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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
    Une maison supposément abandonnée a pris feu en pleine nuit, dans un village aux abords de la Capitale. Certains témoins racontent qu'un combat sanglant s'y est déroulé avant l'incendie. Plusieurs corps calcinés y ont été retrouvés.En savoir plus...
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    De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Lun 7 Sep 2020 - 12:22 #
    HRP

    Correction post-rédaction : l'utilisation de familiers d'Aryon par des PNJs n'étant pas autorisée, veuilllez noter que toutes les dénominations aux "chapardeurs" doivent être traduites en "écureuils" et que toutes les dénominations aux "ptidodos" doivent être traduites en "chiens", ce qui devrait garder la cohérence globale de ce qui a été écrit.

    HRP



    -C’est quoi ça ?
    -C’est une demande du commandant. Ils recherchent un type qui sait se faire discret. On a un profil type. Je transmets ça aux petits potes.
    -ça marche. On a reçu des informations sur le mari de Madame Dutertre ?
    -Dutertre ? Je crois, oui. Attends, je vais chercher ça.

    Vous vous demandez où qu’on est ? Je suis chez Domovoï. Vous vous demandez qui c’est ? C’est ce qui se rapproche le plus d’un bras droit, même si en réalité, on est plus partenaire qu’autre chose, parce qu’avoir une relation hiérarchique entre nous deux, ça ne se fait pas, surtout que Dom’, c’est un pote d’enfance. On est du même quartier et il a déjà prouvé par le passé qu’il savait se débrouiller seul, son visage buriné par le labeur en est une belle preuve. Je l’ai débauché pour qu’il s’occupe à plein temps des petits potes et il chôme pas. C’est qu’il faut récupérer les informations, les analyser, les recouper avec les autres infos pour espérer en tirer quelque chose d’utile. Je l’aide quand je peux ; c’est qu’en traversant le pays en temps qu’examinateur, ça permet de récupérer histoires et les rumeurs de tous les membres des petits potes disséminés à travers les auberges et les bars, lieux bien connu pour vider son sac à l’homme qui vous abreuve généreusement. Je l’aide aussi quand je suis à la capitale aussi, quand je peux. Puis, c’est l’occasion de boire des coups et de discuter ensemble. Une bonne soirée, souvent. Je dis qu’on chez Domovoï parce que c’est le cas. Il vit à l’étage et au rée de chaussée, c’est le bureau. Il y a pas de pignon sur rue, parce que c’est pas un boulot où les gens viennent naturellement vers nous. On entend. On veille. On prend en compte les problèmes des gens et on les résout par d’autres discussions. D’autres oreilles alertent aux bons moments. On monnaie pas. On est là pour rendre service. Certains rémunèrent. Ça suffit à faire vivre l’activité, mais l’intérêt commun, c’est notre récompense du quotidien.

    Comme pour madame Dutertre.

    -Alors ?
    -On a un signalement. De m’dame Huguette de l’auberge du chat qui pète. Correspond au profil de monsieur Dutertre. En route vers le nord. Une histoire de femme à aller retrouver.
    -A coup sûr, il se fait monter en bateau.
    -Ouip. Ça date de quand ce signalement ?
    -Mmmh… cinq jours.
    -Cinq ? Mais il pourrait être n’importe où.
    -Ouaip. Mais faut le temps que les informations arrivent jusqu’ici. Déjà, c’est qu’à une demi-journée de voyage. Plus loin, ça serait pire.
    -On peut pas continuer comme ça. Autant la capitale, on peut gérer les choses.
    -Et encore…
    -Ouaip, il y a mieux à faire. Clairement.
    -Il faut qu’on se dote d’un système de messagers performants.

    On cogite un peu. On a bien essayé les messagers, mais ça coute cher et puis c’est compliqué de trouver des gens de confiance à plein temps, notamment parce qu’on a pas forcément un flux permanent d’informations utiles. Si dans le boulot du tavernier, écouté les problèmes des gens, c’est compris, le réseau entier n’a pas besoin de savoir que Bebert le Cerbère a un problème avec l’alcool et qu’il se fait engueuler par Bobone pour cela. Par contre, il entend quelque chose qui sort de l’ordinaire où qu’on a besoin d’être vigilant sur un sujet particulier, que ça vienne du Commandant de la garde ou de simples citoyens, il s’agit que ça aille vite pour ne pas que les informations se périment en chemin. Bref, faut que ça soit assez flexible et économiquement viable.

    -Des animaux.
    -Vrai que c’est pas bête.
    -Bah si.
    -C’est ce que je dis.
    -Ah ? Oui.
    -Mais quel genre d’animal ?
    -ça dépend. Il vaut savoir ce dont on a besoin.
    -Je pense que le principal critère, c’est que ça doit se défendre.
    -Hein ?
    -Bah oui. Pour protéger l’information. Et puis, si ça se fait bouffer en route, on a l’air con.
    -Mmmmh. Pas bête.

    Par la suite, on est parti de ce mauvais postulat de bases et on a fait des choix discutables. Domovoï n’est pas éleveur, mais il sait plutôt faire avec les animaux. On a d’abord essayé avec des crocpoules, ce qui a l’avantage de se combiner plutôt bien avec nos informateurs de la campagne et de produire des œufs, tant qu’on a la méthode pour ne pas s’attirer leur foudre. Là où ça foire, c’est que ces bestioles ont beaucoup de mal à s’éloigner de leur nid, tellement elles veillent sur leurs œufs. Dur de transmettre des messages comme ça. On est ensuite passé sur un test avec un smilodon des plaines. Oui. Je vois à votre tête : c’était une mauvaise idée. Pourtant, sur le papier, c’était plutôt intéressant. Suffisamment fort pour assurer la sécurité de l’information, rapide et assez commun. Le problème, c’est qu’ils sont extrêmement territoriaux et quand deux messages sont amenés à se croiser, ça finit rapidement en duel avec des dommages collatéraux pas très appréciables. Bref. On a cherché autre chose. Pas démoralisé, on a enchainé sur un Leviaran. C’est pas le genre de bestioles à qui on va chercher des emmerdes sans qu’il soit trop méchant pour autant. Le souci, c’est qu’il est très craintif de l’homme et c’est une sacrée tannée pour récupérer les informations qu’il a sur lui (oui, parce qu’on écrit les informations et ils les transportent, hein, on leur dit pas ce qu’il faut répéter, on est pas idiot). Quand Domovoï a perdu ses deux spécimens dans la nature, on s’est dit qu’on allait réfléchir à autre chose.

    -Un truc qui vole, sinon ?
    -Oui, bonne idée.
    -J’ai quelques idées pour la peine, je vais essay…
    -Et sinon, on pourrait prendre un professionnel ?
    -Comment ça, je suis pas assez bon ?
    -C’est pas ça Dom’, mais ça serait plus efficace et rapide, non ? Il doit savoir ce dont on a besoin et les connaissances pour faire le job ?
    -Mouai… mouai… pourquoi pas. J’suis sûr qu’ils sont pour moitié des charlatans. J’arrive à des bons résultats sans en être un.
    -C’est… vrai. Mais pour l’instant, on a rien de concluant.
    -Oh, on tâtonne un peu, c’est vrai, mais il y a pas de mal.
    -Pour l’instant.
    -Bon, okay. Je vais trouver un dresseur, puisque t’insistes.

    Roh, qu’il est grognon.

    -Bien. Trouves en un bon, file lui ce que l’on veut et organise une réunion.
    -Je fais ça.
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
    Informations
    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Lun 7 Sep 2020 - 16:14 #
    C'était souvent assez dur de définir le ton de quelqu'un par écrit. Le niveau de langue, c'était facile, généralement formel entre gens dans une relation de travail, impliquant un client ou non, et plus familier dans un contexte familial ou entre amis. Pour le reste... Il fallait parfois lire entre les lignes. Moins dans un courrier avec un proche, nettement plus dans les courriers plus officiels et détachés. Mais malgré les formes polies, Nir était à peu près sûr que le Domovoï qui lui avait écrit était mécontent. Vexé, peut-être? En lisant entre les lignes, Nir pouvait supposer qu'il n'était pas très heureux d'avoir à faire appel à lui. Savoir pourquoi était une autre question.

    Qui irait demander les services d'une personne dont il aurait entendu du mal? Était-ce une façon de le tester? Il devait bien y avoir d'autres dresseurs que lui dans le royaume! Il était bien sûr content que la renommée de l'établissement ai conduit ce Domovoï à les contacter eux, enfin surtout lui, et il semblait avoir fait tout son possible pour écrire un courrier neutre et fonctionnel, mais ça se sentait. Ça se sentait et le dresseur ne savait pas trop quoi en penser.

    Il était ainsi un peu réticent, un peu incertain quant à cette demande particulière. Est-ce qu'il était lui-même vexé du ton employé? Ce serait mentir que de répondre par la négative. Le côté kaetsu de sa personnalité était clairement trop susceptible pour laisser ça passer, peu importe à quel point son côté humain essayait de rationaliser ça en disant que ce n'était qu'une impression. Il pouvait se tromper, ça lui était déjà arrivé. Mais le kaetsu n'était pas d'accord, et ça ne lui plaisait pas.

    Il répondit quand même à la dite lettre, proposant ses services comme il l'aurait fait en temps normal, essayant de ne pas faire de même et d'ignorer son côté kaetsu qui boudait alors qu'il répondait, demandant même à Nede et Sassran de relire pour être sûr de ne pas avoir laissé passer de sous entendu involontaire. Son côté kaetsu pouvait être têtu quand il voulait. Ce n'était pas exactement comme une double personnalité, disons juste qu'il pouvait faire certains choix inconscients qui n'étaient pas sans conséquence. Heureusement, ça semblait aller.

    Domovoï s'améliora à sa seconde réponse, peut-être en réaction du ton un peu froid et très formel de Nir. Au regret cependant du dresseur, il restait évasif quant à ce qu'il voulait exactement, préférant proposer à Nir de venir sur place pour en parler de vive voix une fois qu'il lui eu confirmé ses compétences. Cela n'aidait pas l'intéressé, mais on lui proposa d'office de le dédommager pour le trajet dans tous les cas, alors autant voir de quoi il s'agissait... Il commençait quand même à se demander si c'était légal ou non vu tous les mystères... Et ça ne semblait pas être lié à la garde, sinon il l'aurait précisé.

    Bon, hé ben... Il pouvait toujours essayer. Il n'était pas surchargé de travail en ce moment au point de refuser, même si la partie rancunière en lui du kaetsu aurait presque aimé. Enfin, c'était la capitale, et ils avaient fixé un lieu de rendez-vous facile à trouver et surtout public, donc ça devrait aller. Domovoï semblait professionnel et pas méchant en dehors de ce 1er contact pas idéal.

    Le voici donc reparti sur les routes! Vu la longueur du trajet, il avait hésité mais avait finit par amener Yami avec lui. C'était toujours un jeune chiot et voyager lui ferait vraiment du bien. C'était le bon moment pour lui faire découvrir tout un tas d'expériences différentes, et la capitale promettait de ne pas manquer d'animation! Il avait peu l'occasion de l'emmener dans de vraies villes, donc autant en profiter. Il ne pouvait pas faire de même avec les parents du chiots, trop habitués à la vie du village, et Irin ne s'éloignant que rarement vu qu'il était chargé de la garde de l'élevage de toute façon.

    Jusqu'à maintenant, la seule sortie significative de Yami avait duré une journée. Pas encore de quoi constituer une expérience très enrichissante, même si ça restait intéressant pour le chiot. En tout cas, il avait rapidement apprit après les premiers jours de voyage à moins courir partout et à s'économiser, se reposant comme une masse pendant les pauses. Seul à la fin, où il avait commencé à trouver son rythme entre marche et découvertes, Nir avait pu commencer à passer un peu de temps pour le dresser chaque jour.

    Mais vraiment, il allait lui falloir réfléchir à trouver une solution pour accélérer sa vitesse de déplacement. Quand on lui demandait de venir en urgence et que ça demandait d'une semaine à quinze jours, c'était délicat. Il n'avait pas d'accès aux portails de téléportation, et de toute façon il n'y en avait aucun à proximité de chez lui. Il allait peut-être falloir qu'ils réfléchissent à construire une étable en annexe, pour avoir quelques chevaux à disposition par exemple. Il en discuterait avec les autres au retour, mais ça pourrait être une idée.

    Enfin, ils arrivèrent en vue de la capitale. Nir n'y avait pas passé assez de temps pour bien pouvoir s'y retrouver, mais il en savait assez pour s'orienter jusqu'aux lieux les plus connus, pouvant toujours demander aux passants en cas de doute, et ce jusqu'à la statue qui leur servait de lieu de rendez-vous. Ils avaient hésité avec une taverne, mais vu leur affluence, dehors leur avait paru être une meilleur idée. Nir avait précisé comment le reconnaître, et avait envoyer une lettre avant de partir pour confirmer sa venue et prévenir de la présence de Yami. Plus qu'à voir si son... Client? Il ne savait même pas ce qu'il en était vraiment. Disons interlocuteur, alors. Donc, plus qu'à voir si son interlocuteur était déjà là.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Mar 8 Sep 2020 - 15:51 #
    -Qui te l’a conseillé ?
    -Il est très bon.
    -Qui, Domovoï ?
    -Euh…
    -Domovoï ?
    -C’est Butcher.
    -Le petit Butch ? Que vous pouvez pas vous croiser sinon vous vous entartez jusqu’à ce qu’on vous sépare ?
    -Oui… c’est ça.
    -Et tu fais confiance à Butch ?
    -Bah ouai. Ça reste un bon gars ?
    -Même quand il a essayé de te suriner à la sortie du bar, il y a un mois ?
    -Je lui avais fait baisser le froc devant les filles une semaine avant, on peut estimer que c’était une réaction mérité.
    -Mouai. Bref. Tu vas me faire croire que Butch t’a donné un bon tuyau.
    -Euh… oui.
    -T’essaies de m’entuber, là, on est d’accord ?
    -Pas du tout !
    -Tu dis genre c’est le meilleur alors que t’as Butch qui t’a envoyé le pire de la région histoire de te planter sévère et tu viendras me dire « T’as vu ? j’aurais fait mieux pour moins cher et moins de temps ! ». J’ai pas raison ?
    -Franchement… je vois vraiment pas pourquoi tu dis ça. Il n’y a AUCUNE raison.

