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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Les espionsRégiment de la garde dont les membres experts en infiltration et à l'identité secrète sont chargés de recueillir des informations sur tout le territoire afin d'assurer la sécurité de tous.
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    A une journée de cheval de la Capitale, aux abords d'une petit village quelconque, un véritable massacre a eu lieu. Dans les décombres, on trouve pas moins d'une demi douzaine de corps, morts avant l'arrivée du feu. Que s'est-il passé exactement ? Qui a fait tout cela ? Personne n'en sait rien mais chose encore plus étrange : de longues heures après l'événement, un mist blanc à la crinière bleu y a été vu avant d'en repartir aussi vite. Autant dire que cet événement peu commun soulève bien des mystères...En savoir plus...
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    J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Le royaume d'Aryon  » Le royaume d'Aryon » Le désert volant » Le campement
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    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Dim 1 Mai 2022 - 13:42 #

    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    Tetsuko trainait des pieds un soir dans les rues de la capitale, son mental était au plus bas; ses dernières enquêtes menées avaient épuisé son énergie et surtout tout sentiment de sécurité l’avait quitté. Son long séjour à la capitale l’avait changé, la jeune femme qui était arrivée avec ses deux petites valises et un grand sourire avait maintenant peur de se faire enlever à chaque coin de rue. La vie à la forêt était bien plus paisible et lui manquait sans cesse.

    Cependant, vivre dans la capitale l’avait endurcie, elle avait vécu tellement de choses que ses mères aujourd’hui ne pourraient la reconnaître. Elle n’était plus cette jeune femme qui avait peur des humains, non, maintenant elle en était terrorisée.

    Une jeune femme intercepta Tetsu qui sursauta, ayant peur d’une énième agression.

    - "Que me voulez-vous !"

    - "Oh... excusez-moi, je ne voulais pas vous faire peur ! Je voulais juste vous donner ce prospectus pour un travail dans le désert volant..."

    - "Le désert quoi ? "

    - "Prenez ce papier, vous aurez toutes les informations nécessaires... vous semblez avoir besoin de changement... "

    Tetsuko prit le papier, abaissa son buste pour remercier la dame et continua sa route jusqu’à son logement. À peine arrivée, elle s’étala de tout son long sur le lit moelleux et commença la lecture du papier.

    ----

    C’était la première fois que Tetsuko voyait le monde d’aussi haut, ses pieds n’avaient jamais quitté le sol de plus de quelques centimètres. Cette étrange sensation de voir l’horizon d’aussi loin et surtout la vie devenir de plus en plus petite sous elle avait quelque chose de fascinant. La nouvelle aventurière frémissait de joie, elle allait enfin quitter la capitale. Après avoir passé de longues heures à regarder ce papier qu’on lui avait tendu, la détective avait été intrigué par une mission :

    Cueillette et culture

    *Vous aimez la randonnée ? Vous casser le dos à vous baisser tous les trois pas ? Venez parcourir les environs directs de la ville, en plein Désert, pour faucher et cueillir toutes les denrées que vous trouverez. La ville est particulièrement intéressée par les plantes médicinales ou comestibles. La Couronne sera d'autant plus reconnaissante de vos efforts si vous rapportez à ses équipes scientifiques des informations sur la faune susceptible d'être apprivoisée pour de l'élevage à but nutritif
    .

    Découvrir de nouvelles plantes, comment pouvait-elle refuser cela ! La motivation et la joie avaient emplit de nouveau son corps suite à la lecture de ces quelques lignes et la voilà aujourd’hui en voyage, accompagnée de Firone, son glooby jaune et de Lumia protégée dans sa valise.

    Son sac de voyage lui avait pris une bonne soirée de préparation, elle devait faire le tri de ce qui lui semblait utile; elle avait rempli un grand sac sans fond de fourniture en tout genre :

    - Gourde fontaine, pour ne pas rester assoiffée dans le désert;
    - Carnet à secrets, elle ne pouvait plus voyager sans;
    - Cristal de communication, elle trouverait bien quelqu’un à ajouter dans le carnet d’adresses;
    - Bonnet du renard, pour les tempêtes ou les nuits froides, on ne sait jamais;
    - La Scribouilleuse, pour écrire ses découvertes sans se fatiguer;
    - Livre Mémoire, aussi pour ses découvertes et en complément du carnet à secret;
    - Longue-Vue "AigleFin", option nocturne, indispensable pour les observations;
    - Lunettes de jour, comme la longue vue, indispensable;
    - Sceau magique, on n’est jamais assez prudent, la capitale lui a appris;
    - Tissus caméléon, sympa pour observer la flore et la faune en toute discrétion;

    Elle était habillée de son traditionnel yukata rose, portait son collier gardien du mal, son bracelet magique de soin pour plante et son ombre des sables. Dans son sac, elle y avait ajouté sa ceinture de kimono jaune, se disant que le flash pourrait l’aider si jamais elle se perdait dans le désert et voulait se faire voir de loin.

    Firone était maintenant devenu une grande fille, elle savait faire pousser ses plantes elle-même pour se nourrir et avait acquis des pouvoirs en plus, elle pouvait maintenant apaiser les personnes autour d’elle à l’aide d’une douce mélodie, celle-ci avait aidé de nombreuses fois Tetsuko; l’animal-plante pouvait aussi partager ses sens avec la détective. Les deux étaient maintenant devenu assez proches et elles communiquaient plus facilement. Firone était une douce Ériophai et avait embelli la vie de Tetsuko. La jeune fille lui avait offert une cape de l’ami de toujours pour la protéger.

    Le voyage fut très long mais Tetsu passait son temps à observer les paysages changer; l’excitation de commencer une nouvelle vie et de faire la rencontre de nouvelles espèces rendirent le voyage agréable. Arrivée sur les lieux, Tetsuko descendit et dû faire la file afin de remplir quelques papiers administratifs afin de notifier sa venue. On lui présenta alors une carte du petit campement et rapidement tout ce qu’elle avait à savoir sur les lieux.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Mer 4 Mai 2022 - 15:29 #
    Dans le bâtiment accueillant les services de la guilde, la salle principale est toujours blindée et le bruit assez assourdissant pour forcer les gens à se coller les uns les autres pour comprendre quelque chose. Ce n’est pas bien grand ; on a préféré construire à la va-vite sans trop envisager l’affluence de chacune de structures en dur composant la première colonie du Désert Volant. Avoir déjà un bâtiment à soi est un luxe, on ne va pas s’en plaindre. Ici, on enregistre les quêtes spécialisées pour l’exploration de ce nouveau continent, mais volant, on enregistre les passages des aventuriers, on les renseigne sur les dangers qui dorment sous le sable et bien d’autres choses encore. L’important, c’est d’apporter un peu d’organisation à une foule sans cesse croissante en quête d’aventures et d’exotismes alors qu’ici, bien plus que sur la terre ferme, ils risquent leur vie, le tout sans en avoir vraiment conscience. Pour le petit personnel, ils ont souvent la tache ingrate de briser un peu les idéaux des nouveaux arrivants. Toutefois, on ne dit jamais non à la main d’œuvre, si elle est toujours d’attaque malgré les risques. La guilde utilise du temps et des ressources pour s’assurer qu’ils reviendront tous en un seul morceau. Environ. Constituer des aventuriers expérimentés aux missions du désert, c’est investir sur l’avenir. Car les boulots ne manquent pas. Pas la peine de se priver d’éléments prometteurs à cause d’un excès de confiance.

    Moi, je suis dans une pièce attenante. Je chapote toute la paperasse qui nous arrive de la salle d’à côté. Je viens régulièrement au désert volant pour assurer des missions de coordinations pour nos équipes de la guilde et faire en sorte que nos relations soient tout aussi bonnes avec les autres services en activité dans la colonie. La garde ou la guilde marchande, par exemple. Je peux vous dire que c’est une activité harassante et c’est souvent démotivant car on n’en voit pas le bout. Même en s’y investissant pleinement, on a l’impression que notre débauche d’énergie s’écoule à travers le sable du désert. Inutile. Mais on essaie quand même. Parce qu’on ne s’occupe pas que de la guilde. Il y a des activités combinés avec d’autres entités, dans un premier temps, mais il y a aussi de nombreuses activités qui sont commandités par la couronne. Comme à l’extérieur, c’est un milieu dangereux, il est important de connaitre les positions approximatifs de tout le monde afin de garantir que le moindre explorateur en herbe ne soit pas trop éloigné de membres plus expérimentés afin de pouvoir agir promptement en cas de danger ou mobiliser des missions de recherche à l’occasion. Je suis bien placé pour connaitre les dangers du Désert. Une tempête de sable, une charge de créature du désert, notamment. Ça se voit venir pour l’œil aguerri, ça n’évite pas pour autant. D’où la nécessité de quadriller la zone pour que les menaces de la faune sauvage puissent être interceptés avant qu’elles n’atteignent les plus faibles. Et en cas de tempête de sables, pouvoir détourner des groupes pour battre le rappel de ceux partis en exploration en plein désert.

    C’est donc un travail de tous les instants. Des listings. Des marqueurs sur une carte immense de la région autour de la colonie. Il y a encore beaucoup de ce continent à explorer et on a déjà bien du mal à sécuriser toutes cette zone. A force de voir passer des rapports à longueur de journée, on fit par avoir les yeux qui se croisent. A la proposition de repos, je décline. Qu’est ce que je ferais de toute façon ? Dormir pour revenir juste après et retourner à mon état initiale en quelques heures.

    -Qu’est ce qu’on a dans le cadran B7 ?
    -Il y a une escouade de gardes pour sécuriser un ravin où des mouvements hostiles ont été repérés il y a deux jours. On a deux aventuriers en vadrouille pour du repérage des golems de pierre.
    -Quel niveau ?
    -Plutôt bon.
    -Parfait. Il y a une délégation d’officiels de la guilde marchande avec une escorte réduite d’aventuriers pas très expérimentés. Envoyez les dans le secteur. Ils devraient être relativement en sécurité.
    -D’accord. Je m’occupe de ça.
    -On a quoi d’autre ?
    -De l’études de plantes. Plusieurs cas à répartir.
    -Laisse-moi voir les profils.

    Je fais la liste des noms. Courte. Et je m’arrête sur le dernier en haussant un sourcil. Quelle probabilité que cette Tetsuko Alween soit celle que je connais ? Très importante. Un instant, je me laisse aller à la rêverie, le regard dans le vague, la feuille glissant entre mes doigts avant de voleter dans la pièce. Je me renvoie dans le passé, il y a plus de six mois de cela. Deux aventures avec la jeune détective. Mouvementée. Ou il a fallu lui sauver la mise. Le souvenir d’une personne bienveillante, attentionnée, agréable et sympathique. Fragile aussi. Qu’on a envie de protéger, même si ce n’est pas forcément lui rendre service, sauf quand elle a justement besoin d’aides, ce qui est arrivé par le passé. Sa capacité à parler aux plantes. Je souris. C’est elle, surement. Il n’y a pas grand monde de mieux placer pour mener ce genre de mission à bien. J’en viens à me demander ce qui a changé dans sa vie depuis la dernière fois. Ce qui pourrait expliquer son apparition dans le désert, même si en soi, c’est souvent le désir d’exploration qui motive les gens. Elle est futée, elle doit bien se douter que le désert est dangereux. Est-ce la volonté de s’affirmer davantage face à la dangerosité du milieu sauvage qui l’a poussé à venir ici ? A nouveau, il me prend l’envie de lui venir en aide. De lui apporter une sorte de protection. Ce que je fais en lui redonnant la charge du cadran B6, au milieu d’un bon cortège de gens capable de lui venir en aide, tout en lui laissant suffisamment d’espace pour profiter de la liberté des lieux.

