-Faux ! S'exclama-t-elle en sautant par dessus une branche, toujours en forme. Je serais sortie avec un air agacé ! Haha !
Agacée de ne pas avoir trouvé l’œuf du premier coup et de devoir continuer comme ça pendant des jours sans être sûre d'avoir une chance d'en choper un.
Dès qu'ils arrivèrent à la Forteresse, la première chose que fit Astrid fut de se coucher par terre pour reprendre son souffle et se reposer malgré les regards étranges qu'on jetait aux deux compagnons en sueur. Sur le moment, elle dit :
-Plus...jamais….j'accepte de refaire...ce genre de quête...peu importe la récompense !
Trop fatiguant, trop dangereux, et elle avait perdu des objets dans le tas. C'était de la meeeeeeeerde ! Mais, même si elle disait ça, elle savait qu'elle le referait juste pour les cristaux qui allaient avec. Il fallait bien payer son loyer, la bouffe, et surtout l'alcool. Qu'est-ce que sa vie serait plus simple, si elle touchait sa pension… !
Cela dit, il n'y avait rien de mieux que le réconfort après l'effort. Et dans le cas d'Astrid et d'Erland, le réconfort se traduisait par une bonne choppe dans une taverne tranquille.
La même idée traversa les esprits de son compagnon, et tous deux allèrent à une taverne encore inconnue et que Astrid n'hésiterait pas à noter. Elle espérait également de jolies nanas pour se vanter de son exploit d'aujourd'hui et en avoir une dans son lit, contrairement à hier soir. « Hey, j'ai réussi à semer un smilodon ! » ou encore, « J'ai donné de l'alcool à un smilodon » ! Ouep, elle était sûre que ça en jetterait plein les yeux, ce genre d'exploit, héhé.
C'était donc avec plein d'espoir et en bombant le torse qu'elle avait passé le seuil de la porte de la taverne, cherchant directement des yeux les serveuses et les évaluant. Pas mal pas mal. La citoyenne devait également garder à l'esprit qu'elle avait un rendez-vous avec Charline un peu plus tard dans la soirée pour cracher sur le dos d'Erland, entre filles, heh.
Encore une fois, la femme aux cheveux blancs lâcha un profond soupir de soulagement et de plaisir après la première gorgée de bière fraîche, bien contente d'être encore en vie pour profiter de simples plaisirs comme celui-ci. Le clou du spectacle et du plaisir, c'était de voir l'oeuf devant ses yeux pour de vrai. Erland présenta l'objet tant coinvoité comme si Astrid pensait encore qu'il n'avait rien trouvé, aussi elle joua le jeu et posa ses deux mains sur ses joues en ouvrant grand la bouche :
-Oh mon dieu ! Un vrai œuf de smilodon ! C'est la princesse qui sera contente ! Dit-elle aussi fort que son camarade, oubliant ses propres conseils de ne pas attirer l'attention sur leur mission à cause de la joie du moment.
Il lui fallu une seule seconde pour fermer soudainement sa bouche et se taper le front, exaspérée par sa propre bêtise. Elle regarda autour d'eux pour voir si ils avaient attiré l'attention et...la réponse fut oui. Bien que la plupart des clients les regardaient d'un œil étrange, se demandant pourquoi ils parlaient d’œuf de smilodon, deux gugusses s'étaient levés et on lisait dans leurs yeux qu'ils voulaient l’œuf. Et merde. Merde de merde.
-Euh…. elle hésita un instant sur la démarche à suivre, puis se plaça entre les hommes et l’œuf. Ohoh. Ricana-t-elle en ouvrant les bras en adoptant un air menaçant. Vous m'approchez ? Au lieu de fuir, vous venez donc vers moi ?
-On peut pas prendre l'oeuf sans s'approcher. Répondit l'un d'eux, bien déterminé à voler le dur labeur des deux compagnons.
Hé béh. Ils ne cachaient donc même pas leur objectif les salauds. Cela dit, Astrid allait quand même tenter de calmer le jeu.
-Voyons les gars, vous allez pas en faire tout un plat….à l’œuf !
Ah. C'était donc ça qu'elle appelait calmer le jeu. Bien joué la génie.
Non, elle pouvait se rattraper et faire preuve d'une grande diplomatie ! Vous allez voir !
-Euh...euh...Voyons, pourquoi avoir besoin de cet œuf, quand t'as déjà un crane d'oeuf toi même ! Dit-elle en pointant l'un des hommes chauve.
-…
Welp. Merde. Fuir ou leur casser la gueule ? Pourquoi pas les deux !
-Erland ! Prend l'oeuf et casse toi ! Je m'occupe de ces deux noeufsnoeufs ! Héhé !
