Drælaa s'était levée tôt le matin du départ. Elle avait prévu une calèche et plusieurs points de contrôle pour changer de cheval et se reposer. Elle avait estimé le trajet à 4 à 5 jours de cheval. Heureusement pour la jeune femme, le trajet s'était passé sans encombre. Le confort n'était cependant pas le maître mot de ce parcours. Ainsi, quand elle arriva à la capitale cet après-midi là, sa première réaction fut de sortir le plus rapidement possible de la calèche et de s'étirer de tout son long. Le renard qui sommeillait en elle avait également besoin de se dégourdir les jambes, mais elle s'était promis de ne pas se transformer tant qu'elle était en ville.
La jeune noble devrait trouver le plus rapidement possible le palais. Elle le voyait au loin, mais ne connaissait pas les rues de la ville. Le ciel, nuageux se faisait de plus en plus menaçant et elle souhaitait se mettre à l’abri rapidement. Elle couvrit sa tête de la capuche dorée de son pardessus puis s'engouffra dans les ruelles de la ville.
Ses supérieurs décidèrent de l’envoyer encore une fois en patrouille tout en se mesurant sur son sérieux. Il faut dire que Rid ne voyait pas en quoi prendre du temps pour attraper un voleur était bénéfique, tant que le résultat était là. Enfin, il n’avait que peu à faire des critiques sur ses méthodes. Mais bon, il devait aussi répondre aux ordres et vouaient bien faire un effort pour se mesurer dans ses courses poursuite. Pour le coup en le renvoya de nouveau en patrouille avec un dernier avertissement, auquel cas on le collera à de l’administratif, chose qu’il déteste plus que tout.
On l’envoya sur la place commerçante, bien que les marchands le préféreraient ailleurs que près de leurs étals. Bien sûr, ils étaient contents d’avoir un garde qui ferait peur à tout type de bandits, mais ils préféreraient encore avoir leurs étals encore entiers. Enfin, pour le moment, le jeune garde ne faisait que marcher dans les rues, regardant de droite à gauche de son œil encore valide. Rien de bien nouveau, les marchands vendaient leurs produits, quelques disputes sur les prix ou alors pour le dernier article à la vente.
Rien de bien passionnant pour les pensées du jeune borgne. Avant que son œil encore valide se bloque sur des couleurs très visible parmi la foule. Une jeune femme, richement vêtue, probablement une noble venant aussi profiter de la place commerçante. Bien que cette place soit très fréquentée, c’était relativement sûre pour les nobles de s’y promener. Enfin, dans une grande majorité de la grande place commerçante. En tout cas, il semblait que cette noble allait dans une direction peu recommandable de la place commerçante, surtout dans son attirail.
Le jeune borgne marcha un peu plus rapidement pour arriver au niveau de la noble et regarda son visage as son seul œil valide. Un sourire habituel avant qu’il prenne la parole.
- Excusez-moi de vous barrer le chemin comme ceci, mais … J’ai bien peur que les couleurs que vous revêtez risque de vous attirer des ennuis dans cette direction. On n’est jamais trop sûr en ces temps-ci. Vous cherchez quelque chose ?
- Des ennuis ? Ces temps-ci ? La capitale n'est donc pas sûre ?
Elle retira doucement sa capuche comme lui avait appris sa mère, selon les règles de la bienséance. Elle dévoila ses cheveux roux décorés du fragment d'os. Elle ne quittait jamais cette relique. L'homme, face à elle, lui demanda également si elle cherchait quelque chose. Elle ne savait pas trop quoi répondre. Elle ne savait pas si elle devait lui faire confiance ou non. Les quelques commerçants assez proches semblait les regarder. Drælaa ne savait pas s'ils la regardaient elle, ou l'homme à qui elle parlait. Elle décida de demander son chemin à l'homme, après tout, s'il avait été de mauvaise compagnie, il aurait sans doute attendu qu'elle se soit engagée dans la ruelle sombre. Elle le regarda, les yeux grands ouverts et lui demanda.
J'aimerais aller visiter le palais, je ne connais pas la voie pour y aller. Pouvez vous m'aider ?
