Enceinte… Le choc a été terrible lorsque le médecin de la Caserne m’a annoncé son diagnostic après un scan physique approfondi. L’information a eu besoin d’un temps infiniment long pour moi avant de se frayer un chemin dans ma tête… Moi, enceinte d’un bébé ? Impossible avait hurlé ma tête occultant ma journée avec Ryuji… Le médecin m’avait laissé au bon soins d’Athena en m’enjoignant de venir le voir rapidement pour que l’on discute de tout cela plus en détail. La jolie garde m’a tenue compagnie un temps, subie mes pleurs et mes plaintes jusqu’à devoir partir pour son tour de garde.
Seule dans la chambre avec une Geki plus que câline et complétement perdue, je m’habille comme pour partir assurer mon service suspendant mes sabres à mes ceintures. Absente, mes pas m'entraînent hors de la Caserne sous une pluie battante, suivi de près par ma chiraki. Dans ma tête, une tempête de réflexions et de sentiments fait rage. Comment s’occupe t-on d’un bébé ? Peur de cet inconnu que se profile au loin. Ai-je le droit de rejeter cet enfant que je ne désire pas ? Il doit bien exister un moyen de stopper ça… Comment se passe une grossesse ? Maman n’a jamais parlé de ça avec moi, j'étais trop occupée à apprendre à me battre comme un garçon… Joie sous-jacente de porter une nouvelle vie.
Le regard dans le vague, mes corps me dirige tout seul à travers la ville alors que la pluie battante détrempe rapidement mes vêtements et cheveux. Plusieurs fois, mon pas est retenu par Geki qui essaye de m’obliger à retourner vers la Caserne mais rien n’y fait, j’avance sans avoir la moindre conscience de me déplacer bien trop enchainée à mes peurs et réflexions. Alors la jeune chiraki me suit fidèlement veillant sur moi du mieux que son petit mois de vie lui permet.
A force de détour et de cheminement au gré de mon inconscient, mes pas me conduisent jusqu’à la maison du père de cet enfant… Immobile à quelques pas de la porte, quelques larmes se mêlent à l’eau qui ruisselle depuis un moment sur mon visage. Les chocs de la tête de Geki sur ma jambe et ses gémissements inquiets finissent par me tirer de la tempête qui agite ma tête. Reconnaissant l’endroit où je suis, je me mords la lèvre hésitant entre prendre la fuite ou annoncer à Ryuji une nouvelle que je n’arrive pas à intégrer moi-même. Du bout des doigts, je caresse doucement l’animal en fixant la porte, les yeux dans le vague. Un jour, elle sera assez grande pour me ramener de force à l’abri. Accompagnant une pluie encore plus forte, un éclair éclaire toute la rue projetant des ombres inquiétantes tout autour de moi.
Au final on n'est pas mieux que chez soi. Puis le fait d'entendre la pluie battante contre mes fenêtres avec l'éclairage doux installé chez moi donne une atmosphère parfaite pour se détendre tranquillement. Après forcement je déteste me tourner les pouces mais je ne sais pas quoi faire. Lire l'un des livres que j'ai eu il n'y a pas longtemps. Faire quelques exercices physiques ou au maniement de ma faux. Refaire quelque chose de physique après la purge qu'a été ma mission je pense occuper mon esprit plutôt que mon corps, sachant que je suis tranquille comme personne ne sait que je suis chez moi.
Cependant quitte à se détendre, autant le faire dans les conditions les plus parfaites. Un peu de nourriture avec une bonne bouteille ne peut que sublimer un livre. Après il manque plus que le choix de tout ceci et je pourrais me l'as coulé douce en bonne et due forme. Je commence donc à m'atteler à la cuisine l'as faisant déjà dégager une douce odeur enivrante se diffusant assez rapidement me mettant un sourire aux lèvres. Laissant tout cela me faire tranquillement, je fais quelques moulinets avec ma faux devant ma bibliothèque scrutant le livre qui m'occupera ce soir.
Par la fenêtre, la lumière filtre indiquant la présence de l’aventurier chez lui ruinant mon espoir idiot d’avoir une raison valable de retourner à la Caserne sous cette pluie battante. Plusieurs fois, une ombre passe devant la fenêtre, toujours la même. Au moins, il est seul chez lui… Je me surprend à envisager avec tristesse le fait qu’il soit avec une femme alors que je subis les conséquences de notre étreinte. Il n’y a rien entre nous, c’était clair depuis le début, juste une aventure plus ou moins longue… Je soupire dans le vide, cette grossesse à une mauvaise influence sur moi.
Faisant un pas vers la porte espérant au moins qu’il m’accueillera pour que je puisse me réchauffer et attendre que la pluie cesse, je m’immobilise en pensant à ce que je pourrais bien lui dire… “Félicitation Ryuji, tu vas bientôt être papa !”, “Désolé Ryuji, je suis tombé enceinte…” Autant de phrase impossible à lui dire… Je soupire à nouveau au bord des larmes. Bien plus efficace que moi, Geki a pris les devants pour s’abriter contre la porte et gratter pour appeler le propriétaire des lieux. Je me précipite pour l’en empêcher soudainement prise d’une crise de timidité. Prenant la chiraki dans mes bras et dégoulinante d’eau, je lève les yeux sur une porte qui s’ouvre.
