Bruuuuh qu’est-ce qu’il fait froid aujourd’hui, la température a chuté d’un coup et je comprends pourquoi nous appelons celle-ci la saison fraîche mais tout de même, il y en encore peu, je me baladais avec une simple tunique, là je dois sortir tout l’attirail et rien d’imaginer d’avoir le nez qui coule me donne des frissons d’avance, j’avais horreur de ça, j’ai la peau délicate moi mais bon je compte aller plus tard au thermes de la ville, un bon bain chaud, de la vapeur, des jolies filles enveloppées dans une simple serviette va réchauffer mes plus froides pensées, c’était bien la saison chaude… au moins, nous pouvons entre apercevoir des choses, là je dois tout imaginer et mon imagination me joue souvent des tours mais ce n’était qu’un détail !

Allez, j’ai fini ma mission pour la Guilde, un simple convoi de marchandise avec le village aux portes de la ville, ils avaient besoin de bras et de compagnie, j’ai donc aidé ce couple de vieux qui beaucoup trop gentils, m’ont donné des cristaux en plus pour que je puisse en profiter à la taverne. Vous me connaissez, je n’ai pas pû dire non, j’ai fais mes courbettes et j’ai accouru à la taverne la plus proche, celle où il n’y a pas trop de poivrots et loin des différentes casernes du coin, je n’ai pas envie de croiser de Gardes, ils sont bêtes comme leurs pieds et roulent trop des mécaniques, genre nous sommes les plus forts, genre nous sommes les représentants de la justice, blablabla, n’importe quoi… ce sont pas eux qui parcourent tout le Royaume pour des sottises, on nous devrait du respect, on travaille dur pour notre pitance alors qu’eux…

Je rentre alors dans la taverne du Renard Joyeux, un bon petit truc qui avait de la bonne bière enfin bonne, pas trop dégueux ainsi que de l’hydromel, un délice tout comme la serveuse mais ce n’était qu’un détail parmis tant d’autres. Revenant de mission, j’avais encore mon épée à ma ceinture ainsi que ma tunique verte bordé de rouge et faux or, le froid m’avait obligé à mettre une longue cape mais j’avais toujours autant la classe et Joséphine adorait ce petit look rebelle. Je me dirige d’un pas sur vers le comptoir et l’interpelle pour lui demander comme d’habitude puis comme toujours, elle arrive toute souriante mon hydromel bien fraîche. Je m’accoude alors au comptoir pour observer la salle, c’était calme, quelques poivrots dans un coin, certains qui jouaient à un jeu incompréhensible aux dés, d’autres aux cartes puis il y avait cette femme dans un coin, elle était seule, on dirait presque qu’elle avait toute la misère au monde sur elle…

- Tu la connais elle, Joséphine ?    

Voulant bien faire, elle me raconte toute l’historique de cette femme, elle travaillait non loin et la taverne se trouvait sur la route pour rentrer chez elle, elle n’était pas la plus aimable mais elle payait toujours, il était arrivée une fois qu’un très beau jeune homme à la longue chevelure noire l’accompagne mais c’était il y a longtemps, elle venait rarement mais elle la connaissait plus souriante… Moi quand j’entends ça, c’est Carciphona, va la divertir, voilà ce que j’entends et lui demande un autre verre pour que je l’amène à sa table.

Une bière dans chaque main, je fais un clin d’oeil à la serveuse et entame une démarche sûre et féline jusqu’à la belle femme qui semble encore plus grande que moi, coiffure irréprochable, certainement maniaque d’ailleurs, même pas un cheveux dépasse de sa queue de cheval.
Une fois à sa table dans son petit coin sombre, je pose délicatement le verre juste devant elle avant de prendre place sur la chaise à côté d’elle, en face c’était si démodé, à côté c’était plus drôle.

- On m’a toujours dit qu’il ne faut jamais boire seul donc je vais t’accompagner pour cette fin de journée !    

Souriant comme je le pouvais, je m’efforce de regarder ce beau visage qui est certes sévère mais quand ses yeux tombent sur les miens, j’ai cru qu’elle allait me tuer, me dévorer ou pire encore… ce n’était certes pas une bonne idée mais le challenge, ça me connaît !

- Tiens un hydromel, il est excellent enfin surtout au bout de trois !    

Je lève alors ma chope à cette nouvelle rencontre.

Oh la jolie demoiselle qui me dépasse de quelques têtes avait son caractère bien à elle, j’aime le défi mais est-ce que j’arriverai à la dérider ? L’alcool nous le dira d’ici quelques minutes, tout le monde le sait… l’alcool est le meilleur ami pour se faire des copains le temps d’une soirée ou même plusieurs, ne croyez pas que j’utilise cette méthode souvent mais j’avoue qu’il m’est arrivée d’être en état plus que pitoyable et d’être rentrer aux bras de beaux jeunes hommes sans comprendre de ce qu’il se passait mais bon ma raison me dit de me limiter mais il m’arrive que ma raison, je laisse au placard tout comme le reste des bonnes manières.

- Si je me présente, je ne serai plus une inconnue non puis qui te dit qu’on ne s’est pas croisé il y a fort longtemps hein ?    