    Je pourrais continuer à bosser, mais ça ne me satisfait pas. Ce n’est pas tous les jours que l’on peut revoir des connaissances ici. Alors, autant saisir l’occasion quand elle se présente.

    -Magda. Je crois que je vais prendre une petite pause.
    -Ah ! Enfin.
    -Je reviens sans doute rapidement.
    -Vous devriez prendre plusieurs jours, oui !
    -Le travail, Magda, le travail n’attend pas.
    -Si. Il peut attendre. Allez, ouste. Avant que vous ne changiez d’avis.

    Littéralement, on me met à la porte, mais je n’en veux pas à l’hôtesse qui s’occupe depuis des mois de cette tâche. Elle pense avant tout à la santé de tout le monde. Difficile de retrouver la détective dans la colonie grouillante, mais je connais les étapes qui doivent suivre son arrivée. Comme pour tout le monde. Une fois qu’elle aura pris connaissance de son cadran de recherche, elle se dirigera vers la sortie de la colonie adéquate. Là, elle devra passer devant un poste de contrôle qui notifie les entrées et les sorties, toujours dans le but de s’assurer de la sécurité des explorateurs. S’il en manque un à l’appel qui n’est pas rentré à l’heure prévue, on lance une alerte à ceux de son cadran. Elle y passera, forcément, alors c’est l’occasion de l’y retrouver. Un sac en bandoulière, je me dirige tranquillement, connaissant la colonie comme ma poche depuis que j’y fais des séjours réguliers, me demandant comment elle va réagir. Je me demande aussi comment m’annoncer. Est-ce que débouler dans son dos par surprise est une bonne idée ? Lui couvrant les yeux à jouer au jeu de qui est qui, est-ce que ce n‘est pas risqué de se prendre un coup mal placé ? Juste se croiser, c’est déjà pas mal.

    Et je vous vois tout de suite venir. Tout cela pour juste se croiser, c’est un peu fort, mais que voulez-vous ? On ne peut pas forcément se douter de tout à l’avance.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Dim 29 Mai 2022 - 14:49 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    Tetsuko suivait à la lettre les ordres qu’on lui donnait et amassait un petit tas de papiers dans ses bras. Après la présentation des lieux, on lui présenta son équipe, son rôle et surtout les dangers des lieux. On lui répéta une trentaine de fois les consignes, qu’elle ne devait pas partir seule, toujours prévenir en cas d’exploration, que les lieux sont extrêmement dangereux. Tout cela commença à remplacer son excitement de l’aventure par une boule au ventre, appelée anxiété.

    Elle quitta les lieux et regarda sa carte afin de voir où se trouvait son dortoir. C’est alors qu’en levant les yeux elle aperçut une silhouette qu’elle connaissait. Un sourire s’étira sur ton visage, enfin une tête connue et ce n’était pas n’importe qui! Cet homme avait mis sa vie en danger pour elle et savoir qu’une telle personne était à ses côtés maintenant dans ce désert fit presque disparaître l’anxiété de son ventre.

    Elle fit des grands gestes de mains pour le saluer et l’inviter à la rejoindre.

    - "Jack ! Quel plaisir de te voir ici ! J’ai cru à un mirage mais c’est bien toi, au milieu de ce désert ! Tu es en mission aussi ? Je viens pour enquêter sur la flore, je suis curieuse de voir quelles nouvelles espèces on va bien pouvoir découvrir ici... "

    Elle regarda un instant le sol avant de se décider à se jeter dans ses bras, cela dit, ce n’était pas la première fois qu’elle lui faisait un câlin.

    - "Ce serait sympa, si tu me présentais les lieux... la présentation à été assez rapide et ça a l’air de faire un moment que tu es ici vu la couleur de ta peau..."

    Elle lâcha un petit rire gêné, il faut dire qu’elle était rarement aussi proche avec quelqu’un et ne comprenait pas trop pourquoi elle avait cet élan social d’un coup. La fatigue ? L’excitation du voyage ? Le bonheur de revoir la tête de Jack ?  

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
    Informations
    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Lun 30 Mai 2022 - 15:36 #
    Je suis presque surpris alors qu’elle se jette dans mes bras, mais la surprise laisse place rapidement à un léger sentiment d’allégresse de trouver un peu de douceur et de gentillesse dans cet endroit. Pas que les collègues et les colons en règle générale soient des rustres, mais avec le nombre qu’on est et le travail qu’on a, difficile de s’accorder de bref, mais intense, moment de calme où, dans les bras de la jeune femme, on en oublierait le tumulte autour d’eux et l’exceptionnel endroit où se rencontre à nouveau. J’suis bien content de la retrouver, de croiser son sourire heureux et ses yeux pétillants de gentillesse.

    -Content de te voir aussi ! En mission, pas vraiment. Oui et non. La Guilde des Aventuriers a beaucoup de missions à réaliser au Désert Volant. Il y a donc une antenne locale et pour l’instant temporaire de la Guilde et il faut bien des gens compétents pour gérer tout ça. D’où ma présence, pour donner un bon coup de main sur l’organisation afin que la colonisation soit la plus efficace possible. C’est complexe, mais intéressant, même si on dit pas non à une pause de temps en temps !

    Déjà, je me sens prêt à partir dans des digressions dont j’ai le secret concernant les fabuleuses arcanes de la bureaucratie de la Guilde appliquée à cette nouvelle région qu’est le Désert Volant et à tous les défis auxquels ont est confronté pour conduire les aventuriers à mener leur mission à bien pour le rayonnement de la Guilde. Je m’en mettrais bien une baffe pour me supprimer l’envie de commencer, mais ça serait devoir expliquer mon geste à Tetsuko, alors n’en faisons rien. J’ai un petit rire quand elle me parle de ma couleur de peau. C’est sûr qu’avec le soleil qu’on se tape ici, il y a de quoi bronzer à grande vitesse. Desserrant notre amicale étreinte, je tiens la pose.

    -J’ai l’air comment, aussi bien bronzer ? Avis positif accepté uniquement.

    Qu’est que ça fait du bien de faire un peu le pitre. Magda a raison. Le boulot, ça bouffe beaucoup trop. Il faut savoir un peu décompresser, alors, je m’empresse de saisir l’occasion proposé par Tetsuko, au sens figuré comme au sens propre en lui prenant le bras, afin de lui faire un tour des lieux. Le Campement est quand même un beau foutoir, mais un foutoir animé d’une véritable passion. Ici, les gens sont là pour participer à la colonisation de cette terre inconnue aux nombreux mystères et secrets. C’est l’expérience d’une vie, un rêve enfoui qui devient réalité. Et malgré les désagréments usuels de la dense vie en société ; surpopulation, trafic, bruits ; les gens sont visiblement heureux d’être présent, au milieu d’un grand projet de la couronne, mais pour aussi y faire leur propre projet. Le Désert peut être le début d’une nouvelle aventure humaine. La détective m’indique qu’elle a un peu de temps devant elle, alors, on prend ce temps pour en faire le tour. Je lui raconte des anecdotes comme quand des golems de pierre ont traversé le campement. Quel bordel c’était. La fois où une tempête de sable a traversé le campement, ce qui m’a rappelé celle que j’ai dû affronter lors de l’expédition initiale. On n’y voyait rien du tout. Au milieu du désert, ce genre d’évènement imprévisible pouvait être extrêmement dangereux. J’évoque même les expériences malheureuses de scientifiques, cherchant à vérifier que des fruits sont comestibles pour se rendre finalement qu’ils ne sont pas comestibles, provoquant des désagréments digestifs malheureux. Au niveau des points d’intérêts, ils ne sont pas nombreux. Entre les bâtiments du représentant local de la couronne et le bâtiment de la Guilde, il y a surtout des logements et quelques endroits servant de bar de fortune, mais difficile encore d’en faire des lieux incontournables de vie. Il faut tout importer et la place est chère. Heureusement que la couronne supervise la colonisation. Il faut investir des sommes colossales pour rendre viable ce projet qui parait fou au premier abord.

    On finit par causer de sa mission ici même.

    -Tout est organisé pour ta mission ? T’as même une équipe ? Cool. C’est important de partir dans le désert en bonne compagnie.

    J’ai une fugace envie de venir l’aider dans sa mission. Ça ferait des vacances, non ? Mais j’imagine déjà le tableau. Elle va croire que je veux m’imposer. J’ai pas envie de l’indisposer avec ça et puis, ça serait mettre mon grain de sel dans une organisation qui s’est déjà faite. Ca serait pas très professionnel. Alors, je tente tant bien que mal de dissimuler mes pensées, même si au fond, je dirais pas non.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
    Informations
    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Dim 5 Juin 2022 - 16:03 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    - "J’ai l’air comment, aussi bien bronzer ? Avis positif accepté uniquement."

    - "Tu es aussi rayonnant que le soleil Jack ! "

    Tetsuko visitait avec un grand sourire les lieux, la compagnie de Jack était vraiment agréable, la fatigue du voyage s’était comme envolée. Elle se sentait en sécurité et c’est un sentiment qui l’avait quitté depuis bien longtemps. Même si maintenant elle avait ce bracelet qui veillait sur elle et qui pourrait blesser quiconque voudrait lui faire du mal. Mais la sécurité humaine, c’était bien plus agréable.

    Jack lui racontait des histoires incroyables, même si le danger était réellement présent elle se sentait bien plus à sa place ici qu’à la capitale. La jeune femme profita de passer devant son logement pour y déposer ses affaires qui pesait tout de même leur poids, elle y laissa aussi ses deux animaux, fatigués du voyage. Elle regarda les deux s’endormir paisiblement sur son lit avant de quitter la pièce.

    Rejoignant Jack, les mains enfin libres, elle put profiter du bar.

    - "Tout est organisé pour ta mission ? T’as même une équipe ? Cool. C’est important de partir dans le désert en bonne compagnie."

    - "On m’a assigné à une équipe en effet, hum, je crois même qu’on part demain pour une journée de reconnaissance des lieux pour les nouvelles têtes. Dis-moi, est-ce que les équipes sont figées? J’aurai bien aimé que tu sois là… enfin tu as surement déjà beaucoup de travail excuse-moi… C’est juste que me retrouver avec toutes ces personnes que je ne connais pas… enfin, oublie ! "

    Un serveur déposa sur la table un plat de tapas à partager et des bières qui sont surement importées d’en bas à chaque voyage.

    - "Oh, voilà de la nourriture que je n’ai jamais vue ! Je vois que les cuisiniers se font déjà plaisir avec les nouvelles découvertes ! J’espère qu’ils les ont testé avant, pour ne pas finir comme les fameux scientifiques."

    Tetsuko ria de sa blague et commença à manger sans attendre, il faut dire qu’elle avait une faim de fenhir après cette journée.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Mar 14 Juin 2022 - 16:08 #
    Savez vous que des aventuriers se sont spécialisés dans la dégustation de mets locaux ? Et oui. Tout peut se transformer en une sorte de travail. Evidemment, personne n’a été forcé à faire ce genre de chose. Moi-même, lors de mon expédition, j’ai dégusté un fruit d’une plante du désert et la digestion ne s’est pas passé comme prévu. J’en ai conclus que ce n’était pas comestibles, mais des études récentes ont montré que si, ça l’est. J’ai dû tomber sur un fruit de mauvaises qualités, mis là par un esprit facétieux. En tout cas, il y’en a. Il y a bien sûr des scientifiques pour étudier les fruits et les créatures pour vérifier si elles sont comestibles et si oui, quelles parties, tout en étudiant les propriétés de chacune. Mais pour connaitre le gout et si c’est digestif, faut essayer. Rassurez-vous, ces aventuriers font ça en présence de médecins au cas où quelque chose se passerait mal. La dernière chose qu’on veut, c’est de perdre un gouteur. Ça reste un aventurier. Je lui réponds donc, mais en version courte.

