’intimité d’un plumard ? Il suffit qu’elle bave l’histoire à Naë et lui, il est pas tenu par un serment. Il va s’inquiéter, prévenir les autres et on s’en sortira pas. Non. Mauvais plan. Par contre, la bonne idée, c’est que la fille semble s’y connaitre un minimum concernant le corps humain. Métacarpes ? A priori, ça a aucun rapport avec le poisson, alors ça doit être de l’anatomie. Elle aurait pu dire totalement de la merde que j’aurais été bien incapable de tirer le vrai du faux. Mais il y a l’art de balancer des bobards avec du panache et elle m’a pas eu l’air de chercher une connerie. C’est venu plutôt naturellement.

    Du coup, je me suis laissé tripoter la paluche sans trop broncher, détaillant un peu plus ses traits pendant qu’elle me faisait les lignes de la main, mais ça cause que du passé. L’examen a été fait avec une certaine délicatesse qui dénote une certaine habilité à prendre soin de ce qu’elle a dans les mains. Ça peut vouloir dire n’importe quoi, hein, mais ça colle dans l’idée qu’elle peut m’être utile. Elle a vérifié un truc dans son sac quand elle a causé de réduire la douleur et ça a titillé ma curiosité. Il y aurait des médocs là-dedans ? Décidemment, je suis tombé sur le gros lot ce soir. Je sais bien que le premier contact n’a pas été très sympa et sur le moment, je m’en foutais pas mal, mais il va falloir l’amadouer pour avoir ce que je veux. D’abord, faut bloquer les autres pistes.

    -J’aime pas trop les médecins du coin. Pas beaucoup de compétents et souvent, des charlatans. M’avez l’air beaucoup plus compétentes que ces gus qui vous regardent de haut parce qu’ils en savent plus que vous. Et miss Weiss, elle est réputée. Je vais pas l’emmerder pour pas grand-chose.

    Voilà, on crache sur les autres et on lui fait un compliment déguisé pour faire vibrer son altruisme afin qu’elle s’occupe de moi. J’essaie d’adopter une attitude plutôt positive. On se tourne davantage vers elle, on sourit, même si ça collerait plus à une grimace tellement ça m’emmerde foncièrement de desserrer les dents. Et je lui sors de qui la brosser dans le bon sens des cheveux.

    -Je m’excuse pour mon comportement. Les problèmes. Tout ça. Ça vous regarde pas et ça doit pas vous empêcher d’passer une bonne soirée. Désolé. Vraiment. Pour la peine, je vous invite.

    Je fais un signe à l’aubergiste pour lui faire comprendre de mettre le repas sur ma note. Et de me filer une petite sœur parce qu’il fait soif.

    -Vous êtes médecin ? Je veux dire, vous z’avez l’air de vous y connaitre pas mal pour soigner. Vous avez de quoi calmer la douleur ? J’irai voir un docteur demain, un que je connais. A l’autre bout de la ville. Un copain. D’ici là, c’est que ça fait sacrément mal, en fait.

    J’accentue la grimace pour étayer mon propos. Ça fait mal, mais pas autant que la boule que j’ai au ventre. Auquel s’ajoute une sorte de dégout de moi-même à faire toutes ses mignonneries et ce beau parlé. Merde. Si elle n’avait pas de quoi me soulager sous la main, je l’aurais renvoyé chier sans perdre mon temps. Mais je prends sur moi. Je reste calme. Et tout ce qui apparait sur mon visage de charognard, c’est un sourire aussi franc que faux et un regard aimable. Que je sais bien faire. Je lui tends ma main, l’autre, pas celle abimée, pour l’occasion.

    -Merci encore. Moi, c’est Jack.

    De l’importance d’avoir un pseudonyme. Même si beaucoup me reconnaissent dans ce pseudonyme. Faudra changer. Peut-être Blackjack. C’est rigolo, c’est jeu de mot et ça me plait bien, pour une part de moi-même.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
    Nema Thomme
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Ven 2 Oct 2020 - 23:08 #
    Alors que son plat continuait d’échapper une délicate odeur qui ne faisait que tordre le ventre de la jeune femme, elle préféra les oublier pour se concentrer sur le malabar en face d’elle. Toutes ses phrases étaient assez mielleuses dans un sens, elle comprit qu’il essayait de l’amadouer. Dire qu’il n’avait pas besoin de cela, elle soupira, baissant la tête. En voilà un homme qui était d’une versatilité assez importante, bon, elle se frotta les yeux, espérant juste qu’il ne continuerait pas. Elle ne jugea pas nécessaire de lui rappeler de ne pas trop la relooker, il semblait le faire que furtivement et sans trop le vouloir.

    -Je n’ai jamais eu affaire à eux je dois dire. Mais je dois dire que je ne peux juger un confrère de science sans savoir. Donc, je ne pense pas être meilleur qu’un médecin, je suis certes docteur mais dans ce domaine. Et il ne faut pas hésiter à l’embêter, même dis que vous venez de ma part.


    Elle se redressa, lâchant la longue et imposante paluche de ce cher Jack tranquillement. Attrapant la lanière en cuir de sa sacoche, elle la hissa sur ses genoux, décroisant ses jambes. Elle prit quelques minutes, en sortant quelques petits flacons avec une étiquette avec le nom des molécules ou des mélanges. Elle attrapa même une verrerie, qu’elle porta à la lumière, agitant le verre, essayant de voir si du dépôt s’était formé dedans. Elle finit par isoler ses deux petits flacons à l’allure verdâtres et l’autre couleur vin.

    -Il n’y a pas de mal, je sais ce que ce sont les problèmes personnels, juste quand j’en ai, j’évite les gens donc les bars et j’essaye de me contenir. Par moment, il m’arrive de craquer. Faites des exercices de respirations, cela aide. Je dis pareil à mes étudiants. Par ailleurs, en parlant d’eux, je vous remercie pour vos attentions, et le mal que vous vous faites en essayant de mieux me parler en paraissant souriant. Donc pas besoin de m’amadouer, j’allais le faire de toute manière. J’ai tendance à bien décerner cela, mes dernières années ont les mêmes mimiques quand ils ont un retard dans un travail.


    Terminant par agiter les flacons, essayant de faire dissoudre les petits agrégats, elle les agita vigoureusement. Les autres membres de la taverne semblaient être intéressés par ce qu’il se passait. Mais la féline s’en fichait complètement. Face aux mots docteur, elle sourit esquissant un sourire plus intense, faisant sortir une dent.

    -Médecin, j’aurai bien voulu l’être quand j’avais treize ans. Non, je suis alchimiste, c’est moi qui fournis Dame Weiss en réactifs, décoctions et poudres médicinales. Donc oui, j’ai quelques petits tours dans ma besace, vous avez de la chance, j’ai juste assez. C’étaient des flasques pour un patient, mais j’en fais plus que nécessaire au cas où cela casse.


    Sur ses mots, elle lui tendit les cataplasmes, observant bien le mouvement qu’il pourrait accomplir. Elle avait envie de le taquiner car s’il les ouvre, une odeur nauséabonde allait lui emplir les narines. Il allait devoir faire un petit mélange avec sa bière. Elle vit une main se tendre, et lui serra la main avec les flacons à l’intérieur puis les laissa dans la main de l’homme en repartant.

    -Nema Thomme, alchimiste et professeur. Ravie de te rencontrer Jack.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Jeu 8 Oct 2020 - 15:30 #
    Moi ? Amadouer ? Jamais de la vie. Et même si on sait tous que c’est bien vrai, se l’avouer ne fait pas mieux passer la pilule. Il y a pas grand-chose de pire dans ce genre de situation votre vis-à-vis lit comme dans un livre dans votre attitude. Et un instant, j’ai une pulsion sauvage de lui en coller une façon « et celle-là, tu l’as vu venir ? ». Mais je me retiens. Je me retiens parce qu’elle va me filer ce que je veux dans le fond, alors, autant pas tout faire foirer. Je pourrais toujours déverser ma pointe de rage plus tard. Sur n’importe qui. Même sur elle. Qu’est pas n’importe qui. Fournis Luz. Professeur. A des étudiants. Pas n’importe qui. Et puis non, je peux pas la tabasser gratuitement. La Weiss mettra son nez dans l’histoire parce que ça concerne ses lignes d’approvisionnement. Et si elle met un nom sur le responsable, c’est Naëry qui va venir me faire passer un message. Et même si on est pote, je donne pas cher de ma peau en un contre un. Pire. Il va me déboite. Pas que ça déplaise, mais j’ai encore un minimum d’appréhension à l’idée de foutre en l’air mes relations.

