Les grands yeux de Melta regardaient la demeure d’Aslander avec un regard d’enfant, logique de la part d’un enfant. Faolan lui-même était un peu impressionné par les lieux, il ne s’attendait pas vraiment à cela. D’accord, il avait compris que l’homme était un noble, mais surtout un aventurier et même s’il avait de l’argent, dans son esprit ça restait quelque chose de plus petit. Bon, il y avait pourtant des signes qui ne trompe pas, comme les habits de bonne facture, un physique travailler et peux de cicatrice ou encore, tout simplement, le fait de n’avoir aucun souci à se payer une robe certainement beaucoup trop cher pour une utilisation unique suite à une transformation fortuite et d’offrir une tenue à un parfait inconnu dans cette même situation. En fait, comme souvent, c’était lui qui c’était fait des films tout seul sur de comment était une personne sans la connaitre en profondeur. Enfin, en profondeur, façon de parler, même s’il avait trouvé Aslander sexy ça n’était pas ce qu’il cherchait avec lui et il était déjà assez perdu avec ce qu’il ressentait avec Fedora pour ne pas ajouter d’autre inquiétude et interrogation dans ce qui le tracassait déjà de base.

Un vent constant de surprise faisait office de temps principal et un ciel dégagé d’intérêt et anticipation pour leur future collaboration était au rendez-vous. Comme une fine pluie montrant sa bonne humeur. En soi, à bien y regarder, même s’il était surpris de l’endroit, ça restait un moment sympathique. Il allait retrouver un ami, faire une quête qui ne finirait certainement pas avec un enfant kidnapper et en plus, des ingrédients plus qu’intéressants allait pouvoir être trouvé et récolter pour des plats prisés par les nobles, ça ferait une rentrer de cristaux et en plus, possiblement, il pourrait peut-être même parler de ces soucis à Aslander de ces soucis de cœur pour avoir des conseils. Ça serait toujours plus efficace que sa dernière lettre à Java qui avait été plus ou moins un « bon courage mec ». Pas le meilleur conseil pour le coup.

Une fois le vent un peu calmer et sa surprise avant et aussi parce que Melta tirait de plus en plus sur son pantalon pour frapper à la porte alors que l’ensemble de ces familiers lui trainait dans les pieds, sauf Guimauve, son glooby, qui lui trouvait que son épaule gauche était bien plus confortable, il s’approcha de la porte et frappa. Il fallait bien le faire à un moment ou un autre sinon cela allait être des plus long. Sans grande surprise ce fut Aslander qui ouvrit la porte. Enfin, sans grande surprise, un peu tout de même parce qu’il s’attendait presque à avoir des domestiques courant de partout dans ce genre de lieu ou même, tout simplement, ce être tromper d’adresse comme un bouffon. Tout est possible dans la vie et ça n’aurait pas été la première fois qu’il se trompe de lieu, même si depuis qu’il avait sa gemme de position c’était bien plus rare. Comme à son habitude, surtout depuis un petit moment où il semblait avoir compris que ça lui permettait d’avoir la sympathie d’un nouvel adulte, Melta se mit derrière lui dans ses jambes et observa l’aventurier de sa hauteur d’enfant sans dire un mot.

— Aslander, c’est un tel plaisir de te revoir ! Melta, s’il te plait, dit bonjour au lieu de faire ton faux timide.
— Bonjour !

D’un coup l’enfant a l’air beaucoup plus à l’aise une fois que son père lui a fait la remarque sur le fait de dire bonjour. Tout comme il semble prendre cela pour une invitation à pouvoir parler à tort et à travers d’un coup.

— Papa il a dit tu étais ami et gentil et joli et moi je veux bien boire chocolat et…
— Melta, s’il te plait, ne commence pas.
— Commencer quoi ?
— À parler d’un coup. Laisse-lui le temps d’enregistrer ce que tu lui dis. En plus, il me parle à moi, donc il ne faut pas couper la conversation.
— Ai été méchant ?
— Non, juste un peu trop enthousiaste mon rebous et…

Et il se coupa au milieu de sa phrase parce que l’enfant était parti explorer un peu les lieux, ne voulant plus écouter plus longtemps son père, avec son ptitdodo et rarwük sur les talons pour faire attention à lui. Visiblement Canelle semblait avoir plus ou moins compris qu’il fallait empêcher le rouquin à toucher ce qui n’était pas à lui et Salombo suivait le mouvement avec toute la force de son petit bec. Un soupir las sortit de la bouche de Faolan et il se gratta l’arrière de la tête un peu gêné de toute la situation.

— Excuse-moi, il est toujours un peu excité quand on rencontre de nouvelle tête et découvre de nouveaux lieux. Ça ira mieux une fois en route, juste pour le moment il cherche ces marques.

Il avait vraiment cette sale impression de s’excuser dans le vent pour quelque chose qui n’était même pas de son fait en réalité. Pourtant, il restait assez confiant et savait qu’effectivement, le petit serait plus calme une fois vraiment en route.

— Sinon, pour te répondre on a fait bonne route, je tente d’apprendre à mon ptitdodo le plus de lieux possible pour qu’il puisse faire parvenir mes colis et lettre pour plus tard. Même si là, pour une fois, on a pris les portails de téléportation. C’est un peu étrange sur le moment, je ne pensais pas que ça faisait ça. En même temps, je savais pas trop à quoi m’attendre de base. Je prendrais bien la première boisson chaude qui passe, la même chose pour Melta si possible. J’aimerais qu’il ne prenne pas froid et j’avoue, même si mon dernier tatouage est très pratique avec mon pouvoir, j’ai un peu de mal à savoir la température autour de moi du coup, enfin…

Il babille plus qu’autre chose, comme pour tenter d’effacer l’attitude de son fils. Il n’a pas honte de son enfant, mais, soyons honnêtes, ce n’était pas la meilleure première approche possible. En plus cela lui permet de ne pas penser à la cause principale de ces troubles actuels. Ce qui est ironique parce que babiller et parler beaucoup c’est plus son truc dans leur duo. Le voilà qui se remet à y penser, alors il dérive de sujet, embraille sur la mission à faire, histoire de ne pas se retrouver dans une situation plus que gênante.