    -Tout est testé, évidemment. Même si techniquement, on ne sait pas si l’ingestion de ces aliments n’auront pas des effets à très long terme sur notre organisme, le genre de chose qui se déclencheront seulement dans vingt ans.

    C’est une éventualité qu’on soufflait à bas mots les quelques experts que j’ai croisé pour l’établissement de ces quêtes. Le corps humain est encore une machinerie complexe, difficile d’en appréhender les rouages et l’effets de l’environnement sur celui-ci. Et je ne parle que de l’aspect purement physique, pour l’aspect psychologique, c’est une autre paire de manche, comme par exemple cette soudaine cavalcade de mon palpitant et le timide sentiment d’euphorie qui m’a saisi quand elle m’a proposé de l’accompagner dans sa mission. J’ai failli sauter sur l’occasion, mais elle est passée à autre chose comme si l’idée avait été dit sur le ton de la plaisanterie. Juste une idée en l’air. Était-ce vraiment le cas ? J’entends bien son envie de ne pas être avec de total inconnues pour cette mission. Même s’ils sont contrôlés par les autorités, on ne sait jamais sur qui on peut tomber, c’est vrai. Alors que Jack, moi, on peut dire que c’est du sérieux, non ? Alors on mange et je jette des regards en coin, cherchant un détail, à quelque chose qui me déciderait. J’ai tout de même un sourire amusé, parce que je me rappelle très rapidement que pour sa morphologie, Tetsuko a quand même un sacré coup de fourchette et elle ne se laisse pas démonter par la nouveauté, même par petite touche. Je sirote davantage ma bière, qui n’est pas des plus fameuses ; je ne décide pas des approvisionnements sur ce sujet, même si j’arrive à faire passer de la blonde de qualité pour le service administratif de la Guilde. Ça fait plaisir après une journée de boulot. On parle de tout et de rien pendant ce temps. De nos vies. Et puis finalement, je me décide de me jeter à l’eau, compliqué dans le Désert, certes. Mais je le fais un peu sur le ton de la rigolade, pour me laisser une porte de sortie. D’habitude, j’ai une certaine assurance, mais je peux vous dire qu’avec elle, je me frotte davantage à l’indécision qu’autre chose.

    -J’ai bien envie de bouger. Et tu sais quoi ? ça me dit plutôt bien de faire la promenade avec toi à la recherche de la faune local. Sérieusement. Pas besoin de sourire comme ça. Un moment, faut voir sur le terrain pour se faire une idée plus précise de la réalité. C’est important dans mon métier. Et pour l’organisation, laisse-moi faire, c’est mon rayon.

    Ça arrive de temps en temps, les changements de dernières minutes. J’en ai déjà traité plusieurs moi-même. Et puis, ce n’est pas Magda qui va m’empêcher de me mettre au vert, même si ce n’est pas trop la couleur local. Faudra peut-être se justifier un peu de partir sur un coup de tête, mais partir avec une amie, c’est une bonne raison, non ? Je pourrais me joindre au groupe, donc, mais quelque chose me dit que ça serait bizarre. Les autres vont se poser des questions de qu’est-ce que je fais là. Non. Il vaut mieux que je les remplace, c’est mieux. Il y a surement mieux à faire ailleurs. L’endroit est normalement sûr, ça ne devrait pas poser de problème. En parler à Tetsuko ? Peut-être pas. J’veux pas la perturber. Et puis.

    -On part là-dessus ?

    Parce qu’il faut qu’elle soit d’accord, mais vous vous imaginez bien qu’elle ne va pas dire non ? Après ça, va falloir se reposer et faire l’administratif. Avec un entrain que j’aurais rarement connu.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Mar 14 Juin 2022 - 22:13 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    - "Tout est testé, évidemment. Même si techniquement, on ne sait pas si l’ingestion de ces aliments n’auront pas des effets à très long terme sur notre organisme, le genre de chose qui se déclencheront seulement dans vingt ans."

    - "En tout cas, c’est incroyable toutes ces nouvelles saveurs ! J’ai surement bien fait de quitter la capitale. "

    Tetsuko mangeait sans faim les agréables plats qui s’offrait à elle. On le sait tous, la jeune femme est une gourmande et vivrait presque pour se nourrir de bonne chose. Il y avait même peu de chose qu’elle n’appréciait pas. La détective prenait le temps entre quelques bouchées pour répondre aux questions de Jack et tenir la discussion.

    - "J’ai bien envie de bouger. Et tu sais quoi ? ça me dit plutôt bien de faire la promenade avec toi à la recherche de la faune local. Sérieusement. Pas besoin de sourire comme ça. Un moment, faut voir sur le terrain pour se faire une idée plus précise de la réalité. C’est important dans mon métier. Et pour l’organisation, laisse-moi faire, c’est mon rayon."

    - "Promenade ? Ce serait si calme que ça ? Je m’attendais plus à de longue et laborieuse marche… mais c’est vrai qu’il faut surement mieux commencer doucement, je ne connais pas les lieux et encore moins les dangers… Très bien alors…. ça me fait plaisir. "

    Ses joues étaient rosies, mais c’était la chaleur des repas, n’est-ce pas ? Assez épicé le dernier plat, assez pour donner les joues rouges et une sensation de chaleur dans la poitrine.

    - "On part là-dessus ?"

    - "Oui… j’ai hâte d’y être."

    Mais avant tout, il fallait se reposer et retrouver ses petites bêtes qui ne feraient pas la sieste bien longtemps. Le repas se terminait par une douce tisane, des nouvelles plantes que la jeune femme ne connaissait pas. Le serveur avait sous-entendu que celle-ci permettait de passer une bonne nuit, Tetsuko avait en tête que cela là ferait dormir comme une marmotte. Ce qu’elle ne vit pas, c’est le clin d’œil du serveur à Jack, agrémenté d’un petit “n’est-ce pas”.

    La détective paya sa part du repas après avoir fini de siroter la tisane.

    - "Je vais rentrer chez moi, je dois ranger mes affaires et m’occuper de mes petits monstres… j’ai un glooby maintenant en plus de ma petite Firone… c’est du travail ces petites bêtes. Mais du bonheur tous les jours… tu verrais les plantes que Firone arrive à faire pousser maintenant ! Heureusement qu’elle ne s’est pas faite manger par des lapins… On se retrouve au point de rendez-vous… à demain Jack."

    Tetsuko tourna le dos à Jack avec un grand sourire et elle parcourut le cours chemin vers sa petite chambre. Les maisons étaient bien rudimentaires, elle s’en était douté en partant, cela ne la gênait pas vraiment. Il y avait le plus important dans sa petite demeure, une douche et des toilettes, un lit, un petit bureau, une armoire et une petite cuisine. Le plus important était le bureau qui était suffisamment grand pour qu’elle puisse étaler les échantillons de plantes qu’elle récupèrera pour les documenter. Elle se dit aussi qu’elle pourrait surement avoir quelques missions de détectives ici, on pourrait avoir besoin de ses services partout.

    Firone et le glooby couraient dans la petite pièce, se poursuivant et jouant au chat et à la souris. C’était un spectacle que la jeune femme voyait tous les soirs depuis l’arrivée du glooby dans la famille.

    Elle sortit doucement Lumia de son sac et la déposa sur le bureau.

    - "J’imagine que tu as soif ! Désolée je me suis fait attendre ! "

    Après s’être occupé de sa plante Tetsuko posa son carnet à secret sur la table et alluma la lampe, elle prit une longue heure pour écrire sa journée qu’elle racontait par la même occasion à Lumia. Le sourire ne la quittait plus lorsqu’elle écrivait sa rencontre avec Jack.

    - "Tu as l’air de bien l’apprécier, ce Jack." Lui répondit Lumia.

    - "C’est vrai… c’est l’un des rares avec qui je me sens bien."

    - "Un peu comme cette fille aux cheveux bleus ?"

    - "Ah… la reverrais-je un jour ?"

    Elle se leva de sa chaise en fermant son carnet et prépara ses affaires pour le lendemain, rêvant des nouvelles plantes qu’elle pourrait y découvrir.

    - "Peut-être qu’on va te trouver un nouvel ami ma Lumia, tu serais moins seule ! "

    Une courte douche, les dents brossées, le pijamas enfilé, la jeune femme se posa dans le lit pour une nuit paisible, ou pas. Elle était terriblement excitée; surement la hâte de découvrir de nouvelles choses pensait-elle. Elle tourna une bonne heure dans son lit, trouvant difficilement le sommeil. La tisane n’était-elle pas censée me faire dormir comme une enfant ? Ça ne fonctionne pas très bien sur moi en tout cas.

    Après une nuit agitée, Tetsuko se fit réveiller par les douces léchouilles de Firone. Pas très matinale, elle se fit un petit café et se prépara en douceur pour sa première aventure dans le désert. Son grand sac sans fond était déjà prêt, il n’y avait plus qu’à enfiler son yukata, un voile pour se protéger du sable et des chaussures de marche. Elle laissa le glooby et Firone dans sa chambre pour aujourd’hui, ne connaissant pas les lieux elle ne voulait pas les mettre en danger; elle leur laissa de quoi se nourrir et boire et partit à l’aventure.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Lun 20 Juin 2022 - 0:20 #
    Pour la neuvième fois... Non, pour la dixième fois, je passe en revue le contenu de mon sac sans fond, pour être bien sûr de n’avoir rien oublié. Même si ça ne devrait pas poser de soucis, il serai quand même sacrément idiot de manquer de quelque chose que j’ai en stock. Je ne sais pas, moi. Un cuicui vapeur ? Ou peut-être une potion anti-gel ? Non, ça ne devrait pas trop trouver son utilité. Mais il faut quand même que j’y repense une énième fois, au cas où. Il est une chose que de partir à l’aventure seul. On est seul avec ses propres responsabilités. C’est différent quand on part avec une saphir et des membres d'Élite, on peut compter sur eux même si un Fenrir du Désert déboule devant nous. Enfin, peut-être pas un Fenrir, mais vous comprenez l’idée. Mais partir avec Tetsuko qui n’est jamais allé dans le désert et qui, par son métier, n’a pas l’habitude ; je crois ; d’affronter la nature sauvage, je m’en voudrais sévèrement que de la mettre en danger tout ça parce que j’ai oublié quelque chose que j’aurais pas dû.

    La porte de mon bureau s’ouvre laissant Magda passer, une liasse de papier dans la main. Elle me jette un regard interloqué, fronçant les sourcils.

    -Jette, Sage et Brimstone, ils étaient pas affiliés à la cueillette de plantes dans le cadran B7 ?
    -Non. ça a changé. Ils ont le même genre de mission dans le cadran A4.
    -Mais pourquoi ? On ne peut pas envoyer quelqu’un seul pour ce genre de mission. C’est contraire au protocole et ne me fait pas croire que tu n’es pas du genre à respecter les protocoles.
    -Exactement. Parce que j’y vais.

    Je fais ma tête du type sûr de lui, incapable de se laisser se démonter. En temps normal, c’est assez compliqué. Magda est le genre d’hotesse à qui on ne dissimule que rarement ces intentions. En temps normal. Certains diront que l’instant présent n’est pas si normal et le regard qu’elle me renvoie en dit long sur ce qui se passe sous sa caboche. Et son petit sourire en coin en dit tout aussi long. Je lui coupe l’herbe sous le pied rapidement.