Oui bon dans mon bled paumé, c’est sûr je ne l’ai pas croisé dans la grange qui servait de salle de classe qui accessoirement m’a appris à bien compter et éviter de me faire arnaquer dans les transactions mais j’ai mis un certain temps à comprendre et même à l’heure d’aujourd’hui, j’ai encore des difficultés et c’est là qu’on voit que je suis une pauvre campagnarde mais c’était un secret, il ne faut pas que je ternisse mon si beau CV.

On trinque à cette rencontre et j’aperçois un petit sourire sur son visage, le tour était joué et il me restait à enchaîner à dire des bêtises et comme on dit femme qui rit…. Bah femme qui rit mais si je peux être son rayon de soleil ou plutôt de lune dans cette si douce journée, j’aurai fais une bonne action et j’aurai passé un agréable moment également mais je pense que cette soirée va vite partir dans n’importe quoi quand elle vide son verre si rapidement.

-  Jolie descente !  

Dis-je d’un sourire toujours aussi rayonnant et j'acquiesce quand elle me raconte qu’elle va rester ici un certain temps.

-  J’accepte le défi, rendons cette journée meilleure alors !    

Bien meilleure surtout quand je vois qu’elle dévore mes yeux, je sais, c’est un de mes atouts, qui ne craquerait pas sur ses lueurs ambrées, mon petit air malicieux, cette assurance et j’en passe, j’étais une femme grande mais à côté d’elle.. Je me sens si petite, ça fait bizarre, on dirait que je traîne de nouveau avec un homme mais ces courbes délicieuses me rappellent que non, cette chemise demande d’être libérée, elle a l’air si maniaque… il faut la débrider !

- Enchantée Rebecca, moi c’est Carciphona mais tu peux m'appeler Carci sauf si tu aimes les prénoms qui finissent par a, c’est bien les noms qui finissent par a, ça fait suave, tu ne trouves pas ?    
Une théorique que je viens d’inventer mais ça nous faisait un point commun, il faut bien que je débute la discussion quelque part non ?

- Oh ça me fait penser ! Tu sais ce que ça signifie Rebecca ? Je crois que de mémoire ça veut dire “ celle qui est rassasiée “ non ? J’ai une soeur qui s’appelle comme ça, c’est pour ça que je connais ce prénom, je ne suis pas experte en tout hein, ne croit pas ça !      

Je sais, je sais, je parle trop mais quand je vois quelqu’un aussi déprimée, j’ai envie de parler juste à temps qu’il sourisse avec moi et soit lancer dans la discussion et je le sens bien avec elle, peut-être une autre hydromel et ça glissera tout seul.

- Enfin, du coup, Rebecca, je me demandais… tu es rassasiée ?      

Posant alors le coude sur la table, ma tête lovée dedans, j’attendis sa réponse à cette question personnelle. Si elle me sort, mariée, mère de famille, j’ai vraiment visé le mauvais poney ce soir même si ce n’était qu’un détail, ça en freine plus d’une...

- Carciphona… hum mes parents m’ont toujours dit que j’étais la plus bruyante de tous leurs enfants,  je suis la septième et la dernière, j’étais la symphonie et la cacophonie en même temps… puis ils aiment les prénoms en a bah ça donne Carciphona ! Peut-être tout simplement ils m’ont sortie ça car ils ont lu ça quelque part… enfin tu sais, je suis née avec ce prénom, je dois assumer et je l’aime bien, il y a pire dans la vie !    

Comme sortir avec un de ses arriérés de la Garde, ceux de la Garde Royale, les pires de tous bon je dis ça mais Sue est Garde aussi mais elle était au-dessus de tout ça, elle était mieux mais bon Sue… elle a disparu, il y a quoi… deux saisons, on peut ressortir l’expression toute chose perdue est considéré comme définitivement perdue au bout d’une saison donc là, j’avais largement dépassé les quotas.

- Mais oui Carci, c’est encore plus mignon puis comme tu le dis si bien, ça se voit que j’ai confiance en moi, ce n’est pas tous les jours qu’on croise une aventurière de la sorte ! Enfin, je ne suis pas là pour raconter mes exploits mais plutôt te divertir pour cette fin de journée.    

J’aurai pu ajouter que dire “ Oh Carci, continue “ était quelque chose encore mieux mais nous n’étions pas encore au stade des révélations, nous avions qu’un verre dans le nez, il m’en fallait plus pour faire des blagues lourdes de sous-entendus mais ça ne serait tardé surtout avec la signification de son prénom, on peut vite tomber dans le sujet, savoir si c’est une femme heureuse, comblée et j’en passe. Enfin… vu que la salle se remplit au fur et à mesure, les musiciens ont décidé que faire plus de bruits allait plaire à nos oreilles, on peut alors discuter de choses plus intéressantes sans être écouter par les autres mais j’avais toujours le don de dire quelque chose quand la musique s’éteignait, ma malchance me poursuit à chaque fois et je me demande ce que j’aurai le droit ce soir.

- Allez, ne souffle pas comme ça puis je ne compte pas m’échapper ce soir, je suis toute à toi ! On fait ce que tu veux, je t’ai promis de te rendre ta fin journée intéressante non ?    