Erland avait peut-être raison tiens, sur le fait que les blagues d'Astrid devenaient de pire en pire.
…
Meh.
-Ah, fichtre. Tu crois qu'on aurait dû être un peu plus discrets ?
-Et te laisser tout le fun ? Tu rêves ma p'tite !
-J'apprécie l'effort. Sincèrement. Mais par pitié, vraiment, arrête les jeux de mots. Quant à vous... Il se tourna vers leurs deux assaillants. Attendre que d'autres gars fassent le boulot et leur voler tout le mérite, c'est un peu notre truc... Du coup on va pas vraiment pouvoir vous laisser faire, m'voyez ?
-Bouyah ! Ça t'apprendra à plagier notre mode opératoire ! Ca c'est ce qu'on appelle tuer un maraudage dans l’œuf !
-Aïeaaaaah... Well. Tu sais ce qu'on dit hein : On fait pas d'omelette sans casser des œufs. Enfin j'imagine.
Terrible.
Bien entendu Erland ne partirait pas et était prêt à en découdre. Astrid regrettait presque à ce moment là de l'avoir instruit à l'art de casser des gueules dans une taverne pour qu'il puisse se défendre un temps soit peu. L’œuf aurait été bien plus en sécurité si l'un d'eux était parti se cacher pendant que l'autre cassait la gueule aux deux bolosses, mais le collègue n'était pas de cet avis on dirait bien.
…
Cela dit, elle aurait sûrement fait pareil que lui, heh.
-Ah putain gamin, tu me casses les couilles que j'ai pas vraiment. Rétorqua-t-elle avec un sourire amusé, surtout en voyant sa grimace après avoir entendu ses jeux de mots.
Astrid avait remonté ses manches et sautait sur place tout en bougeant ses bras histoire de s'échauffer un peu avant de casser des tronches.
-Moi ? Arrêter mes blagues ? Toi tu t'améliores, parce qu'elle est bien bonne celle-là ! Bwahaha ! Même la gorgée tranchée, la dernière chose que je ferai avant de clamser, ce serait une blague !
Poings serrés devant le visage, jambes légèrement écartées, Astrid attendit patiemment la première droite de son adversaire arriver vers elle. Recevoir un coup d'une brute pareille serait bien douloureux pour Astrid qui ne faisait plus ses 2 mètres et qui n'avait plus ses muscles d'antan. Aussi, les seules solutions dans ce cas-là, c'était de dévier l'attaque ou tout simplement...de l'esquiver. C'est cette solution là que la jeune femme décida d'employer, baissant sa tête avant de contre-attaquer avec un uppercut. Cela ne suffit pas à mettre à terre son adversaire qui recula en grognant, se demandant ce qui venait de se passer. Avec une insulte, il chargea de nouveau, et la même chose se reproduisit.
Astrid s'amusa à esquiver et à dévier les coups de son adversaire, ne cherchant absolument pas à terminer ce combat rapidement. Un combat dans une taverne, c'était fun, et c'était quelque chose qui se savourait. Toutefois, il ne fallait pas trop laisser les choses traîner, aussi, après avoir paré un énième coup, Astrid termina son adversaire d'un coup de pied circulaire à la tête dont l'impact fut suffisant pour que le gros bras recule avant de tomber sur le sol, sonné.
Juste pour être sûre, et pas du tout par sadisme, la citoyenne vint sur le cad...euh sur le corps de l'homme déjà inconscient pour lui donner un autre coup de poing à la gueule pour être sûre et certaine à 100 % qu'il soit inconscient. Et, pour s'assurer encore plus de l'inconscience de sa victime, elle lui cracha à la gueule. Mieux valait prévenir que guérir disait-on !
Une fois cela fait, la femme à tout faire se tourna vers Erland pour lequel elle ne s'était pas du tout inquiétée et entendit un bruit bien étrange.
Genre, une coque qui se brisait en atteignant le plancher. Puis un splash.
Après mure réflexion, ça ressemblait plus à un bruit d'un œuf tombant au sol.
…
Un œuf de smilodon.
- …Dis moi que c'est un de tes tours de magie et que c'est pas vraiment l’œuf de smilodon mec….
Alors que Erland blêmit, on pouvait voir le visage d'Astrid se décomposer à la vitesse du son. Plusieurs émotions la traversèrent : l'incompréhension, la colère, la frustration…
Mais au fond d'elle, elle n'était pas vraiment surprise de ce qui venait de se passer. Trouver un œuf dès le premier jour, c'était bien trop beau pour être vrai, et voilà. À cause de leur manque de discrétion et de leurs conneries…
« On fait pas d'omelette sans casser des œufs » qu'il avait dit.