Drælaa serra bien fort son sac. Après tout, c’était un cuir assez rare. Elle ne voulait pas risquer de se faire voler l'un de ses propres objets. Elle regarda au loin le palais. Il semblait immense. Les gens là-bas, eux, devaient être raffinés. Petit à petit, elle imaginait toutes les couleurs qu'elle pourrait voir. Peut-être y avait il des animaux inconnus là-bas, ou bien encore des animaux provenant de l'autre côté de la frontière. La jeune femme avait complètement oublié la présence de l'homme. Une fine pluie la ramena soudainement à la réalité. Elle le regarda, gênée d'avoir pu l'oublié, lui esquissa un léger sourire et se couvrit la tête.
- On ne vous a pas déposer devant ? Enfin, je veux bien vous accompagnez jusqu’à là-bas, tout en évitant de vous perdre dans le dédalle de rue qu’est la capitale. Surtout si la pluie empire.
Etrange, normalement les nobles se font transporter sans soucis jusqu’au palais, mais il est probable qu’elle est décidée de faire un bout de chemin à pied. Sinon c’était juste une citoyenne qui faisait un peu de tourisme, mais il allait bien apprendre un peu sur elle en chemin. Le jeune garde se décala légèrement et se retourna à moitié tout en regardant la jeune demoiselle. Apparemment ce n’était pas le bon chemin pour commencer, il fit signe à la jeune noble tout en gardant le sourire avant de se frapper légèrement le front avec la palme de sa main.
- Et mes manières, je m’en excuse je ne me suis pas présenté. Vous pouvez m’appeler Rid, je suis garde civile en patrouille pour le moment, mais il n’y a absolument pas de soucis pour moi de dévier un peu mon parcours.
Dit-il avant de prendre une marche légère dans la bonne direction pour laisser le temps à la jeune noble de pouvoir marcher à son rythme. Il faut dire quand il est en patrouille, Rid ne fait jamais très attention à sa cadence de pas. Mais il allait prendre son temps, surtout pour celle qu’il guidait, malgré la pluie rien ne pressait trop.
- C’est la première fois que vous arrivez en ville ? Le chemin que vous alliez prendre est fréquentable, mais je connais pas mal l’endroit et ses malfrats. La route qu’on va prendre est un peu plus longues, mais ce sera plus sure et je pense qu’on sera légèrement à l’abris de la pluie.
- J'ai demandé qu'on me dépose ici, sur la place commerçante. Je voulais visiter les échoppes. Je serais honorée de continuer la visite de la capitale avec vous.
- C'est effectivement la première fois que je viens en ville. J'arrive du Village Perché. Je me nome Drælaa Tōnco, fille du Gouverneur Garan Tōnco descendante du légendaire tueur de dragon, Bluegon Tōnco. C'est un honneur pour moi de vous rencontrer monsieur Rid.
A peine eurent-ils emprunter la ruelle désignée par le garde quelques instants plus tôt qu'ils furent stoppés dans leur marche par une vieille femme vêtue d'une robe usée, aux multiples couleurs passées. La femme portait un voile sur la tête, lui permettant d'attacher ses cheveux blancs. Elle leva les yeux vers Drælaa, lui prit la main de force et lui observa la paume. La chiromancienne releva la tête avant de murmurer d'une voix tremblante
- Le pourpre attire le pourpre, par la lame aiguisée, ton sors sera scellé.
- Laissez-moi tranquille vieille femme, je ne vous donnerais même pas un vingtième de ce que je porte pour vous entendre dire vos sornettes. Poussez vous et laissez-nous passer.
Sa mère lui avait surtout pousser cette éducation du respect et des bonnes manières. Elle qui avait travaillée dans de nombreuses maisons nobles, elle en sait quelque chose des bonnes manières et surtout de l’étiquette. Elle avait insisté que son fils serait correctement éduqué, bien que Rid allait faire sa formation au sein de la garde pour plusieurs années avant de devenir un vrai garde au service de la ville et du royaume.
