J’suis pas paumé, j’réfléchis à comment pas me faire griffer le dos par une bestiole éminement dangereuse, espèce de gros fion. Bon, c’est pas le moment de lui rentrer dedans, faut qu’un de nous deux soit mature et trouve la sortie, parce que si on doit compter sur lui, j’sens qu’à ce rythme on n’est pas sorti de l’auberge. Enfin, du terrier.
« Tu feras gaffe, Fanounet, tu saignes un petit peu, peut-être parce que t’as du mal à esquiver et à courir correctement. Une vieille blessure de guerre, peut-être ? Enfin, tu m’excuseras, mais j’ai pas envie de rester ici. Par contre, si tu veux pioncer un coup avec ta copine, fais gaffe, j’suis pas sûr que ce soit hyper hygiénique, ici. »
Bon, enfin, on va pas rester là, et j’me sens pas de faire demi-tour : on risque de vachement galérer à sortir par les tranchées, donc autant aller voir ce qu’il y a plus loin… Y’a bien des moments où la bestiole se casse, elle avait p’tet rendez-vous chez le dentiste ou à la manucure, après avoir des morceaux de Fane coincés partout.
En tout cas, moi, c’est ce que j’ferais.
Laissant derrière moi la lumière, j’m’enfonce dans les tréfonds en m’demandant si mon binôme va me suivre. Mais j’pense que c’est plutôt son genre, sinon il se serait déjà barré depuis longtemps. Enfin, p’tet qu’il y arrive juste pas, cela dit.
A la première intersection, j’fais quelques pas vers la droite, mais j’ai une vieille odeur de cadavre qui me revient à la gueule, comme dehors. Ouais, p’tet que c’est le garde-manger, et pas la sortie. L’air est plat, en plus, pas un souffle. Bon, on va éviter d’aller par là, j’pense. J’recule prudemment, et j’m’apprête à continuer ma route en espérant que y’a une autre sortie quelque part, mais ça serait cohérent pour une bestiole qui fait des trous dans le sol…
Il fait vachement sombre par contre, j’aime pas trop.
- Spoiler:
[url= https://aryon.forumactif.com/t18p60-le-lancer-de-des#25027]Dé : 5[/url]
Résumé : Vrenn se dirige vers la première intersection, est rebuté par l’odeur, continue vers la suivante en essayant de voir si la Bidule Jaune arrive par le sol, le plafond, ou devant eux.
Découverte macabre
Alors que vous avancez dans les boyaux, un cri résonne dans le tunnel. Impossible de dire d’où provient ce hurlement à vous glacer le sang mais la Furie Rouge est quelque part dans les tunnels elle-aussi...
Que faites-vous ?
PROCHAINE APPARITION MDJ : Après une réponse de chacun vous
Bon, rien trouvé qui vaille à la première intersection, si ce n’est que la Colérique Turquoise semble pas nous avoir à la bonne, et continue à nous chasser. L’ennui, c’est qu’elle doit mieux connaître ses propres tunnels qu’elle a elle-même creusé que nous qui les découvrons pour la première fois. En plus, sous terre, ça pourrait s’effondrer et… Nan, ça va. C’est juste qu’on y voit comme dans un four, et que même si j’ai l’habitude de bosser de nuit, c’est pas très agréable quand tu sais qu’une saloperie te court après.
J’me tourne en arrière, et j’manque de demander à Fane s’il compte servir à quelque chose et se décider à avancer enfin. Pasque là, j’me sens un peu seul, e fait.
J’ai ignoré l’intersection qui puait la mort, en tout cas, et j’me suis dirigé vers la suivante, tout droit. J’fais à nouveau quelques pas précautionneux dans cette direction, mais y’a pas à dire, ça pue toujours du derche, les cadavres, l’épicerie fine, le casse-croûte. J’ai presque la tentation morbide d’aller voir si y’a bien un tas de cadavres à moitié grignotés, mais, franchement, j’suis pas hyper motivé. Si c’est un cul de sac et qu’elle bouche la sortie, si on arrive à la voir, on l’aura quand même sacrément dans le baba, après tout.
