Rebecca ne se sentait pas forcément stressée, et n’éprouvait pas non plus une détermination et une bravoure sans faille. Si elle est en danger, bien sûr qu’elle prendra ses jambes à son cou, elle n’est pas un garde après tout.
Ses yeux se sont finalement vite habitués à l’obscurité environnante. Debout à côté d’Arthorias, son escouade et elle attendaient donc patiemment leur tour. Ne sachant pas quoi faire et ne supportant pas cette situation, elle se mit donc à regarde fixement les autres personnes présentes pour cette mission. Des gardes, des aventuriers…rien de bien bizarre Certains portaient de grosse armure, d’autre de simples vêtements. On pouvait entendre les tintements des armes et du fer, montrant que cette personne là n’allait pas vraiment être discrète… En parlant de ça, elle regardait Arthorias, dans son armure beaucoup, mais beaucoup trop grosse pour lui, et se demandant si ça n’allait pas leur jouer un tour plus tard.

Quand leur tour arriva, Rebecca était encore plus calme qu’à son arrivé. Elle ne se laissait pas souvent aller à la colère, ni à aucune autre émotion. Même son corps au-dessus du vide, simplement attaché par une corde, ne lui faisait pas peur. Doucement, son escouade descendait les centaines de mètres qui les séparaient du dernier poste de sécurité. L’obscurité se faisait de plus en plus grande, avalant les derniers filets de lumières. Arrivée en bas, Rebecca dû s’aider des murs pour pouvoir se diriger. Elle enfila alors rapidement ses lunettes de jour, offert généreusement par la couronne. Elle ne voyait clairement pas comme en plein jour, mais elle pourrait facilement voir ce qui pourrait leur foncer dessus.

Quelques pas plus loin, ce fameux poste de sécurité. Un courant d’air faisait danser les flammèches presque éteintes des bougies. Personne ne parlait, mais on pouvait entendre les échos d’étranges bruits s’échapper de la Cité Enfouie.

Rebecca se doutait que cette cave était un vrai labyrinthe, et qu’il était clairement facile de rester coincer. Sans perdre une minute, elle sortait son carnet et son fusain. En bas de la première page, elle fait un rond et y marque à l’intérieur « Poste Sécu ». Maintenant, à chaque fois que son escouade partira dans une direction, elle dessinera les moindres détails de la grotte, en y indiquant ce qu’ils peuvent trouver, inertes ou bien vivants. Elle remettait soigneusement son carnet dans son sac.

Positionnant l’épée prêtée par Artho autour de sa taille, elle attendait que les gardes leur donne des informations supplémentaires, non sans chercher le contact de la main de son mari.

Lunettes:

L'excitation monte en même temps que naît en Zahria une profonde concentration. Elle n'est pas sortie majeure de sa promotion, obtenant une place chez les espions, par hasard; son sang-froid est exemplaire. Un petit sourire en coin vient néanmoins accompagner son visage dans l'obscurité qui les entoure. Devrait-elle se sentir en danger, aussi éloignée de toute lumière, qui constitue l'élément essentiel à son pouvoir ? Au contraire, la moindre source n'en sera que plus profitable ! Elle sait que son colocataire n'a pas de pouvoir, ou bien ne l'a pas encore trouvé, et pour s'en être enquis auprès de lui, que sa femme crée des animaux à partir d'ombre. Ombre et lumière, accompagnés par une boîte de conserve. Pouvaient-ils former une escouade plus accordée que celle-ci ?

Voir la dite boîte de métal se faire tracter en rappel par cinq gardes pourrait être des plus hilarants, si cela ne soulevait pas la question de comment elles feront à deux pour le porter si jamais il devait avoir un problème ? Zahria ne critique pas son envie d'être protégé, mais rien ne la fera jamais renoncer à la vitesse et manœuvrabilité de l'armure confectionnée sur mesure pour elle par son père adoptif.

La jeune femme passe en dernier, et en profite pour tester les lunettes de jour données par la garde. On voit à peine à quelques mètres, et elle s'empresse de les ranger le plus loin possible dans sa besace, pour sortir les siennes, qui ont la forme d'un loup masquant le haut de son visage. La brune plaint ses camarades s'ils ont d'aussi mauvaises lunettes que celles qu'on lui a fourni, et hésite même un instant à laisser les siennes aux autres pour qu'ils y voient quelque chose. Grâce à son pouvoir et son métier, elle a l'habitude d'évoluer en milieu sombre, et a acquis une meilleure vision nocturne que la moyenne; aussi une paire de lunettes de moins bonnes qualité pourraient peut-être lui suffire, mais elle se ravise et décide de rester en l'état pour l'instant. L'espionne passera devant en éclaireuse, pour compenser.

En bas, les deux époux se tiennent la main, et Arthorias lui fait un signe encourageant. Elle lui rend son signe par un sourire confiant, et prend la tête de leur expédition sans plus de semonce. La partie commence...

Lunettes:

Les gardes apprirent à l'escouade qu'un autre groupe était déjà partie avant eux, en direction du Nord. Rebecca faisait tout pour se retenir de la remarque sur l'armure de son mari, en se disant que s'il le voulait, Arthorias pourrait le mettre k.o d'un seul coup de son gant. La conseillère le savait très bien : elle connaissait parfaitement le poids de l'amure, pour l'avoir ranger x fois à la maison. Courir avec sera compliqué, voir impossible. Mais elle voyait mal Arthorias partir quelque part sans elle. En plus de son poids, il fallait rajouter ceux de ses sacs. En cas d'attaque ou de fuite, elle criera à Arthorias de tout abandonner sur place. Sa vie est beaucoup plus importante que quelques armes, quel quelles soient.
Avant de partir, Rebecca regardait avec plus d'attention sa deuxième partenaire. Elle ne savait toujours pas comment elle s'appelle, mais elle se devait de garder une très bonne entente au sein du groupe, sans quoi son escouade ne pourra pas aller très loin.