Mais je ne pus m’empêcher de dire quand elle regarde son verre quasi-vide, a peine qu’elle prononce les mots d’une nouvelle tournée, je fais un signe à Joséphine qu’elle nous ramène de nouveaux verres.

- Ca ne va pas tarder, ne t’inquiète pas mais je vois que tu aimes bien la musique, j’avoue qu’ils ne sont pas mauvais, peut-être que leur chanteuse viendra plus tard mais ça va être difficile pour moi de garder un oeil sur elle et toi… je vais devoir faire un choix !  

Bon le choix est vite fais, je sais déjà ce que ça donne pour la chanteuse, alors que Rebecca… non puis comment ne pas craquer sur une femme qui semble si forte, on aurait pu croire qu’elle venait d’une bonne famille, ces vêtements avaient une bonne manufacture mais c’était peut-être son boulot qui demandait un tel uniforme enfin quand on voit les miens, on voit clairement que je suis une aventurière mais qui a quand même la classe ! Les bières arrivent pile à temps, je fais un clin d’oeil à Joséphine et donne son verre à mon acolyte du jour.

-  Un autre verre pour toi, parfait pour que tu me racontes qu’est-ce qu’il te ferait plaisir là-maintenant ! Veux-tu danser ? Parler entres filles ? Essayez des choses et d’autres, dis moi !  

Je finis ma précédente chope avant d’attraper la nouvelle, levant nmon verre pour un autre round !

-  L’hydromel va m’aider à cette tâche alors ! Oublions cette journée et puisse qu’elle soit meilleure !  

Je bois avec conviction mon verre, cet alcool était presque raisonnable, il ne m’était pas forcément à mal son estomac mais montait relativement vite à la tête, si on continue sur ce rythme frénétique, on va vite atteindre un niveau d’hilarité intéressant !

- Tu as raison, attendons quelques verres pour illuminer la piste de danse, il ne faudrait pas décevoir notre public !    

Oh que oui, notre public va être ravi, je n’étais point exhibitionniste mais imaginer cette jeune femme tout près de moi, mes bras autour de son cou, coller serrer, sentant ses effluves d’alcool quand sa tête sera proche de la mienne, bruuuuh, des frissons me parcourent le corps, allez allez, calme toi Carci, ne prends pas tes rêves pour des réalités !

- En tant qu’Aventurière ? tellement de choses !    

Elle commence par des questions personnelles, bon soit, je vais parler de moi, ça m’est égal de raconter ma vie, je n’avais rien à cacher, pas de secrets, j’étais une simple fille de fermiers qui a tout quitté pour vivre son aventure à la Capitale et devenir un jour une Saphir ainsi être la fierté de ma famille, notre nom sera synonyme de courage et non une famille de paysans dans un petit hameau dans la Grande Forêt, je sais que j’y arriverais, ce n’était qu’une question de temps ! Tout comme ce soir, je resserre ma prise sur ma proie qui s’amusait à regarder les environs, peut-être voulait-elle danser maintenant mais vu qu’elle m’a posé une question autant y répondre. Mais pour ça, je finis de rapprocher ma chaise d’elle, je n’ai pas envie de crier alors que la musique devenait de plus en plus forte. Nos épaules se touchaient presque et je m’amuse à dévorer ses yeux, d’un clair insoupçonnable, étrange lueur que je n’ai jamais croisé d’ailleurs, j’aimais bien.

- Je fais essentiellement des missions dans la Grande Forêt, on va dire que j’ai vécu là-bas, de l’escorte, des fouilles archéologiques, je fais guide quoi, de la traque également mais tuer des bêtes n’est pas forcément ma partie préférée, je préfère éviter… Je fais aussi les missions de la Cour Royale également mais pas seulement, ceux de riches nobles qui n’ont pas le courage leurs fesses, j’ai même une fois récupérer le petit chaton de la Princesse Athéas, une histoire amusante, surtout ma partenaire, une vraie furie, elle était presque amusante mais un amour à vous péter les molaires, j’espère la revoir un jour mais je n’ai jamais pu savoir son nom...  

La musique prends un air plus endiablé, des sonorités exotiques du village perché, connue pour leur danse on va dire… plus sensuelle, tout le monde le sait qu’ils sont bizarres mais ils avaient certaines choses de bien chez eux, et la danse en fait partie !

-  Enfin tout ça pour dire que je compte être Saphir, une grande Saphir comme le vieux Alnilnam qui nous a quitté il y a quelques lunes, un chic type mais bon, un petit problème de pantalon lui à coûté la vie.  

Marié et en plus avec une fille qui est lieutenant à la Garde, il a réussi à coucher avec la fiancée de son meilleur pote, je ne vous fait pas un dessin, le meilleur pote est devenu le meilleur ennemi et la tuer comme un malpropre. Ce Hellsen a combattu des milliers de bêtes féroces, il est mort bêtement, un vrai boulet comme ce Phil Epine, le saphir qui est mort quelques heures après avoir reçu son insigne, l’alcool n’a jamais été son fort…

- Mais bon, ce n’est pas être Garde ou autre, notre paye ne tombe pas toutes les Lunes, les débuts sont durs, nous n’avons de logement à la Caserne, chacun se débrouille, il existe des colocations pour les jeunes recrues mais dès que nous réussissons nos missions, on peut se faire de jolis pactoles mais il faut de l’expérience mais après on fait ça pour la gloire et non l’argent sinon je serai à la Garde si je voulais être logé, nourri !    