— Au fait, c’est bien les œufs qui nous son demander ou la membrane autour, je t’avoue avoir eu un peu de mal à tout saisir sur ce qui allait être possible de récupéré pour nous et ce qui était demandé pour la demoiselle. Parce que, quand le cas de la membrane, si besoin, j’ai un objet de pouvoir qui permet d’en récolter directement d’un individu moyennant du temps sans que la créature attaque et qu’elle soit en vie. D’ailleurs, les crapaureau c’est dangereux comment ? On en trouve vers où ? J’avoue que mise à part pour les cuisiniers, je ne me suis jamais plus penché sur la question.

Un plaisir. Ce simple mot détendu encore plus Faolan sur ce qui allait suivre. Il avait une entière confiance en Aslander et se doutait bien que s’il ne voulait pas avoir son fils dans les jambes il le lui aurait dit directement, en plus il avait dit aussi qu’il prendrait pour lui une mission qu’il pourrait faire ensemble et ainsi profiter des joies de la vie d’aventurier un peu lui aussi. Donc, oui, il avait de base l’assurance de son ami sur le fait que ça ne le dérange pas, mais ça faisait toujours plaisir de l’entendre confirmer tout de même. Il y a sur bien trop de sujets ou l’anxiété de Faolan se fait ressentir.

— Orisha ? Une personne qui travaille ici ?

Il y a une curiosité presque enfantine des détails que pouvait donner Aslander dans ce qu’il expliquait. Il ne semblait pas se souvenir d’avoir déjà vu le nom apparaitre dans leur correspondance, en même temps, lui-même n’avait pas nommé ces familiers dans cette dernière. Un peu comme beaucoup parlait de leur animal de compagnie en donnait directement son prénom, avant de se rattraper et expliquer qu’ils parlaient du chat, parce que ce n’est pas une évidence pour tout le monde. Il était le premier à faire cela en plus.

— Enfin, je ne cracherais pas sur le chocolat et lui non plus, tu ne vas même gagner des places dans son cœur et je sens déjà poindre d’avance le fait d’entendre chanter des louanges sur toi pendant plusieurs lunes. Pas que cela me dérange vraiment, ça permettra de faire tourner les partitions pour varier les plaisirs.

Ce qui est plus que vrai. Cela permettrait aussi qu’il ait moins de chance de tomber sur le morceau parlant de la flèche de Nora et pour ce point-là Faolan serait plus que ravi. Ou encore cette histoire sordide à être nu, enfermer, attacher, dans les cuisines de deux cannibales avec trois autres personnes en plus d’eux. Oui, si son fils pouvait garder les parts traumatisantes loin de lui, ça lui semblait plus saint.

— Ah ! Non, ce n’est pas une personne qui travaille ici du coup. Enchanté Orisha. Oh ! Attends, il faudrait que je te présente la fin de ma petite famille aussi. Melta, reviens avec tout le monde ici s’il te plait.

Parce que oui, au final, il avait présenté un rarwûk adulte et cela lui avait fait penser que tout son petit monde se devait aussi d’avoir une présentation pour ne pas qu’il y ait désaccord, puis en plus elle pourrait peut-être donner une marche à suivre à Canelle sur sa manière d’agir pour le futur. L’éducation des jeunes par les adultes est quelque chose d’important qu’on oublie très facilement. Melta, reviens un peu plus prêt, un peu plus calme aussi, comme si avoir le nom d’un nouveau familier dans la pièce avait pris son surplus d’énergie.

— Donc, j’ai Guimauve mon glooby, Salombo ma ptidodo, comme elle est bleue elle peut courir sur l’eau à se qu’on m’a expliqué et enfin Canelle ma rarwuk, même si tu t’en doutes. Même s’ils sont assez jeunes, je leur ai appris les bases du « on reste en arrière et on n’attaque pas tout ce qui bouge sans autorisation ».

L’enfant regarda son père faire avant de se déplacer vers Orisha et demander au familier s’il peut le caresser en mettant sa main en avant et attendant que la créature fasse le premier pas vers lui. Comme c’était le familier d’Aslander et que se dernier semblait assez confiant, Faolan ne fit aucun commentaire sur l’attitude de son fils et continua tranquillement la discutions.

— Prendre la route ne me dérange en rien, ce n’est pas comme si c’était quelque chose dont je n’ai pas l’habitude, juste, pour venir jusqu’à chez toi, c’était plus pratique pour le coup. Tu as mon entière confiance sur ce qui sera le mieux à faire et de comment faire que cette aventure soit des plus palpitantes ! Et, effectivement, au vu de ce qui va être à récolter, mon objet ne sera pas forcément utile. Pour une prochaine fois peut-être.

Parce qu’il ne doute à aucune seconde qu’il y aura une prochaine fois bientôt. Comment cela pourrait être autrement ? Vraiment, il ne voit pas.

— Me salir ne me fait jamais peur pour récupérer des éléments intéressants. Il n’y a pas mal d’ingrédient qui sont des délices à cuisiner qui ne se trouve pas emballer dans la première épicerie du coin, puis même, j’ai un enfant… Est-ce que tu te rends compte du nombre de bataille de boue que j’ai dû faire depuis sa naissance pour le faire rire ? J’étais l’homme boue à certain moment.