    Du coup, elle a l’immunité.
    Et ça a encore plus le don de me foutre en rogne. Je me saisis sèchement de ces cataplasmes en me séparant légèrement de mon masque de gentillesse que je me suis doté tantôt. Je sors mon couteau de ma poche et j’éventre la poche afin d’appliquer la substance directement sur la plaie. Nema a un léger sourire quand l’odeur nauséabonde jaillit. Putain. Qu’est-ce qu’on se marre, hein ? Toute façon, les substances médicales, ça sent rarement la rose, quoique ça me ferait pas plus plaisir, je vous avoue. Une belle odeur de houblon, ça vous réconcilierait n’importe qui avec la médecine, pour sûr. Sans attendre, j’applique le baume puant sur ma main. Pas envie de dégueulasser une fringue pour l’appliquer. Ça ira bien comme ça. Surtout qu’il faut faire vite, car dans le coin du regard, les loubards sont décidés à agir. Et pas que. Le barman vient nous inviter à faire ça ailleurs, parce que ça importune même les petits vieux. Si en plus d’être sourd il pouvait pas avoir de nez, ça serait pas mal. Mais faut bien qu’ils nous emmerdent jusqu’au bout, non ?

    -Merci Miss Thomme. Z’auriez pas des antidouleurs ? Je crois que je vais en avoir besoin rapidement.

    Elle fronce les sourcils en me lançant un regard interrogateur, elle ouvre la bouche pour répliquer, mais elle est interrompue par le loubard en chef qui vient caller son affreuse tête de gros bras attardé entre nous. Pif froncé, grosse banane s’étirant sur sa gueule et petit regard vicieux dans ma direction.

    -Bah alors ? C’est quoi cette odeur ? T’as une gonzesse qui t’aligne trois mots et tu te chies dessus ? T’as jamais soulevé de gueuze, mon gars ?

    Attaque sur la virilité. Coup classique. Ça me fait sourire. J’aurais pu faire pareil. Et le type prend ça comme une invitation.

    -ça te fait rire ? Tu veux peut-être me montrer que t’en as une paire ?
    -Laisse-moi un mètre, veux-tu ? Tu empestes la charogne.
    -La charogne, c’est toi quand j’en aurais fini avec toi.

    Derrière, le barman proteste. Genre il va appeler la garde. Genre, on doit dégager. J’écoute pas. Je finis mon verre d’un trait et je me lève pour le toiser. ON fait la même taille mais il a clairement plus de gabarit. J’ai pas l’ombre d’une chance. On se gauge. Je lui tends ma main valide.

    -Réglo ?
    -Mouai. Réglo.

    Il sert ma pogne. Pas réglo. Je l’attire à moi tout en m’éclipsant et je viens taper sa tête contre le comptoir. Ça tonne fort, mais pas de craquement. Il est solide. Et il se retourne déjà pour m’enchainer plusieurs patates qui me font cracher du sang. Derrière, c’est la panique, les vieux décanillent en déambulateurs et les types suffisamment solides essaient de nous séparer, mais ils se font mettre à distance par les chiots de mon tortionnaire. Je réponds bien par quelques coups, mais trop faible contre trop fort. Je me fais dérouiller, clair et net. Jusqu’à l’inconscience. Ou jusqu’à ce que la garde arrive. Je sais plus. Je sais pas. J’ai juste mal partout. Et ça fait sacrément plaisir, en fait. On pense à rien d’autre. C’est ce que je cherchais.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Mer 14 Oct 2020 - 21:24 #
    En le voyant reprendre une mine plus froide, elle se mit à rigoler gentiment. Elle préférait largement les gens naturels à des masques que l’on pouvait se coller sur le visage. Elle reprit ensuite son attention sur son plat qu’elle dévora, elle avait fait aussi cela exprès pour n’avoir que l’odeur de l’omelette dans les narines ? Car l’odeur allait être pas fameuse à côté. Elle la connaissait, c’était elle qui avait produit les cataplasmes. Un à un les morceaux d’omelette furent avalés, tel une mort de faim qu’elle était. Alors qu’il posait la question sur les antidouleurs, elle eut juste le temps d’avaler sa bouchée pour essayer de lui répondre. Alors qu’elle allait parler, une voix s’éleva de derrière elle. Instinctivement, elle se retourna, posant sa main à sa ceinture, vide bien sûr.

    Le chef des malabars, celui qui avait eut le malheur de croiser la route en début de soirée. Elle le foudroya d’un regard mauvais, mais elle s’étonna de voir le ton monter rapidement entre eux. Elle n’eut juste le temps de sauter par-dessus le bar. Elle était proche du combat, elle alla se cacher derrière le bar, hésitant à se transformer en chat. Elle alla se presser contre le mur en voyant les coups plurent entre les deux. Elle vit son sac voler dans la bataille, avec un bruit de verre brisé. Elle roula des yeux, commençant elle aussi à avoir le sang qui montait à la tête. Tout ce travail qui fut réduit à néant par ses brutes. Elle en voulait aux deux, l’un pour avoir provoqué, l’autre pour y avoir répondu.

    Ce ne fut pas celui avec la main de pétée qui prit l’ascendant. Elle ne put que prier pour ne pas que de trop gros bobos lui furent administré. Dès que la garde commença à s’annoncer dans le bar, elle ressauta de l’autre côté et se précipita au chevet de la personne à terre. Même si elle n’était pas médecin, les premiers soin allaient s’annoncer. Il était inconscient, et dans un piteux état. Elle ne pouvait que faire de soins légers. Les coups avaient cassé son nez, elle soupira, et se disait qu’il le méritait bien. Elle le prit entre ses deux mains et le remit droit. Heureusement qu’il n’était plus conscient, sinon, cela aurait été signe d’un énorme coup de poing. Finalement, le médecin arriva plus rapidement et elle le laissa faire son hospice. Tout cela lui avait coupé l’appétit, elle prit son manteau et paya son plat. Tant pis pour lui, elle s’en foutait qu’il mettait cela sur son ardoise. Elle rentra chez elle et un nouveau jour se présenta.

    Un nouveau jour, un nouveau soir, cette fois, l’alchimiste avait décidé de se prendre un petit moment de plaisir. Le bar où elle avait choisi de se rendre, c’était son préféré. Des fauteuils rembourrés, de beaux et belles serveuses, un cadre enivrant, des cocktails grandioses et une musique feutrée. Un autre climat qui dénotait des autres tavernes. C’était son charme, et la féline l’appréciait, elle se prélassa sur son fauteuil, un verre de Sex on the Beach dans la main. Elle avait pris comme habitude d’essayer chaque cocktail et de recommencer chaque fois. Et là c’était son quatrième, le rouge lui avait monté aux joues. Mais elle savait encore se contrôler. Elle continua de regarder les gens aller ici et là. Un groupe d’aventurier fêtait leur dernière quête, elle eut droit même à un verre d’un d’eux. Qu’elle remercia bien entendu et elle renvoyant l’appareil par une tournée pour chacun. Cela les avait fait l’acclamer. Mais bon, ils étaient un peu trop jeunes pour elle, ils pourraient être ses élèves voyons.

    -Quelle agréable soirée, loin de mes fioles certes, mais une soirée d’enfer !


    Elle s’était mise à penser à voix haute, contemplant les lueurs par la robe de son verre. Qu’est-ce qu’il faisait envie.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Jeu 15 Oct 2020 - 16:20 #
    Dire que je me suis fait tabasser est un doux euphémisme. J’aurais mieux vécu de me faire piétiner par un troupeau de bœufs en panique parce qu’au moins, il n’y avait pas l’envie de faire très mal là où ça fait mal. A la première occasion, je me suis taillé pour me faire rafistoler par un type qui doit pas avoir son titre de médecin mais qui utilise des méthodes efficaces, mais pas forcément très bien accepter parmi ses confrères. Il s’agit de remettre à l’endroit sans trop utiliser de pincettes. Une petite aide magique pour réparer le tout, dommage que ça n’atténue pas la douleur. Je tombe dans les pommes deux fois. Il me réveille à grand coup de claques trois fois. Cherchez pas. La deuxième fois, j’ai pas réagi tout de suite.

    Puis la vie a repris son cours. Ou plutôt le chemin de croix, même si ça veut rien sur Aryon. Fallait bosser. Fallait aller à la salle. Fallait tuer le temps avant qu’il ne vous tue. Se saouler la gueule jusqu’à ne plus savoir si c’est le jour où la nuit. Faire des grands sourires aux collègues pour éviter les questions. Racketter Gégé d’une gnole à tuer un cheval. Fouiner concernant tout ce qui peut vous faire planer sans savoir qu’on se détruit plutôt. T’as des phases clairement autodestructrices, puis des moments plus calmes ou tu essaies de faire mal. D’une manière totalement nouvelle. Pour ressentir ce petit plaisir grisant qui t’éponge la souffrance dans petit cœur d’épines. J’suis bien revenu dans le même rade, mais on m’a invité à rester loin de là. Pas croisé mes agresseurs de l’autre jour, dommage. J’étais pile en phase autodestructrice. En plus, je m’étais remis la main en place. Ça aurait été la même, surement, mais avec un poil plus de répondant. Toujours plaisant.

