• Le héro des lumières
• La légende des quatre
• Le deuil des ténèbres
• La Ballade de Croque-Lune et Croque-Chance
• L'épopée d'Ovide
• L'histoire du collier jumeau
A l'aube d'un temps désormais oublié, au coeur d'un Royaume encore sans nom, hommes et femmes vivaient en harmonie avec la nature qui les entourait.
La clémence du ciel dansait avec les humeurs variantes des nuages, les rivières enserraient de leurs longs bras les fortes montagnes qui se dressaient au milieu des champs aux herbes dansantes. La vie ainsi s'écoulait avec paix, faisant fleurir les bourgeons des créations humaines, fièrement accompagnés des animaux qui peuplaient sereinement ces terres sans fin.
Hélas, si les éléments étaient présents en la faveur de l'homme, c'est au sein de cette même humanité que les conflits commencèrent à naitre. "L'homme est un loup pour l'homme", ainsi parla un sage face à l'avidité de ses pairs aux mœurs plus obscurs. La nuit vint couvrir le soleil, l'astre se laissa courber par la face rieuse d'une lune qui semblait s'imposer comme éternelle, cernée de milles gardes brillants dans les confins de l'obscurité. La sérénité de l'éternelle douceur qui animait jusque lors le chant des humains se transforma en un râle aux échos perçants.
De la noirceur des forets, des hauts monts aux neiges invincibles, des flots tumultueux, une légion d'iris au rouge brillant vint sceller le bonheur qui habitait le coeur des ancienne terres. De sang et de cris, l'horizon fut nimbé d'une robe pourpre, ode à la tristesse d'un idéal désormais révolu. Le loup de l'homme vint planter ses crocs dans l'âme même des braves qui luttaient envers et contre tout contre ces ténèbres menaçantes.
Mais le ciel un jour décida d'ouvrir son manteau d'abysse pour laisser ses rayons prodiguer l'espoir à nouveau. Pourfendeur traçant un nouvel avenir dans ses sillons guerrier, le Héros porté par son épée de justice rallia le chant des homme vers de meilleurs lendemains. Seule icône face a milles créatures, sa bravoure inspira les justes à marcher dans les traces de ses victoires. L'enfance pus renaitre, la voix des femmes soutenait le bras de l'homme, le soleil à ses côtés irradia la lune moqueuse de sa puissance insondable.
Chassant l'obscurité, les lumières de l'humanité revinrent soutenir le cri de désespoir face aux anciens conquérants. Les vents soufflèrent en apportant la célérité, les montagnes grondèrent apportant la résistance, l'eau bouillonna apportant la fluidité, le feu brûla apportant la force.
Symbole de l'homme, le Héros prodigua ses bienfaits au monde qu'il chérissait tant. Hommes, femmes et enfants bénirent son nom dans une jouissance éternelle. Le temps repris sa marche, silencieuse et inexorable, mais jamais n'oublia que la quiétude de son cours avait été sauvé par les fruits d'un homme. Le Héros des Lumières.
Il était une fois dans l’ancien pays d’Aryon une princesse. Une très jolie princesse qui était bien naïve et ne sortait que très peu de son palais. Qui aussi belle et douce fut-elle ne trouvait point d’époux. Son père le roi fit alors courir une missive. L’homme qui offrirait le plus des cadeaux à sa fille pourrait la prendre pour femme et devenir l’héritier légitime du roi. Alors sans attendre quatre frères se mirent en quête de trouver le plus beau des cadeaux.
Le plus âgé et le moins malin lui offrit un carnet à dessin.
« Voyez Princesse ceci est un carnet à dessin, il n’en existe nul autre semblable ! Prenez moi pour époux et je vous en offrirai mille comme celui-là ! »
Mais la princesse refusa.
« Mon bon Monsieur aussi beau soit votre carnet, il m’en est offert mille comme le vôtre dès lors que je l’exige. »
Ainsi fit répudier le premier frère.