Tout cela est dit avec un rire dans la voix et même si cela exagère pas mal la réalité, de base, avec un pouvoir qui faire pleuvoir assez régulièrement comme se qu’il peut avoir, on a rarement les pieds propres et les possibilités de glisser dans une flaque sont assez élever mine de rien. La prise du chocolat fut plus qu’agréable et savoir que la première partie du voyage serait dans un carrosse pour permettre de transporter les pots à remplir était aussi plaisant. Pas que cela le dérange de transporter des charges lourdes, mais il savait que trop bien de comment cela pouvait être compliqué.

— Ce qui m’arrive depuis la dernière fois ? Ça serait te mentir de te dire rien ou pas grand-chose, mais tellement de choses me vienne en tête que je ne sais pas forcément par quoi commencer… Peut-être que faire ça dans l’ordre sera le plus simple, certainement même. Après il y a des éléments qui se recoupent et…
— Papa, raconte, pas blabla.
— Ah, heu, oui, effectivement.

Parfois, son fils arrivait à voir de quand il partait trop loin. Plus exactement, son fils avait repris une phrase de la mère du cuisinier qu’elle avait dit en boucle quand il commençait à divaguer au lieu de raconter se qui lui était arrivé. Parfois il sortait la phrase hors de son contexte et Faolan ne savais jamais vraiment de comment le prendre. Bref, pour le coup, là c’était dans le bon contexte et se repris.

— Je vais aussi résumer, je pense. Donc, je suis partie une fois en quête pour récupérer des fleurs d’herbe blanches et j’ai appris que parfois les vendeuses de fleurs kidnappent des enfants. J’ai pu faire du bénévolat dans un orphelinat pour enfant hybride et est rencontrée la future sœur de Melta une fois toute la partie administration terminée. J’ai aussi visité un autre orphelinat pour le compte de la couronne et il y avait une sale histoire de trafic d’enfant à pouvoir… Avec un homme qui a empêché une voleuse de prendre ma marchandise, un a commencé à monter une vraie affaire pour mon service de repas. J’ai participé au festival du maïs pour la famille d’une amie qui est devenue lieutenant au village perché. Il y a aussi eu un moment, ultra étrange, avec un couple d’aubergiste qui mangeait des gens et qui nous a enfermé avec d’autres personnes, sans vêtement, pour nous manger avant qu’on arrive a s’en sortir et partir chercher la garde. Puis, surtout, au milieu de tout cela j’ai rencontré une femme adorable, pleine d’énergie et pour qui j’ai pas mal d’affection, mais je ne suis pas certain d’exactement l’affection que je lui porte, mais elle m’a dit m’aimer, mais je n’ai pas envie de faire n’importe quoi avec elle donc je lui est demander d’attendre de faire le point avec ce que je ressens, mais… heu… C’est bien un truc qu’on peut faire n’est-ce pas ? Non, parce que c’est toujours compliqué avec elle, mais je ne veux pas la perdre comme amie, mais en même temps, ce n’est pas ce que je ressens pour mes autres amis et… c’est compliqué…

Au final. Il avait déballé un peu trop rapidement son sac, passant des choses comme si c’était des détails, en oubliant, voir même des événements qui, au final, l’avaient moins marqué ou s’encraient bien plus dans l’ensemble du tout. Comme l’escorte pour Fedora ou sa téléportation en plein milieu de grottes remplis de fanatique étrange. Il rougit un moment en prenant conscience de tout ce qui était sorti d’un seul coup. Melta, lui, sembla n’en avoir rien à faire et chuchotait tranquillement des histoires aux familiers pendant ce temps-là.

— Hum… Sinon, toi, il t’est arrivé des trucs aussi ?

Peut-être qu’Aslander ne ferait aucun commentaire sur tout ce qu’il avait sorti d’une traite. Peut-être que Lucy viendrait en personne lui donner un livre de cuisine avec l’ensemble des cuisines de tout le pays. Peut-être aussi que ça ne serait juste pas plus mal qu’Aslander désamorcé tout cela et que Faolan laisse tout glisser sans prise de tête.

Connaissant Melta comme il le connaît, Faolan savait qu’il n’y aurait que les louanges qui resteraient dans la bouche de son fils. Le petit avait pour le moment une capacité assez incroyable à voir le positif de partout dans ce qu’il faisait. Même se faire enlever avait fini par être un jeu pour le petit. Puis, il fallait aussi le dire, il avait une confiance totale en Aslander. Il se doutait bien qu’un aventurier ne s’amuserait pas à prendre un père et son enfant, alors qu’il connaît l’âge du petit et que l’adulte a expliqué son inexpérience des situations dangereuses, sans être confiant de ces capacités à ce que cela se passe bien. Même s’il avait été des plus généreux lors de leur mésaventure qui les avait fait faire connaissance, l’aventurier ne semblait pas être le type d’homme qui oublie ces intérêts.

Puis, une aventure familiale en marais, cela donnerait une occasion à la famille Sealtar de montrer leur expérience en boule de boue si jamais le besoin s’en fait sentir. Parce que si certains sont doués pour faire des boules de neige, eux les boules de boue qui ont une bonne trajectoire c’est leurs trucs. Une horreur à nettoyer, mais bon, même pour ça c’est devenu quelque chose qu’il avait appris à faire de manière efficace et rapide. C’est fou de comment on devient facilement un pro du nettoyage de vêtement une fois qu’on a un enfant qui ne sait pas passer ne journée sans rendre dégueulasse ces vêtements.