Le jeune borgne ne fit qu’une petite grimace légère quand la jeune noble mentionna son ancêtre tueur de dragon. Rid n’avait aucune attache pour les dragons, ou même un problème avec la famille de la jeune femme, bien au contraire il connaissait peu cette famille. C’était surtout pour sa plus jeune sœur, Sio, qui elle pouvait se transformer en dragon et avait quelques signe draconique sous sa forme humaine. Une grimace qui disparu très vite, car il savait que personne n’irait jusqu’à faire du mal à sa jeune sœur.
Enfin, ses pensées furent coupées lorsqu’une vieille femme s’arrêta au niveau de la jeune noble et s’efforça à prendre sa main pour la lire. Rid ne crois pas en la superstition, malgré qu’il croie en la déesse Lucy. Pour lui, ces gens-là ne faisaient que cela pour arnaquer les moins malins. Néanmoins, la réaction de la noble fut assez violente, Rid quant à lui avait la main sur son arme, mais toujours rangé dans son fourreau. Cependant, il devait réagir à cette agression et à sa manière comme il le fait si bien. Il éclata de rire avec un léger sourire avant de prendre la main de la vielle, la regardant avec un grand sourire et l’œil valide presque fermer.
- Pardonnez madame, mais je pense que ce n’est pas très éduqué de prendre les mains des jeunes femmes sans leurs permissions. Et je pense que la déesse n’aimerait pas que vous usiez votre ‘pouvoir’ pour gêner les autres. De plus, ma ‘superstition’ me dit que vous devriez rentrer chez vous avant de prendre froid ! La garde vous remercie de votre coopération et vous souhaite une bonne journée !
Dit-il en posant sa main sur l’épaule de la vieille femme pour la pousser un peu plus en avant, légèrement pour éviter un accident. Ainsi fait, il reporta son attention à la jeune noble qui avait été ‘agressée’ par cette diseuse de mauvaise aventure. Il garda son sourire comme à son habitude, bien qu’il surprendrait certainement quelques-uns de ses collègues, comme Rid réglait les problèmes avec ses poings la plupart du temps. Mais il n’allait pas non plus détruire les dents restantes d’une vieille grand-mère.
- Vous allez bien ? Navré que cela vous arrive, mais ceux dans le besoin tente le tout pour le tout pour avoir une chance d’avoir une pièce ces temps-ci. Enfin, la superstition et les mauvaises aventure, quel blague …
- Merci Rid.
- Tout va bien, merci. Vous ne croyez pas que cette femme puisse lire l'avenir ? Pourtant, vous croyez en la Sainte Lucy non ? Je vous ai entendu en parler.
- Que pensez-vous de cette rue ?
- Toutes les demeures de la capitale sont collées entre-elles ?
Cependant, Rid ne doutait absolument pas de la présence de la déesse, mais il à tellement vu de malfaiteur simulant un ‘pouvoir’ pour lire l’avenir ou autre pour y croire. En tout cas, il a un point de vue très particulier sur le sujet, compréhensible pour certain ou accusateur pour d’autre. Les avis divergeaient, mais le jeune garde n’en n’avait pas grand-chose à faire, restant toujours fidèle à ses idées et ses pensées.
- Vous savez, je me suis beaucoup occupé de charlatans disant pouvoir lire l’avenir ou vendre des objets soi-disant porte bonheur ! Je ne crois à ce que je vois, mais pour Lucy, c’est une autre histoire ! Je n’ai qu’à regarder la magie autour de moi pour ne pas la remettre en question !
Il ne savait pas trop si cette jeune noble avait aussi ses propres idées sur la question divine de Lucy, mais en tous cas, il ne lui en voudra pas trop si elle à une autre idée que lui sur la question. Néanmoins, elle reporta son attention à nouveau sur la ville et ses alentours. Elle ne semblait vraiment pas être du coin en tout cas, elle fut même surprise que les bâtiments fut aussi sérer les uns contre les autres.
Pour Rid, il est rarement sorti de la capitale, mais il sait à quoi ressemble un peu le monde extérieur et il est vrais que les villes moins peuplées sont moins sérers que la capitale. Le jeune borgne regarda un instant à droite et à gauche tout en levant la tête, tirant un peu sa capuche de sa main pour mieux voir de son œil valide avant de reporter son attention à la jeune noble.