Pour le ratio risque - paye, c’était les mieux lotis mais bon on ne va pas polémiquer dessus, chacun à ses raisons mais nous les aventuriers, nous sommes les meilleurs, c’est tout.

-  Et toi, je suppose que tu es ni garde, ni aventurière sinon je t’aurai vu à la guilde ! Non, tu ne semble pas de bonne famille mais ton éducation prouve que tu travailles peut-être pour un noble ? Tes habits te trahissent en tout cas...  

Mais à peine ma phrase finie, deux beaux jeunes hommes approchent, un regard lourd sur nos deux silhouettes, ils font leur fiers, montre qu’ils sont de beaux partis et nous proposent si ils peuvent nous rejoindre, je lance un regard noir, ils n’ont pas compris que c’était chasse gardé… en tant normal, j’aurai tout bonnement posé la main sur la cuisse de ma proie mais je ne connaissais pas tout son parcours, j’en avais ma claque des maris, je tenais à ma vie, une femme de son âge avait peut-être quelqu’un, et imaginez si c’était un haut gradé de la Garde, je m’en souviens encore de l’histoire avec le Capitaine Al Rakija… je ne veux plus de problème avec eux moi…

Je laissais donc le choix à la brune, à elle de voir si elle veut se faire draguer par deux gros lourds ou non, le moindre geste de sa part et j’improvise en fonction…

Mon histoire semble faire son effet quand je vois qu’elle écoute religieusement tous mes dires, je pourrai rajouter quelques bêtises dedans mais je m’abstiens, non ce n’était pas encore la peine d’envoyer les plus louanges sur moi-même, j’aurai toute la soirée pour ça mais ces deux énergumènes ont perturbé tout mon truc, j’ai beau leur avoir lancer un regard noir, non ils essayent encore puis depuis quand on dit “ salut poupée “ ? Genre on est seule… bah non mec, on est deux, ça ne se voit pas ! elle me dévorait du regard là, je n’étais pas très loin de l’avoir, une cible pareille, ce n’était pas tous les jours non plus !

Mais là n’était pas la question quand Rebecca décide de se lever, je pouvais enfin admirer sa grande taille qui surplombait à peine celle de ces hommes, la scène était comique à voir, une femme qui les toise du regard, je pense qu’ils vont faire dans leur pantalon surtout avec le regard qu’elle leur lance, moi j’aurai peur à leur place, là un petit coup boule bien placé mais si elle fait ça, elle va avoir mal au crâne et la soirée sera gâchée…

Oh oh oh, elle lance les hostilités, je ricane dans mon coin, toujours assise, ma comparse arriva bien toute seule, je vois le regard désemparé de l’autre, il me fait comme des appels au secours, je lui rétorque d’un simple regard que c’était “ ma meuf et tu te démerdes “ voilà, tout ça en levant les épaules et les mains, tant pis pour vous surtout quand elle sort un Koutoulou. Je me crispe aussitôt, pourquoi elle a ça dans la poche… non ne me dit pas que c’est une Janua bis, que son pouvoir est de faire revivre un événement traumatisant, j’ai ma claque de tout ça, je ne suis pas venue pour souffrir okay ! Puis elle s’approche de l’homme, un peu trop même, ohohohoh c’est quoi ça, ne t’avise pas de toucher de tes lèvres la moindre parcelle de peau du mec là, ohohoho, je ne m’approche pas sinon, je ne sais pas où ils ont traîné ceux-là. Puis la petite bestiole fait son chemin, approchant de leurs victimes, ça va être drôle !

Bon, je ne vais pas m’attarder mais vous avez compris, elle a gagné, ils sont partis la queue entre les jambes, les oreilles baissées, ça manquerait limite un coup pied aux fesses pour la forme mais elle finit par s'asseoir de nouveau prêt de moi, même plus près que tout à l’heure, l’alcool fonctionne plutôt bien sur elle ! Je penche ma tête et son ombre change, plus mignon tout ça et je souris de plus belle.

- On parlait de tes goûts vestimentaires, si tu étais une riche héritière, on ne sait jamais si ce soir je suis tombée sur un bon parti !    

Joséphine m’a rien dit mise à part l’homme qui est venu une fois ici avec elle mais rien d’autre… toujours seule elle venait, ça ne veut dire qu’une chose, qu’elle était seule sinon ça serait, une femme mariée ne traîne pas seule dans une taverne avec de potentiels prédateurs bon ne parlons pas de ceux d’il y a trentes secondes, ils sont nuls eux..

- Alors comme ça… tu aimes bien les Gloot, il est marrant le tien, je ne savais pas que ça pouvait prendre cette forme, tu sais faire les loutres géantes, moi j’en ai une comme monture, il est magnifique, un brin farceur mais on pouvait toujours compter sur lui, en faite il me ressemble, tout pareil !    