La promesse de son ami sur le fait d’utiliser son objet une prochaine fois donne le sourire au cuisinier. Il y aura donc une prochaine fois et même si l’aventure n’a pas encore eu lieu, cela rassure et fait gonfler le cœur de Faolan de joie. C’est un peu enfantin et simpliste, mais c’était comme avoir un ami qui dit qu’ils pourront revenir jouer ensemble une fois prochaine, juste après avoir joué toute la journée. Même si le jeu n’a pas encore eu lieu, la joie est déjà bien présente. Tout comme cela le touche vraiment beaucoup de savoir que c’est une quête pour une amie de l’aventurier. Cela voulait tout de même dire qu’il lui faisait assez confiance pour ne pas mettre en périls quelque chose d’important pour lui. Cela ne fit qu’amplifier la volonté du blond pour que tout se passe le mieux possible de son côté.

— Je ferais de mon mieux. Ton amie et toi seraient satisfaits de ce qui arrivera. On va lui trouver les œufs de la meilleure qualité possible, tu vas voir ! Oh ! Il faudrait d’ailleurs que je voie pour trouver quelque chose qui permet de voir la qualité de ce qui est en face de moi… hum… Pour une prochaine fois aussi.

Il était assez content parce que mine de rien, avec de simples conversations dans ce genre il arrivait à choisir de nouveaux équipements à ajouter à ces sacs. Quand il regardait seul, il avait toujours l’impression d’avoir trop d’affaires, que tout fût déjà pris, alors qu’en réalité il lui manquait toujours un petit quelque chose à ajouter pour être de plus en plus tranquille dans sa vie de tous les jours ou même pour son métier. Voir, comme pour là, être utile de manière efficace.

Il se concentra pour écouter le récit de la rencontre entre Aslander et Nemue à la base et fut horrifié en entendant les propos de l’homme. Comment ça un fou idéalisait sa relation avec une amie au point de le drogué ? Qui faisait ce genre de chose ? En plus cela avait eu l’air horrible, heureusement qu’il avait trouvé une solution, mais cela faisait froid dans le dos à penser tout de même. Personne ne devrais tenter de changer une relation, d’une manière ou d’une autre, avec des drogue ou artifice étranges, cela lui faisait penser à ce guérisseur de pacotille qui lui avait fait prendre une pastille rêve alors qu’il venait pour un rhume à la base. Heureusement que ça s’était, relativement, bien passé ou même que c’était juste une pastille rêve classique.

Il allait rebondir sur le sujet de Java, c’est toujours simple de rebondir sur les sujets simples et avec des gens qu’on connaît, mais il fut coupé dans son élan par la question d’Aslander. L’homme avait vrai si on regardais bien, il avait un certain don pour se trouver dans des situations des plus rocambolesques les uns que les autres, mais Fedora c’était complément différent. C’était toujours différent avec elle. Il cherche ces mots, l’angle à prendre, avant de tilter sur un détail sur le discours dit avant et de se dire que peut-être, commencer par le début de la déclaration de son ami ne serait pas si mal. Plonger dans le cœur de son problème de cœur, que c’est amusant cette répétition, pouvais attendre deux trois phrases, le temps de mettre de l’ordre dans les futures actions à réalisé.

— Est-ce que le fou en question a été… hum… mis hors état de te nuire à nouveau toi et ton amie ? S’il a pu faire ça une fois je ne te souhaite pas qu’il recommence.

Il a hésité sur le terme arrêter. Au final il ne sait pas de comment Aslander règle les problèmes qui se mettent sur sa route. Même s’il est plus dans le légal pour sa part, il sait que ce n’est pas le cas de tout le monde et que certains soucis, aussi, ne se règlent pas avec la garde. Même s’il apprécie son amie dedans, il y a certaines justices qui ne se font pas devant leurs yeux.

— Enfin, Nemue a l’air d’être une bonne guérisseuse pour avoir réglé ton souci qui t’affectait. Je ferais du coup encore plus de mon mieux pour l’aider. Oh, félicitation avec ton titre de noblesse, avoir rencontré la reine en personne ça doit être quelque chose. La seule fois où je suis allé au palais c’était pour faire la cuisine et du service, mais à la base c’était pour donner un cadeau à Fedora, mon amie que je te parle… et tout est parti de travers et… hum… c’est compliqué…

En fait, ce n’est pas si compliqué que cela. Plutôt, c’est compliqué parce qu’il a décidé de se compliquer la vie avec toute cette histoire. Il le sait, il s’en doute, mais c’est tellement plus simple d’être dans le déni et de répété en boucle que c’est compliqué pour ne pas se dire qu’il fait attendre et sûrement souffrir Fedora juste par peur de lui-même au final. Qu’en ne voulant pas lui faire mal, il fait encore plus de dégât au final. Il continua son explication alors que Melta, lui, suivait le rythme avec les familiers sans même se rendre compte de ce qu’il se passait dans la conversation des adultes. C’était pas plus mal, le cœur du cuisinier n’aurais certainement pas supporter d’avoir des mots en plus de son fils qui babilles et explique de comment Fedora était la plus belle et gentille des fée du monde entier. C’était parfaitement adorable, mais ne l’aidait en rien. Au moins il n’avais pas à se poser de question sur le fit que Melta apprécie la demoiselle.

— Fedora c’est pas juste une femme, enfin, je devrais pas dire cela devant elle parce qu’elle comprendrais certainement de travers. Son pouvoir est de se transformer en poupée humaine et depuis son activation elle est coincé dans le corps d’une poupée. Il y a pas mal d’idiot qui la rejette à cause de cela et elle a aussi du mal à se voir comme un humaine, alors qu’elle en est une, enfin, c’est pas son pouvoir qui change de qui elle est quoi. Tout cela pour dire que c’est une précieuse amie qui est noble aussi et je sais qu’elle aime pas que je le mette sur la table, mais ça change plein de truc.

Est-ce que c’est pas quelque chose d’horriblement ironique à dire à une personne qui venait tout juste d’être anoblie ? Si, sûrement et le cerveau de Faolan fit le lien et tenta de se rattraper comme il pouvais au branche de la conversation.

