Où que vous soyez, quoique vous fassiez, l'air semble soudainement changer au coeur de la Cité Enfouie. Simple mauvaise impression ou annonciateur d'un changement à venir?
Des tréfonds de la Cité, loin dans l'obscurité, un cri commence.
Seul, de rage, de douleur. Tout juste audible.
Puis très vite, d'autres hurlements similaires s'élèvent, faisant grimper en flèche l'intensité de la cacophonie pour recouvrir toutes les ruines d'un son strident et vengeur. Une dizaine, une centaine, impossible à définir, les sons se détachent et se rejoignent comme une chorégraphie d'ondes sonores qui se sépare tant dans les graves que les aigües avec le lot de dissonances qui vas avec.
Quand soudainement, un autre son s'invite dans ce concerto d'apocalypse. Un autre cri ou plutôt... un grondement? Bien plus grave, sombre, impérial, d'une puissance à même de faire vibrer l'air par compression. Celui-là est issu d'une seule créature, le doute n'est pas de mise. Mais quel est donc sa puissance ou même sa taille pour faire montre d'une telle intensité? Recouvrant entièrement l'unisson de dissonances stridentes qui s'arrête au compte-goutte, le grondement sombre se transforme en véritable rugissement suintant de haine primordiale, de quoi arracher un frisson de terreur aux plus braves des explorateurs.
La terre tremble sous vos pieds, de la poussière et quelques maigres gravats chutent par endroit, l'air devient étouffant, oppressant.
Puis le silence. La terre ne tremble plus. L'air redevient respirable.
Tout cela n'était donc que les conséquences de ce seul hurlement?
Qu'est-ce qui sommeil dans le coeur de la Cité Enfouie?
... Désirez vous encore le savoir?
modération
Cette intervention ne reset pas votre tour en cours.
Vos délais de réponses restent donc ceux indiqués par votre MJ lors de sa dernière intervention.
Elle fléchit ses jambes, prête à sauter au dernier moment pour éviter la corne puissante, tout en avançant sa main gauche contenant la boule de lumière. Son bras droit est croisé devant son ventre, la lame de l'épée partant derrière elle. Le tout est parfaitement millimétré, le saut périlleux effectué au moment exact alors que le bras droit se détend violemment pour frapper la créature dans le dos du revers de la lame, et la boule de lumière projetée vers ses yeux pour tenter de l'aveugler. Mais sans compter sur les quatre bras de l'humanoïde, et si la corne est évitée, il n'en est pas autant de l'un d'entre eux. Les griffes du bras ripent sur le cuir de l'armure de Zahria, mais le coup est tellement violent qu'elle est éjectée à plusieurs mètres de là. Un peu sonnée, la jeune femme ne réussit pas à savoir si son épée a pu toucher la créature. Elle se relève d'un saut agile et analyse la situation rapidement. La bestiole se trouve maintenant dans l'allée toujours marquée d'un 1, puisqu'elle a été projetée dans son dos, et leur bloque le passage vers ce chemin qu'ils savent être celui de la sécurité. Pas d'autre choix que de partir dans le sens inverse.
Soudain, des cris, des cris de partout. Et un grondement énorme. Le temps semble se contorsionner alors qu'un frisson glacé parcoure l'échine de Zahria. Tout ceci ne semble mener qu'à la mort. Ce qui semble être une éternité plus tard, le silence revient, comme si de rien n'était. Mais la sensation est toujours là, et la peur s'est insinuée dans les corps. Il ne reste plus qu'une seule certitude à l'espionne: il faut fuir.
- On se casse ! On peut pas affronter ce truc !
Zahria se saisit de son sac et se retourne vers le seul endroit repéré jusqu'à maintenant, le seul qui permettrait éventuellement de semer la créature: le grand bâtiment de la rue d'en face. Croisant le regard d'Arthorias, une idée germe soudain dans la tête de l'espionne.
- La potion ! Jette lui la potion !
Si ça ne le tue pas, ça aura au moins le mérite de le ralentir, se dit-elle en détalant, s'assurant que Rebecca passe devant elle, et son épée toujours fermement à la main.
- Résultat du dé:
- Esquive: 1
- Résumé:
- Zahria esquive l'attaque de la créature tout en essayant de lui asséner un revers dans le dos et en l'aveuglant avec sa lumière, mais elle se prend un coup et est projetée un peu plus loin. Après le cri, elle ordonne la fuite vers le grand bâtiment aperçu plus tôt, et demande à Arthorias de jeter la potion trouvée plus tôt sur la créature.
Puis
Colère. Explosion. Haine. Indignation. Rage. Vengeance. Violence.