Le deuxième frère était de loin le plus gentil et le plus beau. Aussi il passa une nuit entière à fabriquer une maquette de bateau.
« Voyez Princesse ceci est une maquette de bateau. Il n’en existe nul autre semblable ! Prenez- moi pour époux et je vous offrirai une flotte de ces navires pour découvrir le monde. »
Mais la princesse refusa.
« Mon bon Monsieur, aussi beau soit votre bateau, je ne puis quitter le royaume pour explorer le monde à vos côtés. »
Ainsi fit répudier le second frère.
Le troisième frère se présenta ensuite. Il n’était pas très beau et tout aussi pauvre que ses frères mais il était homme de malice et de mensonge. Il avait prié toute la nuit Lucy de lui trouver le cadeau parfait et Lucy s’exécuta.
« Voyez Princesse comme ces fleurs sont belles. Aussi belles que Sa Majesté, aussi parfumés que ses cheveux et sont aussi inébranlables que sa personne. Si vous me prenez pour époux je ne puis vous en offrir mille comme celles-ci. »
Fort touchée la princesse s’interrogea et le frère répondit.
« Voyez Princesse ces fleurs sont uniques en Aryon, il n’en existe pas plus que celles que je vous offre en ce jour et croyez le bien Princesse, j’aimerais qu’il en existât plus ! »
Ainsi la princesse épousa le troisième frère.
Alors que le mariage allait être prononcé le quatrième frère se présenta. Il n’était pas le plus beau mais pas le plus laid. Il n’était ni intelligent, ni stupide.
« Voyez Princesse je ne puis vous prendre pour époux mais je peux vous offrir mon cadeau. Il n’y a qu’une condition. »
La princesse s’interrogea et le quatrième frère répondit.
« Vous ne devez ouvrir cette lettre que lorsque votre avenir vous semblera incertain et que les fleurs de mon frère auront ouvert leurs premiers bourgeons. »
La princesse accepta et épousa le troisième frère.
La première année s’écoula. Les fleurs furent plantées dans une jardinière a l’abri des caprices du ciel et la princesse les chéries. Les années filant elle se rendit compte que son mari n’avait rien de l’homme qui lui avait offert ces fleurs et qu’il était homme cupide. Ce que le troisième frère voulait n’était autre que le trône et plus le temps passait, plus la princesse avait peur. Un matin elle décida donc d’ouvrir la lettre du quatrième frère.
« Voyez Princesse comme je connais bien mon frère. Les fleurs que vous pensez uniques sont en fait de mauvaises herbes aussi belles soient-elles. Quel beau parleur fait mon frère. Mais Lucy nous garde ce n’est pas un homme de culture. Voyez Princesse ces fleurs n’ont point de secret pour moi, tout comme frère. Il ne vous aime point et ne s’est épris que d’une chose dans ce palais, votre trône.
Prenez ces fleurs, infusez ses pétales et faites un bon thé a votre époux. En attendant manger des baies et de mon frère vous serez ensuite débarrassée. »
Alors la princesse coupa deux des fleurs et les fit infuser. En attendant elle mangea les baies. Puis quand l’infusion fut faites elle la fit boire au troisième frère et alla se coucher. Au matin son époux était incapable de taire les vérités qu’il avait jusque-là cachées.
Ainsi fit répudier le troisième frère.
Le matin suivant la princesse quitta son palais accompagné d’un cortège bruyant et se rendit chez le quatrième frère.
« Voyez Monsieur comme ces fleurs sont belles. Si vous me prenez pour épouse je puis vous en offrir mille semblables ! »
Mais le quatrième frère refusa.
« Ma belle princesse. Je ne puis épouser qu’une femme qui sait que la chance n’est pas toujours accordée a celui qui la prie. »
La princesse ne put que rire.
« Voyez Monsieur, c’est là le plus beau présent que vous ayez pu me faire. Tout comme ces divines fleurs qui cachent tant de propriétés. »
Ainsi la princesse épousa le quatrième frère.
Divine. Ainsi furent baptisées les fleurs.
Divinement. Ainsi fût priée Lucy.
Et depuis, parfaite fût la prospérité du royaume.
Dans les montagnes d’Aryon et de la frontière, vivaient les Ténèbres.
Ces ténèbres étaient à cette époque, tout nimbé de blanc.
Ce territoire était aussi le royaume des humains.
Dans ce royaume, vivait un très jeune prince.
Il était la fierté de sa mère et du peuple.
On affirmait que son charme était si grand qu'il aurait fait tourner la tête de toutes personnes le croisant.
Personne ne pouvait lui résister.
Le prince aimait se promener dans tout le royaume en parcourant la campagne et la forêt.
Sa mère, la reine, était inquiète pour sa sécurité.
Un jour, il s'aventura dans la forêt.
Au détour d'un sentier il entendit un bruit !
Bien sûr , sa curiosité l'emporta, et il s'avança vers le bruit.
Et là, il vit un petit ténèbres, seul, face à un warg blanc affamé.
Le petit ténèbres, était tétanisé.
Le prince se jeta sur le bébé ténèbres et le sauva; le ténèbres s'enfuit, et le prince se retrouva maintenant seul devant le warg.
Ce dernier ne se fit pas prier pour commencer son repas.
Quelques jours plus tard, les gens du royaume retrouvèrent les affaires du prince.
Ils lui offrirent un bûcher pour la cérémonie funèbre.
Et, au bord de la forêt, le petit ténèbres pleurait la mort du prince.
Lorsque le bûcher ne fut que cendres, bébé ténèbres s'approcha et pria pour le charmant prince qui lui avait sauvé la vie.
Il pleurait, il pleurait de chagrin;
Et se frotta le visage et les côtes avec les cendres et demanda a Lucy de lui permettre de porter le deuil du petit prince.
Depuis ce temps là, tous les ténèbres sont nimbés de noir, en mémoire du charmant prince qui sauva la vie de l'un d’entre-eux.
Il est dit une comptine, loin sur le continent,
La ballade de Croque-Lune et Croque-Chance,
Fortune contre déshérence,
Dont le destin fut déterminant.
Forgé de bien belle naissance,
Croque-Lune bâtit nuit et jour sa puissance,
Assaillant des Royaumes entiers
Sculptant sa félicité.
Roi d’un peuple sacré,
Tous ployaient genoux devant lui,
Mais fort de ses bravades et de ses succès,
Croque-Lune en vint à perdre ses appuis.
Et la lune sa belle amie,
Fut croquée pour son amabilité.
Fou sont les sourds dans pareille opportunité,
Et nanti de sa simple verve acérée,
Croque-Chance demanda audience
A la plus haute de toutes les radiances.
« Mon Roi, Votre Grandeur,
Vous ne craignez plus aucune terreur,
Et un être de votre courage,
Ne saurait tomber dans mon filoutage.
Accordez-moi un humble pari,
Sur la face brillante de cette pièce,
Je remporterai votre patrie,
Votre puissance et votre richesse.
Si ma tendre amante, la Chance
N’est guère avec moi,
Je vous accorderai toute mon essence,
Et tous écouteront votre voix. »
Flatté par ces minauderies,
Croque-Lune s’enorgueillit
Et lança la piécette.
Il perdit ainsi sa patrie,
Sa puissance et sa richesse.
Il est dit une comptine, loin sur le continent,
La ballade de Croque-Lune et Croque-Chance,
Fortune contre déshérence,
Dont le destin fut déterminant.
Mieux vaut avoir de la chance ;
Car le travail et le courage sont errance
Sans la houle bienveillante de la chance.