- Disons que la ville est très peuplée et la place manque dans les murs, tout le monde chercher une dose de sureté derrière les murs. Du coup, ça se sert et certain quartier sont soit devenue malfamé ou alors très chère ! Ça dépend du lieu, mais plus on s’approche du palace plus cela devient riche … Vous venez d’où part ailleurs ? Du grand port ? Du village perché ? En tout cas, c’est très différent de la capitale en effet ! Vous aimez pour le moment ?
Tout en continuant de marcher au travers des ruelles, Rid et Draelaa discutaient de l'architecture. Les maisons étroites collées entre elles était donc coutume à la capitale. La ville débordait d'habitants. Tous ne trouvaient pas forcément une habitation. Des quartiers riches étaient apparus, peuplés de noble ou de riches citoyens. A l'inverse, des quartiers malfamés étaient également apparus, concentrant la pègre et la lie au même endroit. Le genre d'endroit à éviter pour la jeune femme.
- Je vis au village perché. En effet, l'architecture y est très différente. Avez-vous eu l'occasion de vous y rendre ? Je trouve l'air de la ville un peu... étouffant pour moi.
Les deux jeunes gens continuaient leur chemin dans une nouvelle ruelle. Au loin, on distinguait de moins en moins le palais, caché par les immense bâtiments à colombages. Des fils étaient étendus de part et d'autre de la ruelle permettant d'étendre le linge encore humide. Quelques goûtes d'eau saumâtre tombaient sur le sol. Encore une chose à laquelle Draelaa n'était pas très habituée. Elle regarda bouche bée les sous-vêtements pendus à travers la ville. Il s'agissait sans doute d'un de ces quartiers pauvres ou la pudeur n'existait pas et où les gens vivaient presque dehors.
- Pensez-vous que nous arriverons bientôt au palais ?
Le jeune borgne regarda un peu en haut des bâtiments, malgré la pluie légère, les habitants laissaient leurs affaires. Sans doute dans l’espoir que le soleil repointe son nez ou alors les rangerons plus tard si la pluie se fait de plus en plus fort. Mais il reporta son attention à la jeune noble qui se demandait si le palais n’était plus très loin.
- Nous ne sommes plus très loin ! Il reste encore le quartier des nobles à parcourir un peu plus loin et nous serons arrivé ! Quant au village perché, j’ai bien peur de ne pouvoir que vous dire non. Je quitte rarement la capitale à cause de mon métier de garde, j’aurais pu être envoyer là-bas pour rejoindre la garnison ! Mais pour des problèmes familiaux, j’ai préféré rester à la capitale. Sans doute que mes sœurs aventurières s’y sont rendu, mais je n’en suis pas très certain. Je leurs demanderais.
Dit-il tout en essayant de fouiller dans sa mémoire si ses sœurs lui avaient déjà parler du village perché, mais il semblait bien qu’il avait aucun souvenir concernant le village. Enfin, il pouvait demander une rapide description à la jeune noble, si bien sur elle le voulait bien. Bien qu’elle semblât fort sympathique, les nobles avaient tout le temps des manières et des comportements hautins. Pas tous, mais ce n’était pas rare de voir cela. En tout cas, il n’y avait aucun signe de cela chez cette jeune demoiselle. Le jeune borgne souri de nouveau avant de reprendre la parole.
- Mais je pense que vous pouvez déjà éclaircir mon imagination ! Comment c’est par chez vous, le village perché ?
- Toute la région entière est magnifique. Le village est bercée par la magie. Chaque maison est architecturée sur un arbre. Notre floriculteur nous permet chaque jour d'avoir d'admirable fleurs de coloris variés au village. Les demeures se rejoignent entre-elles par des terrasses et des escaliers permettent de descendre dans la forêt. Toutes sortes d'animaux et de créatures vivent dans la forêt. On ne peut qu'être émerveillé devant la luxuriante végétation, proposant à la fois des plantes colorées mais également des plantes médicinales.
Drælaa ne pouvait se retenir, son village lui manquait terriblement. Sans doute le mal du pays qui la rongeait. Heureusement pour elle, elle apercevait au loin des maisons qui semblaient a la fois plus grande et plus espacées que celle dans la rue où elle se trouvait. Elle regarda un instant son interlocuteur avant de continuer son monologue.
