L’attente du chasseur qui surveille sa proie, ça peut-être long surtout dans la cachette que je me suis trouvée. Valentino avait choisi la bonne planque dans cette armoire proche de l’entrée moi c’était… différent. Je mets dans le petit salon, la porte entrouverte, je dois me fier à mes oreilles pour savoir si quelqu’un approche. Je me renseigne avec Lucy si elle voit ou entends quelque chose en haut mais rien.
Le temps passe et je crois entendre du bruit, je retiens ma respiration, je vois une ombre passer devant moi mais je ne fis rien comme mon collègue, il faut qu’on l’attrape en train de malmener cette jeune femme. Je préviens mon félin qu’il arrive et qu’elle doit se cacher dans un endroit pour que je puisse voir avec ses propres yeux dans la chambre. Prenant appui sur le mur du petit salon, je vois à travers Lucy. Au ras du sol, elle se cache sous un meuble qui se trouve en face du lit. Il ne se doute de rien, c’est sûr même car il ouvre tout doucement la porte et s’approche du lit. La jeune fille n’a pas le temps de dire quelque chose que la voilà envoûtée aussitôt Les belles paroles, les mots doux et la jeune femme qui défait tout doucement sa chemise de nuit. La tête de Lucy tourne aussitôt vers la porte, son ouïe de félin m’indique qu’elle entends du bruit derrière la porte, certainement mon collègue qui attends le bon moment pour intervenir.
L’homme devient beaucoup trop entreprenant, je dis à mon catosorus de pousser un énorme rugissement, qui sera ridicule certes, mais un rugissement quand même dans cinq secondes, je dois me défaire du partage de sens et courir à la fenêtre. Je retrouve mes yeux, je suis légèrement déboussolée, je ne sais pas ce qu’il se passe au-dessus mais je sors par la fenêtre en trombe, et attends devant la fenêtre de la demoiselle pour réceptionner le colis au cas où !
- Spoiler:
- Je te laisse finir l'histoire, je pense qu'on a tout !
Lorsque je suis enfin au niveau de cette porte, je risque un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce. Notre don Juan est là, étalant son assurance et son potentiel pouvoir alors que la demoiselle qui lui fait face semble comme captivée. Aucun doute, elle est sous le charme et vu la vitesse, je n'ai aucun doute que cela n'a rien de naturel, contrairement à mon charme irrésistible personnel 100% bio... Mais je digresse! Je m'apprête à faire mon entrer lorsque j'entends un rugissement plus ou moins ridicule pour être honnête se faire entendre, le compagnon de ma partenaire m'a devancé cependant, le premier rôle se doit de tout de même faire une entrée en scène remarquable et remarquée! D'un coup de pied, j'ouvre la porte en grand, la faisant pratiquement sortir de ses gongs alors que je prends toute la place en souriant d'un sourire carnassier et en lâchant le plus simplement du monde.
"CHÉRIE!!! Daddy's home!"
Le coupable se retourne et je feinte la surprise alors que je vois enfin son visage : Gizel Godwin! Comme je ne suis pas surpris! Il semble légèrement paniqué, comme le serait probablement n'importe quelle personne beaucoup trop confiante en voyant que ses projets ont tournés en un pitoyable échec. Cependant, sa stupéfaction change rapidement pour se transformer en une expression visible de rage. Apparemment il n'apprécie pas que je ruine ainsi ses plans... Pauvre petit garçon à papa qui apprend que la vie c'est de la merde, surtout pour les connards et les criminels! Il se jette sur moi avec la fureur et le désespoir des lâches et des nobliaux qui n'ont jamais apprit à se battre. Cela a un côté pathétique, en fait je pourrais presque que le plaindre si ce n'était pas un enfoiré de la pire espèce! Il tente de frapper mon divin visage mais je fais un pas vers l'arrière et le réceptionne d'un puissant coup de poing en plein face qui l'envoi sur le coté. Il titube, puis repasse à l'assaut en me chargeant tel un buffle. Sauf que bon, ça va cinq minutes mais j'ai d'autres chats à fouetter moi, je l'esquive prestement d'un pas sur le côté et ce débile se prend les pieds dans le tapis... À moins que je n'ai laissé traîné mon pied? On ne le saura jamais et la version officielle dira que c'est le tapis! Quoi qu'il en soit, suite à ce magnifique raté de sa part, le voilà qui se prends le mur dans le ventre... Oui le ventre parce que le haut de son corps à déjà commencé à basculer dans l'ouverture de la fenêtre ouverte et il tombe comme une grosse merde qu'il est... J'avance vers la fenêtre pour regarder en bas, je le vois lui étaler et gémissant de douleur, parce que ouai l'étage est pas assez haut pour qu'il meurt sinon je l'aurais pas laissé décoller, je suis un garde pas un justicier, et à côté de lui, le dominant de toute sa hauteur, ma collègue!
"Magnifique lieutenant Alnilnam très belle réception du colis! On l'embarque et je vous paie un verre pour fêter ça?"
Ainsi, nous arrêtons finalement notre coupable, l'amenons à la caserne dans laquelle il va rester enfermé le temps que se déroule son procès... Voilà une affaire rondement menée!
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