    Il est vraiment toujours vexé. Faudra que je creuse pourquoi. Il y a peut-être une anguille sous roche et j’aimerais éviter qu’il me claque entre les doigts pour une histoire aussi simple. Ça serait pas sympa. Surtout qu’on est pote depuis qu’on est gosse. Je bois une gorgée de ma bière et je jette un œil à l’extérieur. Quelque chose attire mon attention.

    - ça ne serait pas lui qui attend, là ?
    -Faut voir.

    Je fais signe à Garry qui tient le bar dans lequel on attend de nous garder la place, il répond d’un geste de la main tout en servant une bière de l’autre. Un bon gars Garry. Toujours aimable. Puis, c’est un petit pote. On sort et on s’approche de l’animal. C’est une façon de causer, mais dans le cas présent, on est pas mal intrigué. Alors, Aryon, c’est un monde de magie et des trucs bizarres, on peut en croiser à chaque coin de rue, mais c’est toujours étrange de tomber sur un hybride. Nous, on est normaux, alors avoir des ailes, ça nous parait tellement incroyables. Alors que pour le gus, c’est juste la vie, rien de spécial.

    -M’sieur Thrani ?
    -Monsieur Domovoï ?
    -C’est moi. Et v’là monsieur Whiskeyjack Callahan.
    -Mais tu peux m’appeler Jack. Z’êtes pas banal, m’sieur Thrani. Vous avez un peu votre boulot à fleur de peau, non ?
    -Je t’avais dit qu’il serait bon. En plus, je l’avais dit. Il nous faut des oiseaux. Et Bim, il a des ailes. Tu vas encore dire que je veux pas qu’on progresse, Jack ?
    -Non. Non. C’est bien.
    -Par contre, t’es pas un petit peu jeune ?

    Domovoï perd rapidement en cordialité parce qu’il est pas fait du bois qui brasse du « Monsieur » à longueur de journée. Par contre, il est pas méchant, même s’il en a l’air. Sa question est pertinente. Le Thrani, que j’appelle ainsi parce qu’au final, on lui a pas laissé le temps de lâcher un mot, il parait pas bien expérimenté et avec un je-ne-sais-quoi de trop propre sur lui. Genre je le vois pas mettre les mains dans les fientes pour gérer ses bêtes. Et puis, il était avec un chiot. Pas l’air d’être particulièrement impressionnant non plus. Bref, au-delà de ses attributs d’animaux, je me le voyais pas vraiment dans le dresseur qu’il nous fallait. On est pas ici pour fiare un concours de toilettage que pourrait se dire Domovoï. Mais vous savez ? Il faut donner sa chance à tout le monde. Regardez Dom’. Qui pourrait croire que derrière sous carapace de gros dur taciturne, se cache un bon gars ? Pas tout le monde.

    -je pensais qu’on nous enverrait quelqu’un d’expérimenté, c’est raté.

    Un dernier commentaire qui le don de titiller la fierté du dresseur qui hausse le ton, légitimement, mais j’interviens aussitôt pour calmer le jeu.

    -Allons boire un coup tranquillement et discutons calmement de ce qui nous intéressent ici, vous le voulez bien ? On va pas se voler dans les plumes si tôt.

    Vous l’avez ? Hein, vous l’avez.
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
    Informations
    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Mar 8 Sep 2020 - 22:47 #
    Forcément, le druide attirait l’œil, entre ses affaires posées à côté de lui - hum, il faudrait penser à investir dans un sac sans fond un jour - le chiot qui l'accompagnait, ses vêtements et surtout, évidemment, son hybridation. Rares étaient les pouvoirs aussi visibles. Entre ses oreilles mobiles, sa queue, ses ailes, le tout roux bien évidemment, pour plus de discrétion - non - il y avait de quoi être intrigué. Et encore, ses bois n'étaient pas ou peu visibles!

    Ceci dit, l'avantage, c'est qu'il était toujours très simple de le reconnaître quand il devait retrouver quelqu'un qui ne savait pas à quoi il ressemblait. En effet, les probabilités de tomber sur un autre hybride avec les mêmes caractéristique que lui étaient... Pas inexistantes, mais très, vraiment très faibles. Tous les hybrides ne présentaient pas les mêmes traits, dans le sens où il avait croisé des hybrides d'animaux plus ou moins semblables dont seul les yeux et les oreilles les trahissaient, et pas le reste, alors qu'ils auraient aussi pu présenter une queue.

    Yami continuait à être curieux malgré la fatigue du voyage, et Nir se contentait de vérifier qu'il ne s'éloignait pas trop et ne s'approchait pas de trop près d'animaux dangereux ou des gens. Autant le laisser faire, il l'avait amené pour ça aussi! Du moment que le chiot continuait à l'écouter et à obéir - à peu près - ça allait. Il doutait que son interlocuteur, une fois arrivé, ne décide de rester ici de toute façon, et s'ils devaient aller chez lui ou dans un lieu fermé, il préférait encore que Yami soit assez fatigué pour juste se poser dans un coin et dormir, ça lui ferait du bien! Quoique, malgré le bruit et l'animation, il était sûrement assez fatigué pour s'endormir malgré tout si le dresseur lui demandait de rester à côté de lui sans bouger.

    Heureusement, il ne tarda pas à voir deux hommes arriver, se dirigeant trop nettement vers lui pour que ce soit un hasard. Certes, ça aurait aussi pu être des curieux, ça arrivait, mais c'était rare, surtout de voir des curieux aussi déterminés!

    Il en a rapidement la confirmation, sans avoir vraiment l'occasion d'en placer une ni d'en apprendre beaucoup plus. L'autre personne avec Domovoï s'appelle Jack, et son impression de la première lettre semblait se confirmer. Cela commençait plutôt bien. Nir était du genre à s'adapter à son interlocuteur et à adopter à peu près le même niveau de politesse que lui, c'était devenu un réflexe. Alors leur façon de parler ne lui faisaient ni chaud ni froid, ce n'était que de la forme. Le fond, par contre...

    Nir a essayé d'être présentable. Il a pas vraiment de tenue qui fasse réellement chic, mais il a prit le temps de se débarbouiller du voyage avant de venir au lieu de rendez-vous par exemple, tout ça. Le druide va pour défendre son cas, mais Domovoï juge bon d'en rajouter une couche.

    Ok. Il a beau avoir deux visions des choses, là le kaetsu et l'humain sont d'accord : il n'est pas rare que les gens soient surpris par son âge, mais ça ne fait pas tout et surtout il y a des façons de le dire, et surtout, c'est mieux de vérifier avant de juger! Ses oreilles se tournent légèrement vers l'arrière pour montrer sa contrariété, sa queue s'agite. Yami le sent très bien, et il alterne des regards surpris entre le druide et les deux inconnus. Pourtant, ces derniers ont bien réagit à sa présence, il a même eu droit à des caresses en allant les voir! Et il n'a pas perçu d'agressivité dans leur voix. Alors d'où pouvait bien venir le problème?

    Il faut dire que le chiot avait très rarement vu Nir réellement vexé ou énervé. Probablement jamais, vu qu'il était jeune. Si sentir de la contrariété n'était pas rare, entre ses réactions humaines et ses réactions kaetsus, avec l'âge et la maturité il avait apprit à se tempérer, et c'était rare que ça transparaisse... Mais il restait humain - bon, hybride du coup mais l'idée reste la même - et parfois, ben même avec sa patience, ça marchait pas. Pourtant il avait tendance à être patient avec les humains aussi, pas juste les animaux, mais... Disons que les animaux avaient une bonne excuse pour avoir du mal à communiquer, même avec les oreilles et la queue de Nir qui aidaient beaucoup. Avec les humains, c'était différent vu les possibilités offertes par la langue.

    Bien sûr, s'énerver pour si peu n'est pas franchement une bonne façon de prouver la dite maturité dont il voudrait leur faire preuve. Mais il n'a pas le temps de réellement prendre la parole pour se défendre, son ton ayant déjà commencé à se refroidir, que Jack les interrompt pour proposer d'aller s'installer avant de discuter, le tout agrémenté d'une formulation laissant beaucoup trop penser à une blague sur les ailes de Nir pour que ce soit un hasard.

    Bon, ok, zen. Domovoï l'avait bel et bien en grippe pour une raison ou une autre. Cela donnait très envie à Nir de juste rentrer chez lui, mais il ignorait toujours ce dont il s'agissait, et il était curieux. Et puis, il n'aimait pas ne pas comprendre pourquoi un inconnu ne l'aimerait pas. Il n'avait jamais foiré de dressage ou tout autre travail qu'on lui aurait demandé, si? Bon, bien sûr, parfois il n'avait pas réussi à sauver des animaux qu'on leur avait amené, mais ça c'était arrivé même avec l'aide de sa mère, pourtant bien meilleure que lui!

    Il prend son sac à dos pour suivre les deux hommes à l'intérieur. Il s'installe à leur table, posant son sac dans un coin visible et faisant signe à Yami de s'installer à côté. Le chiot renifle autour de lui mais ne se fait pas prier pour s'allonger à côté du sac et s'endormir en un temps records. Sûrement qu'il avait peur de rater des choses intéressantes s'il se posait avant! Ou alors il faisait juste vraiment confiance à Nir. Il faut dire que le dresseur s'était occupé de lui depuis tout petit et s'était d'avantage lié à Yami en particulier par rapport aux autres chiots de la portée.

    Nir s'installe, passe commande puis se tourne vers les deux hommes et les devance avant qu'ils ne partent dans un monologue à deux.

    - Bon, reprenons. Enchanté, je m'appelle Niraen Thrani. Vous m'aviez demandé par courrier si je savais dresser des animaux et savait où les trouver, même s'il s'agissait d'animaux rares, et je vous ai dit oui. Si pour vous l'efficacité est corrélée à l'âge, effectivement, il aurait fallut demander à quelqu'un d'autre. Mais en attendant, si vous vouliez bien m'expliquer enfin ce que vous voulez exactement, je pourrais vous dire si c'est dans mes cordes ou pas. S'il s'agit de dresser des oiseaux, je l'ai déjà fais, y comprit des spécimens difficiles.

    Son langage corporel était un peu moins négatif mais toujours tendu. Il n'oubliait pas, et ça se sentait dans son ton. Il n'arrivait pas à reprendre le ton amical qu'il avait en temps normal, et qu'il avait adopté pour saluer Domovoï. Il doutait que se lancer dans un laïus sur les animaux aurait aidé son cas, mais il n'en était pas loin. Il pouvait déjà facilement devenir bavard sur le sujet, mais là, ça lui donnait envie de les assommer avec un bon discours sur le sujet. Généralement, assommer les gens imbus d'eux même de connaissances qu'ils n'avaient pas, ça marchait bien pour les calmer.

    Mais patience, il gardait ça pour plus tard s'ils se montraient toujours difficiles. En attendant, le dit Jack, qu'il ne connaissait pas du tout, avait eu le mérite de ne pas faire de commentaire sur son soit disant manque d'expérience et d'essayer de calmer le jeu, alors il avait espoir qu'il soit un peu plus simple de discuter avec lui qu'avec le fameux Domovoï. Avec lui, il sentait qu'il y avait moyen de discuter. En attendant, son côté kaetsu semblait être devenu une petite voix qui lui soufflait "je te l'avais bien dit!".
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Mer 9 Sep 2020 - 16:14 #
    L’est tendu, là, non ? Dix contre un qu’il est tendu. Ça sent. En même temps, Dom’ n’y est pas allé avec le dos de la cuillère. A croire qu’il fait tout pour le contrarier. Déjà qu’il a failli lui commander un jus de fruits comme pour dire que c’est un gamin à Garry. J’ai flairé le coup fourré et je l’ai interrompu avant que le trait sorte de sa bouche. C’est qu’on se connait plutôt bien et c’est plutôt dans son domaine de provocation ce genre de chose. J’ai pas d’apriori, moi. C’est pas sympa d’avoir des idées préconçus sur les gens. Alors, j’ai écouté sagement en sirotant mon fond de bière. Heureusement, Garry ramène la suite rapidement.

    -Des oiseaux ! Je te l’avais dit ! C’est ce qu’il nous faut ! Je te l’ai dit cent fois.
    -Oui, Dom’. Pour ça que Maitre Niraen est ici. Il veut bien écouter le fruit de tes réflexions.

    Je lui en bouche un coin à mon grand acolyte. Je sens bien qu’il veut s’attribuer un peu de mérite au milieu du merdier de ces tentatives de dressage, alors je lui laisse la place parce qu’il n’est pas dit que Whiskeyjack Callahan réclame la lumière des projecteurs, même si cette expression n’a aucun sens dans Aryon. Je balance aussi du Maitre, parce que ça fait toujours plaisir à entendre et puis, foncièrement, le dressage, c’est pas mon domaine. Alors que des gars comme Niraen, ils ont l’air de maitriser. D’où le titre.

    -C’est vrai ? J’peux ?
    -C’est toi l’expert.
    -Bon. D’accord.

    Il fait plus du tout le fier. Il boit une longue gorgée. S’éclaircit la gorge. Echange un dernier regard avec moi et que j’hausse les sourcils en réponses du genre « Tu y vas, mec ? ».

    -Tu peux présenter l’activité ?
    -Ouai si tu veux.
    -Merci.
    -Du coup, Domovoï et moi, on gère un réseau d’information. Les petits potes qu’on s’appelle. Garry, derrière le comptoir, est un petit pote, par exemple. Les taverniers, ça parle beaucoup avec les clients de passage et les habitués. C’est ceux qui sont au courant de beaucoup de choses. On est en relation avec plein de petits potes qui nous transmettent des informations qui peuvent être utiles Genre des problèmes dans tel région, des agissements bizarres, des gens qui disparaissent, des trouvailles, etc. Et on rebalance dans le réseau. Les gens sont mis au courant. On a même des contacts avec la garde si on entend des choses répréhensibles. Après, on reçoit aussi des demandes. Genre l’autre jour, on a une gamine qu’a perdu son chat. Un chat racé, y parait. Alors, on a passé l’information aux petits potes pour qu’ils tendent l’oreille sur ce genre d’information, ils parlent sur ce sujet avec les clients et on a fini par le retrouver, ce chat. C’est pas pour faire des coups fourrés et enfler des gens. On rend des services. Tranquillement.

    Je bois un coup et je donne un coup de coude à Domovoï pour qu’il prenne la suite. Parce que c’est son domaine-là. Et il s’exécute après une légère hésitation.

