— OH ! Moi aussi veux ça !
— Euh…
— Boom ! Boom ! Plouf !
— Oh ! Euh…
— Papa ! Moi aussi faire ça ?
— Pas tout de suite Melta.
— Glace aussi ?
— Hein ? Non, ton pouvoir ce n’est pas la glace mon riboux.
— C’est quoi ?
— Une surprise de Lucy.
— Mais Lucy jamais là. Lucy pourquoi elle fait cadeau comme ça alors qu’on ne voit jamais. Lucy c’est qui ?
— C’est la déesse, mon riboux, on en a déjà parlé.
— Déesse jamais là. Veux pas autre pouvoir, veux glace !
— Tu voulais les clones de Java à la dernière lune…
— Aussi ! Clone ! Glace et clone !
— Tu ne peux pas avoir les deux.
— Pourquoi ?
— Parce que sinon c’est trop et tout le monde ne doit pas en avoir trop.
— Papa avoir plein pouvoir.
— Non, la météo ce n’est pas plein de pouvoir et…
— Pluie c’est eau ! Éclair c’est picote main ! Grêle c’est glace ! Plein pouvoir.
— Melta, regarde, Guimauve à trouver une branche parfaite pour une épée.
— Oh ! Trop bien !
Un soupire de soulagement pris le père de famille en voyant sa progéniture sautiller vers le glooby pour prendre la branche que ce dernier escalade gaiement et terminer cet interrogatoire qu’il ne gagnera définitivement pas. Parfois être parent était fatigant avec certains sujets. Comme quand Melta lui avait demandé pourquoi il ne pouvait pas mettre de robe et pourquoi il était un garçon, pourquoi ses cheveux étaient roux, pourquoi il n’aimait pas la coriandre, pourquoi le ciel était bleu, pourquoi l’herbe poussait et ainsi de suite. Les pourquoi des enfants avaient certes un côté attendrissant, cela avait aussi un côté extrêmement fatiguant aussi.
— Beau travail Aslander en tout cas !
Tout en disant cela il récoltant avec attention ce qui lui était demandé de base en élément pour la demande de noble tout comme il prenait le reste des œufs pour les ajouter à ses réserves d’ingrédient comme il était convenu de base. Les bras bien sales de cette manipulation, mais cela importait assez peu le blondin.
— Avec ça on a assez pour ce qui est demandé, non ? Où est-ce qu’on en trouve encore un autre ?
— Une autre !
— Melta, ce n’est pas à toi que je demande.
— Pas juste.
Même s’il dit cela, l'enfant à sourire plein de dent et visiblement il s’amuse bien. Quelque part, Faolan le sait, son fils à l’aventure dans le sang, mais cela ne sera confirmé que dans quelques années. Pour le moment il profite et le cuisinier est détendu comme rarement il l’a été depuis le début de cette quête en duo. L’euphorie fantôme est vraiment plaisante à vivre en même temps.
Je rejoins le cuisinier, bientôt rejoins moi-même par Orisha, mon familier descend de son perchoir pour venir proche de nous. Je suis bien heureux qu'il n'ait pas eu a se mêler à l'action je dois bien l'avouer, c'est toujours mieux lorsqu'il ne prend pas de risque. Lorsque j'arrive, je vois le jeune Melta jouer avec une branche et je souris doucement, il a l'air réellement en forme, c'est plaisant à voir il faut bien l'avouer. Faolan, pour sa part, a les mains encombrées, un peu sale aussi mais surtout une drôle d'expression sur le visage, mélange entre un bien-être heureux et une certaine fatigue? Est-ce une conséquence de son pouvoir que je lui ai demandé d'utiliser de la sorte? Ce n'est pas impossible, ce serait attristant de lui avoir causé une grande fatigue mais en même temps, je ne peux nier que cela a été plus qu'utile pour moi! Sans son pouvoir et cette pluie - réelle bénédiction du ciel pour l'occasion - les choses auraient été bien plus compliquées pour moi! Nul doute qu'un crapeaurau de cette taille et de cette robustesse aurait été l'un des pires adversaires que je puisse rencontrer dans la forêt sans l'aide de mon compagnon.