— Enfin, ça change rien à notre amitié que ça soit avec elle ou toi, juste, je connais ma position et il y a des trucs qui se font pas par rapport à elle pour qu’elle est une vie belle. Quand je suis aller au palais pour lui offrir son cadeau, elle avait son pouvoir désactivé et a un moment elle m’a embrasser et moi j’ai crus que c’était une tradition du palais ou quelque chose comme ça, voir même un truc étrange dans les boissons. C’était pas totalement illogique, je t’assure que plein de monde agissait étrangement… seulement, bha, j’ai pas réagis comme il fallait, visiblement, je sais même pas comment j’aurais du bien réagir et elle c’est enfuit en pleurant…

Remettre des mots sur la soirée ne la rendait pas plus compréhensible pour Faolan que quand il l’a vécu. Le dénis de tout, mes ces sentiments, est plus simple en même temps. Ne pas se dire que c’était parfaitement évident sonne moins comme s’il était un idiot à l’état pure.

— J’ai voulu clarifier la situation, mais elle m’a dit qu’elle était amoureuse de moi, alors ça a rien clarrifier du tout, parce que je sais même pas ce que je pourrait lui répondre. Je sais pas ce que je ressent et puis même… Sérieusement… J’ai rien à lui offrir mise à part une vie de voyage avec une tribut qui s’aggrandit de jour en jour. Mon truc c’est les voyages et… Je vais juste la rendre malheureuse… Je lui ait demander d’attendre, que je sache ce que je ressent, mais, en vrai, est-ce que pour son bien ça serait pas mieux que même si je suis amoureux de la laisser vivre une meilleure vie avec quelqu’un qui saura être mieux que moi ?

Parce que, il faut aussi être conscient de cela, c’est vraiment cela le cœur du problème. Cette peur de ne jamais être assez bien pour elle. De la décevoir et voir partir loin de lui parce qu’elle aura mis de faux espoir sur ces épaules. Est-ce que c’est si idiot que cela de penser à cela en plus du reste ? Certainement, mais il est tellement perdu en ce moment.

— Au final, c’est bien une source d’ennuie, toujours, la forme est simplement différente de la dernière fois.

Tant mieux si l’ennemi de son ami était en train de purger sa peine. Il devrait peut-être en toucher deux mots à Java pour être certain que cet individu reste le plus longtemps possible derrière les barreaux. Quoi que, qu’est-ce qu’il pouvait vraiment changer avec sa position. Même s’il était ami avec l’une des Lieutenant du Village Perché cela ne changeait pas la loi et la façon de l’appliqué. Puis, est-ce que Aslander le prendrait vraiment bien qu’il vienne fouiner dans ces affaires ? Même avec les meilleures attentions du monde il en doutait fortement pour le coup. Alors, docilement, il hoche la tête avec un sourire heureux d’apprendre la nouvelle.

La suite est moins plaisante à écouter. Ce n’est jamais plaisant quand quelqu’un vous met la tête dans votre caca en même temps. Encore une foi c’est une infinité de si qui bloque Faolan dans ces décisions. La volonté de faire le mieux pour tout le monde, alors qu’il n’est pas seul dans cette histoire. À force de vouloir la protéger de son mieux, il ne fait que la blesser encore et encore et il s’en rend bien compte. Pourtant, il y a un, mais dans toute cette histoire.

— Est-ce qu’être égoïste c’est si mal que cela ?

Parce qu’au final, tu n’as jamais vraiment su. On décrit toujours cela comme quelque chose de négatif, mais, en vrai, quel mal il y avait à aussi se protéger lui et Melta dans toute cette histoire. Qu’est-ce qui lui assurait que tout irait plus facilement plus tard ? Qu’est-ce que lui disait que ces craintes n’étaient pas fondées et qu’il ne serait pas celui qui finirait le plus blesser dans cette histoire ? Que Melta finirait blesser tout simplement. Il grimace un peu au mot d’Aslander parce que vraiment, c’est tout sauf agréable de se prendre cela dans les dents alors qu’il sait, au plus profond de lui, qu’il en a besoin aussi.

— Je la traite comme mon amie. Comme une personne précieuse que je ne veux pas perdre comme j’ai déjà perdu des proches en agissant impulsivement. Elle n’est pas un jouet avec qui je veux jouer.

Elle n’est pas une poupée avec qui on peut juste effacer une action en faisant comme si rien n’était arrivé. Si cela semble si simple pour l’aventurier, rien n’est évident pour le cuisinier. Il a déjà des personnes importantes à faire les mauvais choix, il ne veut pas recommencer avec elle. Même s’il fait peut-être déjà les mauvais choix. Là, il n’y a pas que lui dans l’histoire, son fils aussi est là et ça change tout.

— Je n’en sais rien si c’est trop, je n’en sais strictement rien, j’ai juste agi. Sans me poser de question, sinon je t’assure tu aurais eu des livrets de lettre sur le sujet…

Parce que c’est ce qu’il faisait quand il se prenait la tête tout seul sur un sujet, il écrit à des gens qui semble mieux maîtriser tout cela. Il délègue son surplus d’émotion et lance des bouteilles à la mer où il peut, pour le moment c’est une méthode tout sauf efficace. Pourtant, il sait qu’Aslander à raison, enfin, en parti pour certains point.

— Tu sais, les premiers amours, ça finit rarement bien et j’ai un peu peur qu’elle s’emballe sur ce que je semble être et… que ça fasse mal une fois qu’elle verra hors du filtre tout rose des premiers moments… Comment de base tu sais si tu es vraiment amoureux et que c’est pas juste une amitié très forte et unique ? Pourquoi il n’y a pas de truc qui l’explique vraiment ? Pourquoi ce n’est pas simple en fait ?