    Finalement, je m’étais rabattu sur ce club. Plus chicos, mais pas trop bourge pour autant. Juste qu’ici, on passe pas la journée à lamper de la bière. Plutôt qu’on fait des assemblages complexes de différentes boissons pour mieux t’extorquer des cristaux sur l’autel du savoir-faire. Une belle entourloupe, ouai. Qu’est-ce que je fous là, alors ? Je drague. J’ai tout de suite repéré cette gonzesse qui squatte l’établissement chaque soir et qui est du genre à s’amuser de mener par le bout du nez les gogos de passage et leur promettre bien des récompenses tant qu’ils alignent les cristaux sur le comptoir du bar et qu’ils se rabaissent en compliments. J’suis directement allé la voir et avec ma gueule encore marqué par la bastonnade et mon regard noir, elle a vue en moi une proie facile. Pas vraiment. Le but du jeu est simple. C’est de faire genre pour mieux inscrire la déception au fer rouge sur son échine délicate. Sa came, c’est d’être maitre de la situation. Le plaisir mesquin, c’est de lui prouver à la fin qu’elle n’a jamais rien maitrisé. Que c’est du vent. Comme sa pitoyable existence. Comme disent les jeunes : Cheh.

    C’était le troisième soir à naviguer au milieu des pièges dans un jeu de séduction ou personne veut conclure, mais voire l’autre se précipiter dans le gouffre de la déception. Je naviguais à vue, mais je m’en sortais pas trop mal. Je sentais la dame s’impatienter de trop ronger son os et il était évident que le quatrième soir ne verrait pas le jour. J’avais même repéré deux futurs précédents qui lorgnaient vers moi des regards envieux, voire haineux. L’allumeuse avait commencé à ouvrir les hostilités, n’hésitant pas à se pencher un peu trop pour éveiller les sens. Fallait rester maitre de soi. Elle voulait que je paie la bouteille et causer d’aller se reposer. Puis c’est là que je l’ai aperçu. L’autre. Là. Celle de l’autre soir. Je la remarque seulement maintenant et je m’en détache pas des yeux. Vous savez, les coïncidences, c’est comme si des puissances célestes vous forçaient à rencontrer les gens qu’ils veulent que vous rencontriez. Faut parfois pas aller à contre-courant de ce qu’ils veulent. C’est à coup à aller dans une aventure à sens unique. Mais bref. Je perds le file et la pimbêche s’énerve.

    -Qu’est-ce que tu regardes comme ça ?
    -Mmmh…
    -Tu la connais ?

    Elle me saoule. J’ai juste envie qu’elle se taise. Je me lève et je l’invite cordialement à mettre sa bouteille là où tout le monde pense, ce qui a le don de la surprendre. Et je la laisse là. J’aurais peut-être pas fait mieux finalement, le coup de la lâcher pour quelqu’un d’autre, c’est le coup à la rabaisser par rapport à quelqu’un qui ne fait rien pour séduire. Le coup bas. Elle me balance un nom d’oiseau qui fait réagir les voisins sur le passage mais je me retourne même pas. Ça lui ferait trop plaisir. Va bouffer ta frustration pour ce soir et peut-être que t’arrêteras de jouer avec les rêves brisés des pauvres gars. Je m’approche de sorte à ce que j’arrive dans son dos. Ni vu, ni connu. Puis j’apparais et je m’assoie à côté d’elle avec un certain plomb. Je souris.

    -Salut. Quelle coïncidence, non ?

    Comment qu’elle s’appelle déjà ? Merde. Jouons sur ce que je me souviens d’elle.

    -Alors comme ça, on troque les mélanges alchimiques pour les mélanges alcooliques ? Je vois que tu as bon gout.

    On tutoie pour éviter de remettre de la distance entre nous, surtout qu’il y’en a pas masse physiquement. Les canapés deux places de ce genre d’établissement sont rarement faits pour garder une certaine distance entre les deux convives. Ça favorise les échanges et la consommation, parait-il. Je me sens plus d’humeur jovial que la dernière fois, c’est sûr. En même temps, j’ai joué le galant pendant trois jours sans conclure et que foncièrement, la briseuse de rêve était loin d’être dégueulasse. Bah oui, sinon, son petit plan ne fonctionnerait pas. Je me sens d’humeur friponne. Surtout que j’ai deux mains valides. Elle fait justement la remarque. Je l’élève dans la faible clarté et je le tourne dans les deux sens avec un sourire.

    -Merci pour le coup de main. Elle est encore plus belle qu’avant maintenant qu’elle est passée dans tes mains expertes.

    Je prends mes aises. Bras le long du canapé, la main au niveau de sa tête. Jambes croisés, tournés trois quart dans sa direction. Je prends une gorgée de mon verre. ‘Sais plus que ce que c’est comme nom. Un truc avec beaucoup d’alcool différent et beaucoup de fruit. J’ai juste demandé à enlever les fruits. Je dois mal les digérer en ce moment. Je me mets en place pour trinquer.

    -Quelque chose à fêter en particulier ? Ou juste le besoin de prendre du bon temps ?
    Nema ThommeAlchimiste Royale
    Nema Thomme
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Sam 17 Oct 2020 - 11:38 #
    L’ambiance feutrée ni trop chic enivra petit à petit l’air autour de la jeune femme. Elle se laissa porter par la douce musique du barde au fond de l’établissement. Elle s’était mise assez loin pour juste avoir le fond sonore pour sublimer sa soirée. Elle laissa son regard se perdre dans la robe de son cocktail et sur celle des jeunes demoiselles. Elle se demandait bien où elles auraient pu décocter ce genre d’habit. Il faudrait peut-être qu’elle aille voir un styliste pour lui refaire une belle et somptueuse robe qui la mettrait en avant. Elle n’avait que sa robe bleue et argentée, celle qu’elle mettait pour ce genre de soirée. La plupart du temps, elle s’habille à la garçonne, car c’est plus pratique pour les manipulations alchimistes.

    Alors qu’elle s’apprêtait à boire une nouvelle gorgée de son verre, un homme se plaça à côté d’elle. Comme à son habitude, elle le dévisagea assez froidement car elle n’aimait pas trop être importunée quand elle était dans ce bar. Mais elle se ravisa quelque peu, c’était l’autre homme de la dernière fois. Le bagarreur à la main pétée, Jack si ses souvenirs sont exacts, elle soupira étouffant un petit rire. D’un geste fluide, elle replaça son verre sur le guéridon prévu à cet effet. Et le dévisagea de nouveau.

    -Bonjour Jack, alors une nouvelle bagarre en prévision ? Mais je suis ravie de vous voir avec une nouvelle main valide. Pas de pertes de motricités ni sensorielle ?

    Elle avait un ton assez autoritaire, car elle n’avait pas trop apprécié le fait qu’il se battent comme un chiffonnier avec l’autre banane ambulante. Elle se mit aussi à pouffer de rie quand une idée lui vint en tête. Elle s’écarta un peu de lui, lui laissant un peu plus de place. Ils étaient tous els deux assez grands, mais l’homme avait une stature plus importante à vrai dire. Elle croisa de nouveau ses jambes, attrapant son verre quand il lui parla de ce dernier. Elle lui adressa un sourire taquin.

    -L’art de mélanger est dans mes attributs, donc que cela soit alcool, jus de fruits, ou extraits alchimiques. Dans tous les cas, cela reste de la chimie. Mais oui, les cocktails cela fait du bien, surtout qu’ils sont super bons dans ce lieu. Et vous, vous avez pris quoi ? Peut être un R.I.P, la couleur est assez ambrée. Pour ma part c’est un Sex On the Beach, un nom assez aguicheur, mais je l’aime bien.


    Pipelette un jour, pipelette toujours. Surtout qu’avec trois autres verres dans le sang, cela commençait à faire beaucoup, en témoigne le coin de ses joues assez rouges. Elle continua de boire son verre, l’agitant et ne refusa pas la paluche de l’homme se poser derrière elle. A vrai dire, elle ne comprenait pas trop pourquoi les hommes font cela. Mais s’il avait envie d’être ainsi pour être allaise, grand bien lui fasse.

    -Et vous que faites-vous ici ? Mais il est vrai que la coïncidence est tout à fait du au hasard car je ne reste pas souvent dans une taverne, je tourne en fonction de mes obligations administratives, alchimiques et royales.


    Et elle venait de dire le mot de trop, et ne s’en était même pas rendu. Elle tourna son buste vers ce dernier, lui faisant assez face. Elle nota une agitation derrière eux, une femme semblait la dévisageait assez froidement comme un chien de garde. Elle roula des yeux et pour toute réponse, elle l’ignora. Elle n’avait pas envie de conflits maintenant et surtout ce soir.