Ovide était un garçon aventureux, vivant bien avant que le calendrier d'Aryon n'existe, bien avant tout type de royauté. Il parcourait le monde, terrassant les monstres qui s'en prenaient aux villages et cherchant le grand amour, mais était sans cesse rejeté par les demoiselles qu'il sauvait, car elles le trouvaient bien laid. Un jour qu'il pleurait au bord d'un étang dans la Grand forêt, les arbres s'écartèrent pour laisser passer le Kumiho, attiré par les sanglots. Ovide crut son heure arrivée face au magnifique Renard, et se dressa face à lui, prêt à accepter son sort. Il remarqua alors un étrange pendentif autour du cou du Kumiho, qui se baissa pour le lui offrir. Acceptant son présent, Ovide libéra l'animal du médaillon, et le passa autour de son cou, alors que le Renard disparaissait dans la forêt.
Il comprit bien vite que ce cadeau lui venait des dieux lui-même, puisqu'il s'agissait d'un médaillon magique. Il lui permettait effectivement de se transformer en n'importe qui. Voyant là un moyen de résoudre ses problèmes et se venger des demoiselles l'ayant repoussé, Ovide s'en servit pour prendre la place de leurs époux, nuit après nuit. Continuant à parcourir le monde, on dit ainsi qu'il eut plus de cinquante enfants avant de rencontrer Jira, une femme qui vit à travers les apparences, et à travers sa laideur originelle. Après avoir jeté le médaillon dans l'étang près duquel il avait rencontré le Kumiho, Ovide se maria à Jira et fonda une famille avec elle.
Ses enfants se reproduirent, et eurent des enfants, qui eurent d'autres enfants et on dit qu'aujourd'hui, tous les habitants d'Aryon descendent d'une manière ou de l'autre d'Ovide.
Son médaillon, quant à lui, a fait partie d'autres légendes, mais n'a jamais été retrouvé.
La création du premier collier jumeau date d'il y a quelques siècles vers les années 630. L’amour d’une soeur qui voyait son frère partir au front au Poste Frontière.
L’histoire raconte qu’elle n’a jamais réussi à rentrer dans la Garde elle aussi à cause d’une santé fragile mais la tradition familiale que chacun des enfants intègrent le fameux régiment du Blizzard. C’est alors qu’elle a essayé diverses stratagème pour soit se faire enrouler soit démobiliser son frère. Mais le temps eu raison d’elle, aucune de ses solutions ne fonctionnent et l’aîné de la famille devait partir. La première année fut alors un calvaire pour la jeune fille surtout que peu de nouvelles n’arrivaient. Elle décida alors de se mettre à la magie et l’art de l’alchimie. Si elle n’avait pas la force de rejoindre l’armée, elle pourra alors rentrer dans le Génie et aider son frère pour qu’il ne meurt pas.
Elle passa des années à étudier divers bouquins ainsi que tenter diverses expérimentations. C’est au bout d’une dizaine d’année qu’elle réussit à tracer les runes de l’enchantement. Heureuse de sa trouvaille, elle part en quête d’une pierre qu’elle pourra offrir à son frère. Elle lui donna alors dès son retour à Forteresse le temps de refaire le plein. Son frère devait alors accompagner un criminel au grand gouffre, c’était une mission périlleuse mais c’était son devoir. Le collier autour de son cou, il donnait alors quelques fois ses impressions à sa soeur à travers le bijou. La cadette lui renvoyait toujours en retour et c’était même sa source de réconfort lors de nuits glaciales.
Malheureusement, le frère n’est jamais revenu tout comme l’escouade qui est parti au poste frontière. On ne sait que la douleur qu’à perçu sa soeur lorsqu’elle a senti son frère disparaître. Cette vieille rumeur court alors que perdre l’autre partenaire pourrait rendre fou. Rien n’a été prouvé mais il arrive que certains cas sont réapparus car la jeune femme a tout de même rendu public sa trouvaille.
Depuis c'est l'échange de cet artefact a souvent été considéré comme un signe d’engagement ou d'amour éternel.
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