    -ça fait un moment qu’on fait ce genre de trucs. Alors, on a de plus en plus de petits potes et de plus en plus de demandes. C’est pas qu’on arrive pas à suivre, c’est que le temps pour transmettre les infos devient foutrement handicapant, tu vois le genre ? Faut un truc pressant, on transmet à un coursier qui mettra une plombe à filler l’info à tout le monde et le temps que tout le monde soit au courant, c’est d’jà froid. Et c’est encore pire quand il s’agit de communiquer avec la province. C’est plus froid, là, c’est faisandé. D’où l’idée de mettre en place un système de coursiers avec des animaux. Histoire que ça aille plus vite et que ça soit pas trop compliqué à entretenir. Après quelques essais plutôt…
    -Peu abouti.
    -Ouai. Voilà. Bah on a penché vers des oiseaux pour faire passer les messages. Et puis c’est là que Jack, il s’est dit que ça serait la peine de demander à un gars qui s’y connait mieux parce que genre, j’assure pas.
    -C’est pas ce que j’ai dit, mais faut bien avouer que quand le Smilodon s’est énervé, tu faisais pas vraiment le fier.
    -Ouai, bah, j’aurais voulu t’y voir. T’étais surtout planqué !
    -C’est pas moi le dresseur !
    -Bah… je débute, merde !

    Une paume de main. Calmons le grand Domovoï blessé dans son amour propre. Un grand verre de bière et ça repart de mon côté.

    -Bref, l’idée est de se trouver déjà des animaux qui pourraient remplir le job. C’est-à-dire, qu’ils puissent porter des messages, qu’il soit plutôt rapides, pas facile à intercepter.
    -Parce qu’on va pas s’amuser à récupérer nos animaux si le moindre mec du coin s’amuser à les choper !
    -Ouai, voilà. Faut aussi qu’ils s’adaptent aux modes urbains et campagnards. Et qu’ils puissent bien s’insérer dans le mode de vie des petits potes. Genre le smilodon, je voyais mal chaque collègues devoir nourrir le bestiau, c’est un sacré coup.
    -Ouai, mais t’a pas de risque qu’on te pique ton Smilodon.
    -C’est vrai… Puis, aussi, faut voir ce qui est du domaine de l’envisageable, question dressage, on est pas expert…
    -Quoi ? C’est pour moi que tu dis ça ? Pas besoin d’insister !
    -Non, mais le prends pas pour toi, Dom’. Rah. Bref, maitre Niraen, est-ce que vous auriez quelque chose pour nous ?
    -Ouai. Parce que sinon, je vais m’en occuper moi-même.

    Un vrai gosse ce Domovoï. Il doit avoir eu l’envie d’être dresseur dans sa jeunesse et qu’il a été obligé de refouler ce désir loin au fond de lui. Pour ça que ça lui tient à cœur.
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Mer 9 Sep 2020 - 20:37 #
    Le point qu'on puisse dire, c'est qu'avec ces deux là, il vaut mieux suivre, et être bien accroché pour garder le fil! Nir n'a pas vraiment le temps d'en placer une pendant un moment, ne touchant même pas à son verre même après qu'il soit servit tant il y a d'informations à assimiler. L'usage du "maître" le surprend un peu, c'est rare, peut-être même un peu trop - pour le coup, là oui, il est peut-être encore un peu jeune pour mériter un tel titre, sans pour autant être un incapable - mais il ne va pas s'en plaindre, surtout vu le début de leurs échanges et de leur discussion!

    Au moins, il commence à y voir plus clair petit à petit. Déjà, Jack semble en effet capable de tempérer son ami, qui fait d'un coup moins le fier. Le début de leur explication l'inquiète un peu, il l'avoue, mais au final ça prend un tour plutôt inattendu et, il doit l'avouer, intéressant. S'ils ne mentent pas, alors ça lui plaît beaucoup d'aider dans un tel projet. Bon, il a toujours des réserves sur Domovoï, mais il n'a pas l'impression qu'ils mentent pour autant, donc il peut toujours voir ce que ça donne...

    Puis vint le moment de raconter leurs précédents déboires, et Nir doit cacher son sourire pour ne pas risquer de vexer d'avantage Domovoï. Ah... Il comprend mieux. Une fierté blessée, sans doute? C'est sûr que ce n'était pas la meilleure façon de faire...

    - Bon, il serait difficile de trouver assez de cristaux de communication et l'usage de pastilles synébrales reviendrait vite cher je pense, même en les produisant vous-même... Je suppose qu'en effet, utiliser des familiers est le meilleur choix dans ce cas.

    Parce que oui, les connaissances de Nir ne se limitaient pas au dressage. Bon, même si forcément, il s'y connaissait pas franchement en cristaux de communication ni en pastilles synébrales, il tenait ça de sa mère et même à elle ce n'était pas exactement son domaine. Il n'empêche que c'était des connaissances qu'il était toujours utile d'avoir. C'était pas la première fois qu'on sollicitait quelqu'un de l'élevage pour ce genre de question, quoique c'était bien la première fois qu'on leur demandait pour un projet d'une telle envergure! Certaines personnes avaient même déjà voulu utiliser leurs chiens dans ce but, et c'est vrai que c'était pas idiot au final, ils sont rapides et endurants. Quoique des canitribus seraient sans doute plus indiqués.

    - Si vous ne voulez pas risquer qu'un animal soit intercepté, il vaut mieux qu'il soit rapide. Les vols de familiers sont rares, mais peuvent arriver, s'il s'agit d'un animal commun, il sera plus simple à trouver et aura moins de risques d'être la cible de gens. Pour les prédateurs, c'est autre chose...

    Cela faisait plusieurs points à prendre en compte tout de même. La demande était assez spécifique. Au vu de leurs déboires et du fait que ce mode de communication impliquerait plusieurs personnes, dont certaines sans doute pas à l'aise avec l'élevage et le dressage, il fallait des animaux dont l'entretien était simple, et si possible plutôt dociles et obéissants. Nir esquissa un sourire.

    - Si vous craignez qu'on intercepte vos messages, le plus simple est de les coder. Pour ce qui est des animaux... Pour simplifier leur dressage, et que cela ne soit pas trop dur à gérer et à apprendre pour les autres, euh, petits potes c'est ça? Je pense que des petits familiers sont l'idéal. Ils ont l'habitude de devoir échapper aux prédateurs. Par exemple, les chapardeurs en ville me paraissent être une bonne idée. Il va falloir trouver ce qui les motive, bien sûr, mais ça devrait être plus simple que des smilodon, rarement utilisés pour cette tâche. Pour porter un message d'une ville à l'autre, les riboux peuvent être une bonne piste, et selon vos besoins, vous pouvez ponctuellement faire appel à un animal différent. Les phénix de lune, par exemple, peuvent porter un peu plus qu'un simple message, mais sont rares. Les canitribus sont plus sûrs et rapides, et moins rares...

    Trop prit par ses réflexions, Nir n'avait pas réalisé qu'il avait commencé à réfléchir à voix haute. Il s'interrompit net, regarda les deux hommes et se gratta la tête, agitant légèrement les oreilles, gêné.

    - Hum, pardon. Quand je parle d'animaux, j'ai du mal à m'arrêter. Mais il y a plein de solutions que vous pourriez sûrement mettre en place assez facilement. Si vous le désirez, je pourrais vous donner un coup de pouce au départ mais ensuite, Domovoï pourra sans doute rapidement prendre la suite. Gérer tout ça quand on est pas du métier passe forcément par des essais, des erreurs, mais c'est de là qu'on apprends et progresse.

    En tout cas, il essayait lui aussi de jouer la carte de l'apaisement. Le kaetsu en lui en était un peu mécontent, mais franchement? Cela l'arrangeait aussi, car coopérer avec quelqu'un qui ne voulait pas de lui? Cela pouvait très vite s'avérer très désagréable pour tout le monde! Si on lui demandait son aide, il l'accorderait volontiers, et il essayerait de faire en sorte que ça se passe bien. Mais s'il n'était utile qu'en consultant et c'est tout, il n'allait pas insister non plus. Sa famille n'avait pas besoin d'argent, encore moins au point qu'il doive s'accrocher au moindre travail se présentant à lui!
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Lun 14 Sep 2020 - 15:00 #
    -Facilement, facilement, faut quand même les dresser un peu.
    -Domovoï a raison, sur ce point, le dress…
    -Comment ça, sur ce point ?
    -Roh, c’est bon. C’est une figure de style.
    -Et mon poing dans ta figure, c’est quel style ? En plus, ça veut même pas dire ça. Fait pas genre t’es plus malin que moi.
    -Calme. Calme.
    -Mouai.
    -Buvons.
    -Ouai, buvons.

    On boit. Et je cogite un peu sur les idées plutôt brillantes de notre maitre dresseur. Vrai qu’il faut bien cerner ce qu’on veut et il a une vision d’ensemble de ce qui peut se faire. Plutôt multitâche le Niraen. Parait que c’est bien les cristaux de communication, mais c’est aussi rare que c’est utile. L’autre jour, Truelle m’a demandé de lier son cristal au mien. La tête qu’il a fait quand je lui a dit que j’en avais pas, j’avais l’impression d’être un peigne-cul à ses yeux, mais c’est passé vite, parce que c’est un mec sympa, dans le fond. Les pastilles synébrales, je connais pas, mais ça doit être un truc de la boutique et je passe pas ma vie sur ce genre de sujet. Déjà parce que souvent, ça ne m’intéresse pas et que de toute façon, j’ai des trucs qui tombent par magie dans mon sac, par moment, sans que je le sache pourquoi, si ce n’est que ça concerne l’animation. Des fois, faut pas poser de questions. Mais c’est sûr que ça doit être des moyens plutôt pratiques et assez sûr de se partager les informations. Quoique, c’est pas forcément la sûreté des informations l’important. Parce que dans la majorité des cas, c’est des choses qui ne relèvent pas du domaine du secret, mais de la sphère privée. Et Jean-Kévin à l’autre bout du monde, s’il apprendre que Gertrude, elle recherche son gamin qui a fugué, ça lui fait une belle jambe d’avoir intercepté le messager. Par contre c’est relou pour le destinataire du message parce qu’il aurait pu récupérer l’information que cette bonne vieille Gertrude attendait. C’est une sacrée coïncidence, mais parfois, la vie est une pute, alors vaut mieux éviter les problèmes.

    -Les chapardeurs, c’est des chats ?
    -Non Jack, c’est les écureuils qui volent des trucs et les mettent dans leur poche.
    -Ah oui. On en voit quelques-uns en ville. Ça s’adapte plutôt bien ce genre de petite bête.
    -Et puis, c’est rapide.
    -Faut trouver quelque chose pour les motiver…
    -On a des tas de choses qui peuvent les intéresser. On est quand même forts pour faire des tas de babioles inutiles. Et puis, sinon, des trucs à grignoter. Ce genre de chose.
    -Moui, ça me parait cohérent, n’est-ce pas, maitre dresseur ?
    -Par contre, les Phénix de Lune, c’est pas un peu grand ?
    -Grand comment ?
    -Genre plus d’un mètre.
    -Ah oui, un beau bestiau quand même. Et puis, c’est rare. On va peut-être évité.
    -Bien d’accord. Partons sur les riboux. Pas trop sur les canitribus, je trouve que quand ça vole, c’est plus sûr.
    -Ouai, Dom’. Plutôt du même avis.

    Avec la confirmation d’un expert dans le domaine, ça rassure davantage. On s’imagine déjà les petits bêtes s’agiter dans tous les sens. Des petits bouts de vies qui vont rendre encore plus vivant le réseau des petits potes et accroitre son influence et sa capacité à rendre services auprès des gens. Et de faire un peu de monnaie, parce qu’on est parfois dédommagé et ça permet d’investir davantage. Un jour, on aura un vrai bureau pour Dom’ et il aura des types sous ses ordres. Un vrai business. Et ce passage à un business un peu plus avancé, il passe forcément par l’établissement de ce réseau d’information.

    -ça nous parait donc bon sur le choix des candidats ?

    Ça nous parait bon, les gens approuvent. L’avenir pourra nous faire reconsidérer ce choix, mais pour l’heure, place aux soucis techniques. Même si Niraen a évoqué la possibilité pour Domovoï de s’occuper de dressage, c’est pas non plus une chose innée. Il va falloir apprendre, et pour cela, il va falloir proposer un contrat. Je reprends un ton et une attitude plus sérieuse, mais on ne pousse pas trop loin la bière, parce que la soif est l’ennemi mortel de l’homme d’affaire.

    -Maitre Thrani. Merci pour vos conseils. Je vous propose de vous occuper des premiers dressages de ces Ribous et de ces chapardeurs. Vous vous y connaissez davantage, mais comment pouvons-nous nous en procurer ? Il nous en faudra beaucoup, mais on va peut-être attendre que les premiers soient dressés avant d’en acquérir d’autres. Ce sont des animaux sauvages, alors, je ne vois pas trop comment les… obtenir.
    -Un piège, et on les choppe ?
    -C’est l’idée que j’ai, mais ça me parait tout de suite un peu rude puisqu’il s’agit des futures compagnons de nos associés. Bref, voilà le premier point. Deuxième point, nous sommes prêts à organiser le dressage. Soit en ville, soit en campagne. Logement et infrastructures, selon vos recommandations. Ou préfériez-vous travailler dans votre domaine ? On viendrait pour une dizaine de chaque afin d’initier le projet. Deuxième point et demi, est-ce que nous partons sur le fait d’apprendre à mon cher associé les bases du dressage pour continuer l’opération ? Ce partage de connaissance sera bien sûr rémunérer. Le tout sera rédigé dans un contrat en bonne et due forme. Pour qu’il n’y ait aucun risque de mésentente. Dans les affaires, il est important d’avoir une confiance réciproque.
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Lun 14 Sep 2020 - 18:39 #
    Nir essaie de suivre la conversation tout en continuant de cogiter sur les différentes possibilités. Les pigeons voyageurs sont aussi une option, mais moins... Flexibles, disons, que les riboux, puisqu'ils avaient la contrainte de devoir être amenés à un endroit, puis ils pourraient revenir à leur lieu de naissance, mais ils ne devaient pas rester trop longtemps dans le lieu où ils seraient utilisés pour transmettre un message sinon cela deviendrait leur nouvelle maison. Bref, c'était un peu trop complexe à gérer, surtout si les destinations et messages étaient nombreux et fréquents. Hélas, les contraintes avec des familiers ne seraient pas absentes pour autant, puisque chaque animal serait sûrement associé à une personne ou un lieu en particulier, et il faudrait alors jouer sur le lien entre chaque personne et son animal pour son bien être et pour le motiver.