    -Rien de bien particulier, j’aime bien me détendre de temps en temps. Mais s’il faut trouver une raison, je dirai que mes élèves ont bien bossé et qu’aucun n’a eu une note en dessous de 13 cette semaine. Ce qui est tout à fait appréciable et qui me remet du baume au cœur.

    Elle présenta son verre vers ce dernier, lui insistant à venir trinquer pour un oui ou pour un non.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Ven 23 Oct 2020 - 15:08 #
    On trinque, évidemment. Quand une jolie femme vous propose vous trinquer, ça serait quand même malvenue de refuser, surtout quand visiblement, ce n’est pas une mangeuse d’hommes prête à piétiner vos sentiments sans la moindre vergogne. On trinque donc et on boit tous deux une gorgée du nectar dans nos coupes. Aucune idée de ce que je bois. J’ai hoché de la tête quand elle a dit que c’était un R.I.P. Autant lui donner l’impression qu’elle sait de quoi elle parle, dans le doute, parce que moi, j’en sais foutrement rien. En buvant, je glisse une œillade sur sa plastique qu’elle a eu le bon gout de me mettre en face et ça me rappelle que la dernière fois, elle était déjà pas si mal, même si plutôt fringué de manière plus conventionnel et pratique que séducteur. Là, on change de registre et même si on n’est pas dans le luxe tape à l’œil qu’on pourrait repérer d’habitude, notamment chez la pimbeche que j’ai laissé en plan, les vêtements féminins sied parfaitement à sa morphologie très féminine. En d’autres termes, et pour que ça ne laisse aucune ambiguïté, même chez les gens qui ne comprennent pas tout : elle est bonne.

    Et c’est du coup d’autant plus surprenant de la découvrir seul à enchainer les cocktails sans identifier de compagnie particulière à la ronde avec pour seul motif de célébration les succès scolaires d’une bande d’étudiants qui ont bien de la chance d’avoir une professeure pareille. Se concentrer en classe doit être compliqué. Je mets une pièce sur une vie privée très compliqué de la part de la jeune femme, surtout qu’un mot échappé de ces douces lèvres n’est pas passé inaperçu. Royal ? Carrément ? Vraiment pas n’importe qui. Si ces potions se consomment aussi à la cour royale, c’est que ça doit être de la qualité. C’est pas qu’une alchimiste du coin de la rue et c’est du coup encore moins étonnant qu’elle ait voulu me rediriger vers Luz Weiss, médecin royal. Elle doit lui fournir des produits, à coup sûr. Faut vraiment jouer finaude pour que l’histoire aille baver chez mes connaissances. Parce que me revient en tête qu’une alchimiste, ça doit avoir de quoi te rendre complètement amorphe pour un moment, incapable de penser et ça m’intéresse. Bref, de la drogue, bien dur, pour un aller-retour dans le pays des non songes.

    Bref, je veux quelque chose d’elle. Elle est seule, avec quelques verres dans le nez et elle m’a pas encore jeté. Autant y aller à fond, quitte à joindre l’agréable à l’utile.

    -Ce que je fais ici ? Je prends du bon temps. Les cocktails sont bons et les gens sont sympathiques et agréables. Comme toi, par exemple. Que quelqu’un qui aide aussi gentiment les idiots comme moi se blessant bêtement, c’est bien la preuve que nous sommes dans un établissement de qualité qui sait accueillir des gens de gout.

    Je finis mon verre et j’appelle un serveur pour qu’ils nous réservent la même chose à tous les deux. Elle change tout de même sa commande, preuve qu’elle semble aimer de gouter à tout quand elle en a l’occasion. C’est qu’il est vital de ne pas avoir une seconde sans un alcool à boire et ainsi maintenir la diminution de la vigilance de la belle. Et pouvoir la cueillir au bon moment. Pour tout dire, il est certain que je manque beaucoup de subtilité et on doit me voir à des kilomètres mais oh, bon, je suis pas de la noblesse qui sait se tourner autour pendant deux saisons sans commettre la moindre écartade à la bienséance. Généralement, l’approche, c’est l’affaire d’un soir pour nous de la rue. Faut pas trop nous en demander.

    -J’ai cru comprendre que tu travaillais en tant que l’alchimiste, n’est-ce pas ? Je me suis toujours demandé ce que les alchimistes fabriquent dans le secret de leur laboratoire. De ce que j’en sais, on me parle plus souvent de réclamer des filtres d’amour ou des potions revigorantes. Est-ce vraiment des choses que tu fais, ou bien c’est juste des rumeurs ?

    On nous sert et je profite du léger déplacement pour poser négligemment mes doigts sur son épaule. Vous savez ? La posture décontractée et totalement fortuite alors que pas du tout, uniquement là pour tester s’il y a une ouverture physique possible ou que c’est mort et qu’il vaut mieux viser ailleurs. J’attaque à nouveau pour la distraire de l’approche.

    -Et tu travailles en plus pour la cour royale ? C’est que tu dois croiser beaucoup de beau monde, non ? Des gens influents ? Des nobles séduisants. Une jolie femme comme toi ne doit pas manquer d’être accosté par les puissants du royaume, non ?

    Je vous l’avais dit que ça manquait clairement de subtilité.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Mar 27 Oct 2020 - 11:47 #
    Le boulot avait assez épuisé la jeune femme, elle est à vive allure dans chacun de ses tâches qui s’enchainaient de manière importante. Elle attrapa un chiffon blanc dans sa pochette et se nettoya les lunettes, commençant à sentir la buée s’installait dessus. Autant voire mieux lorsque quelqu’un te parle se disait-elle. Elle nota aussi que la petite pic sur sa bagarre ne semblait pas l’avoir fait broncher. Bien au moins, il semblait plus calme, plus à même de te tenir la discussion.

    -C’est vrai que les cocktails d’ici sont intéressants, ils savent bien manier les saveurs, les arômes et les textures. C’est tout un art à mon sens. Merci pour le compliment. D’ailleurs, pas d’effets indésirables avec ? Je préfère demander au cas où pour que je note cela dans la fiche du produit.


    Oui parler de boulot dans un climat comme celui-ci, c’était typique de la jeune femme. Et encore elle essayait de ne pas trop faire cela, ses tics de paroles étaient assez forts. Elle le dévisagea, comprenant de plus en plus où il voulait en venir. Et elle n’était pas une noble, cela était vrai, elle hésita quelques temps. Après, elle se rendit compte que bon, cela n’allait pas lui faire de mal un peu de plaisir un soir. Elle accepta la main posée et même, elle se rapprocha un peu de ce dernier. Alors que le serveur prenait sa commande, elle se disait qu’un petit mojito ne serait pas de trop.

    -La subtilité est certes un art mais vous savez bien vous faire comprendre Jack dit elle en sirotant son nouveau verre. Oui c’est bien cela, les potions et autres décoctions sont ma spécialité. Et à vrai dire ce n’est pas un secret, les recettes de potions basiques sont connues et quelqu’un peut les refaire en suivant la recette. Ce n’est qu’un principe réactionnel et cristalline. Les potions revigorantes pour ses messieurs et ses mesdames, j’en produit environ 1000 par an. Encore plus ses derniers temps. Les philtres d’amours existent, mais c’est prohibé par la Tour des Alchimistes. Car on en peut jouer avec les sentiments de quelqu’un et les conséquences sont terribles, effets secondaire horrible

    Elle s’était transformée en une espèce de dictionnaire sur patte comme à son habitude. Elle accepta même les doigts qui se mirent à se poser sur son épaule. Même si bon, les attaques de l’homme à la musculature imposant commençaient un peu à être assez lourde et elle lui décocha un regard assez mesquin voir provocateur. Car bon, elle voulait lui dire de ne pas jouer avec le feu même si sa tête commençait à lentement lui faire des pétillements avec l’alcool. Elle décocha un rire face à cela. Elle marqua une pause et s’affala un peu plus dans le canapé.

    -M’en parle pas, il y a trois semaines, un noble avait été beaucoup trop entreprenant avec moi. Un jour, il m’a bloqué dans un coin après mon cours. Résultat, il se retrouve aujourd’hui avec une couille en moins. Cela m’a permis de montrer à mes élèves que le non, c’est sacré et personne ne doit aller outre ce dernier. Mais sinon, j’évite de me mêler à ce monde, je ne suis qu’une simple roturière.