Les yeux vides. Aucune larme ne pouvait couler. Aucun son ne pouvait sortir. Aucun mouvement. Aucun geste. Rien. Rebecca restait figée à côté du corps de son mari, agenouillée à côté de lui. Elle retira ses lunettes de jours pour voir Arthorias de ses propres yeux. Délicatement, elle lui retirait son heaume. Ses yeux étaient livides, ils n’avaient plus cette étincelle d’humanité et de vie. Elle retenait un sanglot. Elle ne voulait pas faire de bruit, elle ne voulait pas pleurer, pas faire son deuil dans une grotte à plusieurs centaines de mètres de la surface. Elle voulait crier sa peine à la surface, crier qu’on lui rende son mari. Elle n’avait pas eu assez de temps avec lui. Elle aurait voulu faire plus de soirées au coin du feu, plus de restaurants, de sorties, de balades, de repas à ces côtés. Elle aurait voulu l’embrasser, le prendre dans ses bras et sentir son corps chaud contre le sien. Mais maintenant, tout cela est trop tard. Le corps d’Arthorias était froid, sans vie, dans son armure tout aussi glaciale.
Du bout des doigts, Rebecca caressa la joue de son défunt époux. Zahria lui avait fermé les yeux. Elle n’aurait pas eu le courage de le faire elle-même. Elle les laissa seuls quelques minutes pour que la conseillère puisse lui dire au-revoir. Mais rien ne sortait de sa bouche. Les mots étaient comme emprisonnés dans sa gorge noué. Elle ne put que repenser aux joyeux et bons moments qu’ils ont pu passer tous les deux.
Rebecca se relevait péniblement. Le chagrin était là, la tristesse aussi. Mais elle n’arrivait toujours pas à pleurer. Elle avait trop de rage dans le coeur. Un désir de vengeance était entrain de naître. Mais de vengeance auprès de qui ? Des créatures de la cité ? Des autres explorateurs ? De la couronne elle-même pour avoir mis en place ce genre d’exploration ? Ce peut-il que ça soit une colère dirigée contre Rebecca elle-même ? Pourquoi avait-elle participé à ce genre d’exploration ? Si elle n’était pas venue, l’équipe de son mari aurait eu un vrai explorateur, ou même un garde. Il aurait pu l’aider, au lieu de rester cacher dans une maison.
Elle ne pouvait plus rester à côté de la dépouille, elle ne pouvait plus voir un Arthorias sans vie, à ces côtés. Elle remis ses lunettes de jour sur son visage et commença à partir. Mais alors qu’elle n’avait fait qu’un pas, elle sentait quelque chose lui attraper la cheville gauche. Elle se retourna rapidement, de peur que ça soit une nouvelle créature qui les attaquerai. Mais rien dans les environs aucun bruit, à part celui de Zahria. Elle finit par jeter un œil à sa cheville, où elle sentait toujours une pression dessus.
Une main gantelet lui emprisonnait la jambe.
-Quoi ?
- Résumé:
- Rebecca pleure, pleure, pleure. Elle est triste, triste, triste. Et alors qu'elle allait rejoindre Zahria, une main s'accrocha à sa cheville.
- Arth....Arthorias ?
Elle ne pouvait pas en revenir. Elle le savait mort ! Elle avait assisté à son dernier soupir. Ses yeux étaient livides, son teint aussi blanc que la neige. On peut pas imiter ce genre de chose ! La colère montait et, d'un mouvement de la main puissant, la gifle partait sur le heaume du capitaine.
Les larmes commençaient à couler, peut-être accentué par la douleur à la main. Rebecca était contente, ho que oui, elle était contente. Mais elle ne comprenait pas tout ce qu'il venait de se passer. Sans plus attendre, elle serait son mari dans ses bras, mais ne ressentait que le contact froid de l'armure.
- Laisse moi voir ton visage et t'embrasser.
On avait l'impression qu'elle lui donnait un ordre, mais c'était plus de la supplication qu'autre chose. Ses deux mains positionnées de part et d'autre du casque, elle le souleva. Mais pas de tête, pas de corps même. Que du vide, une armure vide.
Dans un mouvement d'horreur, Rebecca lâcha le casque qui vient s'écraser avec fracas sur le sol.
- C-C'est quoi.....ç-ça? Elle haussa un peu plus le ton Zahria !
Elle avait besoin d'aide pour expliquer cette chose. L'armure était vide, plus de corps. Mais elle s'exprimait avec la voix et la gestuelle qui sont propres à son mari. Comment est-ce possible ? Rien de tout ça ne peut être possible, c'est complètement ahurissant ! C'est complètement....
...magique.
- C'est ça, ton pouvoir, Arthorias.... dit-elle dans un murmure.
- Résumé:
Rebecca est trop en état de dépression, de colère, de surprise etc. pour ne serait-ce que voir le bâton d'alerte ou entendre les grognements qui se rapprochaient.
Elle comprend alors qu'Arthorias a découvert son pouvoir.
|
|