Nos verres étaient de nouveaux presque vide, je fais un signe à la serveuse pour commander une nouvelle fournée et passe mon bras sur le dossier de la chaise, tournant mon buste dans sa direction.

- Tu m’as dis que tu avais besoin de motivation pour aller danser, je pense que ce dernier verre va te motiver mais dis moi Rebecca, j’ai cru comprendre que tu venais souvent seule ici, pourquoi cela ?    

Malgré que nos chaises n’ont pas bougé d’un iota, pour corps en avait décidé autrement, j’ai bien vu que la proximité avec les gens ne lui faisaient pas peur, je ne vais donc pas me gêner..

Donc il y a encore des patrons tyranniques qui font porter des vêtements pareils à leurs employés ? Bon je ne vais pas râler, ça lui sied bien, une certaine prestance et tout le reste mais là sur le coup, on voit que l’alcool vient enfin de lui monter à la tête, la femme qui juste là parlait encore à peu près prends de plus en plus un langage digne des tavernes. Ca me faisait toujours autant rire ces gens qui sous l’alcool se libèrent peu à peu des enclaves qui se sont mis tous seuls dans leurs têtes alors que certains me disent que ce sont les codes de notre société, je leur rétorque qu’on n’était pas en plein milieu du taverne et non devant la Reine à boire le thé, les bonnes manières et l’étiquette… on pouvait se la mettre derrière l’oreille !

- Pouvoir plutôt amusant alors… J’aimerai bien voir d’autres bestioles !    

Mais alors que beaucoup me laissent généralement parler, Rebecca décide de faire autrement, non elle veut qu’on danse, que je me taise et qu’on bouge notre corps sur la piste de danse qui se remplit peu à peu, tous ses gens qui suivent le rythme endiablé de nos musiciens pour oublier cette journée de travail ou tout simplement retrouver des amis ou inconnus. Je glisse alors ma main dans sa main tendue joyeusement mais je fus aussitôt projeter dans les airs quand elle me tire dessus et attrape ma seconde main. Me voilà enfin debout devant une femme qui venait de perdre certains quelques années dans sa tête, j’ai l’impression de me voir quand j’étais jeune, obligeant mes soeurs à danser avec moi lors de la fête du village, suppliant et jouant de ma petite voix pour qu’elles me retrouvent autour du feu pour qu’on tourne autour du grand feu, bon j’étais petite et un poids plume mais je comprends maintenant mes soeurs qui soufflaient quand je tirais avec force ! Mais là ce n’était pas le cas, j’adorai la prise d’initiative de ma belle du soir, me laissant acheminer jusqu’au centre, lançant des regards noirs aux gus de tout à l’heure et me le racontant à d’autres sur la prise du soir, et ouais mec, tu ne peux pas teste, tu as du charisme ou tu n’en as pas !

Bon, moi je n’avais pas encore un certain taux d’alcoolémie comme la dame, donc oui je ne faisais pas une danse aussi bizarre qu’elle, je faisais un effort surhumain pour ne pas rire mais du moment qu’elle s’amuse, c’est le principal mais je crois qu’elle en a décidé autrement quand je sens ses bras entourés mon cou. Par conséquent, je ne vous parle pas de ma montée de chaleur qui arrive aussitôt, ça devenait vraiment intéressant cette position et je lève tout doucement la tête pour croiser ce regard qui n’était plus aussi froid que tout à l’heure, mes mains se posent sur le haut de ses hanches qui prennent un rythme plus sensuel et la bouche de ma partenaires me susurrent quelques mots.Ca me fait bizarre de me retrouver “ petite “ face à elle, j’avais l’impression de redevenir la petite femme fragile quand j’étais arrivée à la capitale il y a plus de dix ans de ça, les hommes qui me draguaient à tout va, me laissant faire car c’était la première fois qu’on m’accordait autant d’attention et à chaque fois que j’étais dans cette situation, je me disais toujours “ qu’est-ce que c’est grand un homme “, je me retrouve alors dans la même situation sauf que cet “ homme “ est bien mieux, peut-être j’ai vraiment un faible pour les femmes plus grandes, Sue était très grande aussi, Garde au physique impressionnant, on sait que dans ces bras, on ne craint rien car c’était une redoutable combattante malgré ses attitudes de goujat, elle avait ce petit quelque chose qui me faisait fondre.

- Je m’amuse même très bien !    

Puis les musiciens ont bien vu que les couples se font au fur et à mesure, ils prennent alors un rythme parfait pour favoriser le rapprochement, un peu plus doux mais toujours aussi enivrant et machinalement mes mains se postent au-dessus de ses reins puis le bas de son dos, rapprochant irrémédiablement nos corps l’un contre l’autre, nos bustes étant clairement accolés et la musique nous invitait à une autre danse. J’attrape alors sa main gauche, entrelaçant ses doigts entre les siens, je laisse son bras autour de son cou attrapant sa taille avec joie.

- Et si nous faisions une petite danse du Village Perché.    