    Nir préféra ne pas rebondir sur la remarque de Jack. Bien sûr, il pourrait leur montrer les bases, par simple, il voulait juste dire que cela pouvait s'apprendre rapidement et facilement. Mais vu comme Domovoï avait prit la mouche rapidement aux paroles de son collègue, il préféra ne pas s'y essayer, continuant à boire de son côté.

    En revanche, le dresseur agite l'oreille, amusé, à leur remarque sur leur préférence pour des bestioles qui volent. Ce n'est pas illogique, beaucoup pensaient naturellement que les animaux volants étaient plus sûrs et performants, mais ce n'était pas forcément vrai pour autant.

    - Vu le nombre de prédateurs aériens, entre les rapaces et autres bestioles comme les chirakis, qui peuvent aussi voler des proies de petit ou moyen gabarit, les cieux ne sont pas forcément plus sûrs que la terre. Des ptidodos et rapidodos feraient sans doute très bien l'affaire aussi, les rapidodos seraient sans doute beaucoup plus indiqués par rapport au phénix de lune si vous avez besoin de transporter plus qu'un simple courrier. De part leur gabarit, ils peuvent aussi plus facilement dissuader les prédateurs, même s'ils sont aussi une proie de choix pour certains... Mais c'est sûr qu'ils prennent plus de place!

    Voyant que Jack et Domovoï semblaient plutôt fixés sur les chapardeurs et riboux, et Nir ne s'y opposa pas. Il essayait d'avoir une vue d'ensemble, mais restait ignorant de trop de détails, et ils étaient les mieux placés pour avoir une idée de ce qui conviendrait le mieux. Bien sûr, le dresseur aurait quand même demandé des précisions s'ils n'en avaient pas fourni eux-même, pour être sûr que leurs justifications étaient bonnes, mais pour l'instant ça semblait logique.

    - Vu ce que vous m'avez dit de vos besoins, ça a l'air bon. Après j'en sais assez peu sur les gens qui s'occuperont de ces animaux, ni des différents points que vous aurez besoin de relier et des fréquences.

    Pour vous les procurer... Il y a plusieurs possibilités. Ce que je vous suggère, si vous avez un lieu adapté, c'est d'en faire vous-même l'élevage. Je peux trouver des couples reproducteurs, mais sachez que l'idéal, si vous voulez une relation optimale avec eux et donc une bonne efficacité, c'est de faire en sorte que chaque personne ayant besoin d'un messager fasse éclore le sien. Ce sont des familiers après tout, et leur lien n'en serait que plus fort. De plus, ces deux animaux ont l'avantage de grandir assez vite. Pour autant, ça prendra forcément plus de temps que de devoir dresser des adultes.

    Le soucis avec les adultes, c'est en effet où les récupérer. Dans la nature, c'est bien sûr possible, mais le dressage sera plus long, potentiellement moins efficace, surtout au début, et si vous avez besoin de beaucoup d'animaux, ça ne serait pas une bonne idée. Certains animaux peuvent être abandonnés pour une raison ou une autre par leur ancien propriétaire, mais ils sont rares et ce n'est pas forcément plus simple à gérer.

    Si on part sur l'idée du dressage, je n'ai aucun soucis à apprendre à Domovoï comment faire. Pour l'heure, je n'ai ni riboux ni chapardeur, et les pinplumes ne feraient sans doute pas d'excellents messagers. Selon votre décision, on pourra établir un contrat adapté.


    La mention rapide d'un contrat le rassurait aussi un peu sur le sérieux des personnes en face de lui. Tout ceci semblait plutôt bien de goupiller. Il espérant quand même qu'ils n'étaient pas trop pressés, car dresser dix animaux de chaque espèce n'allait pas se faire en l'espace de quelques jours, peu importe qu'ils soient déjà adultes ou sous forme d’œufs. Le simple fait de les trouver prendrait déjà du temps, comme ils l'avaient fait remarquer, même si cela dépendrait aussi beaucoup de ce qu'ils choisissaient.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Mer 16 Sep 2020 - 16:26 #
    Tout ça m’a l’air d’être prometteur. Au-delà des aspects purement techniques, le projet se confronte à des problématiques de logistiques bien naturels, mais que je ne pensais pas traiter si tôt. J’échange un regard appuyé avec Domovoï qui me voit venir.

    -L’important est que ce soit un système qui fonctionne et comme on est pas là pour que ça dure que quelques années, mais plutôt que ça dure pour un bout de temps, bah, on a notre temps. Si les conditions que vous décrivez sont les plus optimales, on va faire comme ça. Du dressage de la naissance jusqu’à l’âge adulte. Ce n’était pas forcément prévu, mais on va se débrouiller. Je propose qu’on commence d’abord sur les chapardeurs, vos arguments sont pertinents concernant les riboux et on a encore le temps d’y réfléchir calmement là où les chapardeurs semblent faire l’unanimité.
    -totalement.
    -Voilà. On pourra déjà voir si nous sommes aptes à faire ce dressage et nous verrons si les premiers résultats sont concluants avant de passer à une phase un peu plus technique avec les messagers de campagne. De plus, nous avons les petits potes ici-même, en ville, ce qui va faciliter le dressage. Merci pour vos précieux conseils. Je pense que l’on peut convenir d’une prise de rendez-vous futur, selon vos possibilités et selon le moment où vous aurez les familiers requis pour un début d’élevage. De notre côté, il va nous falloir trouver les infrastructures adéquates. Plus qu’à discuter des détails.

    Pour les détails, je vous fais pas un résumé détaillé, notamment parce que c’est particulièrement long et chiant, mais aussi parce que j’en ai pas envie. Pour résumé, on part sur un premier contrat incluant la récupération des premiers chapardeurs et leur dressage, ainsi que l’instruction de Domovoï dans cette tâche. On a laissé une option dans le contrat qu’on pourra lever si le besoin se fait sentir que Maitre Thrani apporte un soutien et une expertise dans les semaines qui ont suivi la formation de Dom’. Ça a parlé chiffres, je vous passe les jeux de bouliers, mais on ne dira pas que Jack est un rapiat. Des partenaires rémunérées justement, c’est des partenaires qui font bien leur travail. D’autres détails à régler le seront par messager, parce qu’on est jamais à l’abri d’oublier quelque chose. On se quitte pas comme on s’est rencontré, avec un peu moins de sarcasme et un peu plus de respect affiché. Une fois Niraen parti, Domovoï se tourne vers moi.

    -Alors, t’en penses quoi ?
    -Je pense qu’on peut lui faire confiance.
    -Je pense aussi.
    -Dom’ éleveur. Qui l’eut cru ?
    -Ouai. J’en ai fait des taffs dans ma vie, mais celui-là, j’aurais pas cru.
    -Et t’aimes bien ?
    -Ouai. Les animaux, c’est moins con que pas mal d’humains.
    -Tu m’étonnes. Faudra penser à recruter des gars pour t’aider.
    -Ouai. Ça va commencer à turbiner sévère.

    Le prochain volet de cette histoire se déroule deux semaines plus tard. Du côté de Maitre Thrani, fallait récupérer les chapardeurs, mais il vous en parlera certainement mieux que moi. De notre côté, il a fallu se décider sur l’infrastructure. On a investi dans une maisonnée à l’extérieur de la capitale. Pas très éloigné pour ne pas perdre cette esprit urbain qu’ils devront côtoyer, mais avec suffisamment d’espace pour qu’on soit pas emmerder. On s’est pas fixé sur le temps nécessaire pour le dressage et les premières formations, laissant au dresseur la possibilité de quitter l’élevage pour mener à bien ses autres activités. On a aménagé une partie de l’espace pour servir de lieu de vie à maitre Thrani ; nourri et logé, c’est important. Le reste sert pour les chapardeurs. Il nous a donné certaines instructions pour aménager l’espace de dressage et Dom’ s’en est acquitté avec un soin tout particulier. Il y met du cœur derrière son air bourru et à l’approche de la venue de Niraen, on le sent un peu plus tendu, alors même que je le côtoie pas tous les jours parce qu’il faut bien que je fasse le boulot de la guilde.

    Ledit jour, donc, tout est prêt. Le contrat est prêt à être signer dès l’arrivée de notre visiteur, l’espace est en place. Le paiement est prêt, parce qu’on a la confiance de payer en avance. Ils ont une certaine réputation dans cette famille et pas celle d’être des voleurs. Toute façon, je suis un type plutôt sympathique, on me fait rarement ce genre de petit coup en traitre. Et puis, Dom’ est là pour tordre le coup de l’impertinent quand c’est le cas. Pas de souci, quoi. Sauf…

    -Et si les chapardeurs m’aiment pas ?
    -Il n’y a pas de raison, Dom’. T’es un humain comme les autres à leurs yeux.
    -Comment tu sais ? T’en sais rien.
    -Peut-être bien, mais toi non plus, alors arrête de te faire du mouron.
    -Je veux bien t’y voir, c’est pas sur tes épaules que reposent le succès de l’opération. Cogner des gens et lire des papiers, ça passe, mais là, c’est plus complexe.
    -J’ai confiance en toi. Et puis, arrête de stresser, il est là.
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Mer 16 Sep 2020 - 21:04 #
    Ses clients décident finalement de se laisser le temps de la réflexion suite à ses remarques, mettant le choix des messagers de campagne de côté afin de se concentrer sur les messagers citadins, et Nir ne peut s'empêcher d'approuver. Leur projet semble assez ambitieux, mais avec uniquement lui en dresseur, s'occuper des deux tâches de front aurait pu être un peu trop conséquent. Pour eux aussi, cela ne sera pas forcément facile à organiser d'ailleurs. Les animaux ne seront pas les seuls à apprendre, leurs petits potes aussi.

    En attendant, ils arrivent assez bien à se mettre d'accord sur les différents besoins de la première étape, et Nir quitte la capitale plus serein quant à cette mission. Par contre, elle va prendre beaucoup plus de temps que ce à quoi il s'attendait initialement. Bon, rien d'insurmontable, mais l'élevage devra se passer de lui pendant un moment, ce qui n'est pas négligeable. Heureusement, il a un peu de temps pour les prévenir afin qu'ils puissent tous l'anticiper, et ça lui laisse le temps d'honorer sa première part du contrat. Et deux semaines ne seront pas de trop pour cela!

    Nir et Domovoï continuent également leurs échanges, concernant la préparation du lieu de dressage, anticipant dans la mesure du possible la présence d'autres animaux en s'adaptant aux choix retenus, mais se concentrant surtout sur ceux qui vont arriver. Le dresseur en profite aussi pour donner quelques leçons au futur éleveur, lui conseillant quelques ouvrages et essayant de lui donner les bases. Par courrier, ce n'est pas forcément l'idéal, mais même si leur projet n'est pas pressé, gagner du temps ne leur fera pas de mal, et Domovoï se montre de toute façon curieux.

    Enfin, il voit bien que par lettres, ce n'est pas évident et qu'il ne comprend pas tout, aussi Nir ne se fait pas d'illusion sur le fait que l'essentiel se fera sur place. Il prend donc la route, Yami le chiot suiky toujours à ses côtés afin d'habituer les futurs chapardeurs à la présence d'autres animaux, quelques affaires dans son sac, Dom' lui ayant certifié qu'il aurait le reste sur place et n'avait donc besoin d'emmener que le nécessaire pour le trajet, et surtout avec un sac à dos bien rempli.

    Il avait tellement de choses qu'il avait du faire des choix drastiques en faisant ses bagages. Il était vraiment temps qu'il investisse dans une monture ceci dit, il pouvait avoir de nouvelles demandes comme celle-ci même si c'était habituellement rare. Et puis même, pour voyager, se serait quand même mieux.

    Nir salue le duo de loin en les voyant alors qu'il arrive au lieu convenu. Yami les reconnaît également et aboie comme pour dire bonjour. Le chiot a bien grandit en deux semaines, et ressemble moins à un bébé, même s'il reste plus petit qu'un adulte. Il est même assez grand maintenant pour porter quelques affaires avec lui, même s'il n'a rien de très lourd ou imposant.

    Alors que le dresseur s'approche, deux têtes sortent du sac qu'il porte sur le dos, dévisageant avec curiosité les deux hommes qui les accueillent.

    - Bonjour! Je vous présente Riva et Lem, commence Nir alors que le duo de chapardeur sort timidement du sac. C'est le couple reproducteur dont on avait parlé, que j'ai aussi commencé à former. Cela permettra à Domovoï d'apprendre comment s'occuper d'adultes et voir un bout de dressage.

    Même s'ils avaient décidé d'avoir majoritairement des œufs, il était important pour que la suite se déroule plus simplement et rapidement d'avoir un couple reproducteur déjà adulte. D'abord pour avoir assez d'animaux pour combler les besoins de leur projet, mais aussi pour voir la fin du dressage, ce qui permettrait à Domovoï d'en avoir un aperçu général.

    - J'ai aussi les dix œufs dont on avait parlé. Mieux vaut les installer rapidement, ils sont sensés rester intacts tant qu'ils n'ont pas éclos mais ça leur fera du bien de sortir du sac je pense.

    Parce que oui, il avait casé les dix œufs dans son sac à dos, enroulés dans ses vêtements pour amortir d'éventuel chocs, faisant du coup très attention sur la route et ayant du prendre de l'avance et surtout son temps. Et encore, heureusement qu'il s'agissait d’œufs de petite taille! Les trouver n'avait heureusement pas été si difficile, lui permettant de se concentrer sur d'autres choses en attendant la date limite.

    Les deux adultes, quant à eux, avaient nécessité plus de temps pour les trouver, gagner leur confiance et commencer le dressage. Ils ne semblaient pas désireux de quitter les épaules du dresseur pour l'instant, observant avec un mélange de curiosité et de prudence les deux hommes, mais Nir ne douta pas qu'ils s'habitueront rapidement à leur présence. En attendant, il n'était pas contre poser ses affaires et souffler un peu avant de passer au vif du sujet, il en avait plein les jambes!
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Jeu 17 Sep 2020 - 16:18 #
    -Je vais installer Niraen, tu t’occupes des œufs, Dom’ ?
    -Ça marche.