J’reste à la croisée des chemins, à l’intersection, en tout cas, et j’essaie de distinguer ce que mon coéquipier a l’intention de faire.
« Une suggestion, Fane ? Que j’souffle tout doucement. »
- Spoiler:
Vrenn et Fane avance dans le boyau. Les deux premières intersections ne semble pas de bonnes pistes au vu de l’odeur qui en provient. Malgré le cri qui résonne dans les tunnels, les aventuriers continuent d’avancer.
Découverte macabre
Avançant dans le tunnel souterrain, les aventuriers cherchent un moyen de se tirer du guêpier dans lequel ils se sont mis en pénétrant dans le nid de la Furie Rouge. Ils passent devant une nouvelle intersection tout aussi malodorante, certainement un autre accès aux tranchée pleine de chair en décomposition. Arrivant à une quatrième intersection, Vrenn passe en premier sans encombre et lorsque Fane s’avance quelque chose s’abat sur lui et l'entraîne dans un autre boyau.
Que faites-vous ?
PROCHAINE APPARITION MDJ : Après une réponse de chacun vous
Bordel, v’là qu’on est séparé dans les souterrains alors que la saloperie de monstre rôde, que j’me dis en voyant le tunnel s’effondrer derrière moi, laissant un Fane blessé en plan. Bon, tant pis, faut ramener les nouvelles à la Guilde, hé ? Puis, on va pas se leurrer, j’ai pas vraiment le loisir de m’inquiéter pour lui. Cela dit, c’est p’tet la bête qu’a fait tomber la terre ? J’espère pas, ça lui supposerait une intelligence que j’préfèrerais qu’elle ait pas.
Coup d’bol ou pas, mine de rien, la chute derrière moi a l’air d’avoir ébranlé autre chose, pasque j’sens un brusque courant d’air qu’est pas vicié par l’odeur des cadavres qui se décomposent au milieu des insectes grouillants alors qu’une créature rouge vient y prélever un bout de barbaque de temps en temps. N’écoutant que mon instinct et mon courage innés, j’me dirige dans cette direction, aux aguets, une main contre le mur et l’autre tenant fermement un de mes plus beaux couteaux. Il est suffisamment équilibré pour pouvoir servir au lancer ou au contact, après tout.
Mais nan, que dalle, j’rencontre rien ni personne alors même que j’vois sourire le beau blond. Il m’en faut pas beaucoup plus pour accélérer le pas, et me retrouver dehors sur le bord du nid, terrier, qui sert de piaule à la bestiole. Et sur le bord, ça veut dire que la forêt est pas loin : un regard au-dessus, rien qui vole, un regard sur les côtés et derrière, que dalle. Bon bah, bonne chance, Fane. Faut bien que quelqu’un aille faire son rapport.
D’ailleurs, maintenant que j’commence à être à l’abri dans les arbres et que j’file vers la ville la plus proche, ça me laisse le temps de cogiter. Et j’réfléchis encore mieux dans la taverne, une bière à la main. Le côté humanoïde, les restes de fringues, aussi bien dans le nid, qu’à l’auberge et sur les créature, ça fait quand même pas très règne animal, ou alors l’humanité est en train de se faire rattraper vachement vite par des trucs vachement violents. Nan, ça pue bien le pouvoir de transformation qu’a commencé à déconner sec, et ça, j’l’écrirai dans le rapport. La Guilde a p’tet de quoi croiser ça avec d’autres informations dont ils disposent, ou la Garde, sait-on jamais, s’ils décident de se sortir les coudes de là où ils sont profondément logés.
Et j’retiens un sourire mauvais quand j’vois débarquer Fanounet, blessé, fatigué, esseulé, couvert de bouillasse et d’entrailles.
« Hé, tavernier, foutez-moi ce clochard dehors, v’voulez bien ? »