- Seule le murmure de l'eau du ruisseau, le vol des oiseaux et le son des pas des animaux se fond entendre. Plus loin dans la forêt se trouve l'arbre sacré. Aucun mot n'est à la hauteur pour décrire ce joyau. Cet arbre est présent depuis la création. Et depuis lors, onc feuille ne jaunis ni ne tombe. Et il flamboie, d'une lueur sans pareil.
- Vous devriez venir visiter.
Le peu de vert qu’avait la capitale était principalement des parcs, ou de la mauvaise herbe poussante entre les pierres des rues de la ville. Il était sûr que cela manquait de végétation, la pierre prenant une place beaucoup plus importante dans le paysage de la capitale. Il y avait bien quelques arbres pour agrémenter les environs de la ville, mais rien de bien extraordinaire comme on trouverait en forêt. Sans compter en plus les animaux, il n’y avait rien de bien sauvage dans la ville et vraiment rien d’extraordinaire. Que des animaux domestiqués par les humains.
Enfin, elle proposa au jeune borgne d’allez visiter le village perché. Sans doute qu’il le fera un jour, surtout si la garde lui donne une permission assez longue pour pouvoir y aller. Car c’était pas du tout la porte à coté, le village perché. De plus que cela demandait un minimum d’organisions avant d’y allez et pourquoi pas y allez avec ses sœurs. Enfin, le jeune garde fut couper dans ses pensées alors qu’un trou devant eux … Des travaux encore. Bon, un détour était en règles, il se tourna avec le sourire à la jeune noble et lui désigna la droite avec son bras et sa main.
- Comme vous devez voir, c’est pas du tout comme le village perché, la ville évolue presque tous les jours. On va prendre un détour, ça prendra un peu plus de temps, mais on arrivera assez vite vers les quartiers nobles.
Dit-il en commençant à marcher au coté de la jeune noble. En tout cas, sa curiosité pour le village perché fut en grande partie satisfaite. Mais en tout cas, cela n’allait pas guider à une fin de discussion, car après tout il y avait du chemin à faire.
- Mais je prendrais note pour visiter le village perché, j’irais sans doute avec mes deux sœurs, elles doivent sans doute connaitre. Parlant de famille, votre père doit se faire un peu de soucis en pensant que sa fille va en terrain inconnu.
La vie des gens n'intéressait guère Draelaa plutôt de nature solitaire. Malgré tout, elle faisait semblant de s'intéresser. C'était là sa capacité d'adaptabilité. Elle avait été bien rodée avec les bals des saisons qu'organisaient ses parents. Toujours est-il que son père, le seul à compter pour elle, avait facilement donné son aval à la jeune fille pour qu'elle puisse se promener. A vrai dire, elle avait, à l'age de 15 ans, parcourue la moitié du royaume pour réaliser un stage. Cette fois-là, elle était accompagnée d'un garde et de son professeur en métamorphose. Ainsi, le voyage à la capitale était bien différent.
- Père connaît bien la capitale. Ce n'est pour lui pas une terre inconnue.
- Ca n'est pas la première fois que je m'éloigne de ma demeure. J'ai déjà été un peu plus au sud, sur les bords du lac.
- Vos sœurs sont-elles d'ici ?
Enfin, Draelaa demanda au jeune borgne si ses deux sœurs étaient présentées dans la capitale. Lui-même ne s’avait pas trop. A vrais dire, ses sœurs peuvent partir d’un coup de tête à l’aventure si elles n’ennuient dans la forge de leur père. Il pourrait essayer de passer les voir, au risque de se prendre un marteau en pleine face de la part de Sia. Mais il sera toujours bon de passer du temps avec la famille. Rid soupira un peu avant de regarder la jeune noble avec son œil encore valide.
- C’est une bonne question … La dernière fois que je les ai vu, c’était il y a trois jours … Elles travaillent dans une forge, mais cela ne les empêche pas de partir à l’aventure d’un coup de tête …
Il n’allait pas rentrer dans les détails de sa famille, après tout cela ne devait pas intéresser la noble de savoir à quoi ressemble les deux sœurs du jeune borgne. De plus, il fallait se concentrer pour la guider dans le dédale de ruelles jusqu’au palais. Rien de bien difficile pour un garde, mais on à vite fait de se tromper de rue quand on pense à autre chose.
De plus, le quartier devenait de plus en plus luxueux. Les pavés de la rue étaient beaucoup plus alignés que dans les précédentes. Les bâtiments était plus petit que les logements des quartiers plus modestes. Cependant, elles étaient plus propres et plus vertes que les bâtiments des quartiers précédents. Quand on à les moyens, on se fait plaisir après tout. Les rues étaient aussi plus larges, mais il y avait aussi des petits revers de décors. La ou il y a de l’argent, cela attire un peu les mendiants, certes plus rare, mais n’ayant aucune honte à demander de l’argent au plus riche avant qu’on se plaigne de leurs présences à la garde.
Mais le palais n’était plus très loin, il n’y avait plus qu’une ligne droite. La rue donnait sur l’entrée du palais. Encore plus grandiose que les autres bâtiments, pointant vers le ciel comme si la pointe essayait d’atteindre les nuages. Plus qu’une petite centaine de mètre et ils étaient à destination.
- Le voilà … Le palais … Cela ressemble à ce qui vous y imaginer ?
Toujours est-il que la rue était déserte. Seules quelques âmes égarées longeaient le trottoirs en implorant la pitié des passants. L'un d'eux attrapa le bas de la cape de la jeune femme quémandant une fois de plus de quoi nourrir sa famille. La jeune noble évitait ce genre d'individus. On ne sait jamais ce qu'il leur passe par la tête. Aussi pour avoir plus de tranquillité, elle lança au mendiant deux cristaux. Arrivée à une centaine de mètres du palais, elle pouvait mieux l'observer.
Il était magnifique il est vrai. Les arches, au-devant, formaient une structure architecturale splendide. Le parvis était fait d'un mélange de roche. Le froid du marbre donnait cette sensation de richesse tendis que les pierres donnaient cette impression de proche du peuple. Le palais était décliné en plusieurs tourelles, toutes visant le ciel de leur flèche. Jamais encore Draelaa n'avait vu de tels édifices. Les couleurs n'étaient pas celles que la jeune femme attendait, mais elle pouvait cependant apercevoir quelques touches de nature ici et là.
- Magnifique, lâcha-t-elle ébahit.
- HRP:
- M'abandonne pas Steup, je veux pas mourir
Rid fut surprit par le cri de la jeune noble et d’autant plus que l’ombre dans leurs dos. L’œil encore valide du borgne cible le criminel, mais très vite, il reporta son attention à la jeune femme. Cette dernière était blessée. Il devait sans doute se maudire d’avoir baisser alors qu’il voyait le sang venir teindre la cape jeune de Draelaa. Alors que l’ombre s’enfui en courant, le garde ne donna pas la poursuite, car il ne pouvait laisser la jeune femme ainsi. Mais le rush d’adrénaline dans son sang lui fit prendre un morceau de pavé casé et avec les dents serrées.
Non s’en prendre le temps de visé, le jeune borgne jeta la pierre, mais il mit trop de puissance et le projectile termina dans une fenêtre un peu en hauteur comparer au voleur. Ce dernier se retournant, comprit que le garde n’était pas un rigolo et que la fuite à double vitesse était plus recommandable et disparue.
- Merde …
Pour une fois, sa politesse prit des vacances. Tant pis pour frapper du voleur, il y avait plus urgent. Le jeune borgne posa un genou au sol et porta sa main dans le dos de Draelaa. La, pour le coup il devait faire quelque chose, même s’il n’était pas médecin, il savait au moins comment faire pour éviter que quelqu’un se vide de son sang. Agrippant de sa main une de ses manches, il la déchira, le son du tissu se faisant entendre alors que la foule approchait pour savoir ce qui se passait.
- Allez … On va vide vous emmener au palais ! Un médecin prendra soin de vous … Juste un moment !