    Alors qu’elle allait continuer à boire son verre qu’elle portait ses lèvres, un liquide glacial vint lui couler le long des cheveux d’un coup. Elle poussa un soupire de surprise et se releva d’un bon en voyant l’autre pimbêche avec un verre feignant un oups. D’ordinaire, la jeune femme aurait été calme et aurait pu laisser passer mais là, elle a des coups dans le nez. Elle feula comme un chat, montrant les crocs comme si elle était en félin, prête à lui sauter à la gorge.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Jeu 29 Oct 2020 - 16:19 #
    Vous savez, j’aurais pas cru dire ça, mais je suis bien content de voir l’autre pintade ramener sa fraise et déverser sa frustration sous la forme d’une boisson alcoolisée sur l’intrigante alchimiste. Notamment parce que le passage sur le testicule m’a soudainement donnée des sueurs froides. On sait jamais vraiment sur qui on tombe et derrière son allure studieuse et sa relatif discrétion, peut-être qu’il se cache une âme perverti par le vice, avide de cruelles châtiments et savourant la douleur de ses victimes, comme de ses élèves, avec une joie mal placé. On est pas à l’abri. Et la menace à peine voilée ne donne pas envie de découvrir cette hypothétique part d’ombre chez elle. Non. Merci grognasse. Sincèrement. Pourtant, je pensais avoir ma chance. Elle réagissait bien. Prête à boire, ne refusant mes approches tactiles. Le non, c’est peut-être sacré, mais j’espère qu’elle le dira avant de s’en prendre à ma virilité, et pas dans le sens que je voudrais.

    Bref, l’autre s’attaque puérilement à Nema et cette dernière dévoile une partie féline que j’aurais bien aimé découvrir et explorée à fleur de peau, mais on peut pas tout avoir en ce bas monde. La gourgandine à un mouvement de répulsion à la provocation de Nema, mais l’alcool aidant, l’ovale de sa bouche surprise se déforme en un rictus moqueur tandis qu’elle darde vers moi un regard assassin.

    -Mais c’est pour ça que tu me délaisses ? Je vois que je t’ai surestimé et que tu préfères te frotter aux chattes de gouttières et aux putains.
    -Désolé cocotte. Mais j’ai pas de compte à recevoir de toi. Va plutôt dresser tes caniches.

    De qui je cause ? Des deux gaillards qui l’encadrent, bombant le torse pour mieux impressionner leur demoiselle et prêts à en venir aux poings. Ça serait pas un air de déjà vu ? Sauf que dans l’histoire, c’est plus l’alchimiste qui semble prête à en venir aux crocs. Ah, ça, l’alcool, ça ne vous incite pas des masses à faire abstraction des tacles mesquins que vous pouvez subir. Heureusement, on est dans un endroit branché et l’incident ne passe pas inaperçu. La tranquillité des convives est primordiale là où dans certain bar, la baston fait partie du spectacle. Avant même qu’on se jauge du regard pour savoir qui va mordre la poussière en premier, trois malabars avec des gueule aussi aimable que des pierres tombales nous tombent dessus.

    -Vous allez-vous calmer de suite.

    Je pense qu’ils nous brisent en morceaux avant même qu’on se soit rendu compte de ce qui se passe. Je comprends le message et je vais choper la Nema qui s’agite. Je passe un galant bras autour de sa taille et je passe l’autre main sur son épaule, la maintenant fermement contre moi, montrant à la sécurité que je suis de leur côté. Je veux pas d’emmerde et je suis prêt à collaborer.

    -Je crois qu’on va partir.
    -Oui. Pour le mieux.

    Les deux gonzesses se lorgnent comme si le premier à couper le lien serait celle qui a perdu. Vous savez ? Ce jeu débile. Moi je l’embarque malgré ce qu’elle peut dire. Perdre quelques vertèbres, c’est probablement plus handicapant que de perdre un testicule. Au moins, il y’en a un autre. Alors que la paralysie, il y’en a qu’une. Une longue. Je la traine à l’extérieur en passant par une sortie de secours, pour éviter qu’on sorte par le même endroit et qu’elles se tabassent à l’extérieur, ça ferait mauvaise pub, même si ça les concerne plus vraiment plus. J’attends que Nema se calme et je laisse libre de ses mouvements, barrant le chemin vers la porte pour pas qu’elle ait une velléité de rentrer et tout casser. On va en rester là ? Allez, vrai qu’elle m’a toujours pas dit non.

    Tu veux que je te raccompagne chez toi ? Ça serait pas une bonne idée si tu tombes seul contre l’autre greluche et ces caniches.

    Et puis, je tiens chaud la nuit.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Mar 3 Nov 2020 - 22:12 #
    -Cha… Chatte de gouttières, surveille-t-elle tes paroles toi là. Apprend à te regarder dans la glace, déjà apprend le mot.

    Mais pour qui elle se prend celle-là se disait l’alchimiste. Elle était dans une colère noire, alors qu’elle commençait à passer du bon temps avec cet homme, la voilà complètement liquide. D’ordinaire, les insultes puériles de ce genre ne l’atteignaient pas la moins du monde. Mais là, un mélange de frustration et d’alcool, forcément, cette potion ne faisait guère bon effet, elle sentait ses dents se rendre plus pointus, et agita la tête. Se transformer en chat dans cette posture, cela n’était pas l’idée la plus sure. Mais l’énervement commençaient à donner un curieux gout dans sa bouche, voilà bien des années qu’elle ne l’avait pas ressenti. Alors que derrière ses deux malabars bien dressés se montrèrent plus gros. Rien dans la tête tout dans le corps, une belle bande de suiveur.

    Avant qu’elle ne puisse répondre et s’avancer, ce fut les gars de la sécurité qui les arrêta. Mine de rien, elle les connaissait, mais dans son regard brumeux, elle avait du mal à les discerner. Elle sentit les bras de Jack l’enlaçait la forçant à reculer. Elle grogna dans la direction de l’autre, montrant ses crocs encore une fois. Cette dernière afficha un regard satisfaite.

    -Allez ouste le minou, va te faire piquer.

    -Et toi te tronche pas trop, saloperie de coprophage appareilleuse !


    Et oui, ceci était l’insulte fétiche de notre chère Néma. Un timbre fleurit qui témoignait d’une définition pas des moindres ignobles. Elle continua de la fixer, tel un prédateur sur sa proie. Son sourire se fit plus carnassier et se laissa entrainer vers la sortie. Une fois sortie, elle pesta de plus belles rageant, écrasant son talon sur les pavés.

    -Mais pour qui elle se prend celle là ! D'ordinaire, je ne suis pas violente, mais là, j'avais envie de la mordre à sang !

    Elle souffla un bon coup, faisant les quatre pas dans la rues, elle essayait de passer sa colère. Elle n’était pas violente, juste vive dans ses gestes, le vent se mit à s’annoncer commençant à siffler dans les ruelles. Le corps de la jeune femme fit prit de tremblemments. Elle s’approcha de Jack, lui demandant s’il pouvait aller lui rechercher sa veste et son sac. Car elle ne voudrait pas le lui laisser. Puis elle réfléchissait pendant qu’il partait à sa proposition. Dès qu’il fut revenu, elle lui afficha une mine désolée, et s’inclina.

    -Merci et vraiment désolé pour mon comportement, cela ne me ressemble pas… Pour ce qui est de raccompagner chez moi, je ne pense pas que cela soit en accord avec notre « entrevue », peut-être une auberge si l’inconnu ne te dérange pas ? Mais j’apprécie ton aide, vraiment, cela fait plaisir.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Mer 18 Nov 2020 - 17:11 #
    Alors, c’est sûr, quand on dit que je suis allé chercher son sac et sa veste, on pourrait croire que ça a été facile comme dire bonjour. Pas tant que ça. Certes, je me suis exécuté, parce que dans le scénario que j’étais entrain d’exécuté, je faisais un peu le mâle protecteur, vous voyez. Et que du coup, fallait bien aller chercher ses possessions pour rester dans le rôle. J’aurais pu caler un « nan mais je vais te servir de manteau », mais j’avais rien d’autres pour le sac. Du coup, quand les videurs ont eu à gérer un duel de garces ; à leurs yeux, hein ; ils sont pas trop d’humeur à voir débarquer l’associé de l’une d’entre elles à peine quelques minutes après l’incident. J’ai bien vu dans leur regard que ce qu’ils désiraient fortement là, c’était de me foutre une paire de coups de pied au cul et de n’envoyer manger le sol devant chez eux. Comme vous vous en doutez, j’étais pas trop d’accord avec ce plan. Alors, j’ai usé de mon charme naturel et j’ai bien montré que je venais pas là pour foutre plus de bordel encore. Vous savez bien que je suis plutôt diplomate. Hé bien, j’ai réussi mon coup et j’ai récupéré les affaires de la belle. Avant de la retrouver, j’ai un peu fouiné. Parce que la dernière fois, il y avait l’air d’avoir des trucs pas mal pour inhiber la douleur et j’aurais pas craché sur un truc bien chimique pour m’exploser la cervelle. Mais non. Madame s’est faite un petit plaisir et n’est pas sorti avec du boulot. Bien ma veine.

    Je suis sorti donc et voilà qu’elle m’annonce la suite. Pas chez elle ? Putain. Même pas moyen de récupérer de quoi planer un bon coup au détour d’un petit coup chez elle. Je comprends pas tout de suite, mais ça finit par faire tilt pour le reste. Elle est pas contre de passer un bon moment, faut juste pas que ça se fasse dans une sphère privée. Il y a pas de lendemain particulier de prévue. Avec un inconnu, dans un lieu inconnu. Elle sait ce qu’elle veut. Bon. On va pas se mentir. Il y a des alchimies dans le corps humain qui valent bien un petit élixir à se faire vriller le ciboulot. Alors on dit pas non.

    -Je connais exactement le lieu qu’il nous faut.

    Pas vraiment l’inconnu total, même si j’explique après coup que j’y suis jamais allé vraiment, mais que je connais l’adresse. Faut aller plus loin et on fait la promenade rapidement parce qu’il fait froid et qu’il fait soif. Bras autour de la taille en passant, c’est pour la protéger au cas où, hein, c’est ce qu’il faut dire. Et on arrive à destination. Les gens mal informés diraient que c’est une maison de passe. C’est totalement faux. L’établissement d’embauches personne pour ce genre de prestation, par contre, ils proposent le cadre adéquat pour te mettre à l’aise avec ton ; ou tes, ce n’est pas aussi rare qu’on peut le croire ; partenaire. Ambiance tamisée. Des alcools fins où le but n’est pas de rouler au sol, mais d’avoir suffisamment bu pour désinhiber les mœurs. Le reste, c’est des piaules. Confort. Mur épais. Parce que le calme, c’est important. Ça douille sur le prix, mais clairement, ils sont pas là pour faire hôtel. Du coup, les clients, ils vont pas trop cherchés à y faire des longs séjours. Pas le genre de la maison.

    Quand tu rentres et que tu vois quasi que des couples ; ou plus, hein, si vous suivez ; il y a pas vraiment de doute sur ce que tu viens chercher ici. Entre les clients qui montent à l’étage en essayant de se contrôler de ne pas commencer sur les marches, les regards lubriques et les poses aguicheuses de ceux et celles qui ne se sont pas encore décidés, on sent qu’on est pas forcément loin de la fermeture. De la buvette, en tout cas. Et puis, ça empeste les parfums lourds pour dissimuler les aromes naturelles d’humains qui ne pensent qu’à l’après. J’emporte Nema jusqu’à un petit bureau non loin de l’entrée. Parce qu’on peut « dormir » sans boire, évidemment. Le type derrière le comptoir, alors qu’il en voit passer dix par nuit des gens comme nous, parait totalement insensible à ce qui se trame dans ce lieu de débauche. Ça lui passe au-dessus. Seul l’argent compte.

    -Une chambre pour deux, je présume ?
    -Exactement.
    -Rien de… particulier ?
    -Rien de particulier, en tête, non. On peut boire dans la chambre ?
    -Evidemment. Commandez avant et vous serez servi via une trappe prévue à cette effet. Pour garder votre intimité.
    -Parfait.
    -Payable d’avance.
    -Evidemment.

    Je fais la grimace quand il m’annonce le prix. C’est plus cher que ce que je pensais. Les gredins, ils doivent monter les prix fonctions de l’heure. Du genre qu’on a pas trop le choix. Je raque. Puis je daigne demander l’avis de ma partenaire.

    -Un verre en bas ou on s’isole ?

    Pas beaucoup de subtilité. Dans ma tête, c’est clairement dans le sac.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Dim 22 Nov 2020 - 17:33 #
    Le froid était une des choses qui refroidissait la jeune femme. Elle était assise sur un petit muret, elle entendit du grabuge non loin. Lentement ses oreilles de chat sortirent, laissant passer ses pupilles ovales de chat. Elle qui pensait voir une souris, ne vit qu’un compère chat en train de jouer avec un autre. Elle sourit lentement, les regardant un peu, rigolant presque car ses barrières de bonne séance, l’alcool les avait faites sauter.

    Ce fut le bruit de la porte de la taverne qui fit reprendre conscience de son environnement à la jeune femme. Elle désactiva son pouvoir et s’approcha de son interlocuteur récupérant ses affaires. Elle enfila sa veste qui lui empêchait d’avoir les épaules humides à l’air libre. Elle regarda ce dernier, essayant de juger s’il comprend ses sous-entendus qu’elle avait elle-même dressé. Mais finalement, Jack eut l’idée et le lieu qui pourrait convenir, chez lui ou dans une taverne, cela, Nema s’en fiche. Elle avait envie de s’éclater ce soir, rien de plus rien de moins.

    La marche vers ledit lieu fut quelque peu agréable, elle s’était mise dans les bras de l’homme, profitant d’un environnement sécuritaire et surtout d’une légère chaleur. Elle se saurait bien transformé en chat, mais bon, cela aurait pu être un tue-l’amour. Donc autant ne pas le faire, l’établissement se pointa devant eux. En un coin d’œil, la féline comprit que cet endroit n’était ni malfamé, ni pour autant dans les bonnes monseurs des mégères du quartiers.

    En poussant la porte, la première chose fut l’odeur de parfum, assez agressif, à croire que cela ressemble à l’odeur dans le labo de la jeune dame. Elle nota par la même occasion les différents couples, elle soupira en voyant certains qui n’arrivaient pas à contrôler leur pulsion. Elle a l’impression de se voir quelques années avant. Elle nota aussi le bar, totalement ravissant et surtout, le nom de certaines bouteilles. Cela attirait l’attention

    Accrochée à l’individu à la forte carrure, elle se laissa porter, mais préféra écouter la conversation d’un oreille attentive. Bien, en vrai, une collation serait mieux dans la chambre et surtout vu les regards de certains et elle préfère largement le privée. Elle attrapa son sac qui pendait à son épaule et chercha quelque chose dedans.

    -Je dirai qu’on s’isole et mettez nous votre meilleur vin.

    Sur ses mots, elle tendit à la personne une bourse assez remplie. Son dernier paiement d’un noble, au moins, il sera bien rentabilisé. Elle lança un clin d’œil, attrapant la clef au passage et invita Jack à venir la rejoindre tandis qu’elle montait une à une les marches de l’escalier prenant les devants.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Mar 15 Déc 2020 - 19:41 #
    Vous m’attendiez ? C’est que je sais prendre mon temps quand il faut. Enfin, quand je suis d’humeur, mais vous verrez bien. Je vais voir à convenir à tous les publics, mais hein, ce n’est pas un exercice facile. Alors prévenez-moi si ça ne va pas. Bref, Ca s’annonçait plus que bien. Pour sur, la belle décide de mettre ça sur sa note. On va pas dire non, ça serait probablement pas convenable et puis ça ne ferait que ralentir le moment où on passe aux choses sérieuses. Elle prend les devants en montant les escaliers et je lui emboite que le pas pour l’instant. Premier étage. Un long couloir avec une moquette épaisse histoire d’absorber le moindre bruit de pas et ne pas déranger. A ce niveau là, on est plus dans les apparences et les faux-semblants. Derrière les portes de part et d’autres du couloir, des gens s’amusent, voire procréent, mais je vous avoue que c’est tout de même un peu bizarre de faire ça ici. M’enfin, je ne suis pas juge. Quelques lumières séparés de plusieurs mètres nous permettent de nous guider vers le fond, là où a notre chambre. Dans la pénombre, je glisse un regard coulant vers les formes de ma compagne en imaginant bien des choses que je ne peux pas vraiment vous décrire ici, mais qui ont le don de m’échauffer un cran au dessus. Faut dire aussi que l’odeur n’aide pas : un mélange d’une multitude de parfum saupoudré d’une délicate odeur de sueurs. On a pas même pas commencé que ça vous colle à la peau à croire que vous avez déjà passé une heure dans les draps.

    Elle s’arrête devant une porte repérée au nombre qu’on lui avait donné. Alors qu’elle se met à travailler la serrure, je me glisse contre son dos, ma tête glissant dans son cou et mes mains l’enserrant lascivement au niveau du bassin. Elle tourne la tête un instant avec un quelque chose dans le regard me demandant si c’est vraiment l’idée de commencer ça dans le couloir et j’y réponds par un lent coup de langue sur les lèvres. Très suggestif. D’un coup net, elle ouvre la porte, glissant entre mes mains, mais en attrapant une pour mieux me guider à l’intérieur. J’ai un grognement carnassier. Et je ferme la porte derrière moi. L’intérieur est plutôt classique. Un grand lit avec des draps épais et confortable, une petite sale d’eau attenante, un paravent dans un coin pour les effeuillages sensuels, une table et deux chaises pour les dégustations tardives et deux trois meubles qui ne semblent n’avoir jamais servi à ranger des choses.