    -Tu m’a recommandé de prendre un peu de repos. Et bien c’est choses faites. Je vais aller faire une mission dans le désert avec une amie.
    -OuI… une amie…
    -ça va être ressourçant.
    -A coup sûr…
    -Pouvoir pleinement se reposer.
    -Juste tous les deux…
    -Tu y vois une objection ?
    -Nooooooon. Pas du touuuuuuut. C’est très bien de prendre un peu de bon temps. Surtout avec une amie. ça sert à ça, les amis, non ?
    -Tout à fait. Je suis désolé, tu vas être un peu débordé. Je suis en train de demander à Boris de donner un coup de main.
    -C’est gentil. Mais ça ira. il est pas bientôt l’heure du départ, en plus ?
    -Juste le temps de régler deux trois détails.
    -Je vois que ton sac est fait. Vas y, ça attendra ton retour.
    -Mais…
    -Discute pas ! Au repos j’ai dit !
    -Bien madame…

    C’est avec un regard presque triste derrière moi que je mets mon sac sur l’épaule. Un bureau sur lequel reposent du papier qui n’a pas été traité, c’est un bureau triste. Mais je sens dans mon dos le regard inquisiteur de Magda et il ne s’agirait pas de se fâcher avec le personnel le plus compétent de la colonie. Même si elle doit faire sans moi, je sais que la Guilde est entre de bonnes mains. C’est ça aussi ma fonction. Pouvoir former des agents administratifs compétents et autonomes pour garantir l’efficacité de la Guilde même quand je ne suis plus là.

    -Je vais essayer de rentrer rapidement, hein…
    -Oui, c’est ça, du balais.
    -Attends, j’ai peut être oublié un truc…
    -Trop tard ! Fallait y penser !

    Je fais mine de faire demi-tour, mais je sens les mains de l'hôtesse se plaquer dans mon dos et elle me pousse littéralement vers la sortie du bureau. De mon propre bureau quoi !

    -Mais enfin !
    -Tu nous raconteras comment c’était tes… vacances !
    -Oh, tu sais, il ne devrait pas trop se passer de choses incroyables non plus.
    -La vie nous surprend toujours. Allez. Salut !

    Elle me taquine, mais elle ne me veut pas de mal. Je le sais. Tout ceci n’est qu’une sortie entre amis de toute façon, hein ? Le fait que je sois nerveux, c’est juste s’il y a un danger. Aucune envie de mettre en danger Tetsuko. Bon, puisque je suis libéré de mes responsabilités administratives, autant y aller. En plus, elle a raison. Un peu plus et j’allais être en retard. Équipé pour le désert, sac sans fond sur l’épaule, je me mets en route vers le point de rendez-vous. Sur place, Tetsuko est déjà présente alors que non loin, la garde filtre les entrées et sorties. Comme je vous l’ai dit, il est primordial  de savoir qui il y a dehors pour une question de sécurité. La vie est dangereuse quand on passe ce barrage. Enfin, pas aujourd’hui. Puisqu’il y a Tetsuko.

    J’ai pris soin de décaler deux escouades de sécurité dans le coin pour éviter le moindre problème.

    -Salut ! fin prête ? On va pouvoir y aller.

    Je passe sur les éventuelles interrogations quant à l’absence des autres membres de l’escouade. Peut-être bien que je parle d’un changement d’organisation de dernières minutes pour mieux combler les intérêts de la colonisation et optimiser les tâches qui nous incombent. Le genre de blabla administratif qui impose qu’on ne pose pas trop de question. La vérité n’est pas honteuse, mais elle va poser des questions. Profitons d’un instant de paix. C’est ce qu’il faut se dire. Peut-être que vous allez me dire que tout ceci ne me ressemble pas, mais c’est probablement que le soleil tape un peu trop fort dans le coin. Malgré le chapeau. ça joue sur la personnalité.

    D’une main je l’invite à s’avancer vers le contrôle et cinq pas plus loin, je montre le laisser passé au garde. Signé de ma main. Pratique, n’est ce pas ? Puis je laisse Tetsuko apprécier ces premiers pas dans le presque vrai désert tandis qu’une piste s’ouvre devant nous, empruntée dans le deux sens par des groupes hétéroclites.

    Les vacances commencent.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Jeu 23 Juin 2022 - 19:37 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    Tetsuko était forcément surprise de voir Jack arrivé et de l’inviter à commencer l’aventure alors que les autres n’étaient pas encore arrivés. Mais elle lui faisait confiance, il lui avait sauvé la vie deux fois après tout, comment ne pas lui faire confiance ? La jeune femme le suivait naïvement vers la sortie du campement. Tout était en ordre et les voilà dehors, sous la chaleur tapante du désert.

    Elle regarda les alentours avec attention, c’était un paysage qu’elle n’avait jamais vu, même pas dans les livres qu’elle avait pu lire. Le vent, le sable, la chaleur, l’horizon, les dunes, l’effet de la chaleur qui créant des zones de floue, les rares animaux se baladant et plantes inconnues semblant avoir trouvé un moyen de survivre dans cet environnement mortel.

    - "C’est fou ce qu’il fait chaud ici. Alors, quelle piste devons-nous prendre chef ? Je te suis ! "

    Tetsuko emboita le pas au côté du grand Jack sympathique.  Elle observait en silence les lieux et essayait de s’habituer à la chaleur écrasante. La végétation était pour le moment assez rare, il y avait surtout ces boules de branches, foins, la jeune femme ne savait pas trop, qui roulaient et dévalaient les routes sous la force du vent. Elle essaya d’en attraper une plusieurs fois, curieuse de ce que pouvait bien contenir ces boules; mais elles allaient trop vite et surtout, la détective ne voulait pas s’éloigner des routes ni de Jack.

    - "Vraiment ! J’en aurais une ! Ça doit être plein de surprises ! Peut-être que ça cache des graines ?!"

    La route empruntée semblait faire le tour du campement, les pics des tentes étaient toujours dans votre champ de vision, ce qui était plutôt rassurant pour une première excursion.

    - "Il me semble que demain, je dois aller avec le même groupe pour commencer la cueillette, on sera encore que tous les deux ? Enfin si je ne me trompe pas, on devait faire une nuit dans le désert non loin du campement en entrainement puis ensuite partir en mission de quelques jours. J’ai laissé Firone et mon glooby chez moi, j’ai vu qu’il y avait un service pour nos animaux pour venir les nourrir lors de nos missions. J’espère que ça se passera bien… Je voulais pas les prendre avec moi de peur qu’ils nous embête ou que je les mette en danger, c’est vraiment sympa d’avoir mis en place ce pet-sitting… d’ailleurs Jack, tu as un animal toi ? Je n’en ai pas vu. "

    Tetsuko était rarement aussi bavarde, mais il faut dire qu’elle avait envie d’en savoir plus sur Jack. Après avoir partagé autant de chose avec lui en si peu de jours, elle ressentait une sorte de proximité entre eux. Elle ne pouvait pas oublier non plus le fait qu’il avait dormi dans le même lit, avait-elle même déjà dormi avec un autre homme ? Elle n’en avait pas le souvenir. Cette simple pensée fit virer son teint au rouge.

    - "Il fait vraiment chaud ici… Ah regarde ! Des plantes ici ! "

    Non loin devant eux, en contrebas de la dune sur laquelle ils étaient, se dévoilait un petit lac entouré de nombreuses plantes. La jeune femme se précipita vers ceux-ci, oubliant les dangers pouvant en sortir.

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Ven 24 Juin 2022 - 13:58 #
    -Doucement ! Doucement !

    J’essaie de rattraper Tetsuko avant qu’elle ne se rapproche trop. Un instant, elle se retourne, visiblement heureuse du spectacle idyllique s’ouvrant devant ses yeux, son sourire se figeant un instant en me voyant que ne souriais pas plus que ça. Elle s’arrête le temps d’arriver à son niveau et je m’explique.

    -Il ne faut pas trop déranger ce point d’eau. C’est l’un des rares plans d’eau à proximité du camp et donc un endroit idéal où la faune locale vient s’hydrater. Il est convenu de ne pas laisser de traces dites « humaines » en ces lieux pour ne pas perturber la faune. Qu’elle se sente relativement en sécurité en ce point si important. En tout cas, c’est ce qu’on me dit les experts dans le domaine. Cette confiance permet d’étudier les espèces endémiques au repos et d’avoir certains groupes de Coureurs de passage dans le coin pour des opérations de capture et de dressage.

    Hé oui. Il faut penser à tout dans le désert où chaque plante, chaque plan d’eau, chaque trou dans le sol fait partie d’un grand tout et ont tous une raison d’être très précise. C’est un équilibre précaire qui a probablement fonctionné pendant des siècles et la présence de la colonie a surement fait des ravages dans cette équilibre. L’important aujourd’hui est de faire le moins de vagues possibles pour comprendre le désert et les créatures qui y vivent. Quand nous en saurons davantage, nous pourrons davantage maitriser les conséquences de nos actes dans ces lieux. Du coup, on ne peut pas faire n’importe quoi, même si une petite baignade n’est jamais de refus, même si je me dis que Tetsuko n’est surement pas venu pour ça. Et puis, ça serait… malvenu. J’dirais. Je sais pas pourquoi. Je choisis ce moment pour l’informer de la situation, puisque visiblement elle se pose des questions et que ça servira surement à lui détourner l’attention de cette petite scène paradisiaque.

    -Au fait… il n’y aura que nous deux sur cette mission. Aujourd’hui. Comme demain. Réattribution des effectifs pour une meilleur optimisation des taches. Avec tes talents avec les plantes et ma connaissance du désert, c’est sûr qu’il nous arrivera rien.

    Puis je l’invite à reprendre la marche tout en faisant un détour autour du plan d’eau, comme si ce que je venais de sortir était tout à fait normal et ne méritait pas qu’on s’y attarde plus que ça. C’est le cas, non ? A peine quelques pas de plus et j’intime à la jeune détective de s’arrêter avant de pointer du doigt la dune de l’autre côté du lac, ayant aperçu, justement, Les oreilles d’un coureur dépassant du sommet de la dune, ce qui permet par extension de repérer sa tête au niveau de la crète, ne faisant qu’un avec le sable. D’un pas lent, je me rapproche de Tetsuko.

    -Là. Un coureur.

    Elle ne le repère pas tout de suite, alors je viens me place derrière elle, joue contre sa nuque pour viser l’animal et lui permettre de cibler plus précisément la créature qu’elle finit par repérer. Je lui chuchote au creux de l’oreille quelques informations.

    -C’est la première créature que j’ai rencontré dans le désert. C’est un Coureur. Comme son nom l’indique, ils sont très rapides et endurants malgré les conditions extrêmes ici. C’est pour ces raisons principalement que les dresseurs ont choisi cette espèce pour des tentatives de domptages et d’en faire des montures. Ils sont plutôt curieux, mais prudent. Il nous a vu, mais si on ne s’approche pas, il ne s’enfuira pas. Il doit avoir soif.

    Puisque le moment est propice pour parler de familiers.

    -Et oui, j’ai des gloobies, mais ils sont surtout dans leur terrarium. Parfois je parle avec, puisque je peux en être un.

    Je ne sais plus si je lui ai déjà parlé de ma capacité à me transformer en glooby. Ce n’est pas quelque chose de très impressionnant, ni d’incroyablement utile, même si ça rend quelques services, parfois. J’ai tendance à ne pas trop y penser. Certains peuvent faire des choses incroyables avec leur pouvoir. Moi, je me contente de dix minutes dans la peau d’un Glooby, pas très prestigieux, hein ?

    -Si on recule un peu, je pense qu’il s’approchera à son tour jusqu’au plan d’eau.

    On a tout notre temps pour découvrir les beautés du Désert, non ?
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Dim 31 Juil 2022 - 13:41 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    - "Il ne faut pas trop déranger ce point d’eau. C’est l’un des rares plans d’eau à proximité du camp et donc un endroit idéal où la faune locale vient s’hydrater. Il est convenu de ne pas laisser de traces dites « humaines » en ces lieux pour ne pas perturber la faune. Qu’elle se sente relativement en sécurité en ce point si important. En tout cas, c’est ce qu’on me dit les experts dans le domaine. Cette confiance permet d’étudier les espèces endémiques au repos et d’avoir certains groupes de Coureurs de passage dans le coin pour des opérations de capture et de dressage."