Dit-il avant de passer sa manche autour de la taille de la jeune femme, une fois fait, il fit un nœud et serra bien fort pour éviter que plus de sang s’échappe de la plaie. Une fois fait, le jeune borgne regarda un peu les alentours, les regards porter sur eux, incertains de ce qu’ils devaient faire ou juste par curiosité. Rid alla passer un de ses bras sous les jambes de la jeune noble et l’autre le long du dos. Il allait devoir la porter jusqu’au palais, la ou elle sera prise en charge.
- Ça va allez … Je vais devoir vous portez ! dite moi si vous avez mal !
Dit il avant de la soulever et commencer à marcher en direction du palais.
Allongée sur le sol, Draelaa avait du mal a respirer, comme si quelque chose de lourd pesait sur sa trachée. Elle se sentait étouffée, ne parvenant pas à recracher l'air qu'elle inspirait rapidement apeurée. La jeune femme sentit ensuite sa tête tournée et roula des yeux. Elle les ferma un instant et se sentit mieux. Lorsqu'elle les rouvrit, elle était incapable de voir quoi que ce soit. Un voile noir lui masquait la vue, la rendant momentanément aveugle. La panique prenant le dessus, la jeune femme tentait de respirer doucement de façon a se calmer et a ralentir son rythme cardiaque bien au dessus de ce qu'il devrait être.
Après la vue, c'était au tour de l’ouïe de se faire de moins en moins fonctionnelle. Au début, la jeune femme entendait comme de léger sifflement presque inaudible. Au fur et a mesure du temps, elle ne percevait plus que des bruissements strident, masquant les bruit de la ville. Elle entendait également les battement de son cœur, résonnant contre ses tympans. Ajoutés à ces symptômes, la jeune femme souffrais de sueurs froides, puis chaudes. Le malaise gagnait du terrain. Il lui fallait de l'air. Elle étouffait.
La demoiselle n'entendit pas Rid lui parler. Elle sentit cependant ses bras la soulever. Elle sentait quelques petites brises lui caresser le visage. Sans doute le garde était il en train de marcher tout en la portant dans les bras. La jeune femme avait probablement des plantes dans sa sacoche que l'homme avait emporté, pouvant être utile dans ce genre de situations. Malheureusement pour elle, si plante il y avait, loin elle étaient a présent. Malgré sa vue brouillée, la jeune femme tenta tout de même d'ouvrir les yeux pour voir ce qu'il se passait. Elle apercevait des lumière vive dorée se rapprocher de plus en plus d'elle. Ces lumières la génèrent au point qu'elle émit un faible gémissement.
- Euuuu
A peine eu elle donné tout son souffle dans cette plainte qu'elle sentit ses forces l'abandonner, la laissant comme sans vie. La jeune femme s'était évanouie pour un moment.
Pour le moment, l'affaire était de l’amener chez un médecin qui la prendrait en charge très rapidement et surtout de la guérir. Rid allait sans doute se faire engueuler par ces supérieurs d'avoir lâcher son attention et mis en danger la vie d'une noble, mais il n'y pensait absolument pas pour le moment. De plus que Draella avait perdu connaissance, si seulement il pouvait fracasser les portes pour allez plus vite, mais il risquerait de ne pas arranger le cas de la jeune noble.
Enfin, le palais n'était heureusement pas loin et fort heureusement un médecin de la cour sera disponible pour la prendre en charge. Alors que le jeune homme se rapprochait de plus en plus du palais, on pouvait voire que les gardes royaux se rapprochait de lui pour comprendre ce qui se passait.
- Laissez passez ! Elle est blessée ! C'est une noble !
Dit t'il pour gagner du temps et que les portes s'ouvre au plus vite, ainsi qu'il soit guider vers une place pour la poser afin que quelqu'un de compétent s'occupe d'elle.
- Allez vous allez pas mourir pour si peu ...
Dit-il alors qu'il continuait à courir pour l'emmener dans une salle de soin de l'immense palais. Il courait et courait encore avant que les gardes royaux qui l'accompagnait ouvrit une porte qui semblait être un local de médecin. Le jeune borgne alla poser la noble sur une table avant de la regarder. Donnant des petites baffe légère pour essayer d'avoir une réaction.
- Allez ...