Parce que voilà, oui, il ressent quelque chose pour Fedora, mais il n’arrive pas à rentrer vraiment dans les cases qu’il a pu lire sur l’amour. Cela ressemble un peu trop à ce qu’il ressentait pour Elthas et dont on lui a tellement rebattu les oreilles sur le fait que ce n’était pas de l’amour qu’il doute vraiment. Il ne sait juste plus.

— Qu’est-ce que ça changera à notre relation actuelle en plus ? Est-ce que c’est vraiment important de se mettre dans une case ? Est-ce que ça fait moins mal à la fin ?

Parce qu’il a tellement peur de la fin de tout cela.

Il sait qu’Aslander a raison. Il n’est pas aussi naïf pour croire qu’il peut vivre l’intégralité de sa vie sans aucune conséquence pour ce qu’il fait, mais il y a toujours cet espoir enfantin que tout ne soit qu’artificiel. Qu’aucune conséquence ne soit à vivre pour ces actions. Tout comme parler avec Aslander semble t’apporter plus de questions que de réponse. Oui, sa relation avec Fedora a déjà changer et il le sait pourtant il ferme les yeux et préfère la blesser que de voir cela en face.

— Hum… Je lui enverrais une lettre à la fin de notre aventure pour discuter plus à cœur ouvert à elle plutôt que de rester la tête sous le sable.

Après tout, il ne veut pas perdre Fedora, mais toutes ces actions entraineront cela à force s’il continue de tirer sur la corde. Qu’est-ce qui l’empêche de commencer une relation avec son amie et voir où ça les portera plutôt que d’avoir peur chaque seconde des faux pas et au final d’en faire encore plus ? Il y a trop de si dans toute cette histoire de toute manière.

Il était assez reconnaissant de la patience d’Aslander et de ces mots pas forcément agréable, mais qui lui permettait d’aller un peu de l’avant, de ne pas reculer toujours et encore vers un précipice qu’il pressentait. Il descendit du chariot comme le demanda l’aventurier et Melta suivis le mouvement des plus enthousiasme tout en reste avec l’ensemble des familiers. Faolan avait presque l’impression de voir un dompteur de familier, seulement aucun n’était à son fils. Il ne doutait absolument pas que son fils aurait une certaine passion pour en avoir autant dans le futur. Oh ! Mais bien sûr ! Les familiers ! Peut-être qu’Aslander saurait trouver ce qu’il cherche.

— Au fait, pour savoir, si je souhaite trouver un œuf de familier un peu rare et très spécifique, le tout en duo d’œuf, tu aurais un endroit à me conseiller ? Je connais les deux éleveurs un peu connus du Village perché, mais comme c’est une créature un peu spécifique j’aimerais avoir le plus de pistes possible. C’est pour un cadeau, un familier pour tenter de réparer un peu ce que je fais de travers et… hum… commencer un nouveau départ ?

Il ne sait pas lui-même de comment le nommé en suivant les pas d’Aslander. Il n’est même pas encore certain que ce nouveau départ soit vraiment une bonne idée, mais la peur ne l’aidera pas actuellement et miser sur l’avenir est plus simple. Moins prise de tête aussi. Alors qu’il suivait pas à pas l’avancer d’Aslander tout en faisant attention du coin de l’œil que Melta ne commence pas à vouloir utiliser sa magie ou encore partir dans une direction improbable pour voir il ne savait quoi, la curiosité des enfants était un enfer, une nouvelle question lui venu en tête.

— Mais, toi, cela t’est déjà arrivé ce genre de situation ? D’avoir ta relation qui prend un tournant des plus inattendu d’un seul coup et de te retrouver dans une impasse pour vraiment savoir quoi faire.

C’est une question un peu naïve et enfantine. Cela arrive à un peu tout le monde dans la vie et lui-même avait vécus cela avant de quitter son village natale, mais c’était aussi un peu pour se rassurer quelque part qu’il demandait cela. Un peu pour se dire qu’il n’était pas le seul crétin qui galérait avec ces sentiments sans savoir quoi faire.

Pas de regret. Cela semblait tellement plus simple que toutes les interrogations qu’il se faisait encore et encore. Tous les doutes qui au final blessaient plus qu’ils ne protégeaient. Il n’avais pas douté en prenant Melta avec lui alors qu’il n’était pas son père biologique, qu’il savait que cela serait compliquer, que ça ralentirait beaucoup de ces déplacements ou même ferais qu’il ne pourrait tenter vraiment la vie d’aventurier que bien plus tard dans sa vie. Il n’avais pas douter en prenant les papiers d’adoption pour Rune ou encore en proposant à Zoran de devenir son associer sans forcément le connaitre et pourtant c’était aussi des décisions important. Il ne doutait que sur le bonheur de Fedora et avait effectivement l’égoïsme de croire dans son déni la protéger en agissant de la sorte. Comme s’il la protégeait vraiment en tentant de protéger son cœur d’une vieille blessure qui cicatrise tranquillement.

— Je vais prendre exemple sur toi. Je n’ai eu aucun regret pour mes autres décisions importantes prises sur un coup de… hum… cœur ? Ça se dit ? Bref, c’est ce que c’est. J’irais chez ton contact pour savoir s’il a le familier que j’ai en tête pour elle et ça sera mon début de déclaration. Je crois… Il faut que j’en trouve en tout cas et… Enfin, je vais le faire !