-J'vais casser tes deux petits œufs en bas pour te transformer pas en hommelette, mais en putain de femmelette ! S'exclama la femme à tout faire en se jetant sur les restes de l’œuf au sol.
Ah merde merde merde. Un parfait œuf gaché ! Tant d'efforts pour rien ! Raaaaaah ! Les cristaux ! Et moi qui comptais me la péter auprès des nanas pour les impressionner ! Je considérais cet œuf déjà comme mon enfant,et le voilà tué dans l’œuf ! Littéralement ! Snif...
Quelques secondes supplémentaires à se lamenter, puis en séchant des larmes imaginaires, elle reprit en se relevant et en poussant un profond soupir exaspéré :
-Bon, y'aura pas de smilodon qui sortira de l’œuf maintenant. Mais est-ce qu'on peut au moins le manger et en faire une omelette? J'ai faim et j'ai encore jamais bouffé d’œuf de smilodon. Je me demande même si ça a pas le même goût qu'un œuf de poule. Ce serait un peu la déception.
Bon. Il fallait réfléchir à un autre plan pour ramener un œuf à la princesse. Et à ce point là, même un œuf de poule ferait l'affaire tellement elle en avait marre.
-Et tadaaaaah !
-Pauvre petit ange parti trop tôt...
-Laisse, je gère. Je vais voir avec le cuistot de l'auberge si y a moyen d'en faire quelque chose. Je te dois bien ça !
-T'inquiète, bonhomme ! C'est pas tous les jours que j'ai l'occasion de faire une omelette de smilodon ! Tu m'en diras des nouvelles !
-Merci beaucoup ! On peut pu grand chose pour celui-ci mais vous avez peut-être au moins sauvé mes œufs à moi...
-Excusez-moi, je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre conversation...
-Vous voulez dire écouter plutôt, non ? L'inconnu ignora la pique.
-J'ai mangé de l'omelette de smilodon il y a des années de cela, et j'ai adoré ! J'aimerais tellement en manger à nouveau !
-... Et ? L'incita à continuer Erland, qui voyait d'un œil mauvais la direction que prenait cette conversation.
-... Eh bien, malheureusement les smilodons se font rares, et je suis trop vieux pour aller les chasser moi-même. J'ai entendu -Espionné. -que vous en commandiez une... Si vous vouliez bien m'en laisser un bout...
-Oh, boy.
-Je vous en serais extrêmement reconnaissant.
-Hum. Désolé, vieux, mais ça va pas être possible. T'as pas idée de ce que cette omelette représente.
-Oh... Il fouilla dans la besace qui pendait à son épaule. Et même si je vous donne ceci en échange ? C'est un œuf de gloot.
-Un œuf de... ?! Qu'est-ce que tu veux que je foute d'un... Une idée germa dans son esprit. Wait. Le garçon réfléchit un instant puis un large sourire étira ses lèvres. Il tendit une main dans sa direction. Marché conclu. La moitié de mon omelette contre ton œuf.
-Astriiiiiiiiiid... J'ai deux bonnes nouvelles pour toi ! La première, c'est que le cuistot nous a fait une petite merveille avec feu smilodinou. Il poussa l'assiette dans sa direction. Tiens, tout chaud des cuisines ! Et la deuxième, c'est que ce type là-bas m'a filé un autre œuf de smilodon, comme ça ! C'est dingue hein ?! Tout est bien qui finit bien, eheh. Ne me demande pas ce qu'il s'est passé, j'ai tout géré. Pas la peine d'en savoir plus, tout ce qui compte c'est qu'on ait notre œuf, n'est-ce pas ? Ahah... Allez, bon appétit !
Oui allô, la brigade du mensonge en carton ? Ce serait pour signaler un flagrant délit. Ouais, un récidiviste en plus...
Choppe à la main, elle attendit donc qu'Erland fasse son affaire et elle cogitait déjà sur la prochaine marche à suivre pour tenter de choper un autre œuf de Smilodon. Déjà, en avoir choppé un à leur première tentative relevait du miracle, alors en toute honnêteté, elle ne pensait pas avoir une deuxième chance comme celle-ci. Le duo d'idiot avait encore d'autres pistes de Smilodons, mais rien ne garantissait des œufs à l'intérieur de leur antre. Faudrait il donc tenter sa chance ailleurs ? Dans la foret ? Selon ce qu'elle avait entendu dire en demandant à la guilde des aventuriers, il y aurait des Smilodons dans la grande foret…
Hmmm…
C'était donc en pleine réflexion, tout en sirotant sa bière, qu'Erland revint à leur table en déposant une omelette.
…
Une moitié d'omelette plutôt. Elle avait été coupée en deux.
Peut-être que le cuistot en avait gardé un bout pour lui pour tester si c'était comestible.
-...Hein ?
La citoyenne resta dubitatif un moment. Quoi ? Comment ? Le type là-bas, qui d'ailleurs semblait manger une omelette qui ressemblait sacrément à l'omelette qu'elle avait devant elle, surtout une moitié, leur avait donné un œuf de Smilodon ? Comme ça ?
« Ne me demande pas ce qui s'est passé. ». C'était LA phrase pour dire que quelque chose était louche, et Astrid était bien placée pour le savoir.
Sur son visage, on pouvait clairement lire de la suspicion. Elle avait les yeux plissés et regardait Erland droit dans les yeux, comme si elle cherchait à lire dans son esprit.
« Sacré Erland, qu'est-ce que tu manigances… ? »
Bien sûr, l'ex-commandante n'était pas assez idiote pour penser qu'un miracle se présenterait comme ça. Cela dit elle n'avait pas la foi de repartir en quête pour chasser un autre œuf de Smilodon. Qui sait si cela ne leur prendrait pas des mois.
Et puis bon, un Smilodon pour une princesse c'était un peu trop. C'était un animal dangereux et qui sait si ce matou n'allait pas bouffer la princesse un de ces jours, familier ou pas. Pas question qu'on tienne Astrid pour responsable si un jour ça arrivait.
Donc, en justifiant au possible le fait qu'elle abandonne à moitié cette quête, elle poussa un profond soupir et haussa les épaules tout en roulant des yeux. Très bien, elle allait faire comme si !
Avec le même sourire qu'Erland et le même ton, elle s'exclama :
-Wow Erlaaaaaaaaand ! Quel miracle que ce mec là-bas ait justement un œuf de Smilodon à nous filer ! Je ne sais pas comment tu t'y es pris, mais tu as ma gratitude infinie ! On va pouvoir retourner à la Capitale la tête haute et empocher nos cristaux BIEN MÉRITÉS pour cet œuf de SMILODON ! Hein mon ami ! Viens, je suis si remplie de joie que je te propose de partager mon omelette !
Elle découpa sa moitié d'omelette en une autre moitié et goba sa part avant de passer l'assiette à Erland. Elle mâcha mâcha mâcha et….
…
Soit elle était naze, soit ça avait un goût très similaire à une omelette faite avec des œufs de poule en fait.
Hé bah putain, c'était déception sur déception ce soir.
Bah.
Elle leva sa choppe vers son ami et dit :
-Trinquons en l'honneur de cette quête de mort enfin terminée ! À nous la Capitale et notre lit douillet et les sous qui vont avec ! Youhou !
Si jamais il y avait un problème quelconque avec l’œuf, elle avait déjà des excuses à sortir au couple royal.
-Ouchuikeskejfélavouzéteki ? Non ! Pas les cheveux ! ...Ahem.
-Astriiiiiiiid ! C'est l'heure de se leveeeeeeeeeeeeer ! Le cocher s'en va dans une heuuuuuuuuuuuure, debouuuuuuuuuuuut !
Boire, picoler, vomir, repartir de plus belle, une bagarre ou deux, un concours de beuverie gagné contre des inconscients qui n'avaient encore jamais entendu parler de la notoriété d'Astrid et d'Erland dans le domaine...
Le reste, Astrid n'en avait, comme d'habitude, pas souvenir. Le plus important de toute façon, c'était l'instant présent. Aussi, se souvenir de ce qu'elle avait fait hier n'était pas intéressant tant qu'elle s'était amusée.
La jeune femme était bien partie pour dormir toute la matinée, ne se pressant absolument pas pour rentrer. Ils pourraient le faire demain, ou après-demain, le temps de récupérer un peu parce qu'ils en avaient bien besoin non à cause de la mission, mais à cause de la soirée d'hier. De toute façon, s'il elle se réveillait, elle serait sans l'ombre d'un doute accueillie par une gueule de bois du tonnerre de Lucy qui lui donnerait envie de s'arracher le cerveau pour le poser sur un coin le temps qu'il se calme.
En attendant, elle rêvait tranquillement d'une banane avec des yeux et des membres, dansant et chantant une musique entraînante sur le beurre de cacahuètes. Autant dire que...c'était bizarre, mais elle avait hâte de voir ce que cette banane ferait juste après.
Sauf que, son collègue avait prévu autre chose pour la pauvre Dalgaard qui ne put pas voir la suite de son rêve qu'elle oublia directement.
La porte s'ouvrit violemment d'un seul coup, elle entendit du métal s'entre-choquer, et enfin une voix se mit à gueuler des choses qu'elle ne comprit pas sur le coup.
La jeune femme se redressa immédiatement, clignant des yeux à de nombreuses reprises pour tenter d'y voir quelque chose. Ses cheveux étaient ébouriffés, de la bave coulait le long de son manteau, et on pouvait voir dans le coin de la pièce du vomi. Autant dire que l'endroit ne sentait pas la rose. Ses seuls vêtements étaient une chemise et sa culotte.
L'esprit encore confus mais en alerte, elle s'était mise debout sur son lit et adopta une posture de défense les deux poings en avant mais perdit son équilibre et tomba de son lit pour rencontrer le plancher.
Elle resta visage contre le sol un bon moment, tentant de se remémorer le où, pourquoi, comment, et qui, ce qui n'était pas facile avec sa tête qui tambourinait.
Astrid finit par relever la tête et vit Erland.
-Bonjour connard. Lacha-t-elle simplement en se relevant petit à petit, se massant le crane pour tenter de réduire la douleur. Elle regarda son lit pour remarquer que à part elle, personne d'autre n'y avait passé la nuit. Erf, dommage.
Il venait de dire que le cocher allait partir dans une heure ? Hé bah, il n'avait pas chaumé.
-Super. Je te rejoins en bas dans...euh...quelques minutes. Et, telle une bûche, elle tomba sur son lit.
Quelques minutes plus tard, c'est à dire 40 minutes plus tard, Astrid redescendit de sa chambre toujours avec une mine de morte, mais au moins, elle avait toute ses affaires.
-Hé bah, je repars donc de la Forteresse comme je suis venu, après avoir picolé comme un trou et avec une putain de gueule de bois. Mais bon, j'suis prête pour finir ma nuit dans le chariot. Elle s'approcha ensuite d'Erland pour lui chuchoter : on devrait partir visa avant que le propriétaire remarque qu'il y ait du vomi dans ma chambre. Et toi, ta chambre ?
-Bien le bonjour également, très chère collègue. Tu es toute en beauté aujourd'hui.
-Tu sais, si je gagnais un cristal à chaque fois que tu es repartie pratiquement les pieds devant à cause d'une grosse cuite, je ne serais pas là à me casse le cul pour une princesse pourrie gâtée, mais dans mon château à la capitale. Et tu serais en train de m'apporter ma bière. Ceci dit... il se mit également à chuchoter. Ma chambre ? Ni-ckel. Si on excepte la table qui a perdu ses pieds, la chaise qui a perdu son dossier et euh... Ah et cette trace étrange de liquide sur le parquet. J'suis bien infoutu de savoir ce que c'est.
-Nous, Astrid Dalgaard et Erland... Mago, venons chercher la récompense promise à quiconque ramènerait un œuf de smilodon à la princesse sa majesté Atheas.
Y avait pu qu'à espérer maintenant que personne ne sache à quoi ressemblait un vrai œuf de smilodon...
Je veux un smilodon Demande de noble Les gardes se moquaient bien des caprices de la princesse. Ils gardaient la porte. Mais comme pour tous les citoyens suceptibles d'avoir quelque chose à faire à la royauté, ils les laissèrent entrer. Le palais n'était pas fermé au public s'ils avaient une bonne raison de s'y rendre. Mais on ne les laissa pas aller plus loin que le grand hall d'entrée. Pour une si piètre affaire, on allait pas leur réserver un petit salon. Astrid et Erland attendant dans le hall, on appela la domestique a qui Atheas avait chargé cette mission. Elle arriva et salua les deux citoyens. - Oui je vous remercie beaucoup pour cet oeuf. La princesse sera ravie lorsqu'elle rentrera ! Tenez la récompense. Elle ne pensa pas à vérifier la nature de l'oeuf, à vrai dire elle ne connaissait rien en la matière et avait d'autres chats à fouetter. A vrai dire elle n'était pas tellement heureuse que des personnes répondent à la demande de la princesse : entre Charbon qui volaient des jambons et qui mettait des poils partout dans la chambre de la princesse, elle aurait aimé ne plus avoir d'autres animaux dans les appartements royaux. Elle soupira. C'était le souhait de la princesse... Et peut-être que cela l'inciterait à rentrer au palais ? Elle remit la récompense aux deux personnes, prit l'oeuf et après un salut rapide, retourna à ses affaires. Une fois la transaction réglée, on remit gentiment les deux citoyens en dehors du palais. |
HRP : je m'occupe de vous valider la demande