    - "Tu as raison, j’ai été idiote ! "

    Tetsuko se rendit compte qu’elle devrait penser à beaucoup de choses et qu’elle avait énormément à apprendre; ce n’était pas une simple balade, il y avait ici des enjeux scientifiques. Vouloir faire de son mieux pour ne pas perturber cette zone est quelque chose qui lui semblait incroyablement bon, c’est vrai, le gouvernement aurait pu décider d’exploiter jusqu’à la moelle la zone et prendre toutes les ressources. Mais les missions étaient de respecter le plus possible cet endroit et c’était merveilleux.

    - "Au fait… il n’y aura que nous deux sur cette mission. Aujourd’hui. Comme demain. Réattribution des effectifs pour une meilleur optimisation des taches. Avec tes talents avec les plantes et ma connaissance du désert, c’est sûr qu’il nous arrivera rien."

    - "Ah d’accord, une mission rien que tous les deux alors."

    Cela fit sourire Tetsuko, elle ne savait réellement pourquoi cette nouvelle la rendait heureuse; elle allait seulement passer du temps seul avec une personne sympathique, c’était surement une bonne raison. Elle n’expliquait pas cette chaleur à la poitrine lorsque celui-ci se rapprocha d’elle et lui murmura à l’oreille. Elle trouvait ce moment agréable et stressant à la fois, ses mains devenaient moites et son coeur se mit à battre la chamade. C’était une expérience nouvelle pour elle, tellement qu’elle n’écoutait pas vraiment ce que lui disait Jack à ce moment-là.

    Elle reprit ses esprits lorsqu’il parla de ses gloobies et elle fut étonnée d’apprendre qu’il pouvait en être un.

    - "Tu peux devenir un glooby ?? Comment ça se passe raconte-moi ! Ça doit être une sacrée expérience ! Heureusement que mon pouvoir n’est pas de se transformer en plante, je ne pourrais plus bouger et je deviendrai assez vulnérable… enfin ça dépend de la plante cela-dit, certaines ont de quoi se défendre même sans pouvoir bouger."

    Tetsuko observa alors les coureurs venir boire au point d’eau et c’était une scène magnifique, elle proposa alors à Jack de planter le campement non loin du lac si c’était possible, pour pouvoir observer encore plus longtemps les animaux.

    Ils posèrent alors leur campement sur la hauteur du lac, assez loin des animaux pour ne pas les déranger et assez proche pour pouvoir les observer sans même avoir des jumelles. Mais Tetsuko avait la chance d’avoir une Longue-Vue “AigleFin” option nocturne, alors elle pourrait observer la faune même la nuit; elle était toute heureuse à cette idée et ça se voyait sur son visage. Elle posa son instrument sur son pied et régla le zoom pour voir le lac dans son entièreté pendant que Jack s’occupait de poser la tente.

    - "Regarde Jack, il y a des petits lapins touts blancs avec des oreilles noires qui viennent boire dans le lac ! C’est étonnant que des herbivores qui sont des proies se montrent comme ça dans un lac où il y avait des prédateurs quelques minutes avant… à croire qu’ils ont fait un compromis pour ne pas s’attaquer dans cet endroit ? "

    Tetsuko retourna au niveau de la tente et prépara de quoi faire un diner pour ce soir. En fouillant dans son sac elle retrouva son cristal de communication et se demanda si Jack en avait un.

    - "Dis Jack, j’ai un cristal de communication, tu en as un ? J’aimerais t’ajouter… "

    Ses joues étaient roses à cette demande, elle avait l’impression de se rapprocher énormément de Jack après cette journée et rappelons que Tetsuko n’a jamais eu de quelconques relations avec un humain. Elle était bien plus à l’aise avec les plantes et avait plus des connaissances humaines que de réel amis. C’était nouveau pour elle de partager autant de moment, certes il y avait Haru aussi avec qui elle avait eu de nombreuses aventures, elle ne savait pas si elle pouvait considérer Haru comme une amie après tout ce qu’elles avaient traversé ensemble.

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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Sam 6 Aoû 2022 - 12:54 #
    Non, je n’ai pas parlé de mon aptitude de Glooby et je peux voir dans son regard et dans sa réponse qu’elle paraît véritablement surprise et curieuse de cette capacité plutôt modeste, il faut se l’avouer. Les capacités de Tetsuko sont bien plus utiles et impressionnantes. Juste se transformer en Glooby, ce n’est pas quelque chose de si extraordinaire ; un pouvoir à mon image ; je suis un gars simple. Je lui explique que ce n'est pas bien compliqué. Je suis un humain et puis quand je le décide, je me transforme en Glooby. Taille Glooby. C’est-à-dire pas très grand, mais c’est seulement dix minutes par jour. Je remets à plus tard la démonstration, notamment parce que ce n’est vraiment ni le lieu ni la bonne période de la journée pour le faire. C’est plutôt sensible, le Glooby, alors il vaut mieux éviter de griller dix minutes sous les rayons du soleil et de finir dessécher avant d’avoir pu faire le moindre truc. Ça serait quand même vachement con. La jeune femme change d’idées rapidement pour celle de monter le camp. Le côté plutôt rationnel s’interroge un instant. On est pas si loin du camp et on a pas non plus fait un repérage efficace des variétés de plantes dans le coin qui pourraient servir à notre mission, ce qui fait que poser le camp est un peu prématuré. Mais l’autre côté de moi apprécie la présence de Tetsuko et ce côté est plus en train de se dire que si ça peut lui faire plaisir, pourquoi on s’en priverait ? Il y a même un soupçon de réactions rebelle comme quoi si on passe totalement à côté de la mission mais que la jeune femme a passé un bon moment, ça ne la dérangera pas.

    Alors, j’écoute cette partie de moi-même et je fais taire la partie rationnelle.

    -Okay. Je m’occupe de la tente.

    Même après avoir passer en revue la totalité de mon inventaire rangé dans mon sac sans fond, je me rends compte que je n’ai pas l’une de ces tentes magiques qu’il suffit de jeter au sol pour qu’elle soit monté, doté d’un intérieur spacieux avec même parfois des commodités insoupçonnés. Non. Il faudra se contenter de la simple tente juste assez grande pour deux personnes et si la perspective m’arrache un sourire que je dissimule à Tetsuko, je me rends avant tout à l’évidence qu’il faut avant tout l’installer, cette tente, avant d’imaginer l’utiliser. Il y a toujours une nette différence entre savoir monter une tente et y parvenir. Et si je rassure assez rapidement Tetsuko sur mes capacités à m’en occuper seul pour qu’elle puisse se préoccuper davantage d’observer les animaux locaux, la réalité est tout autre. Bien vite, l’effort, le sable sous nos pieds et la chaleur naturelle du désert me font suer à grosse goutte et je combats le feu sur ma peau à grande rasade de gourde fontaine. Pendant ce temps, Tetsuko observe, s’émerveille et commente. Je me tourne parfois, faisant le fier comme si tout cela était normal alors que je souffre, mais qu’il ne faut rien laisser paraître et je me contente d’hocher la tête et de réduire au minimum mes interventions pour ne pas paraître épuisé et ne pas attirer son attention sur ma santé immédiate. Ne l’importunons pas alors qu’elle s’amuse des beautés du Désert.

    -Peut-être… que la présence humaine… éloigne les prédateurs…

    Et comme on est davantage bienveillants envers les créatures non hostiles, il y a moins de peur chez les herbivores à notre encontre. J’en sais trop rien pour tout dire. Je ne suis pas spécialiste. Je ne sais même pas monter une tente dans un temps acceptable. Je finis par y arriver, fixant la tente via de longues sardines pour la fixer solidement, passant à travers les strats de sables fluides, jusqu’au niveau où il est plus ferme. Avec des sardines classiques, ça s’envolerait dès le premier coup de vent et les tempêtes de sable ne sont pas si rares dans le coin, il s’agit d’être prudent en toute occasion. Je suis crevé, les mains sur les hanches, contemplant mon œuvre alors que Tetsuko a annoncé vouloir faire le repas. Je me serais bien proposé de le faire, mais je ne me sens pas capable de lui contester. J’ai le regard interrogateur quand elle revient vers moi, la timidité à fleur de peau, tenant son cristal de communication entre ses mains jointes, demandant un contact comme si c’était quelque chose qui ne se faisait pas, mais qu’elle faisait l’effort de passer outre les convenances. Je ne sais pas si c’est la chaleur, la fatigue, ou tout simplement elle, mais je la trouve subitement craquante. Je m’humecte les lèvres, la dévisageant une seconde de trop.

    -Oui, bien sûr.

    Je reste un instant immobile, puis c’est comme si je me sors d’une brume cotonneuse et je vais vers mon sac, les gestes maladroits donnant l’image du type qui ne sait plus comment fonctionne des jambes articulés. Je retrouve mon cristal et je reviens vers elle avant de rester immobile un instant, à nouveau frapper par son charme. J’ai peut-être la chance d’être tellement rougie par l’effort et la chaleur que rien ne se voit sur mon visage. Puis, je finis par me débloquer et j’approche mon cristal du sien qu’elle tend à moitié. Les gestes sont maladroits au point que je frôle ses doigts. J’ai un mouvement de recul, instinctif, avant de revenir, plus en contrôle, évitant alors son regard, pour un contact prolongé de nos deux cristaux pour que le lien se fasse. Et dans ma tête, c’est comme si ce cristal de communication était un prolongement de moi-même. Et que finalement, tout ceci ne relève pas que de la simple amitié.

    -Voilà.

    Je me sens idiot. Troublé. Je me détourne pour me concentrer sur autre chose. N’importe quoi. Préparer la tente, tiens. J’ai peut-être pas une tente magique, mais j’ai quelques trucs utiles. Un coussin de rêve et une couverture à dodo pour bien dormir malgré les conditions spartiates, déjà. Puis, il y a une Fraich’écharpe pour participer à ne pas avoir trop chaud, même si les nuits peuvent être frisquets perdu ainsi dans le désert. J’ai aussi l’alter-ego s’il fait trop froid avec le manteau du renard, offert par Zahria. Je finis par tomber sur ma baguette de Gui. Je crois bien que dégage une atmosphère apaisante. Ça peut être utile pour bien dormir, non ? Je crois me souvenir qu’il y a un détail à ce truc, mais je ne m’en rappelle pas, dans le sens ou je ne veux pas me rappeler, en fait. Je le mets, dans le doute. Et je peux m’empêcher d’avoir le sourire.

    Puis je finis par sortir et comme je n’ai pas grand-chose à faire, que je veux aider, mais que je veux surtout passer du temps avec Tetsuko, je lui propose mon aide pour le dîner. Je ne suis pas un grand cuisinier, mais je me débrouille, puisque de toute façon, ma participation se résume bien vite en la dévorant des yeux, en catimini.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Lun 15 Aoû 2022 - 15:57 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    Jack accepte de croiser son cristal avec le sien et cela donne une joie immense à Tetsuko, pour la première fois, elle avait un ami. C’est avec beaucoup de maladresse et de timidité qu’elle tend le cristal à Jack, elle ne sait pas comment s’en servir et espérait que Jack la guide dans la connexion. Le contact doux des doigts de Jack donna un long frisson à Tetsu, celui-ci parcourut tout son dos avant de disparaître et laisser place à des mains tremblantes. La jeune femme fut soulagée, les cristaux furent enfin connectés; le temps lui avait semblé interminable.

