Je me trouvais donc en pleine étendue bleue, enfin par pour longtemps, voilà que j'apercevais au loin le port de l'archipel, là où arrivait tout bateau venue de la terre continentale. Mon impatience était évidente, j'adorais partir en mission cela m'éloignait de tout. Je ne pensais plus qu'à cela... Le soleil, les cristaux, les filles, la nature sauvage, les filles...Oh ça va, dès que j'ai parlé de plage je suis sûr que vous aussi vous avez pensé à toutes ces jeunes et jolies jeune fille en maillot! Ne mentez pas, je suis votre conscience. Enfin pour celles que j'ai cité dans deux fois dans la phrase précédente, je n'aurais certainement pas le temps de m'attarder longuement sur le sujet. J'étais en mission, quelqu'un comptait sur moi et celui-ci passait avant tout. Après encore une heure de voyage, je débarquais du bateau. La cité était plutôt jolie, une petit ville portuaire ce qui contrastait assez par rapport à sa voisine d'outre-mer.
"Bon voyons, maintenant que je suis ici, si je lisais ce qu'on me veut..."
Et oui j'étais tellement partit vite que j'avais complètement oublier de sortir la fiche que m'avait tendu le conatct à la guilde. Du coup, pas la moindre idée de ce que je devais faire. Sur la fiche en question, il y avait le nom de mon commentaire. Un certain Jill, ouai bon pas terrible comme nom... ça ressemble à quelqu'un qui fait du sel. Je devais le retrouver au port, bien sûr je ne pris pas la peine de me rendre compte que le port en question n'était pas celui où j'étais. Pour moi j'étais déjà bel et bien au bon endroits. La demande exacte était p de le rencontrer à la ferme d'Everlead...Connais pas...ça y est j'étais déjà bel et bien paumé. Je pris une grande respiration, la cité ne devait pas être si grande que ça...alors je me mis à la parcourir de long en large, de large en long, de travers en oblique et d'oblique en travers. Pour après 1 heures de marches me retrouver à mon point de départ totalement dépité. J'appliquais le plan B: demander au personne au alentour s'il savait me guider mais je reçu la plupart du temps comme réponse "Trop loin"... Comment ça trop loin! c'est puisque je te dis que c'est dans la cité!!! Mais pas possible, ils sont fainéants sur ces îles?
Je m’asseyais sur un banc complètement vaincu par ma fatigue et par ma mauvaise pioche... La fiche en main pour cacher le soleil. Et encore une fois je fis abstraction du nom du port qui pourtant se trouvait juste devant mes yeux. Pas plus que du nom écrit en tout petit qui devait être la personne à contacter en cas de besoin... j'avais fait quoi à Lucy pour en arriver là? Un peu de chance serait la bienvenue car je serai mort de vieillesse avant de me rendre compte des mes erreurs. Pauvre de moi et surtout pauvres neurones enfermées dans une boîte parfois quasi vide. Du moins en ce moment....
"C'est dingue qu'il y ai pas une personne sur ici pour me dire où se trouve cette fichue ferme..."
Une journée presque comme les autres dans l’Archipel, un grand soleil qui illumine la journée et nous inonde de sa chaleur réconfortante. Mon petit séjour sur l’île est touche à sa fin. Père m’y a envoyé pour apporter quelques produits de notre production à un bijoutier de l’île. Enfin, ça c’est l’excuse pour m’obliger à passer quelques jours dans la famille de March… A force, j’ai l’habitude d’être ballotée entre ma famille et celle de mon “fiancé”. Lui aussi a l’habitude, au moins, on peut facilement se voir pour partager les derniers potins de nos îles respectives. Mes affaires entre les mains des servants de la famille Landwig, il est temps de partir pour prendre le bateau qui doit me ramener à mon île natale. Je salue comme il se doit la mère de mon fiancé avant de prendre la direction du port. March et son père sont partis depuis hier pour Grand-Port afin de négocier le prix d’achat de leur bois exotique.
Ici, il ne peut pas m’arriver grand chose alors Mère ne m’a pas attribuée de chaperon ou imposée de revêtir ma cuirasse légère. J’aime bien la mettre mais j’aime aussi pouvoir être une jeune dame normale. Cela fait du bien de s’habiller comme toutes les femmes de mon âge, un tenue simple et légère pour aller avec le temps radieux local. La demeure des Landwig est un peu excentrée de la ville portuaire mais une bonne marche ne fait jamais de mal. Comme dit mère, il faut entretenir son corps pour vivre dans les îles. J’ai largement le temps avant que le bateau appareille, et je doute qu’il parte sans moi de toute façon vu qu’il s’agit d’un des bateaux des Landwig. Mais bon, il vaut mieux être à l’heure quand même. Je fais tout de même un détour par la boutique du boulanger pour m’acheter un petit goûter pour le voyage. Deux heures de navigation, ça creuse après tout. Mon baluchon rempli de douceurs, je reprend mon cheminement vers le port. La ville est plutôt calme hormis peut-être cet homme qui braille tout seul sur son banc. Je l’observe quelques minutes essayant de déterminer s’il est originaire des îles ou du continent. Vu son apparence et le fait que les habitants ne l’aident pas, je pari sur un habitant du continent… Rien d’étonnant, les continentaux ne sont bon qu’à se perdre dans l’Archipel… Incapable de trouver leur port de destination même avec les indications des habitants du coin. J’hésite un instant à le laisser se débrouiller avant de me raviser. Père dit toujours qu’il faut aider son prochain en toutes circonstances… Levant tout de même les yeux au ciel face à une telle incapacité à s’orienter, je m’approche de l’homme pour l’interroger.
Je peux vous aider ? Vous m’avez tout l’air d’être perdu…
Tout en lui parlant, je remarque la plaque qui pend à son cou à côté d’un croissant de lune. C’est donc un des aventuriers du royaume… Peut-être vient-il pour aider un habitant de l’île… Je souris tout de même à l’homme aux cheveux aussi bleu que l’eau des abysses.
"Bonjour, avec plaisir, je dois retrouver une personne à la ferme Everlead..."
Je me lève de façon à pouvoir interagir avec la jeune femme. Sauf que je fais facilement deux têtes en plus. Et que je dois être deux fois plus larges, ce qui n'est pas réellement très dure, je peux vous l'assurer. Si on mettait la gamin avec n'importe qu'elle autre femme, la deuxième aurait de suite un complexe face à son poids! Que dire de plus sur la natif des îles, elle ressemble à n'importe qui avec ses vêtements mais il y a une aura autour d'aile! C'est un ange, vous savez vous avez parfois ses gens bien trop gentil et puis le soleil apparaît d'on sait où comme par magie et l'englobe donnant l'impression de deux paires ailes en feu... C'est presque trop lumineux pour moi, ça ne devrait pas exister les gens comme elle. C'est juste impossible de vivre, le monde vous semble bien terne une fois l'être céleste disparut...Ou pas...Faut qu'en même pas exagéré! Je ne la connais pas, si ça tombe c'est une sadique dans l'âme! Et elle prévoit de me jouer un sale tour juste après...
"Sauf que je viens de faire la ville plus de 3 fois et que je n'ai jamais trouvé le bâtiment. "
Je n'avais pas mentis, je ne vois pas pourquoi. Pour moi je suis toujours dans le bon port alors je ne risque rien. Je dois être passé devant sans m'en rendre compte. Il n'y a que cela qui pourrait justifier mon incapacité à la trouver. A mes où sont passé mes manières? c'est comme ça que j'aborde une demoiselle, je sais que j'ai perdu mon rang et mon titre étant gamin mais il y a des choses que l'on ne peut oublier. Je m'approche donc de la demoiselle, je me courbe pour lui donner un baiser...sur la main!Oui, je sais moi aussi je préfère donner les baisers ailleurs mais il faudra attendre espèce de garnements! Il n'y pas un bruit, pas un smack qui sort de ce léger contact avec mes lèvres. Je me remet à une distance raisonnable, tout le monde à besoin de son espace personnel
"Je me présente, je m'appelle Red, Red Shadowrunner. Puis-je savoir le nom de la personne qui se propose de m'aider? "
Pas de sourire condescendant, juste un sourire franc. Je sais être humble quand la situation l'exige, je ne suis pas en position de force. La balle était dans le camp de ma sauveuse alors autant faire preuve et de tact et de civisme.
L’aventurier lève les yeux vers moi lorsque je l’interroge. Cela ne dure qu’un instant mais j’ai la nette et désagréable impression d’avoir été évaluée et jugée… Ces continentaux n’ont vraiment aucune manière ! Au moins, il sait parler. La ferme Everlead, cela me dit quelque chose. Une chose est sûr, ce n’est pas sur cette île, je connais bien assez les lieux pour le dire. Je prend en main le papier qu’il me tend. Je le parcours rapidement pendant qu’il m’avoue avoir longuement tourner dans la ville avant d’abandonner là. Bien obligée de lever les yeux pour parler à l’homme maintenant qu’il s’est levé, je lui tend son document.
Vous êtes bien perdu en effet, monsieur ?
Tendant le papier, j’ai un mouvement de recul lorsqu’il fait mine de s’avancer. Pas que je craigne vraiment d’être agressée mais une simple habitude liée à ma position. Mère m’a toujours conseillée d’éviter de me tenir trop proche d’un homme qui n’est ni de ma famille ou March… Je rougis un peu lorsqu’il me fait un baisemain. Je n’ai pas l’habitude qu’on se comporte ainsi avec moi. On me salue bien plus souvent de la main en général. Le protocol est nettement plus souple dans les îles que dans le vieux continent visiblement. Je récupère ma main peut-être un peu trop brusquement mais cela risquerait d’être mal interprété par la population. Même si March et moi ne nous sommes jamais vraiment considéré comme un futur couple marié, je ne voudrais pas qu’il soit obligé de venir chercher querelle sous la pression de son père. Le laissant se redresser, je m’incline légèrement à mon tour pour le saluer.
Enchanté de faire votre connaissance aventurier Shadowrunner. Je m’appelle Onélie Maple. Je me demande comment vous avez pu vous égarer jusqu’ici…
Pas vraiment, mais il faut toujours être polie quitte à mentir un petit peu… En lisant son ordre de mission, j’ai compris pourquoi la ferme Everlead me disait quelque chose. Il devait se rendre à Ladrim, le port principale de l’île Centrale… Et la ferme est de l’autre côté de l’île, assez loin de ma demeure.