À ma plus grande surprise il y avait bel et bien un animal mais aussi une femme que je connaissais plutôt bien. Trempée et l'air exténuée, je ne peux m’empêcher de l'interroger.
Aube? Rentre vite c'est complètement idiot de rester comme ça.
Je passe délicatement ma main dans son dos l'as poussant légèrement à l'intérieur. Je referme doucement la porte et l'as regarde en plusieurs détails. Complètement mouillée, la dégaine pas soignée et clairement plein de choses dans son esprit. Je soupir légèrement et me dirige vers ma salle de bain.
Déshabilles-toi je te ramène des serviettes et des affaires à moi le temps que ça sèche?
Je prends de quoi lui permettre de se sécher et reviens dans la salle à vivre lui déposant les affaires sur la table. Elle a toujours le même air triste et préoccupé. Soit, j'avais prévu d'être tranquille ce soir mais si Lucy a décidé de m'imposer une bonne action tant pis. Je lui serre un grand verre d'eau et m'assieds face à elle.
Malgré la tempête qu'il y a dehors je me sens pas de te donner un verre d'alcool tant que tu n'auras pas vidé ton sac et que je reverrais pas de joli sourire que l'autre jour.Alors t'auras qu'un verre d'eau pour l'instant.
J'ai beau dire l'autre jour ça fait un moment que l'on ne s'est pas vu. Même juste une seule fois en vérité. Cependant je l'aime bien puis j'imagine que c'est un minimale réciproque si elle vient me rendre visite.
Brutalement, mes joues se réchauffent et s’empourpre lorsque je découvre l’aventurier sur le pas de la porte. Dégoulinant sur le pas de la porte, j’essaye de lui sourire malgré ma tempête intérieur et la chiraki qui se débat pour aller se mettre à l’abri de la pluie. L’air surpris, il me reconnaît sans mal ce qui bêtement me fait plaisir au point de m’amener les larmes au bord des yeux. Heureusement qu’il pleut pour qu’il ne puisse voir tout ça… Sans plus de cérémonie, il me presse d’entrer chez lui rappelant au passage ma bêtise de me trouver dehors avec ce temps exécrable.
Désolé de t’embêter Ryuji, je me suis fait surprendre par l’averse. Comme j'étais pas loin, je me suis dit que j’allais venir te voir au lieu de retourner à la Caserne.
Le mensonge sort tout seul, incapable de lui avouer que j’ai traversée la ville sous cette pluie sans réfléchir et que mes pas m’ont menés directement à lui… Je sens son regard peser sur moi alors que je m’avance un peu dans la maison. Juste assez pour ne plus être dehors mais pas trop pour ne pas tout salir avec Geki. Son soupire en dit long lorsqu’il me contourne pour aller chercher de quoi me sécher et me vêtir le temps que mes affaires sèchent.
Je veux bien, merci Ryuji…
Seule dans la pièce, je soupire en posant Geki au sol. Plutôt calme maintenant qu’elle est à l’abri, elle suit mon ordre et reste à mes pieds sans faire d’histoire. Je détache sans attendre mes ceintures pour abandonner mes sabres dans l’entrée et commence à me déshabiller faisant fi de toute pudeur. A la Caserne, on oublie vite ce genre de gêne et ce n’est pas comme s’il n’avait pas déjà explorer chaque recoin de mon corps… Un brin inquiète, je regarde mon ventre à la recherche de signes. Je soupire, rien ne laisse voir que je suis enceinte… Le retour de l’homme déclenche un pic d’activité chez mon familier que je suis obligée de retenir par son collier pour qu’elle ne lui saute pas dessus dans un élan d’affection… A croire que l’odeur de Ryuji imprégnait encore mes vêtements lorsqu’elle est née et que maintenant, elle l’associe à sa meute. Après avoir réussie à la calmer, je prend le temps de m’enrouler dans une serviette avant d’en utiliser une deuxième pour sécher la chiraki pour qu’elle aille se coucher dans un coin sans tout salir.
Geki sèche et couchée dans la cuisine, je regarde Ryuji me servir un verre d’eau en essayant de sécher mes cheveux sans trop les emmêler ainsi que mes fragiles oreilles. Je sourie bêtement en regardant l’homme s’asseoir, ses muscles se dessinnant légèrement sous ses vêtements. Un manque cruel d’attention que je met sous le coup du bébé et me vaut de manquer le début de son commentaire concernant ma mise à l’eau. Un frisson me parcourt lorsqu’il décrète que je doit me confier à lui si je veux un verre d’alcool, certainement ce dont j’ai le plus besoin pour le moment… J’étend mes vêtements sur le dossier des chaises pour qu’ils sèchent mais vu comme ils dégoulinent, j’ai peu d’espoir d’un séchage rapide. Chose faite, je délaisse les serviette pour enfiler un tee-shirt de Ryuji. Bien trop grand pour moi, cela me fait presque un robe. En enfilant le vêtement, l’odeur subtile mais bien présente de l’aventurier assaille mes sens. Il ne l’a certainement pas fait exprès, après tout son odorat ne lui permet pas de détecter une odeur aussi subtile mais je me sens plus calme avec son odeur sur moi… Certainement un coup du bébé qui reconnait l’odeur son père… Si cela me permet d’avoir la paix…
Merci, je me voyais mal retourner à la Caserne sous ce déluge, c’était un coup à finir malade.