    Avec une infime précaution, le maitre dresseur transvase les œufs de son sac dans un panier rembourré que tiens Domovoï. On s’assure qu’aucun œufs n’a été fragilisé durant le voyage et effectivement, il y’en a un qui montre de légères traces de craquèlements. Niraen prodigue quelques conseils supplémentaires pour celui-ci, afin de ne pas accentuer le phénomène, explications que Domovoï écoute religieusement. C’est qu’il y a une vie derrière et ça serait triste de se retrouver avec que neuf petit chapardeur. Une fois fait, Dom’ les transportent vers une partie du bâtiment plutôt bien isolé afin qu’ils ne manquent pas de chaleur, même pendant la nuit. De mon côté, j’amène Niraen jusqu’à sa piaule tout en lui présentant les lieux spartiates, mais fonctionnels.

    -Ici, la cuisine. On passera un moment sur place, mais vous pourrez toujours l’utiliser. Si vous avez besoin de quelque chose de particulier, dites-le. On verra venir. Ici, le garde-manger. Par là, c’est les salles pour le dressage, votre chambre est à l’étage via cet escalier. Attention à pas vous cogner, il y a un bord un peu traitre ici… A gauche, votre chambre. C’est pas le grand luxe, mais c’est propre et de bonne qualité. Si vous avez besoin de quelque chose, n’hésitez pas. Par ici, vous avez une salle d’eau pour… enfin, je vais pas vous faire un dessin, hein. Et par là, ça mène à un balcon donnant sur la cour. Vous avez un escalier extérieur qui y va. Je vous laisse vous installer, je vais vérifier que Domovoï s’est pas mis à couver lui-même les œufs !

    Une petite boutade, ça ne fait jamais de mal. Je redescends, laissant le maitre dresseur prendre ses marques, notant que les chapardeurs adultes sont restés sur ses épaules. Par contre, ce n’est pas le cas du doggo, que je retrouve entrain de se faire papouiller par Domovoi.

    -C’est qui le beau chienchien ? C’est qui le beau toutou ? Mais oui ! Mais oui c’est toi !
    -Dom’ ?

    Il se redresse brusquement en toussotant dans son coude.

    -C’est pas du tout ce que tu crois.
    -Je ne juge pas.
    -Si.
    -Non.

    Je me retourne et je souris, il veut faire son gros dur quand même, mais il y a ce cœur tendre. C’est pour ça que c’est un bon copain. Il est vrai. Je retourne à la cuisine pour préparer une petite collation, parce que ça tombe, notre invité à un petit creux. Des gâteaux et une bouteille de bière, c’est le carburant nécessaire pour bosser correctement. Je prépare le tout sur la table alors que Niraen finit par descendre et nous rejoindre. On s’installe et on profite. Sur ses épaules, Riva et Lem nous lance des regards curieux. Nir nous propose de tenter de les amadouer, justement, avec des miettes. Domovoï s’exécute en prenant des petits morceaux entre ces gros doigts boudinés par les labeurs physiques et les approchent plusieurs fois du couple de chapardeurs qui se saisissent des morceaux bien rapidement pour les dévorer furieusement. Après plusieurs morceaux, le maitre dresseur invite Domovoï à proposer aux chapardeurs de lui monte dessus : une main bien droite à côté d’eux. Comme une invitation. Si Lem est un peu soupçonneux, Riva sautille bien rapidement dessus, peut-être attiré par des traces de miettes sur les bouts des doigts de mon associé. Nir le félicite. Pareil pour moi.

    -Voilà. T’es adopté. Merci Niraen, vous pouvez y aller.
    -Ah mais non !
    -Je déconne.

    L’heure qui suit consiste à faire un topo complet sur les connaissances de Domovoï. A priori, il a lu un peu sur le sujet et Niraen s’assure qu’il a bien compris ce qu’il a assimilé et de combler les trous beaucoup trop important pour être laisser de côté. Pendant ce temps, Les deux chapardeurs s’habituent à notre présence, ce qui va servir, puisqu’ils pourront habitués ensuite les bébés chapardeurs à notre présence. Dans l’idée d’organisation qu’on a en tête, c’est de faire un système centralisé où tous les chapardeurs viennent répondre au centre de Domovoï, puis retournent à leur petit pote respectif. On peut envisager, pour bien plus tard, d’avoir plusieurs centres en ville, par quartier, qui rapportent au centre principal, mais cela dépend de la quantité d’information à traiter, ce qui n’est pas du tout à l’ordre du jour. Mais les solutions existent déjà, on dira pas qu’on est pas prévoyant.

    Le plan de la journée ? On bosse quelques heures, puis on ferme boutique jusqu’à demain. Non seulement il s’agit de vérifier la théorie de Domovoï, mais il s’agit de s’assurer que tout est prêt pour et à sa place pour le dressage. J’aurais bien proposé d’aller boire un verre en ville tranquille, mais il faudrait être présent si œufs éclosent. Ça peut arriver n’importe quand, alors il vaut mieux être attentif.
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Jeu 17 Sep 2020 - 20:39 #
    Nir suit Jack lui faire la présentation des lieux, impressionné. Sans doute que l'endroit ressemblait déjà à peu près à ça et qu'ils n'ont eu qu'à le retaper, mais quand même! Avoir les moyens de mettre ça à sa disposition aussi vite, ça l'impressionnait.

    Il ne s'affole guère de ne pas voir Yami le suivre. Il a bien vu que le chiot était parti à renifler partout, curieux, et il décide de le laisser vagabonder dans la cour. Il ne craint en principe pas grand chose, et puis il faut bien qu'il s'habitue un peu à son nouveau chez lui pour les jours à venir!

    Nir laisse éclater un rire bref à la plaisanterie de Jack alors que ce dernier part vérifier ce que fait son collègue. Il pose ses affaires, s'installant sommairement. Il n'a pas grand chose de toute façon, contraint de voyager avec le strict minimum à cause de son absence de monture. Il faudra qu'il pense à récupérer le harnais du chiot et ce qu'il contient, mais ce n'est pas urgent. Il commence à ranger, observant la chambre pour décider de comment l'aménager. Sa chambre à l'élevage est plus grande, mais la différence n'est pas si énorme non plus, l'adaptation ne devrait pas poser trop de soucis. Il n'y a pas grand chose qu'il puisse modifier en terme d'aménagement, mais qui sait!

    Il ne s'attarde pas trop longtemps. Il finira de ranger plus tard, pour l'heure, l'essentiel c'est de ne plus être chargé comme un yirmak! En attendant, il est bien content de pouvoir se poser avec Jack et Domovoï, boire et grignoter un bout. Du moment qu'il est assit, il veut bien leur expliquer tout ce qu'ils veulent!

    C'est aussi le moment d'essayer d'inciter Riva et Lem à se décrocher un peu de lui. Forcément, Domovoï est le plus enthousiaste, et en les appâtant avec un peu de nourriture, Riva ne tarde pas à aller gambader sur l'épaule de Dom' plutôt que celle du dresseur, curieuse, commençant déjà à examiner l'air de rien ce qu'il pouvait bien avoir d'intéressant sur lui. Nir avait rarement eu affaire à des animaux aussi habiles de leurs pattes, et il avait du revoir la fermeture de sa besace pour éviter qu'ils n'aillent chiper dedans.

    Alors qu'ils discutaient, Nir dut retenir un sourire. Il s'en était déjà rendu compte en arrivant et en donnant les œufs à Dom' et en avait la confirmation alors qu'ils discutaient des détails, mais ils n'avaient pas bien compris comment fonctionnait l'éclosion des œufs de familier, et il devait se retenir de ne pas trop montrer son excitation. Les deux compères allaient rester un moment discuter des détails, mais au bout d'un moment, rien ne valait de passer à la pratique!

    Nir leur enjoint donc de ne pas bouger et s'éclipsa pour aller chercher l’œuf abîmé. Il revint et le mit entre les mains de Domovoï, qui le prit avec précautions, l'air surpris.

    - Il reste un dernier point à préciser concernant les œufs : il suffit que l'on les nomme pour qu'ils éclosent. Donnez un nom au chapardeur dans cet œuf, et il viendra au monde. Comme sa coquille est un peu abîmée, autant commencer par lui, et ainsi vous pourrez voir comment vous occupez d'un jeune avec lui pour mieux montrer aux autres. Un chapardeur que vous aurez fait éclore sera particulièrement attaché à vous, surtout si c'est vous qui vous en occupez ensuite, à voir donc si vous voulez que Domovoï les fasse tous éclore ou si chacun aura son chapardeur. Cela ne les empêchera pas de pouvoir interagir avec Dom', bien sûr.

    Il avait fait bien attention à être à distance et à ne pas risquer de nommer l’œuf sans faire exprès. Ce genre de chose pouvait arriver bien plus vite qu'on ne le croyait! Plus qu'à profiter du choix de nom et de la tête de Dom' et Jack pendant la naissance du petit chapardeur, qui naîtrait déjà à un stade un peu avancé de développement, probablement le plus mignon si on devait choisir un qualificatif.
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Ven 18 Sep 2020 - 10:31 #
    -Lui donner un nom ?
    -Ouai. Choisis bien. C’est le premier. Le premier d’une longue série. Limite, on peut dire que ce nom sera à l’image du succès de toute cette opération. Ecoute ton cœur.

    Bon, en vrai, je lui mets un peu la pression. Il est difficile de lui en mettre, mais c’est parce que généralement, il est confronté à des choses auquel il a déjà été confronté et il sait gérer. Mais là, la naissance de petits animaux, c’est vraiment quelque chose de nouveau. Le jour où il va se trouvait une gonzesse, je vais pas être serein. Je sens qu’il va me demander des conseils toute la journée alors que je suis pas forcément le mieux placer pour ça. Techniquement, c’est tout aussi bien que ça soit Dom’ qui nomme les chapardeurs. Dans un échange, il y a deux bouts. Les deux bouts de la ligne ne peuvent pas nommer en même temps le chapardeur, ça doit pas fonctionner comme ça et comme Domovoï sera à un bout de la ligne, ça devrait être bon. Je le dévisage, le grand Dom’. Il a la goutte de sueur qui perle le long de sa tempe comme si le nom qu’il allait donner pouvait provoquer l’effondrement du monde sur lui-même, ou la disparition de toutes les bières du monde, ce qui est bien pire. Il essaie de gagner du temps pour faire reculer l’échéance.

    -Du coup, là, il suffit que je l’appelle tartempion et il va s’ouv…

    Crac.

    La coquille se vend d’un coup, l’œuf s’agitant légèrement de gauche à droite dans la paume massive de Domovoï qui écarquille les yeux. Un autre coup fait décoller un morceau de coquille qui dévoile le petit museau du bébé chapardeur ; beaucoup plus dur à la naissance pour justement ouvrir la coquille ; et un petit cri plaintif se fait entendre. En un éclair, les deux chapardeurs adultes bondissent vers l’œuf pour veiller sur le nouveau-né, l’aidant avec leurs petites griffes pour qu’il se dégage facilement. Humide et d’allure pataude, Tartempion parait sortir d’une nuit difficile résultant d’une tournée des bars particulièrement actives. Ses cris plaintifs, par contre, sont vigoureux et ils sont parfaitement compréhensibles, même pour les humains. Il a faim.

    -Félicitation Domovoï. Maintenant, il va s’agir de prendre tes responsabilités.

    Une petite tape sur l’épaule et je vais chercher de quoi nourrir le bébé. Des petites graines principalement comme il nous a été indiqué. Riva part à la recherche de nourriture, instinctivement tandis que Lem veille sur le bébé chapardeur contre les possibles prédateurs. Je dépose les graines sur la table, non loin et Riva s’en aperçoit et se précipite pour aller en chercher.

    -Faut que tu le nourrisses, Dom’. Sinon, tu feras jamais parti de la famille.
    -Euh… oui… d’accord. Comment qu’on fait ?
    -Bah, tu prends ta graine et tu lui mets dans sa bouche.

    C’est assez amusant de voir les gros droits de Domovoï choper une graine et de l’approcher lentement, tremblant un peu, vers Tartempion qui ne s’embarrasse pas trop pour chiper la graine et de se mettre à la grignoter frénétiquement avec ses petites dents de bébé. Dom’ le regarde faire puis lève les yeux vers nous avec une sorte de petit sourire gaga et quand il s’aperçoit de nos sourires sardoniques, il rougit et rebaisse la tête pour plus voir nos tronches. On prend le temps de le nourrir pendant un bout de temps. Les bébés chapardeurs ont faim tout le temps, parce que la moindre seconde sans nourriture en bouche pourrait vouloir signifier le début d’une faim terrible. C’est particulièrement intense à la naissance. Il est commun à ce que les bébés chapardeurs stockent de la nourriture dans leur poche qu’ils s’empressent de dévorer quand l’apport en nourriture est stoppé. Domovoï apportant la nourriture plus vite que les chapardeurs adultes ; monopolisant le petit Tartempion ; il reste à proximité surveillant et lâchant des piaillements aigu en direction de Domovoï approuvant la démarche.

    -Bon, premier chapardeur. On fête ça ?

    Je ramène une bouteille d’un vin léger. J’en ai plein en stock. On va pas en ouvrir une pour tous les bébés, hein, mais c’est toujours bien de fêter les choses. Surtout qu’a priori, il est important d’instaurer un lien fort entre le bébé et le chapardeur et ça passe par le fait de rester tout le temps avec lui au moins pour la première journée. Après, ça sera bien imprimer dans sa tête que Domovoï est quelqu’un sur qui on peut compter, j’ai pas raison, monsieur Thrani ?
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Ven 18 Sep 2020 - 15:29 #
    C'est si amusant de voir Domovoï presque anxieux devant la tâche de nommer un petit animal. Forcément, ça tranche avec son apparence et son attitude, mais c'est d'autant plus touchant.

    Et évidemment, ce qui devait arriver arriva : voulant préciser une chose ou faire une blague, peut-être les deux, Dom' fit éclore l’œuf en le nommant par accident. Le dresseur ne put s'empêcher de lever les deux au ciel, mais il avait un sourire amusé. Il s'y attendait. Il n'avait plus d'à priori concernant Domovoï, ou beaucoup moins, et ce dernier aussi semblait plus en paix avec l'idée d'avoir besoin d'aide pour le dressage, reconnaissant lui-même être débutant.

    Voir tout le petit monde qui s'active ensuite, entre les deux chapardeurs qui ne sont pourtant pas les parents biologiques de cet œuf là, Jack qui part chercher à manger et Dom' qui le tient avec délicatesse comme s'il avait peur de le casser, c'est vraiment une scène unique à voir. Nir a le sentiment qu'ils vont s'en sortir, ils ont déjà des bases, et ont vraiment un bon esprit par rapport à tout ça.