Le palais, bien que somptueux, paraissait vide de vie. Seuls Rid et les garde royaux semblait donner une impression de vie. Le jardin lui même semblait terne. Pas une fleur n'avait éclos. A l'intérieur, cette même solitude régnait. L’immense hall était vide. Seul des peintures d'hommes et de femmes aux yeux mi-clos ornait la grande pièce.
Entrant dans une pièce exiguë, le jeune homme posa la rousse sur une table qui semblait être une table d'opération. L'un des deux gardes royaux s'était dérobé pour aller chercher un médecin. Pendant les quelques instants ou ils étaient seuls Rid tenta de réveiller la jeune femme en lui donnant des claques. Si elle n'avait pas été évanouie elle se serait sans doute offusquée de ce geste. Mais bon, cette fois ci, c'était pour la bonne cause. Malgré tous les efforts du jeune homme, Draelaa ne bougea pas d'un iota.
Après quelques secondes qui semblaient des heures, la porte du fond s'ouvrit, laissant apparaître un homme portant une longue blouse blanche. Au travers son masque de médecin, il émit un son adressé à Rid.
- Jeune homme s'il vous plaît, veuillez sortir et me laisser faire mon travail.
Sur ces mots, l'homme, pourtant pas très vieux, enfila des gants blancs et sortit ses outils.
Après plusieurs heures, la jeune femme ouvrit un œil, puis le second. Elle était sonnée. Sonnée, mais en vie. Malheureusement pour elle, les effets des antidouleurs commençaient à ne plus faire effet et sa blessure à la hanche se réveillait. D'une voix douce, le médecin demanda son prénom à la jeune femme ainsi que son age.
- Je .. Je... Tonco, Draelaa Tonco. Fille du gouverneur du village perché.
Sur ces mots, le médecin ressortit de la pièce pour avertir l'acolyte de la jeune femme.
- Spoiler:
- Si tu veux, tu n'es pas obligé d'avoir attendu le retour du médecin ^^
Enfin, il avait fait ce qui pouvait, il n’était pas médecin, mais il à fait le minimum avant de l’amener chez un professionnel. Elle sera probablement tirée d’affaire, mais avec un mauvais souvenir de la grande capitale. Cela ne servait plus à grand-chose de se morfondre, ce qui s’est passé est passé, il n’y avait plus qu’à espérer que la jeune femme s’en tire sans trop de problème et que le voleur c’est fait coincer dans tout le tumulte. En tout cas, il n’y avait aucune nouvelle de se coter la, le voleur avait sans doute déjà quitté la capitale pour se faire oublier.
Les idées étaient assez noires dans la tête du jeune garde borgne. Assit sur une chaise, non loin de la porte de la salle ou se reposait la jeune femme. Il attendait que le médecin sorte et lui dise au moins une bonne nouvelle pour égailler un peu le nuage noir qu’il y avait dans ses pensées. Attendre, c’était tout ce qu’il pouvait faire pour le moment, le temps que le praticien est terminé avec la jeune femme et que cette dernière se remette de ses blessures.
Il ne savait pas trop comment allait se passer la discussion si elle reprenait ses esprits, mais au moins il serait soulagé que la jeune noble soit en vie et qu’elle n’a pas subi de complication dû à sa blessure. En tout cas, il aura très vite sa réponse puisque le médecin vient de sortie de la salle ou se trouve Draelaa. Le jeune borgne se leva se son siège pour allez voir le médecin et ce dernier se tourna très vite vers le jeune garde. Il lui explique qu’elle avait repris connaissance et que tout allait bien se passer pour la suite, lui autorisant même de pouvoir la voir.
C’est ainsi que le jeune homme se dirigea vers la porte qui est rester à demi ouverte. Tout en entrant dans la salle, le jeune garde repris son sourire, bien que moins brillant que d’habitude, mais il ne voulait pas montrer d’inquiétude à la jeune noble.
- Eh bien ! Heureux de voir que vous avez ouvert les yeux ! Je me faisais pas mal de soucis pour vous !
Dit-il avant d’allez près de la jeune noble, la regardant de son seul œil valide.
- Ça va ? Vous n’avez pas trop mal ?