Quant bien même il me le demande, je ne sais pas comment lui dire. Je n’ai même pas encore intégrer cette nouvelle… Je suis certaine qu’il y a des possibilité pour faire cesser cette grossesse mais est-ce que je le souhaite ? Est-ce que je veux garder cet enfant ? Suis-je prête à être maman ? Autant de question sans réponses pour le moment qui coince cette vérité au fond de ma gorge. Incapable de dire la vérité, j’use encore d’un mensonge, cette fois volontaire, en m’installant à califourchon sur ses cuisses.
Ce n’est rien, juste des problèmes au travail. Rien dont tu doives te préoccuper.
Plus proche de lui, son odeur envahit mon espace et échauffe mon corps. Changeant d’humeur, je pose mes mains sur ses épaules et l’embrasse.
Il a l'air plutôt énergique et en excellente santé dis donc je vois que sa maîtresse sait bien s'en occuper.
C'est en l'as voyant enfilé un de mes habits que je me rends compte de la différence de taille plus que visible. Après cela a un charme ne me laissant pas indifférent, je trouve que cela lui fait une allure sensuelle renforcée par ses parties d'hybrides.
Merci, je me voyais mal retourner à la Caserne sous ce déluge, c’était un coup à finir malade.
En effet, ça faisait un moment que j'avais pas vu une telle pluie, je suis bien content d'être rentrées en avance de ma mission d'ailleurs. Puis je te l'ai déjà dit tu passes et restes autant de temps que tu le souhaites il n'y a pas de soucis.
Elle a toujours son air préoccupé malgré son installation sur moi et sa déclaration. Son baiser sortant de nulle part est de loin extrêmement plaisant. Je me montre un peu insistant en prolongeant notre baiser et en posant les germes mes mains sur ses hanches.
Si c'est juste au travail je ne vais pas te forcer alors même si ma cote commère est extrêmement déçue je te préviens.
J'espère que cette plaisanterie l'as déstressera un peu. Je préfère largement voire mes partenaires souriantes plutôt que torturée mentalement.
Du coup un petit verre? C'est moi qui régale.
Je saisis une bouteille de saké situé dans la cuisine grâce à Zeruel et servi deux verres. Je gérai d'ailleurs le repas au risque de complètement le foirer Ce n'est pas que j'ai faim mais tout de même, puis je pense aussi à ma nouvelle compagne au point où elle aurait elle aussi un petit creux ou même son chiraki séchant à cote du plan de travail. Si je m'avance en lui disant de venir quand elle le souhaite et aussi longtemps je dois bien m'en occuper. De toutes façons quelque chose me dis que la garde royale allait dormir au moins une deuxième fois dans mon lit.
Alors que tout me révulse depuis ce matin, le goût de ses lèvres contre les miennes est comme une sucrerie délicieuse. Son insistance à faire durer ce plaisir me ravit, lui non plus n’a pas oublié notre nuit ensemble. Une nuit que je devrais regretter au vu du résultat mais dont il m’est impossible de faire abstraction. Je n’éprouve que peu de désir pour la gente masculine, ma préférence va aux femmes douces et délicates. Sans ce bébé qui grandit en moi, je ne serais certainement pas revenu ici avant un bon moment… Je sens ses mains se poser en douceur sur mes hanches par-dessus le haut. Je sourie, son côté “commère” m’amusant au plus haut point. La Caserne est un véritable repère de commère… La nouvelle de ma grossesse ne tardera pas à faire le tour… Je fais confiance à Athena pour ne pas ébruiter cela mais tout se sait parmi la Garde.
Rien de bien croustillant, j’en ai peur. Des problèmes de colocations en prévision, la gestion des tours de gardes, des menus problèmes qui s’accumulent.
Avec en tête de liste, une grossesse pas du tout prévue ! Je soupire en pensant à mes soeurs, à mon âge, elles étaient déjà maman… Mais elles le voulaient, le désiraient au contraire de moi. Ignorant complètement la proposition de boire un verre de mon compagnon, je me perds dans mes pensées. Ce bébé n’a rien demandé… Est-ce que j’ai le droit de lui refuser le droit de vivre ? Est-ce que je pourrais être une bonne mère pour cet enfant ? La garde me prend beaucoup de temps, aurais-je la possibilité de l’élever correctement ? Ryuji sera t-il la pour son enfant que lui non plus ne désirait pas ? Trop de questions se bousculent dans ma tête. Me forçant à revenir à la réalité, je prend les verres que me tend l’humanoïde créé par le pouvoir de l’aventurier. Un pouvoir bien pratique pour gérer la cuisine dégageant une bonne odeur tout en restant avec moi. Je lui donne l’un des verres et lui présente le mien pour trinquer.
A quoi trinquons-nous ? A la soirée pluvieuse ?