Ladrim n’est pas ici, c’est le port de l’île que l’on peut voir tout là-bas. De là, il faut traverser toute l’île pour rejoindre la ferme Everdeal.
Je pointe du doigt la zone verte visible à l’horizon. Avec deux heures de navigation, il devrait pouvoir y être avant la fin de journée s’il appareille maintenant. Je souris à Red, fière d’avoir pu l’aider même s’il n’est pas rendu pour accomplir sa mission du coup. Après une réflexion rapide, je me dit que je peux peut-être l’aider un peu plus.
Vous avez un bateau pour faire la traversée ? Parce que je ne vais pas tarder à partir pour l’île Centrale alors je pourrait essayer de convaincre le capitaine de vous laisser monter à bord.
Convaincre est un bien grand mot, le capitaine va certainement l'enrôler pour aider à finir de charger la marchandise en échange de sa place sur le navire.
"Enchanté jeune Onélie...tu peux te contenter de m'appeler Red..."
Ladrim c'était donc ma destination suivante. Elle prit même la peine de m'indiquer la direction. Bon c'était encore loin...très loin...A la nage peut-être? Pas une mauvaise idée, cela me ferai un petit entrainement physique...Non trop loin, pas le temps...La demande spécifiait que je devais arriver le plus vite possible. Pas le temps de traîner, je devais prendre un bateau, un rapide de préférence et ne partant pas dans la soirée mais dans l'heure voir les minutes qui arrivaient. On voit sur le visage d' Onélie toute la satisfaction d'un travail accomplit. C'était donc son genre...Une fille simple et gentille. A que de plaisir de voir une jeunesse aidante et souriante. Oui, je suis d'accord, je ne suis pas si vieux mais tout de même... En plus elle me propose une solution pour mon nouveau problème...mais que demande le peuple!
"Non, comme je pensais être sur la bonne île, je n'ai pas chercher plus loin. Et je ne pense pas que la guilde en ai prévu pour moi...Alors je t'en serai grandement reconnaissant si tu pouvais parler à ce capitaine..."
Je ne voyais pas très bien comment elle allait si prendre mais elle avait l'air plutôt sur que cela allait marcher. Mais qui sait, elle était peut-être la petite-fille de ledit capitaine...Ou était-ce sa nièce...ou encore une connaissance? Bref, je ne sais pas comment elle allait faire mais moi pour l’instant j'été un peu coincé alors entre ne rien faire et essayer de trouver une solution...Ben le choix est un peu vite fait non? Partons un peu plus loin dans les suppositions : la jeune fille était peut-être la fille du chef d'un gang local, pire c'était l'héritière de cette corporation... Et elle faisait semblant d'être sympatrique pour mieux m'extorquer de l'argent par la suite. Une sorte de tu payes pas et bien je te jette aux requins...vous trouvez que je vais trop loin? Moi en tout cas je le pense! Le capitaine était peut-être juste quelqu'un de gentil lui aussi.
"Du coup, pour que je meurs moins idiot, tu peux me parler un peu de l'archipel? Tu m'as l'air natif d'ici et moi...disons simplement que pour ma culture et mon bien-être faudrait mieux que j'en sache le plus possible."
Quand je dire mourir...je précise bien que c'est un jeu de mot...Personne ne va mourir, pas maintenant en tout cas. Je rassure tout le monde, il n'y a pas de léviathan dans les environs, juste un ou deux scolopendres des mers mais rien de non gérable! Quant au faite qu'elle avait retirer sa main un peu vite, je ne m'en faisais pas pour peu. Il y avait plein de raison possible alors autant de pas en faire tout un plat.
Je prend bonne note de sa demande d’être tutoyer, une chose assez classique pour la majorité des gens, nettement moins naturelle pour les nobles comme moi… Mais je sais faire l’effort quand on me le demande. Lui expliquant qu’il n’est pas sur la bonne île pour aller là où on réclame un aventurier, je constate qu’il ne fait pas toute une histoire. Habituellement, les gens se plaignent de nos îles et de la “complexité” à se rendre là où ils veulent aller. Lui proposant finalement mon aide pour embarquer dans le navire qui doit me ramener sur l’île Centrale, j’essaye d’être aussi avenante que mère me conseille. Sitôt proposer, sitôt accepter par l’aventurier. D’un geste de la main, je l’invite à venir avec moi.
Le Capitaine Geral est un homme bon, je suis certaine qu’il acceptera moyennant ton aide pour charger ou décharger quelques caisses de marchandises.
Sans aucune crainte, je le guide à travers les rues pour rejoindre le port continuant la discussion avec lui. Je souris lorsqu’il cherche à avoir plus d’information sur l’Archipel. C’est rassurant de voir que certains Continentaux essayent quand même de s’intéresser à nos îles. Chaque île est unique en son genre à mes yeux. Peut-être que j’arriverai à faire en sorte qu’il garde une bonne image de nos îles et sèmera de bonnes graines sur le continent.
L’Archipel se compose de huits îles, sept d’entres-elles entourant l’Île Centrale où nous devons nous rendre. Les deux îles les plus au sud sont les plus grande, il faut deux jours d’une bonne marche pour les traverser dans le sens le plus court, et quatre à six jours dans le sens le plus long. Les autres comme celle-ci, l’île Est, sont plus petites et plus ronde, il faut généralement entre un et trois jours pour les traverser de part en part. Chaque île est un peu un écosystème unique, on y trouve les mêmes animaux mais avec un pelage ou un chant différent sur chacune d’elle.
La description est assez sommaire mais sans une carte sous les yeux, c’est plus compliquée d’imager mon propos.
Un peu partout, il y a d’ancien repères de pirates. Pendant très longtemps, l’Archipel a été le repère de nombreux équipages pirates jusqu’à ce que certains équipages décident de s’installer définitivement à terre. C’est pour cela que nous somme si attaché à notre océan.
Nous arrivons enfin au port plein de vie. Plusieurs navires se préparent à partir pour rejoindre les autres îles ou le continent. Bien que nous préférerions commercer qu’entre nos îles, nous avons régulièrement besoin des céréales poussant sur le continent… Les tempêtes et notre climat ne sont pas toujours favorable à la pousse des céréales que nous importons du continent. Je pointe du doigt un navire que l’on pourrait classer comme de taille moyenne. Ses trente mètres long et dix de large lui offrent une bonne capacité de transport tout en conservant une certaine maniabilité en mer nécessaire pour naviguer dans l’archipel qui peut se montrer traître par moment. Le pavillon jaune et noir des Landwig flotte en haut du mât rappelant à tout le monde son affiliation. Passant entre les marins affairé au chargement du navire, je m’avance jusqu’à la planche permettant de monter sur le navire vérifiant quand même que Red me suit bien. Le Capitaine Geral attend là veillant sur le bon chargement du navire. En me voyant, il ôte son chapeau et fait une révérence parfaite. Révérence que je lui rend avec le sourire comme toute bonne dame de mon rang.
Dame Maple, je suis ravie de vous accueillir sur mon navire. Nous devrions partir d’ici une heure.
Capitaine, c’est toujours un plaisir de voyager avec vous. J’aurai un petit service à vous demander avant d’embarquer.
Le Capitaine hausse un sourcil avant de porter son regard sur l’aventurier. Toussotant pour qu’il m’accorde à nouveau son attention, je lui exprime ma demande.
Ce monsieur est aventurier et il a été mal orienté par les marins de Grand Port. Chose habituelle me dirait vous mais il doit intervenir sur l’île Centrale de façon assez urgente. Serait-il possible que vous l’emmeniez également ?
L’homme chiffonne un peu son chapeau entre ses mains visiblement pas très à l’aise avec ma demande.
Dame Maple, vous savez bien que monsieur Landwig n’est pas favorable à ce genre de chose...
Sans me départir de mon sourire, j’embraye sans lui laisser trop de temps.
Monsieur Landwig sera certainement heureux d’apprendre que votre action aura certainement aider à la sécurité de l’île centrale où ma famille habite. Je veillerai personnellement à ce qu’il soit remercié officiellement pour sa bonne action. Monsieur Shadowrunner est également prêt à travailler pour payer sa traversée.
Je m’engage peut-être un peu trop là mais c’est nécessaire pour la sécurité des habitants de mon île natale. Et m’engager à remercier mon futur beau-père ne m’engage pas vraiment à grand chose non-plus.
La jeune femme me parla ensuite comme demander des îles. Je comprenais déjà un peu mieux la raison de ma confusion. Ces crétins du grand-port m'avait mis sur le premier bateau en me disant que j'arriverai à destination. Mon cul, oui, il devait bien se foutre de moi dans les tavernes de la ville côtière. Je pense qu'en retournant je réglerai l'un ou l'autre détail. Il faut parfois savoir se faire respecter, parfois faut savoir se taire et montrer patte blanche mais ce cas était légèrement différents puisqu'il s’agissait surtout d'une mauvaise plaisanterie, une petite taloche suffira à faire comprendre à ces matelots que des vies étaient en jeu. Je pense qu'une leçon s'imposait, juste une petite. Pour ce qui est des îles, je me fit une petite carte dans la tête histoire de ne pas l'oublier. Connaitre sa géographie c'est important!
"Je comprends, Ladrim est donc l'île centrale... j'aurais du me renseigner avant de venir... Je suis partit trop précipitamment de la guilde. J'aurais du faire un minimum de recherche...Je te remercie pour les explications. C'est plus simple maintenant."
Des repères de pirates? Ça je voulais bien en voir s'il y en avait encore. Je me voyais déjà en capitaine Red! Pirate et vils scélérat des mers. écumant les côtes à la recherche de trésor et de rhum! Attaquant les pauvres bougres pour les détrousser de toutes leur cargaison...Profitant du soleil, de la mer et de l'argent. Oui je pense que dans une autre vie, pourquoi pas, j'aurais pu m'y faire. Mais là pas vraiment, la réalité était tout autre. Mais j'avais toujours aimer ces histoires.
"J'aurais bien aimé être ici à l'époque..."
