Un bon mois pour un entraînement intensif et deux bébés à m’occuper, c’est à la fois long et très court mais je pense être suffisamment en forme pour proposer au Capitaine Hekmatyar de reprendre mes fonctions à la Garde Royale. Même si pour le moment, je n’ai pas encore le droit de me pointer au baraquement de la Garde Royale, j’ai tout à fait le droit de squatter la Caserne pour faire un petite fête avec tous mes amis de la Royale comme de la Civile. Faire rentrer un peu (beaucoup) de bière et autres alcools n’est pas bien compliqué quand on a les gardes postés à l’entrée dans sa poche. Suffit de montrer les deux petites bouilles de chaton qui m’accompagnent pour tout faire passer.
Les copines ont gentiment proposée de me prêter une de leurs chambres pour improviser une chambre d’enfants pour qu’Aurore et Crépuscule puissent dormir au calme. Il faudra juste que je fasse un petit tour jusqu’à la chambre régulièrement pour vérifier que tout va bien. La soirée va être longue et animée à la Caserne ! Et on va surement vider les réserves de charcutaille des cuisines mais ça, c’est habituel. Le mot est visiblement bien passé dans les rangs de la Garde car le grand réfectoire de la Caserne est bondé de monde lorsque j’arrive après avoir donner à manger aux petits et veiller à ce qu’ils s’endorment. Karine me colle un verre de bière dans la main avant de réclamer quelques mots. J’essaye de m’esquiver mais la clameur monte rapidement dans la foule.
Si vous insistez… Ce soir, on fête mon retour parmi les Gardes actifs après la naissance de mes deux chatons. J’ai beau avoir deux bébés, je n’ai pas vraiment l’impression que la vie soit si différente d’avant. Alors, je n’ai qu’une chose à dire. Santé !
Je prend une longue rasade avant de filer vers les tables. Avec mes complices, on a tout prévu pour nourrir la foule. Et moi, je dois vite manger car, après avoir donner le sein aux bébés, il ne faudra pas grand chose pour me mettre en carafe.
J’ai eu vent d’une fête pour le retour de l’ancienne instructrice de la Garde, j’ai eu vent qu’elle avait enfin accouché de deux terreurs et qu’elle voulait fêter ça dignement. Non pas que je m’ennuie ses derniers temps mais prendre l’air et changer de garnison et voir d’anciens collègues en dehors du cadre du travail pouvait être intéressant. J’enfile tout de même une armure légère et une de mes épées, on ne sait jamais, un garde n’est jamais au repos finalement et je me vois mal rentrer à la Caserne en civil, question d’habitude. Je prends avec moi Lucy, je m’étais promis de lui faire vivre le plus de choses possibles et surtout qu’elle s’habitue à tout ce monde et pourquoi pas déceler certaines choses à travers cette foule. Elle sera la première Catosorus à évoluer en milieu urbain, elle va devenir une vraie traqueuse dans ses conditions juste à attendre un ou deux ans à mon plus grand désarroi.
Saluant mes hommes du bastion de l'île Rocheuse, je file vers la Caserne tout en profitant des joies de la ville, discutant avec certains commerçants que j’ai l’habitude de voir, je prends toujours le temps si les gardes font bien leur travail, nous voulons que notre présence soit rassurante et rien d’autres mais je n’ai que des avis positifs dans ce coin, ils ont l’habitude de me voir et sont très conciliants. J’arrive une vingtaine de minutes plus tard à la fête, je salue les soldats et me poste au fond de la salle quand le discours commence, j’arrive juste à temps surtout que je vois que certains ont déjà bien entamé leur consommation d’alcool, je vais rester sérieuse et me contenter de manger, je veux toujours être maître de mes mouvements, l’alcool est prohibé enfin avec modération dirons nous !
Je m’approche de la jeune femme, elle semble avoir repris la pêche d’avant, on ne dirait pas qu’elle vient d’avoir deux enfants, toujours autant d’énergie celle-là. Me présentant devant elle avec un grand sourire, je présente mes félicitations.
- Garde Grassim, je vous souhaite toutes mes félicitations, que Lucy soit avec vous et vos bonheurs, je vous souhaite que du bonheur.
Inclinant la tête une dernière fois en signe de salutation, je détends mon visage pour essayer d’avoir une information que j’ai pu entendre dans les couloirs de la Commission.
- Sans me vouloir indiscrète, j’ai cru comprendre que vous allez devenir le bras-droit du Capitaine Hekmatyar ? J’en serai ravie et j’ai hâte de travailler avec vous dans les prochains jours, le Myrmidon sera toujours là pour aider la Royale dans ses tâches enfin on essaye toujours de s'entraider, nous avons toujours un but commun, protéger Aryon bien entendu.
Ouais enfin quand ses gardes ne se prennent pas pour les meilleurs du monde, oui c’est plutôt sympa mais si Grassim pouvait faire quelque chose pour leur égo démesuré….
Je me précipite sur le maigre buffet de nourriture prévue pour ce soir. Sur à 100 % que la réserve de la Caserne va être pillée. Un verre dans une main, de la charcuterie dans la bouche et un pain dans l’autre main, une femme vient m’aborder. Je ne reconnais pas cette personne mais son insigne oui. Je l’ai pas mal vu dans les rues depuis plusieurs mois et à l’Académie. Le Myrmidon du Solstice, le régiment qui assure les activités de banditisme de la Capitale et le fleuve… Je serais peut-être amenée à travailler avec eux vu qu’il se dit que le Capitaine Helmatyar travaille déjà pas mal avec la leur. Autant faire bonne figure…
Merci à vous ma chère… Les deux bonheurs sont plutôt deux terreurs nocturnes pour le moment.
Heureusement que j’ai l’habitude des entraînements surprises de la Garde, ça aide bien à garder la forme même si les chatons me réveillent la nuit. Je souris à la jeune femme qui reprend en me faisant part de rumeurs qui court sur mon retour. Je les ai entendu mais je ne sais pas si elles sont fondées. Le Capitaine m’a bien parlé d’une promotion le jour de mon accouchement mais nous n’en n’avons pas vraiment parlé depuis. Le Myrmidon est un allié de poids pour la protection de la Capitale est donc par extension de la famille royale. Il me semble également qu’il est important que l’on puisse travailler en bonne accord.
Je ne saurais pas vous dire, je n’ai guère d’informations concernant cette position de bras droit dont parle la rumeur.
Je hausse les épaules avant de prendre une gorgée de bière avant de hausser les épaules.
Advienne que pourra, je prendrais les fonctions que mon Capitaine me confiera. Et si nous pouvons travailler ensemble, cela ne pourra être que bénéfique pour chacun de nous, n’est-ce pas ?
Je prend une bouchée du pain blanc avant de continuer.
On m’a dit que nos Capitaines avaient commencés à organiser un grand entraînement commun entre nos deux régiments. J’ai hâte d’y être pour me confronter aux membres du Myrmidon.
J’espère qu’ils arriveront à mettre une raclée à une bonne partie des Gardes Royaux. Cela leur remettra les idées en place une bonne fois pour toute. Arthorias a bien commencé la chose mais, maintenant, il leur faut une bonne fessée pour se remettre sur le droit chemin.
Ce sera l'occasion de recroiser Arthorias, en plus. Il a découvert cette semaine qu'elle était maître-espion, au détour d'une réunion avec Höls. Les briques du puzzle ont dû s'assembler dans son esprit, mais ils n'ont pas eu le temps d'en reparler. Ce sera le bon moment pour le revoir et boire un coup avec lui. Surtout que Zahria et Vrenn se sont aperçus en discutant qu'ils avaient tous deux ramené de l'alcool de la Cité enfouie. Ils se sont dit que c'était le bon moment pour le ressortir. Vrenn a dit qu'il essaierait de faire rentrer Jack. Ça serait sympa, même si elle sait pas trop comment elle va justifier sa présence sur place. Il faudra éluder ses questions.
Du coup, quand Zahria arrive dans la partie de la caserne où est censée se dérouler la petite soirée, dans un costume noir assez sobre, mettant en valeur ses formes sans être vulgaire, chargée de ses outres remplies d'alcool, elle est toute jouasse. Ce soir, elle n'est pas maître-espion. Ce soir, elle fait la fête, c'est tout ce qui compte. Elle a prévenu Elina, mais elle ne sait pas si son amie a pu avoir rendez-vous aux portails de téléportation. Ce serait sympa de la voir, ça ferait miroir avec sa fête à elle, quelques lunes plus tôt.
Elle pose les outres sur une table, à côté d'autres substances plus ou moins alcoolisées. La reine de la soirée, un peu plus loin, est en grande discussion avec la lieutenant Alnilnam, qu'elle a croisé le matin du festival du Solstice. Zahria espère juste qu'elle ne la reconnaîtra pas. Au moins, cette fois-ci, elle est coiffée, enfin, raisonnablement coiffée, et reposée, disparues les cernes et le regard de folle. Elle a fait la paix avec son obsession, ça fait du bien de se souvenir de Vrenn, enfin.
« Oyez, oyez, un peu d'attention ! Je vous ai ramené une liqueur très spéciale ! Cet alcool vient tout droit des tréfonds de la Cité Enfouie, une relique que nous avons réussi à ramener avec le capitaine Hekmatyar ! Les chercheurs s'y sont peu intéressés, et on a pu garder la majorité de notre alcool, pour votre plus grand bonheur ! N'hésitez pas à rendre hommage aux soldats tombés là-bas, et à bien vous pinter la gueule ! »
C'est tout pour elle, Zahria out. Elle se sert un verre, et s'éloigne. Elle a suffisamment attiré l'attention comme ça, maintenant, disparaître. En fait, être la cible des regards, c'est pas trop son délire, finalement. Elle s'approche de la jeune maman et de la lieutenant pour les saluer.
« Félicitations pour vos chatons, mademoiselle Grassim. J'espère que le Capitaine Hekmatyar fait une bonne nourrice pour eux ! Et merci pour cette petite fête, ça fera du bien à tout le monde. Lieutenant Alnilnam, ravie de vous revoir dans de meilleures conditions. »
Allez, ça suffit, déguerpir, maintenant. Personne de connu en visu, pour l'instant. Pas grave, elle va attendre dans un coin. Il y en a un qu'elle attend spécifiquement, en plus, même si elle ne l'avouera pas. Elle espère qu'il ne lui fera pas faux pas ce soir.
Calixte ne connaissait donc pas Aube Grassim. Elle était relativement plus jeune que lui, et l’espion n’avait jamais partagé d’entrainement ni de mission avec elle. D’autant plus qu’elle appartenait dernièrement à la Royale. La rumeur courrait d’ailleurs que le Capitaine Hekmatyar lui avait fait une proposition de promotion. Peut-être que cette rumeur serait vérifiée en cette soirée où l’alcool et les réjouissances aideraient à délier les langues. Enfin, pour le moment l’espion avait récupéré plus de potins sur la vie personnelle de la jeune femme que sur son évolution professionnelle. Ce qui ne le dérangeait nullement, mais vraiment, les soldats étaient les pires pipelettes. Même si c’était sans malveillance.
On l’avait rapidement mis à contribution pour l’organisation de la soirée, parce qu’il avait du temps libre – officiellement, officieusement c’était l’angoisse –. Qu’il pouvait rapidement diffuser l’information du fait de son statut. Et qu’il connaissait la plupart des accès aux cuisines et aux caves – qui avaient été généreusement remplies par la patte d’Aube qui visiblement fréquentait aussi les bonnes personnes –. Comme les individus les plus sensibles à interpeler pour ce genre d’évènement. Mi-informel, mi-officiel, mi-casse-burnes, mi-sans-prise-de-tête, c’était le type de circonstances qui comptait sur l’appui administratif de personnes clefs. Celles qui avaient accès à la picole, et celles qui étaient d’accord pour assumer la responsabilité que les soldats la descendent en une soirée. Calixte n’avait le pouvoir ni de l’un ni de l’autre, mais ses errances comme coursier lui avaient appris où géolocaliser les personnes nécessaires dans les dédales des casernes.
Il avait aidé à réorganiser le mobilier du grand réfectoire pour que ce dernier ressemble plus à une salle de réception qu’à une cantine, et il avait prêté ses bras pour transporter victuailles et tonneaux des cuisines vers le lieu des réjouissances. Il avait, aussi, participé à la décoration toute particulière que les amies de la nouvelle mère avaient tenu à installer. Il avait aperçu Aube courir entre ses entrainements, les nourrissons, et l’organisation de la soirée, mais il ne savait pas trop à quel point celle-ci était son impulsion ou plutôt celle de ses nombreux amis. Et comment faisait-elle pour survivre entre tout ça ? Avait-elle seulement eu le temps de se reposer depuis son accouchement il avait quoi.. un mois ?
Et puis de banderoles en confettis, de charcuteries en brioches, de tabourets en bassines – les filles avaient été prévoyantes –… après un dernier aménagement de l’une des chambres à proximité afin qu’elle convienne mieux à deux nourrissons, la soirée était arrivée. Ainsi que la personne à l’honneur. Assis en équilibre précaire sur un coin de table, distribuant les choppes de bière à Karine qui les fourrait ensuite dans les mains de quiconque passait à sa portée, il regarda la soldate servir Aube en lui réclamant un discours. Et elle ne fut d’ailleurs pas la seule. Sous son impulsion, prenant compte de l’arrivée de la protagoniste de la soirée, la clameur monta de la petite foule de militaires déjà amassée pour appuyer sa demande. Calixte, qui n’était jamais contre un petit discours, prêta gaiment sa voix à la joyeuse cacophonie. Et il ne se fit pas non plus prier pour trinquer avec ses camarades suite aux mots enthousiastes de la jeune femme.
Reprenant brièvement son service de tirage des bières de concert avec Karine, il garda un œil sur la silhouette d’Aube qui était accostée par ses amis allègres. Et par la lieutenant Bridget Alnilnam. Les deux jeunes femmes n’étaient pas très loin, et leurs voix claires portaient malgré le brouhaha ambiant. L’espion n’eut cependant pas l’occasion d’avoir l’oreille trop indiscrète, car un timbre qu’il connaissait bien s’imposa par-dessus les autres. Tournant la tête vers Zahria et sa cargaison de liqueur particulière – et comment avait-elle récupéré de la binouze de la Cité Enfouie alors que lui-même n’en avait ramené que des remords ? – il sourit en appréciant sa silhouette. Il était plaisant de la voir à nouveau participer aux réjouissances de la Garde, sans la tête de déterrée que lui avait connu le festival du Solstice. Peut-être irait-il lui taper la discute. Plus tard. Les prétextes étaient nombreux.
- Oui, ça fera un peu de bien de la cohésion puis après vous avoir vu à l’oeuvre lors de divers entraînements, je pense que ces grands exercices seront que bénéfiques.
Oui, voir nos hommes se taper dessus est toujours un bon moment surtout quand c’est notre équipe qui gagne mais je doute que parier discrètement de l’issu de victoire soit professionnel mais je vais m’assurer avec mes différents officiers que nous gagnons quoi qu’il arrive.
- Mais bon attendons l’arrivée de votre capitaine, il va peut-être nous annoncer une bonne nouvelle ou tout simplement, on va profiter de la soirée, c’est tout aussi bien.
Puis une femme débarque de je ne sais où, elle écarte les tables, fait le ménage, amène de quoi boire, sa tête me dit vaguement quelque chose, j’essaye de m’en souvenir mais voilà qu’elle prends haut la parole. Je reste droite attentive, les gens semblent la connaître, certains gardes ici donc elle doit fréquenter la Caserne régulièrement mais vu que je suis basée à l’lle Rocheuse, je connais essentiellement mes hommes. Bon elle a ramené à boire d’un trou perdu six pieds sous terre, je connais l’issue de cette expédition, ma garnison a envoyé pas mal d’hommes, j’ai dû rester ici à la Capitale pour assurer sa protection pendant que d’autres hauts-officiers sont allés là-dessous mais on m’a raconté l’horreur donc si elle veut fêter la mort de ses camarades, pourquoi pas mais ne comptez pas sur moi pour boire un truc pareil surtout que je bois peu et j’aime être consciente de ce que je fais surtout avec une horde de soldats alcoolisés.
Puis la femme m’adresse un message, on s’est déjà rencontré… non c’est la femme du festival qui a été mise à pied ? Je préfère me renseigner.
- Vous la connaissez ? Elle me dit rien du tout et la dernière fois que j’ai croisé sa route, elle était mise à pied, elle n’est pas de chez vous non ?
Elle me réponds à la négative, bon tant pis, autant me renseigner directement à la source. Je m’approche de la fille basanée qui attendait dans un coin, après son coup d’éclat c’était assez étonnant de la trouver ainsi mais bon, j’ai l’impression d’être la seule gradée du coin et je ne peux pas laisser une occasion pareille surtout si elle n’avait rien à faire ici.
- Bonsoir, je présume que vous êtes de nouveau en service n’est-ce pas ?
Un léger sourire, je ne veux pas non plus l’harceler mais si elle me dit oui, je la laisserai tranquille, de toute façon je ne compte pas rester des heures ici, les gardes royaux ont toujours été bizarre….
" - Bah alors Vaelin, tu sembles bien content. Tu comptes enfin te trouver une femme à cette fête.
Mon frère avait ses phrases déplacés comme toujours mais qui ne manquait pas de faire réagir à son tour le paternel.
"- Tu devrais en faire de même au lieu de charrier ton frère. Votre cadette risque de se marier avant vous si vous continuez ainsi, les garçons. Maintenant soyez sérieux et n'oubliez pas les cadeaux."
Et voilà, on se faisait encore réprimander alors que je n'avais rien dit. Toujours pareille, cependant on avait déjà pénétré dans l'assemblée et je pouvais y rencontrer de nombreuses têtes déjà connus. Une voix perça l'assemblée et je pus y voir ma mentor Zahria faire un discours en l'honneur de la jeune maman. Tandis que je sentais mon vieux nous emmener vers l'auteur de cette femme, une certaine Aube Brassim.
Lorsque je vis enfin la petite dame, je ne pus m’empêcher à la comparer à la jeune sauvageonne que j'avais rencontré dans la forêt Cheeko. Le monde était vraiment divers et c'est à ce moment que mon père nous présenta à la jeune maman tout en adressant ses félicitations.
"- Toutes mes félicitations Dame Grassim pour vos deux magnifiques bambins et bonne retour dans le garde. Instructeur Dragmar Archibald de la garde régulière et voici mes deux bambims à moi : Edouard et Vaelin."
" - Félicitation, madame. Deux futurs soldats j'ose l'espérer. et merci de l'invitation.
Je soupirai à la réflexion de mon aîné concernant ses enfants tout en tendant un cadeau que j'avais trouvé ou plutôt obtenir lors d'une de mes missions d'infiltrations en compagnie de la noblesse : une lumis sulvatica. J'avais menti à mon père sur sa provenance et il avait tout gober :
" Félicitation et merci de l'invitation. Je suis sûre que vous êtes une mère formidable et plus tard ils seront fières de se vanter que leur maman fait partie de la garde. Mais en attendant, j'espère que cette plante adoucira leurs nuits sombres avec sa douce lumière.
J'attendis de voir la réaction d'Aube face à ma plante, tandis que j'observais les cadeaux de mon frère : une statuette en bois fait main et du père un assortiment de friandises. J'en profitais pour m'échapper de la scène principale afin de me rendre en direction de ma mentor et c'est alors que je remarquais mon frère d'arme : Calixte. Bon bah, Zahria allait devoir attendre un peu. Mon père et mon frère partirent voir d'autres gardes connus d'eux.
"-Toi aussi, tu t'es retrouvé dans cette fête... Je me suis fait traîné de force et toi ? Au moins, Zahria a attiré encore l'attention sur elle.
Je ne pus m’empêcher de rire, elle qui aimait rester discrète.
En pleine discussion avec Le lieutenant Alnilnam, je m’interromps pour écouter une voix qui passe au-dessus du brouhaha de la foule. Il n’y a pas à dire, les Gardes savent faire le nécessaire pour se mettre ce qu’il faut dans le gosier. Avant ma grossesse, j’aurai certainement sauté sur l’occasion de goûter cette liqueur d’un autre temps mais maintenant, je ne dois plus me mettre la tête à l’envers. Sans la grossesse, j’aurai certainement même filée dans cette Cité souterraine… Il ne faut pas longtemps avant que la jeune femme vienne nous rejoindre pour me féliciter et se moquer du statut de nourrice de mon Capitaine.
Merci mademoiselle ! Pour sur qu’il sera une bonne nourrice, le Capitaine n’a pas envie d’avoir à souffrir une renarde en colère.
Assurément, il prendra la chose au sérieux s’il doit garder un jour mes chatons. Interrogée par le lieutenant sur ma connaissance de la jeune femme, je répond à la négative. Je connais beaucoup de monde à la Caserne mais nous sommes tellement nombreux que l’on ne peut pas connaître tout le monde. Chacune partant de son côté, je m’approche des fioles de liqueur antique pour renifler les effluves. Pas besoin de trop m’approcher pour sentir qu’elle est bien chargée en alcool… Elle doit sérieusement décapée le gosier. Je vais m’en tenir loin et laisser les autres se nettoyer le ventre avec ça. Je vais plutôt manger… Le guérisseur de la Caserne m’a encore dit qu’il trouvait que je maigris trop… Avec le sport et les entraînements pour reprendre ma place et la tétée des bébés, je n'arrête pas de manger pourtant. Alors que j’ai une grosse poignée de tranche de saucisson tout droit venu de la réserve dans la bouche, trois hommes m’abordent. Un vieux et deux jeunes qui semblent avoir mon âge. Ni une ni deux, j’avale tout rond ma pitance. Je souris aux trois hommes avant de les remercier tous les trois.
Merci à vous d’être venus. J’espère que vous vous amuserez parmi la foule de garde qui s’est réunis. Je n’ai malheureusement pas eu le plaisir de vous croiser à l’Académie pendant ma grossesse. Il faut dire que l’on ne m’a pas vraiment donné beaucoup d’enseignements pendant cette période.
Le troisième, le plus jeune visiblement, s’approche pour me féliciter à son tour avant de me tendre un pot avec une fleur qui luit délicatement. Je le prend en main avant de sentir rapidement la plante. Son parfum est délicat et peu présent, parfait pour les bébés.
Merci à vous Vaelin. J’espère qu’ils apprécieront la fleur et n'essaierons pas de jouer avec. Les deux terreurs semblent avoir des réflexes de chats, comme leur maman quand elle était petite dira t-on. Mes collègues ont déjà pris l’habitude de dire qu’ils seront aussi remuant que leur mère.
Monsieur Dragmar et son second fils m’offrent également des cadeaux pour le moins agréable. Je suis certaine que la statuette de bois fera un très bon jouet pour mes petits et les sucreries, un parfait plaisir pour leur maman. Après des remerciements formels et la promesse que je viendrai participer à un cours de l’instructeur de la Garde Régulière, je me sépare de mes invités pour aller voir comment vont mes bébés justement. Je prend avec moi les cadeaux pour les mettre à l’abri de l’alcool destructeur de certains gardes. C’est un tout qui fait son charme aux fête de la Garde.
Filant à travers les couloirs pour rejoindre la chambre dédiée aux deux bébés, j’essaye de m’échapper le moins de temps possible. Si je traine trop, on risque de vouloir venir me chercher. Et là, ils risquent de réveiller les deux terreurs ! Je rentre en silence dans la chambre déposant en haut de l’armoire avant de m’approcher du berceau. Je m’accoude au barreau un instant pour contempler mes deux merveilles endormies. Crépuscule a un peu bougé mais cela n’est pas embêtant, je préfère le laisser comme ça plutôt que de le réveiller. Avec un petit sourire, j’abandonne le berceau pour aller caresser la tête de Geki. Douce avec les bébés, elle est leur gardienne ce soir. Avec elle dans la chambre, Crépuscule et Aurore ne risquent rien. Au pire, elle m’enverra ses sens pour me montrer la menace. Après quelques gratouilles, je décide de retourner à la fête.
Dans l’embrasure de la porte, j’avise la belle foule déjà regroupée. On va pouvoir commencer à s’amuser alors. J’attrape Karine qui s’envoie verre sur verre pour l’envoyer chercher l’animation principale : la pinata ! Une pinata version Garde bien entendu ! Karine ne tarde pas à revenir avec le cheval de papier sur un chariot. Mais ce petit cheval de papier est entièrement couvert d’une armure digne de celle de la Garde Royale. Un petit clin d’oeil de mes amis du régiment royal. Il ne faut pas longtemps avant que la pinata ne soit pendue au plafond au centre du réfectoire. Armée d’une masse d’arme relativement légere, je m’avance en première. L’armure va être compliquée à casser mais on y arrivera bien.
C’est parti pour le jeu !!!
Je frappe de toute mes forces sur la cible. Le choc produit un son sourd et puissant en propulsant la pinata. L'armure n’a même pas broncher… Les salaud ont piqué l’armure du Capitaine pour ça ou quoi ?! Je tend la masse aux invités. Je ne sais même pas ce qui a été caché à l’intérieur… Ce sera la surprise.
« J'ai repris du service effectivement, lieutenant. Vous savez, nous, à la régulière, on va on vient, comme ça, ça arrive souvent... »
La régulière est une genre de blague pour les autres services, aussi cela sonne comme autodérisoire pour Bridget, même si Zahria ne peut s'empêcher de s'en moquer aussi au passage. Un peu d'orgueil d'être parmi l'élite de la Garde - non, pas les Gardes Royaux, les espions, voyons. Elle avise d'un oeil aguerri la présence de Vaelin, encadré par son frère et son père, en train d'offrir des cadeaux à Grassim. Elle y voit là une merveilleuse occasion de le faire rentrer en contact avec le Myrmidon.
« Mais ce n'est pas le cas de tout le monde, non plus ! J'ai un collègue, justement, à la régulière, il a de plus grandes ambitions que ça. Il rêverait d'entrer dans le Myrmidon, même s'il n'ose pas en faire la demande directement... Je peux vous le présenter ? Il est juste là. »
N'attendant même pas la confirmation de Bridget, elle fait signe à Vaelin de les rejoindre, qui s'éclipse. Zahria sourit à son père pour s'excuser de le priver ainsi de son fils. Si elle a déjà croisé le paternel, il est tout aussi convaincu que le reste de la Garde qu'elle est dans la régulière. Il sait qu'elle travaille souvent avec son fils, mais les pense juste collègues et amis. Il est bien loin de se douter de leur véritable lien.
« Vaelin, mon ami, je te présente la Lieutenant Alnilnam du Myrmidon du Solstice. J'étais en train de lui parler de ton désir d'intégrer son régiment. Ne sois pas timide, maintenant que je t'ai ouvert la voie, à toi de faire le reste ! »
A toi d'infiltrer le Myrmidon, surtout. Confiante en son disciple, Zahria le laisse s'exprimer, restant un moment auprès des deux Gardes en pleine discussion, ne pouvant s'empêcher de penser qu'ils pourraient faire plus que discuter, tous les deux. Ça dégourdirait un peu Vaelin. Elle lui fait un clin d'oeil discret, puis trouve une excuse bidon pour les laisser tous les deux tous seuls. Elle a vu Calixte passer, et il faut qu'elle le mette au courant de son plan machiavélique. Quand elle le rattrape, Cal est en train de s'empiffrer de petits fours, ce qui fait pouffer Zahria.
« Profite, ce soir on fait la fête. »
Puis elle tape du coude contre le bras de son petit frère de coeur, pour lui pointer du doigt Vaelin et Bridget, son sourire de chat ancré sur ses lèvres. Pas besoin d'en rajouter, il a compris, et ils rient ensemble. Zahria lui tend ensuite son verre, qu'elle remplit d'alcool des tréfonds, avant de s'en resservir un pour elle.
« Jolie soirée, en tout cas. Dommage pour toi qu'une certaine médecin ne soit pas dans le coin. Si on a trouvé une cavalière à Vaelin, la tienne est loin dans le froid... »
C'est à ce moment-là que la piñata arrive, interrompant la discussion du maître-espion et de son subordonné. Elle lui jette un regard goguenard.
« Tu vas essayer ? »
Donc elle était de la Garde Régulière pour ça que je ne connais rien de son parcours, toujours compliqué chez eux, ils se promènent où ils veulent alors trouver leur supérieur, c’était une tout autre histoire car ils changeait à chaque saison comme eux en faite. Mais je n’ai pas eu le temps de dire quoi que ce soit que la voilà déjà en train de me refiler quelqu’un, comme si elle voulait m’échapper à la vitesse de la lumière sans que j’ai mon mot à dire.