De ma main libre, je glisse inconsciemment la sienne sous le haut jusque sur mon ventre là où le bébé s’est niché pour grandir. Je prend une gorgée de l’alcool reconnaissant le goût du saké, mon alcool favoris.
A notre enfant ?
Cela m’échappe dans un murmure involontaire. Un murmure néanmoins bien audible pour lui compte tenu de notre proximité… D’un coup tendue, je retiens ma respiration guettant sa réaction à ma bourde.
Rien de bien croustillant, j’en ai peur. Des problèmes de colocations en prévision, la gestion des tours de gardes, des menus problèmes qui s’accumulent.
Humpf c'est vrai que j'ai déjà entendu mieux niveau rumeurs hein, ce n'est pas sérieux ça.
Elle a l'air encore plus pensif maintenant, m'ignorant complètement. Je me demande quand même ce qui peut lui rester autant dans la tête. Vue comment elle est préoccupée ça doit être quelque chose de grave. Ce n'est pas mon problème si ça ne l'a regardé qu'elle je peux pas l'as forcer. Je peux juste lui faire passer une bonne soirée j'imagine
A quoi trinquons-nous ? A la soirée pluvieuse ?
Avant même que je puisse répondre elle boit une gorgée en murmurant quelque chose me faisant avaler de travers,manquant de recracher sur elle.
A notre enfant ?
Alors je n'avais pas forcément prévu de trinquer mais ce que tu viens de me dire m'intrigue énormément.
Je préfère ne pas me méprendre encore mais j'aimerais que cela ne soit qu'une simple blague de la part de la renarde. Cependant ça expliquerait pourquoi elle est autant ailleurs depuis son arrivée vue la torture mentale qu'elle doit s'infliger à elle-même. Avec un ton calme et en lui souriant je l'ai regardé et lui parle avant qu'elle puisse s'expliquer.
Tu est sûr que la caserne est ton plus gros problème. Tu peux te lâcher avec moi car ça a l'air de nous concerner tous les deux.
Je dois garder mon sang-froid, ça ferait que l'angoisser encore plus que je réagisse au quart de tour. L'idée d'être père ne m'avait pas du tout frappé mais maintenant c'est une tout autre histoire à vrai dire.
Un soupire lamentable m’échappe à sa réaction. Il prendrait presque ça à la rigolade… Je ne peux pas lui en vouloir, ce n’est pas concret pour lui, ça ne se voit pas sur moi pour le moment. Ma main tenant la sienne contre mon ventre se crispe face au calme dont il fait preuve. Même s’il se montre gentil avec moi, cet aveu involontaire me coupe la parole. Les larmes me viennent d’un coup accompagnées de hoquettements. Je m’effondre littéralement contre lui enfouissant mon visage contre son cou cherchant un réconfort, une promesse que tout va bien se passer.
Je suis désolé Ryuji ! Je ne voulais pas…
On m’a toujours dit qu’avoir un enfant était une grande joie. Pas un futur aussi effrayant, aussi incertain. Qu’est-ce que je vais faire avec un bébé dans les bras moi ? Quel futur pour moi et cet enfant ? Est-ce que je vais pouvoir continuer à être garde ? Je ne sais rien faire d’autre… Tremblante et en pleurs, je me redresse pour lui donner quelques explications que je lui doit.
J’était pas bien ce matin, je vomissait beaucoup… Mon amie Athena est allée chercher le guérisseur de la Caserne. Il avait l’air très sûr de lui quand il m’a dit que j’était juste enceinte…
Je me tait, la gorge nouée, attendant juste qu’il éclate à son tour. Je ne sais pas ce qui serait bon au final. Qu’il explose comme moi écrasé par les questions ou se montre calme et robuste pour me réconforter.
Je suis désolé Ryuji ! Je ne voulais pas…
Heyy, ce n'est pas ta faute te torture pas l'esprit pour ça fera qu'aggraver ton état semblant déjà déplorable.
Je continue de l'as papouiller légèrement et de l'as caresser, la mâchoire serrer et le ton calme. C'est bien l'inverse de ce que je ressens à l'intérieur, des tas de questions m’assaillent, devant plus ou moins ressembler à ce qui trotte dans la tête d'Aube. Qu'est-ce qu'il va se passer pour la suite, autant pour elle que pour moi? Elle se met à expliquer comment l'avoir découvert.
J’était pas bien ce matin, je vomissait beaucoup… Mon amie Athena est allée chercher le guérisseur de la Caserne. Il avait l’air très sûr de lui quand il m’a dit que j’était juste enceinte…
Je soupir légèrement de désarroi. Je l'as blottie plus à moi tout en poursuivant toujours mes mouvements de réconfort à son égard. Je ne peux m'empêcher de penser à comment elle compte réagir, même si ce n'est pas du tout le bon moment pour le faire vue ces sanglots. Je me sens obliger de l'as câliner et de l'as réconforter ne sachant pas comment réagir pour ma part, cela m'atteint peu à vrai dire c'est surtout elle qui commence à avoir les effets de la grossesse.
Et donc que comptes tu faire. Tu le souhaites. Saches que tu pourras compter sur moi pour te soutenir dans tous ce que tu pourrais vouloir faire.
