Carci a dû comprendre qu'elle ne savait pas quoi faire, et elle n'hésita pas à se recoller à elle, en faisant croire que quelqu'un arrivait. La conseillère dû se retenir de rigoler. Elle trouvait cette femme forte, indépendante, faisant ce qu'elle veut faire quand elle le veut. Elle pouvait être sûre qu'elle ne pourra pas être comme elle.
Ces réflexions furent coupé par une main sur sa joue. Rebecca fit un mouvement de recul. Mais cette fois, ce n'était pas pour mettre de la distance entre elles deux, c'est surtout qu'elle ne s'attendait pas à ce geste de sa part.
- Non...Oui....J-Je cherche quelque chose
Elle n'avait clairement pas d'imagination, la petite dame. Quelque chose de bien dommage pour la main droite d'une compagnie en extension comme la Compagnie Veriano... Fallait-elle qu'elle fasse la même chose que Carci venait de lui faire ? Pouvait-elle demander à ce qu'elle continue là où elle s'est arrêté ? Non, il fallait que ça soit plus grandiose, que ça les rapproche quand même un peu. Donc on peut oublier les questions sur sa vie privée. Oublier aussi, les questions sur la météo pour changer de sujet.
Rebecca réussit enfin à dire ce qu'elle voulait : que Carci enlève un de ces vêtements. C'était quelque chose de simple, mais qui va les réchauffer toutes les deux, d'une certaine manière. La conseillère rougissait un peu plus à la vue des mains sur la ceinture de l'aventurière. Depuis leur rencontre, la couleur de ses joues n'avaient pas quitté le rouge : rouge claire, rouge tomate.
- Hey !
Rebecca fut encore une fois étonnée. Les mains qui, une seconde avant, étaient sur le corps de sa compagne, se retrouvent sur le dernier bouton de sa veste. Elle posa les siennes dessus, en voulant l'arrêter. Mais la jeune femme n'en avait que faire. Plus cela continué, plus elle ressentait une pression dans son ventre. Pas quelque chose de douloureux, non, bien loin de là. C'était une chaleur provoquant des bouffées de chaleur à la jeune femme. Elle savait très bien ce que cela représentait. Est-ce qu'elle allait laisser son corps prendre le contrôle ?
Son cerveau était resté trop longtemps aux commandes. Rebecca ne se laissait jamais aller, ses pulsions toujours refoulées au plus profond d'elle. Mais cette fois, là, maintenant, il n'y avait personne. Personne pour lui dire que ce qu'elle faisait été interdit. Personne pour lui dire d'arrêter. Pour la première fois, elle stoppa son cerveau : plus de compagnie Veriano, plus de dossiers, plus de travail, plus de mari. Ou dû moins, juste pour cette nuit.
Alors aussi étonnant que celui puisse paraître, elle laissa Carci continuer son bout du chemin et, rapidement, sa veste se retrouva par terre. D'un sourire narquois, elle lança à la femme.
- Tu crois vraiment que je vais être la seule à avoir froid ?
A son tour de rendre Carci moins habillé. Elle lui enleva sa ceinture, ce qui fit s'ouvrir la tunique.
- Alors alors, ma p'tite dame...Rebecca reprit encore une fois son verre On va quand même pas tout enlever d'un coup, ça ne serra pas drôle.
- Oh mais j’y compte bien tu sais puis j’aime ce petit air plein d’assurance, tu me fais encore plus craqué comme ça.
Sa veste a terre, ma tunique ouverte, les hostilités ont commencé mais elle prit soudainement son verre, m’arrêtant en si bon chemin pour continuer à nos jeux d’adultes.
- J’espère que tu tiens bien l’alcool Rebecca, ça serait vraiment dommage de s’arrêter en si bon chemin non ?
J’estime à encore deux verres avant de la perdre définitivement, trois pour se rouler par terre, c’était donc ma dernière chance de pouvoir profiter d’elle, enfin profiter était un grand mot, elle était consentante dans la situation mais il fallait encore qu’elle se décoince pour que ça devienne réellement intéressant. On attrape de nouveau nos verres, est-ce que je la laisse faire encore gagner, lui laissant encore le choix de faire ce qu’elle veut. Elle jouait le jeu et boit cul sec son verre, le finissant encore avant moi, j’attrape alors son verre pour le déposer de nouveau sur l’étagère.
- Je vais vraiment finir par croire que tu veux absolument me donner des gages chérie.
Oui j’utilise des petits noms mignons mais je ne suis même pas sûre qu’elle s’en rendra compte tout comme moi qui commence à avoir une bonne dose d’alcool dans le sang mais je dois montrer que je sais encore tenir mes jambes mais mes glissent sur ses hanches passant même ses mains sous sa chemise, mes mains froides d’ailleurs et je sens les quelques frissons sur son corps.
- Oh mais c’est tout chaud ici, je crois que je vais laisser mes mains là mais avant j’ai envie d’essayer une chose qu’on n’a pas faite toute à l’heure.