Me laissant seule quelques secondes sans vraiment comprendre, là voilà avec un jeune garde devant moi, on dirait une grande soeur qui faisait tout pour caser son frère quelque part sauf que là elle me demande de faire un entretien d’embauche en plein milieu d’une fête sans respecter le protocole. Elle me connaissait mal, je ne fais pas ça, il peut parler de son projet mais de là à valider quelque chose c’était hors de question, il fera comme tout le monde, je peux néanmoins appuyer sa candidature.
Il se présente et je connais ce nom, Dragmar, un instructeur reconnu dans la Capitale et donc son fils avait fait le même choix de carrière, intéressant bon au moins il sait à quoi s’attendre si je comprends bien.
- Garde Dragmar c’est ça, Lieutenant Alnilnam du Myrmidon, je vois que vous avez des amis intéressants donc le Myrmidon vous intéresse ?
Tout le monde connaît le prestige de celui-ci qui ne voudrait pas intégrer notre régiment, nous sommes mieux que la Garde Royale qui se pavanent à longueur de journée.
- Par contre, je vous préviens, ça ne sera pas un entretien d’embauche mais on peut parler de comment ça fonctionne chez nous, je peux répondre à toutes vos questions puis je vous inviterai à postuler via un formulaire de votre supérieure, la lieutenant en charge de nos troupes n’aiment pas trop les choses hors procédure et moi non plus d’ailleurs.
Pour une fois qu’avec Lagertha nous sommes d’accord sur quelque chose, les pianos vont nous tomber sur la tête.
- Donc pourquoi venir chez nous jeune homme ? Vous voulez la fuir c’est ça ? Votre amie, je peux comprendre, a l’air plein d’énergie mais vous n’êtes pas obligé d’écouter tout ce qu’elle dit vous savez, votre père a bien fait carrière à la Régulière !
Et il n’y a pas presque aucune honte de rester dans celle-ci, j’ai bien rencontré le Lieutenant Rivolti, un chic type !
Le temps que j'arrive face à elle, j'essayais de me rappeler de chaque détail que j'avais pu lire sur quelques rapports : c'était une adoratrice de la déesse Lucy, qu'elle était une bonne combattante et en léger conflit avec l'autre lieutenant de son unité.. J'envisageais premièrement de jouer sur la carte religieuse, mais j'étais profondément athée et le mensonge serai rodé à des lieux... J'allais devoir jouer sur la carte militaire, celle que je maîtrisais peut-être le mieux.
Par respect de la Hiérarchie, je fis un salut militaire propre à la lieutenante afin de la saluer tandis qu'elle se présentait tout en me posant des questions sur mon intérêt pour les Myrmidons, me prévenant qu'il ne s'agissait pas d'un entretien. Un ouf de soulagement se fit sentir dans mon esprit... Seulement, la convaincre allait être difficile à cause de mon paternel, il s'était fait connaître en faisant carrière dans la garde. Je pris une pose plus détendu et je lui répondis en "tout honnête" :
"- Je comprend parfaitement et j'avais bien l'intention de rentrer normalement dans votre régiment, Lieutenant Alnilnam.
Sinon pourquoi vouloir rejoindre les Myrmidons ? Ce n'est pas forcément pour fuir la Garde régulière qui a fait l'honneur de mon père ou encore de mon ainé qui suit ses traces à la perfection. J'ai envie de nouveau dans la garde et emmener le nom des Dragmar autre part que dans la régulière. Je sais que ça rendrait mon paternel ainsi que mes ancêtres fiers."
Je pris le temps de regarder rapidement Zahria qui avait rejoint Calixte, ils devaient bien en rire les deux. Toujours avec leur coup foireux et ma vengeance allait être terrible bien qu'elle soit le maître espion et surtout pour son tabac.
Je me concentrais de nouveau sur la Myrmidon :
"- Ce n'est pas forcément pour fuir mes deux seuls vrais amis de la régulière... Mais on a tous des souhaits différents, mon amie cherche la simplicité de notre travail en restant dans la régulière et l'autre souhaite partir vers le sud. Moi je cherche l'élite, ainsi que trouver une vrai famille de garde autre que la mienne...
J'ai cette impression dans la régulière d'avoir du mal à se lier à d'autres pour former une vraie équipe, une vrai famille d'arme... Jamais avec les mêmes personnes, j'ai eu de la chance d'avoir mon père mais je ne pourrai pas compter que sur lui.
C'était un peu vrai mes paroles en faite. Grâce à mon père, j'avais une grande dette envers lui de m'avoir entraîner personnellement avec mon frère en dehors de ma double formation... Il était dur de base, mais ses enfants avaient encore un traitement plus dur que la moyenne. Pas de favoristime avec lui, c'était même les autres les favoris. Mais, je m'échappais dans mes souvenirs et je me concentrais sur la lieutenante et sa potentielle réponse.
Adressant un signe de la main à son camarade alors qu’il se dirigeait vers lui, il réprima un rire amusé lorsque Zahria, visiblement décidée à jouer les entremetteuses, indiqua - ordonna - à Vaelin de la rejoindre elle. Collant par la suite de manière peu subtile le jeune homme auprès de la lieutenant du Myrmidon. Bon, finalement il semblait que c’était bien ce régiment que son ami espion essayerait d’intégrer. Et Bridget, bien que toujours droite dans son maintien comme visiblement ses propos, ne paraissait pas opposée à cette affaire. Hésitant, Calixte se demanda si ça valait le coup de s’approcher davantage du trio pour capter plus que des bribes de leur conversation. Il quitta Karine dans un rire, et reprit ses déambulations. Pour finir plus près encore du buffet. Parce que bon, entre Zahria et Vaelin, il aurait bien des échos de l’échange avec Bridget. Et les petits-fours lui faisaient de l’œil.
L’apparition de sa Maître-Espion à ses côtés ne fût pas une surprise, et il lui adressa un sourire plein de feuilletés. Avant de suivre du regard son doigt en finissant sa bière. Et de rire à nouveau bêtement en observant Vaelin et Bridget. Droits comme des i, ils semblaient être de parfaits interlocuteurs l’un pour l’autre. A savoir lequel des deux avait le balai le plus profondément enfoncé…
- Oh tu sais, tu nous as bien appris à nous occuper seuls, répondit-il en haussant les sourcils au nouveau verre qu’elle plaçait entre ses mains. Et actuellement j’ai l’impression qu’elle apprécierait surtout de valser avec sa Capitaine. Les étoiles dans ses yeux lorsqu’elle en parle… ajouta-t-il avec un sourire amusé en repensant Wendy.
Du remue-ménage attira leur attention, et ils observèrent la pinata être installée. La pinata revêtue d’une armure étincelante. On aimait le bling-bling à la Royale. Regardant Aube donner un puissant coup d’envoi, il porta le breuvage souterrain à ses lèvres. C’était pas mauvais, et ça paraissait pas trop fort. Mais vu le temps que ça avait dû passer à la Cité Enfouie, y avait moyen que ce soit bien costaud mais de manière insidieuse.
- Te moques pas, je suis certain que je pourrai la toucher sur un malentendu, répondit-il à Zahria en observant la masse d’arme passer de mains en mains et de plus en plus proche.
Finalement, il décida de se prêter au jeu et accepta facilement son tour auprès du cheval en papier. Le verre dans une main, la masse d’arme dans l’autre, il prit un peu d’élan et… son coup ripa lamentablement contre l’armure scintillante. Dans un rire, il passa la main.
- Dé:
- Dé d’action : pinata -> presque
Ne connaissant ni d'Eve ni d'Adam celle qui était honorée ce soir là, une garde du nom d'Aube, j'étais intervenue malgré tout avec quelques heures de retard sur le début de la soirée. Mon excuse ? La queue au téléporteur dû à la présence d'une personne âgée qui mit un temps monstre à retrouver son habilitation dans son sac. Ce n'était pas faute d'avoir été nombreux à pester dans notre barbe, espérant qu'elle remarquerait la pénibilité de l'attente et se hâterait, mais comme beaucoup de vieilles personnes, son attention était reportée sur ce qu'elle peinait déjà à faire avec tous ses sens mobilisés.
Des fois, je perdais foi en l'humanité et me disais qu'un homme comme Vrenn pouvait s'avérer utile dans ces circonstances, raccourcissant de peu une vie déjà bien mangée par le temps et les effectifs de la maison de retraite.
Bref. C'était avec une certaine anxiété que j'étais arrivée à la Caserne, quittée depuis bientôt deux ans désormais, où des lucarnes éclairées m'informèrent de la soirée qui bâtait déjà son plein. Passant outre les invités à l'entrée, discrète, et ceux qui s'amusaient déjà à cogner une piñata accrochée au milieu du hall, je me rangeai jusqu'à la touffe sombre que je pouvais reconnaître entre cent. Cocasse pour la nouvelle maîtresse espionne d'être aussi reconnaissable quand il s'agissait de moi.
« - Bonsoir Zahria, » saluai-je sobrement, l'interrompant dans une quelconque action qui jouait contre sa prudence. « Ou peut-être devrais-je dire : maître-espion. »
C'était là l'intérêt de ma présence, même si j'irais plus tard saluer l'autre femme célébrée ce soir, mon attention était focalisée sur mon amie. Ainsi donc, nous avions pu aller aussi loin toutes les deux ?
Je voyais entre le verre dans ses mains tournoyer un précieux liquide doré, inconnu au bataillon. Je n'étais pas experte en alcool mais les dernières mondanités lors de l'évènement du solstice et ma rencontre avec Rebecca avaient quelque peu élargi mes horizons. Non, ce soir il me fallait m'abstenir, ce pourquoi je déclinai la proposition d'un serveur et d'un verre, bien moins fort, de vin rouge.
« - Pas d'alcool ce soir, je fais une cure. »
Clin d’œil subtile.
- Donc vous me dites que vous faites ça pour rendre fier votre famille et non vous ? Etre dans la Garde doit-être une vocation venant de vous-même ou avoir un but personnel caché derrière tout ça après je ne fais pas partie d’une famille militaire, peut-être que c’est tout comme un enfant noble qui embrasse une carrière politique pour faire comme ses parents, je ne pourrai juger une telle tradition familiale.
Mon père était un très grand aventurier, tout le monde attendait de voir si un jour je suivrais ses traces mais ma mère m’avait élevé loin des armes, des monstres et l’esprit d’aventure, non elle ne voulait pas que moi aussi je m’approche de tout ça, mon père me répétait des milliers de fois que je pouvais faire ce qui me plaisait, c’était nous qui choisissons qui nous voulons être et que peut-être Lucy m’aiderait dans cette tâche.
L’homme en face de moi détourne le visage vers son amie et une autre personne l’avait rejointe, je ne sais pas le lien qui les unit, peut-être ils étaient amants ou autres mais il semble que cette femme ferait tout pour que celui-ci accomplisse son “ rêve “ et vienne dans mon régiment. Peut-être que je me fais des idées mais celui-ci continue de me raconter cette tradition familiale, il y avait de nombreuses familles gardes connues, les De l’Epée, Delancy, Rivolti, Dragmar et j’en passe.
- Je comprends votre sentiment d’appartenance, j’avoue que même si je ne fais plus partie du Blizzard, ils seront toujours dans mon coeur, si on me dit de venir aider là-haut à la Forteresse, je prêterais toujours mains fortes au Capitaine Von Andrasil si nécessaire même si je fais partie dorénavant au Myrmidon. Ce sentiment de famille est quelque chose qui fait la force de la Garde, notre unité face à l’adversité, voici ce que j’essaye de faire comprendre à mes hommes, la fraternité.
Puis en parlant du loup, je vois Elina qui est de la partie et aussi proche de cette fameuse Zahria, je me rappelle aussi de l’avoir laisser cette femme au festival, elle était aussi à la fête de promotion du capitaine, plutôt amusant finalement…
- Après vous savez, intégrer un régiment, c’est supporter ses camarades pendant plusieurs années, c’est la stabilité qui vous attends, c’est tout le contraire de la régulière, les missions sont cantonnés à une zone, aimez-vous l’eau Garde Dragmar ?
Dorago adorait bizuter ses hommes en leur donnant le défi de traverser l’estuaire avec leur armure, un plaisir personnel surtout quand l’eau était froide car j’ai aussi eu le droit et maintenant j’ai fais en sorte que je puisse nager plus facilement avec mon armure.
- Enfin je pense que vous savez déjà tout ça alors pourquoi attendre de postuler, la peur de le faire, je ne mords pas enfin pas aux dernières nouvelles puis si il faut qu’on vous mette un peu la pression pour votre demande de mutation, je peux vous donner un petit défi.
Je souris légèrement, on va voir si il est motivé, après tout, il veut rentrer au myrmidon qu’il essaye.
- Je vous laisse cinq jours pour que votre lettre de demande d’entretien soit sur mon bureau et on va dire que vous aurez passer votre premier partie de test, est-ce que ça vous va ?
Bon il n’avait pas trop le choix et moi ensuite je vais m’occuper à parler avec la Capitaine, ça fait longtemps que je ne l’avais pas vu.
Cependant, Dame Anilnam ne put s'empêcher de revenir sur mes propos dans un ordre précis, le premier concernait ma famille et semblait avoir compris qu'il s'agissait d'un devoir de fierté. C'était vrai, rejoindre cet garnison d'élite aurai le don de faire plaisir à mon père et je me permis de lui répondre en souriant :
" - C'est ma volonté de rejoindre les Myrmidons, je parlais simplement de la fierté que pourrait ressentir ma famille proche d'avoir l'un des leurs dans ce régiment, alors que nous sommes dans la régulière depuis de nombreuses décennies hormis quelques exception."
Mes paroles semblaient avoir marche et elle me confirmait avec ses dires les vertus principales de la Garde et des Myrmidons. Dans mon fort intérieur, je souriais à mes mensonges encore concluant tandis qu'elle me posait encore une question sur mon sentiment envers l'eau :
" - Je préfère nettement l'eau que le feu, Lieutenant. Je sais parfaitement que vous êtes principalement affilié au fleuve et je ne me présenterai pas aux Myrmidons si j'avais peur de me mouiller ou encore de nager."