Je restais sans voix qu'en au bateau qui se trouvait devant moi, il n'avait rien à voir avec celui que j'avais pris pour venir. Je pouvais bien sûr me tromper mais ça devait être un brigantin ou une caravelle. Il avait deux énormes mats, le plus impressionnant étant celui centrale, plus gros et beaucoup plus imposant que celui se trouvant près du nez du navire. Dire que j'étais venus sur un navire deux fois plus petit que celui-ci. Je me demandais lequel des deux gagneraient à la course. Le mastodonte ou le lilliputien. Mais revenons à nos moutons, enfin à notre cargaison. Je suivis Onélie à travers le dédale de caisse et de marins. Ne m’arrêtant que lorsque que mon guide le fit avant moi.
Par contre une chose me titillait, le capitaine avait-il bien appelé ma bienfaitrice Dame Maple..., Dame Maple, le titre de dame, puisqu'il s'en agissait d'un ne pouvait signifier qu'une chose: qu'elle était une noble. Et bien les gens de la haute des mers étaient vraiment différents de ceux du continent. Jamais un Pic-sou n'aurait aidé un pauvre aventurier comme moi, surtout pas un aventurier en faite. Nous étions une classe à part, les hommes à tout faire de la ville. Lorsque vous ne gagnez pas assez pour être reconnu des leurs vous êtes répudier de façon assez puissante. De plus, sur la terre ferme, les nobles se disputent rapidement pour un bout de terrain. Ma famille en avait fait les frais et je gardais du coup une assez grande rancœur envers les gens qui disposaient de ce statue. Mais la petite demoiselle était différente alors je ne fis pas de remarque. Je m'avançais à mon tour prenant la parole pour la premier fois devant celui qui déciderait de m'embarquer.
"Capitaine, comme Dame Maple, vous l'a dit, je suis un aventurier en mission officielle pour la guilde. Voici mon papier et ma plaque. Et je me propose en plus de vous aider à charger votre navire, comme vous le voyez j'ai plutôt été élevé aux travaux physiques mais je m'engage aussi à écrire dans mon rapport que les habitants des îles et plus particulièrement Monsieur Landwig, Dame Maple et vous-même, m'avez aidez de manière inconditionnelle. Ce qui en terme de publicité pour les échanges commerciaux et plutôt utile."
Je sais que ce n'était que des paroles mais ce que je disais que le ferai. En espérant que cela apporte tout ce que je viens d'énoncer. Le capitaine était hésitant et cela se comprenait mais devant nos arguments et surtout ceux de la noble.
Très bien, je vais vous pouvez embarquer, mais la traversée ne sera pas gratuite, va sur le quai et aide les matelots à charger les caisses et les tonneaux.
"Très bien mon capitaine, Dame Maple, je vous pris de m'excuser, j'ai du travail."
Je lui fit un clin d’œil avant de partir aider les divers matelots à hisser les caisses de céréales grâce à un système de poulie. Je dois dire que vu l'effort physique mon armure de cuir ne fit pas long feu. Je me mis torse nue aidant les marins qui pour la plupart étaient soit aussi habiller que moi, soit vêtue d'une simple tunique tremper par l'effort. L'exercice n'était pas des plus ardu mais il fallait tout de même une bonne dose de muscle pour faire passer les caisses du quai à la cale.
Allez mon gars tire plus fort. C'est tout ce que c'est faire un continentaux?
La phrase avait été lancé par un matelot lambda mais elle avait eu l'effet escompter. Je redoublais d'effort sur la derrière caisse. Tirant de toute mes forces sur la corde et la retenant le plus possible pour ne pas que tout s'écroule. Cinq minutes plus tard et l'encre levé nous partions. Je reçu pour ma part des tapes dans le dos pour le travail accomplit. Le vent gonflait les voiles et c'est à torse nu que je rejoignis Onélie, un gobelet d'eau à la main.
"Alors Dame Maple...Si vous me disiez exactement où se trouve cette ferme? Je sais que tu m'as dit qu'elle se trouvait de l'autre côté de l'île mais tu n'aurais pas un moyen de me montrer où exactement? "
J'avais commencé par la vouvoyer pour la faire tiquer et j'étais vite repasser au tutoiement pour lui montrer que je la considérais toujours normalement.
Je n’ai pas envie d’abuser de mon statut pour imposer la présence de l’aventurier sur le navire mais il s’agit d’un aventurier en mission pour intervenir sur l’île où j’habite. Il est de mon devoir de veiller à ce qu’il puisse remplir sa mission et protéger mon peuple. Le père de March comprendra, je n’en ai aucun doute mais cela m’ennuie de jouer de ma position de fiancée de March pour quelque chose d’aussi trivial. Mais finalement, je n’ai pas besoin de brandir ces arguments. Red prend les devants en proposant ses services et informer que son rapport pour la Guilde sera élogieux sur l’aide apporté par le Capitaine et la famille Landwig. Je souris lorsque Red s’excuse pour aller travailler au chargement des caisses de marchandises.
Bon courage messire Shadowrunner. Je peux monter à bord Capitaine ?
Avec son accord, je m’avance sur la planche pour grimper sur le navire. Je monte sur le château arrière pour m’écarter du chemin des matelots en plein travail de chargement. Je m’accoude à la balustrade pour regarder le pont et l’effervescence d’un navire presque prêt à prendre la mer. Je m’amuse à la vision de l’aventurier que les marins malmène un peu. Mais, c’est de bonne guère. C’est bien connu qu’il y a une rivalité entre les hommes de la mer et ceux de la terre. Lorsqu’enfin on lève l’ancre, je me rapproche du timonier pour avoir quelques informations sur notre voyage. Même si j’ai grandie dans les îles, je ne suis pas aussi doué qu’eux pour prévoir et analyser la météo.
Bonjour, Kalden. Comment va être notre traversée ?
Madame, le temps devrait être calme tout au long de notre voyage et un peu plus long d’habituellement, le vent ne nous est pas très favorable aujourd’hui.
Je remercie l’homme. Je voyage régulièrement en leur compagnie, c’est presque un rituel maintenant. Je retourne près du bastingage en constatant que Red revient vers moi maintenant que les matelots lui ont rendu sa liberté. Je souris à l’homme en levant les yeux vers lui. Question légitime de sa part pour faciliter sa mission, j’ai sans l’ombre d’un doute la solution à son problème.
Cela devrait être possible. Mais vous devriez vous rhabiller avant d’attraper froid, les continentaux sont plus fragiles que nous autres insulaires.
Un petit rire m’échappe, ce n’est qu’une petite boutade pour rire. J’invite l’aventurier à me suivre pour descendre du château arrière pour aller vers la cabine du Capitaine. Je toque et entre sans attendre, quand on reçoit une dame sur son navire, un Capitaine se doit de tenir sa porte toujours ouverte voir même de lui offrire sa cabine. Je laisse Red entrer à ma suite avant de m'intéresser au Capitaine Geral penché sur son bureau.
Capitaine ? Puis-je vous emprunter votre carte de l’Archipel pour guider notre invité ?
Bien sûr, vous savez où elle est rangée Madame.
Je souris, ma présence n’est même plus dérangeante sur ce navire, je fais pour ainsi dire partie de l’équipage. En quelques pas, je gagne le support à rouleau et en sort un sans difficulté. J’avise une tablette et le déroule sous les yeux de l’aventurier. Je pose un doigt sur l’île est que nous venons de quitter.
Nous venons de partir d’ici, l’île est pour gagner l’Île Centrale. Nous allons accoster à Ladrim, juste ici. Ladrim est la plus grosse ville de l’île. Vous devrez sortir par la porte ouest et suivre la route.
Je trace le chemin sur la carte du bout du doigt. L’Île Centrale est une belle île et il n’y a pas beaucoup de routes, il ne devrait pas se perdre. La ferme où il doit se rendre est l’une des plus grandes de l’île.
La ferme Everlead est par ici. Il y aura un peu de marche pour y aller, deux ou trois heures au bas mot. Cela est-il suffisant pour vous repérer sur notre île ?
Arrivé dans le bon port, il ne se perdra plus. Normalement… Avec les continentaux, on est jamais sûr de rien. Commençant à rouler la carte pour la ranger, je vérifie qu’il a bien retenu son prochain trajet. Au même moment, la porte de la cabine s’ouvre sur un matelot.
Mon Capitaine, nous avons repéré un Tortugram droit devant.
Sans même lever les yeux de son travail, le Capitaine ordonne de suivre la procédure habituelle. C’est assez simple, nous allons le contourner rallongeant ainsi la durée de la traversée. Je tapotte l’épaule de l’aventurier avec le rouleau et le range.
Red, avez-vous déjà vu un Tortugram dans son milieu naturel ?
C’est bien un monstre que les continentaux n’ont que très rarement l’occasion de croiser. Même la majorité des habitants de l’Archipel n’en ont jamais vu. Quittant la Cabine, je marche rapidement jusqu’au château avant. Tout autour de nous, les matelots préparent le changement de direction. De la proue du navire, on peut voir les lueurs dorées caractéristiques d’un Tortugram. Elles brillent sous l’eau encore loin de la surface mais il est trop risqué de passer au-dessus d’un de ses monstres. Ils ne prêtent aucune attention aux navires et peuvent les envoyer par le fond s’ils font surface au mauvais moment.
Ces monstres ne sont pas méchants mais ils peuvent aisément renverser un navire. Vous n’en verrez peut-être plus jamais, profitez-en.
"Je ne suis pas né à la capitale alors le grand air je connais. Je dois même avouer qu'il fait meilleurs dans le sud. Pas sur que tu supportes nos température actuelle par contre."
Mais réplique n'avait pas pour bu de blesser qui que ce soit. Ce n'était qu'une réponse vis à vis de la blague de la demoiselle. Je suivis donc Onélie dans les quartiers du capitaine. Elle était entrée comme si celle-ci lui appartenait. Je ne sais pas ce qu'il y avait entre elle et ce monsieur Landwig... Une chose était sûr la jeune fille semblait très à l'aise dans ce monde légèrement dominé par les hommes en général. J'entre dans la cabine, elle me semble plutôt normale, enfin j'en sais rien moi je n'y connais rien en navigation alors savoir si la pièce était ou non réglementaire je m'en fichais pas mal.
Je regardais la carte mémorisant le plus possible de détail qui pourrait m'aider à me retrouver une fois sur terre. Le chemin en lui même est plutôt simple, une route, un chemin, un itinéraire. Enfin ça c'est dans la pratique pour ma part, j'aime tellement la nature que je suis capable de couper à travers champs et jungle et de me retrouver de l'autre côté de l'île, à mon point de départ donc. On me sort de mes pensées. Un quoi? c'est quoi un tortugram? Ça ce mange? Bon je dois avouer que j'en ai déjà entendu parler. C'est une tortue...