Il me félicite et je secoue doucement la tête, un sourire amical en coin tracé finement sur le visage. "Beau travail à toi! Cela n'aurait pas été possible sans ton aide!" Dis-je à la fois modeste - ce qui est assez rare - mais sincère! Cette manière de vaincre l'adversaire n'avait été possible que grâce à son aide, certes j'aurais sans doute pu m'en débarrasser autrement mais le jeune père m'a évité de prendre des risques. Une sorte de "désaccord" - si l'on peut dire - semble éclater ensuite entre le père et son enfant, le premier me questionnant sur la suite, le second beaucoup plus catégorique et je ris doucement en venant poser ma main sur la tête du petit, ébouriffant amicalement ses cheveux avant de reporter mon attention sur son paternel.
"Pour le coup, nous avons ce qui nous était demandé en quantité suffisante, même si en ramener plus de me dérangerait pas, cet adversaire était volumineux et solide... Vu l'utilisation de mon pouvoir, je préfère ne pas trop tirer sur la corde! Prendre des risques oui mais seulement s'ils sont modérés et surtout, pas avec un enfant..." Dis-je souriant, j'aurais sans doute continuer si j'avais été seul ou uniquement avec Faolan mais, j'ai promis de ne pas faire prendre de risques à son bambin et vu mon état de fatigue - peut-être pas visible mais présent dû à l'utilisation de mon pouvoir - continuer ne serait pas prudent. Me tournant vers le petit, je lui fais un clin d'oeil. "On recommencera une prochaine fois d'accord?" Je lui propose cela comme une sorte de promesse on va dire, repartir en mission, pour peu que ce ne soit guère trop périlleux, avec mon ami et son enfant ne me dérangerait pas... "N'ais crainte cependant Faolan, même si je ne peux plus utiliser mon pouvoir présentement, je doute que l'on croise un autre crapeaurau sur le chemin du retour et Orisha est largement assez fort pour nous protéger des autres créatures que l'on pourrait rencontrer, si jamais je devais intervenir, je pourrais encore le faire, même sans pouvoir je reste un chasseur de monstre après tout!" Dis-je plus pour le rassurer qu'autre chose, je doute que cela soit nécessaire mais j'ai encore des armes qui ne nécessite pas ma glace après tout.
"Bien, mettons-nous en route, le chariot nous attend."
— On a fait un bon travail d’équipe partenaire !
Il déclare cela avec une certaine passion dans sa voix. Une joie enfantine qui se fait plus que sentir. Cette même joie qui le prenait au cœur quand on était fier de lui pour un nouveau plat maîtrisé. Cela ne semble pas des plus fou pour beaucoup de gens, mais veut dire beaucoup pour lui.
Le cuisinier a un petit peu de mal avec les pouvoirs actifs, à vraiment en comprendre leurs limites, enfin, il les comprend, mais n’arrive pas à voir de comment ça fait de ne plus avoir sa magie disponible pour soit après l’avoir utilisé. Même en ayant testé une fois les menottes anti-magie, il se doute bien que ce n’est pas la même chose non plus.
— J’aimerais effectivement ne pas prendre trop de risques avec Melta, alors si on a de quoi faire avec cela, autant en terminer pour aujourd’hui.
Tout en disant cela, il siffle un coup, enfin, une fois qu’il a terminé sa phrase pour être plus exact. Cannelle est la première à réagir, il lui indique rapidement Orisha d’un signe de la tête et elle se met à la suivre tout en semblait faire chien de berger avec son fils et le reste de ses familiers pour les faire avancer en sécurité vers la fin de cet endroit.