J’espérais encore être convaincant alors qu'elle me mit au défi de venir de ma propre volonté à leur caserne afin de continuer la démarche d'admission pour les rejoindre. Je me mis à sourire tout en reprenant une posture droite bien militarisé afin de lui décerner mes derniers paroles professionnelles.
" - Je ferrais le nécessaire pour que tu puisses intégrer votre régiment, madame. Je vous apporterai le nécessaire pour effectuer le vrai entretien dans les règles de l'art. Cependant, je vais vous laisser profiter de cette soirée et retourner avec mes amis après avoir tenter ma chance pour ce jeu original. Lieutenant Alnilnam, je vous souhaite une bonne soirée.
Je tournais le pas après son accord afin de rejoindre Calixte qui semblait tenté de frapper une piñata qui avait été placé pour créer de l'animation. Une personne avait rejoint notre mentor : la capitaine du Blizzard et semblait bien discuter avec. Puis je me mis à attendre mon tour pour frapper cette boîte à surprise en espérant à faire un meilleur résultat que mon frère d'arme.
« Goûte au moins, Elina. Si tu ne bois pas tout, je finirai. On s'est fait chier à ramener ça de la Cité Enfouie, c'est la moindre des choses. Vous avez apprécié la compagnie de mon ami, Lieutenant ? »
Elle prend le temps d'écouter la réponse, puis voit les deux femmes entamer une conversation. Evidemment, elles se connaissent déjà, Zahria a pu lire ça dans ses dossiers, et sait le lien qui les unit. Voyant du coin de l'oeil Calixte et Vaelin s'essayer à la piñata, Zahria ne peut s'empêcher de rire.
« Désolée de vous fuir encore une fois, Alnilnam, mais je vais m'essayer à cette piñata ! Elina, on se revoit tout à l'heure. »
Zahria s'éloigne, laissant les deux femmes à leur discussion, pour se saisir de la batte qui sert à frapper l'animal en papier mâché. Elle est rejointe par le frère aîné de Vaelin, prêt à s'y attaquer après elle. Et est-ce l'alcool qui fait déjà effet, ou cet animal fuyant qui la trouble, mais Zahria rate carrément la piñata, et dans l'élan, frappe Edouard Dragmar qui se tenait tout près d'elle. Le coup l'atteint au flanc, lui tirant un petit gémissement de douleur mêlé à la surprise, tandis qu'il se penche en deux. La maître-espion laisse tout de suite tomber sa batte pour se précipiter vers lui en s'excusant. Les gens autour regardent la scène avec un mélange d'inquiétude et de moquerie pour l'action complètement ratée de la brune.
Elle dégage Edouard de l'endroit, l'emmenant vers le buffet pour trouver des glaçons, qu'elle s'empresse de mettre dans une serviette et appliquer sur la blessure du borgne.
« Je suis vraiment confuse, excusez-moi...
- Il n'y a pas de mal, je n'ai rien eu de grave... »
Maintenant les glaçons sur son flanc à nu, Zahria a tout le loisir de détailler la musculature de l'aîné des Dragmar, qui là dessus ressemble plus à son père qu'à son frère. S'en mordant l'intérieur de la joue pour s'empêcher de penser à ça au vu de la situation, elle prend tout de même le temps de lui offrir un verre et à manger pour lui faire oublier sa cascade ratée. Il est charmant, tout de même, cet Edouard... Et on ne peut plus poli. Elle sent bien le regard aiguisé du père Dragmar sur leur duo, mais elle est presque désolée pour lui, qu'elle sait chercher des prétendantes à ses fils. Si en d'autres circonstances, Zahria en aurait bien fait son quatre heures, là elle est surtout inquiète de son état de santé qu'elle a bien empiré...
- Résultat du dé piñata:
- Echec critique
Décalé.
C’est comme ça que j’me sens, quand j’me pointe à la fête d’une nana de la Garde Royale, parce qu’elle a pondu deux chiards qui vont probablement rejoindre les rangs des condés. Enfin, j’aurais mauvaise grâce de m’en plaindre, c’est mon camp, maintenant… Toujours du mal à m’y faire, ça. C’est pour ça que Zahria m’a fait venir, aussi, j’pense. Pour que j’m’attache comme j’ai un peu pu m’attacher à la Guilde, le bureau des Examinateurs. Jack, toujours sympa, Gégé, toujours bourré, Lou, toujours relou… J’tiens un concept.
Tous les militaires sont là, dans des habits plus ou moins détendus. J’repère Damoiseau et Blood… Calixte et Vaelin, vu qu’on n’est pas en mission, j’suppose. Ou alors c’est une mission pour moi ? De toute façon, ils m’oublieront aussi. En vrai, j’connais personne, mais il me semble que Jack va se pointer. Ça fait une paye que j’l’ai pas vu. J’espère qu’il se rappelle de moi. Ça me ferait du bien. J’avais les menottes quasiment tout ce temps, donc j’pense que y’a moyen.
J’salue poliment tous les gens que j’croise. Au moins, j’ai toujours un bon contact, même si j’ai l’impression d’avoir rien à dire à ces gens. Les espions, encore, on fait à peu près la même chose, et on sera amené à bosser ensemble, c’est une chose, même s’ils sont tous jeunes. Là, c’est vraiment une chiée de Gardes. J’sonde la foule à la recherche de Zahria. J’ai déjà décidé que j’resterai pas longtemps.
Sur le buffet, y’a de quoi grignoter, et surtout des gourdes qui m’rappellent vachement celles que j’ai moi-même remontées de la Cité Enfouie. Ça semble pas déconnant, vu que la Garde était présente en force. Faudrait que j’fasse une fête pour boire les miennes, mais en prison, c’était pas trop le bon moment. Maintenant que j’suis sorti, par contre… Puis j’ai déjà goûté. C’est fort, mais plutôt pas trop mauvais, et ça fera de chouettes histoires à raconter.
Alors que j’me sers un verre, j’trouve enfin la patronne. Elle est à quelques mètres de moi, en train de palper le torse tout à fait avantageux d’un putain de militaire. Elle est tellement occupée qu’elle note pas ma présence. J’pourrais aller parler avec les gardes que j’ai pu fréquenter, mais quel intérêt ? Aucun se souvient, comme toujours. C’est la seule, d’ailleurs, maintenant, avec le tatouage.
J’finis cul sec mon verre de gnôle antique, et j’me dirige vers la piñata. Elle va un peu trinquer pour tout le monde, hé ? Mais elle est là pour ça.
Ben faut croire qu’un verre d’eau-de-vie et un peu d’irritation, ça fait des miracles. La cible a beau remuer bizarrement, j’la prends de plein fouet, et j’déclenche quelques exclamations enthousiastes. J’réponds à la foule en délire de quatre personnes en levant la main en signe de remerciement, puis j’me demande bien ce que je vais bien pouvoir foutre, à part m’enfiler des godets.
- Piñata:
Coup critique
Attrapant un nouveau verre au passage, Zahria se fraie un passage dans la foule jusqu'à poser sa main sur l'épaule de Vrenn, toujours en train de discuter avec la même jeune femme au physique plus qu'agréable. Il se retourne à peine vers elle, et elle lui fait un sourire pour le saluer.
« Contente de voir que tu as pu venir !