Je fréquentais souvent cette taverne, j’ai appris les pas de danse et prends la tête, je lance la parade amoureuse, une danse en six temps, quatre pas sur le côté et on tourne sur le côté en deux pas et continue, on peut faire des variantes et rapprochez nos corps et les éloigner mais le but c’était de faire tout ça en six temps, la musique nous aidait grandement et je constate en tenant sa main que je sens comme une alliance. Je m’amuse alors a placer sa main devant ma bouche pour lui faire un baise-main digne de ce nom !

- Tu as les mains douces dis moi !    

C’est débile, je sais mais c’est la première chose que j’ai pensé quand je repars de nouveau pour faire un tour sur nous-même. Rapprochant ma tête de la sienne pour qu’elle m’entende tout en profitant de l’instant, je lui glisse quelques mots au creux de l’oreille.

- Je me demandais si cette partie était douce aussi...

Je lui donne un baiser léger sur la joue, un simple contact, je n’ai pas envie de lui faire peur et suit de nouveau la douce mélodie de la musique...

Elle hésitait un petit peu mais l’alcool aidant, elle fait sauter les verrous qui empêchaient un tel rapprochement, ce n’était pas toujours évident je le sais et la bague que j’ai senti à sa main ressemble de toute évidence à une alliance puis quand je l’ai vu sur sa main, il n’y avait aucun doute là-dessus, un simple anneau dorée à l’annulaire, elle était mariée, c’était certain, ça ne pouvait pas être un simple objet de décoration et cette soudaine hésitation était le signe, il y avait quelque chose qui clochait mais quoi ? Le fait qu’elle soit en couple ou soit j’étais femme…

Toujours proche, elle s’arrêta de danser comme si elle essayait de réfléchir mais ne voulant pas montrer aux autres qu’on se “ dispute “, je garde cette proximité qui m’était propre et garde une attitude sereine, ça arrive à tout le monde d’avoir aux pieds hein !  D’ailleurs, je ne sais pas à quoi elle pense mais ses joues s'empourprent au fur et à mesure, ce n’était donc pas le mari le problème car elle vient clairement de faire un premier pas dans ma direction et me sussurer ses mots, je vois ça comme une invitation à continuer, il faut que je prenne la main sur cette expérience qui sera peut-être l’unique mais je ne lui avais pas simplement promis d’oublier cette mauvaise journée ? Approchant ma tête près de la sienne, je m’amuse alors à la rassurer.

- Je vais t’apprendre la danse alors c’est comme toutes les autres….    

Reprenant la position juste avant, je prends sa main pour qu’elle la mette dans mon dos alors que je glisse mon bras libre autour de son cou et ainsi tout doucement je reprends les rythmes des pas selon la danse.

- J’aime bien ce genre de chanson mais dis moi si tu veux quelque chose de plus explosif, j’irai taper les musiciens pour toi !    

Je voulais la faire rire, qu’elle oublie la situation, qu’elle se focalise sur la danse, mes pas et mon sourire communicatif. Les musiciens étaient joueurs car ils s’amusaient à accélérer ou ralentir la musique ce qui entraîne inlassablement des rapprochements plus osés. Je m’étais amusée à “ renverser “ Rebecca. Bon finalement elle était quand même vachement grande mais mes petits bras musclés avaient assuré sinon j’étais fichtrement ridicule.

- Oh, ce n’est presque plus de mon âge ces bêtises.    

Ouais, je devrais à l’âge où on doit être caser, une famille et j’en pense mais nous les aventuriers, on ne connaît pas ça, nous ne savons pas comment sera le lendemain donc à quoi bon faire espérer sa moitiée pour que tu ne reviennes jamais ! Reprenant mon souffle et une position plus confortable, l’ambiance de la salle change, nous passons sur les soi-disant slow, vous savez cette danse lente où tu dois presque pas bouger, rester sage et tout le monde peut te voir si tu fais quelque chose de bizarre.

- J’espère que ça te dit cette danse, je pense que c’est la dernière avant de reprendre la musique de brute du début, on pourra se reprendre un verre ensuite.      

Sachant très bien qu’elle ne jouera pas le rôle de “ l’homme “ pour mener cette danse, je le fais à sa place, j’aime bien faire ça, montrer qui est le patron. Glissant simplement sa main dans la sienne, ma main sur sa hanche et elle sur le dessus du bras, j’approche nos corps l’un contre l’autre, je me retiens de dire qu’on n’a pas de grosse poitrine sinon ça aurait été compliqué et commence les pas sur les côtés.

- Tu vois, c’est facile        

J’attends que la moitié de la chanson passe pour la dévorer des yeux, sourire au coin, je m’amuse à embrasser sur la joue frôlant le coin de sa bouche, du genre “ oups j’ai glissé “.

- Puis il n’y a pas que ça qui est simple aussi tu sais...    

Un propos plein de sous-entendus, je lui laisse encore le bénéfice de faire le premier pas avant que je le fasse à sa place….