    On glisse l’un vers l’autre pour se galocher et tâter ce qu’on a en face. Je m’en vais pour me défringuer direct, mais elle me retient. C’est vrai qu’on doit monter un truc à boire. Puis elle fait cesser la séance tactile et buccale pour se glisser dans la salle d’eau l’espace d’un instant. Instant que je me mets à profil pour examiner mon environnement et imaginer toute sorte d’utilisations au mobilier. Ca parait pas très pratique, mais suffisamment solide pour soutenir le poids d’un humain. Si vous voyez ce que je veux dire. Puis on toque à la porte et je viens cueillir la bouteille des mains d’un serveur qui doit avoir l’habitude d’interrompre des clients assez souvent. J’ai même pas un merci pour le gars et je ferme derrière moi à double tour. Je pose sur la table, j’ouvre et je remplis deux verre que je viens poser à côté de la table de chevet. Puis je me mets à l’aise sur la couche avant de darder un regard envieux vers la porte de la salle d’eau. La surprise vient au bout d’une minute puisque la belle s’est glissée derrière le paravent pendant que j’avais le dos tourné et s’est délester du superflu, me laissant tout le soin de constater que ses manières, son attitude et ses fringues n’ont pas dissimulé l’idée que je me faisais d’elle. Au contraire. Féline et faisant jouer ses hanches, elle glisse lentement le long du mur, me fixant du regard avec un petit sourire mutin, s’amusant du désir qu’elle crée chez moi et qui a bien du mal être dissimulé.

    Finalement, je tiens plus et je me lève pour la prendre dans mes bras musclés depuis que je fais de la salle. Agile comme par permis, elle monte sur moi, glissant ses jambes dans mon dos, ma tête contre son ventre. Je la porte jusqu’à basculer sur la couche, un peu brutalement, mais le matelas encaisse facilement le coup. Et puis je me mets à la besogne. Il reste bien du tissu là ou il faut, mais ça n’empêche pas la bête que je suis devenu d’explorer là où j’en ai envie. Elle m’empoigne les cheveux avec ses mains, feulant plus ou moins fort fonction de si je comporte bien ou mal, avant de me tirer vers à elle pour goutter à nouveau ses lèvres. Puis on goutte autre chose. Et c’est pas désagréable. La suite, je vais pas vous la faire en détail. Mais ce que je peux dire, c'est qu'on s'est protégé parce qu'il ne faut jamais sous-estimer les saloperies que l'on peut chopper. Avec ma baudruche d'agneau que j'ai toujours sous la main, pas la peine d'avoir ces conneries magiques anti-gosse. Le naturel et les bonnes matières, il y a que ça de vrai. Pour le reste, on s’est donné à mort sans compter notre temps, même si faut dire, il n’y a que dans les récits à l’eau de rose où ça dure des plombes. C’est pour ça qu’il faut pas être en avare en préliminaire. Ce que je ne suis pas. L’important, c’est la satisfaction mutuelle et si quelqu’un a mis l’oreille sur le pan de la porte, il devrait pouvoir se dire que la mission est accomplie.

    Evidemment, fallait pas s’attendre à me retrouver le lendemain matin dans les draps avec le sourire du juste, réveillant sa dulcinée par un chaste baisée sur le front. Oh non. Quand il faut se bourrer la gueule pour pouvoir dormir, et bien qu’on ne l’est pas, on ne dort pas, même quand on a pris son pied. Et c’est avant l’aube que je me suis glissé à l’extérieur du plumard, rhabillé en vitesse et que j’ai déguerpi avec le sentiment du devoir accompli dans contrat informel qui s’est formé entre nous deux. Pour moi personnellement, le bilan reste mieux que ce qui aurait pu être ma soirée, mais c’est pas fou. Si les besoins naturelles sont assouvis, l’acte me rappelle une fois encore à cette nuit dans le Nord avec celle qui aujourd’hui me hante continuellement. Et après l’action et alors que les hormones se sont dissipés, le souvenir m’est revenu dans la gueule comme une boule de pétanque. J’ai beau avoir glissé un regard envieux sur le corps assoupi de Nema, je me suis pas arrêté pour mettre les voiles et laisser ça derrière moi. Pas de rédemption à l’horizon. Peut-être une prochaine fois ? Qui sait.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Jeu 4 Fév 2021 - 11:13 #
    Ce qu’on peut dire, c’est que l’ouverture de la porte avait été un moyen d’ouvrir le plaisir dans les deux sens du terme. La féline avait su jouer de ses charmes, usant de la passion et du désir envers son homme du soir. Et pour dire, elle appréciait ses élans qui lui rappelait assez vite ses jeunes années assez téméraires. Des années qui pouvaient rendre Nema nostalgique, mais là n’était pas son sentiment dominant. Elle joua sur la corde sensible de son cher d’un soir, essayant de lui faire parvenir de multiples et agréables sensations. Mais elle finit par le lâcher, allant se préparer dans la salle de bain.

    Elle se dévêtu un peu, se débarbouillant un peu avant de se glisser discrètement derrière le paravent. Elle ne fit qu’enlever lentement ce qui la cachait et se laissa lentement glisser le long du paravent, se collant le plus possible au mur. La corde finit par lâcher et la bête fut lâchée entre les deux. La passion les avait entrainés sans pour autant leur rappeler que se protéger n’était pas une formalité. Les saloperies microscopiques qui se trouvaient ici et là pouvaient leur être d’un désagrément plus que fâcheux. Mais cela n’allait pas les entraver et cela dura son temps poussant les deux dans un plaisir mutuel. La féline avait pris le dessus plus d’une fois et cela lui allait à lui et à elle à voir.

    Le lendemain matin, elle se réveilla quelque peu pâteuse, comme si la nuit avait été courte et mouvementé. En se levant, elle vit la couche à sa droite vide, un sourire se dessina sur son doux visage. Un peu de tristesse de se sentir délaissé le matin, mais elle comprit que cela n’était que l’enchainement logique. Elle se leva et constata que le ciel était déjà assez haut. Et ravala un juron effroyable et se rhabilla en vitesse. Elle avait cours ce matin et il était bientôt 9h, elle allait être en retard et cela, elle ne pouvait l’accepter.

    Les jours passaient, et la vie continuait son cours. Un accident fâcheux arriva à la jeune femme, l’obligeant à rester chez elle de longs jours. Elle avait le bras en compote, les cotes encore fragiles et la jambe encore brisée. Elle marchait avec des béquilles et la rue lui faisait encore peur. Les loups qui l’avaient attaqué devait se cacher dans la foule. Elle le savait, elle n’avait jamais vu leur véritable visage. Le renard et le lion, deux animaux qui lui faisaient maintenant frémir. Elle n’arrivait plus à sortir du palais, restant dans son appartement. Une certaine psychose l’avait atteinte et elle ne se sentait plus que l’ombre d’elle-même. Elle avait encore du mal à faire confiance à de parfaits inconnus. Ce fut une de ses collègues d’étude qui lui força un peu la main. Ne la voyant que faire son rythme de métro boulot dodo, elle l’ordonna de ressortir dehors. Elle n’était pas de cet avis, la ville lui faisait terriblement peur.

    Mais on ne refusait rien à cette femme d’un tempérament de feu, bonjour les cours d’histoire, on la força à prendre un garde du corps pour l’accompagner dans un premier temps. Elle avait encore ses béquilles en bois et une imposante cape noir cachait son corps ainsi que son visage. Elle hésitait à prendre un masque mais se ravisa. Ainsi ce dernier lui avait ordonné de le payer en heure effectué et à chaque heure. Mais très vite, elle comprit que ce dernier n’était pas un honnête mercenaire, à chaque heure, il demandait un peu plus. Elle finit par voir l’entourloupe, c’était dans une taverne. Elle répondit que mathématiquement parlant, elle l’avait assez payé pour toute la soirée et ce dernier non comptant, la délaissa. Seul dans un bar assez chic, elle s’attrapa le pan de sa cape, les serrant assez fort. Elle regardait à droite et à gauche et alla se placer bien en évidence pour ne pas se faire enlever. Elle ne prit aucune collation et aucune nourriture. La peur l’envahissait de plus en plus et c’était oppressant. Elle se mordit la lèvre au sang, restant statique sur sa chaise. Son apparence cachante avait attiré l’œil de certaines personnes. Elle devait se trouver quelqu’un pour la protéger pour ce soir, coute que coute. Elle regarda à droite et à gauche, jaugeant la capacité et l’honnêteté de chacun. Mais son regard avait été complètement altéré, de même pour ses souvenirs qu’elle ne reconnut par l’une des personnes.
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Lun 8 Fév 2021 - 19:31 #
    De l’eau a coulé sous les ponts depuis qu’on s’est quitté. Pas forcément mieux, pas forcément en pire. Le même statut quo à vivre dans le passé en oubliant de vivre le présent. Boulot. Dodo. Pas de Metro, parce que ça existe pas. Plutôt Boulot Alcoolo Dodo. Mais au milieu des brumes de l’alcool et des blessures qui ne se referment pas, ça va un peu mieux. J’ai une tendance à moins chercher les emmerdes. A moins chercher à me fracasser avec le premier venu. Un bon côté. Et y’a de mauvais côté. Genre Gégé qui veut plus me causer. Lui qui fournissait à gnole de première qualité pour t’annihiler toute capacité à réfléchir convenablement. Parait qu’il aime pas ce que je suis devenu, parce que lui, il voit toujours bien, même sous cinq grammes. Alors « Pour mon bien », il veut plus me fournir. Je l’ai peut-être insulté. Et après coup, j’m’en suis voulu. Mais pas moyen que j’aille m’excuser. Y a cette fierté mal placé qui m’en empêche. Et puis, c’est un coup à ce qu’il veuille que je m’épanche sur son épaule et j’ai pas envie. Toujours pas envie. De pas trop mêler les proches. C’est ce que je m’étais fixé comme principe. Et je tiendrais. Quitte à s’ouvrir à d’autres qu’on ne croisera plus.