Je continue de lui parler sur une voix douce et posée, elle est déjà assez secouée comme ça je n'ai pas besoin de lui parler différemment. Puis j'ai aussi une énorme part de responsabilité dans cette histoire....
Plus ou moins impassible, il accueille la nouvelle avec bien plus de calme que moi… Peut-être parce que ce n’est pas dans son ventre que grandit le bébé. Je découvre une part de Ryuji, que je soupçonnais seulement, lorsqu’il me serre contre lui. Celle d’un homme tendre et affectueux. Même s’il n’y a rien de concret entre nous, je sens qu’il essaye vraiment de me rassurer et de me montrer qu’il est là pour moi. Blottie contre lui, son odeur effaçant le reste, je commence à me détendre sous l’effet de ses caresses. Ce bébé a vraiment une mauvaise influence sur moi… Je pourrais presque apprécier ce traitement doux et rassurant. Mes larmes s'arrêtent d’elles même au bout d’un moment. Le coeur un peu plus léger de lui avoir avouer ma grossesse et sa réaction plutôt favorable, je m’interroge sur ce qui lui passe par la tête en ce moment. Son calme apparent n’est certainement qu’une façade, je doute que ce calme règne aussi dans sa tête. Il m’offre un aperçu de ce passe dans sa tête en me questionnant sur ce que je compte faire… Une question à laquelle je n’ai pas de réponse pour le moment.
Je ne sais pas… C’est trop frais encore…
Je me sépare de lui pour quitter ma place sur ses genoux. D’une traite, j’avale mon verre de saké et me rassoit à côté de lui cette fois. Les coudes sur les genoux, je me cache le visage dans les mains.
Je ne sais même pas comment on s’occupe d’un bébé ! Comment je pourrais être une bonne mère pour cet enfant, je ne suis même pas capable d’éviter ce genre de situation…
Je ne sais pas si je pourrais m’occuper correctement d’un enfant… Et puis, je suis garde, je suis une combattante, je ne pourrais pas rester à la maison pour ça. Je deviendrait folle, c’est sûr.
Mais en même temps, il n’a rien demandé lui !
C’est une vie innocente qui se développe en moi… Qui suis-je pour décider qu’il n’a pas le droit de vivre ?
Je ne sais pas quoi faire Ryuji…
Finalement, j’en suis au même point. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire ?
Je ne sais même pas comment on s’occupe d’un bébé ! Comment je pourrais être une bonne mère pour cet enfant, je ne suis même pas capable d’éviter ce genre de situation…
Cela s'apprend, alors bien sûr les filles assez riche et aristocratique l'apprennent à leurs filles mais ça ne veut pas dire que si ce n'est pas fait tu seras forcément une mauvaise mère.
C'est ridicule, elle ne sait même pas si elle le veut vraiment. Je suis quasiment sûr qu'elle avait d'ailleurs aucune intention de devenir mère, ou en tout cas de la manière naturelle. Je pus apercevoir à quel point cela l'as torturait, et a raison bien sûr.Les possibilités sont multiples, l'élever en mère douce et aimante avec moi ou une femme qu'elle aime, l'as laissé à sa famille comme un pieds-de-nez elle qui m'a dit avoir été élever différemment de ses sœurs ou l'abandonner à un orphelinat de la ville. Le choix revenait à elle au final.
Que dirait tu d'aller prendre un bain bien chaud pendant que je finalise le repas. Ça te remettra d’aplomb, te fera du bien et libérera un peu ton esprit avec un peu de chance.
Je lui caresse la tête en me relevant et lui souris, il vaut mieux qu'elle recentre ces pensées sur elle où son enfant en pâtira.
Puis comme tu l'as dit c'est encore frais tu as encore un peu de temps pour y réfléchir.
Pour ma part, je ne peux me permettre de me montrer doutant par rapport à cette histoire, il vaut mieux que je fasse mon possible pour l'as soutenir vu que je doute que la caserne soit le meilleur environnement pour y vivre en l'état.
Venir ici n’était pas une si mauvaise idée finalement… Déjà perdue, je me sens plus légère maintenant que j’ai transmit une partie de ce fardeau à Ryuji. Sa réaction m’inquiétait certainement plus que je le pensais. Derrière toute cette tempête de sentiments, je suis un peu triste de lui imposer ça… Mais cela me fait du bien qu’il soit si calme et doux avec moi. Cette grossesse a vraiment un sale effet sur moi… Même si je sais que ce ne sont que de belles paroles, je suis contente de l’entendre dire que je ne serais pas une mauvaise mère si je décide d’élever ce bébé… Plus pour moi-même que pour lui, je chuchote.
Merci Ryuji… Merci d’être là…
On ne se connait même pas assez pour envisager quelque chose ensemble concernant ce bébé. Je ne me voit pas du tout me lier à lui à vie… Rien que l’idée de me marier me hérisse le poil de la queue, une réminiscence du rejet de mes soeurs. Mais en même temps, ai-je le droit de priver l’enfant de son père ? Beaucoup trop de questions auxquelles je doit penser avant d’envisager de le garder… La proposition de profiter d’un bain chaud le temps qu’il finisse de préparer à manger me fait un peu culpabiliser de foutre en l’air sa soirée et certainement sa nuit… Mais je dois bien avouer que l’idée de profiter d’un bon bain est extrêmement tentant. C’est peut-être aussi un moyen pour lui de m’occuper ailleurs pour laisser libre cours à ses sentiments. Je peux le comprendre, je n’aime pas montrer mes véritables sentiments en public. Enfin tant qu’un bébé fort facétieu ne met pas le bordel dans ma tête… Lorsqu’il se relève, je l’imite pour lui laisser un peu de tranquillité pour digérer cette nouvelle. Comme pour moi, cela doit représenter un choc pour lui qu’il va falloir encaisser maintenant.