Ma main se place derrière son dos, j’attrape son autre main de libre, colle son corps au sien et part sur le côté droit pour faire quelques pas de valse, c’était mon envie du moment et surtout peut-être de détendre l’atmosphère.
- As-tu déjà dansé la valse ? Moi j’aime bien faire ça dans les bals populaires, je trouve assez plaisant surtout avec une jolie femme.
Je ralentis tout doucement la cadence, plongeant mon regard dans le sien, je ne fus plus semblant sur mes attentions, je la voulais et je finis par m’arrêter et l’attrape dans mes bras avant d’attrape sa nuque avant de lui donner un baiser passionné mais court, juste ce qu’il faut pour attiser ses désirs et l’aider à trouver un gage utile.
- Alors tu as une idée ou je dois encore essayer de te convaincre ?
Dis-je d’un souffle court au creux de son oreille….
Rebecca sentait les mains de Carci se serraient un peu plus autour de sa taille. Elle se laissait guider par les mouvements de la jeune femme, mais cela dérapait beaucoup. Son corps devenait soudainement chaud, très chaud. La tête lui tournait, ses mains devenaient très moites. Et plus la danse continuait, plus tous ces symptômes s'intensifiaient.
Et quand Carci posa sa bouche sur la sienne, se fût la goutte de trop pour la pauvre jeune femme. Dans un roulement des yeux, son esprit quitta son corps. L'évanouissement était là, et malgré toutes les bonnes intentions pour rester parmi les éveillés, rien n'y fait. Rebecca tombait dans l'inconscience.
A son réveil, la conseillère était allongée au sol. La tête lui tournait toujours, mais beaucoup moins qu'avant. Pendant combien de temps était-elle restée "endormie" ? Et où était passée Carci ? Péniblement, elle se mit en position assise, s'aidant de ses mains au sol pour garder l'équilibre. Elle cherchait du regard sa compagne de nuit, et là trouva pas loin d'elle.
La voix pâteuse à cause de l'alcool, elle essaya d'articuler une phrase :
- Que s'est-il passé ?
Elle n'avait aucun souvenir des cinq dernières minutes avant son évanouissement. Elle ne savait pas comment elle s'était allongée. Etait-ce Carci qui l'avait aidé ? Dans ce cas là, elle lui devait une fière chandelle. C'était là première fois qu'elle tombait dans les pommes, et elle espérait que cela n'allait pas recommencer de ci-tôt.
Je mettais languis de ce baiser mais je me demandais si c’était réciproque tout de même, je menais clairement la danse, elle ne faisait que subir depuis le début, j'interprète ça plus comme de la peur et qu’elle ne savait pas comme s’y prendre, je m’étais proposé de la guider jusqu’au plaisir mais quand je sentis que la couleur de ses joues prenaient une autre couleur, son poids contre le moi, je me dis ce n’est pas normal.
- Rebecca, Rebeccaaaa….
Je la sens partir et l’attrape au vol avant qu’elle s’écrase au sol, ses jambes se dérobent et malgré que maintenant nous sommes là pour un câlin improvisé, ses bras autour de cou, son corps plus que coller à moi, je me dis que je pourrai tellement en profiter mais ce n’était pas mon genre malheureusement. Je la dépose tout doucement sur le sol, attrape un sac de céréales pour faire oreiller, je place sa main sur le front, elle était chaude et le surplus d’alcool n’a pas aidé, j’ai presque eu une soirée de folie…
Bon on va surveiller ses arrières en attendant, je vais aiguiser un peu mes dagues, ça m’occupera et je ferai une chose utile pendant mon temps libre qui ne durera que le temps d’une lame.
- Re-bonjour Princesse.
Dis-je souriante.
- Alors on n’assume pas l’alcool à ce que je vois.
Je m’approche de nouveau vers elle pour savoir si elle a besoin de moi pour se relever mais il semble qu’elle y arrive très bien toute seule.
- Je dirais que tu as eu un excès d’émotion et ton corps n’a pas supporté mais j’ai réussi à t’attrape à temps avant que ton joli visage s’écrase contre le sol...
Elle faisait un peu son poids la grande perche mais ça faisait son charme.
- Je suppose que tes activités extra-conjugales sont arrêtées pour ce soir non si tu n’es pas apte pour faire quoi que ce soit, on peut toujours parler, ça ne me dérange pas le temps que tu te remettes un peu.
Je pourrai ajouter que je peux la raccompagner jusqu’à chez elle mais je ne voulais pas m’introduire dans sa vie, elle était venue ce soir pour oublier, ici c’était un endroit neutre, chez elle, ça serait carrément un délit d’y faire quoi que ce soit.
- Bien entendu si tu veux en parler après si tu veux que je me blottisse contre toi, je sais faire aussi, on m’a toujours dit que j’étais une bouillotte et les cheveux tout doux.
Et aussi que je n’arrête pas de bouger et parler en dormant mais là aussi je ne dis rien, je lui laisse la surprise.