Nous étions rentrée toutes les deux dans cette bulle, la musique faisait un bruit de fond, Rebecca c’était arrêté, comme un moment de latence, ma main au creux de son dos, cette première ébauche de baiser n’était pas forcément ce que j’attendais, elle devait calculer les risques, lesquels je ne savais pas, avait-elle peur d’aimer ça ou au contraire, avait-elle peur d’être surprise ou autres remords ? Je n’en savais rien, je restais là, mon corps contre le sien, la dévorant du regard, attendant patiemment qu’elle fasse encore le premier pas pour continuer la suite, je la vois qu’elle hésite mais je la laissais faire, le but c’est de ne pas faire fuir ma proie, loin de là, c’était une belle prise ce soir, être le fruit d’une adultère ou autre, ce sentiment que je suis le fruit défendu, la faire craquer pour qu’elle vienne à moi, ça c’était plus amusant non pas que je joue avec les sentiments des gens, loin de là, je suggère, c’est tout puis aux autres de faire son choix..

Nos fronts se touchent, je sens son souffle chaud sur mes lèvres, elle était grande et je relève la tête dans sa direction, je pouvais voir ce regard qui en disait tant, je ne disais rien mais mes yeux lui intimaient de m’embrasser, que je voulais lui laisser le choix et ses lèvres se posent contre les miennes. Ce n’était pas un baiser fougueux empli de désirs, il était hésitant mais je comprends alors qu’elle venait de faire beaucoup, il ne fallait pas abuser de la situation.  

Puis la musique a décidé de changer, je lance un regard noir à l’estrade, il venait de tout gâcher avec leur bêtise, je pouvais avoir ce que je voulais là, il faut que je refasse toute l’ambiance pour revenir à ce point de départ mais je me concentre de nouveau sur la belle et grande brune, ses joues témoignent de son embarras, je ne sais pas comment attraper sa phase, voulait-elle fuir la situation ou justement que je prenne l’initiative… Bon au pire… je me prends une claque non ?

- Quelque chose d’intéressant !      

Je voyais un petit truc amusant à faire, elle aura toujours la possibilité d’arrêter si elle le souhaite. Je me libère une de mes mains et m’amuse à la tirer à travers la foule, je connaissais bien les environs, la serveuse m’avait indiqué quelques points stratégiques et aussi, j’ai fini plusieurs fois à dormir dans la réserve suite à des déboires alcooliques trop importants. Nous passons proche du comptoir mais les gens ne font pas attention à nous, les musiciens font l’animation, le plus important c’est de s’assurer que le patron nous ne voient pas et on rentre dans un couloir de pierres qui mène vers la réserve.

- Tu m’as dis que tu voulais boire et t’amuser non ?!      

Je vire tout de suite à gauche et tombe sur la réserve des bouteilles, des rhums et autres liqueurs maison. La pièce était tout comme tous les autres réserves, on tenait debout et faisait la taille d’une chambre, des étagères partout, des tonneaux, des murs en pierre et un peu de poussière.. Certes ce n’était pas le plus romantique mais si elle voulait faire plus, je trouverai bien un moyen de voler une chambre là-haut…  J’attrape donc la première bouteille et fait sauter le bouchon, je trouve un semblant de verre et le remplit à fond pour lui tendre ce magnifique mélange de rhum.

- La première qui finira son verre, demande un truc à l’autre ! N’importe quoi !    

Je me remplis mon verre également et lui lance un regard plein de défi.

- Sauf si tu refuses… tu devras donc m’embrasser pour te faire pardonner !      

Je lève haut mon verre, prête à trinquer.

- Alors Rebecca, tu préfère passer par le verre ou sauter directement l’étape ?      

|||||||||| LANCE DE DES ||||||||||

Je n’ai certes pas trouvé l’endroit le plus romantique qui soit mais on peut compter sur le facteur intimité, personne ne nous verra, la musique bat son plein derrière nous, le bar est rempli, personne ne va venir dans cette réserve avant un certain temps ce qui me laisse de quoi faire pour avoir cette femme dans mes filets, ce n’était qu’une question de minutes avant que l’alcool désinhibe l'entièreté de ses pensées, laissant place à l’amusement et l’insouciance.

La poussant délicatement sur le mur, je m’amuse à remplir tout doucement son verre de ce liquide ambrée qui avait des douces effluves de vanille et autres parfums dont je ne connaissais pas les noms. Nous trinquons avec joie et finit alors mon verre plus vite qu’elle mais il semble que je tiens beaucoup mieux l’alcool qu’elle, ce qui est un bon point car je pourrai enfin faire ce que je souhaite depuis tout à l’heure, embrasser ses lèvres qui m’appellent depuis tout à l’heure. Je dépose alors mon verre sur une étagère, un sourire amusé sur le visage, je vais maintenant sortir mon grand jeu, le mien, celui de la femme qui veut profiter des plaisirs que la vie lui offre.

- Je souhaite que tu te laisse faire...    

Je prends alors son verre et le dépose à côté du mien et glisse alors ma main le long de sa hanche, c’était bien différent que lorsqu’on dansait, je m’assurais que ce soit le plus doux, le plus sensuel possible et approche son corps du sien.

-  Ferme les yeux Rebecca et ne pense à rien d’accord...    

Qu’elle ne pense pas à sa journée pourrie, son mari ou autre, qu’elle pense aux émotions que je vais lui faire éprouver, voilà ce que je compte lui faire. Mon autre main rejoint sa joue et mes lèvres déposent déjà un premier baiser dans son cou dégagé, je pouvais sentir les effluves d’une femme parfaite, une belle toilette, des parfums, même si ce n’était que pour son travail, je pouvais certifier qu’elle ne sortait pas d’un champs, c’était bien plus agréable que d’habitude.