Je vais aller faire couler l’eau...
Me dirigeant vers la salle d’eau, je m'arrête sur le pas de la porte la main sur le dormant. Encore une fois, je m’excuse d’être tombée enceinte si facilement…
Désolé pour tout ça…
Je quitte la pièce pour rejoindre la salle d’eau et faire couler l’eau chauffée par la magie des cristaux. La cuve suffisamment remplie, je quitte le tee-shirt de l’aventurier avant de me glisser dans l’eau. Recroquevillé en position foetal, j’ai du mal à me détendre comme Ryuji me le conseillait… A la place, je me prend à murmurer des choses à l’attention du bébé comme pour l’informer de mes doutes et interrogations.
Je me rappelle de ces remerciements avant de pénétrer dans la salle d'eau me tirant une légère grimace.
Pas besoin de t'excuser,tu est loin d’être la seule fautif.
Un enfant sérieusement, s'il y avait bien une chose que je n'attendais pas du tout c'est bien ça, et je n’étais pas du tout le seul a ce que j'ai pu constater. J'avais bien quelques livres pour les jeunes parents dans ma bibliothèque obtenue comme lot d’achats dans certaines librairies me disant que cela pourrait me servir plus tard mais pas maintenant. La seule chose étant véritablement sur pour l'instant est que moi et Aube allons devenir parents contre notre volonté, après ce qui l'adviendra par la suite dépend plus d'elle que moi. Cependant je dois l'assister au mieux vu la situation. Sa tête doit être un véritable carnage actuellement, entre ces pensées égoïstes et futures au sein de la garde mais aussi de sa vie en général et les idées comme quoi cet enfant est d'ores et déjà un être humain vivant et que cela reviendrait à lui refuser de vivre. Cette pensée me taraude aussi l'esprit mais dans une moindre mesure, je ne suis pas le réceptacle de la vie qui se développe, le gros de la décision revient à la concerner elle-même.
C'est bien le moment tiens.Soupirais-je dans un murmure inaudible.
Même en passant outre l'avenir de l'enfant ou de ce qu'il en adviendra. Il reste le problème des parents. Comment réagir face à ça, une relation d'une nuit deviendrait plus comme une sorte de couple? Sachant que je doute du mariage en somme je doute tout autant de l'envie d'Aube de s'engager comme ça. Un couple se base sur de l'amour mutuel, des sentiments bien présents et même omniprésents au quotidien. Ça ne me dérangerait pas de m'engager dans une telle chose mais je ne pense pas du tout qu'elle est du même avis. Cependant peut-elle vraiment faire autrement. Une fois l'enfant il ne faudra bien la présence d'une deuxième personne.
Je fermai les yeux en me relevant et soupirai, nous avons encore le temps pour ça mais nous avons aussi un compteur au-dessus de nos têtes. Je pense déjà que beaucoup de questions en suspens se débloqueront une fois qu'Aube aura eu le temps de digérer plus en détail cette nouvelle, se poser à tête refroidie et commencée à réfléchir, seule, accompagnée d'amis de camarades ou de connaissances plus ou moins proches et enfin de moi-même.
Recroquevillée en position foetal dans la baignoire, je murmure mes doutes, mes peurs et angoisses comme si mettre des mots dessus allait y mettre fin. Ne serait-ce que l’idée de tenir ce bébé dans mes bras me terrorise… Pourrais-je être une bonne mère pour ce bébé ? Moi qui n’ai jamais apprise à m’occuper d’un enfant comme Mère voulait me l’enseigner préférant apprendre à manier l’épée à la place… Il doit bien exister un moyen d'arrêter ça… C’est peut-être la meilleure chose à faire si cela est possible… Mais, en même temps, ce bébé n’a rien demandé. Ai-je le droit de lui retirer son droit à la vie comme ça alors qu’il est un petit être innocent ? Est-ce que je ne devrais pas le confier aux Soeurs de Lucy pour qu’elle lui trouve une vraie famille aimante ? Beaucoup trop de question et pas assez de réponses…
Accaparée par mes pensées, je n’entend même pas que Ryuji ne fait plus de bruit dans la cuisine. Seule les larmes coulant sans fin accompagnent mes craintes. Je soupire seule produisant quelques bulles dans l’eau.
Qu’est-ce que je vais faire de toi ?