- Hm.
- Je voulais te demander euh...
- Ouais ?
- Ah oui... euh... Jack vient finalement ? Elina est là, ça leur fera certainement plaisir de se recroiser...
- Chais pas.
- Ah. Bon. D'accord. »
Ne trouvant rien de plus à dire, au contraire de la pimbêche à ses côtés, Zahria finit par prendre congé, en intimant à Vrenn qu'ils se revoient plus tard. Tant mieux, en tout cas, s'il rencontre des gens, ça lui permettra de se rendre compte que les Gardes sont des humains comme les autres, et qu'il peut s'amuser en leur présence aussi. La brune fait le tour de la pièce, mais ne semble pas revoir Calixte, ni Vaelin. Le père Dragmar la suit du regard, cherchant certainement à en savoir plus sur ses intentions vis-à-vis de ses fils, mais bizarrement, elle ne trouve pas Edouard non plus.
Elle finit par retourner auprès d'Elina et Bridget, un peu plus loin. Elle pose un sourire de circonstances sur son visage, puis s'insert dans la conversation. Il est temps d'affronter les questions d'Alnilnam, après tout, elle va croire qu'elle la fuit sinon. Proposant aux jeunes femmes de la suivre sur le balcon pour y continuer la conversation, Zahria sort sa tabatière pour rouler une cigarette en écoutant distraitement les deux autres discuter. Quand elles finissent par retourner à l'intérieur, prétextant un froid insurmontable, Zahria reste seule, le temps de finir sa cigarette. Mais la soirée est loin d'être finie, et déjà une main se pose sur son épaule...
La nouvelle du retour d'Aube c'était répandue partout, même dans les plus hauts échelons de la garde royale. Il faut dire que les soldats n'étaient pas des plus discrets quand il s'agissait de discuter.
C'était donc tout naturellement qu'il avait appris pour la fameuse fête de retour, et il c'était fait une joie d'y aller, bien que plus tard que la majorité des convives.
Bon il avait surtout eu beaucoup de travail, et avait du mal à se remettre de sa surprise, son ancienne colocataire c'étant retrouvée maître espion.
Retrouvée ou bien l'était-elle depuis longtemps ? Difficile à dire, toujours est-il que l'officier avait eu du mal à y croire jusqu'à la voir dans la salle de réunion.
Mais aujourd'hui était un jour festif, et il comptait bien en profiter.
Pour l'occasion, Arthorias avait enfilé une tenue de garde plutôt simple, s'attachant les cheveux avant de se diriger vers la salle en question.
Il y avait beaucoup de monde à son arrivée, et ils étaient si occupés qu'ils ne le remarquèrent pas tout de suite.
Manque de chance pour lui, la principale organisatrice de la fête était bien occupée, et il n'osa pas trop l'embêter maintenant.
A la place il repéra une cible bien plus visible selon ses propres termes, sous les traits de Zahria. Fendant la foule qu'il dépassait de toute façon en taille, il réussit à arriver derrière elle, posant une main sur son épaule avant de dire joyeusement.
-Si ce n'est pas mon ancienne colocataire !
Avec un grand sourire, il lui fit face, avisant la cigarette de la jeune femme avant de s'appuyer contre la rambarde.
-Je pensais bien te retrouver à une fête, comme d'habitude ! Tu connaissais Aube ou bien tu as entendue la rumeur comme la moitié de la caserne ?
Ce n'était pas comme s'il allait la trouver et lui demander "ton travail de maître espion te plait ?". S'il avait mis du temps, l'officier avait enfin compris que c'était surement un travail qu'elle faisait depuis leurs rencontre.
Mais Arthorias ne lui en voulait pas le moins du monde, chacun son travail, et bien au contraire, il était heureux d'apprendre que son ex-colocataire ai un poste aussi prestigieux.
Décidément, leurs petite chambre avait eu de la promotion. C'était presque ironique
Penchant sa tête en arrière, laissant sa queue de cheval pendre dans le vide, il s'étira doucement avant d'observer certaines bouteilles à table, les reconnaissant après quelques instants
-Me dit pas que l'alcool qui est sur la table provient.... de la cité enfouie ?
C’était censé être une petite fête avec juste quelques collègues proches… Je ne devrais même pas m’en étonner et pourtant. Partie prenante de la fête, je flâne allant d’un groupe à un autre pour papoter, glaner les derniers ragots de la Caserne et tout ce qui va avec. Je suis au premières loges pour assister au fiasco de la jeune femme qui ne m’a même pas donné son nom. Fiasco certainement bien maîtrisé vu comment elle en profite pour tâter sa pauvre victime. J’en ris avec les autres avant de retourner vers la nourriture, être maman, ça creuse… De loin, je regarde les gens s’amuser à taper sur la pinata avec plus ou moins de succès. L’arrivée d’une Capitaine déclenche une vague de murmure vite remplacé par le brouhaha normal lorsqu’elle ne semble pas là pour sanctionner tout le monde. On va dire qu’ils sont les bienvenus pour pas faire d’esclandre. Il manquerait plus que mon Capitaine se pointe pour parfaire le tableau…
Alors que je discute avec d’anciennes camarades de l’Académie, Geki me transmet ses sens. Les petits pleurent… Rien de bien grave mais je vais devoir m’absenter un instant, peut-être un peu plus s’ils veulent à manger. En prenant la direction de la porte, je remarque la présence du Capitaine Hekmatyar en pleine conversation avec Zahria, dont je viens de me souvenir du prénom. D’abord les bébés, ensuite aller voir le Capitaine. Je me dépêche de rejoindre la chambre d’où émane des pleurs tonitruants. Pourquoi ils ne se font pas mal aux oreilles mutuellement ? Ils se tairaient au lieu de me vriller mes pauvres oreilles. A peine la porte ouverte, Geki sort. Okay, merci la solidarité… Avec un soupire, je me penche au-dessus du berceau et regarde mes bébés. Avantage d’avoir de grandes oreilles mobiles, ça attire tout de suite leur attention et les calme un peu. Au final, un gros câlin avec maman est tout ce qu’ils voulaient avant de se rendormir comme des chatons bienheureux… Cela prend un peu de temps mais ils se rendorment sans histoire.
Les chatons rendormit et Geki ayant opté pour un poste de surveillance différent, a.k.a couchée devant la porte plutôt qu’à l’intérieur, je retourne vers la fête espérant qu’ils finiront leur nuit cette fois. Revenant après un petit tour, je prend la direction de mon Capitaine pour aller le saluer quand même.
Bonsoir Mon Capitaine, je ne m’attendais pas à vous voir ce soir. Mes excuses de ne pas être venues vous saluer plus tôt, mes deux chatons ont réclamé l’attention de leur mère.
C’est pas comme si il respirait la fête en plus. Il a fait l’effort de ne pas mettre son armure alors ne lançons pas la pierre au pauvre homme.
Cela fait plaisir de vous voir dans une tenue plus décontractée. Cela dit en passant, c’était un très coup, Zahria, une réussite parfaite.
Je fais un clin d’oeil évocateur à la femme.
Je peux vous proposer un verre ? D’ailleurs, comment dois-je vous appeler ce soir ? Mon Capitaine ou par votre prénom ?
Histoire que l’on mette les choses au propre vu que l’on est pas en service là.