— Je ne pensais pas être autant satisfait par cette chasse, c’était amusant. En parlant de chasse… Pour revenir à ce dont je parlais plutôt, je cherche deux œufs de Shupon. Si à un moment tu en entends parler, je ne serais absolument pas contre cela.
Cela serait même une bénédiction chanceuse pour le coup. Le trajet de retour vers le chariot fut sans embuche et cela fut plus que plaisant pour le coup. Un peu comme s’il flottait dans un petit nuage alors que son fils, lui, semblait fatigué un peu. Ce soir sera une nuit tranquille pour la petite famille en tout cas. Il pria que les éléments conviennent à l’amie d’Aslander.
@Aslander O'Sullivan & @Faolan Sealtar
Demande de noble/ Métier (Faolan)
Lorsque Faolan et Aslander s’étaient tous les deux présentés à sa boutique, elle s’était empressée de quitter ce qu’elle était en train de faire pour venir les accueillir elle-même. Vêtue de sa robe noire sertie d’une large ceinture aux motifs dorés qui se trouvait sur son abdomen et qui s’attachait à son dos, elle avait une allure bien plus élégante ne donnant pas du tout l’impression d’être apothicaire et guérisseuse. Son côté noble et bien habillé était bien plus apparent que tout le reste. Pourtant, ce n’est pas comme si elle attendait à revoir de si tôt son ami ainsi que son compagnon d’aventure. Elle attrapa aussitôt l’une des mains du père qu’elle sera entre les siennes accompagnée d’un sourire chaleureux et accueillant.
- Nous ne nous sommes jamais rencontrés. Je suis Nemue Lynella, la propriétaire de cette boutique et celle qui vous a engagé accessoirement. Merci beaucoup d’avoir accepté cette mission qui vous a été confiée par mon ami. Je vous suis très reconnaissante. Je ne pouvais pas demander mieux!
Évidemment, son regard se porta aussitôt sur le jeune garçon qui accompagnait les deux adultes et l’un de ses sourcils se releva un peu et elle jeta un rapide coup d’œil en direction de l’aventurier. Amener un enfant affronter le repaire d’un crapaureau n’était peut-être pas la meilleure idée, mais s’ils étaient tous revenus saints et saufs, cela voulait donc dire que tout s’était bien déroulé.
- Mais qui avons-nous là? Demanda-t-elle finalement en se mettant à la hauteur de Melta. C’est grâce à toi si ton papa et Aslander ont réussi leur mission c’est bien ça?
Elle déposa une main amicale sur sa chevelure, avant de se remettre sur pied et de déposer une main sur le bras du dernier homme. Un simple sourire lui suffit puis elle se détourna en tapant dans ses mains.
- Et si nous allions voir ce qui vous m’avez ramené?
Elle se dirigea donc vers la sortie de sa boutique et alla inspecter le contenue du chariot et fut amplement satisfaite par la quantité qui lui avait été ramenée. Évidemment, Lith qui était aussi revenu depuis longtemps avait donc commencé à décharger le tout pour libérer le chariot et aller l’entreposer à l’endroit convenu.
Nemue, comme à son habitude, avait bien évidemment payé les trois hommes; une bourse de cristaux chacun et un petit supplément qu’elle remit évidemment à Faolan. Une petite pochette surprise remplie de bonbons en gelées faits d’ingrédients naturels et de véritables fruits qu’elle avait faits. Elle allait laisser ce dernier gérer la quantité que son fils aurait droit de consommer et elle se montra très discrète pour éviter que l’enfant n’en quémande déjà.
- Je ne profiterai pas davantage de votre temps, mais sachez qu’une chambre vous attend à tous les deux à l’auberge du village. Vous n’avez qu’à dire que vous êtes là de ma part et vos clés vous seront remises. Vous pourrez vous y reposer et y manger aussi tout frais payé par moi-même. Il vaut mieux voyager le ventre plein et avec énergie. D'ailleurs, n'hésitez pas à revenir me voir si vous avez besoin de quoi que ce soit.
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