Une question lancée au hasard qui ne trouvera pas de réponses pour le moment… C’est encore trop tôt pour prendre une véritable décision mais mon honneur et mon coeur me dicte de prendre mes responsabilités tandis que ma raison me laisse tomber… Je ne suis pas au bout de mes peines visiblement… Décidant de quitter l’eau tiède, je sors de la baignoire et m’empare de la serviette qui traine pour m’essuyer. Serviette qui porte clairement l’odeur du propriétaire des lieux, mon partenaire dans cette galère… Je me rhabille avec le haut prêté par l’aventurier et me guide à l’odeur jusqu’à lui.
Appuyée sur le dormant de la porte, je le regarde allongé sur le lit… Mes oreilles comme mes yeux m’indiquent qu’il ne dort pas, il respire trop vite. Non, il est certainement en train de réfléchir à tout ça… La situation est compliquée autant pour lui que pour moi. Il n’a pas l’air d’être homme à abandonner son sang comme cela mais en même temps, nous ne sommes qu’amants… Quelque chose peut-il se former entre nous à cause de ce bébé ? Je ne penses pas, nous sommes si différents au final… Voyant qu’il se relève, je m’avance jusqu’au lit et grimpe dessus à quatre pattes pour le rejoindre. Si jamais je voulais garder ce bébé, je dois savoir si je peux compter sur lui pour être le père de l’enfant ou juste un fantôme… Je le repousse doucement pour qu’il se rallonge et me blottit contre lui entre ses bras. Ce soir au moins, j’ai besoin qu’il soit là pour me tenir contre lui.
Ryuji …? Si je venais à décider d’élever cet enfant…
Comment lui demander s’il sera là pour nous, son enfant et moi ? Je ne suis pas prête à m’enchainer à quiconque, encore moi qu’à avoir un bébé… Peut-être que la vie fera son oeuvre et que quelque chose grandira entre nous à cause du bébé mais pas maintenant…
Est-ce que tu seras là pour lui ? Ce bébé aura besoin de son père…
J’ai l’impression d’être une guimauve ce soir… Une femme faible comme mes soeurs incapable de vivre par elle-même...
Ryuji …? Si je venais à décider d’élever cet enfant…
Elle marqua un très léger temps d'arrêt montrant qu'elle se retenait de dire quelque chose ce qui m'irrita légèrement mais je ne peux pas vraiment lui en vouloir à vrai dire.
Est-ce que tu seras là pour lui ? Ce bébé aura besoin de son père…
Je pose ma main sur le derrière de sa tete et reprirent les papouilles destinées à l'as rassurer ou la détendre, enfin quoi que ce soit tant que l'effet lui est bénéfique.
Bien sur, et pour toi aussi si tu as besoin d'aide d'ailleurs.
Ces paroles étaient les premières me venant à l'esprit en même temps j'ai l'impression qu'elle n'avait pas encore compris qu'il ne fallait pas qu'elle se blâme elle seule. Je suis la base du problème,cette enfant à pas atterrir par magie dans son ventre.
J'ai préparé à manger tu veux essayer de manger. Dis-je avec une voix calme et douce, enfin au maximum de ma capacité.Ton shiraki n'a pas attendu en tout cas.
Je me mis à rigoler légèrement. C'est vrai que cette pauvre bête devait absolument ne pas comprendre ce qui se passait en ce moment même.
Sa main revient rapidement sur mes cheveux. Ses caresses me font du bien, plus que je ne veux bien l’avouer. Une impression d’être protégée, de ne pas être seule face à tout ça… Chose qu’il confirme même si je sens une petite pointe d’agacement dans sa voix certainement lié au fait que je puisse douter de lui. Glissant une main jusqu’à sa joue, je caresse lentement sa mâchoire.
Désolé Ryuji… J’avais besoin de te l’entendre dire.
Perdue entre ma peur de l’inconnu que représente ce bébé et un instinct qui me dicte de tout faire pour garder cet enfant, je me serre contre Ryuji et sa chaleur rassurante. Sa proposition de manger réveille mon estomac vide de toute nourriture mais surtout une appréhension à l’idée d’avoir de nouvelles nausées… En me redressant, je décide de prendre le risque. Je ne peux pas rester sans manger de toute façon… Je quitte le lit l’esprit un peu plus léger rassurée quant à la participation active de mon amant à l’éducation de son enfant si je venais à me décider à devenir mère. Puisque je m’impose chez lui, je vais me rendre un peu utile… J’attrape de quoi mettre la table en contournant ma chiraki qui après un bon repas s’est allongée au milieu du chemin pour piquer un somme. Le tas de vaisselle posé sur la table, mon regard se perd dans le vide.
Ryuji ? ça ne t'inquiètes pas tout ça ? Devenir père et tout ce qui en découle ?
Même si c’est moi qui va subir la grossesse, lui aussi doit être chamboulé par tout ça…
Ryuji ? ça ne t'inquiètes pas tout ça ? Devenir père et tout ce qui en découle ?
Je poussai un léger soupir en croisant mes mains devant ma bouche et fermai les yeux. Que lui dire sachant que moi-même je ne ressens absolument rien vis-à-vis de cette situation pour l'instant.
Hum compliqué à dire, je suis tiraillé entre te dire que cela m'affecte peu et entre te dire que tellement de questions déferlent dans ma tête que je n'arrive même pas à me concentrer sur une seule et y réfléchir plus de 10 secondes. Donc j'imagine qu'on peut dire que je suis inquiet et ne le suis pas à la fois.