    Le sourire gaga de Dom' alors qu'il nourrit le nouveau né manque de faire rire le druide, tant sa tranche avec ce qu'il a vu de l'homme avant. Mais cela lui fait plaisir de voir enfin réellement cette facette de lui, et vraiment, il est plus attendri que moqueur en réalité. Il adore voir ce genre de scène, il a l'impression que c'est comme une récompense dans son travail. Le sourire de Jack à cette vue est un peu moins bienveillant, quoique pas méchant non plus, et forcément Dom' n'est pas très à l'aise de les voir, alors il s'occupe de sa tâche plutôt que de les regarder.

    Nir le laisse faire. Maintenant, il est plus conseiller que dresseur, et tout le but de sa venue ici est de travailler conjointement avec Dom', pour qu'au final c'est lui qui gère tout ça, et qu'il ai toutes les clés pour le faire. Et ça passe par se lier avec chaque animal - et de son côté, c'est clairement déjà fait, et nul doute que Tartempion saura aussi reconnaître celui qui l'a fait naître et nourrit - et savoir comment s'en occuper, ce qui est aussi en cours. Le reste viendra avec le temps, ils ont encore le temps pour le dressage!

    Petit à petit, les piaillement s'espacent - pour autre chose que manger en tout cas - et le silence se fait pendant assez longtemps pour que Jack revienne avec une bouteille de vin pour proposer de fêter ça.

    - Trinquons au premier bébé chapardeur de Domovoï! Approuva Nir. En espérant qu'il ai encore plein de petits à l'avenir, il a l'air d'adorer s'en occuper!

    Difficile de résister à la tentation de le charrier un peu, surtout vu l'accueil qu'il lui a réservé pendant leur première rencontre, mais Nir s'empresse de rajouter, pour éviter qu'il ne le prenne mal :

    - Ne vous inquiétez pas, vous vous y prenez très bien. Vous avez l'attitude idéale, et le projet me paraît vraiment bien parti!

    Riva et Lem ne sont pas en reste, apprenant au petit à utiliser sa poche ventrale, qu'il découvre tout juste. C'est généralement instinctif, mais puisqu'ils sont là, Nir ne va pas les empêcher d'accélérer les choses. Comme ces derniers sont déjà habitués aux humains et dressés, cela devrait aussi faciliter les futurs apprentissages du petit, par imitation.

    Néanmoins, alors qu'ils s'amusent de voir Domovoï prendre soin de Tartempion, Nir finit par remarquer qu'il ne voit Yami nulle part. Intrigué, le dresseur s'éclipse un moment pour aller voir dans la cour.

    Rien.

    C'est pourtant là qu'il était la dernière fois. Il ne se serait pas trop éloigné quand même? Cela ne lui ressemble pas, le chiot n'a pas l'habitude d'aller vadrouiller trop loin de lui, surtout dans un lieu inconnu. Sentant l'inquiétude commencer à poindre, Nir retourne à l'intérieur vérifier sa chambre. Il a fermé la porte en sortant, mais sait-on jamais!

    Toujours rien.

    Cela devient préoccupant. Maintenant occupé à passer l'endroit au peigne fin, il finit par retourner là où sont les œufs, pour voir Yami lever la tête à son approche et se rendormir doucement, comme s'il montait la garde. Attendri, le dresseur s'occupe de lui amener à boire et à manger et le laisse à sa tâche, rassurant Jack et Domovoï qui avaient bien remarqué à son air inquiet que quelque chose n'allait pas.

    - Je pense qu'on aura pas de soucis à se faire pour cette nuit, Yami veuille sur les œufs. Ces petits ne vont pas manquer d'attention!

    Parlant de ça, il sort une petite coupelle adaptée et suggère à Domovoï de l'utiliser pour faire boire le petit chapardeur. Après tout, les noix, c'est très bien pour se nourrir, mais beaucoup trop sec pour s'hydrater!
    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Lun 28 Sep 2020 - 12:59 #
    -Peut-être Tartempion veut une petite goutte de vin ? Ça fait pas de mal non ?
    -Ote tes sales pattes de mon chapardeur à moi !
    -Je blague, je blague.

    Bah oui. C’est vraiment une mauvaise chose de donner de l’alcool à des animaux. Déjà, parce qu’ils ne sont probablement pas capable de ressentir les particularités de chaque cru, de chaque céréales de chaque brassage. C’est tout pareil. Et puis, c’est un truc fait par l’homme pour l’homme. Est-ce que les animaux distillent de l’alcool ? Non. Ils n’ont donc pas besoin d’alcool. Pas comme moi et je me descends mon premier godet en deux longues gorgées parce qu’il fait soif et qu’il faut fêter dignement la première naissance. Je suis pas avare de gratouille derrière les oreilles de ce bon Yami qui prend son boulot à cœur. Faut savoir flatter les bons éléments avec les bons gestes.

    On prend le temps d’abreuver le petit chapardeur qui prend rapidement ces aises, bien aider par ces parents, déjà tenté par l’exploration au grand malheur de Domovoï qui voit dans une chute de cinq centimètres un danger mortel duquel Tartempion ne saura en ressortir. Avec Niraen, on finit par le distraire un instant pour que le jeune chapardeur échappe à sa vigilance et s’essaie à une exploration mal assuré, mais riche en enseignement. Domovoï lâche un cri quand il chute sur la tête, mais il s’arrête dans son élan maternel quand le chapardeur reprend son exploration comme si de rien n’était.

    -Ne fais pas de bille, Dom’. Ils sont solides. Je vais me faire du sang d’encre si tu tombes de deux mètres, moi.
    -Mais il vient de naitre ? Tu laisserais un bébé faire ça toi ?
    -On a pas la même espérance de vie, va. Il gambadera comme ses parents dans un mois à ce rythme.

    Vrai que ça à ses avantages comme enfant à élever. Pas de couches, pas de nuit pour faire taire ses hurlements et une autonomie garantie dans un laps de temps plutôt cour. Bon, heureusement que d’autres s’occupent de renouveler l’espèce, on irait pas très loin avec cette état d’esprit, hein.

    Ça vous dérange si on avance le temps ?
    Le reste de la journée, on le passe pour moitié à se dire comme il est chou ce chapardeur et pour l’autre moitié, de parler pratique pour le dressage. Dom’ ne quitte pas son bébé du regard, même s’il lui laisse autant d’espace que permet son instinct paternel. La journée tirant vers le soir, on fait une bouffe pour tout le monde avant de prévoir la journée de demain. A priori, les autres œufs devront éclore dans la journée. Domovoï reste pour la nuit, notamment parce qu’il ne m’a pas laissé le choix « une bête pourrait venir s’attaquer à Tartempion », hautement improbable, mais son regard ne tolérait aucune contestation. Je suis rentré chez moi, pour la nuit, notoirement parce qu’on ne vit pas en vase clos et qu’il faut gérer des affaires çà et là. Je dis donc bonne nuit et je lève le camp.

    Je reviens le lendemain pas trop à la fraiche, parce que vous savez, on croise des amis, qui vous invite à boire un verre, puis on en boit un deuxième et puis ça finit par s’enchainer et ça finit a pas d’heure. Mais pas de gueule de bois, hein. J’arrive et c’est là que je découvre Dom’ endormi à côté des œufs, Tartempion dans sa main et un autre chapardeur dans l’autre, avec le chien du druide roulé en boule contre sa tête. La première personne que je trouve éveillé, c’est donc Niraen, qui a l’habitude de se lever tôt, parce que le cycle du dressage, ça se fait aux rythmes des animaux. Ça a bougé dans la nuit et il a fallu s’occuper d’un nouveau bébé. Ainsi, Bordel est né. Il faudra vraiment expliquer, à froid, ce principe du nom à la naissance si on ne veut pas voir fleurir dans la ville tout un escadron de chapardeurs aux noms aussi fleuris qu’une conversation entre deux loubards éméchés.

    -Bon, bah, ça avance bien.

    Les autres ne tarderont pas. Je m’en vais faire le petit déj pour que Dom’ soit opérationnel le plus vite possible. C’est qu’on a pas non plus un temps infini. Et surtout que moi, je fais pas grand-chose dans l’histoire. Est-ce qu’il serait pas temps de faire un cours avancé de dressage, hein ?
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Mar 6 Oct 2020 - 15:18 #
    Nir ne peut s'empêcher de sourire en voyant l'attitude protectrice de Dom' avec son chapardeur. Certes, ces animaux peuvent boire un peu d'alcool sans trop de soucis alors que certains peuvent y faire une réaction très violence, ils tiennent même plutôt bien comparativement à leur taille, pour autant cela a tendance à avoir des effets néfastes semblables aux humains sur eux, donc Domovoï a raison d'essayer d'en préserver Tartempion.  Il a normalement fait à peu près le tour des aliments qui étaient vraiment dangereux pour eux, mais autant être prudent.

    En tout cas c'est l'occasion de donner tout un tas de conseils dédié spécifiquement à s'occuper des jeunes, et ce n'est pas de trop vu la nature très protectrice du père adoptif du chapardeur. Les deux adultes gardent le nouveau né du coin de l'oeil mais retournent rapidement à leurs propres occupations tant Domovoï le couvre, parfois même à l'excès, au point que Jack et Nir doivent s'y mettre à deux pour lui faire comprendre en quoi son attitude, bien que compréhensible, n'est pas forcément positive pour le développement de leur petit protégé, tout comme pour leur projet d'ailleurs.

    Le reste de la journée passe globalement là dessus, entre les soins au petit chapardeur, heureusement moins poussés que s'il s'agissait d'un animal sauvage et non d'un familier, et conseils sur le même sujet avant que Jack ne parte. Le druide s'attendait à se retrouver seul, mais Domovoï ne veut ni quitter Tartempion ni les autres œufs. Jack n'essaie pas de le convaincre vu sa motivation et, après le dîner, rentre chez lui. Le dresseur allait en faire de même quand il voit Dom' se mettre en tête de monter la garde directement dans la pièce où sont les œufs. Nir essaie bien de l'en dissuader vu l'inconfort de la pièce pour qu'un humain s'y repose – ils n'avaient pas du tout prévu cela dans le plan – en rappelant que Yami s'y trouve déjà, mais l'intéressé ne veut rien entendre.

    Nir n'insiste pas vu son entêtement. Il nourrit Yami avant d'essayer de trouver de quoi faire une couche à peu près décente au pauvre homme. Hélas, Tartempion ne l'aide pas vraiment à s'endormir, sautillant partout avec assez peu d'égard pour les autres œufs, au point que lorsque Nir repasse une dernière fois après avoir tout rangé de son côté, près à se coucher, il arrive à temps pour voir Tartempion expédier un œuf par terre, rattrapé de justesse et avec un juron par Domovoï qui jure autant à cause de la bêtise de son protégé que la douleur au dos que son mouvement lui a causé, et voici un nouveau petit ajouté à la fratrie !

    Hésitant entre le facepalm et le rire, Nir finit par proposer à Domovoï de plutôt venir dormir dans le salon, quitte à ramener les œufs avec lui, mais il n'en démords toujours pas, insistant qu'ils sont mieux ici, au chaud, et qu'il suffit de mieux les caler. Heureusement, le petit Tartempion semble se calmer, et Dom' est trop fatigué pour protester quand Nir ramène deux trois couvertures supplémentaires pour améliorer son couchage de fortune.

    Le druide part enfin se coucher, un peu plus rassuré sur le déroulé de la nuit. Il se lève plus tard que prévu le lendemain, fatigué par le voyage, mais force est de constater qu'il reste le premier debout. Domovoï dormant toujours profondément. Il n'a pas vraiment le temps de commencer à préparer le petit déjeuner que Jack arrive là dessus et, voyant le second petit chapardeur, Nir s'empresse de lui raconter l'histoire de la veille alors que les deux préparent le petit déjeuner, laissant Domovoï dormir encore un peu en sachant que sa nuit a sans doute été difficile.

    - Oui, ça avance bien, mais si on veut qu'il dorme mieux, je pense qu'on a intérêt à faire éclore les autres œufs assez rapidement, se sera plus simple pour lui de s'en occuper. Et ça lui évitera peut-être de nommer les suivants sur un coup de tête...

    Non pas qu'il soit très critique sur le choix du nom que les gens donnaient à leurs familiers, mais là… Le pauvre Bordel n'avait quand même vraiment pas eu de chance, encore moins que Tartempion ! Enfin, il valait mieux ça plutôt que de le laisser s'écraser au sol, mais tout de même !

    Lorsque la préparation du petit déjeuner est assez avancée, Nir part réveiller Domovoï. En réalité, c'est sans doute Yami qui l'a réveillé en premier en se levant à l'arrivée du druide, déjà plein d'énergie dès le réveil et entraînant les deux nouveaux nés dans la foulée. Les deux adultes, qui ont dormi à proximité des œufs, émergent également, et tout ce petit monde risque de rapidement devenir intenable, surtout si de nouveaux petits viennent se rajouter à tout ça.

    Aussi, pendant le petit déjeuner, Nir commence à aborder des points plus précis concernant le dressage pour délivrer des messages à proprement parler.

    - Par exemple, l'idéal pour motiver Riva, c'est les cacahuètes, elle adore ça ! Pour Lem, c'est le jeu, ce qui est assez rare pour les chapardeurs. La plupart du temps la récompense idéale à donner est un objet ou de la nourriture, mais ça dépend des individus. Ils réagissent aussi beaucoup à la parole et vous comprennent, alors c'est important de les remercier aussi, avec une caresse pour ceux qui apprécient ça.

    Le dresseur fait la démonstration en demandant à Riva de porter quelque chose à Jack, assit en face de lui, puis en demandant à Jack de faire porter autre chose à Domovoï, afin que tous comprennent comment ça marche et comment donner ses indications au chapardeur.

    - Voilà en gros comment ça marche une fois dressés. Des questions ?

    Nir était plutôt du genre à donner trop de détails que pas assez, mais il lui arrivait d'oublier certains points, et parfois des choses qu'il pensait claires ne l'étaient plus tant que ça, et rien ne valait la pratique. Pour l'instant, les deux nouveaux nés étaient trop survoltés pour ça, passant leur temps à jouer, manger et dormir, ils n'étaient pas réceptifs plus que quelques secondes à ce genre d'exercice, ce qui était normal à leur âge. Domovoï verrait un exemple de dressage de messager en direct pendant qu'ils grandiraient, mais Nir préférait lui montrait ce que ça donnait adulte avant de faire éclore tous les œufs, et donc avant d'avoir tout une armée de bébés chapardeurs impossible à tenir en place.

