Seule dans la salle, Draelaa ne savait pas si elle pouvait prendre le risque de se lever. La blessure pourrait-elle s'ouvrir à nouveau si elle mettait pied à terre ? La jeune femme n'était pas joueuse au point de risquer de défaire ses sutures. Elle restât, allongée, seule dans la grande salle blanche. Un instant, elle faillit se laisser aller. Les émotions semblaient prendre le dessus sur son sang-froid et sa capacité à rester noble en toutes circonstances. La rousse laissa s'échapper un long soupire et referma les yeux pour se calmer.

La porte en bois au fond de la pièce grinça et s'ouvrit. Le médecin revenait-il déjà ? Sans doute Rid n'avait pas eu le temps d'attendre. Il devait probablement reprendre sa fonction et son tour de garde. A sa grande surprise, Draelaa aperçue le jeune homme au fond de la pièce, un sourire qui se voulait rassuré et le regard apaisé. D'une voix calme, il regarda de son seul œil valide la noble et lui demanda comment elle allait. Cernée par la fatigue et la douleur, elle lui répondit :


- C'est un peu douloureux, mais je suis en vie. Je suppose que c'est le prix à payé pour avoir repousser la vieille dame.

La jeune femme tenta un sourire et un léger rire, mais une pointe de douleur à la blessure lui déchira le visage et le peu de rictus qu'elle avait s’effaça. Elle ferma les yeux et plissa fortement les sourcils énervé de ne pouvoir faire des mouvements qui semblaient pourtant simples. Elle serra du point et tenta, non sans mal, d’asséner un coup a la table d'opération sur laquelle elle était allongée.


- Fichtre !

Perdant peu à peu sa patience elle semblait passer de la douleur à la colère. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, son regard s'apaisa. Elle ne pouvait rien faire d'autre qu'attendre. Attendre que la douleur passe, que sa blessure se soigne, pourvue qu'elle rentre rapidement chez elle. Elle regarda de nouveau Rid et réalisé qu'il venait de lui sauver la vie. Si elle ne l'avait pas croisé plus tôt ce jour là, elle serait sans doute sans vie, le corps gisant dans une mare de sang. Elle tenta de prendre la main du garde mais ne l'attrapa que du bout des doigts. Essoufflée, elle lui adressa quelques mots, entrecoupé de pauses afin de reprendre sa respiration.  


- Vous m'avez sauvé la vie... Je vous en serait éternellement ... reconnaissante. Comme vous le savez ... je ne peux malheureusement … vous remercier. N'hésitez pas ... passez chez le gouverneur du village... nous serons vous prouver notre reconnaissance.

Rid s’en voulait de plus en plus en voyant la jeune femme devant lui en train de lui parler. Cet accident aurait pu être éviter, c’était sûr, surtout s’il avait fait beaucoup plus attention à ses alentours. Même alors que sa main fut prise par celle de la jeune rousse, la culpabilité ne faisait que monter. Il était vrai, elle était encore en vie dû à la réaction et la vitesse d’intervention du jeune borgne. Cependant, cette attaque aurait pu être éviter, surtout s’il avait fait beaucoup plus attention depuis la mis en garde de la vieille femme.

Enfin, plus la peine de se faire de la peine pour le passé, autant oublier et gérer le voleur plus tard. De tout, ce dernier était sans doute en train de se cacher jusqu’à ce que les évènements deviennent plus calme pour lui. Heureusement pour lui, car si Rid l’avait dans les mains, il aurait certainement plus de dents. Cependant, il avait jute la main d’une blessée pour le moment. Et autant la rassurer que tout va bien et qu’il n’y avait pas grand-chose à faire pour lui.

Rid regarda un peu sur le coté de la salle pour voir s’il n’avait rien pour s’assoir à coter de la jeune femme. Mais ne voulant pas lâcher la main de Draelaa, il vint poser un genou pour se mettre à son niveau, sa main toujours près de celle de la jeune femme.

- Ne vous en faite pas pour moi, je n’ai fait ce qui avait à faire ! Mais c’est moi qui dois vous présentez des excuses, si j’avais été plus attentive, rien de cela ne vous serait arrivé …

Il gardait le même sourire de ses habitudes, comme si rien ne c’était passé peu avant. Il aurait aimé avoir un peu de magie de guérison, mais il n’avait qu’un pouvoir pour faire mal. C’était bien quelque chose qu’il avait horreur, de pouvoir ne rien faire devant quelqu’un dans le besoin.

- J’aurais dû me méfier d’es le début depuis qu’on à croiser le chemin de cette vielle, mais j’ai trop vite relâché mon attention quand nous somme arriver de plus en plus vers le palais.

Peu après avoir présenter ses excuses, il essaya de remonter un peu l’humeur de l’ambiance afin d’éviter de continuer à la faire sombrer en présentant des excuses.

- Enfin, ça ne me générait pas de faire un tour au village perché quand vous vous sentirez mieux, ça me changeras les idées si j’en ai marre de la ville !

Finit-il par la lâcher avec un léger rire de plaisanterie.