Il y a une motivation nouvelle, bien plus que quand il a parlé de discuter à cœur ouvert dans les lettres. Il a toujours eu un truc particulier avec Fedora et même s’il n’arrive pas encore à forcément y mettre tous les mots il y a une affection assez forte pour tenter de lui répondre positivement à ces propres sentiments sans que cela ne soit par pitié. Il faudra certainement taire le fait qu’il n’a pas tous les mots sur ce qu’il ressent, elle n’a pas besoin d’avoir ces doutes en plus des siens. C’est peut-être aussi ce qui coince entre eux depuis le début, leurs doutes respectifs sur eux même. D’un coup, il a l’impression de bien plus la comprendre avec sa peur à cause de son apparence que ce qu’il ne la comprenait avant. La pluie douce d’une joie qui se répand dans son cœur commence à tomber et depuis un moment cela lui fait terriblement du bien.

— Merci de supporter mes doutes, tu es vraiment un bon ami.

Un des meilleurs qu’il puisse avoir, mais ça aussi il ne le dit pas forcément, il a toujours l’impression de faire enfant tout seul au fond de la cour quand il dit ce genre de chose, mais il n’est reste pas moins heureux que chacun des amis qu’il se fait depuis qu’il est parti soit de qualité. Il regarde Aslander, puis sa pluie qui glisse sur lui sans que cela ne l’affecte avant de sursauter sur le moment de cela.

— Ha ! Euh… La pluie cela dérange ? Parce que si tu veux je peux l’arrêter pour deux heures, mais après tout ma météo reviendra, j’ai eu deux modifications pour mon pouvoir depuis la dernière fois et maintenant je peux plus la contrôler, même s’il me faut encore de l’entrainement. Surtout pour la foudre…

Oui, surtout pour la foudre, savoir ce qui allait l’attirer malgré qu’il contrôle le lieu initial de la chute ou encore l’intensité de l’orage à son origine était encore assez aléatoire pour le jeune homme et ne pas l’utiliser en présence de Melta était un impératif qu’il s’était mis, ce qui faisait, aller savoir pourquoi, qu’il avait assez peu de temps pour s’entrainer avec cet élément de sa météo.

— Quoi que… est-ce que la pluie ne serait pas pratique pour approcher des crapaureaux sans être repérée avec notre odeur par exemple ?

Il n’en sait rien. Autant il a un bestiaire pour apprendre les bases des animaux à sont fils avec de jolies images, autant les informations dedans sont très simplifiées et ne parle pas forcément des particularités des créatures pour les chasser par exemple, en même temps le livre n’est pas faire pour cela. Dans tous les cas il attend d’avoir un retour d’Aslander pour savoir de comment agir ou non sur sa météo et ce qui sera le plus pratique selon lui dans cette situation.

Il n’avait même pas réfléchi à la possibilité d’avoir Aslander l’aidant directement à trouver le familier qui l’intéressait. Pourtant, il semble évident que l’homme est un chasseur de monstres. Bien entendu que c’est évident vu qu’il le lui a dit, mais il n’avait pas réfléchi au familier comme un monstre. Pas alors que ce qu’il souhaitait était aussi petit et adorable en dessin. Les fées aussi étaient adorables en image et pourtant redoutables. Il a un petit blanc dans son esprit avant de sourire de plus belle et de se dire qu’il faudra de toute manière en reparler plus tard. Ce n’est pas comme si l’aventurier allait prendre la voie des airs dès que les œufs seront à sa disposition. Enfin, plus la gélatine autour en plus qu’il voulait. Ça ne changeait rien qu’il ne fuirait pas ainsi. C’est une certitude à ce niveau-là.

   — La glace ? Oh ! C’est un pouvoir fort ! Je ne sais pas si cela peut t’aider à un moment, mais je pourrais aussi te faire de la grêle ou de la neige.

C’est un peu étrange, mais pour une fois il avait l’impression de faire vraiment équipe pour utiliser son pouvoir. Son esprit imaginait même avec une facilité presque enfantine tout ce qui était possible avec de la glace. Rien qu’au niveau alimentation, cela pourrait être une bonne chose et… Il devrait arrêter d’y penser tout de suite sinon il va se retrouver encore à faire le tour des enchanteurs pour en trouver un pour lui expliquer tout son projet et finir avec devis bien trop important pour l’effet désiré à cause de la complexité de la chose.

Ces yeux se tournent vers Melta qui s’amuse avec Guimauve à se faire discret dans le marécage. Au moins cela a le mérite de faire qu’il est extrêmement attentif à tous les mouvements d’Aslander. Il s’arrête même avant son père au signe de la main de ce dernier et il gonfle les joues comme pour gronder le blond de ne pas suivre parfaitement le plan. Vraiment, des fois il imitait un peu trop bien Faolan quand il lui reprochait de ne pas écouter. Tout cela est rapidement mis à la trappe quand les nids sont annoncés.

   — Cannelle, tu suis la façon de faire d’Orisha.

L’ordre est simple et étant tous les deux de la même espèce il y a un espoir que les deux puissent communiquer et se coordonner dans les actions. Même si Cannelle est encore si petite, au moins elle saura avoir l’attention de Melta pour le mettre à l’abri si besoin ou faire diversion. Salombo et Guimauve semblent ne pas avoir de stresse en eux pour le moment. Fort probable que d’avoir autant de personnes autour devait être rassurant pour un glooby et ptidodo. D’ailleurs, même en le sachant, voir Salombo courir au-dessus de la boue à certains moments était assez impressionnant mine de rien.

Un bruit assez lourd se fait entendre à bien dix mètres au nord du groupe. Comme un arbre qui tombe ou un pas un peu trop brusque, mais en plus étouffer. C’est un peu étrange et il est totalement possible que cela soit simplement un arbre mort qui lâche sous son propre poids, mais cela a eu l’attention de tous les familiers de Faolan alors que Melta semble vouloir se faire des peintures guerre sur le visage après avoir entendu cela. Le nettoyage une fois arrivé à la maison ça va être quelque chose.

Les nids ne sont pas ceux rechercher, bien, Faolan note la chose et tente d’enregistrer en même temps ce genre d’information. D’apprendre à savoir à quoi ressemblent les nids recherchés est important. La curiosité le pique et sans même pouvoir s’empêcher il demande instinctivement pour l’assouvir.