    Les prochains jours risquaient d'être sportifs...
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Ven 9 Oct 2020 - 15:30 #
    Et les jours suivants furent sportifs.

    Je vais pas vous faire un résumé détaillé. Non. On est pas là pour ça. Et puis, est-ce que vous avez vraiment envie de lire toutes les fois où Domovoï prouve qu’on peut ressembler à un ex-taulard et avoir quand même un grand cœur pour des petites créatures pas plus grandes que sa paume de main ? Surement que vous aimez bien les troupes mignons. Mais il serait bon de laisser ces moments d’intimité à son légitime propriétaire et de se concentrer sur l’important. Surtout que je suis pas tout le temps là. La guilde. Les petits potes. Faut bien bosser. Et avec Domovoï qui refuse d’abandonner sa progéniture animalière, faut bien qu’on fasse son boulot à sa place. Encore un peu et il va demander des congés paternité. Hé. Il serait capable de les avoir.

    Heureusement, je peux compter sur notre dresseur pour le surveiller. C’est bien simple, c’est lui qui l’a beaucoup plus côtoyé que moi et la plupart des choses que je vous raconte, c’est Niraen qui me les a raconté quand je passais, rarement les mains vides, parce que ça croute les grands bonhommes. Avec beaucoup d’arguments et de temps, il est parvenu à décoller Domovoï de ses œufs et de se concentrer sur les deux premiers chapardeurs. Tartempion et Bordel s’entendent même plutôt bien de sorte que les bêtises sont encore plus grandes à deux que seuls. C’était le lendemain de la naissance de Bordel où je suis arrivé à la maison qu’était sens dessus dessous. Tout ça parce que les deux garnements s’étaient poursuivis pendant deux heures. Niraen n’a rien dit, mais je suis sûr que le plus gros des dégâts, c’est Domovoï qui les a causé en les poursuivants lui aussi.

    Bref, les jours suivants ont consisté à renforcer les liens, à mettre le boulot dans la tête des chapardeurs et à les habituer à cette relation donnant-donnant avec les humains. Ça s’est bien passé avec Niraen jusqu’à un certain point. Il a fallu qu’il s’absente. Bah oui, il a aussi des autres boulots à faire, comme nous. A priori, ça se passait plutôt bien entre les trois zigotos, on pouvait pas craindre que ça se passe mal. Evidemment, il fallait qu’il se passe quelque chose. Domovoï assurait après le coup qu’il a fait ça pour l’intérêt du projet. Il voulait aller plus vite. Mon petit doigt me dit qu’il voulait plus de boules de poils à dorloter. Vous avez bien compris, il a profité de l’absence de tout contrôle pour faire éclore les autres œufs. Les huit autres. Dans l’ordre, il y a Edword, Adrienne, Wallace, Havelock, Glorka, Eskaoach, Slidaetzina et Ahnonpascommeça. Pour les deux derniers, il pensait faire des jumeaux, ou un truc dans le genre, en donnant un nom aux deux en même temps. Sauf que bah non, ça ne marche pas comme ça. Le point positif, c’est qu’il a fait ça en début d’après-midi. Niraen devait revenir que dans quelques heures. Quelques petites heures ou il allait devoir gérer bien plus que ce qu’il était capable de gérer. Pas sûr que Niraen ait été capable seul.

    Bref, parait qu’il a retrouvé la baraque dans un chaos pas possible avec au milieu un Domovoï qui a d’abord assuré avec un aplomb improbable que tout cela était le fruit d’un pur accident avant de devoir céder face aux sirènes de la raison et de l’injustifiable. Les deux ont mis de l’ordre dans le chaos et quand je suis arrivé, Dom’ dormait déjà, fatigué par plusieurs heures sous une tension constante à gérer tout le monde. Bon. Maintenant, ils pouvaient bosser sur un gros échantillon. C’est plus sportif pour eux, mais d’un point vue optimisation des temps de production de n’importe quel système capitaliste, c’est bien plus rentable que de les faire deux par deux. J’suis pas comme ça, hein, mais faut bien rester pragmatique.

    Surtout qu’il faut aussi gérer la logistique maintenant, et je parle pas des trucs à bouffer. L’idée n’est pas forcément que Domovoï les gèrent tous, mais d’en dispatcher certain à d’autres petits potes. Le soir même, je faisais passer les messages par voix traditionnelle pour rameuter les principaux fournisseurs d’informations en tout genre, généralement ceux qui possèdent les plus gros établissements dans le lot. Autant de dire que le lendemain, Niraen avait non pas un mais six papa poules inquiets. Bons, pour la majorité d’entre eux, ils ont déjà des gosses et ils sont déjà supportés l’instinct maternel de leur moitié qu’est probablement assez vénère vu les gaillards qu’on a là. Bref, a bougé les murs pour faire presque comme une salle de classe. Chacun sa place, chacun son chapardeur et on apprend à être copain. Car si le chapardeur s’entend bien avec les deux côtés de la ligne, c’est que ça va bien se passer, non ? Qu’est-ce qu’il en dit, le druide ?
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Jeu 15 Oct 2020 - 13:18 #
    Honnêtement, tout se passait plutôt bien. Oui, la maison s'était retrouvée sans dessus dessous, mais c'était à prévoir, et du moment que personne ne finissait blessé, Nir considérait ça comme une étape normale de la croissance des chapardeurs. Vu leur caractère, il ne fallait pas attendre autre chose de leur part! Et à vrai dire, c'était d'avantage l'inquiétude de Domovoï, à les suivre de peur de les voir tomber, assurant à Nir qu'ils étaient trop jeunes pour faire de tels acrobaties, qui avait causé le plus de dégâts.

    Le dresseur avait essayé de discuter avec lui après coup, lui disant qu'il avait bien vu que les deux jeunes se débrouillaient très bien, et même si ce n'était pas le cas, les deux chapardeurs adultes étaient bien plus indiqués pour leur venir en aide. Lem avait d'ailleurs du venir en aide à Bordel qui avait été un peu trop téméraire en suivant son cadet, le rattrapant avant Domovoï qui les talonnait pourtant de près, malgré sa stature et la disposition des lieux.

    Nourrir des jeunes prenait du temps, mais fort heureusement, ils en étaient à un stade de leur développement à la sortie de l’œuf qui ne nécessitait pas de les nourrir toutes les deux heures, y compris en pleine nuit. On ne pouvait nier qu'ils étaient absolument épuisants réveillés, même à deux, surtout que les adultes avaient une nette tendance à se joindre aux festivités, mais ils dormaient la majorité du temps, pour le plus grand bonheur de Domovoï.

    Niraen ne pouvait que se féliciter d'avoir bien briefé les deux hommes avant la naissance des premiers chapardeurs, car maintenant qu'il y en avait deux, il avait bien du mal à avoir l'attention de Domovoï assez longtemps pour lui inculquer de nouvelles informations. L'instinct paternel du bonhomme le poussait à aller contre certains de ses conseils, et il était parfois trop épuisé ne serait-ce que pour l'aider à ranger les bêtises du jour des deux jeunes. Autant dire que le druide avait rapidement expliqué à Jack qu'il valait mieux éviter de faire éclore le reste des œufs dans l'immédiat, le temps que les deux plus jeunes nécessitent moins de soins et surtout que Domovoï s'habitue au rythme que cela impliquait, car tel quel, il serait incapable de gérer une dizaine de bébés chapardeurs, et Niraen n'était pas sûr de pouvoir tenir le rythme seul non plus. Ça avait beau être son métier, il y a des choses qu'on ne peut pas faire, même avec l'expérience... Quoique, vu le nombre habituel de petits par portées, Riva et Lem, eux, ne seraient sûrement pas dépaysés!

    Et ce qui devait arriver arriva! Profitant qu'il était à la capitale, il s'en alla récupérer certaines choses à la demande de sa famille restée aux Mille et une Bêtes. En temps normal, il aurait profité de son séjour pour étudier la faune local et chercher des gens ayant besoin de ses services, mais il était déjà bien assez demandé comme ça! Jack les aidait sur le côté bouffe, les secondant un peu quand il n'arrivait pas à un moment où tout le monde dormait, mais ça restait une occupation presque à plein temps, autant pour éviter les bêtises des chapardeurs que celles de Domovoï.

    Le druide ne savait pas trop à quoi s'attendre en rentrant, mais sûrement pas à trouver un salon dévasté avec une armée de chapardeurs endormis, et au milieu un Domovoï qui cacha son air penaud à son arrivée pour assurer qu'il ne l'avait pas fait exprès. Nir se contenta d'un sourire, l'aidant à tout remettre en ordre, et le bonhomme avoua de lui-même qu'il les avait nommé, étant trop impatient.

    Les premiers jours avaient déjà été fatiguant, étant donné que le dressage commençait tôt, même s'il durait à peine quelques minutes au début, mais les suivants furent si intenses que le mot "épuisant" ne suffisait plus à les qualifier. Quand les chapardeurs étaient réveillés, c'était un chaos pas possible, et même quand ils dormaient, il était rares qu'ils soient tous synchronisés et il y en avait souvent un ou deux pour continuer à faire la java. Même les deux adultes, qui avaient rapidement prit leur rôle au sérieux, n'en pouvaient plus, et si Yami les suivait avec enthousiasme, manquant souvent de participer à tout renverser par terre, au bout de quelques jours il était devenu plus tranché, jouant volontiers avec les bébés pendant les moments d'activités mais montrant les dents en dehors pour s'assurer qu'on le laisse avoir son sommeil bien mérité. Nir était content que le chiot ai apprit la nécessité de faire respecter son sommeil, et avait consenti à le faire dormir à l'écart, pour que lui au moins ai la paix. Après tout, il était toujours jeune lui aussi, à son âge dormir assez c'était important.

    Il se faisait moins de soucis pour les chapardeurs, entre Nir et ses ailes et Domovoï, il y avait des gens à embêter, ainsi que les adultes, et la maison entière en terrain de jeu!

    Jack finit par ramener les futurs propriétaires de certains des chapardeurs. Après tout, ils n'avaient pas fait éclore eux-même les œufs, donc il fallait bien qu'ils fassent connaissance avec leurs futurs protégés! Et si Nir avait espéré que Domovoï avait passé les informations pour lui éviter de répéter une énième fois les conseils d'éducation et de dressage, il tomba vite des nues.

    Bon sang, qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour un jour de repos et une bonne grasse matinée... Il n'avait jamais le temps de lisser ses plumes correctement qu'un petit venait les ébouriffer, et il réalisait à quel point le fait d'être plusieurs aux Mille et une Bête était une bénédiction et une chance incroyable, permettant de se soutenir, de se reposer pendant qu'un autre prenait la relève.

    Au moins, les liens semblaient se tisser sans soucis. Jack était un de ceux qui voyait les choses évoluer de loin, et il semblait s'inquiéter un peu de la réussite de leur aventure. Domovoï, tout aussi épuisé que Nir, tenait debout grâce à son instinct paternel, et le druide, lui, ne devait qu'à l'expérience et son amour des animaux de ne pas juste s'écrouler de fatigue dans un coin. Les kaetsus, c'est résistant, mais ça a une limite quand même...

    Au début, les futurs nouveaux propriétaires des petits passèrent une heure, pour faire le premier contact, voir comment ça se passait. Ce fut juste des jeux, des interactions pour voir avec lesquels ils avaient le plus d'affinité. Puis ils passaient de plus en plus longtemps, de plus en plus souvent, parfois ensemble, parfois séparément, pour apprendre à s'en occuper. Domovoï mit un point d'honneur à être celui qui leur expliquait comment faire, et le dresseur le regardait faire, amusé, se contentant de corriger les éventuelles bêtises.

    Il faut dire qu'empêcher Domovoï de mal les éduquer prenait presque autant d'énergie que de s'occuper des chapardeurs en eux-même! Le bonhomme était persuadé de bien faire, mais il était têtu et avait son idée de comment faire, peu importe les arguments que Nir avançait pour lui expliquer à quel point cette façon de faire pourrait s'avérer dommageable et difficile voir impossible à rattraper plus tard. Et même si le druide avait une importance non négligeable dans le dressage et l'éducation de tous ces petits, Domovoï restait celui qui s'impliquait le plus, étant celui qui s'occuperait d'eux toute leur vie et celui qui les avait fait naître.

    Le temps passait, les liens se tissaient entre les petits potes et leurs chapardeurs, les affinités étaient trouvés, et après quelques temps, ils finirent par ramener chacun leur petit chez eux, pour l'habituer à un autre environnement, repassant de temps en temps s'ils avaient une question, s'occupant eux-même du début du dressage. La charge de travail pesant sur Nir et Domovoï diminuait, les deux adultes avaient commencé à servir de messager pour donner l'habitude aux petits potes de voir comment cela fonctionnait une fois les chapardeurs opérationnels, et Nir avait enfin pu forcer Domovoï à un jour de repos avec l'aide de Jack, qui l'avait emmené en ville sans aucun chapardeur pour lui changer les idées, lui faire faire autre chose, le laisser dormir tout son saoul pour une fois, et ainsi évité qu'il ne soit dégoûté par tout ça.

    Le druide, de son côté, en profita pour remettre la baraque en ordre. Avec le temps et les petits restants qui grandissaient, la maison se retrouvait de moins en moins souvent sens dessus dessous. Il en profita pour lui aussi se reposer, accompagné des petits qui firent leur sieste sur lui, Yami à proximité, puis il sorti avec tout ce petit monde, leur permettre de voir le monde extérieur. Ils l'avaient peu fait avec Domovoï quand tous les petits étaient avec eux, car ils étaient trop jeunes et trop nombreux, mais cela restait une étape importante.