    - "Merci Jack, il faudra que j’apprenne à l’utiliser…. tu es la première personne que j’enregistre… mon premier ami. "

    La détective prononça ces mots en cachant son visage à Jack, elle ne voulait pas qu’il remarque son sourire niait. Elle avait du mal à comprendre toutes les émotions qui la parcourait, elle ne savait pas si c’était quelque chose qu’on ressentait lorsque l’on créer une amitié. Est-ce si merveilleux que de trouver un ami ? Est-ce qu’on est aussi proche avec un ami ? Maintenant qu’ils sont connectés, est-ce qu’elle ne va pas trop l’embêter, comment savoir si elle lui parle trop ou non, si elle va trop loin et le dérange ? Elle ne savait vraiment pas comment se comporter et tout un tas de questions sans réponses lui traversait l’esprit.

    La jeune cuisinière reprit la cuisine tout en réfléchissant à ce qu’elle venait de vivre, c’était merveilleux et terrifiant à la fois et elle aurait bien aimé pouvoir discuter de tout ça avec Lumia. Elle aura tellement de choses à lui raconter ! Elle trouva dans son sac sans fond une petite marmite, tout pile la contenance pour deux; la posant sur le petit feu, elle y vida l’eau de sa gourde fontaine, y quelques poignées de riz qu’elle recouvra de viandes séchées et de délicieuses épices qui parfumèrent les alentours.

    Il n’y avait plus grand-chose à faire en dehors de couvrir le tout et de vérifier quand l’eau est entièrement évaporée, le repas serait alors prêt. Elle soulevait de temps en temps le couvercle, laissant des douces odeurs se répandre dans l’air; quelques animaux curieux se rapprochaient d’eux, surement attirés par l’odeur de la nourriture.  Jack sortit de la tente et lui proposa de l’aide, elle l’assigna alors à s’occuper du feu afin que celui-ci reste à bonne température.

    Elle profitait du temps de cuisson pour sortir son livre mémoire afin de prendre quelques notes du paysage magnifique se présentant devant elle; le coucher de soleil commençait et laissait le ciel se teindre en différentes couleurs, rose, violet, orange, rouge, … elle posa le livre sur son front pour y  déposer l’image du lac et de deux coureurs buvant l’eau douce. Ne voulant pas gâcher trop vite les pages elle se contenta de cette unique photo. Elle sortit alors un autre carnet et sa scriboulleuse pour lui dicter les détails des plantes alentours tout en s’occupant de servir le repas. La photo serait un bon souvenir de cette sortie avec Jack pensa-t-elle.

    Elle déposa délicatement le riz qui était parfaitement cuit et parfumé par les épices et posa par-dessus la viande qui s’était réhydratée à la cuisson et était maintenant tendre.

    - "Je pense qu’on peut manger ! J’aurais aimé avoir quelques légumes pour faire un curry mais je n’ai pas de quoi les tenir au frais alors je n’en ai pas dans mon sac. Bon appétit ! "

    Tetsuko tendit l’assiette à Jack et s’assit sur un rocher qu’ils avaient placé autour du feu. L’air commençait doucement à se rafraichir, repoussant la chaleur infernale de la journée. Dans ses pensées, la jeune femme mangea sans un mot, elle ne savait pas vraiment de quoi parler et avait peur de paraître bête devant son nouvel ami. Une nouvelle peur s’installait doucement dans ses pensées, comment garder une amitié ? Elle n’en avait jamais eu une, elle avait peur de paraître ennuyante et que Jack se lasse d’elle.

    Ayant fini son repas rapidement elle se leva pour laver son matériel de cuisine, celui-ci sécherait dans la nuit, elle n’aurait plus qu’à tout ranger dans son grand sac sans fond. Sa gourde n’avait pas assez d’eau pour laver le tout alors elle se retourna vers Jack, elle ne voulait pas faire la même erreur et s’aventurer seule.

    - "Dis, je n’ai plus assez d’eau pour laver ma marmite, tu penses que je peux prendre l’eau du lac dans ma bouteille ? "

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    Whiskeyjack Callahan
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Mar 16 Aoû 2022 - 15:41 #
    On mange en silence et c’est un peu surprenant. Il y a comme une ambiance bizarre. Juste tous les deux. Au milieu de nulle part. C’est très bon, mais j’ose pas le dire, j’ose pas briser ce silence. Ce n’est même pas comme si elle avait demandé si ça l’était. Elle se concentre sur son assiette, assise sur son caillou, comme si je n'étais pas vraiment là. Alors, je fais de même. Sans comprendre, mais en essayant de réfléchir. Je lui jette des regards à la dérobade et à plusieurs reprises, j’ai l’impression qu’elle fait pareil. Alors je détourne le regard vers mon repas. Qu’est ce qui pourrait justifier ce comportement ? Une réponse me vient vite. Un malaise. Sûrement avec moi. Car tout le reste est fabuleux. Un territoire inconnu. Des créatures fabuleuses. Un paysage à couper le souffle. Non. Ça doit être moi. Qu’ai-je fait ? Ou plutôt, que n’ai-je pas fait ? Car si elle me demande de joindre nos cristaux de communication, c’est qu’elle souhaite qu’on soit plus souvent en relation. Ou simplement pour la retrouver si elle se perd ? Je pense alors à ce qu’elle a dit. Son premier ami. C’est terrible. Des potes, j’en ai des tas. Faut dire que j’ai un sens du contact qui fait qu’on m’aime bien. Je suis sympathique. Alors, c'est quelque chose à quoi on ne pense plus, les copains. C’est naturel. C’est normal. Mais pour elle, je serais son premier ami ? Ça démontre combien je ne la connais pas, mais que ça ne fait que conforter cette mignonne représentation d’elle, fleur fragile et merveilleuse à la fois.

    Puis j’y pense. Evidemment. Parce que je suis un mec, peut-être. Si elle n’a pas eu d’ami par le passé, en toute logique, elle n’a jamais eu de petit ami par le passé. Ce qui pourrait expliquer des tas de choses. Ce malaise dans l’air. Si elle est sujette à des sentiments qu’elle n’a pas eu l’occasion d’exprimer auparavant, elle ne sait pas comment faire avec. Je me sens rougir au fur et à mesure que l’idée fait son chemin. Que derrière son visage fin, ses belles manières et la douceur de sa peau, il y a peut-être un cœur qui bat pour moi. Je secoue la tête un instant dans une rare réaction de lucidité. On se met trop souvent le doigt dans l’œil à voir l’impossible dans des détails, à s’imaginer ce que l’on voudrait à défaut de la réalité souvent différente. Parce qu’il faut dire ce qu’il est. J’ai un vif intérêt pour elle. Comme je l’ai dit, je ne la connais pas tant que ça, elle qui est si timide. Si je l’apprécie pour ce que je vois et ce que je connais d’elle, je ne peux aimer celle que je ne connais pas encore. Il faudrait pour cela apprendre à la connaître davantage. L’amener à s’ouvrir mutuellement si elle ressent la même chose. Dans l’hypothèse que c’est le cas. Il n'est pas impossible de prendre un aller-retour de gifles fulgurant pour m’être totalement trompé sur ses intentions.

    C’est vraiment compliqué, cette situation. La peur d’avancer. La peur de créer un lien fusionnel parce que se tromper, c’est risqué de briser ce lien fragile avec cette belle personne. On ne veut pas vivre avec des regrets. On ne veut pas blesser, qu’importe la façon. Alors, il faut avancer à tâtons. Avec d’extrêmes précautions dans le cas de la jeune femme car si celle-ci n’arrive pas à comprendre la nature de ses sentiments, elle ne comprendra pas les signes. Comprendra t’elle ce que ça veut dire, même ? Saura t’elle faire la part des choses ? Il n’y a rien de pire que de partir sur quelque chose avec une idée de base biaisée. Et dans ma situation, où Tetsuko repose beaucoup sur moi, il est bien difficile de ne pas influencer ses sentiments.

    Tout ça, j’y pense quand elle songe à prendre l’eau de l’oasis pour laver sa marmite. J’ai un instant d’hésitation en jetant un œil dans sa direction. Tout à l’air calme. Il n’y a pas de signes aux alentours. L’endroit a l’air tranquille.

    -Oui. Ça devrait aller. Je vais y aller avec toi.

    Pour le coup, je fais un peu fi des recommandations des experts, mais une partie égoïste de moi se dit que l’endroit est parfaitement idyllique et peut-être qu’elle s’ouvrira davantage dans ces conditions. Je m’occupe de porter la marmite de la jeune femme malgré ses protestations, mais c’elle qui a fait la majorité de la cuisine, alors faut partager. Et la tente ne compte pas. La descente vers l’oasis peut être traître et je fais bien attention à ne pas glisser sur le sable fin qui s’écoule facilement sous nos pieds. Je manque de me louper une fois, mais je me rattrape. Tetsuko m’a vu. Je fais une grimace. On en pouffe de rire. Pour plus de sécurité, et sûrement pas par intérêt, on se tient par la main au cas où l’un ou l’autre refait la même. Le contact de ses doigts me donne des frissons, mais ce moment dure trop peu de temps ; on finit par arriver au bord de l’eau. Aucune créature aux alentours. Il est possible qu’elles se saisissent de l’occasion pour chasser ou se nourrir, puisqu’il fait plus frais et qu’il ne fait pas encore sombre. L’avantage de l’eau, c’est qu’elle ne bouge pas. Tetsuko me reprend la marmite qu’elle commence alors nettoyer. Moi, je mets à côté et je pense alors à me déchausser pour tremper les pieds dans l’eau. C’est agréable tandis que je réfléchis à comment procéder, la détective toute à sa tâche. Alors j’énonce une évidence.

    -C’était très bon. Tu es vraiment bonne cuisinière.

    Voilà. Puis je reviens à un autre sujet, allongé sur le sable, poing contre la tempe et coude dans le sable, la regardant.

    -Tu disais… que j’étais le premier à enregistrer sur ton cristal. Tu voulais dire… le premier ami à travers ce cristal ? Tes autres… amis n’ont pas de cristal pour faire de lien ? Mêmes tes amis… proches ?

    Une question tout ce qu’il y a de plus innocent comme le prouve quelques hésitations, hein.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Sam 27 Aoû 2022 - 12:34 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    Tetsuko était quelque peu perturbée par la question, mais elle avait conscience que si elle avait sorti une telle phrase, c’était surement parce qu’au fond d’elle, elle voulait en parler. C’était sortie sans réel contrôle, la présence de Jack était vraiment sympathique et la poussait à dévoiler des parties d’elle qu’elle n’aurait pas montrée en temps normal. Elle était maintenant au pied du mur par sa propre faute et elle ne pouvait plus cacher à Jack sa vie. C’était l’heure de déballer son sac sans fond.

    - "Je… je n’ai pas d’ami proche. J’ai toujours été plus proche des plantes que des humains; souvent je les observe de loin ou j’apprend d’eux via les plantes. J’ai appris tellement de choses, les humains ont de vilains secrets, ils ne sont pas fidèles, ils cachent des choses, ont des amants, se moquent des autres, …. j’ai aussi appris des choses merveilleusement belles des plantes, des couples qui ne se sont jamais séparés et trompés, la joie des enfants, cet homme qui parlait du cadeau qu’il allait faire à sa douce mère et racontant dans le parc tout son plan pour rendre sa mère la plus heureuse d’Aryon. Mais de mon côté… je n’ai que des connaissances. "

    Tetsuko continua à frotter sans relâche la marmite, elle ne savait pas si elle était heureuse de parler de tout ça, elle ressentit un grand vide au niveau de sa poitrine et ses yeux devenir humide. Puis son cœur commença à se sérer et sa voix aussi.