J'avais encore beaucoup de mal à me rendre compte de justement tout ce qui allait en découler. Je suis sûr et certain que l'arrivée que cet enfant va bouleverser ma vie et celle d'Aube,l'a lié très certainement même, certes seulement par l'enfant car je doute qu'Aube ait une quelconque attirance émotionnelle ou amoureuse pour moi mais tout de même. Ce qui allait en découler....
Et toi? une idée de comment tu vas vivre en attendant la naissance?
Je doute que faire la garde royale avec un enfant dans le ventre soit la meilleure chose à faire, et encore, pas sur que ses supérieurs ne l'ont garde en tant que garde même de réserve. Je l'invite à s'asseoir d'un geste et commencer à manger avant que cela ne refroidisse de trop. Normalement les petits ajustements que j'ai faits pour sa part ne devrait pas lui déclarer de nausées en mangeant mais bon,ce n'est qu'une espérance....
Je distribue les couverts sur la table tout en regardant l’aventurier réfléchir. C’est un bel homme, gentil et doux, tout ce que les femmes recherchent en général. Je ne doute pas qu’il s’occupera bien de notre enfant mais je n’arrive pas à nous imaginer comme une famille… Peut-être suis-je idiote de ne pas sauter sur l’occasion de m’approprier un homme bien… Sa réponse me fait sourire. Oui et non, ce n’est pas très concret pour lui en même temps. Physiquement, je suis la même qu’il y a un mois, rien ne semble indiquer qu’un bébé grandit lentement dans mon ventre. Avec un sourire mutin, je le chambre.
On en reparle quand mon ventre sera tout rond, d’accord ?
Depuis quand je me met à en parler comme s’il était acté que je ferais tout pour garder cet enfant ? Gênée par ma propre blague, je me met à rougir. Je me détourne vivement en espérant qu’il ne le remarquera pas et apporte le plat à table. Je m’assoie face à lui lorsqu’il m’invite à prendre place et à manger. Un soupire m’échappe lié à une certaine appréhension et un stress qui remonte en flèche suite à sa dernière question. Question qu’il va falloir que je traite rapidement si je venais à choisir de devenir mère…
Bonne question… Je ne sais même pas ce qui m’attend avec cette grossesse alors envisager mon avenir dans la Garde, tu imagines bien que c’est compliquée !
Rien n’était prévu, on va me tomber dessus comme jamais à tout les coups… ça promet de beau moments de joie… Plutôt que de me torturer l’esprit avec une question qui peut-être n’aura pas lieu d’être, j’attaque le repas servi par Ryuji. Je prend le temps de mâcher, surveillant les réactions de mon propre corps. Ma session nausée de ce matin m’a suffit pour maudire mon état de femme enceinte, inutile que le bébé se manifeste à nouveau pour me faire savoir qu’il est là. Après quelques bouchées sans haut le coeur ou nausées, je m’attaque vraiment au plat, affamée de n’avoir rien gardée depuis hier soir au final.
Dis-moi, qu’est-ce que tu voudrais que je fasse ? Même si c’est mon ventre, c’est aussi ton enfant, est-ce que tu voudrais que je le garde ?
Ce bébé a deux parents, je me dois bien de prendre en compte l’avis de son père… Surtout qu’il ne semble pas fermé à l’idée d’avoir bientôt un bébé avec moi.
C'est vrai on en rediscutera quand tu pourras plus faire grand-chose toute seule.
Qu'elle profite de son état encore stable on va dire, quand son ventre aura grossi ça sera une tout autre paire de manches pour son quotidien. M'enfin on verra ça en temps voulu comme elle dit pour l'instant elle n'a aucun changement physique visible.
Bonne question… Je ne sais même pas ce qui m’attend avec cette grossesse alors envisager mon avenir dans la Garde, tu imagines bien que c’est compliquée !
Tu n'as pas besoin de me le dire ça se saurait si les femmes enceintes pouvaient toujours continuer à se battre contre les plus grands criminels de la ville.
J'ai plus l'image de femmes se reposant tranquillement à leur domicile en faisant des activités calmes comme de la lecture, du tricot ou tout autres trucs ne nécessitant pas d'efforts physique. Mais il y aussi tout le côté mari aimant s'en occupant et s'assurant que rien ne lui arrive, ce qui n'est pas forcément le cas pour Aube et moi on est un cas particulier mais pas si rare, il suffit de voir le nombre d'enfants à l'orphelinat pour voir que beaucoup prennent la solution "facile".
Dis-moi, qu’est-ce que tu voudrais que je fasse ? Même si c’est mon ventre, c’est aussi ton enfant, est-ce que tu voudrais que je le garde ?
Humm à vrai dire tout dépend de nous deux, pour moi un enfant doit être élevé avec ses deux parents ou un substitut d'un côté au moins sauf que rien ne nous relie à part une nuit aboutissants a un enfant donc c'est compliqué de me prononcer. Je dirais juste que si tu penses à le garder tu te lieras d'une certaine manière a moi.
Pas sur qu'Aube souhaite justement cette dernière partie. Elle a succombé à mon charme certes mais cela n'était que pour une nuit pour nous deux de base.