    Néanmoins, malgré cette journée plus calme, il profita du passage de Jack pour raccompagner son ami pour se négocier un jour de repos à lui aussi. En effet, une personne à la capitale avait demandé ses services pour une mission rapide, et faire un peu autre chose ne lui ferait pas de mal, tout comme une vraie pause, même d'une seule journée, lui ferait sûrement du bien à lui aussi!
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Ven 16 Oct 2020 - 16:04 #
    On parle de négociation, mais ce n’est pas vraiment le mot le plus adéquat pour décrire la situation. Niraen a commencé à causer de jours de repos et avant qu’il ne précise le fond de sa pensée, je lui avais déjà proposé de prendre toute la semaine. Je suis quand même un type sympa, je suis pas là pour exploiter les gens et les tuer à la tâche, oh non. Surtout quand lesdits individus se tuent tout seul à la tâche. On peut pas vraiment lui reprocher d’avoir compté ses heures dans l’histoire. J’en ai discuté avec Domovoï et on causait de donner un bonus au vue de la quantité de boulot abattu, en grande partie causé par l’impatience de Dom’ qui a botté en touches quand j’ai évoqué le sujet. Sur la question, il est plutôt de bonne mauvaise foi, arguant que tout s’est bien passé finalement et que cela a permis d’accélérer le processus.

    Sur ce point, je ne peux pas lui donner tort. Les petits ont été adoptés par nos principaux collaborateurs et on ne peut pas vraiment dire que ça s’est mal passé, dans le fond. Bien sûr, il faudra du temps et de la pratique pour que les petits deviennent pleinement opérationnels comme leurs parents. On ne peut pas accélérer les choses tout comme il n’y a pas vraiment moyen de bourrer le crane de ces adorables petites créatures. C’est comme si le chariot de la mine était fermement sur les rails et qu’il suffisait juste qu’il avance sur le faux-plat descendant tranquillement. A le pousser, on risque juste de le faire dérailler. La dernière interrogation sur ce pan du projet consiste sur l’acquisition de nouveaux chapardeurs. Le nombre n’est pas suffisant pour répondre à tous nos besoins et c’est une créature qui n’a pas l’étonnante capacité de pouvoir se dédoubler. Il faut avoir recours à la bonne vieille méthode qui a fait ses preuves depuis beaucoup trop longtemps pour qu’on puisse le savoir, je veux bien sûr parler de la reproduction. Bon. C’est plutôt normal si on veut en avoir d’autres, mais c’est un peu gênant. Je sais pas comment je vais réagir si j’apprends que les éleveurs ont recours à des méthodes… étranges. Pas d’exemple, hein, puisque j’y connais rien. Mais chaque profession a ses secrets inavouables. Puis y la consanguinité. Je sais pas si ça marche pareil chez les chapardeurs. Si c’est le cas, va falloir trouver d’autres propriétaires pour faire des « croisements » et j’imagine déjà Domovoï menacer physiquement les propriétaires si leur bestiole se comportent mal avec leur chapardeuses. Beaucoup trop protecteurs.

    Niraen en congé pour autant de temps qu’il le souhaite et Domovoï partit se reposer ; consistant principalement à abattre le boulot en retard, ce qui est tout de même moins fatigant qu’éduquer des chapardeurs, surtout après une nuit complète de sommeil ; je peux me concentrer sur la mise à plat de la situation. Il s’est déroulé combien de temps déjà ? Deux semaines ? Ça parait être un temps convenable. Notre consultant éleveur a enseigné l’essentiel à Domovoï et aux taverniers récemment propriétaires des chapardeurs. S’il y a d’autres questions, elles pourront être répondues pendant la phase deux du plan. En effet, j’ai gambergé pas mal ces derniers temps. On était parti sur les riboux. Puis après mur réflexion, on a changé d’avis. Les ptidodos nous ont parus correspondre davantage à nos besoins. Le message sur la dangerosité des cieux a fait son bonhomme de chemin. Et puis, des connexions régulières par des ribous, ça finit par se voir. Niraen voit les menaces naturelles, moi, je pense surtout aux interceptions humaines. Le sabotage du réseau de transmission des informations et l’utilisation des informations que nous faisons transiter par ces animaux. L’autre point déterminant, c’est que les ptidodos sont déjà utilisés pour des fonctions de postier à la campagne. Trouver des individus déjà formés à la fonction ne doit pas être bien difficile et lancer un élevage s’en trouvera facilité. Et puis, il n’y a qu’à pas pour se dire que ce boulot de transmettre du courrier s’est inscrit au plus profond de leur espèce. Ça en serait peut-être tout à fait naturel. Le seul point négatif à la non utilisation des riboux, c’est qu’on se ferme à des connexions avec les iles même si j’ignore si ces animaux sont capables de parcourir de si grandes distances d’un coup. Et puis, aussi, les petits potes ont assez peu de contacts avec l’archipel, ce qui n’est finalement pas un grand mal pour le réseau. Quand j’y aurais noué des contacts, on pourra envisager un transport maritime. D’ici là, occupons-nous de ce que l’on sait déjà vouloir faire.

    Du coup, pendant ces quelques temps de travail en solitaire, j’ai commencé à organiser cette phase d’élevage. Il faut trouver un lieu adéquat. Afin de faciliter les communications, j’envisageais de mettre en place deux lieux d’élevage et de récupération des informations, l’un au nord et l’autre au sud de la capitale. Je finis par trouver les lieux qui cochent toutes les cases : pas dans des endroits dangereux, au calme et plutôt centraliser dans chacune de leur moitié de royaume. Domovoï ne peut pas tout centraliser à la capitale en ce qui concerne le traitement de l’information. Il voudrait aussi s’occuper des ptidodos, mais ça serait vraiment trop. J’ai fait jouer le réseau pour trouver des relations des petits potes qui pourraient faire le boulot tout en ayant quelques aptitudes pour s’occuper de l’élevage. Domovoï les chapeautera, mais il ne prendra pas part totalement à leur formation. Sinon, il va en crever de boulot. Du coup, je prépare cette partie du contrat pour notre consultant en élevage et je lui expose quand celui-ci revient de son congé.

    Outre les interrogations sur les moyens de récupérer d’autres chapardeurs, je lui expose la suite du programme. Le choix des ptidodos, le lieu choisi pour les former et quelques mots sur l’organisation prévue : le superviseur Domovoï et les éleveurs en chef. La question étant : est-il volontaire ? Parce que rien n’est assuré en ce bas monde.

    -Prenez le temps d’y réfléchir. Cette opération peut se dérouler plus tard. Et puis, il est bien sûr compris que vous fournissiez les premiers spécimens comme avec les chapardeurs. C’est pris en compte dans le contrat suivant. J’aimerais aussi savoir si vous-même ou vos associés peuvent assurer une sorte de… service après-vente pour répondre aux questions qui pourront subsister lors des prochains mois, voire années. Et peut-être même répondre à des sollicitations succinctes de terrain. Pour le soin des animaux, par exemple. On partirait sur un forfait annuel. Ce qui me semble être la solution la plus satisfaisante pour tout le monde. Comme je l’ai dit, prenez votre temps. Je ne voudrais pas m’imposer.
    Niraen ThraniCitoyen
    Niraen Thrani
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
    Ven 16 Oct 2020 - 17:08 #
    Les kaetsus ne sont pas des félins. En théorie, ils tiennent plus du loup ou du cerf que du félin, même si Niraen suspecte une affiliation avec ces derniers vu leur capacité à ronronner. La parenté avec les cerfs est assez évidente aussi, vu les sabots et les bois.

    Pour autant, si le druide avait du choisir l'animal qui l'avait le mieux représenté pendant les deux premiers jours de sa semaine de congés, ça aurait sans doute été le chat. Il avait passé son temps à pioncer comme il l'avait rarement fait, s'occuper de ses plumes, s'occuper de Yami, puis dormir à nouveau, manger, faire la sieste, se laver, se rendormir.

    La question de la suite de la reproduction ne lui était absolument pas venue à l'esprit. On pourrait croire que c'est parce qu'il était bien trop occupé sur d'autres choses, et très franchement, cette simple raison aurait pu expliquer pourquoi il ne s'était pas penché sur le sujet. La réalité était cependant tout autre. Bon, ok, pendant les premiers jours suite à l'éclosion, il n'y avait vraiment pas pensé. Il n'avait pas une seconde à lui, passant son temps à courir partout, ayant même du voler deux fois sur le toit pour récupérer des petits plus téméraires et explorateurs que les autres. Mais ça s'était calmé dans les jours à venir, et plus particulièrement quand la plupart des petits s'étaient retrouvés dispatchés. Il avait alors commencé à prévoir la suite, l'air de rien, mais sans penser à en référer aux autres.

    Par contre, il avait totalement oublié tout l'aspect échange d'informations entre villes, ça, il fallait le reconnaître. Il avait totalement cessé d'y réfléchir, et après une troisième journée au calme, il avait enfin commencé à bouger, reconstituant son stock d'herbes médicinales déjà utilisées pour soigner les petits bobos. Il n'y avait pas de maladie à déplorer, heureusement, mais il restait prudent. Il avait prodigué des conseils comme il pouvait sur les bons réflexes à avoir et comment soigner les blessures et maladies mineures, mais certains étaient si paternalistes qu'il craignait que les chapardeurs soient trop couvés et gavés d'herbes médicinales en tout genre alors qu'ils étaient en pleine santé! Bref, c'était un juste milieu difficile à trouver, vu qu'il faudrait bien qu'ils soient capables de soigner les petits tracas du quotidien de ce type une fois que lui serait rentré!

    Cette 1ère étape fut assez rapide. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à, hé bien, profiter un peu de son temps libre! Il repassa quand même en milieu de semaine, vérifier que tout allait bien. Vu la facilité avec laquelle Jack lui avait accordé ses congés, à savoir avant même qu'il les demande, il craignait qu'aucun des deux n'ose l'appeler à l'aide si quelque chose se passait mal. Heureusement, sa petite visite surprise ne signala rien d'affolant, alors il retourna à son repos bien mérité, en profitant pour se promener un peu dans la capitale, observant la faune des environs, et continuant à faire de bonnes nuits et des siestes régulières, comme pour prendre de l'avance sur les jours à venir, juste au cas où. Après tout, ils avaient moins de chapardeurs à gérer eux même, mais il y en avait toujours, et ils étaient capables de plus en plus d'acrobaties, alors entre les petits et l'inquiétude de Domovoï, Niraen ne savait pas trop ce qu'il avait le plus à craindre à son retour!

    Les congés avaient aussi fait du bien à Yami. Le chiot avait moins de sommeil en retard que le dresseur, mais un peu de calme lui avait fait du bien, et s'il s'était montré curieux des nouveaux environnements, il avait beaucoup moins couru partout qu'à l'accoutumée.

    La semaine passe à toute vitesse, et c'est en bien meilleure forme que Niraen retourne voir comment se porte tout ce beau monde. Aucune catastrophe n'a eu lieu pendant son absence visiblement, et il ne peut s'empêcher d'en être rassuré. Certes, il a normalement bien fait son travail et donné toutes les informations nécessaires, mais entre les boules d'énergie qu'ils doivent élever et les petits potes si protecteurs que ça en devenait presque dangereux, c'était pas gagné!

    Maintenant est venue l'heure de deux questions importantes : faire se reproduire tout ce beau monde pour assurer la suite, vu qu'ils n'ont pas assez de chapardeurs pour répondre à leurs besoins actuellement, et s'occuper des liaisons entre villes. Les messagerbous auraient pu être indiqués, mais les messagers interville risquent d'être plus chargés, même si ce n'est que de courrier, aussi le choix des ptidodos ne paraît pas déconnant.

    - Concernant Riva et Lem, ils ont eu l'instinct de s'occuper des œufs comme si c'était les leurs, mais ce n'est pas le cas. Il s'agit de petits venant tous de portées différentes, vous n'aurez donc pas de soucis de consanguinité avec eux dans l'immédiat. J'ai expliqué à Domovoï ce qu'il fallait savoir sur le sujet. N'hésitez pas à garder un œil sur les centres d'adoptions, des chapardeurs y traînent souvent. S'ils ont un caractère adapté, cela peut être un bon moyen d'agrandir la famille. Pour le reste, hé bien Riva et Lem ont besoin de tranquillité pour pouvoir commencer à se tourner sérieusement autour. Il n'est pas dans leur instinct de se reproduire alors qu'ils doivent encore s'occuper de petits. Quant aux autres, je suppose que je n'ai pas besoin de faire de dessins : ils sont encore trop jeunes. Mais pas d'inquiétude, leur maturité sexuelle arrive assez vite!

    Les petits animaux avaient tendance à se reproduire très vite, avant de se faire croquer par le premier prédateur qui passe, et ça ne changeait pas ou peu pour les individus domestiqués.

    Pour la suite du programme, en revanche, cela demandait plus ample réflexion. Le druide n'avait rien à redire sur le choix de l'animal, les ptidodos étaient communs et se débrouillaient en général assez bien pour éviter les dangers. Une interception n'était pas impossible, mais ça, c'était le cas quel que soit l'animal, même avec des plus gros. Et par interception, il pensait à des prédateurs plus qu'à des interventions humaines. Après, il n'était pas le mieux placé pour savoir si beaucoup de gens essayaient d'interrompre les messagers. Les ptidodos étaient utilisés un peu partout mais restaient plus habitués à la plaine. Enfin, ça devrait aller!

    - Le contrat m'a l'air bon... J'ai déjà donné quelques bases en bobologie, donc vous ne devriez pas avoir besoin de faire appel à moi très souvent. Pour le reste, je peux bien sûr répondre aux questions et aider aux soins. N'hésitez pas à tisser des liens avec des soigneurs locaux, certaines saisons sont plus propices aux maladies et blessures mineures! Je pense notamment à l'hiver.

    Naturellement, il demanda des précisions sur plusieurs détails, notamment sur le lieu du second élevage, précisant qu'il fallait qu'ils aient terminé le dressage des jeunes chapardeurs actuels et entamé la reproduction avant de passer à la suite, histoire d'être sûr que Domovoï ai toutes les clés pour s'en occuper de lui-même ensuite. Cela ne devrait pas être très long en principe, les exercices de dressage avaient commencé et se poursuivaient bon train, et ils avaient déjà l'expérience de comment cela fonctionnait une fois adulte avec Riva et Lem. La reproduction serait un peu plus délicate, mais cela pouvait se coupler avec le début de l'étape suivante. Domovoï avait la théorie sur la plupart des aspects, quoiqu'il serait sans doute plus prudent que Niraen lui rafraîchisse la mémoire sur plusieurs points concernant la reproduction, mais le druide préférait quand même être présent pour tout vérifier. Après tout, on l'avait engagé pour bien faire et outre que des erreurs nuiraient au système de communication prévu, cela pourrait aussi mettre à mal les conditions de vie des animaux, et il était de son devoir de veiller aux deux.
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    Re: De l’importance du dressage et pas que dans le monde merveilleux de la cuisine
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