    - "Je ne sais pas comment on se fait des amis, ni ce qu’est l’amour. Vivre avec les plantes me convenait jusque-là… pas depuis que je t’ai rencontré, j’ai envie d’en savoir plus sur toi et continuer à te parler, c’est quelque chose de nouveau pour moi… "

    Elle déposa la marmite propre à ses côtés et rejoignit Jack; elle plongea ses pieds dans l’eau qui était moins chaude que ce qu’elle aurait pensé. Elle s’allongea alors pour regarder le ciel qui était maintenant assez sombre pour laisser apparaître quelques étoiles. Ses yeux se perdirent dans l’immensité du ciel. Son cœur battait la chamade, elle avait la sensation d’avoir fait une grande déclaration et d’avoir laissé son être ouvert comme un grand livre à Jack.

    - "On ne voit pas autant les étoiles à la capitale, ce paysage me manquait. Dans la forêt, on a moins de lumière, on peut profiter un peu plus du spectacle. Ici, on peut vraiment toutes les voir, c’est magnifique non ? "

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Mer 31 Aoû 2022 - 15:15 #
    -Oui, ça l’est.

    Mais peut-être qu’en disant ça, je ne regarde pas les étoiles.
    Je cogite trop. J’arrive même pas à apprécier le spectacle de ce ciel vierge qui s’ouvre à nous, loin de la moindre once de lumière qui rendrait le tout un peu trop artificiel. J’ai beau essayer de me concentrer à le contempler, à faire le vide dans ma tête, c’est comme si tout finit par se transformer petit à petit dans le visage de Tetsuko. Ce groupement d’étoiles, là-bas.  Ce reflet de la lune sur la surface de l’eau, modifié par quelques plantes de surface. Une forme vague de sable de l’autre côté de l’Oasis. Et puis le sien, évidemment, qui n’est pas si loin. Qui s’est rapproché même. Alors que son cœur s’est un peu plus ouvert et que sa voix trahit une émotion. Une larme qui est née à la commissure de ses yeux et qui n’a pas eu le temps de couler le long de sa joue qu’elle l’avait déjà frotté. Ça ne m’a pas échappé. J’ai pas l’air, mais j’analyse le moindre détail. Ça fait encore plus cogiter. Et ça m’empêche encore plus de ne pas y penser. Je suis prisonnier d’un cercle sans fin, et sans fond. J’ai ouvert une boîte de Pandore et on sait tous qu’il n’existe qu’un seul échappatoire.

    J’ai envie de revenir sur le sujet, mais j’ai peur de l’émotion que je pourrais créer. Déjà que ça a eu l’air de la secouer. Au-delà des mots, du malaise qu’elle a transmis, il a bien des questions. Tetsuko semble parler comme si elle n’était pas humaine. Comme une princesse de ces contes pour enfants qui décrivent ce que nous sommes, humains, au travers du regard d’une autre espèce. Jusqu’à preuve du contraire, elle fait partie de ces humains. S’ils ont de vilains secrets, il n’est pas impossible qu’elle en ait. Peut-être pas maintenant, mais un jour. Ou sa nature si innocente la protège de tous les défauts de l’être humain de sorte qu’elle n’a pas le sentiment d’appartenir à cette grande famille ? La jeune femme est décidemment étonnante. Aussi indéchiffrable qu’un vieux bouquin de rune. Elle n’est vraiment pas comme les autres.

    Mais ces mots, cette larme et l’émotion de sa voix semble vouloir demander de devenir humaine. J’ai vraiment l’impression de faire partie, à mon tour, de l’un de ces contes. L’humain qui amène la princesse dans le monde des hommes. Souvent, ces histoires ne se passent pas super bien avant d’arrivée à un dénouement heureux, mais il y a toujours le moment où l’on fait face à ce qu’il y a de plus noir en nous. Ou l’on est confronté aux pires défauts de l’homme. Dois-je être celui qui amènera Tetsuko à souffrir de ces comportements ? De l’autre côté, elle semble vraiment en souffrir. Comme une sorte de poids sur son cœur. Son cœur qui s’ouvre à moi. Au monde. Alors, je me dis qu’il ne faut pas la laisser tomber.

    Ma gorge se noue.

    J’imagine en une fraction de secondes des milliers de scénarios.

    Ils sont tous mauvais.

    Mais pourtant, je ne vais pas rester allongé, là, sans rien faire, après ce qu’on pourrait qualifier un appel au secours.

    -Je peux t’aider…

    Ma voix est presque un murmure. Dans ma tête, j’ai l’impression de l’avoir crié.

    -Déjà, sache que l’on est ami. Là. Déjà. Parce que tu es toi-même. Donc, tu le sais, maintenant.

    Ça, c’était pas prévu. Ça sert surtout à décaler le passage important. Une sorte de lâcheté soudaine, mais qui n’est pas dénuée d’utilité.

    -Pour le reste, donne-moi ta main…

    Elle me la tend, après une indécision, je m’en saisis, après une indécision. Mes doigts tremblent au contact des siens.

    Je me redresse. Me rapprochant par la même occasion. Je n’ose la regarder.

    Dans un geste lent, je viens placer ma main contre mon torse, là où bat un cœur. Très rapidement. A cause de ce que je fais. A cause d’elle. A cause du contact de sa main.

    J’ai très chaud. J’ai l’impression d’être pris dans une gangue cotonneuse qui m’anesthésie mes sensations. N’en laissant qu’une seule.

    -L’amour… c’est … ce cœur… qui bat… pour quelqu’un … qu’on aime.

    Je la regarde enfin, à nouveau. Comme pour préciser de qui je parle, hein. Je me mords la lèvre inférieure. J’ai pas dit que ça serait une bonne idée. Je n'ai rien dit. C’est juste celle qui a fini par faire son chemin. Et s’il est possible qu’elle reste totalement interdite face à ça, ça me permettra peut-être de repenser à nouveau.
    Tetsuko AlweenDétective
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Dim 4 Sep 2022 - 13:53 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    Tetsuko se laisse emporter et donne sa main à Jack, le contact de la main de Jack lui donne des frissons. Lucy, pourquoi je suis aussi perturbée, pensa-t-elle, alors que le battement du cœur de Jack battait sous sa main tremblante. Elle sent la chaleur de son corps, ce cœur qui bat vite, bien plus vite que la normale; mais qui était en harmonie avec son propre battement qui lui donnait la sensation que son organe allait sortir de son corps tellement il tapait contre les parois. La jeune avait chaud et elle sentait bien que ce n’était pas à cause du désert mais des évènements.

    - "L’amour… c’est … ce cœur… qui bat… pour quelqu’un … qu’on aime."

    Les mots qu’il venait de prononcer résonnaient sans son esprit, elle n’en comprit pas tout de suite le sens; c’est comme si elle ne voulait pas les entendre, qu’elle n’était pas prête à les recevoir et que son esprit faisait barrière contre ces mots. Mais comme des petits soldats, ils chargèrent les remparts de son esprit et le regard de Jack fissura le mur, laissant les soldats se faufiler entre les pierres. C’est alors que la jeune femme percuta le sens des paroles de Jack, il parlait bien plus que d’amitié, il parlait de ce qu’il y avait entre ses deux mères. Quelques choses qui étaient, d’après ses connaissances, bien plus fort que l’amitié. Elle ne savait pas vraiment ce que voulait dire l’amour, elle ne l’avait pas expérimenté elle-même, mais avait observé ses mères s’aimer et aussi tous les récits des plantes sur l’amour.

    Elle se demanda alors si elle aussi, ce cœur qui battait la chamade dans son corps était ce que Jack venait de comparer à de l’amour. Son geste et ses paroles avaient été très agréables à entendre, elle n’avait aucun doute sur ça. Son premier réflexe était de répéter ce que Jack venait de lui faire. Elle prit alors sa main et la déposa sur son torse, vers son cœur.

    - "Le mien aussi, il bat fort comme le tien…"

    Laissant la main de Jack quelques instants sur son torse, elle n’osait pas le regarder dans les yeux. Elle avait beaucoup de mal à comprendre ses émotions et même si tout cela était agréable, elle finit par ressentir le besoin de se mettre au calme. Tout cela était bien trop fort et inhabituel et son esprit semblait lui demander de rompre cela pour revenir à une tension plus douce et supportable. Elle se leva alors et retourne à la tente, déposa la marmite et se mit à côté du feu.

    - "Je suis désolée, c’est beaucoup de choses à gérer pour moi. C’était à la fois très agréable mais aussi étouffant, j’avais besoin de revenir au calme. J’espère ne pas te froisser ou te blesser… je pense que je tiens beaucoup à toi et que je vais devoir m’habituer à toutes ces nouvelles émotions qui me submergent… Merci Jack… "

    Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle le remerciait mais elle sentait en elle que ce qu’il venait de faire n’était surement pas aisé et qu’elle devait lui notifier sa gratitude. La fatigue la frappait en plein fouet, la journée avait été riche en évènements et elle sentait que tout cela l’avait épuisé. Le lendemain serait aussi une riche journée, il fallait commencer à faire un inventaire plus sérieux des plantes alentour.

    - "Je te propose qu’on aille se reposer, cette journée ma épuisée et on a beaucoup à faire demain ! "

    Elle se mit alors à l’écart pour se changer en premier dans la tente et laissa Jack se changer à son tour. Elle remarqua alors combien la tente était petite et qu’elle devrait dormir proche de Jack. Cette pensée relança son cœur dans un nouveau concerto de battement rapide et irrégulier.

    - "Après tout ce n’est pas la première qu’on dort dans le même lit…"

    Elle chuchota cette phrase, pensant un peu trop fort.

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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Mer 14 Sep 2022 - 15:38 #
    Le rêve s’efface quand elle s’élève et s’éloigne d’un pas rapide. Je suis surpris, puis je comprends rapidement. On réagit différemment aux émotions que l’on ressent et ce ne serait pas étonnant que, d’après ce que j’ai compris de Tetsuko, tout ceci est si nouveau qu’il est difficile de le supporter. Je la laisse partir sans chercher à la rattraper. On a tout le temps du monde. Pas la peine de l’oppresser. A la place, je contemple un instant ma main, pliant et repliant les doigts plusieurs fois, inscrivant au plus profond de mon esprit la sensation de son cœur battant la chamade sous mes doigts. On me surprendrait aisément à sourire bêtement alors que je me rappelle ces mots qui font office d’aveu. Je finis par m’allonger, observant les étoiles, libéré d’un soudain poids sur les épaules et sur le cœur. Tout s’est passé vite. Ça peut surprendre, mais Tetsuko n’est pas une femme comme les autres. Les relations humaines ne s’appliquent pas à elle. Difficile de se chercher quand on ne sait pas trouver. Et même si dans l’esprit de la détective, je peux me dire qu’elle ne sait pas encore trop mettre les mots sur ce qu’elle a trouvé, mais je sais que ça va dans le bon sens. A mes yeux. Alors, ne gâchons pas tout. C’est à moi de m’adapter à elle, pas à lui imposer à intégrer un schéma classique d’être humain « normal », si ce terme pouvait avoir un sens.

    Je finis par revenir au camp, tranquillement, faisant bien gaffe à pas me casser la gueule, surtout que j’ai le pied beaucoup plus léger et la tête ailleurs et j’y parviens. Je retrouve Tetsuko près du feu. J’écoute calmement ce qu’elle a à me dire. J’ai un sourire pour la rassurer, toucher par sollicitude, portant plus d’intérêt à ce que je ressens qu’à ce qu’il la trouble. Elle n’a pas à me remercier. Les sentiments qui s’écoulent le long de mes veines est si euphorisant que ça vaut tous les remerciements du monde. Je m’accroupis à ses côtés, me mettant à son niveau et observant le feu un instant, comme une métaphore de ce que j’ai actuellement dans la poitrine et que c’est assurément pas désagréable.