"Je n'en ai jamais vu tout court. J'imagine bien la chose mais bon en vrai c'est surement autre chose. "
Je rejoignis la demoiselle
"Je veux la voir de plus près"
J'ai l'impression d'être un toutou qu'on promène. Je ne fais que suivre la noble. Pour ma part, je ne reste pas sur le château. Je m'avance jusqu'à la proue. Je vois les lueurs sous les eaux. Je peux devinez facilement sa taille. Une bête de douze mètres de long, le tout recouverte de pustules. La créature en elle-même ne pourrait certainement pas être qualifié de magnifique sur le plan esthétique mais une tel envergure, cela imposait le respect. Il ne devait pas avoir beaucoup de monstre qui devait la mettre en déroute.
"Ce serait pas mal dans avoir une comme compagnon...Je n'aurais plus besoin de dépendre de navire. Par contre je me demande quelle taille prendrait le tatouage..."
Je ne parlais à personne en réalité si ce n'est à moi-même. Je ne savais même pas si finalement Onélie m'avait suivit. Le navire change alors de direction. C'est vrai que vu la bébête vaut mieux pas la heurter. L'impensable survint alors, la bestiole remonte à la surface. Assez loin pour que l'on ne risque rien mais assez près pour qu'on puissent l'admirer prendre sa respiration avant de replonger dans les eaux. Et bien elle n'empochera pas le pris de beauté mais bon.
Je suis l'animal jusqu'à la poupe pour ne plus la voir après un moment. Je reviens ensuite près de ma bienfaitrice. Il y a des choses que j'aimerai savoir, bien que ce soit très personnelle. Mais j'ai un vilain défaut et c'est la curiosité. Quoi que pour moi c'est la preuve que l'on se préoccupe des choses et des gens.
"Je sais que ce ne sont mes affaires... Mais c'est qui ce monsieur Landwig? Vu que tu n'as pas le même nom de famille je suppose qu'il ne s'agit pas de ton père... Et je n'ai pas l'impression que c'est également ton patron mais d'une façon ou d'une autre vous êtes liés. Car tu ne pourrais agir sur le capitaine comme tu le fais sans son aval ou du moins son consentement tacite. "
Je marque une pose et puis je reprends d'un ton plus léger.
"Sinon c'est une fameuse bestiole que nous venons de quitter tu sais pas où se trouve leur zone de nidification par hasard? Je pense que je pourrais facilement me lier d'amitié avec l'un de ses géants. "
Je souris à l’aventurier qui n’a jamais vu un tortugram. C’est normal à vrai dire, il faut pas mal voyager en mer pour en voir. Même les marins de l’Archipel qui vivent en mer presque tout le mois n’en croise que un ou deux dans l’année. Donc on peut dire qu’il a de la chance. Le temps que les matelots commencent à s’affairer au changement de cap, nous gagnons le château avant pour pour voir jeter un oeil au monstre marin. Pas forcément habituée à voir ces créatures marines, je m’accoude au bastingage pour la regarder. Je souris lorsqu’il annonce vouloir voir de plus près ce géant des mers.
Allez-y, faites juste attention à ne pas tomber.
J’en ris moi-même, et les matelots risquent de ne pas le laisser oublier ce malheureux événement. Je le suis tout de même pour surveiller qu’il ne lui arrive rien. Sait-on jamais, je ne voudrais pas qu’il tombe à l’eau sans que personne ne le remarque avec l’activité du pont. Je m’amuse tout de même en l’écoutant réfléchir tout seul. Visiblement, il a des idées qui lui viennent à la vue d’un tel monstre. Tandis que les actions sur les voiles et le gouvernail font leur effet, le tortugram fait surface. C’est un beau spécimen, on en croise rarement des aussi gros. Je regarde le monstre rester là à flotter à la surface avant de repartir lentement dans les profondeurs de la mer de l’Archipel. Levant les yeux de mon observation, je remarque que Red n’est plus à l’avant du navire. Inquiète, je me précipite pour regarder à l’eau. Rien… Prête à lancer l’alerte, je me précipite vers le pont et le voit en train de traverser le bateau pour revenir à l’avant. Je soupire, il m’a fait peur ce continental… Je laisse passer l’inquiétude le temps qu’il revienne jusqu’à moi. M'installant contre la balustrade donnant vers le pont principal, je l’écoute m’interroger sur mes liens avec Monsieur Landwig. Je lance un sourire sournois à l’aventurier qui me livre sa propre analyse de la situation. Bien entendu, je ne pourrais pas avoir une telle influence sur le Capitaine Geral sans mes fiancaille avec March.
En effet, Monsieur Landwig est le père de mon fiancé, March Landwig. Cela me donne un certain poids quand il s’agit de marchander avec les employés de mon beau-père. Et je connais le Capitaine depuis de longues années maintenant.
En quelque sorte, cela veut dire que je fais partie de la famille malgré que March et moi n’ayons pas vraiment l’envie de nous marier… On est plus que de bon amis mais il n’y a pas cet amour entre nous comme chez nos parents respectifs. Quelque chose de bien compliqué à comprendre pour nos familles qui pensent que l’on file le parfait amour. Haussant les épaules, je poursuis.
Je fais toujours le trajet de retour vers chez moi dans un navire de mon beau-père. Généralement, March m’accompagne. Et je vais de l’île Centrale vers l’Île Est en prenant un des navires des Maple. La pluparts de nos marchandises transitent par l’Île Est, elle est idéalement placée pour se rendre à Grand Port pour commercer en réduisant les coûts de transports en se regroupant à plusieurs marchands sur un même navire.
C’est la spécificité de notre congrégation marchande qui fait notre force. Tous solidaires en affaire pour obtenir les meilleurs tarifs pour nos produits et réduire les coûts de transports. Et cela marche ainsi depuis assez longtemps pour dire qu’il vaut mieux se serrer les coudes que se battre inutilement. Continuant la conversation, Red m’interroge sur l’endroit où les Tortugram établissent leur nid. Sérieuse, je lui répond.
Je ne saurais vous dire. Pas dans l’Archipel, cela est certain. Certaines légendes disent qu’ils pondent leur oeufs au fond de l’océan et qu’ils dérivent au gré des courants jusqu’à éclore. D’autres affirment que les pustules lumineux sur leur carapace est en fait leurs oeufs. Il y a tellement de rumeurs et légendes sur ces animaux qu’il ne me serait pas possible de toutes les énumérées. Peut-être les matelots pourraient-ils vous informer plus précisément.
Les grands monstres marins recèlent encore tellement de secrets. J’aimerai bien découvrir ce qu’ils cachent dans leurs pustules lumineux… Mais chasser l’un de ses géants est une entreprise trop risquée… Il faudrait trouver une cible pas trop grande et l’attaquer avec plusieurs navires pour avoir une chance de ne pas être emmené par le fond…
Vous seriez tenté de découvrir leur mode de vie ? Je vous ai entendu envisagé l’idée d’en apprivoiser un, vous pensez que cela pourrait être possible ?
J’ai rarement eu l’occasion d’échanger avec un aventurier alors c’est toujours intéressant de savoir ce qu’ils pensent être une chasse accessible ou non. Après tout, certains monstres peuvent cacher de véritables trésors… Écailles aussi dure que l’acier, crocs acérés comme des épées...
J'écoutais ensuite la jeune noble répondre à ma question...Voilà qui résolvait le mystère. Des fiançailles, oui cela expliquait tout. Ce qui voulait dire qu'elle pouvait à son souhait mettre une grosse pression sur le capitaine. D'un coup, j'avais un peu de la peine pour lui...Enfin il semblait s’être acclimater à ce système. Au final, je suis sûr que cela ne lui dérange pas d'avoir un petit rayon de soleil sur son bâtiment. Leur stratégie était plutôt lucide, deux fois moins de trajet égale deux fois moins de coup. Plutôt fort ces archipeliens. Non ce mot n'existe pas mais fallait qu'un jour quelqu'un l'invente alors autant que ce soit votre serviteur.
"Ça se comprends... Le commerce c'est le commerce tant que cela reste équitable et que le profit ne résume pas tout..."
Je lui répondit cela avec le sourire car vu la petite demoiselle, je suis certain qu'elle partageait ce même sentiment.
"Mhh dans la mer cela risquerait d'être assez compliquer d'aller en chercher une...Maintenant si l'oeuf s'échouait sur une plage...Il y a beaucoup de possibilité...Je me renseignerai...merci pour les infos"
Ce fut ensuite au tour d'Onélie de me poser une question. Ainsi elle 'avait bien entendu. Il faut dire que je n'avais pas été des plus discret et puis ce n'est pas comme si j'avais cherché à cacher quoi que ce soit. Il est vrai que j'avais dans l'attention de m’intéresser d'un peu plus près à ces êtres placides et titanesques. Il était évident en outre que tout être vivant méritait que j'enquête sur eux. Certains familier était là pour tenir compagnie, d'autres avaient des rôles bien précis... C'est juste que quelques-uns pouvaient juste être plus utile que d'autres.
"Disons que j'ai toujours eu une très forte affinité avec les animaux. Peu importe leur taille et leur alimentation. Alors oui, je crois que c'est possible. Mais le terme apprivoiser n'est pas bon dans mon cas. Je me lis littéralement à eux. Le plus simple c'est que je te montre. Je vais éviter de faire venir Morro cela risque d'effrayer l'équipage de voir débarquer un loup à l'improviste. "
Je tendis la main, faisant appel à mon pouvoir, je fis bouger le tatouage désirer jusqu'à moi. En une dizaine de seconde, l'encre de ma peau se transforma, donnant naissance à une dracoloutre. L'invocation si l'on pouvait le nommer comme ça avait été si rapide et si peu démonstratif que les matelots n'avaient pour la plupart pas remarquer la nouvelle venue.
"Je te présente Kawa, comme je le disais, pour ma part je préfère de contrat ou d'alliance. Cette petite ma rejoins il y a une vingtaine de jour environs. Je me suis mis à jouer avec et puis elle a décider de me suivre. Du coup, elle et moi sommes partenaires de vie. Par contre, elles sont libres d'aller et venir mais la plupart de mes compagnons préfèrent rester et m'aider dans mes aventures."