Après que le premier baiser fait, je remonte le long de son cou pour poursuivre sur sa joue approchant tout doucement du lieu interdit, le lieu qui n’était que réservé à la personne qui avait l’anneau à son doigt mais si elle était ici avec moi c’est qu’il ne faisait certainement pas son office et je vais montrer à Rebecca qu’elle est toujours une femme aussi désirable malgré qu’elle soit plus grande que moi, j’avais vraiment l’impression d’avoir un homme avec moi, que je faisais clairement du rentre-dedans mais ses formes me rappellent bien le contraire. Ma main décide de s’aventurer sous sa veste, glissant le long de dos et d’un geste délicat, je fais tourner sa tête vers la mienne, mon souffle chaud contre ses lèvres, je m’approche tout doucement pour déposer celles-ci contre les siennes, un baiser doux, jugeant encore et encore ses réactions. Ma main glissa lentement dans ses cheveux soyeux pour maintenant approfondir le baiser, mordillant légèrement sa lèvre inférieure, je m’arrête un instant pour regarder l’expression de son visage mais je voulais l’entendre de sa bouche, je voulais entendre ce qu’elle désirait réellement..

- Veux-tu que je continue… ?    

Elle seule pouvait déterminer la suite de notre soirée...

- Oui on peut continuer...    

Dis-je d’une voix suave, oui ça me tentait plus que bien de continuer cette petite escapade avec cette femme en train de commettre l’irréparable, son corps réclame ses douces attentions, la barrière qui bloquait son esprit avait tout bonnement sauté, il nous restait maintenant à profiter du moment quand la porte s’ouvre brusquement, me plaquant contre le mur par réflexe, la violence du coup fut vite oublié quand je vois ses formes se coller contre les miennes, oh oui j’adorais ça.

- Les bonnes moeurs nous l’interdit mais on ne fait rien de mal tu sais Rebecca.      

Glissant ma main sur sa joue pour appuyer mes dires, elle finit par s’éloigner un peu, reprenant certainement ses esprits, je m’amuse à remettre ma tunique bien et replace une mèche de cheveux derrière l’oreille, voilà j’étais beaucoup plus présentable et elle aussi d’ailleurs malgré cette rougeur sur ses joues. Bon si on continuait le petit jeu qu’on avait entamé ? J’attrape mon verre et trinque avec elle pour la gloire sauf que cette fois-ci, je ferai tout pour que ce soit elle qui gagne, que ce soit elle qui commence les hostilités, voir ce qu’elle pourrait faire et surtout me demander, connaître son état d’esprit.

- Bien entendu ma chère, je compte bien gagner encore, je dois finir quelque chose...    

Je bois alors lentement, regardant du coin de l’oeil à la vitesse ma comparse vide son verre, il fallait qu’elle gagne avec une légère avance sinon je vais me faire repérer et ce n’était pas le but, loin de là de mettre cette jolie femme en colère. Bien entendu elle dépose son verre sur l’étagère la première et je m’offusque faussement.

- Eh bien, je crois que cette fois-ci, c’est à mon tour de répondre aux moindres désirs non ?    

Je dépose alors mon verre contre le sien et m’amuse à la dévorer du regard.

- Enfin si tu veux qu’on continue bien sûr...    

M’amusant à la plaquer soudainement contre le mur, je me colle contre elle comme elle me l’avait fait tout à l’heure.

- Oups, je pensais qu’il y avait quelqu’un...    

Un sourire machiavélique s’affiche sur mon visage, ce n’était qu’une feinte mais juste un petit truc pour l’aider à choisir, elle avait encore peur de faire quelque chose mais je sens que l’alcool réfléchit pour elle surtout quand je glisse ma main contre sa joue, elle devient encore plus rouge que tout à l’heure.

- Alors chérie, est-ce que tu vas bien ?  Tu ne m’as toujours pas dit ton souhait tu sais.  

Peut-être elle ne savait plus quoi dire mais je me rappelle encore quand elle était dans le bar avant que je l’aborde, c’était une femme qui semblait sévère, sûre d’elle mais là maintenant, je me retrouve face à une femme désemparée par la situation, elle balbutie des choses, même si je comprends le sens général de mon gage, je m’amuse à faire tout l’inverse, j’ai bien compris qu’elle voulait que j’ôte un de mes vêtements, même si l’idée d’enlever que mes chaussettes étaient tentantes, je préférais tout autre chose. Je fis semblant de défaire la ceinture de ma tunique de toute façon, j’ai un haut juste en-dessous, elle serait bien déçue de la situation, mais alors que j’apprête à ouvrir ma tunique, je glisse mes mains le long de ses hanches puis son ventre pour m’attaquer à son premier bouton de sa veste.

- Oh pardon.. J’avais cru que c’était toi qui avait trop chaud, tu t’exprimes mal tu sais.    

Mais je ne fis rien de ses remarques et continue à gravir les échelons jusqu’ à temps qu’elle m’arrête ou qu’elle s’occupe de moi elle-même…