    -Tu ne me froisses pas et tu ne me blesses pas… Sache juste que… tu n’as pas à t’inquiéter de quoi que ce soit à ma place. Écoute ton cœur. Agis comme tu l’entends. Je… Je m’adapterais. Que tu sois toi-même sans contrainte et sans crainte, c’est la seule chose que je demande.

    On dit ça, mais on se doute qu’il y a des comportements qui ne s’effaceront pas. Elle qui se préoccupe tant des autres, pensez-vous qu’elle va cesser de se préoccuper de moi ? De plus avoir peur de ce que je pourrais penser ? J’essaie de la rassurer, en amont, en moins. Même si ça ne sert à rien, il n’y a pas de mal. Le temps fera son œuvre. Et effectivement, le repos est bienvenu. Même si je me suis bien dépensé aujourd’hui, j’espère que mon corps et mon esprit sauront me laisser tranquille pour que je m’endorme parce qu’à l’aube de cette relation naissante avec Tetsuko, il est difficile d’envisager dormir à entendant sa respiration proche, en la sentant bouger à côté, à l’écoute du moindre bruit d’elle, n’attendant rien, mais préoccuper de tout. On se change. Puis on s’apprête à se coucher. Une fois tout ranger, il est vrai que ce n’est pas bien grand et j’occupe un peu plus d’espace que Tetsuko. On convient qu’elle prend le fond tandis que je mets devant l’ouverture. Au cas où il y aurait une situation d’urgence, je pourrais réagir rapidement. J’ai un instant d’incompréhension à la remarque de la jeune femme avant de me rappeler, dans les tréfonds de mon esprit, cette anecdote. L’année dernière, alors que j’étais blessé de l’avoir libéré de gredins, on a passé la nuit ensemble. Il ne s’est rien passé à l’époque, évidemment. Mais il semblerait que les développements récents aient changé quelque peu la perspective de ce souvenir. Je ne peux m’empêcher de faire un commentaire comme pour réduire un peu les implications de ce souvenir.

    -A cette époque, le matelas était plus confortable, mais je ne le troquerais pas ici, si c’est pour récupérer une blessure au passage.

    Peut-être pas la meilleure pique de l’histoire, mais on fait ce qu’on peut. J’ai l’esprit embrumé. Voilà. Alors on se couche. Et je fais mon maximum pour coller à l'extérieur, histoire de laisser le plus d’espace à Tetsuko, comme si le moindre contact de nos peaux était prohibé. Pour ne pas la brusquer. Puis s'ensuit une réflexion des plus importantes. Dans quelle position dormir ? Sur le côté, lui tournant le dos ? C’est possible le plus prudent. Je sens que si je lui fais face, même si c’est pour avoir un visuel sur sa nuque et son dos, j’aurais bien du mal à ne pas l’observer. Mais si je reste tout le temps dos à elle, ça risque de finir par m’indisposer, rendant tout sommeil difficile à obtenir. Sinon, sur le dos, ou le ventre, même si je dors difficilement comme ça. L’autre problème, c’est qu’avec ma largeur d’épaule, je vais prendre davantage de place et je risque de grignoter beaucoup trop l’espace vitale de Tetsuko. Alors si secrètement, le moindre contact de peau serait euphorisant, je m’en voudrais de l’importuner. Gros dilemme. Je tourne le dos, sur le côté, et on verra comment ça se passe.

    -Bonne nuit Tetsuko. Fais de beaux rêves.

    La plus grosse hantise, c’est qu’en dormant, je commence à m’étaler et que ça finisse mal. Pas l’habitude de partager aussi peu de place avec quelqu’un pour qui on a des sentiments sans aucun doute réciproque. Rien que les pieds, le moindre mouvement peut provoquer une collision inopportune. Silencieusement, j’ai une petite prière à Lucy. Ça m’arrive pas souvent, mais si elle peut faire en sorte que cette nuit se passe sans accroc, je considérerais la possibilité de faire des dons au tronc du culte.

    Je laisse à Tetsuko le soin de vous dire comment ça s’est passé. Moi, je reste concentré sur sa respiration, comme un phare pour un bateau.
    Tetsuko AlweenDétective
    Tetsuko Alween
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Dim 9 Oct 2022 - 14:46 #
    @Tetsuko Alween & @Whiskeyjack Callahan | "J'ai du sable dans les chaussettes"

    Tetsuko n’est clairement pas à l’aise de dormir avec Jack cette nuit, son coeur battait la chamade à chaque fois que c’est pensé revenait à ce qu’il s’était passé au lac. Elle repensait à la sensation de la main de Jack tenant la sienne, son coeur battant au rythme du sien, ses paroles. Plus elle y pensait et plus elle comprenait que ce n’était surement pas de l’amitié dont lui avait fait part Jack. Cela ressemblait à la description des plantes sur l’amour. Jack aurait-il des sentiments pour elle ? N’était-elle pas trop jeune et frêle pour un homme comme lui ?

    Elle se prise à rêver de quel genre de femme Jack pourrait aimer, ce qui la rendit étrangement jalouse. Elle pensa à eux ensuite et cela réchauffa son cœur. Elle finit par penser à cette journée de demain, un de plus en présence de Jack et cela la rendait heureuse. C’est avec un doux sourire qu’elle commença à s’endormir. Le temps passe doucement et Tetsuko finit par être réveillée par un contact, elle avait l’habitude de dormir seul et tout ces changements la réveiller avec une grande facilité. Premièrement, ce fut les pieds de Jack qui touchèrent les siens, puis ensuite, il se retourna, déposant un bras autour de son ventre. Elle se retrouva alors coincée dans ce câlin certainement non contrôlé de Jack, semblant dormir à point fermé.

    La jeune femme n’osait pas bouger pour ne pas réveiller Jack, et malgré la bras un peu lourd l’entourant, elle ne trouvait pas la situation si désagréable. Alors elle ne bougea pas et finit par s’endormir de nouveau.

    À son réveil, Jack était déjà dehors, préparant le petit déjeuner sous les doux rayons de soleil. Tetsuko sortit doucement de la tente et proposa son aide pour le repas, mais celui-ci était déjà prêt, il ne restait plus qu’à le servir. Remerciant Jack d’un grand sourire elle commença le repas, n’osant pas vraiment le regarder dans les yeux.

    - "Tu as bien dormi ? J’ai toujours eu l’habitude de dormir seule alors je me suis souvent réveillée… mais je me sens en forme ce matin. J’espère ne pas t’avoir trop dérangé… "

    Le repas finit, Tetsuko se proposa pour laver les ustensiles et couverts. Elle revint les déposer sur une sorte d’étendoir maison fait avec une corde et deux grandes branches plantées dans le sable.

    - "Alors aujourd’hui ça va être la vraie aventure et le début du travail. J’ai hâte de rencontrer toutes ces plantes pour en faire l’inventaire et faire quelques cueillettes. Je ne suis pas une chercheuse mais j’ai toujours voulu faire un peu de recherche, ça me changera des enquêtes. On peut partir quand tu veux ! "

    Whiskeyjack CallahanLe glooby de toutes les femmes et la femme de tous les glooby
    Whiskeyjack Callahan
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
    Mar 18 Oct 2022 - 15:27 #
    -Non, non. Pas du tout.

    Ça serait plutôt le contraire. En mangeant, lentement, je regarde mon bras. Celui-là même que j’ai découvert enserrant Tetsuko au réveil. Je vous l’avais bien dit. J’ai une hantise et fallait bien sûr qu’elle soit parfaitement fondée, comme si mon inconscient avait pris le contrôle pour rendre les choses compliqués. Comme si j’avais pris une initiative déplacée pendant son sommeil, là où elle est la plus fragile et la plus innocente. Même si je suis responsable de rien, je m’en prends à moi-même. J’aurais dû me contrôler. Le seul point positif, c’est que je me suis réveillé avant elle, alors elle n’en a pas eu conscience, mais peut-on se féliciter qu’elle n’a pas eu conscience de quelque chose qu’elle n’a pas voulu. Le consentement, c’est important, quoi qu’en soit le sujet. Mais pour pas la gêner d’évoquer le sujet, que l’on pourrait aussi appeler de la lâcheté, je garde tout ça pour moi-même. Si mon inconscient souhaite que ça aille plus vite, il n’a qu’à se mettre en veille. Merde quoi.

    Il est vrai que quand on songe à ce qu’on a fait jusqu’à maintenant, il n’y a pas de quoi donner beaucoup d’informations aux autorités locales. Si on revenait maintenant, ça s’embêterait pas longtemps pour sous-entendre des tas de hoses sur ce qu’on aurait pu faire, tous les deux dans le désert, loin des regards indiscrets et pour une fois, ça serait pas totalement tort. Alors, il s’agit de justifier un peu notre travail, parce que même si on est en agréable compagnie, ce n’est pas pour autant qu’il faut négliger le travail. Je range le campement plus vite que j’ai établi et ce n’est peut-être pas rangé de la meilleure façon dans le sac, mais on va pas s’en plaindre. Tetsuko est prête à découvrir les mystères naturels de ce désert et que ça lui changera les idées aussi. Parce qu’il n’y a pas besoin de tout le temps penser à ce qui s’est passé. Il s’agit aussi de vivre ensemble l’instant présent. On fait le plein d’eau pour ne manquer de rien puis on part. La végétation autour de l’oasis est assez connue. Il y a des cactotos, sortes de gros cactus et des zangilaas, une sorte d’arbres aux fruits toxiques et aux formes étranges. Ce sont les premières essences naturels que les explorateurs ont découverts en arrivant dans le Désert Volant. Mais l’objectif ici, c’est de découvrir davantage de l’inconnu.

    -Les plantes ne poussent pas n’importe où. Il faut des sources d’eaux, ou de l’ombre pour ne pas cramer à cause du soleil.

    Heureusement, il n’y a un plateau rocailleux non loin où l’on pourra trouver des grottes et des passages dans la pierre où l’on pourra surement trouver de nouvelles espèces végétales. Si la roche permet de générer des poches d’eaux précieuses, on a là tous les ingrédients pour le développement de la flore tout en réduisant les risques de rencontrer des espèces animales menaçantes. On y va donc. Il faut tout de même une heure pour y accéder, profitant de la matinée, plus fraiche que la journée, pour avaler la distance. Je fais gaffe à Tetsuko, du coin de l’œil pour ne pas paraitre trop intrusif, tout en surveillant l’horizon à la recherche d’une éventuelle menace, même si je sais que celle-ci peut survenir même du sol. A part une paire d’oreilles de coureurs non loin de l’oasis, rien n’intéressant. On finit par arriver sur le plateau rocailleux, en deux morceaux comme si celui-ci s’était affaissé d’un coup sur sa moitié à cause d’un glissement de terrain. Sur la partie supérieure, la roche monte sur plusieurs mètres, dessinant un réseau de galeries et de grottes sombres. On trouve, dans des interstices de la roche et certains à l’ombre des pics rocheux, différentes plantes. Je pose mon sac non loin de l’ombre d’un passage dans la roche et je m’étire un instant.

    -Bien, il serait temps de gagner sa croute.

    J’ai lu certaines choses sur les plantes du désert que Tetsuko ignore peut-être. Alors, je lui indique les espèces pour lesquels ils nous manquent des données. Je la dirige d’abord sur une plante basse faites de longues tiges avec une sorte de queue touffu au bout, poussant au soleil.

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    -Ils souhaitent d’abord savoir si c’est comestible. Puis dans un second temps les éventuelles applications utiles. Ne prend pas trop de risques. Dans cet environnement, les plantes savent développer des systèmes de défenses ingénieux.

    Il serait de bon temps de ne pas se blesser.
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    Re: J'ai du sable dans les chaussettes [ft. Jack]
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