Bon je dois bien l'avouer je n'en avais que 3 de ses compagnons mais tout de même! C'était déjà pas mal! Et ils m'étaient déjà bien fort utiles!
"Une fois qu'ils sont fatigués où qu'ils veulent juste partir, il revienne près de moi et reprenne leur place sur ma peau. "
Je regardais ensuite ou nous en étions de notre voyage. Je voyais l'île de destination en vue. Finalement je pourrais peut-être arriver à la ferme avant la nuit. Et de là, je ferai bien comment m'organiser pour la mission en elle-même.
Ses interrogations sur les tortugram sont intrigantes, cela pourrait être intéressant d’en découvrir plus sur ces créatures énigmatiques. Et j’avoue que l’idée de naviguer sur le dos d’un de ces géants est plaisante. Interrogeant l’aventurier sur ce qu’il a en tête, je fais certainement preuve d’une curiosité un peu mal placée pour une Dame de mon rang. Tant pis, qui viendra me rappeler à l’ordre de toute façon ? Je penche la tête sur le côté en réfléchissant aux implications de ce qu’il m’explique ce qu’il voulait dire tout à l’heure. Cette histoire de “se lier” est bien intrigante. Je pouffe de rire lorsqu’il parle de ne pas effrayer les matelots en faisant apparaître un loup sur le pont.
Je doute qu’un loup suffisent à effrayer ces loups de mer aguerris mais je doute que le pauvre animal n’aime le balancier d’un pont de bateau.
Je me penche vers sa main lorsqu’il la tend comme pour montrer quelque chose. J’écarquille les yeux lorsque quelque chose apparaît sur sa paume comme glissant sur sa peau. Je lève un oeil curieux vers Red lorsque la chose se met à grossir et prendre une nouvelle forme. Il ne faut que quelques instants pour que la chose prenne la forme reconnaissable d’un dracoloutre. Circonspecte, je le regarde sous toutes les coutures cherchant à comprendre ce qu’est cette magie. Cela me semble si étrange qu’elle puisse être une vraie dracoloutre. J’écoute en même temps Red qui m’explique comment tout cela fonctionne pour lui et l’animal.
Intéressante capacité que voilà. T’es mignonne toi !
Délaissant complètement l’aventurier, la dracoloutre est bien plus attirante. Sa petite bouille est si craquante après tout. Il ne faut pas longtemps avant que l’animal décide que me grimper dessus peut-être amusant. Riant, j’essaye de prendre la loutre qui a choisit de se percher sur ma tête. D’un coup, la loutre abandonne ma tête pour se précipiter vers ma pochette attachée à ma ceinture. Pochette qui contient encore quelques petites choses pour grignoter. Je la rattrape avant qu’elle ne mette sa truffe curieuse dedans.
Où tu vas petite curieuse ? Je peux lui donner un peu à manger ?
Il faudrait pas que je fasse une bêtise avec l’animal d’un autre après tout. Je sors les quelques petits morceaux de poisson séchés de ma pochette pour les montrer à l’aventurier. Mais la loutre est plus rapide que l’un et l’autre. En un instant, l’anguille s’est échappée avec mes morceaux de poissons entre les pattes.
Et donc vous avez d’autres animaux avec vous ? Et c’est donc pour ça que vous cherchez à en apprendre plus sur les tortugram !
J’essaye de continuer la conversation avec l’aventurier tout en essayant de rattraper la dracoloutre. Difficile de dire qui s’amuse le plus entre elle et moi au final.
Mais pourquoi ne pas essayer, vous avez raison. Comme disait mon grand-père, c’est en se plantant que l’on devient cultivé.
Peut-être qu’il n’y arrivera pas, peut-être qu’il y arrivera. Il ne le saura qu’en essayant, c’est aussi simple que cela. Ayant réussi à attraper la dracoloutre, je me redresse en entendant le Capitaine annoncé que l’on approche du port de Ladrim. Immédiatement, les matelots se mettent à l’oeuvre pour abattre les voiles et réduire l’allure du navire pour l’approche du port. Je relâche le petit monstre pour me relever en m’époustant.
Je crois qu’il est l’heure que je reprenne ma position de dame. Ma famille est assez stricte sur mon comportement en public...
Au loin, je devine déjà le carrosse de ma famille qui m’attend… J’aimerai bien pouvoir rentrer un jour sans tout ce faste des Maple. Juste marcher au milieu des habitants de l’île comme une jeune femme de mon âge. D’un coup bien différente d’avant, je pointe le port du doigt. Trois grandes rues en partent, une à gauche, une à droite et une au centre du port. Le dos bien droit et le port nettement plus noble qu’avant, j’indique sa direction à l’aventurier.
Vous devrez prendre la rue au centre, elle vous conduira directement vers la ferme Everlead. Vous ne devriez pas vous perdre pour vous y rendre. Si vous avez le temps d’attendre un peu, un navire de ma famille doit partir vers Grand Port pour un transport de marchandise à destination de la Capitale, je ferai en sorte que vous puissiez y monter. Cela vous évitera une nouvelle déconvenue avec les navires.
C’est le moins que je puisse faire pour venir en aide à une personne qui répond à une demande d’aide d’un habitant de ma belle Île. Le navire accoste sans grandes difficultés près du ponton principal du port de Ladrim. Les hommes du Capitaine Geral ont l’habitude de cette manoeuvre et connaissent les eaux du port comme leurs poches. A peine accoster et la planche posée, je débarque pour ne pas gêner les matelots dans leurs travaux de chargement et déchargement. Je les salue rapidement avec une révérence comme une dame se le doit. Cela a le mérite de les faire sourire comme à chaque voyage. Il faut dire que la différence entre mon embarquement et mon débarquement est toujours notable. Red non-loin derrière moi, je prend la direction du carrosse familiale pas forcément intéressée de savoir qui est venu m’accueillir. Il s’agit certainement d’une servante comme toujours. Je reste perplexe en constatant que le cocher reste bien droit sur son siège alors qu’habituellement il m’attend pied à terre ainsi que l’absence manifeste d’une servante attendant mon arrivée à côté de la porte du carrosse. Cela ne doit pouvoir dire qu’une chose. Une chose qui ne m’enchante guère vue ma tenue… Je déglutit lorsqu’une main gantée puis une femme en robe bleu marine sort du carrosse. Mère… En instant, je peux voir qu’elle n’apprécie pas ma tenue aussi peu élégante pour une dame de la famille.
Onélie, combien de fois vous ai-je dit que vous êtes une noble dame et que vous deviez faire honneur à votre rang ?
Mère, quel plaisir de vous voir.
Bien droite, je me tiens face à ma mère, Dame Maple en personne…
Puis-je savoir qui est cet homme que vous accompagne ma chère fille ?
Un peu surprise, je me retourne pour constater que Red n’a pas continué sa route comme je pensais qu’il le ferait. Je discerne peut-être un porte de sortie qui m’évitera de longues heures avec Mère à devoir répéter inlassablement les bonnes manières d’une Dame de mon rang.
Mère, je vous présente monsieur Shadowrunner. Monsieur est mandaté par la Guilde des Aventuriers pour répondre à une requête de la ferme Everlead. Les marins de Grand Port l’ont mal orienté et envoyé sur l’Île Est, j’ai donc pris sur moi de le guider à destination pour qu’il puisse venir en aide au plus vite à nos concitoyens.
Mère m’a toujours poussée à privilégier le bien-être des habitants de l’Archipel, cela pourra peut-être lui faire oublier mon écart d’accoutrement. Un fin sourire se dessine sur son visage signe que je vais peut-être m’en sortir.
Vous avez bien agit ma chère, nos concitoyens doivent toujours être votre priorité. Accompagnez donc ce brave aventurier à la Ferme Everlead, nous reparlerons plus tard de votre accoutrements indécents. Frederica va se joindre à vous pour vous accompagner. Monsieur Shadowrunner, je compte sur vous pour veiller à ce que ma fille rentre saine et sauve.
Plus ou moins soulagée intérieurement, je remercie ma mère pour son autorisation à continuer d’aider l’aventurier. Sans plus de cérémonie, elle remonte dans le carrosse. C’est ce moment que choisit Frederica pour quitter le toit du carrosse et venir se poser sur mon épaule. Dotée d’une magie qui la rend toute petite, elle a toujours été mon chaperon et ma conseillère sur l’île.
Et me voilà complètement effacer par la présence de ma compagne à écaille. Il faut dire qu'elle est trop mignonne ma petite Kawa! Un regard tout doux et plein de malice couplé à une mignonne petite bouille. Je regarde ma bienfaitrice jouer avec ma bébête, elles semblent beaucoup s'amuser toutes les deux. D'ailleurs je me demande laquelle joue avec l'autre. Elle me demande alors si elle peut lui donner à manger. Ni une ni deux, mon écailleuse est plus rapide et au revoir les poissons séchés! Je regarde la noble faire son cirque alors qu'elle court après notre voleuse qui est bien plus agile qui ni parait.
"C'est exact, j'en ai trois en comptant Kawa, j'ai un loup, une chouette et c'est tout pour le moment. Mais t'imagine bien que j'aimerais avoir plus d'amis à plume, à poil ou à écaille. "
Quant à la raison de mon intérêt pour la grosse tortue...
"Non, si j'en trouve une temps mieux sinon je pense qu'elle pourrait faire une bonne amie et surtout un bon moyen de me déplacer sans devoir prendre de bateau. Et puis j'aime bien les animaux. Même si je dois bien avouer que je chasse. Mais uniquement quand j'en ai besoin. Je ne le fais jamais pas plaisir. "
C'est vrai je n'aime pas la chasse sportive, je trouves cela insultant pour la nature. Nous ne devons prendre que ce dont nous avons besoin. Pas la peine de ramener trois sangliers et cinq lapins si nous ne sommes que deux à manger. C'est ce en quoi je crois. Par contre la régularisation des populations d’animaux est important. Si vous avez une forêt avec 3000 sangliers vous avez effectivement un problème! Et pas un petit...
"Ton grand-père avait raison! "
En effet c'est en faisant des des erreurs que l'on apprenait à faire les choses correctement, enfin c'était surtout à ne pas refaire celle déjà faite! Ça va vous suivez le raisonnement? Et bien heureusement car je ne sais pas trop comment l'expliquer!