    Vous vous en doutez, je vais recroiser la route de notre cher Nema. Et avant d’y venir, je vais dire deux mots dessus. Si les jours suivants notre petite sauterie, repenser à ce qui s’est passé était le cadet de mes soucis, j’ai fini par y repenser dans un moment de lucidité, entre deux rapports pour la guilde à remplir l’esprit totalement vidé. Se souvenir qu’au-delà des apparences, c’était un bon moment, mais qu’à partager une fusion physique, elle pouvait être le réceptacle à mes noirs pensées et mon mal être. Peut-être. Avec un peu de chance. On est souvent déçu, mais qui ne tente rien n’a rien. Alors, j’ai squatté l’endroit où l’on s’est rencontré plusieurs fois sans jamais la croiser. Les gens du staff l’ont pas vu non plus. Alors, on finit par se dire que si ça pourrait marcher avec l’une, ça pourrait marcher avec une autre. On tente le coup. On besogne, mais dans le fond, c’est pas pareil, parce qu’on essaie de recréer une situation qui s’est fait à l’instinct, sur le coup. L’instinct du connard égocentrique, certes, mais c’était moi. Alors, j’ai fini par faire passer le mot chez mes petits potes. Bref discrétion. Si on la croise quelque part, qu’on me le dise. J’aurais pu toquer à la porte de l’alchimie royale, mais c’est pas pareil. C’est la nuit. La Nema de la nuit pouvait m’aider, probablement pas celle du jour. J’ai attendu sans trop attendre. Surtout à me morfondre dans mes propres problèmes. Puis alors que je trainais encore dans un rade à voir le temps s’écouler, on m’a dit où elle était.

    Evidemment, on m’a pas dit dans quel état elle était. Mélange de pensées. Entre le grivois sentiment que j’y suis allé un peu fort, la colère froide de casser la figure à celui qui l’a mis dans cet état et l’inquiétude de savoir si elle allait bien. Bref, j’ai décollé sans finir ma bière, c’est dire. Dehors, il drachait. Balek. J’ai pris les rues de traverses dégueulasses, croisé les truands qui vous regardent de travers, hésitant à se mouiller pour un gain dispensable, esquivant les détritus et les nuisibles. C’est pas bien joli que je me suis retrouvé devant l’établissement, chic, mais moins que là où je l’ai revu la dernière fois. Faut dire qu’elle a une certaine position. Je m’essors les cheveux et je nettoie les godasses avec un mouchoir et je rentre. On m’emmerde pas, c’est pas le rendez-vous branché de la haute ici. Le genre pour les bourgeois du quartier. Je manque pas de l’apercevoir. Plein centre. Comme un chat qui se retrouve au milieu d’une meute de loup qui se désintéresse pas mal d’elle. Pas à son aise. Et là, les stigmates de ce qu’il lui est arrivé. Ouille. Ca a pas du être une partie de plaisir. Je fais un mouvement dans sa direction puis je me retiens. Je me repose les questions qui valent le coup : est-ce que j’attends vraiment quelque chose de plus que de noyer ma douleur froide dans une confortable compagnie ? Est-ce que je suis capable de faire preuve de sang-froid, de rester courtois et d’être pas un gros lourd ? Est-ce qu’elle en a pas rien à foutre de mes emmerdes et je vais me faire rembarrer, en fait ? Hein ? Ça serait plutôt logique. Au final.

    Pris de doute, je me dirige vers le comptoir en essayant de me faire discret. Je commande une bière. Je réfléchis. Je me retourne. Je fais un pas en avant. Demi-tour. Je secoue la tête. Je bois un coup. Un deuxième. Je sers le poing. Regard par-dessus l’épaule. Hésitation. Je retourne dans ma bière. Putain. Ça va pas durer toute la soirée. Je commande un cocktail. Celui qui parle de prendre du bon temps sur la plage. Bizarre comme nom, hein ? Bref. Je prends mon courage à deux mains et je me dirige droit vers elle. Je passe sur sa droite et je pose le verre devant elle.

    -Tu devrais boire un coup.

    Je fais le tour et je me pose sur sa gauche, tirant une chaise à elle. Ma carcasse vient faire craquer le bois, mais c’est du bon matos, ça supporte. Je la regarde pas tout de suite. Elle a eu des emmerdes, c’est pas le moment de se rincer l’œil façon bête de foire. Je sirote mon verre le temps qu’elle s’habitue à ma présence. On trinque même au bout d’un moment. Nouveau verre. Nouvelle compagnie.

    -Des ennuis ?

    Qu’est ce que je cherche, je sais pas. Des solutions de sortir du trou, j’en ai cherché sans jamais vraiment en essayer. Créer des problèmes, ça n’aide pas. En résoudre, ça serait mieux ? C’est sûr que ça occupe l’esprit.
    Nema ThommeAlchimiste Royale
    Nema Thomme
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
    Mar 16 Fév 2021 - 9:42 #
    La jeune femme était complètement perdue. Il y a peu, elle se saurait complètement foutue de cette situation, mais là, c’était tout autre chose. Elle n’arrivait plus à se détendre, elle voyait plus que le mal dans chacune des personnes présentes. Sa prise se resserra sur ses béquilles, comme si elle était prête à les utiliser pour fuir ou pour se défendre. Il y avait tellement de personnes ici et là, et pour autant, elle n’arrivait pas à voir qui pourrait l’aider, lui servir de garde du corps ou d’épaules sur laquelle s’appuyer.

    Elle ne voulait pas commander à boire sans avoir une vision sur son précieux breuvage, elle n’arrivait plus trop à se détendre, à se laisser aller. Elle allait partir, essayant d’aller vite vers son appartement dans la résidence du palais. Mais un verre se posa devant elle, des souvenirs remontèrent en elle. Elle se crispa, de peur. Mais la voix, c’était elle qui la forçait à ne pas répondre, elle la connaissait. Elle leva timidement la tête vers son interlocuteur, les pans de sa capuche dévoilèrent son visage paniqué. Elle déglutit un peu, cherchant dans sa mémoire complètement brouillonne. Elle finit par faire un lien et elle bredouilla de sa voix tremblante.

    -J…Jack ? C’est bien toi ? Excuse-moi, j’avais la tête en l’air.


    Elle ne voulait pas inquiéter des personnes avec qui elle avait passé de bons moments. Elle préférait mentir, pour ne pas inquiéter les autres. On lui demandait si elle n’avait pas des ennuis, elle déglutit un peu, sachant qu’elle pourrait cacher éternellement. Elle tira sa manche sur l’énorme cicatrice sur son bras, elle préféra essayer de sourire à ce dernier. Un léger regard vers son verre lui rappela cette dangereuse soirée, mais elle avait passé un mot au barman. Il avait surveillé toute collation lui parvenant. Elle attrapa son verre, essayant de calmer ses tremblements. Elle finit par venir trinquer avec la personne qui avait partagée une nuit avec elle.

    -J’ai… Je ne vais pas te mentir, j’ai… J’ai eu de graves soucis, on … on m’a enlevé, tor torturé et forcé à créer une potion pour eux. Je… Je n’ai pas vu le ur visage… Mais je sais que ce n’était pas toi, ils étaient tous les deux frêles et peu musclés… voir androgyne…

    Ses mots étaient glaçants dans sa bouche, elle n’avait pas tremblé, mais chaque fois qu’il sortait, elle avait l’impression de ressentir la lame, l’eau glacé entrant dans ses poumons. Elle avait l’impression de revivre ses souffrances. Elle ne lui parlait pas des évènements qui se sont passés quand on lui avait forcé à voire la potion de passion. Elle ne préférait pas lui en parler.

    -Et toi, tu as fait quoi d’autres depuis la fois que nous nous sommes laissés ?


    Elle n’avait pas oublié cette « douce » nuit qu’ils avaient passé l’un avec l’autre.
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    Re: Quand j'en Nema, il y a mal au bar
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