   — C’est des nids de quoi à ton avis ?

Parce qu’il voudrait savoir et aussi parce que, mine de rien, savoir ce qu’il peut avoir en plus des crapaureaux dans le coin n’est pas un mal. Même si ce ne sont que des créatures de passage. Son attention est reprise à nouveau par l’observation des traces que lui indique Aslander et là il a l’air d’un enfant qui apprend de nouvelles choses. En parlant d’enfant, il tourne la tête vers Melta, mais ce dernier est particulièrement sage et avance doucement en suivant les familiers en regardant autour de lui les yeux visiblement émerveillés par tout ce qui l’entoure. Il restait à une distance raisonnable de Faolan qui pouvait l’attraper et le prendre contre lui rapidement en cas de besoin. D’ailleurs Melta rigole et a un sourire qui fend encore plus son visage à la main d’Aslander dans sa tignasse. Tous les mouvements visiblement sûrs de lui de l’aventurier a aussi quelque chose d’hypnotisant à regarder.

En parlant d’observation les yeux du cuisinier sont attiré par une lueur spécifique et vois clairement son fils aussi avoir remarqué la chose en question. Sans même y réfléchir et attrape le petit par le col pour l’empêcher d’approcher du champignon encore bien loin d’eux. Il n’était pas certain à cent pour cent, mais cela ressemblait à un globlue, mais pas que, juste à côté il y a des champignons hilarants et ça il en est plus que certain.

   — Il faudra juste faire attention au champignon à côté de celui qui brille. Si on marche dessus où sont détruits on a le droit a des fous rires tout sauf discrets. En plus de pouvoir littéralement te faire mourir de rire. Il me semble que l’autre est un globlue, un champignon toxique quand tu ne le prépares pas, mais j’ai un doute…

Il lui manque encore de toute les connaissance et cela le frustre un peu, mais si cela peu aider son ami à ne pas se retrouver dans la merde c’est pas plus mal, après, il est aussi fortement possible qu’il en sache bien plus que lui sur ce qu’il y a là-bas comme chose.

   — Heu, c’est peut-être un peu tard pour demander, mais on va faire quoi une fois qu’on aura trouvé notre cible ?

Tout en disant cela, il voit son rarwük vouloir monter à un arbre comme celui d’Aslander un peu plus tôt. Il n’ose même pas lui dire de redescendre puisqu’au final elle le fait d’elle-même après avoir fait l’exercice. Tout ce petit monde était bien trop excité pour aller chasser une créature aussi grosse qu’un crapaureau. Un son se fait à nouveau entendre en fond, donc la direction qu’indiquent les traces de base. Instinctivement le cuisinier se baisse un peu pour être un peu plus solide sur ces appuis en cas de besoin de sprinter dans une direction ou une autre à un moment.

La crainte n’avait été à aucun moment le souci du cuisinier. Enfin, elle existait dans la situation, mais plus par rapport à ses propres capacités à gérer tout ce qui allait arriver que par rapport aux capacités d’Aslander qui avait clairement plus d’expérience que lui. Il se contenta de hocher la tête avec un certain enthousiasme alors qu’il pouvait voir Melta du coin de l’œil se rapprocher de Salombo comme pour l’avoir en moyen de défense. Pas sur qu’un ptidodo soit efficace comme moyen de défense, mais cela était toujours intéressant de le voir avoir ce genre de comportement, mais pour le coup il valait mieux qu’il ne reste pas trop proche du familier tout de même.

   — Je m’occupe des œufs sans souci, ça, c’est ce que je sais mieux faire que de battre des monstres à coup de champignons et de glace, même si ça semble avoir sa place dans mes cuisines.

Le tout est dit avec un bout de rire dans sa voix, quelque chose d’assez doux qui coule de source. Ce genre de rôle lui va bien et puis, en plus, il est des plus intéressant de récupérer ce genre d’œuf pour cuisiner en plus de la membrane si précieuse qui intéressait Nemue à la base.

   — Si jamais, Salombo court assez rapidement malgré la boue, il peut t’aider à attirer le crapeaurau vers toi, enfin, je ne sais pas si ce genre de petit familier va l’intéresser, mais voilà.

En entendant son nom, le ptidodo couru vers les deux adultes pépia de plaisir en sautillant tout en courant sur la boue comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Cannelle semblait un peu plus sur les nerfs dans le fond et suivait Melta pas à pas tout en regardant que Guimauve restait bien à sa place sur l’enfant, ce qui était le cas.

Sans un mot de plus Faolan sorti de quoi faire la récolte correctement, des gants et en priorité les bocaux pour la membrane voulue, tout en ayant un autre sac pour mettre les œufs au fur et à mesure. Il n’allait pas foncer directement dans le tas et attendre le signal pour se mettre au travail, mais il était au moins déjà près. Il en profita pour mettre de petit gant à Melta et lui expliquer à voix basse la marche à suivre pour la suite. De ne pas s’approcher du gros monstre et qu’eux deux devaient s’occuper des œufs à côté, visiblement trois, mais peut-être plus. Le petit sembla des plus enthousiastes en se rendant compte qu’il avait une mission à faire dans cette aventure. Il ne l'exprime pas en criant, mais en sautillant sur place et Faolan voyant déjà avec un oeil morne la séance de lessive qui aurait lieu plus tard, mais ce n’est pas le problème du moment.

   — On est prêt nous, c’est quand tu le souhaites. Salombo, tu es attentif en cas de besoin.

Il avait aussi glissé quelques mots à ce dernier sur le fait qu’il devait suivre les instructions de l’aventurier si jamais ce dernier lui parlait à un moment ou un autre de l’opération.