A l'annonce du débarquement prochain, la demoiselle quitte son habit de jeune attrapeuse de quadrupède amphibien pour redevenir dame Maple! Alala, je vous jure les nobles et leur grotesque mise en scène. IL faut bien se montrer ou que l'on soit... Pour ma part, je préféré la naturelle Onélie, celle qui rit, qui court partout et qui rayonne comme un soleil et non la l'Onélie déguisé en personne bien trop éduquée qui visiblement à ce que j'ai vu ne fait que tenir un rôle. Mais bon, je ne peux pas lui imposer quoique ce soit. Je suis mal placé pour la juger, j'ai moi aussi eux cette éducation bien que je l'ai perdue depuis assez longtemps maintenant. Je réponds dans un soupir.
"Ne t'en fait pas je sais ce que c'est..."
Une fois le navire arrêté, je descend sur le ponton. J'étais déjà prêt à aider faire descendre les marchandises qu'en un des matelots vient me trouver en me faisant signe de partir avec la jeune dame. Le capitaine en personne vient alors me trouver.
"Tu devrais rejoindre Dame Maple, elle a pris des risques à te faire monter sur le navire. Tu devrais aller voir ce qui se passe...d'habitude le cocher est plus décontracté. Peut-être des soucis en vu pour la jeune dame..."
"Bien, au faite capitaine vous connaissez l'histoire du type qui veut s'engager sur un bateau? " Je ne lui laisse pas le temps de réponse. "C'est l'histoire d'un type qui va s'engager sur un Navire.
Il arrive à la caserne et là un Quartier Maître lui demande:
- Est-ce que vous savez nager ?
Le type répond:
- Pourquoi il n'y a pas de bateaux ?"
Et je m’éclipse de là avant de voir la réaction du capitaine. Et comme demander par ma victime, celle qui a subit ma blague, je reviens vite près d'Onélie avant de m’arrêter en retrait, la laissant à ses retrouvailles familiales. Je n'ai pas à me mettre en avant c'est déjà surement assez difficile pour la jeune femme de devoir faire fasse à sa mère. Je sens une légère tension dans la voix quant elle commença à lui parler de ses vêtements. J'avoue que sur le continent, les nobles sont plutôt du genre à porter des robes, des longs gants, un petit chapeau enfin rien à voir avec ce que portait notre connaissance. Par contre je suis d'un coup mentionner dans la conversation...Je vois...Je sers maintenant de diversion et cela marche très bien. La matrone à l'air ravie de la décision de sa chérie. Elle s'adresse directement à moi. J'incline légèrement la tête en avant en guise de salutation respectueuse comme le ferai un noble.
"Madame, Je ne puis vous jurez que rien n'arrivera à votre fille mais une chose et sur je mettrais tout en ouvre pour qu'elle rentre saine et sauf. Je lui suis d'ailleurs d'autant plus redevable qu'elle me conduise sur place. Tout ça pour dire, que je protégerai votre sang, vous en avez ma parole."
Je ne promet jamais rien que je ne puisse tenir. J'allais veiller sur mon guide comme un rapidodo sur sa couvée.
"Très bien, Monsieur Shadowrunner, Chère fille, je vous laisse. "
Et c'est ainsi que la maîtresse des lieux repartie dans son carrosse. J'attendis quelques instants avant de reprendre mon chemin. Elle gens on parfois besoin de temps surtout après des rencontres comme celle-là.
"Madame Frederica, heureux de faire votre connaissance. "
Je me retournais alors vers la jeune femme.
"Pouvons-nous y aller? "
Et sans vraiment les attendre, j'emprunte la rue centrale qui doit me mener à la ferme.
J’essaye de rester impassible lorsque l’aventurier promet à Mère de veiller à ce que je rentre en un seul morceau. Comme si je ne savais pas me débrouiller par moi-même. Mais qu’est-ce que ça m’énerve ! Et en plus de ça, j’ai le droit à un autre chaperon… Frederica est gentille mais quand même, on est sur l’Île centrale, je n’ai besoin de personne ici, je suis comme chez moi sur cette île. Mère enfin partie, je fait part de mon mécontentement à ma chaperonne.
Je suis tout à fait capable de m’occuper de moi-même...
Je serre les dents, je devrais avoir l’habitude de tout ça. Mais cela est toujours aussi frustrant d’être traitée comme une petite chose fragile comme lorsque j'étais une enfant.
Madame… Il est important que l’héritière des Maple soit accompagnée par une compagnie décente.
Oui, oui… Encore le même discours.
La petite femme salue à son tour Red qui l’a gentiement accueillie. Ma chaperonne se montre bien plus polie et distante que moi appliquant parfaitement les prérogatives de la noblesse de l’Archipel. Lorsque Red se tourne vers moi pour commencer à prendre la direction de la ferme, je me contente de faire la moue et de mettre en marche. Agacée, je me dépêche d’avancer avant de me retrouver essoufflée après quelques centaines de mètres. Essoufflement qui me vaut un commentaire de Frederica.
Madame Maple, il ne sied guère à une jeune femme de votre rang, ni à votre santé.
Je ne prend même pas le temps de lui répondre. Préférant taquiner un peu l’aventurier pour lui faire passer l’envie de faire ce genre de promesses à l’avenir.
D’ailleurs Red, bienvenue au service des Maple en tant que protecteur. Cela faisait un certain temps que j’entendais Père et Mère s’interroger sur la nécessité d’engager un soldat pour protéger notre famille. J’espère que la vie sur l’Archipel vous conviendra.
Cela est faux, il n’a pas contracté un contrat à vie avec ma famille mais cela m’aide à faire passer ma frustration d’être ainsi chaperonnée par l’aventurier et Frederica. Et cela n’est pas prêt d’être finis vu l’éducation que l’on m’a donnée… Héritière des Maple et futur épouse Landwig… La rue principale est une longue ligne droite qui débouche rapidement hors de la ville et en plein milieu des champs. Je fait signe aux fermiers en plein travail. J’aime bien me promener par ici, les habitants de Ladrim sont gentils et je n’ai pas à être Dame Maple en permanence ici. Les champs commencent à se parer de belles couleurs vertes des nouvelles pousses. J’espère que la récolte sera meilleure que l’an passé. Cela pourrait être bon de ne pas avoir à acheter de vivres au Continent pour une fois…
Si nous parlions de votre mission Red, que comptez-vous faire pour ce monstre qu’il vous est demandé de chasser ?
Je suppose qu’avec son pouvoir, il a une idée derrière la tête. Cela serait dommage de gâcher une vie même pour un tel prédateur. Et peut-être qu’il pourrait être un compagnon acceptable pour un aventurier comme lui ?
Pour montrer son mécontentement , la jeune fille pique un sprint sur quelques centaines mètres et fini par ne plus savoir respirer convenablement. Je prends note aussi de la remarque de la chaperonne : Onélie avait très certainement un santé fragile. Du moins c'est ce que je crois comprendre... Quant à la remarque de Frederica, elle ne fait que rajouter de l'huile sur le feu. Et bien sûr c'est sur moi qu'on passe ces nerfs. A quoi je répond avec un faux air de militaire.
"C'est un honneur de servir votre famille Dame Maple, je suis votre lance et votre bouclier, si par ma vie ou ma mort, je puis vous protéger que cela en soit ainsi. En plus si je deviens votre garde personnel, je serai tout le temps avec vous...Ce qui n’est pas pour me déplaire! "
Je fais de grand geste théâtral pendant mon discours ce qui laisse bien voire que je blague. Il est pour l'instant hors de question de me mettre au service de qui que ce soit et encore moins d'une famille dont je ne connais rien. Mais cela je le gardais pour moi. Là j'avais juste envie de détendre un peu l'atmosphère. Et aussi de choquer un peu la conseillère qui semblait avoir compris le sens du double sens.
"Monsieur Shadowrunner, sachez de Dame Maple est promis au fils de Monsieur Landwig! Ce genre de phrase peu donc être très mal pris par celui-ci... et c'est totalement déplacé! "
Je pris alors un ton calme et sournois.
"Personnellement je ne compte pas lui rapporter mes propos donc à moi qu'Onélie ou vous-même n'aille ne lui dire... "
"C'est un peu comme l'histoire du poisson et du requin. C'est l'histoire du poisson qui rentre chez lui. En chemin, il rencontre un requin, d'abord comme tout poisson il en a peur et puis il se rend compte que ce requin bien, il est végétarien. Alors il se lie d'amitié. Le requin bien sûr ne dit rien à sa famille car sinon il serait la risée de tout le monde. Quant au poisson, il fait l'erreur de tout dire autour de lui pour faire le malin. Le requin trahit par son ami finit pas s'exiler au loin seul tendit que le poisson lui finit ses jours seuls regrettant son imbécillité et sa vanité. "
Sur son épaule la femme semblait perdue. En effet mon argumentation était totalement valable. Il n'y avait personne autour de nous s'y ce n'était les paysans en plein travail et je doute que ceux-ci prennent le temps de prendre en considération des propos comme les miens. DE plus, si j'avais ça arrivait aux oreilles des personnes concernés, la famille de ma bienfaitrice saurait que la chaperonne jouait les agents doubles.
"Ma mission... voyons voir..."
Je sortis la fiche et je la lit plus attentivement.
"Le monstre en question n'est pas nommé. Mais d'après ce que je lis il s'agit d'un carnivore de bonne taille. Les seules animaux qui correspondent à cette description sont soit des dragons-lézards soit des panthères étoilées. Mais si je me souviens bien, les premiers nommés ne sont originaires que d'une seule île et ce n'est pas celle-ci. Du coup, il ne reste que le félin, je le confirmerai une fois sur place"
Je me mis alors à réfléchir
"Il serait idiot de tuer une bête comme celle-ci sans avoir tenté de la dresser d'abord, du coup, je vais l'affronter, l'épuiser et puis me lier à elle je suppose. "
Plus facile à dire qu'à faire bien évidement. Ce genre d'adversaire est des plus coriaces. Des mouvements souples, une musculature adaptés, une mâchoire forte. Que de beaux atouts.
Après une petite marche de plus au moins 3 heures nous arrivions enfin à la-dite ferme. Une vaste ferme, en face de celle-ci une jungle bien dense. Un fermier d'une cinquantaine d'année nous attendait sur le perron. Il avait du nous voir arriver de lui sur la route menant à son habitation.
"Bonjour à vous, je suis Red Shadowrunner, je suis l'aventurier qui à été mandaté pour régler votre problème. Et voici Dame Maple et Dame Fréderica qui m'ont fait l'honneur de me conduire jusqu'ici. Pouvons-nous entrer? "
"A bah c'est pas trop tôt, oui-oui entrer, Dame Maple fait comme chez vous! C'est un honneur de vous recevoir. Je n'ai malheureusement pas grand chose à vous offrir. Mais installez-vous je vais demander à ma femme de faire du thé si cela vous convient. Chérie veux-tu bien préparer du thé? Nous avons des invités."
J'entrais en dernier dans la bâtisse. Non sans raison, de l'orée émanait un étrange sentiment d'observation. Je m'installais à la table ou le fermier déposa des biscuits.
"Bien, monsieur? "
"Guérald"
"Bien avant tout de chose, j'ai quelques questions à vous posez avant de me de faire ce pourquoi je suis ici. Toute première chose qu'elle sorte d'animaux élevée vous ici? "
"Des coq de Léral, j'ai aussi une famille de Dinarmure. "
"Je suppose que je suis là car il y a quelque chose qui attaque votre volaille , l'avez-vous vue? "
"Non, la chose attaque de nuit, je ne retrouve les restes de mes bêtes qu'une fois l'aube."
La femme du fermier est aussi quinquagénaire arriva avec le thé et nous le servis gentillement.
"Merci, une dernière question, elle vous semblera peut-être bizarre mais est-ce que vous avez la carcasse de l'un de vos poulet à disposition? "
Une idée commençait à germer dans mon esprit.
"Et bien, oui j'en avais justement tuer un pour le repas de ce soir...Mais il est à vous si cela peut vous aidez à nous débarrasser de ce maudit démon! "
Je pris le temps de boire l'eau chaude parfumé. Un vrai régale. J''avais encore du temps pour me préparer alors autant en profiter pour parler avec ma guide.
"Alors Onélie, avec les éléments que Guérald nous à fournis plus ceux que j'ai donné tout à l'heure. Qu'est ce que tu en pense? Nous avons à faire à quoi? Et comme vais-je m'y prendre à ton avis? "
J'avais hâte d'entendre sa conclusion.
Qui aurait cru qu’une simple petite farce aurait déclencher une telle prise de bec entre Frederica et Red ? Je ne sais pas si cette joute à vraiment un but mais ils semblent s’y amuser, enfin Red semble s’y amuser. Frederica est plus outrée de la réaction de l’aventurier, celui-ci ne concordant que peu à l’image du petit noble parfait qu’elle affectionne. Je tente une diversion en parlant de la mission de Red. La diversion est suffisante pour que Red se désintéresse du débat avec Frederica qui ronchonne dans son coin. J’écoute attentivement les commentaires de l’aventurier qui semble s’être un peu renseigner sur la faune locale. Cela me fait sourire de constater qu’il est quand même assez mal informé.
Les dragons-lézard, on ne les trouve pas dans l’Archipel. Pierranta ne fait pas partie de l’Archipel, c’est une île bien a part. La Panthère étoilée, il y en a bien sur l’Île mais généralement, elles restent loin des habitations.
C’est un peu étonnant que des panthères s’attaquent à une ferme mais tout est possible. L’hiver a pris fin depuis peu de temps, les animaux sauvages doivent avoir faim. Mais l’idée de Red est plutôt plaisante. Ne pas tuer cette pauvre bête… Elle n’a surement pas méritée d’être éliminée.
Je vous serez gré de ne tuer cet animal sauvage que si nécessaire. Mais il est vrai qu’il ne sera pas possible de garder un prédateur qui a compris que de la nourriture facile est à portée de patte.
Un animal sauvage ne doit pas devenir dépendant de la vie humaine. Le Continent est déjà envahis de Gloutovor, hors de question de laisser notre activité humaine dérégler le fonctionnement de la nature dans l’Archipel. Je veille bien à empêcher mes lézards provenant d’autres îles pour qu’ils ne viennent pas se répandre dans la nature. La marche est quand même un peu longue, je n’ai pas l’habitude de marcher autant alors j’ai mal aux jambes lorsque l’on arrive enfin en vue de la ferme. Le vieux fermier ne semble pas très heureux de voir l’aventurier arriver aussi tard mais ma présence radoucit l’homme. Je fais un sourire de convenance à l’homme.
Volontier, monsieur.
Suivant mon compagnon, je m’installe à la table attendant que Red et Guérald Everlead discutent de la situation. J’écoute attentivement comme me l’a toujours dit Père. “Connait ton peuple et ses difficultés et tu pourras leur venir en aide” qu’il m’a toujours dit. Et ce genre de problématique est importante selon moi. Vivant sur une île, la cohabitation avec la nature est un équilibre qu’il faut maintenir à tout prix, j’ai une conviction que cela est important pour que la vie puisse continuer à perdurer dans nos îles. Je me contente de siroter le thé en écoutant, prenant le temps de complimenter la femme du fermier. Lorsque Red m’interroge sur la façon dont je gérerai la situation, je fais la moue. Cela ressemble beaucoup trop aux enseignements de stratégie militaire de Père…
L’animal est un prédateur nocturne, cela est cohérent avec les habitudes de vie d’une panthère étoilée. Pour mettre un terme à ce carnage, je lui tendrais un piège. Mais pas avec une proie déjà morte, un animal sauvage préférera une proie vivante surtout si le prédateur a mangé à sa faim peu de temps avant. Je serais d’avis de laisser un coq hors de son abri ce soir. En restant dans le sens du vent, il devrait être possible de cacher votre présence au prédateur.
Offrir un gain substantiel pour pousser l’adversaire à la faute… Une stratégie classique à la guerre qui devrait fonctionner tout aussi bien avec un animal sauvage qui a faim.
Le poisson revient toujours au Polom le plus astucieux non ? Toutefois, je doute tout de même qu’une Panthère Etoilée se fasse piéger aussi facilement. Je suis curieuse de voir comment un chasseur expérimenté comme vous va se charger de cette mission.
Après tout, c’est son rayon de chasser les monstres, pas vraiment le mien. Au mieu, je devrais être capable de poser un collet pour attraper un perdrix mais guère plus…
La demoiselle en suivant mon résonnement me demandait d’essayer de ne pas le tuer. Bien si je voulais le lier à moi, il valait mieux qu'il soit en vie, je ne pouvais pas encore ressuscité un animal. Guérir, oui mais faire les faire revenir d'entre les morts? Non, je laissais ça au nécromancien... Moi je préfère les animaux vivants,ceux qui bougent sans une magie pour faire mouvoir les cadavres. Je dois même avouer que je trouve cela contre-nature. Une fois que tu es mort, bien tu es mort !
"Bien ma Dame, je suis entièrement à votre service. Je ferai de mon mieux pour ne pas vous décevoir. "
Puis viens la ferme et mes questions aux détenteurs de celle-ci. Après les questions, je m'étais donc retourner vers Onélie pour voir ce qu'elle en pensait. A voir la tête de celle-ci, elle n'avait pas aimé que je lui pose la dite interrogation. Mais elle me fit une résonnement plutôt correct. En effet, un piège allait être installé pour la bête. De plus, la panthère était le seul animal qui correspondait à parfaitement à la description faite par notre commanditaire. J'aimais assez la formule avec le Polom car elle était plutôt juste, c'étaient des créatures très débrouillarde même si elle était en bas de la chaîne alimentaire.
"Ton raisonnement tiens la route, sauf que je ne compte pas mettre un coq de Léral dehors. Il a déjà perdu trop de tête de volaille. Je vais juste vider la bête déjà morte de son sang et je vais en mettre sur mes vêtements, histoire de servir d’appât vivant. Quant à l'embuscade, ce n'est pas moi qui vais en être la pièce maîtresse. Je vais laisser ça à un professionnel. "
Sur ses mots, je me levais pour que tout le monde puisse voir ce qui allait se passer. J'utilisais une nouvelle fois ma magie de la journée faisant apparaître à coté de moi un loup blanc. Une bête de presque un mètre de haut, dont la seule touche de de couleur étaient ses pointes noires sur les oreilles. L'animal ne semblait pas farouche au premier regard car il n'avait pas été appelé dans l'urgence. Il se plaça tout de même à mes pieds, un peu à la façon d'un gardien. Il faut dire qu'être invoqué dans un endroit qui nous est complètement étranger ça peut vous rendre nerveux. Heureusement j'ai un lien particulier avec mes invocations et ma présence suffit à les apaiser.
Le fermier avait bien sûr eux une réaction normale quant à la venue d'un loup dans sa maison. Il c'était levé de sa chaise et avait eu un mouvement de recule. Il n'était pas à l'aise et je dois dire que je ne l'aurais pas été à sa place. Mais un loup n'attaquera jamais quelqu'un seul, c'était des animaux de meute. Sans celle-ci il était quasiment condamné.
Un mouvement plus tard et un nouveau compagnon était arrivé, cette fois il s'agissait d'une amie à plume. Une petite chouette brune et blanche. Qui mordilla mon doigt dès qu'elle en eu la possibilité.
"Bien je vous présente, Morro " dis-je en désignant le loup "Et elle c'est Aeris, Et même si je sais que tu n'aimes pas avoir de gardien sur le dos, je vais t'en fournir une Onélie, tu la connais déjà..."
Et hop, une troisième créature fit son apparition. Kawa était dans la place ! Celle-ci pris d'abord place autour de mon cou. Voilà la compagnie était entière. Il ne restait plus qu'a tout mettre en place. J'indiquais la porte à Morro qui allait m'attendre juste là, Aeris elle trouva que la tête du loup faisait un meilleur perchoir que ma main. Quant à la dracoloutre, je la plaçais dans les mains de ma bienfaitrice.
"Bien Guérald et si nous allions vider votre poulet de son sang? Après j'irai me mettre en position."
Je suivis l'homme avec qui je fis la salle besogne. Une fois le sang récupéré je disparus de la vue de tous avec mes compagnon à plumes et à poils.
Que la noirceur envahit tout le paysage, j'allumais à l'aide d'une pierre de feu deux torches imbibées d'huile. Je sais que cela pouvait paraître bizarre puisqu'il fallait être discret mais pour ma part, je ne vois pas dans le noir. Dans le noir complet la bête avait un avantage certain. Un hululement m'avertit de l'arriver imminente du monstre.
Jaillissant de la jungle à la limite de ma vision, deux yeux jaunes s'avançaient vers ma position. Plus elle se rapprochait, plus je pouvais voir à quoi j'avais à faire. Le félin se trouvait à une trentaine de mètre de moi. Tout ce que je peux vous dire c'est que c'était une belle bête, un bon mètre septante de muscles et de griffes. Je peux vous dire que même si mon allure était plutôt décontracté, je ne'en menais pas large. Mais c'était ça la vie d’aventurier: mettre sa vie en jeu à chaque mission. Je pouvais du jour au lendemain mourir sur un coup du sort.
Le gros chat reniflait l'air autour de lui sentant le sang sur l'armure et dans le bol que je reversa avec mon pied. Laissant le sang couler sur l'herbe verte de la plaine. L'odeur se fit alors encore plus présente dans ses narines. Il avait très certainement très bien compris que je n'étais pas un Coq, ou bien j'en étais un drôle mais l'effluve sanguine avait, je le voyais, attiré son attention bien plus que nécessaire.
Comme équipement j'avais pour ma part mon armure, ma lance, un arc et mes flèches et un couteau de chasse. Le reste avait été laissé à l’intérieur avec mon sac. Pour l'instant, je jugeais mon adversaire qui avançait le regard mauvais et avide de se nourrir de ma chair.
"Tu as envie de me goûter chat de gouttière? Allez viens voir si je ressemble à un poulet de bas-cours"
Ma réponse semble avoir plu à l’aventurier. Il n’y pas quinze mille solutions possibles pour capturer un animal sauvage de toute façon. Par contre sa solution de se badigeonner de sang de coq pour servir d’appât à la place d’un coq, ça me semble un peu débile. C’est bien, ça permet d’éviter de sacrifier un des coq de Monsieur Everlead mais quand même… Au final, c’est sa vie et son travail donc il peut bien faire comme il le souhaite. Mais bon, comme il le démontre, il a quelques alliés pour l’aider. Le loup est impressionnant mais ne semble pas bien méchant. Je lui ferais bien une caresse mais avec Frederica pour surveiller mes faits et gestes, ce serait prendre le risque qu’elle rapporte tout à Mère et que je prenne un sermon supplémentaire. Et puis, animal de l’aventurier ou non, il est certainement encore un animal sauvage. Je le regarde faire appel à un nouvel animal, une chouette. C’est un vrai zoo cet aventurier… Et je grimace lorsqu’il décrète qu’il va me coller un gardien supplémentaire sur le dos… Comme si j’en avait pas assez avec la petite femme déjà. Au moins, s’il ne m’a pas menti plus tôt dans la journée, il ne lui reste que sa dracoloutre comme animal de compagnie. J’ai un doute sur son efficacité en tant que protectrice mais au moins, on va passer un bon moment toutes les deux. Je laisse l’aventurier aller préparer son “piège” préférant jouer avec ma “gardienne”.
Onélie, il n’est pas séant...
De vous comporter ainsi… et ainsi de suite, je sais Frederica. Je connais le sermon, pourquoi dois-je toujours être impeccable en permanence. Mère m’a toujours dit que je dois être proche des habitants de l’île. J’ai l’impression d’être loin, très loins d’eux quand je suis ces préceptes.
Être proche du peuple est différent d’être l’une d’eux, jeune demoiselle. Cela prend du temps à comprendre, cela viendra avec l’âge.
Encore et toujours le même discours… La sagesse viendra en grandissant et tout ce qui va avec. Tout cela me dépasse vraiment par moment. Mais au moins, la discussion sur ma future sagesse attendra, Red va commencer à tendre son piège. D’ailleurs, il va falloir que je prépare mon argumentaire pour m’éviter un sermon par Mère parce que je ne serait pas rentrée pour le dîner ce soir… Je m'installe sous le porche de la maison, la dracoloutre dans les bras et Frederica sur l’épaule. Je le regarde se mettre en scène et jouer avec le sang de coq. Tout ça me fait bien rire, il a des manières bien étranges mais il est amusant. Mais il ne faut pas longtemps avant que la panthère ne fasse son apparition. D’aussi loin que je la voie, c’est une belle bête. C’est sûr qu’il serait dommage de tuer une jolie panthère comme ça. Maintenant, il n’y a plus qu’à regarder comment il va s’y prendre pour la dompter et en faire son alliée.
La bataille commença comme toute guerre par évaluer ses forces et celles de l'adversaire. Moi qui avait cru qu'elle allait me charger directement...A la place de cela, elle commença par me tourner autour. Très certainement pour tester mes angles morts, pas de chance pour elle, je la suivis du regard tournant avec elle. Un sacrée manège si vous voulez mon avis surtout pour une créature qui aurait du se jeter griffes la première sur un jolie morceau de viande. Je vois à sa langue que l'envie la presse, j'ai une odeur qu'elle apprécie sur moi. Le temps de jaugez est fini. D'un seul coup, elle se rue sur moi d'un bond. J'ai juste le temps d'esquiver en me plaquant au sol, je me relève en quelques secondes prêt pour l'attaque suivante.
"Et bien, je suis sûr que les coqs ne t'on jamais fait ce coup là ma belle..."
Et par ma belle, je dis que c'est une femelle comment je peux être aussi catégorique c'est simple, je n'ai pas vu ses bijoux de famille quant elle est passé au-dessus de ma tête. Vous allez me dire, tu as eu le temps de voir? C'est vrai que ce n'était pas très nette mais je suis à 70% sure de moi. Nous avons affaire à une demoiselle, cela pourrait être pire...Les mâles sont plus massifs et donc plus dangereux mais les femelles ont généralement mauvais caractère. Surtout quant on les trompe sur leur repas.
"Aller, je suis sûr que tu peux faire mieux que cela..."
Bien sûr elle ne pouvait me comprendre mais la provocation ça ce fait aussi au son de la voix et à la façon de le dire. La créature lâcha un feulement de contrariété prouvant une nouvelle fois qu'elle n'était pas idiote. Mais une bête reste une bête et elle retenta son coup manqué. Par de chance, une nouvelle fois sa patte de refermait dans le vide le plus total. Mécontente de son manque de chance elle repartie aussi vite à l'assaut. Cette fois, elle ne s'élança pas, elle essaya plutôt de m'atteindre avec ses pattes. La tête plus basses que le reste du corps cherchant un moyen de m'atteindre aux jambes et de me faire trébucher. Heureusement pour moi, j'avais ma lance, celle-ci me servait surtout à tenir l'animal juste assez à distance mais si elle faillit de prendre celle de droite deux fois. Il fallait que je me concentre...
Je vois bien que quelques choses le dérange...C'est surement la façon dont il est arrivé ici. Devoir sortir à découvert n'est pas innée chez les panthères. Ce sont des créatures qui préfèrent les embuscades, elles peuvent parfois rester immobile près d'une proie plusieurs minutes juste pour gratter quelques centimètres et ne laisser aucune chance à ses proies. Mais là, j'ai fais capoté tout son plan de façon magistral. Alors elle a été obligé de sortir et de se mettre en avant plan.
L'attaque continue, elle se met sur ses deux pattes en les balançant pour me frapper au visage et m'étourdir voir me trancher la gorge. Sa patte est immense et je m'en sors avec une taillade sur la joue. Elle ne rigole pas, elle passe au chose sérieuse. Il est bientôt de passer au chose sérieuse. Je contre-attaque, je fais tournée ma lance de façon à la faire reculer petit à petit. Ma lame reflète la lumière des torches, j'en profite pour lui en mettre un peu dans les yeux. Encore un peu et le piège se fermera sur elle.
"Allez recule...ma grande...J'ai pas toute la journée..."
un mètre, cinquante centimètre, bingo. Une grosse boule de poil lui saute sur au niveau de la patte arrière. Morro jusque-là invisible venait de se joindre à la fête. Il s'était attaqué à la partie du corps, la plus proche. Sa morsure faisait souffrir la plus grosse des deux créatures surtout qu'elle devait en même temps compter sur le tranchant de la lame de ma lance. Le loup lâcha sa prise pour éviter de se prendre un coup de patte fatale. Il en profita pour retourner dans les ténèbres et disparaître. Quant à moi je continuais d'harceler mon ennemie. Mes coups de lance se faisait plus précis, plus nette et surtout plus dangereuse pour la panthère. Celle-ci se savait acculé, sa patte arrière l’empêchait de se mouvoir comme elle le désirait.
Le spectacle est intéressant, j’ai jamais eu l’occasion de voir un aventurier en pleine action. Je dois avouer que je les imaginait plus prudent quand même… Vouloir faire face à la panthère comme ça, c’est un peu inconscient même s’il est accompagné de ses animaux. Il s’en sort bien mais je crains que la panthère soit plus endurante que lui. Je n’ai aucune notion de stratégie militaire mais cela me semble un plan peu efficient.
Frederica, pourquoi je n’ai pas eu de précepteur en stratégie de la guerre comme March ?
March a eu plusieurs précepteurs pour lui apprendre à diriger un bataillon et préparer une stratégie de guerre. Moi, je n’ai eu le droit qu’à des apprentissages sur la diplomatie et la gestion commerciale.
Cela n’est pas des choses nécessaires pour votre futur position. En tant que héritière des Maple, votre objectif est de faire prospérer l’activité familiale. La gestion des hommes sera de la responsabilité de messire March.
Onélie aux négociations et March à la réalisation… C’est comme ça que l’on nous a toujours présenté notre couple. Un couple parfait pour prendre la tête de l’entreprise familiale. Et si j’avais envie d’être sur le terrain ? Je suis bien au milieu des lézards que j’élève, avec eux, je n’ai pas à me comporter comme une Dame.
Frederica interromps ma tentative pour répondre car les choses deviennent un peu plus intéressantes. La petite danse de Red et la panthère semble enfin prendre fin. C’était donc ça le but de tout ça, conduire la panthère juste sous le nez du loup. Technique intéressante que de faire diversion pour obliger l'ennemi à tomber dans un piège spécialement tendu. L’équilibre des forces a changé du coup… Il est nettement moins en danger maintenant, ses chances ont bien augmenté maintenant.