- Alors que veux-tu faire ma jolie, je suis toute à toi encore et je dois faire un gage encore...
Reprenant un air taquin, le jeu n’était pas tout à fait terminé...
- Je suis désolée Carci...mais je pense que je vais rentrer.
C’est vrai que cela peut être dommage d’arrêter le jeu à un moment aussi avancée, mais tout son esprit lui criait de partir et d’aller retrouver son lit. Son lit, là où son mari devait dormir actuellement. Son mari...qu’est-ce qu’elle allait dire à Arthorias ? Fallait-il vraiment le dire ? Comment il allait le prendre ? Elle l’aimait beaucoup trop pour lui faire du mal. Mais elle l’a quand même fait, avec Carci.
- Je ne sais pas si cela été une erreur ou pas. Mais sache que j’ai aimé ta compagnie et...tout ce qui a pu suivre.
Rebecca essayait tant bien que mal de se mettre debout, non sans demander de l’aide à la jeune femme. La tête lui tournait, son corps faisant la toupie. Elle allait avoir un peu de mal à rentrer correctement chez elle. Fallait-il demander de l’aide à l’aventurière ? Non, il vaut mieux ne pas trop lui faire espérer quelque chose, et rentrer par ses propres moyens.
- J’espère qu’on se reverra. Mais cette fois, avec beaucoup moins d’alcool dans le sang.
Sur ses paroles d’au revoir, la conseillère prit la porte menant au bar. La salle était moins peuplée qu’à son arrivé. Ça devait être normal, il devait commencer à se faire tôt dans la matinée. La plupart des personnes étaient retournés dans leur maison. Ceux qui restaient étaient soient trop saouls pour rentrer chez eux, soient dormaient directement sur place.
Le vent froid de l’extérieur lui faisait du bien, sur son visage. Sa température redescendait grâce à cela, rendant son état général meilleure de minutes en minutes. Arrivée devant la porte de sa maison, Rebecca hésitait quelques instants, la clé dans sa main. Qu’est-ce qu’elle allait faire si Arthorias lui posait des questions sur sa soirée ? Elle avait l’habitude de lui mentir, oui, cela n’allait pas être compliqué. Mais ça allait être la première fois qu’elle allait mentir sur quelque chose qu’elle a fait, personnellement. Elle secouait la tête et entra chez elle. Mieux vaut éviter de se poser trop de question, cela ne la rendrait que plus coupable.
D’un pas feutré, elle montait les escaliers pour rejoindre la chambre parentale. Sous les couettes, elle pouvait reconnaître la forme d’un corps. Arthorias dormait tranquillement dans le lit, sans se poser plus de questions sur les fréquentations tardives de sa femme. La conseillère se déshabilla pour se mettre en pyjama, et rejoignit son mari dans le lit. Instinctivement, celui-ci se colla contre elle pour la prendre dans ses bras. Ce geste pouvait paraître anodin pour un couple qui est ensemble depuis si longtemps, mais là, maintenant, ce geste lui semblait bizarre.
Malgré tous les doutes et toutes les questions qu’elle pouvait encore avoir en tête, Rebecca trouvait rapidement le sommeil. Mais ce n’étai pas un sommeil calme et récupérateur comme devait être tous les sommeils. Celui-ci était mouvementé, cauchemardesque, presque. Elle se remémorait de toutes les scènes de la soirée. Elle voyait les caresses, les baisers, et toujours ce nom qui revenait sans cesse.
Carci.
Je voyais qu’elle essayait de faire sa fière, ne me demandant pas d’aide pour se relever mais je restais tout de même près d’elle au cas où ses jambes décident de se faire la malle mais je crois comprendre qu’elle avait un certain caractère et elle ne fera rien, elle voudra se débrouiller seule et c’est tout à son honneur.
- Ne te pose pas la question si c’est une erreur, oublions ça et retourne chez toi...
Elle a passé une mauvaise journée, elle a croisé ma route et ça a dérapé, dès fois je me dis que je fais plus de mal que de bien et si j’avais quelque chose de pire, comme Sue qui se débarrassait de ses proies comme de vulgaires chaussettes, si j’avais fait ça moi aussi ? Est-ce que je pourrais encore dormir le soir en sachant que j’ai peut-être détruit son couple et sa personne ?
- Si tu veux me revoir, vient à la Guilde des Aventuriers, demande moi et j’accoure !
Je lui fis un dernier sourire avant de la voir partir, je sais qu’elle arrivera à bon port, elle a de la volonté mais quand je la vois prendre le chemin de la ruelle, je prends quand même le temps d’observer si des hommes louches ne traînent pas dans le coin, je ne voudrais pas qu’il lui arrive malheur mais je vis rien et décide de rentrer à mon tour, de toute façon, la soirée était fichue et je n’avais envie de plus rien, juste profiter de mon lit seul et faire un dernier câlin à K’awill pour me réconforter un peu…
J’espère que je te reverrais un jour Rebecca...
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