- Je m'appelle Rebecca.

Elle ne lui tendait pas sa main, une simple phrase suffira à ce que son interlocutrice se présente sous le nom de Zahria. La jeune femme était elle aussi bien équipé. Notre équipe est prête à toutes éventualités, c'est bien.

Après quelques minutes, les trois aventuriers décidèrent de commencer leur exploration vers l'Est. La première escouade étant partie vers le Nord, ils ne leur rester plus que l'ouest ou l'est.
Zahria se mit en marche en première, suivis d'Arthorias et de Rebecca, qui a transformé sa créature en unicorne, leur permettant ainsi de prédire un peu ce qui peut se passer plus tard.

Résumé:

L'escouade avançait prudemment dans l'obscurité. Rebecca se dit que, heureusement, elle avait de bonne lunette de jour. Elle n'a jamais eu peur de l'obscurité, c'était son pouvoir après tout. Mais elle aimait bien quand elle voyait ses pieds, au moins. Avec ces lunettes sur le nez, elle pouvait distinguer à plusieurs mètres, mais ne distingue pas franchement les détails, sauf s'ils sont sous ses yeux. La jeune fille parvenait tout de même à percevoir son environnement. De grandes bâtisses sculptées à même la roche, alignées. Une bonne vieille rue abandonnée . Seule la résonance de  leur pas venait couper ce silence.  Mais en tendant un peu l'oreille, des couinements étaient perceptibles. Rebecca se dit rapidement que ça devait venir des lourdes portes en bois. Mais elle dût vite se rendre à l'évidence, ça ne pouvait pas être ça. Il n'y avait pas de vent, aucun moyen de les faire un tantinet soit peu bouger. Elle marchait un peu plus vite pour se mettre à la hauteur de ses deux compagnons, et leur chuchota.

- D'où provient ses couinements ?

Elle n'avait pas l'âme d'une exploratrice. Elle était très curieuse, certes, mais pas assez pour mettre sa vie en danger.
La jeune femme se retourna vers sa créature transformé en unicorne. Il s'agit d'une créature de bas niveau, elle n'aura pas de mal à la garder dans l'obscurité la plus totale. Car oui, il est assez difficile de modeler quelque chose quand on ne voit pas ce qu'on fait.
Arthorias proposa d'aller visiter une de ces maisons.

- Je reste à l'extérieur. Je vous avertie s'il se passe quoi que ce soit.

Résumé:

Il n'a peur de rien, ce jeune garde. S'il est vrai qu'Arthorias est bien trop chargé pour une expédition de reconnaissance, il ne sait pas encore que le nouveau capitaine de la garde royale est incapable de sortir de chez lui sans emmener toute sa maison sur son dos, tel un escargot ? Zahria elle-même est bien chargée. Son dernier sac sans fond s'est déchiré il y a quelques mois, et elle n'a pas pris le temps d'en racheter un, aussi elle a réparti les affaires qu'elle pensait nécessaire sur deux bardas qui équilibrent ses hanches. De toutes façons, pour ce qui est du plus lourd, le fagot de bois, son poids va rapidement baisser avec les pauses qu'ils devront faire.

Zahria prend le temps d'imbiber d'alcool les torches qu'elle a préparé et les enflamme dans le bûcher près des gardes, avant d'en confier une à Rebecca. La lumière leur est encore plus vitale qu'à n'importe quelle autre escouade, et il leur faudra l'entretenir pendant ce voyage. Elle prend ensuite la tête de leur expédition, ses lunettes de qualité supérieure et son expérience lui permettant d'être une meilleure éclaireuse que les deux autres.

Il ne se passe pas longtemps avant qu'ils ne commencent à apercevoir des bâtiments de pierre de part et d'autre de la rue dans laquelle ils se sont engagés. Si ce n'est pour le toit au-dessus de leur tête, ils pourraient être dans une ville de la surface, et le capitaine a l'air de se sentir à l'aise, comme s'il ne s'agissait que d'une simple patrouille. Qu'en est-il de sa femme ? Accompagnée d'une unicorne d'ombre, elle ne semble pas avoir peur. Il ne manquerait plus que ça. Des couinements attirent leur attention à tous les trois, et Zahria a la même idée que son camarade: il faut savoir d'où ils proviennent. Amie ou ennemie, la créature qui les émet doit être identifiée, ils sont là pour ça après tout.

Passant sa torche dans sa main gauche, elle lève la droite pour intimer à ses camarades de ne pas bouger ni faire de bruit, puis s'approche doucement de la maison. La jeune femme aspire ensuite avec sa main libre la lumière de la torche, qui continue à danser dans une flamme noire aux bords flous. Elle garde quelques secondes la lumière chaude dans sa paume, avant de la guider vers l'une des seules ouvertures non condamnées. Zahria positionne la petite boule de lumière de façon à illuminer la pièce, avant de réajuster ses lunettes sur son nez afin d'essayer d'apercevoir quelque chose. Dans un dernier mouvement fluide, elle dégaine son épée, prête à affronter ce qui sortirait de la pièce, effrayée par la boule de lumière magique...

Résumé: