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    Un monde plein de mystères,
    plein de magie et surtout plein d'aventures...

    Il est peuplé de créatures fantastiques. Certaines d'une beauté incomparable, d'autres aussi hideuses qu'inimaginables, beaucoup sont extrêmement dangereuses alors que quelques unes sont tout simplement adorables. La magie est omniprésente sur ces terres : des animaux pouvant contrôler la météo, des fleurs qui se téléportent, des humains contrôlant les éléments, des objets magiques permettant de flotter dans les airs...

    Dans ce monde, il y a le royaume d'Aryon. Situé à l’extrémité sud du continent, c'est un royaume prospère, coupé du monde. Il est peuplé d'hommes et de femmes possédant tous un gros potentiel magique, chacun vivant leurs propres aventures pour le meilleur comme pour le pire.

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    Sur les traces de Diana Jones
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    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Sur les traces de Diana Jones
    Ven 20 Mar 2020 - 11:49 #
    Sur les traces de Diana Jones Ban_as10



    Plus l’heure approche, plus je me sens nerveuse. Ca faisait déjà quelques jours que j’étais au Village Perché pour diverses réunions de présentation sur la Tour d’Astronomie ainsi que le Grand Atelier. En soit, c’était très intéressant, ça me permettait même d’oublier ce que je m’apprêtais à faire. J’avais donné congé à Lancelot pour les prochains jours, je lui avais indiqué que je me débrouillais et que rien ne pourrait m’arriver. Ma confiance pour cet homme que j’ai vu que deux fois grandit de jour en jour mais mon coeur me dit que je pouvais lui faire confiance.

    Encore ce matin en me levant, je réfléchissais si j’allais y aller, si j’allais partir avec cet homme plusieurs jours dans la forêt. Est-ce que je vais aimer ce que je vais apprendre sur lui ou alors tout le contraire ? Je n’ai pas l’habitude de ce genre d’expédition car même si je voudrais partir, je ne suis pas sûre de pouvoir le faire seule, il sera mon guide ainsi que mon protecteur. Mais c’était trop tard, je lui avais donné rendez-vous et je ne pouvais pas le laisser attendre et ne jamais venir. J’avais pris ma décision il y a deux semaines, je devais l’honorer.

    Je sors de mon sac sans fond une tenue d’aventurière que j’avais commandé. Un long manteau noir et bordeau, un plastron en cuir qui se pose par-dessus. Le pantalon en cuir me va parfaitement bien, peut-être même trop ainsi que les bottines. Deux dagues sont glissés à ma ceinture que je ne sais pas me servir mais ça va avec la panoplie dirons-nous. Maintenant buvons la potion que je mettais procurer. Je pense alors au moindre de détails et mon corps se transforme peu à peu. Je gagne quelques années, un visage plus fin, une chevelure qui devient d’un brun profond, des yeux verts pétillants, des lèvres pulpeuses et une silhouette qui reste quasi-semblable. Avec cette apparence, je me sens différente et libre. Mes traits s’adoucissent à l’instant où je me regarde dans le miroir. Ca change et j’espère que ça plaira à Jin enfin pas trop non plus car je ne vais pas rester à vie sous cette forme mais lui faire un brin plaisir était amusant et surtout une source de taquinerie sans fin.

    Je quitte alors le bâtiment du gouverneur, un cheval prêté pour l’occasion. Peut-être il servira mais je me vois mal marcher pendant de longues heures dans cette forêt. On m’a certifié qu’il était bien dressé le matin même d’ailleurs l’écuyer me l’a donné sans rechigner, j’ai juste présenté un papier de ma propre main au nom Du Lys, il doit en voir de toutes les couleurs de toute façon.

    Je marche tranquillement, personne ne me regarde, personne ne fait attention à moi ou pour d’autres raisons. Je n’étais plus la première ministre mais Haru Kimura, une simple exploratrice. Je commençais vraiment à apprécier cette idée et je pars en direction de l'auberge du Lotus bleu. Je faisais une partie au sol pour gagner du temps puis quand je trouve la zone que je dois rejoindre, j’attache mon cheval dans une zone prévue à cet effet et monte les échelons. Le Village Perché avait toujours cette particularité des cabanes dans les arbres, un trait qu’ils ont gardé du passé mais l’expansion de la ville risque d’être compliqué mais j’adore le charme des lieux, il ne faut pas qu’il change ça encore. Je traverse quelques passerelles, je passe devant des étales et mange quelques spécialités du coin. Le soleil n’était pas encore à son zénith mais je prends un thé et me pose devant la devanture de l’auberge. Un énorme écriteau était apposé, reconnaissable entre mille puis les jardinières avec la plante était aussi un bon indice.

    Bon allez, encore quelques minutes à attendre avant qu’il arrive. Comment je vais l’accueillir ? L’embrasser ? Non trop bizarre car je suis une inconnue. Lui dire des mots doux ? Non, trop bizarre aussi. J’avais vraiment l’impression de revenir à ma jeunesse, comment dire bonjour à son petit copain mais est-ce qu’il était ça ? Ouais, il ne faut pas se leurrer, je ne veux pas le voir juste pour son corps, non j’aimais être avec lui car il me faisait sentir moi-même. Les mots du Maitre-Espion résonnent encore dans ma tête, je ne pouvais pas tout contrôler. C’est vrai, je pouvais laisser faire Jin de choisir, voir comment il veut que ça se passe, c’est lui qui souffre plus dans cette histoire, je n’étais qu’une vile tentatrice. De plus, il avait aussi ajouter qu’on devait écouter son coeur enfin plutôt ses principes et ses émotions. Mes émotions étaient troublées, trop troublées comment je pouvais l’écouter, il a des conseils digne de personnes plein d’expérience. Une phrase quelconque qui pourrait s’appliquer à tous mais difficilement applicable, je connaissais cette technique mais ça m’a empêché de dormir une bonne partie de la nuit.

    Est-ce que je devais abandonner Nyx et choisir l’aventurier ? Briser le coeur de Jin et continuer avec la ministre ? Ou choisir aucun des deux et vivre cette solitude suite à mes erreurs… Non je vais déclarer ma flamme à la Reine, me prendre un rateau et je serai remise d'aplomb d’ailleurs voici mon rendez-vous qui approche. Je regarde rapidement dans mon miroir de poche, j’étais parfaite, ça va lui changer c’est sûr mais maintenant qu’il est lui aussi devant me cherchant du regard, je finis par l’interpeller.

    - Bonjour Monsieur Hidoru, ravie de vous revoir.  

    Je lui laisse alors le temps de comprendre l’information avant de lui faire un joli sourire dont je ne sais pas ce que ça fait réellement sur mon visage. Une chose est sûre, mon coeur battait à la chamade...





    Sur les traces de Diana Jones Lys_1511
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
    Informations
    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Dim 22 Mar 2020 - 13:14 #
    Sur les traces de Diana Jones Jin_ba12



    - De l'eau?
    - Oui.
    - De quoi dormir?
    - Oui.
    - Et à manger ? Tu as pensé à prendre à manger ?! Elle ne va pas manger que tes grillades !
    - MA-MAN ! Ca fais des années que je dézingue du bonhomme a travers le pays et là pour une fois que je risque pas ma vie tu vérifie mon paquetage?!
    - NE DISCUTE PAS, JIN HIDORU !
    - Grr.

    J'aurai du mentir depuis le début. Moi qui pensais que les choses allaient s'améliorer lorsqu'elle avait su pour Haru et moi. Tu parles, elle en parle plus que moi. Mais, c'est une bonne nouvelle. Pourquoi ? Parce que les constructions ont enfin commencés, et c'est curieusement étrange de ne pas parler de l'isolation, de l'arrivée d'eau, des soucis de lumières, du toit, du plancher et Lucy sait que la liste est longue. Voilà quelques jours que j'ai pu payer les matériaux nécessaires à la construction et une petite entreprise de maçonnerie pour éviter de faire des conneries, ma mère passe son temps à les gaver de bouffes ou de boissons quand je ne suis pas là. Ils sont d'ailleurs à l'extérieur, ils commencent tôt ce matin.

    Mais je ne serai pas là pour voir l'avancée de la rénovation, je vais devoir faire confiance à ma mère, Miki Hidoru, grande experte des pauses thé et de goûté toute les demi-heure. Obligé de compter sur ma tronche intimidante pour accélérer le pas. Aujourd'hui ils feront sans. Elle revérifie mon paquetage et rajoute un dessert, une salade de saison et...des bougies. Comble du comble, elle s'approche de moi en me faisant un clin d’œil grotesque.

    - Tu pourras lui faire "le coup de la bougie".
    - Déjà fait, au restaurant.
    - Ça ne fait rien, elles aiment toujours ça.
    - C'est ça...

    Je pousse un soupir d'agacement et récupère le sac qui pèse deux tonnes à présent. Je suis super nerveux, et maman ne m'a pas aidé. Elle disparaît une minute se rappelant de quelque chose, va dans le couloir en se faufilant entre le nouveau parquet encore entassé, les pots de peintures et les tréteaux et file dans ma chambre avant de revenir sans ralentir le pas, comme une gamine contente d'avoir trouver son trésor. Ce flacon bleu, à la main, que je n'ai pas utilisé depuis le Premier Rendez-Vous. Dernier barrage, je tente de bouder et lui tourne le dos. Comme le pire de mes cauchemars, elle reste inflexible. Heureusement que les primes que je traquent ne sont pas comme elle, j'aurai atterri à la case chômage depuis des lustres.

    - Même pas en rêve.
    - Si.
    - Non !
    - Si !

    Sans négocier d'avantage elle m'asperge de ce liquide parfumé, sans demander mon reste. Je pousse un grognement et fait volte-face devant elle, j'commence en avoir ras-le-bol !

    - C'est bon est-ce que je p...
    - Tu ne pars pas à l'aventure, mon garçon.

    Son regard avait changé, devenue bienveillante. Elle pose sa main sur ma joue, toujours en prenant le soin de vérifié si je n'avais pas une poussière sur le visage. Elle prend une inspiration, tangue sa tête d'un côté, affectueuse.

    - Notre Première Ministre attend Jin Hidoru, pas le Châtieur Ardent. Réfléchis-y sur ta route.

    Elle m'embrasse sur le front en se mettant sur la pointe des pieds, attrape son nouveau service à thé flambant neuf et s'en va vers la sortie accueilli les bras ouverts par les ouvriers, je sens qu'ils vont encore traîner de la patte aujourd'hui.
    Je sors de notre boutique en rénovation, puis je dis aurevoir à tout le monde en laissant bien mon regard qui fait comprendre que si ils se magnent pas, ils auront chaud aux fesses.

    Mon cœur bat la chamade, un traque difficile à gérer, sans pourtant réaliser que j'allais la revoir après tout ce temps. D'ailleurs il faut que je me grouille, pour pas louper mon premier rendez-vous; le lieu de téléportation. En trottinant, je me faufile à travers la habitations pour aller dans le lieu indiqué. Même dans ma course, ma mère me casse les bonbons dans ma tête.

    "Jin Hidoru, pas le Châtieur Ardent."

    Cette pensée me traverse l'esprit pendant le voyage. En un clin d’œil, et je foule déjà le sol de ma destination. En quittant la pièce, tout se dévoile. Les arbres sont immenses, comme l'avoir l'impression qu'on m'ai rétrécie pendant la téléportation. Le sol parait si riche, malléable, moelleux lorsque qu'on pose le pas. C'est la première fois que je vois enfin ce Village Isolé dans la cime des arbres, l'architecture est fait de façon à ce qu'il ne dérange pas la flore ou bien la santé des conifères, une cité qui a décidé de fusionner avec la nature. Mais...Où est-ce que j'allais la retrouver maintenant ?

    Mais d'abord il faut monter.

    Sur ma route, je décide de cueillir quelque fleurs, c'est classique mais c'est toujours mieux que d'arriver sans rien. Je sangle correctement mon sac avec mon bouquet de fortune à ma bretelle, puis je surchauffe mes mains et la plante de mes pieds. Prendre feu entièrement donnerai une odeur de cramé, et je ne me suis pas fait aspergé de parfum pour rien. Doucement, des flammes crachent sur chaque extrémité de mes membres et doucement je prend de la hauteur laissant derrière moi une traînée orangée. Volant de mes propres ailes, j'atterri sur une passerelle entre deux habitations, sur mon flanc, un grand enseigne. Une Auberge, très bon point de chute Jin.

    En m'approchant, je ne vois personne, hormis une femme prenant un thé ainsi qu'un bain de soleil sur la terrasse. Dire qu'elle n'était pas jolie serai un gros mensonge; des cheveux ébènes, des traits fins, des yeux avec l'iris semblable à des émeraudes et ses lèvres pulpeuses embrassent sa tasse de thé avec une délicatesse sans nom. Mais, ce n'est pas Haru toutefois. Et alors que je continue mon chemin elle... m'interpelle et...Elle connaît mon nom ?!

    - Euh...Oui ?

    Je sais que je commence avoir réputation à la capitale, mais c'est plutôt la Garde qui pourrai connaître mon identité. Elle bosserai pour eux? Ou alors peut-être qu'elle travaille pour Haru? Première Ministre, femme du gouvernement, tu m'étonnes qu'elle a des larbins. En tout cas elle sait soigner son recrutement en embauchant des femmes délicieuses. Je m'approche vers sa table, et elle me suit du regard avec un sourire radieux. Je comprend pas trop, on s'connait ?

    - Hum, excusez-moi, je cherche quelqu'un. Une femme assez importante.

    Ouais, si Haru a décidée de rester incognito durant l’expédition ça serai débile de ma part de griller sa couverture. Je me retrouve bien bête avec mon bouquet dans la main moi...

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
    Informations
    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Dim 22 Mar 2020 - 16:54 #
    Sur les traces de Diana Jones Ban_as10




    Jin ne semble me chercher des yeux et c’était plutôt amusant de le voir tourner ainsi. C’est pourquoi je décide d’abréger le temps d’attente mais surtout pour abréger le mien que je le salue. Je n’active pas mon pouvoir mais je vois bien qu’il me regarde de la tête aux pieds, peut-être j’aurai dû choisir une apparence moins sexy mais celle-ci me plaît grandement. Le faire tourner en bourrique était récréatif mais il essaye de comprendre pourquoi une femme comme “ Haru Kimura “ pouvait le parler.

    Je m’approche un peu plus de lui et attrape les fleurs.

    - Je ne te pensais pas aussi délicat Jin.  

    Je souriais à cette douce attention, il avait fait l’effort que ce soit un vrai rencard mais faisons passer cela aux yeux des autres. Avec la foule qui déambule, nous étions un jeune couple qui vient de se trouver. Pas difficile de voir qu’il revenait de mission et j’étais sa partenaire qu’il l’attendait patiemment.

    - Elles ont un parfum floral exquis, bon choix mais je ne pourrai malheureusement pas les mettre dans un vase.  

    Je cache un léger rire mais je n’ai aucune possibilité de ramener ça avec moi, je ne peux pas revenir à la résidence du gouverneur donc je trouvais quelque chose sur le chemin.

    - Est-ce que tu as lu le livre, tu sais celui que je t’ai donné car c’est le sujet de notre expédition.  

    Je lui donnais peu à peu les derniers indices pour confirmer que j’étais bien la femme qu’il attendait. Personne n’aurait pu entendre cette discussion, seul Tsubaki aurait pu vendre la mèche donc je ne me faisais aucun soucis sur ce point. Maintenant je devais régler l’autre point qui me titille tant depuis maintenant quelques jours.

    Glissant mes bras autour de son cou, je finis par l’embrasser après ces longues journées d’absence. Il avait mis du parfum, je doute que sa mère était derrière tout ça, il sentait comme à notre premier rendez-vous et ça me rends quelque peu nostalgique. Je sentis quelques regards sur nous mais aujourd’hui était un jour différent. J’étais Haru Kiruma, exploratrice et rien d’autre, je pouvais faire ce qui me plaisait et même en public.

    Peut-être notre baiser dura plus longtemps que prévu, je sentis ses bras forts autour de ma taille, me serrant encore plus contre lui mais toute bonne chose avait une fin et je finis par lâcher le goût exquis de ses lèvres.

    - Je suis vraiment heureuse que tu sois venue Jin...  

    J’aurai voulu rajouter “ tu m’avais manqué “ mais c’était pour l’instant de trop, je devais calmer mes ardeurs. Je m’écarte un peu de lui, nous avons tout le temps de faire ça plus tard, je m’étais promis qu’on devait apprendre à se connaître et rien d’autre mais je ne sais pas si je pourrai tenir cet engagement longtemps. Pour m’aider, je me baisse pour attraper ma besace sans fond et la glisse la lanière sur mon épaule.

    - Est-ce que tu es prêt ?  

    Je finis par glisser ma main dans la sienne et lui indique le chemin pour retrouver mon cheval.



    Sur les traces de Diana Jones Lys_1511
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
    Informations
    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Dim 22 Mar 2020 - 21:36 #


    Le ton de sa voix, cette musicalité dans sa manière de parler. Elle prend mon bouquet et salue le geste en m'appelant par mon prénom. Je n'ai pas d'amis, je ne connais personne et les rares coup d'un soir que j'ai eu ne se rappellent même pas de la soirée qu'on a passé. Je commence à soupçonner qui c'est...

    - Faut dire que je ne suis pas très délicat de nature. Mais ça m'avait semblé important. Surtout après tout ce temps.

    Encore une fois, elle me transforme en chevalier servant. Moi qui n'est même pas foutu de penser ouvrir la porte à ma mère avant de sortir ou entrer à la maison. Le puzzle continue de se construire quand elle me fait la description de mon cadeau. J'pourrai connaître cette façon de parler entre mille. Soutenue, poétique et riche. Une excellente oratrice, comme un ministre peut-être ? J'affiche un sourire sur son embarras. Quel idiot, elle va le mettre où ce bouquet ?

    - On aura de quoi allumer un feu alors.

    Au moins j'aurai marqué un point visiblement, mes condoléances chères petites fleurs. Mes soupçons se confirment lorsqu'elle me parle d'une chose dont personne pourrait être au courant.

    - Oui, j'ai pris le temps de lire ce livre. Extrêmement intéressant, encore plus pour un aventurier comme  moi qui a l'habitude de voyager.

    Gros menteur, j'ai dû embêter ma mère tout les deux jours pour comprendre tout ce qui est écrit. C'était pas facile, ça nous a coûté pas mal de remontants et des nuits blanches. Mais nous sommes arrivé au bout de ce pavé. Mention spéciale à m'man qui passait son temps à me bousculer de le lire, même quand mes paupières se fermaient toutes seules.

    Mais c'est évident maintenant. J'ai moi-même une potion de changement d'apparence, et j'en connais l'utilité. J'étais pas si loin de la vérité finalement. Il fallait que notre Première Ministre puisse déambuler comme elle le souhaite sans avoir de Miki Hidoru tout les cinq mètres pour l'embêter. Faut dire qu'elle est vraiment pas mal, comme ça. Mais son vrai me physique me manque. Ses yeux, ses mèches rebelles, son sourire. Elle serait capable de me faire monter la température en clin d’œil. Et aux dernières nouvelles, c'est moi qui maîtrise le Feu ici. J'affiche un sourire débile quand elle enlace mon cou.

    - Haru...

    Et son baiser viens effacer mes derniers doutes sur son identité. Personne embrasse comme elle le fait. Enivrant, hypnotisant lorsque nos yeux retrouve ce contact singulier. Celui qui arrête le temps, qui rend toute ce qui autour de nous futile, et sans importance. Enfaîte, le Village pourrait être à feu et à sang je ne le saurai pas. Nos lèvres s'effleurent, et je m'abandonne à son baiser en serrant son corps contre le mien. Mais la potion fait quand même bien son travail, difficile de pas rejeter l'idée que je trompe Haru Du Lys avec une autre une minute. J'vais devoir m'y faire apparemment. Une concession raisonnable, et j'suis personne pour mettre en danger son poste au gouvernement ô combien important. Elle est heureuse de me voir, ça m'rassure. Je n'ai pas envie qu'elle m'oublie, parce que je ne l'oublierai jamais. Quoi qu'il arrive.

    - Heureux de te revoir également, Haru.

    Enfaite elle m'a manquée, énormément même. C'était dur de travailler et de faire ce que je fais avec cette délicieuse personne dans la tête. Mais j'vais garder ça pour moi, inutile de l'effrayer et de sauter des étapes. Elle s'écarte de moi et saisit son sac, téméraire et prête à partir à l'aventure. Je lève mon nez vers l'arrière, faussement prétentieux, provocateur, et taquin.

    - Je le suis plus que toi, j'en suis sur.

    Elle saisit ma main, et je l'a regarde comme un idiot qui n'est pas foutu de marcher un pied devant l'autre puis elle me guide en prenant un chemin dont il m'est impossible de connaître. Mais je lui fais une confiance aveugle. On approche d'un bâtiment et j'aperçois un cheval attaché et sellé. L’élégance, la vigueur, la souplesse de son corps, les nuances plus ou moins chatoyantes de sa couleur, un je ne sais quoi, enfin, plus facile à sentir qu’à définir. Je ne me trompe pas, c'est bien sa monture. Et c'est le moment de jouer les galants jeunes hommes.

    - Jolie monture, après toi.

    Elle s'approche de l'étrier, et je saisit sa taille pour l'aider à lui donner une impulsion et ainsi accéder en un clin d’œil son cheval prit pour l'occasion. Une idée me vient alors à l'esprit. Et  si je l'a taquinait moi aussi?

    - Je te laisse piloter, j'ai envie de voir comment une personne qui ne connaît que les bureaux vaut sur un canasson.

    D'un rire moqueur je bondis en saute mouton pour arriver directement sur la selle. Je l'as bouscule un peu mais ça lui fait plus rire qu'autre chose. Je glisse sensuellement mes mains sur sa taille, pour m'agripper en cas de chute mais surtout pour profiter de son contact et de sa chaleur. Ma tête passe par dessus son épaule pour lui susurrer des mots avec une voix grave, l'excitation qui déjà tabasse ma poitrine.

    - Quand tu veux, Haru.

    Va falloir que j'me tienne à carreaux pour ne pas la déstabiliser en baladant mes mains un peu partout. Quoi que si elle maîtrise vraiment, ça pourrait être amusant. Non ?

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Mar 24 Mar 2020 - 10:43 #
    Sur les traces de Diana Jones Ban_as10




    Il a des réactions enfantines et je me surprends à aimer ça, bien sûr qu’on est heureux de se retrouver mais aucun de nous veut avouer plus. Prenant les choses en mains sur cet air faussement arrogant, je glisse ma main dans la sienne pour nous échapper d’ici, je sentis légère résistance au début. Peut-être ne pensait-il pas que je pouvais être aussi “ entreprenante “ mais là je pouvais faire ce que je voulais et je comptais bien en profiter pour les prochaines heures au bras de mon chevalier servant.

    Nous arrivons rapidement à mon cheval et j’essaye de voir si il y en a un autre mais rien, j’essaye de comprendre la chose quand il me propose de m’aider à monter. Je le laisse faire car après tout, il ne sait pas que mon éducation m’oblige à savoir monter à cheval mais c’était une autre histoire. Je prends appui et je sens ses mains sur mes hanches, je souris et part le taquiner.

    - J’espère que tu profites de la vue.    

    Il faut dire que j’avais presque envie de me laisser retomber en arrière dans ses bras mais je me suis dis que je vais garder quelques surprises pour plus tard. Je dois lui montrer que je ne suis pas que la femme qui reste derrière son bureau dorée, non je savais me débrouiller un peu, du moins les rudimentaires.

    - Tu serai surpris d’apprendre que j’ai des talents cachés mon jeune ami.    

    Je voulais partir au quatrième galop quand je le vois prends appui sur l’arrière de ma monture et le voilà coller à moi. Bon, j’avais maintenant ma réponse sur la non-présence de sa monture par contre on n’arrivera jamais à destination si il fait son numéro de charme. Son corps est collé contre le mien et son souffle chaud dans ma nuque ne m’aide pas du tout. Je me tends légèrement mais j’essaye de garder un semblant de contenance, j’ai bien dis essayer. Je tire sur les rennes et le pur-sang file vers l’Est. Je ne dis rien pendant quelques minutes laissant les paysages défiler un instant et surtout montrer que ses viles tentatives de me déconcentrer ne feront rien.

    - Alors pour une bureaucrate, je me débrouille bien ?    

    Le cheval ne va pas tenir longtemps ainsi mais tant que c’était encore plat, on pouvait rester à deux sur le monture car de toute façon, ça sera trop accidenté par la suite. Mais je finis par ralentir la course car on ne pouvait pas trop parler ainsi et dans mes souvenirs, je prends cette route et nous allons arriver devant les vestiges d’anciens bastions du Village Perché. Un cours d’eau se trouvait sur notre gauche, des arbres centenaires ceinturent la zone avec en son centre un bastion sur pilotis, de multiples ouvertures permettaient aux arches d’attaquer ainsi différentes tours de guet en amont pour signaler l’invasion si nécessaire. La nature était resplendissante malgré le caractère abandonné de la zone.

    -  Voici l’avant-poste de l’Est. Le Village perché n’a jamais été connu pour ses forces armées mais ils ont l’équipement pour si nécessaire.      

    J’arrête le cheval et demande à Jin de nous laisser descendre mais comme à l’aller, il me fait descendre comme une princesse de la monture et je me contente de passer innocemment mes bras autour de son cou. Il me fait glisser le long de son corps mais mes lèvres tombent malencontreusement contre les siennes. Je l’embrasse alors furtivement avant de me détacher de lui et montrer la tour de défense.

    - Allez viens, on va grimper là-bas.  

    Comme tout à l’heure, je lui attrape la main et grimpons une à une les marches de la tour ronde. Elles grincent un peu mais l’excitation de l’aventure me fait oublier tout ça. Ça fait si longtemps que je n’étais pas sortie comme ça et je pose alors les coudes sur la rambarde, regardant le paysage majestueux en face de moi.

    - C’est si beau et plaisant ici, ça change de la Capitale. Je sens revivre, merci encore Jin de m’accompagner dans cette expédition.  

    Laissant mon regard dans le paysage, je prends alors le temps d’observer les lieux pour me faire des notes mentales pour plus tard. Je raconterai tout dans mon livre mémoire ce soir avant de dormir...


    vue Avant-Poste:



    Sur les traces de Diana Jones Lys_1511
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Mar 24 Mar 2020 - 20:47 #


    Et nous voilà parti. Le pur-sang file vers l'Est, avec une vitesse folle, comme si nos deux corps ne représentaient rien pour lui, volant comme le vent, pendant un instant j'aurais pu dire que je volais avec ma partenaire d'aventure. Est-ce qu'elle est plus officiellement? Comme j'avais dit, et depuis qu'elle m'a révélée qu'il y avait quelqu'un d'autre, je n'ai pas envie d'y penser. Mais qui suis-je aujourd'hui? Un garde du corps? Un mercenaire? Plus que ça ? Lui poser la question rendrait la situation plus que gênante et j'arrête d'y réfléchir en me concentrant davantage sur ce que le paysage nous offre. C'était vraiment magnifique: les couleurs du ciel étaient des plus belles ; des volutes de nuages fins tourbillonnaient, poussés par une légère bise, froide, mais supportable. Derrière nous, le village perché paraissait déjà petit, comme des ruches d'abeilles fixées sur les troncs des arbres éternels qui ont vu sans doute ce monde naître. Lucy sait combien de conneries d'ailleurs.

    Mes mains restent la plupart du temps sur ses hanches, même si elles glissent un peu avec le balancé de la course du canasson. Elle arrive à rester concentrer et nous amène là où elle le souhaite. Y'a rien à dire, Haru se débrouille et je suis agréablement surpris.

    - Une vraie Cavalière !

    J'aurai peut-être du prévoir un autre cheval et de voir un petit peu ce qu'elle donne dans une course équestre. Mais avec le chantier, et l'argent placé pour la Boutique, j'avoue que ce n'était pas ma priorité. Et puis quand on a goûté aux téléportations...Se farcir dix jours de voyage à manger de la viande séchée, arriver avec des courbatures et sentir la boucane en sorti de route, non merci. Quoi qu'il en soit, on suit la route, qui deviens vite un sentier et présente un tout nouveau décor. Mes yeux s'écarquillent, émerveillés.

    - C'est...

    Impossible de trouver les mots. Cet endroit a l'air de regorger d'histoires. Avec père c'était ce qui se passait. Il me faisait découvrir un nouvel endroit, puis je l'incendiais de questions, dans tout les sens du terme d'ailleurs. Et les nuits blanches défilaient, buvant toute ses histoires, j'admirait sa patience pour ça d'ailleurs. Le bon temps. Le tableau est magique; l'eau qui reflète le vert féerique de la forêt, les constructions qui font encore raisonner les batailles passées. Putain, cet endroit en a vécu du bordel. Maintenant ces monuments fondent dans cette vaste étendue de terrain couverte d'arbres immortels, et on a la chance d'être encore spectateur.

    - L'Avant poste, très bien. Bel endroit. De bons goûts en plus de savoir faire du cheval.

    Décidément, il va falloir qu'on m'explique où est-ce que je peux lui trouver des défauts. Ma Cavalière du gouvernement se raidit d'un coup, tire légèrement les reines et verrouille les jambes. Le Canasson s'arrête doucement, puis elle relâche la pression. Fin du voyage et je bondis au sol lorsqu'elle me demande de l'aider à descendre de sa monture. Elle retire ses pieds des étriers et je l'a récupère en prenant le soin de la ramener contre moi. Son baiser furtif me surprend quelque peu, et je souris de nouveau comme un crétin. Faut vraiment que j'reprenne le contrôle sur moi.

    Elle pointe cette tour qui semble être la suite de l'excursion. J'ai l'impression d'être plus en visite guidée qu'en escorte, mais c'est amusant. Elle saisit ma main, j'apprécie sa façon d'être aussi entreprenante. Je la serre aussitôt et nous partons pour gravir les premières marches de la construction. J'hausse un sourcil sur sa manière pas très délicate d'embrayer la seconde, aveuglée sans doute par cet air nouvel qu'elle respire à plein poumons. Mais restons attentif, j'hausse un sourcil et contrôle chaque marche ou son talon se pose. J'manquerai pas de loucher ailleurs, évidemment.

    Arrivé là-haut, je la voit toute excitée, les bras sur la rambarde, s'imprégner de ce monde. J'ai l'impression de me revoir à l'époque. Sans doute pour ça que j'ai décidé de devenir aventurier. Aryon nous offre un monde majestueux, peut-être un peu trop froid de temps en temps, mais ça vaut l'coup. Je me pose à côté d'elle, et j'apprécie tout comme elle, ce paysage qui va rester dans ma mémoire. Un moment symbolique, un endroit parfait pour les retrouvailles. Elle me regarde reconnaissante, alors que je n'ai fais qu'accepter de l'accompagner. Elle a tout fait, tout organisée, et je suis sur qu'elle peut très bien se débrouiller sans moi.

    - Endroit magnifique, on respire mieux que dans la Capitale en effet. C'est la moindre des choses Haru. Je t'accompagnerai, partout où tu le désires.

    Je lui affiche un petit sourire timide, mais sincère. Puis j'me dis que c'est le moment d'ouvrir les hostilités. Je pose ma main sur la rambarde imitant un petit bonhomme posé sur ses jambes représentées par mon index et mon majeur.

    - Alors...

    ll va marcher jusqu'au bras de mon amie puis, remonter jusqu'à son visage pour lui donner une petite pichenette avec mon doigt pour garder ce cadre enfantin avec elle en plus de l'embêter. Et évidemment, lui poser une première question. Je veux savoir qui elle est.

    - C'est quoi être Première Ministre alors ? Que fait Haru Du Lys quand elle a ouvert ses petites prunelles avant d'aller au travail?

    Je me rapproche davantage, nos épaules se touchent et nos visages se rapprochent.

    - Qui es-tu, parles moi de toi.

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Mer 25 Mar 2020 - 10:41 #
    Sur les traces de Diana Jones Ban_as10




    Aujourd’hui j’avais décidé de ne pas me servir de mon pouvoir avec lui, essayer de deviner la moindre de ses émotions avec ses paroles et son langage corporel mais ce petit sourire me fait fondre. Tout comme son petit bonhomme de doigt qui vient chercher mon bras. Je le laissais faire, regardant le petit spectacle improvisé. C’était dur de ne pas l’attraper pour faire autre chose avec cette main bien trop baladeuse quand il décide de me taquiner avec une pichenette heureusement douce. Je me frotte doucement la joue d’un air boudeur, est-ce le moment de réclamer un bisou magique ? Mais au lieu de ça, il s’approche un peu plus de moi et il lance un nouveau jeu, jeu que d’habitude où c’est moi qui suit la maîtresse.

    - Alors tu te dis que vu que c’est toi qui posent les questions, tu pourrais esquiver les miennes.  

    Je donne un coup léger à son épaule et m’éloigne ma tête de la sienne sinon j’aurai encore une folle envie de goûter ses lèvres gourmandes.

    - Je pense comme tout humain normalement constitué, je dirais pourquoi je ne pourrai pas continuer de dormir un peu puis flâner dans mon lit.  

    Je souris joyeusement, j’étais quelqu’un comme les autres, mon éducation a construit ma personnalité c’est vrai mais je rêvais de grasse matinée des fois.

    - Ne fais pas ses yeux là, des fois je n’ai pas envie de travailler et je voudrais dévorer des livres toute la journée, une tasse de thé sur ma table de nuit et ma couette sur moi.  

    Rien d’y penser, j’ai envie de prendre quelques jours de repos mais je viens de me les accorder pour être avec le beau jeune homme près de moi. Je relève les bras et glisse ma tête dans mes paumes de main. Je me laisse aller, je le sais mais à quoi bon se cacher encore et encore, un peu de relâchement, c’est bien du coup.

    - Alors il faut que je parle de moi… Donc je suis née le septième jour de la troisième lune douce de l’an 964, oui je vais sur mes trente-six ans.  

    Même si il le savait déjà, ça me rappelle que dix ans nous sépare tous les deux, le dire là comme ça, ça me fait bizarre. Il était vraiment jeune mais bon quand il prends son regard de braise, j’oublie totalement et me laisse porter.

    - Je suis la première née de la branche principale des Du Lys mais je suis née femme donc je ne suis pas l’héritière en titre donc ma place est différente que celle de mon petit frère qui a onze ans de moins.  

    Elliot avait le même âge que Jin, je me rends compte aussitôt de la différence d’âge. Je fréquente quelqu’un qui l’âge d’Elliot, si Mère le savait, je suis définitivement morte.

    - Mère n’a jamais accepté ma naissance, je n’étais pas attendue et elle m’a fait vivre un enfer. J’ai eu une éducation pour que je sois toujours parfaite, toujours la meilleure et vu que je n’étais pas un homme, je vais devoir faire briller le nom des Du Lys autrement. Dès mon plus jeune âge je savais que j’allais finir au gouvernement d’une quelconque manière, mon destin était déjà écrit par un autre.  

    On pourrait croire que j’ai eu une enfance terrible mais ce n’était pas comparable à Jin qui lui a certainement une vie bien différente, dans le besoin mais il avait une famille aimante tout le contraire de moi. Je ne pouvais pas réellement me plaindre car je n’ai jamais manqué rien mais j’ai senti que je ne maîtrisais pas ma vie.

    - L’éducation dans une famille telle que la nôtre est un parcours militaire. J’avais plusieurs érudits à ma disposition, un emploi de temps millimétré. J’avais aussi des cours de fleuret, équitation, broderie, cuisine et surtout histoire, politique, mathématiques et philosophie. J’étais jeune, une éponge, j’ai de la chance d’avoir une bonne mémoire, je sais tant de choses grâce à celle-ci, je n’ai pas forcément le mérite de mes connaissances mais les cristaux dans ce cas-là..  

    Si d’autres enfants avaient eu mon éducation, peut-être qu’eux aussi auraient pu être considéré comme “ intelligents “. C’était l’injustice de notre royaume, les priviligiés le restaient.

    - Ne parlons pas de choses si ennuyeuses !  

    Me détachant de la rambarde, me tournant vers Jin pour l’examiner. Le paysage était magnifique mais l'apollon en face de moi également.

    - En plus amusant à dire…J’aime lire, le thé, les paysages, l’histoire mais ça tu le savais déjà. Ce que tu ne sais pas, je dirais j’adore la couleur ambrée, faire du jardinage chez moi et aussi explorer le royaume pour connaître de nouvelles légendes. Puis aussi ce que j’aime bien faire actuellement…    

    Un sourire taquin se dresse sur mon visage, je m’avance d’un pas, je sentis cette douce chaleur m’envahir à chaque fois que ma main finit sur sa joue. L’espace entre nous fut rapidement comblé. Jin ne bougeait pas d’un millimètre, je ne disais rien, mon regard était accroché au sien et je ne voulais que rien nous sépare à cet instant. Le bruit de l’eau était relaxant permettant à mon coeur de se calmer dans cette pression qui m’assaille peu à peu. J’étais comme aimanté à cette homme, irrésistiblement attirée par l’homme au regard de braise. Je voulais plus, une envie pressante de dévorer ses lèvres mais je me contente de mordiller ma lèvre inférieure pour calmer - ou pas - mes ardeurs. J’avais relevé un peu la tête pour mieux voir Jin, est-ce le moment de craquer encore une fois alors que je m’étais promis de parler que se sauter dessus une énième fois ? Un doux sourire m’échappe et finit par dire tout doucement.

    - J’aime aussi t’embrasser, te toucher, cette envie me tiraille depuis que tu t’amusais à glisser tes mains sur mes hanches durant le voyage mais… j’ai envie de te connaître aussi Jin.  

    Posant ma main sur son torse comme si je dressais un léger barrage à moi-même mais l’envie de glisser celle-ci sous cette veste entrouverte était venu à mon esprit. Je deviens vraiment une femme qui n’arrive plus à se contrôler.. .Mais que faire quand le corps du jeune homme en face de moi irradie de chaleur. Les rouages de mon envie se mettent en place mais mon cerveau m’hurlait que non mais tout disparaît. Ce désir m’envahit de nouveau, si fort, si… toxique qui prenait naissance au creux de mon ventre.Mes mains glissent alors dans sa chevelure brune, je m’en lasserait jamais qu’il est les cheveux si long. Comblant ce dernier espace, mes lèvres se posent sur les siennes telle une évidence.

    Perdue dans cette sensation qui m’envahit de nouveau, douceur et bonheur dans ce paysage idyllique, un bruit derrière nous se fait entendre et je relâche aussitôt Jin quand je vois trois Gloot sautiller autour de nous dont un qui saute entre nous pour ensuite grimper sur les poutres en bois du plafond.

    - Bon… je crois que Lucy veut qu’on discute non…  

    Me voilà maintenant frustrée et m’éloigne aussitôt de Jin pour ne pas être tenter de nouveau. Je prends appui sur la rambarde et jette un coup d’oeil à ma monture.

    - Que veux-tu savoir d’autre sur moi… pose tes questions pour une fois que tu peux.



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    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Ven 27 Mar 2020 - 18:39 #

    Elle avait pas tord, c'était un peu ma manière de me protéger de ses estocs qu'elle utilise habilement. De toute les personnes qu'elles doit côtoyer j'dois sans doute être le plus mauvais dans ce domaine. Mes phrases ne sont pas aussi audibles, ni aussi raffinées. Et surtout, pas aussi subtiles, implicites, des phrases maquillées en d'autres. Mais c'était pas ma stratégie, aujourd'hui. Non, j'voulais simplement la connaître, enlever le voile dans tout ce mystère qu'elle a réussie à installer, peut-être comprendre pourquoi je la désire tant. Tout nous sépare, sauf ce qu'on ressens l'un pour l'autre. Est-ce que c'est assez fort pour la suite? J'crois que c'est pas de mon ressors, cette fois.

    Après son coup d'épaule taquin elle commence à compter son histoire. Désacralisant son poste, en disant qu'elle n'est ni plus ni moins qu'une femme comme les autres. Un humain, au-dessus de ça. Ces petites envies, le poids de son travail. C'est vrai que depuis que je l'ai rencontré, je l'ai beaucoup idéalisé en tant que femme infaillible, indestructible face à son métier, ça s'est même renforcé lorsque je l'ai vu dans son cabinet, à l’œuvre. Ouais, le cabinet...Enfin bref, elle retire son armure et montre la femme qui se trouvait dessous. Ça me rassure, elle est beaucoup plus simple que je le croyais, même si lire des livres au plumard n'est pas vraiment un réflexe chez moi.

    Je continue de l'écouter parler, sans l'interrompre. Je buvais son histoire en me délectant sans louper une miette de son récit. Je souriais, ravi d'écouter chacun de ses mots comme un peintre dessinant un tableau qui devient de plus en plus limpide. Mon sourire s'efface lorsqu'elle aborde le sujet de sa famille et de son éducation. D'abord, j'étais jaloux. J'pensais pas l'être. J'suis pas allé à l'école, puis devenu très vite la risée du quartier. J'ignore combien de fois j'me suis battu contre ces bobos fils-à-papa, ne supportant plus leurs insultes et leurs mépris. M'man elle a fait tout ce qu'elle a pu pour m’apprendre à lire et écrire, ainsi que comprendre les bases de la table des matières proposé à l'éducation scolaire. Puis j'deviens triste pour elle, en particulier sur la relation qu'elle entretien avec sa mère. Parce que, ma mère a fait ce qu'elle a pu, et m'a aimé chaque instant. Même quand j'étais invivable, à provoquer des incendies dans toute les poubelles du quartier. Remontrances après remontrances elle a prit sur elle. Maintenant c'est à moi de m'occuper d'elle, qu'elle ne manque de rien.

    La famille Du Lys n'a pas l'air d'être une famille évidente. Mais c'est peut-être grâce à cette éducation qu'elle est devenue aussi forte. On lui a tout apprit ; à se battre, l'équitation, la cuisine. Elle pourrai tout à fait être une aventurière et intégrer une équipe expérimentée sans le moindre soucis. Elle est intelligente, disciplinée, droite d'esprit. Et pourtant, malgré cette éducation stricte, elle est aussi aimante, altruiste, gentille, et d'une bonté inégalable. Dix ans nous sépare, je vois que ça la dérange. Mais pourquoi ? M'man est plus jeune que père et pourtant...M'enfin, j'veux pas l'embêter avec ça.

    Elle se détache de la rambarde, et nos yeux se trouvent à nouveau. Plonger dans ses iris émeraudes n'étaient pas désagréable, mais le visage d'Haru, son vrai visage, me manque. Elle énumère tout ce qu'elle aime, cette liste que je grave en lettres de feux dans ma caboche qui sert de cerveau. Peut-être que la prochaine fois je pourrai lui proposer une activité ayant un rapport avec tout cela. Ça me changera des interrogatoires forcés, des règlements de comptes, et des chasses aux trafiquants de gosses.

    Mais même si ce n'est pas son visage, ce sourire, lui, je le connais. On ne tiens jamais très longtemps lorsqu'on se regarde de cette manière. Et ce sourire est le premier signe. Sa main attendrissante se pose sur ma joue, je ressens le contraste de température qui nous différencie. Sans m'en rendre compte, mon corps était bouillant. Cette connection, qui me fait tout oublier, gardant le focal sur elle et uniquement sur elle. Nous sommes trop près. Comme un prédateur non sensible au charme, j'reste immobile, appréciant son jeu de charme qu'elle joue à merveille. D'abord sur mon torse, puis ensuite sur mes cheveux, sa main glisse comme un dernier obstacle qui nous sépare. Mais pour moi c'était évident. Naturellement, nous retrouvons ce moment inlassable, ce moment qui me fait perdre tout contrôle sur moi-même. Moi aussi, j'aimais l'embrasser, la toucher et si j'avais su plus tôt que mes mains baladeuses la titillait, j'en aurai profité davantage.

    Le cadre est parfait, tout les bruits de la forêt jouent comme dans un orchestre parfaitement coordonné. Elle, moi, nous, le monde. Ce moment qui fusionne dans un tout, ses lèvres exquises, délicieuses, son corps contre le mien. Par pitié, faîtes que ce moment dure éternellement.

    Tu parles.

    Trois petit Gloot qui sortent de nul part font fuir mon amie et colonise notre endroit. Haru se refroidit, pas moi. Elle reprend la posture qu'elle avait sur la rambarde, presque boudeuse de l’événement, ce qui me fait rire plus qu'autre chose. Après m'être moqué quelque secondes, je m'adosse à la barrière, dos au paysage pour me concentrer davantage sur elle. Elle m'a pas parlé de toute sa famille, je crois.

    - Et, ta Pupille? Comment tu l'éduques? Elle aussi est une Du Lys du coup? Ce changement de vie s'est passé comment pour elle ?

    Je pose une main bienveillante sur la sienne, regrettant déjà ma question.

    - T'es pas obligé, hein. Sinon je t'invite à faire de même pour moi.

     
    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Dim 29 Mar 2020 - 14:36 #
    Sur les traces de Diana Jones Ban_as10




    Il voulait en savoir plus sur ma pupille ? Déjà les questions très personnelles mais peut-être a-t-il compris que sa question était quelque chose qui ne concernait que moi pour l’instant. Car comme pour se faire pardonner, il pose sa main contre la mienne. Le but de l’expédition était justement qu’on apprends à se connaître mais rentrer dans les détails de ma pupille, c’était compliqué… très compliqué.

    Bon allez, ne te dégonfle pas Haru.

    -  Elle ne s’appelle pas “ Du Lys “, Mère me tuerait pour avoir fait une chose pareille.  

    Une mine triste voile mon visage. Ma mère avait encore du pouvoir sur moi, je ne pouvais pas m’émanciper comme je le souhaitais enfin surtout si je garde le nom “ Du Lys “ mais c’était ma fierté de porter le nom de mes aïeux, juste une mère impossible à vivre.

    - D’origine elle s’appelait Fräulein Von Dorn. Pour éviter ses détracteurs et  surtout pour que ce soit plus simple pour moi son adoption dirons nous. Elle s’appelle Sekyung F comme Fräulein Lys, pas de particule devant le nom de famille. Tout le monde ne le voit pas donc elle n’est pas dans ma famille a proprement parlé, nous avons juste un contrat moral.

    Qui pourra prendre fin quand elle le souhaite mais je lui ai promis d’être là pour elle jusqu’à la mort si nécessaire.

    - Elle est encore jeune, elle a eu une vie difficile et elle ne veut pas sortir hors du domaine donc une préceptrice vient presque tous les jours lui apprendre toutes les choses sur Aryon. Je veux lui donner une chance qu’elle puisse faire ce qu’elle souhaite plus tard même si ces paroles pour l’instant c’est “ je serai toujours auprès de vous “.  

    Elle me voit comme une sauveuse et même depuis tout ce temps, rien ne change réellement. Louise lui apprends tous les rudimentaires pour tenir une maison. Sekyung y prends même goût de me ramener mon thé ou préparer quelques gâteaux à mon retour. De nombreuses fois, j’ai pu la voir attendre dans le canapé, les soirs où je rentrais trop tard. J’aimais encore son innocence d’enfant mais d’ici quelques années, tout sera différent.

    - Alors, je la garde précieusement chez moi. C’est égoiste, je le sais mais tant qu’elle ne veut pas affronter l’extérieur, je préfère qu’elle se sente bien à la maison. Elle s’habitue même à Mademoiselle Sayuri, la préceptrice donc je pense que ce n’est qu’une question de temps.  
    De temps mais aussi d’envie mais ce n’est pas aujourd’hui qu’il va la voir. Déjà que je lui ai présenté Nyx au début. C’était la première fois que je ressentais de la jalousie de sa part, elle réagissait bizarrement mais elle me disait toujours que si c’était cette femme qui me rendait heureuse alors elle fera tout pour ne pas déranger. Pendant plusieurs jours, je me rappelle encore de ce moment, j’essayais de comprendre cette phrase quand elle nous avait vu nous embrasser près de la chambre. Elle s’était enfermée, ne voulant pas m’ouvrir mais à force de négociation, je finis par rentrer et l’impensable arriva. Elle m’avait regardé avec ses yeux, j’avais mon pouvoir d’actif mais je ne comprenais pas ce qu’elle voulait, elle m’avait embrassé furtivement puis elle m’avait dit, je me souviens mot pour mot “ Vous pouvez tout me demander… je vous le donnerai… qu’il soit des plus sombres ou des plus osées “ . Depuis je fais plus attention et j’évite les effusions en publics mais elle croit encore et encore que j’ai des droits sur elle, comme si j’étais sa maîtresse. Cette histoire me dépassait aussi et je préférais changer de sujet rapidement.

    - Enfin, les jeunes de nos jours ! Bon, si on changeons d’endroits.  

    Attrapant de nouveau sa main pour descendre les marches, je prends plaisir à ces petits attentions tactiles.

    - Je suis désolée pour l’apparence mais tu vas devoir supporter ce beau visage pendant quelques heures.  

    Je me tourne vers lui, le regard mutin.

    - Même si ça ne semble pas trop dérangé, est-ce que j’ai bien fait de choisir une femme de ce genre ? Ou c’est simplement la tenue qui fait cet effet.  

    Ca change des mes tenues habituelles. J’avais revêtue la technique d’une aventurière avec cet ensemble en cuir. Ça mettait grandement mes atouts en valeur, enfin ceux de l’apparence mais j’avais fait en sorte de garder mon corps, seuls les traits de mon visage sont différents avec le cou.

    - Allez mon preux chevalier, hissez moi sur ce cheval sans trop regarder mon arrière train ! Je sais que vous prenez un malin plaisir à le faire !  

    Comme tout à l’heure, il pose ses mains sur mes hanches et m’aide à monter sur la selle. J’avoue que c’était plus facile, moins de gymnastique. Une fois qu’il avait pris place derrière moi, je me cale contre son torse.

    - Je vais vraiment prendre goût de ce type de convoi, je ne prendrais plus jamais de calèche.  

    C’est alors qu’on reprends la route pour notre prochaine destination. Nous en avions pour une trentaine de minutes avant d’atteindre l’escalier qui va nous mener au premier vestige d’astronomie. Il sera d’ailleurs facilement reconnaissable, un petit cours d’eau, des arches d’un autre temps, des piliers en forme de maison puis un escalier à n’en plus finir.

    - Allez, on y va mauvaise troupe puis si tu as peur, n’hésite pas à te tenir à moi.

    Un coup dans le flanc de mon étalon et nous partons à vive allure.

    Prochain lieu :



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    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Dim 29 Mar 2020 - 23:20 #


    Quel crétin, Jin. Dès l'instant où j'ai posé ma question je savais que je n'aurai pas dû. Son expression change, le regard loin dans son passé explorant des moments qui n'ont pas l'air très joyeux. Toutes mes félicitations chasseur de Primes, même au paradis tu trouves le moyen de tout foirer. Mais toujours aussi téméraire, elle amorce quand même une réponse. Toujours aussi forte. Est-ce que ça veut dire que c'est la preuve que je suis quelqu'un d'important à ses yeux? J'sais pas, en tout cas je ferai en sorte que ça n'arrive pas dans les oreilles de m'man.

    Elle commence à développer, son histoire, son nom. Les bras croisés et le regard concentré, je l'écoute à nouveau. Tout a l'air si difficile avec sa famille. L'argent apporte beaucoup de choses, mais pas d'amour entre les membres d'une seule et même famille. En plus de ça, les enjeux sont importants. Moi j'me charge d'avoir une réputation de cauchemar pour les criminels. M'man elle, est le petit ange du quartier mais questionné sans arrêt par les voisins sur mon éducation. Nous pouvons passer pour qui nous voulons être. Ça ne semble pas aussi évident chez les Du Lys. Et j'ai comme l'impression qu'elle ne veut pas reproduire cette distance familiale avec Sekyung. En tout cas, elle est bien tombée. Une femme géniale lui accorde la possibilité de tout recommencer, une nouvelle vie, un nouveau boulot, de nouvelles rencontres. La possibilité de respirer l'air frais du Royaume et baigner dans le cadre bourgeois dans lequel Miss Du Lys vit. À la bonheur.

    Son regard se perd à nouveau, et Haru revient sur terre en voulant changer de sujet. C'est bien, arrêtons le massacre dont je suis le principal responsable. Elle décide de partir d'ici, ça doit déjà faire un moment que nous sommes là.

    - Oui, les jeunes !.. Hm, très bien. J'ai hâte de voir la suite.

    Elle attrape ma main, ses doigts tellement doux et délicats qu'ils viennent se glisser entre les miens sans difficultés. Elle a vite deviné que son joli minois me manque. J'me gratte la tête, un peu gêné, démasqué.

    - Oh, y'a pire comme supplice.

    Comme tout ce que je te fais endurer avec mes erreurs idiotes, par exemple. Mais vient pas plomber le moral davantage, Jin. Puis elle me pose la question piège. Si je dis oui, ça voudrait dire que je la trouve aussi belle que son vrai physique et sa pourrai souligner que je ne la désir pas vraiment. Ou sinon, elle s'en carre l'oignon et veut réellement mon avis. Je n'sais jamais avec Haru, entre ses pièges, ses blagues coquines et ses déclarations, j'avoue que j'perds le nord. Allez, improvise. Parle effectivement de sa tenue qui lui va comme un gant, sans trop la reluquer comme un affamé bien entendu.

    - Eh bien, on va dire que tu as beaucoup de goûts, pour les belles choses j'veux dire. Tu fais une très belle aventurière comme ça.

    Ça donne surtout envie de les retirer plus vite, ses vêtements. Ne t'enflamme pas, Jin. Nous arrivons au niveau de sa monture et sa réplique théâtrale me fait doucement rire. Un Chevalier ? Sans renommée, sans pognon, et sans réelle réputation qui aurait un quelconque lien avec la Couronne. J'le prends plutôt bien et voilà que je la hisse sur la selle. Mes mains vont malencontreusement glisser sur son fessier avant de monter moi-même sur la monture. Juste pour lui faire comprendre que ça va être très, très compliqué de ne pas loucher dessus. Elle se blottit contre moi, et me fait comprendre que finalement, le cheval à deux... Ce n'est pas si mal. Et j'suis plutôt d'accord.

    - Profites-en, tu retrouveras bientôt l'ennuie d'un fiacre et de sa confortable banquette arrière.

    Quel luxueux enfer, alors que moi, je sens les lattes de mon plumard dans le dos. Nous reprenons la route, va savoir où. Peu importe, je suis avec elle. Emmènes-moi dans les ténèbres, dans un précipice, dans un ravin. M'en cogne, j'te suis, Haru. Elle me fait part d'un curieux conseil, comme si c'était plus un prétexte pour me blottir davantage que pour réellement faire attention. Bonne pomme, je m'accroche en conséquence, fermant les bras autour d'elle, sous sa poitrine. Ma bouche quant à elle sera juste derrière son oreille.

    - Désolé Haru, je suis terrifié...

    Que dis-je, faussement apeuré. On reprend de la vitesse et nous filons dans une direction. Les paysages se ressemblent, mais toujours d'une inlassable beauté. Je n'avais pas pris des vacances de ce genre depuis un paquet de temps. Puis j'ai l'impression que l'objet de notre voyage se dessine inévitablement devant mes yeux. C'est canon, mystique, étrange, et planant. Haru ralenti le pas du canasson pour suivre un cours d'eau, limpide et cristalline, qui s'approche d'une arche qui est progressivement enlacée par la nature à travers de végétaux rampants, qui entravent les deux piliers tenant le monument. Des escaliers donnent la possibilité d'y monter. J'regarde Haru, qui pose déjà les yeux vers le haut des escaliers, comme si elle savait déjà ce qui s'y trouvait. Sans doute, certainement.
    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Lun 30 Mar 2020 - 9:38 #
    Sur les traces de Diana Jones Ban_as10





    - Accroche toi si tu es terrifié alors...  

    Ne lachant pas les rênes pour autant. Je continue de faire avancer mon pur-sang à notre prochaine destination. Sentir le corps de Jin dans mon dos était tout sauf une bonne idée et je devais me reprendre à plusieurs fois pour ne pas quitter la route de mes yeux. Prochaine fois, il prendra son cheval ou je vais lui en offrir un qui irait aussi vite que le mien. Réduisant un peu sa vitesse car quelques branches nous barraient la route, nous étions seuls au monde. On entendait au loin le bruit des oiseaux mais surtout le vent qui remuait les feuilles naissantes à cette période. Sur ma droite, il y avait toujours ce petit ruisseau qui était finalement ma boussole, en le suivant j’arriverai toujours à destination, c’était le seul point de repère que j’avais en mémoire.

    - Tu verras le prochain lieu est magnifique comme l’a décrit Miss Jones dans son livre.  

    J’étais passée il y a longtemps de ça quand j’étais beaucoup plus jeune. J’avais demandé à Mère si je pouvais entreprendre un petit voyage pour finir mon dossier d’étude sur cette femme remarquable. J’ai dû négocier pendant des jours pour avoir ce que je souhaite mais j’ai fini par réussir pour faire le parcours simple, je n’ai pas pu monter ses escaliers mais c’était déjà bien à l’époque. C’est pourquoi aujourd’hui, je vais réussir enfin à monter ses marches, faire un pied de nez à ma mère et montrer que je suis grande maintenant, dit la femme qui plus de trente-cinq ans.

    - Ce qui est bien, j’ai l’impression de revivre son périple, de retrouver toutes les sensations qu’elle a pu avoir. Le vent, le bruit, les odeurs bon je suppose qu’elle n’avait pas un beau jeune homme dans son dos qui profite de la situation mais ça rends l’histoire encore plus intense tu ne trouves pas ?  

    Pour appuyer mes dires, il serra sa poigne contre mon ventre et glisse sa tête par dessus mon épaule. Je l’entendis sourire et sa joue se frotte contre la mienne puis ensuite son souffle chaud quand il décide de m’embrasser dans le cou. Je me tends aussitôt, je ne pouvais pas me concentrer sur la route et empêcher mon corps de réagir. Je l’entendis sourire un peu plus et continuer son calvaire.

    - Jin… Vilain garçon.  

    Allez encore un peu de balade avant de poser pieds à terre et que je puisse l’embrasser moi aussi telle une femme qui n’a pas vu son aimé depuis des jours et des jours.
    Nous arrivons enfin au point de chute. C’était comme mes souvenirs, l’arche, les escaliers, le cours d’eau, la pile de cailloux que certains pèlerins s’amusent à empiler. On ressent le bien-être en arrivant ici et Jin descend du cheval pour m’aider à descendre. Comme tout à l’heure, il avait les mains baladeuses mais pour mon plus grand plaisir, je feins l’ignorance avant de retrouver cette pile de pierre. Je m’amuse à mettre une dernière tout en gardant l’équilibre de la structure.

    - J’ai toujours voulu faire ça puis je me dis si je fais tout tomber, tu m’aidera à la refaire non ?  

    Même si c’était le fruit de dizaines d’explorateurs et autres aventuriers, je n’avais pas envie d’être le fléau de la destruction. Je n’avais certes pas l’habitude de l’aventure et tout le reste mais je sais me tenir un peu non ? Du moins je l’espérais.

    - Miss Jones décrit dans son bouquin que l’arche qui se trouve ici était la porte qui menait au chemin du savoir. Les escaliers étaient encore en cours de construction pour arriver sur le flanc de colline qui laisserait un azimuth intéressant à l’observation des étoiles. Les citoyens du village perché avait tout d’abord pris des bambous pour faire des marches naturelles puis au fur et à mesure, ils ont choisis le mortier puis après de la pierre des années plus tard. Ici ce sont les pierres mais au fur et à mesure de l’ascension, tu verras les différents matériaux.  

    Comme une enfant, je m’accroupis pour voir le fond du ruisseau. L’eau y était transparente et rafraîchissante. Je n’étais pas encore assez courageuse pour y boire directement mais bon un jour peut-être.

    - Alors prêt pour grimper toutes ses marches ?  

    Il faut que je me donne du courage un peu et me glisse de nouveau contre lui.

    - Peut-être un peu de courage pour nous deux ?  

    Un sourire espiègle se dresse sur mon visage, je m’apprêtais à l’embrasser quand j’entends un bruit derrière moi.

    - Jin...  

    Trop tard…



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    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Lun 30 Mar 2020 - 13:24 #
    Zahria est seule dans son bureau de fortune quand le cristal tinte. Fledric sorti faire une course, elle peut écouter ce qu'on a à lui dire en toute tranquillité. Et ce qu'on a à lui dire met tous ses sens en alerte. Laissant en plan tout ce qu'elle était en train de faire, Zahria sort un papier et sa plume, griffonne quelques mots, tamponne le tout du sceau du maître-espion, puis elle se lève, remet son épée dans son fourreau, agraffe sa cape sur ses épaules, ferme le bureau à clef, et s'éloigne. Enfin, une piste.

    Une escouade l'attend au portail de téléportation, elle présente sa plaque de garde de sergent de la régulière et montre le mandat d'arrêt qu'elle vient de signer avec le sceau du maître-espion, puis traverse le portail. De l'autre côté, deux autres soldats l'attendent, et confirment l'information. Des chevaux ont été apprêtés pour elle et les hommes qu'Höls lui a mis à disposition, elle monte immédiatement et prend la tête, guidée par les deux hommes. Leur cible est néanmoins en mouvement, et cela leur prend un moment avant de retrouver sa piste. "Vers l'arche", lui dit-on. On lui indique la direction, elle claque les rennes de son cheval pour le faire partir au galop.

    Elle a une petite pensée pour Naë, pendant une seconde. Doit-elle lui dire ? Il sera toujours temps, plus tard. Il faut déjà l'arrêter. Elle voit le cheval, là-bas, ainsi que deux silhouettes. Les hommes derrière elle pressent leurs chevaux, et bientôt ils encerclent le couple. N'ayant d'yeux que pour la femme, Zahria reste juchée sur son destrier alors que les soldats mettent pied à terre et sortent leurs armes pour mettre en joue les deux individus. Sortant son mandat à nouveau, elle le tend devant elle en plongeant ses yeux irisés dans le regard de sa cible.

    « Calia Dewig, vous êtes en état d'arrestation pour association de malfaiteurs. Menottez-la et menez la à la caserne la plus proche, je dois l'interroger.
    - Que fait-on de celui-ci, sergent ?
    »

    Le regard de Zahria se détourne enfin de Calia, qui malgré ses protestations est menottée et embarquée de force par les gardes connaissant bien leur emploi. Elle croise alors des yeux enflammés un peu trop reconnaissables.

    « Flammèche ? », s'étonne-t-elle.
    « Vous connaissez cet homme, sergent ?
    - Cela n'a aucune importance. Menottez-le aussi et embarquez-le avec la suspecte. Ils sont peut-être de mèche.
    - Très bien.
    »

    Calia Dewig. Après des mois de recherches, enfin, elle a mis la main sur un membre de la Cabale. Hors de question de laisser qui que ce soit ni quoi que ce soit empêcher Zahria de l'interroger. Les menottes sont passées aux poignets de Flammèche qui, s'il oppose une résistance, est vite maîtrisé par les soldats. Et alors que les deux prisonniers sont embarqués vers la caserne du Village Perché, Zahria, jamais descendue de cheval, se saisit de la bride de celui du couple, l'attache au sien, et prend la suite de l'expédition. Son coeur bat la chamade, mais son visage reste stoïque. Sa première piste pour trouver la Cabale. Pour trouver l'assassin de Ruth. Pour venger l'enfant, et l'honneur des espions. Une ombre passe dans son regard, alors qu'un nuage masque le soleil.

    ~~~

    A la caserne du Village Perché, ils ne semblent pas avoir l'habitude de ce genre d'intervention, car tout le monde est en effusion. On peut même dire que c'est un peu le chaos. Zahria met un peu d'ordre, fait enfermer Flammèche, menotté, en cellule, et Calia dans une pièce où qui que ce soit d'autre qu'elle-même a l'interdiction d'entrer. Elle ne voudrait pas que les précieuses informations confidentielles qu'elle est venue récolter tombent entre de mauvaises mains. Elle ordonne que personne n'entre dans la pièce, puis passe la porte.

    « Bonjour, Calia. Etes-vous prête à me parler, ou dois-je faire débloquer une potion de vérité pour vous ? »

    Son regard déterminé ne le cache pas: si elle le doit, elle la lui fera boire de force, et rien ne l'arrêtera avant d'avoir le fin mot de l'histoire, si bien que si elle refuse de parler, elle ne restera pas les bras croisés en attendant que la potion arrive... Si Zahria n'est pas une adepte de la torture, elle sait pourtant très bien comment cela fonctionne, et la violence grondante en son coeur depuis le meurtre de Ruth ne s'est toujours pas éteinte...
    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Lun 30 Mar 2020 - 14:03 #
    Sur les traces de Diana Jones Ban_as10




    Le bruit me fait tourner aussitôt la tête. Deux gardes ainsi qu’une femme métisse sur son destrier. J’aurai pu dire qu’elle avait une certaine allure mais là n’était la question, quand je vois les armes pointées contre nous, je ne comprends pas tout de suite. Jin a fait quelque chose de mal ? Il est recherché ? Il a commis un crime ou pire encore ? Toutes les questions fusent dans ma tête quand on parle d’une autre femme. Qui était cette Calia Dewig ?

    - De quoi vous parlez !  

    Dis-je énervée, pourquoi cette femme me lance un regard noir, qu’est-ce que j’ai fais ? Puis je me souviens, cette apparence que j’ai croisé une fois dans la rue, elle m’a subjugué et finalement j’ai craqué pour une criminelle !

    - Puisque je vous dis qu’il y a méprise !  

    Un homme passe derrière moi, je me laisse faire de toute façon, ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils comprennent leur erreur et cette femme sur son cheval va être la première à payer de cet affront. Jin semblait la connaître, elle l’appelle même pas un petit surnom qui était trop affectif à mon goût. Ma jalousie en prends un coup et je le vois se débattre.

    - Jin, laisse toi faire s’il te plaît. On va s’en sortir, je te le promets.  

    Mais mon compagnon n’avait rien de raisonnable, il allait mettre la forêt à feu si il continue. Je lui supplie des yeux qu’il arrête, si il frappe un garde, je ne pourrai plus rien faire mais il était de plus en plus en colère.

    - Jin, arrête toi !  

    Puis une fois les menottes anti-magie à ses poignets, sa fougue diminue mais pas ses paroles.

    - Ne la touchez pas sinon vous aurez affaire à mon poing dans votre gueule !

    Mais rien n’y fait et nous voilà bousculer pour rentrer au Village Perché. Je sonde cette femme, elle était en colère, la haine transpire de tout son être et j’étais enfin du moins mon apparence était son incarnation. Je m’arrête alors de parler pensant à cette longue marche que je vais devoir faire.

    ~~~


    Nous étions chacun dans notre cellule, je ne pouvais pas parler avec Jin et on m’avait fouillé pour confisquer mes armes. C’était bien beau ça, mon sac sans fond et tout le reste était ailleurs loin de moi, heureusement que je n’ai pas mis des choses hors de prix dedans sinon on allait me traiter de voleuse.

    J’étais seule dans cette pièce close, un simple banc et rien d’autre. Le blanc ne pouvait pas être bouger comme si j’avais la force de lui lancer dessus. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici mais j’essaye de déterminer quand ma potion ne fera plus effet, avec la chance que j’ai, elle va durer le plus longtemps possible car j’achète à des bons enchanteurs. Tout était contre moi et quand enfin quelqu’un ouvre la porte, je vois cette femme.

    Mon pouvoir toujours actif, je vois toujours cette haine et je la sais déterminée, pas besoin qu’elle me dise qu’elle pourrait me forcer à boire cette foutue potion, qu’elle le fasse même mais j’ai peur qu’elle demande des aveux par d’autres moyens. Je n’étais pas prête de souffrir pour jouer les héroïnes.


    - Comment va le chasseur de prime, l’homme qui était avec moi.    
    - Bien.
    - Si vous lui avait fait le moindre mal, vous allez le payer, vous le savez ça ?   

    Je ne sais pas si elle sourit ou autre mais elle a l’air vraiment sûre d’elle.

    - Puis je pourrai parler oui mais je n’ai rien à dire qui pourrait vous intéresser, vous vous trompez de personne. Je ne suis pas cette Calia.  

    Je finis par me lever tout en gardant une certaine distance.

    - Il y a méprise ! Je suis la Première Ministre, je sais c’est fou mais ce n’est qu’une apparence !  

    La situation est risible, avouer que je suis la première ministre est la pire excuse que pourrait sortir une criminelle. D’un côté, j’avoue clairement que je n’avais rien à faire avec un aventurier dans les parages sans avoir informé la garde puis ma relation avec Jin est clairement mis en avant. La belle ministre qui supplie qu’on ne touche pas à son amant, c’était ridicule et Nyx va me tuer. Puis la voilà qu’elle rit, j’aurai ris aussi, je la comprends mais je ne pouvais rien faire.

    - Attendez quelques heures encore et vous allez voir qui va rire. C’est quoi votre nom, faites moi le plaisir de vous présenter, la moindre politesse non ?  

    Je m’assois de nouveau, las. Il me reste qu’à attendre et passer ses questions sans venir aux mains.




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    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Lun 30 Mar 2020 - 15:00 #


    Il ne fait pas froid, et il ne fait pas chaud. Les quatre murs de la pièce ne me touchent pas et pourtant j'ai l'impression d'être compressé dedans. Le sol est sale; Trace de sangs séchés, glaires, ongles. Il y a une odeur de renfermé mélangé au métal rouillé des barreaux. Il y a un banc sur ma droite, mais il a l'air de faire plus mal qu'autre chose. J'me contente d'être dans un coin de la pièce, la tête entre les genoux. J'me refais la scène. Encore, encore, encore... Et encore. Mes sentiments, mes émotions oscillent. Rage, peine, inquiétude, culpabilité, impuissance. Je la revois se faire neutraliser comme un voyou des bas quartiers. Comme une moins que rien. Mes phalanges s'enfoncent dans la paume de mes mains et ma mâchoire est crispée. C'est ma faute? Un criminel veut ma peau? Me foutre en taule?

    Pendant qu'ils nous arrêtaient, la voix, les supplications d'Haru raisonnent encore dans ma tête. J'ai faillit perdre le contrôle, mais je n'pouvais rien faire. Ils ne sont pas criminels, et Haru... J'veux pas la perdre à cause de mes pouvoirs. Luciole bosse sur quelque chose, alors elle est garde hein? Quel con d'avoir mis carte sur table quand on s'est croisé. Peu importe c'qu'on a vécu...C'est du passé. Elle est persuadé d'avoir coincée la bonne personne. Soit l'apparence d'Haru coïncide avec une affaire, soit il s'agit d'une affaire gouvernementale. Et Haru me cache donc quelque chose. Non...Elle ne ferai jamais ça, je le sais.

    Je le sens.

    Luciole me laisse en cage et disparaît. Aucune parole, aucune émotions. Rien. Elle est juste partie. J'me retrouve ici avec ces deux connards qui gardent l'entrée. Que faire, sinon attendre. Espérer le mieux pour Haru, la retrouver, et l'éloigner de tout ce bordel. Et si finalement je ne fais que causer du tord à mes proches? Une femme aussi importante ne doit pas prendre autant de risque avec un dégénéré comme moi. Je pousse un grand soupir, et l'un des gardes se retourne, amusé.

    - Alors, ta copine te manque?
    - Va chier.

    J'hausse en sourcil, ils ne savent vraiment pas que c'est la première ministre.

    - Vous commettez une énorme erreur.
    - Et toi tu en commets une en parlant avec nous !
    - Où elle est.
    - Hahaha...
    - OU ELLE EST ?!

    J'me lève, et j'me rapproche des barreaux. Les deux gardes le remarquent et font volte-face vers moi. Les fers au poignets, j'marche comme un condamné vers ces personnes avec qui j'aurai pu très bien discuter d'une prime autour d'une bière. A l'intérieur de moi, tout allait mal. Je me fait tout les scénarios possibles. En espérant que si mon amie, se fait interroger...Qu'elle ne tombe pas sur un mec comme moi. Les gardes mettent la main sur le pommeau, j'dois sans doute tirer une sale tête.

    - On ne te dira pas où elle est, criminel.
    - Un criminel, mon cul.
    - Appelons un chat, un chat.
    - Et si j'vous dis que vous êtes deux cons, du coup?

    Le gantelet du soldat va passer à travers les barreau et atterrir plein axe dans mon pif. J'tombe, du sang coule sur mes lèvres. Rien à foutre, je crache par terre et constate que les deux gardes reprennent leurs postes, le dos tourné. J'reste allongé par terre. Mes yeux vers le plafond. Désespéré, et inquiet comme jamais j'ai pu l'être.

    Haru Du Lys, tiens l'coup.
     

    Zahria AhlyshOmbre
    Zahria Ahlysh
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Mar 31 Mar 2020 - 0:40 #
    « Oh bah si vous voulez jouer à ce petit jeu, vous n'avez qu'à m'appeler Aeron, tiens, Aeron Renmyrth. Si vous pouvez être la Première Ministre, je ne vois pas pourquoi je ne serais pas le prince, moi. »

    N'empêche, elle a l'air convaincue par ce qu'elle dit. C'est donc une excellente menteuse. Mais Zahria est déterminée, et pleine de ressources. Elle attend que la jeune femme soit à nouveau assise pour se balancer en arrière sur sa chaise, restant ancrée au sol par un pied.

    « Vous avez dû manquer à Naë, chère Calia. »

    Ça ne lui fait ni chaud ni froid. Quand on sait à quel point l'aventurier est inquiet pour la situation de la jeune femme, elle pourrait avoir un peu plus de reconnaissance, de sympathie. Mais on dirait presqu'elle ne sait pas de qui elle parle. Ça dégoûte encore plus Zahria, qui laisse sa chaise retomber sur ses quatre pattes dans un claquement sonore.

    « Bon, Calia, on va arrêter les conneries maintenant. Il y a que toi et moi ici, et si tu parles pas, je vais devoir t'y forcer. Je veux savoir tout ce qu'il y a à savoir sur tu-sais-quoi. »

    Si elle répond, il ne s'agit aucunement d'une réponse dans le sens dans lequel la maître-espion aimerait que ça avance. Elle tape violemment sur la table, mais ça ne fait pas avancer son affaire. Au bout de quelques minutes d'interrogatoire en vain, Zahria sort de la pièce, comme une furie, prête à aller trouver la première pince qui lui passera sous les mains pour arracher un à un tous les ongles de cette mégère jusqu'à ce qu'elle lui donne ses informations.

    Dernière la porte, justement, deux gardes semblent surpris de la voir sortir, comme s'ils étaient en train d'essayer d'écouter. Le premier l'arrête, hésitant, et le deuxième, un peu trop téméraire, prend la parole, ne se rendant pas compte que le regard noir de Zahria est prêt à le foudroyer sur place.

    « Sergent, le médecin ne l'a pas auscultée... C'est pourtant réglementaire, avant tout interrogatoire...
    - Je n'en ai rien à foutre de votre médecin !
    - Ça ne prendra que cinq minutes, je vous promets !
    - Hors de question que qui que ce soit d'autre que moi approche cette femme, vous m'avez bien entendue ?
    - Sergent, vous n'avez pas d'autorité ici, malgré votre mandat signé du maître-espion, et si vous enfreignez les règles de cet endroit, je serais tenu de faire appel à nos supérieurs pour...
    »

    Zahria cesse de l'écouter. Elle sait très bien ce qu'il va dire. Qu'il va appeler un lieutenant, voire même le capitaine, du régiment temporaire en place au Village Perché, histoire de reprendre l'affaire en main. Avec son poste de sergent, par ailleurs très pratique dans d'autres situations, elle n'aura aucun poids à moins de révéler sa véritable plaque, celle du maître-espion, et ce n'est pas dans ses intentions. Elle réfléchit deux minutes, et une solution apparaît d'elle-même. Mais elle vient avec son lot de complications, malheureusement.

    « ... et du coup ce serait compliqué pour vous de...
    - Je suis obligée de la faire ausculter par vos médecins ?
    - Quoi ? Euh... C'est-à-dire qu'il n'y a pas cinquante médecins, au Village Perché...
    - Je vais m'expliquer un peu mieux. Je peux faire venir un médecin de confiance, agréé et ayant travaillé pour la Garde à maintes reprises ?
    - Je... suppose ? Oui, je crois... ?
    - Bon, bah pendant que vous vérifiez dans vos bouquins de règles, je vais passer un appel cristallique à mon médecin, ça ira plus vite.
    »

    Et laissant les deux hommes sur place, Zahria s'isole dans un coin calme où personne ne viendra écouter sa conversation, avant de connecter son cristal à celui de sa colocataire. Elle répond assez rapidement, comme à son habitude, avec sa voix inquiète. Elle sait que quand Zahria l'appelle, c'est rarement une bonne nouvelle.

    « Luz, j'ai encore besoin d'un service. Faut que tu me rejoignes immédiatement au Village Perché pour ausculter un suspect, c'est trop sensible pour que je laisse qui que ce soit d'autre que toi l'approcher... C'est... c'est Calia. Si ça ne te fait pas perdre une seule minute, tu as le droit de prévenir Naë - ce que tu vas faire dans tous les cas, je te connais - et de le faire venir. Il la connaît mieux que moi, il pourra peut-être réussir à la faire parler. Mais je ne veux pas d'effusions ni d'embrouilles, c'est mon enquête et je l'écarte s'il fait la moindre connerie, compris ? »

    Elle finit d'expliquer à Luz l'affaire en chuchotant, puis une fois toutes les dispositions prises, coupe l'appel. Retrouvant les deux gardes de tout à l'heure, qui lui expliquent avec un grand sourire qu'elle peut faire venir son médecin, mais qu'ils ont besoin de son adresse et son nom pour la contacter, Zahria soupire.

    « Elle est déjà contactée, envoyez quelqu'un l'attendre au portail de téléportation. Elle arrive avec un homme qui va m'aider à interroger la cible.
    - Mais... ! Ce n'est pas comme ça qu'on procède !
    - C'est comme ça que je procède. Alors si tu veux aller prévenir ton lieutenant ou ton capitaine, fais toi plaisir, je serais ravie de leur expliquer en personne pourquoi ça va se passer comme ça.
    - Je m'en vais tout de suite les chercher, oui !
    - Et pense à envoyer quelqu'un aux portails chercher mon médecin et mon expert, aussi.
    - Ce sera fait ! Euh... quoi ?!
    - Exécution, soldat !
    »

    Le gars est perdu, mais il donne quand même les ordres pour aller quérir Luz et Naë, puis part en courant en direction des bureaux des officiers. Zahria prend sa suite, et quand elle le voit frapper au bureau du Capitaine, entre de force, refermant la porte sur le nez du petit garde insupportable. Il ne lui faut pas plus de trois minutes pour sortir sa plaque, expliquer qu'elle est en mission confidentielle, et qu'elle a besoin de toutes les ressources possibles, pour que le Capitaine vienne faire de lui même la morale à son garde. Passent alors devant eux deux gardes qui viennent visiblement de se faire remplacer dans la surveillance des geôles. L'un d'eux a du sang sur son gantelet et se gausse d'avoir frappé le prisonnier. Il n'en fallait pas plus à Zahria, qui est déjà bien échaudée par la situation, pour qu'elle explose.

    « Capitaine, vous allez me faire le plaisir de mettre de l'ordre dans votre caserne si vous ne voulez pas voir un rapport complet sur le bureau de Höls demain matin. Vos gardes sont incapables de suivre les ordres des supérieurs sans les questionner, et voilà que j'apprends qu'ils frappent les prisonniers ?
    - Je... euh... Oui... Je vais enquérir un médecin près du prisonnier...
    - Ne vous donnez pas cette peine, mon médecin arrive. Contentez-vous de discipliner vos hommes, ce serait déjà bien !
    »

    Il est jeune et inexpérimenté, et n'a pas l'habitude de se faire parler ainsi. S'il retrouve vite sa constance, Zahria semble avoir laissé une forte impression chez le Capitaine du régiment temporaire, qui bombe le torse et se met immédiatement à invectiver ses soldats. Heureusement, la tignasse rousse qu'elle attendait fait son entrée à ce moment-là, et Zahria se précipite vers elle, lui expliquant la situation avec Calia, puis le fait qu'il va falloir aussi ausculter Flammèche, en bas, dans les geôles.

    « Drôle de journée, hein ? »

    Puis elle entre à nouveau dans la pièce, suivie de Luz et Naë, prête à en découdre avec Calia Dewig...
    Luz WeissCroc de foudre
    Luz Weiss
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Jeu 2 Avr 2020 - 11:20 #
    N’empêche… Elle allait sérieusement commencer à prévoir une alarme spéciale pour les appels de Zahria. Un tintement qui lui dirait immédiatement « Hé, Luz, assis-toi, ton amie et colocataire s’est encore entourée de cadavres, a mis le feu à la ville ou a mis en prison la Première ministre, la Reine ou on ne savait quoi encore pour association de malfaiteurs ». Hé. Elle passa une main fatiguée sur ses traits et prit le temps de s’asseoir sur la chaise de son cabinet. Dehors, le patient qu’elle avait mis à la porte manu militari rien qu’à la sensation si caractéristique de l’appel magique, arborait toujours une mine scandalisée. Allons, il pourrait bien se trouver un second médecin pour le reste de la journée et se contenter de la potion qu’elle lui avait enfournée dans les mains juste avant de lui claquer la porte au nez… Sans attendre une seconde de plus, sa dextre avait effleuré une nouvelle fois son cristal de communication. Elle était soulagée de l’intelligence sociale de Zahria. Soulagée que son amie la connaisse si bien… Elle n’aurait eu d’autre choix, accord ou non, que de contacter Naë’ en cet instant. Car elle s’était juré de le protéger, juré de l’aider qu’importait les risques et la nature illicite de ses actes. Si elle n’aurait eu aucun scrupule à prévenir son jeune Aventurier en dépit des consignes officielles, il était en revanche toujours préférable de ne pas irriter l’Ombre et d’obtenir ses faveurs dans un tel procédé. Zahria lui ôtait un poids non négligeable, et c’est le cœur confiant mais agité qu’elle tira sa conscience vers l’esprit de Naë’. Par réflexe, sa main remonta jusqu’au collier jumeau qui ornait sa poitrine. Où qu’il soit en cet instant, la nouvelle allait lui faire l’effet d’une bombe explosive…

    « Naë’ ? C’est moi… Zah a retrouvé Calia. »

    Ils avaient marché ensemble jusqu’au portail de téléportation. Sa grande main d’homme dans la sienne tremblait d’une adrénaline contenue qu’elle devinait également dans le pli serré de sa mâchoire et cette manière qu’il avait de fixer le chemin droit devant lui. Ses yeux d’ambre s’étaient revêtus d’une teinte plus sombre et l’inquiétude perçait ses traits… Elle sera doucement ses doigts entre les siens. Cela irait. Elle serait là. Calia était en vie, bien que plongée dans des ennuis inextricables. Mais il s’agissait de Zahria, et elle n’aurait souhaité nul autre gardien de prison en cet instant que sa colocataire. La jeune femme ne serait pas inutilement brutalisée et ne ferait pas l’objet d’une injustice décousue. Zahria était bien trop maligne pour cela, bien trop informée tout autant. Du regard, elle tâcha de donner du courage à Naë’, parce qu’ils connaissaient tous deux les consignes… Pas d’esclandre je t’en prie mon Naë’… Pour le bien de ta sœur, et pour ton propre bien.

    « Vas-y, passe le premier. »

    Oh, elle le connaissait par cœur son Aventurier… En proie à l’attente, l’obligation de patienter dans une inaction viscéralement douloureuse, il dépérissait. Elle s’était donc effacée et l’enjoignait à présent à franchir en premier la délimitation du portail. Elle passa à sa suite, raffermissant sa prise sur son matériel médical.

    ►◄

    Zahria était agitée. C’était indéniable. Derrière le duo de ses plus proches amis – colocataire et amant -, Luz se sentait en proie à une inquiétude toute maternelle et protectrice. L’un et l’autre s’étaient murés dans un silence affligé. Si Zahria avait le visage de la vengeance tapie et refermée, Naë’ montrait de plus en plus de signes d’agitation. Luz le contourna néanmoins et vint se planter face à lui. Elle releva le vert de ses prunelles dans son regard et tâcha d’y mettre toute la force de sa confiance :

    « Naë’, écoute… J’aimerais l’ausculter en premier lieu, sans agitation autour d’elle… Je te promets que je ne serai pas longue. Mais il vaut peut-être mieux que j’entre seule d’abord. Pour vérifier qu’elle va bien. »

    Lorsqu’elle entra, la jeune femme lui parut semblable à l’adolescente qu’elle avait si souvent croisée dans son enfance. Eprouvée, quoiqu’un peu plus féminine, un peu plus mature. Elle aussi avait grandi et s’était dotée d’un profil plus ferme et plus élancée. A son grand étonnement, Calia releva la tête vers elle mais ne parut absolument pas la reconnaître. Luz resta une poignée de secondes incrédule, amorça des bribes de justification puis abandonna tout bonnement. Il y avait un problème. Peut-être n’était-ce qu’envers elle… ? Elle s’astreignit à mettre de côté son angoisse pour Naëry et invita sa patiente à procéder selon ses indications. Chaleureuse comme à son habitude, Luz tâcha également de la rassurer :

    « Je suis chargée de vérifier que tu vas bien, Calia… Tu n’as pas reçu de choc à la tête… ? Tu as mal quelque part ? »

    Elle vérifia son pouls, passa sa main dans la longue crinière brune de la jeune femme. Aucune trace de bosse, ni de traumatisme crânien. Sceptique, Luz prit même le temps de poser sa main sur sa poitrine là où les battements de son cœur étaient les plus fins pour activer son pouvoir de soin. Sa magie ne détecta aucune plaie à refermer, aucune bizarrerie clinique et organique susceptible d’expliquer cette brutale perte de mémoire. Quel que soit la nature du charme qui s’était saisi de Calia, il n’était pas de nature physique… Guère plus avancée que lors de son entrée dans la pièce, Luz salua la jeune femme et se dirigea vers la porte pour faire signe à Zahria et Naëry de les rejoindre.

    « Elle n’a rien. Elle est en parfaite santé. »

    Elle ajouta néanmoins, un ton plus bas, cherchant à avertir Naëry d’un potentiel choc psychologique trop conséquent.

    « Elle n’a pas semblé… Me reconnaître. J’ignore ce qu’elle a, mais c’est vraisemblablement de nature magique. »

    ►◄

    Sur les indications des gardes présents, elle s’était dirigée vers la cellule du deuxième prisonnier. Blessé, lui avait-on dit, le regard un peu piteux. Elle ferait vite – Naë’ était certes entre de bonnes mains, elle ne désirait pas faillir s’il requerrait son aide. Elle longea donc les couloirs indiqués et attendit bientôt que l’on daigne lui ouvrir l’accès à la cellule du prisonnier.

    « Prenez garde, il a des excès de violence. Ne vous approchez pas de lui autant que possible, nous ne souhaitons pas qu’il vous utilise comme otage. »

    « Mmh
    , eut-elle pour toute réponse, l’esprit occupé à d’autres travers. »

    Quelle ne fut pas pour autant sa surprise lorsqu’elle reconnut l’homme qui s’agitait au fond de la cellule !

    « Jin ?! »

    Le prénom avait fusé malgré elle, dotée d’une excellente mémoire de ce jour pas si lointain où elle s’était amusée à dragouiller gentiment l’Aventurier attablé au comptoir du Bal des Palais. Une multitude d’interrogations lui traversèrent l’esprit. Le jeune homme était bourru, ne lui avait pas caché son goût pour la chasse humaine. Néanmoins… Trempait-il dans des histoires aussi sordides que celles dont semblait s’être empêtrée Calia ?

    « C’est moi, Luz, du Festival du Solstice, précisa-t-elle, désireuse de raviver rapidement ses souvenirs en la matière. »

    Soudain, toute l’ironie de la situation lui revint en mémoire. Hé bien, Jin, vous savez, quand un Chasseur de tête abîme un peu trop la marchandise, c’est vers moi que se tourne la Garde pour la rendre suffisamment potable avant l’interrogatoire et son procès, lui avait-elle dit alors, un temps infini auparavant… Lui qui se trouvait présentement dans le rôle de l’accusé défiguré se retrouvait désormais entre ses mains de praticienne.

    Drôle de journée, heh ?
    Jin HidoruLe Châtieur Ardent
    Jin Hidoru
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Jeu 2 Avr 2020 - 19:49 #


    Impossible de voir la lumière du jour, ironie du sort lorsque nous sommes dans un endroit comme le village Perché. Il s'est passé combien de temps, dix minutes? Une heure? J'en ai pas la foutue idée. Alors c'est ça, la prison. Les choses sont plus claires désormais pour moi, limpides même. C'est là où ces cloportes que j'écrase finissent. Je baigne dans une ironie telle, que je ne réalise pas vraiment que mes miches se trouvent dans une cellule. Mais je continue de croire une chose, ce n'est pas fini. Jin Hidoru n'a pas fini son travail et la récolte n'est encore pas terminée. Trop de vermines grouillent encore dans le Royaume. Ces pensées vont se dissiper quand j'entends des bruits de pas, facile de savoir que c'était un garde; on aurait dit un tas de casseroles qui s'entrechoquent entre elles. Ça raisonne dans toutes les cellules. Curieux, et dans l'espoir d'avoir des nouvelles d'Haru ou bien cette emmerdeuse de luciole, je m'approche des barreaux, j'essaie d'y passer la tête, mais seulement mon nez et ma bouche ensanglantée arrivent à gratter quelques centimètres. Ça avait l'air d'être un gradé. Mais quel pied de voir le retour de flamme sur ces pauvres nazes.

    - Vous pouvez m'expliquer ce qui se passe ?! Le sang sur votre gant, là. C'est le sien? Voilà que vous cognez nos prisonniers?!
    - Monsieur je...
    - Taisez-vous, je viens de voir le Sergent en personne à l'instant, si vous ne voulez pas passer le reste de votre temps en patrouille à donner des tracts aux habitants je vous conseille de ne pas reproduire la même erreur !

    Alors Luciole est toujours dans les parages. J'espère qu'on va se recroiser ma belle, et que ta lumière te protège des brûlures parce que tu vas transpirer.

    - ... Oui, Capitaine.
    - Disposez !  

    Ils se mettent au garde-à-vous comme si un balai les avait empalés de part en part et le tas de casseroles s'en va rejoindre les autres tas de casseroles, je présume. Ou bien Haru, va savoir. Si seulement je pouvais savoir comment elle va. En tout cas, maintenant que je sais qu'ils peuvent rien me faire, j'vais pouvoir me venger.

    - Gentils chien-chien...
    - Silence, prisonnier.
    - Wouf, wouf. Ha.
    - Assez !

    J'rigole nerveusement, pis finalement je me suis rendu compte que ça servait à rien. C'que je fais ne me fera pas sortir plus vite. Mais ça fait du bien. Alors je lâche les barreaux pour essayer ce banc, là. J'avais vu juste, assis une heure dessus et vos fesses auront la dureté du granite. Les coudes sur les genoux, les mains croisés sous mon menton...

    ...J'attends. C'est le moment de faire le bilan dans sa vie, enfin j'crois. M'man. La Boutique qui va devenir flambant neuve. Haru. Jolie tableau pour l'instant. Peut-être que c'était trop beau pour que sa dure.

    ~~~

    - *siffle*

    Au début c'est sympa, ce silence. Pas d'explosion, de mecs qui hurlent, de baston. Nope, rien. Et puis après vos souvenirs resurgissent, votre passé, vos choix, vos échecs, vos réussites. Tout ça va devenir un ramassis d'informations qui commencent à coloniser votre esprit. À ce moment-là, le silence, eh bien on l'emmerde. Mais tout ça va cesser lorsque j'entends un des gardes parler, j'fais pas trop gaffe. A vrai dire j'en ai un peu rien à cirer maintenant. Des bruits de pas accompagnent alors les bruits de casseroles juste après. Si c'est Luciole, elle va ramasser grave. J'reste allongé quand on ouvre les barreaux, menotté j'me vois pas faire grand-chose de plus, et je n'suis pas un gentil petit soldat qui saute de son lit a chaque fois que le Capitaine lâche une caisse. C'que je fais quand même... Quand j'entends mon prénom sortir de la bouche de quelqu'un qui m'a l'air familier.

    - Hm?!

    Difficile de l'oublier. Sa crinière roussie, son corps souple et léger, ses prunelles vertes dans un regard de félin. Elle se rappelle aussi.  D'un côté, je suis content de voir un visage familier. Mais de l'autre, j'me demande ce qu'elle fout là... Même si elle paraît surprise, je tente de répondre avec le même sourire que j'avais ya un millier d'années dans ce bar. Peut-être pour dissiper en elle les doutes qui doivent déjà s'installer dans son esprit, et surtout lui faire comprendre que je n'ai pas changé.

    - Mademoiselle-je-lance-des-éclairs. Alors j'vous ai manqué? On a eu le coup d'foudre? J'ai toujours votre carte sur moi. J'pensais prendre le rendez-vous dans votre cabinet à la base, m'enfin, faîtes comme chez vous.

    Mon sourire s'efface aussitôt, et j'reprends un ton sérieux. J'efface avec mon avant-bras le sang que j'ai sur la bouche même si j'ai dû plus en étaler qu'autre chose et je m'assure que les gardes ne m'écoutent pas en chuchotant.

    - Luz, il faut que vous sachiez une chose. Tout ceci est un énorme malentendu. Votre nana que vous recherchez... Croyez-le ou non ce n'est pas elle.

    J'ignore si elle est pragmatique à ma réponse, mais elle a l'air de vouloir de continuer m'écouter mais surtout de s'occuper de ma lèvre inférieure coupée, mon nez a lui aussi pris un coup mais j'ignore dans quel état il est. Ça saigne toujours en tout cas. Ce sera l'occasion d'avoir une réelle discussion et de lever le voile sur cette mascarade. Quand je pense que tout a commencé avec un simple rancard... drôle de journée.

    Haru Du LysPremière Ministre
    Haru Du Lys
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Jeu 2 Avr 2020 - 20:40 #
    Sur les traces de Diana Jones Ban_as10




    Cette histoire commence à devenir ridicule. Elle se moque carrément de moi, se prendre pour le prince. Je préfère encore m’enterrer dans le mutisme que de répondre à pareilles idioties. La patience va être la seule chose qui va réussir à me tenir calme car j’ai hâte de voir leur tête quand j’aurai repris mon apparence.

    - Je ne sais pas qui c’est ce “ Naë “, vous vous méprenez… Vous perdez votre temps.  

    De toute façon, elle continue ses questions et j’ai beau lui expliquer que tout ceci ne me concerne pas qu’elle finit par partir, furieuse comme jamais. Dire que si elle n’avait pas toute cette rage, elle serait une femme qui aurait beaucoup de potentiel mais sa patience a des limites. D’ailleurs, cette Calia doit être son ennemi numéro un pour qu’elle prenne le temps d’avoir mes aveux, elle n’a toujours pas usé de violence contre moi, peut-être finalement les gardes respectent un peu la loi. Dans le fond, c’est plutôt pas mal mais qu’elle touche une seule partie de mon visage et je demanderais à qui de droit de destituer cette folle.

    Les minutes défilent et la potion est toujours là à mon plus grand malheur. Une nouvelle personne rentre dans ma cellule, encore une nouvelle beauté sauf que celle-ci est d’une beauté sans nom. Son visage me dit quelque chose, j’ai dû la croiser au Palais. Elle m’ausculte, vérifie si je n’ai pas de blessures ou autres. J’avoue que me faire tripoter par cette femme en ce moment est plutôt étrange. Elle fait ça avec toutes les précautions nécessaires, comme si cette apparence était une proche à elle. Elle me pose des questions mais je lui répète à elle aussi qu’elle se trompe de personne. Je crois que cette guérisseuse soupçonne une amnésie temporaire et je préfère laisser tomber, ça ne sert à rien d’expliquer.

    - Allez soigner le jeune homme qui a été embarqué avec moi, dites lui que je vais bien, il est de nature à être inquiet de ma personne...  

    J’imagine bien ce lion en cage, hurlant pour venir me sauver tel un prince charmant. Connaissant un peu le chasseur de prime, il a dû insulter tous les gens qui ont osé approcher de sa cellule et peut-être casser quelques nez ou l’inverse. Mais je me retiens aussitôt de respirer quand cette rouquine pose la main au niveau de ma poitrine. Je lève un sourcil, qu’est-ce qu’elle me fait là, on ne me touche pas comme sans prévenir, elle se permets beaucoup trop de choses… Mais elle part elle aussi, me laissant de nouveau sol.

    - Drôle journée...  

    Dis-je d’un dernier soupir. Puis comme tout à l’heure, j’attendis dans cette pièce sombre, sans vie pour voir apparaître de nouveau la métisse. Toujours le regard aussi noir contre moi mais c’était la présence de l’homme derrière son dos qui m’inquiète. Ce n’était pas un garde, c’était sûr même mais je capte sa nervosité, que ce soit avec mon pouvoir ou les traits de son visage. Il s’avance un peu, son visage se détends comme si il était soulagé de me voir mais qu’est-ce qu’il me veut lui maintenant.

    - Encore un invité surprise, je commence à avoir beaucoup de visite ici...  

    Me décollant du mur où j’avais pris la peine de m’adosser. J’essaye de prendre sur moi, ça va bien se passer, il ne veut pas de mal non ?

    - J’ai eu le temps de travailler plusieurs jeux de mots. Par exemple vous savez ce que c’est un chaton ?  

    Quitte à dire des âneries, autant aller jusqu’au bout.

    - C’est un chat-poisson ! Oui je sais, c’est ridicule mais c’est comme vos questions….  

    Tournant un peu en rond, je finis par m’arrêter pour plonger mon regard dans les yeux du beau brun ténébreux.

    - Si je vous dis que je ne suis pas Calia, vous n’allez pas me croire aussi non ? Si je dis encore que je suis la Première Ministre, vous aussi vous allez croire que je suis tombée sur la tête ou qu’on m’a lancé un enchantement non ?  

    Ca serait la chose la plus rationnelle qui vous pouvait penser, moi de même je pourrai y croire, les potions de changement d’apparence étaient peu courantes et cher. Fort heureusement, l’effet ne durait pas une semaine.

    - Donc vous êtes ? Que je finisse de remplir le tableau, nous avons ici le Prince en personne et vous ?  

    Pourquoi pas le roi, le frère de cette Calia, je ne suis plus à une bêtise près tiens.



    Sur les traces de Diana Jones Lys_1511
    Naëry WigLe Lynx conteur d'Origamis
    Naëry Wig
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Ven 3 Avr 2020 - 18:42 #
    Sur les traces de Diana Jones
    ─ avec LHaru, Jin, Luz & Zah

    Quelle drôle de journée … Vous avez déjà vu vous des escargots qui envahissent le monde ? Et bien moi non plus ! Mais des escargots qui envahissent le jardin de Madame Idelmane jusqu’à coloniser son paillasson – un hideux Gloot sur lequel est écrit « bienvenue », quelle drôle d’idée – et bien oui. Je ne connais pas très bien cette charmante petite vieille, mais lorsqu’elle se plaint auprès du neveu de son ami d’enfance – qui n’est plus tout jeune non plus – et que le neveu en question est un membre de la Guilde … Et bien ça donne ceci :

    - Ne vous inquiétez pas Madame Idelmane, la Guilde va s’en occuper, un valeureux aventurier va venir chasser ces vilaines bêtes qui mangent tout votre potager …
    - Oh merci mon garçon, qu’elle dit d’une voix chevrotante de vieille.
    - Tenez, venez avec moi.

    Et les voilà en route pour le quartier général, et lorsque le premier aventurier qui a le malheur de passer par là, voilà ce que la suite donne :
    - Naëry ?

    Là je me retourne, un sourcil interrogateur, qu’est-ce qu’il me veut lui avec sa mamie collée au bras ? Du coup il continue son coup, un coup bas je tiens à le signaler !

    - Désolé de t’embêter, je te présente Madame Idelmane, elle a des envahisseurs dans son jardin. Pas bien méchant mais comme je sais que tu es spécialisé dans la traque aux … nuisibles …

    Il a bien choisit ses mots, je reste silencieux le fixant. Il insiste.

    - C’est juste un service, rien d’officiel. Je te revaudrais ça, et Madame Idelmane aussi, n’est-ce pas ?

    La petite vieille s’éponge en plaintes, et compliments et … Je la stoppe net, et finis par accepter sans avoir le détail de ces fameux « nuisibles ».
    Et voilà où j’en suis ! En train de ramasser des foutus escargots de m*** ! Je saurais m’en souvenir, il va me le payer le neveu de mes deux ! Il doit bien se foutre de ma gu**le à l'heure qu'il est !

    Lorsque j’entends mon cristal de communication s’activer je me précipite dessus, je reconnais aussitôt la voix de ma belle Luz.

    - Naë … c’est moi... Zah a retrouvé Calia.

    L’annonce a l’effet d’un seau d’eau glacé, je reste quelques instants interdit, mon cerveau bloquant l’information. Puis je me précipite sans attendre, je n’entends même pas la vieille Idelmane s’offusquer de mon départ si soudain. Sûrement râlera-t-elle auprès du neveu de son ami. Grand bien lui fasse.

    Je rejoins mon amante, je suis tendu comme jamais, mon cœur bat la chamade. Il me tarde qu’une chose, prendre ma sœur dans les bras, m’assurer qu’elle aille bien. La savoir auprès de Zahria me rassure, mais ce n’est pas suffisant. Il faut que je la vois !
    Luz m’enveloppe d’une douceur bienveillante, je la regarde en silence, la remerciant sans un mot. Un chaos grandiose me chamboule, j’essaie de ne rien en laisser paraître mais je sais pertinemment qu’il n’en est rien. Une boule m’empêche de prononcer quoi que ce soit, je n’arrive pas à contrôler les tremblements qui agite mes muscles. Nous passons le portail de téléportation pour nous retrouver au village perché, ma ville de cœur.



    _____________________________


    Nous y sommes, et je dois encore ronger mon frein. De toute sa délicatesse Luz m’annonce y aller en première pour ausculter ma sœur et s’assurer de sa santé. J’acquiesce non sans agacement. Pas contre mon amante, mais la situation ne m’aide pas à garder mon calme. Je vois Zahria se faufiler en toute discrétion à la suite de Luz, je reste planté devant, des gardes dans mon dos surveillant l’entrée de la cellule.
    Je crois que cette situation est toute nouvelle pour eux, et le monde qui vient dans leur petite caserne aussi. Je vois des curieux chuchoter aux oreilles de leurs collègues, intrigués.
    L’immobilité devenant insupportable, je me mets à faire les cents pas. Je sens les regards se poser sur moi et me suivre, je les oublie à la seconde même où Luz sort de la pièce. Je me précipite d’un pas vers elle. Ma sœur va bien.

    - Elle n’a pas semblé… Me reconnaître. J’ignore ce qu’elle a, mais c’est vraisemblablement de nature magique.

    Je la fixe lourdement avant de me précipiter dans la pièce. Mon énergie inquiète un garde qui s’apprête à me suivre, Luz l’en dissuade avant de disparaître du couloir.

    Calia est là, en face de moi. Ma sœur est là ! Et elle va bien ! Je m’avance, elle me regarde mais ne semble pas me reconnaître. « Invité surprise » ? Joue-t-elle un rôle ou est-elle réellement amnésique ? Je m’approche d’elle, m’apprêtant à la prendre dans mes bras lorsque sa blague me stoppe net dans mon élan.

    - A quoi tu joues Calia?

    Nos regard rivés l’un dans l’autre elle m’annonce q’elle n’est pas Calia sur un ton blasé. Mon cœur loupe un battement pas à cause de ce qu’elle vient de me dire non, mes muscles se tendent devant le terne regard de cette femme à l’identique apparence de ma sœur. La couleur des iris de ma fraternelle sont dorés, comme les miens. Elle n’est pas Calia … Je passe une main dans mes cheveux et me tourne d’un quart vers Zah, ma voix est faible, tremblante.

    - Ce n’est pas Calia ... soufflé-je à l’espionne.

    Une colère m’envahit, violente, intangible, démesurée.

    - CE N’EST PAS MA SŒUR!

    Hurlé-je en envoyant le banc valdinguer contre le mur opposé. Sous le choc et la force de mon geste, le bois se fend. Il faut que je me contrôle, il le faut … Mais je ne peux plus. La rage coule dans chacune de mes veines, je vois noir. J’entends la porte s’ouvrir dans mon dos, sûrement les gardes alertés par le boucan. Je bloque celle à l’origine de ce courroux dans le coin de la pièce, mes mains plaquées sur le mur au niveau de son visage. Ce n’est pas Calia …

    - Pourquoi? Crié-je encore. Pourquoi avoir pris son apparence, qu’est-ce que vous avez fait d’elle?!

    Je sens que l’on me tire en arrière, les gardes essaient de me canaliser. D’un brutal retournement je les repousse, je frappe alors le mur juste à côté de « la Première Ministre ». Un os craque, la peau s’arrache sous l’impact, le sang commence à couler. Zahria me fait sortir de là, je refuse. Nos regards se croisent, elle comprend enfin. La vérité vient d’éclater, j’ai mal à la mâchoire tellement je sers les dents. Je respire bruyamment, je finis par obéir à la militaire non sans un dernier regard de haine vers celle qui vient de tuer froidement mes espoirs.

    Drôle de journée vous disiez ? P*tain de journée de m*rde oui !

    code ─ croquelune


    Luz WeissCroc de foudre
    Luz Weiss
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    Re: Sur les traces de Diana Jones
    Dim 5 Avr 2020 - 0:25 #
    Il avait l’air mal en point. Et pas uniquement à cause de l’hématome qui commençait à fleurir sur son visage. Malgré son attitude bravache, il sautait aux yeux que l’inquiétude le rongeait. Cette hypothèse était corroborée par l’attitude prudente des Gardes qui n’osaient étrangement plus s’approcher des barreaux de la cellule. Elle leur jeta un regard intrigué, imaginant sans difficulté Jin s’agiter dans sa prison comme une véritable panthère prise au piège. Ce type-là n’avait pas la délicatesse d’un jeune homme de salon –elle l’avait pressenti longtemps auparavant au festival. La situation présente devait lui donner la sensation curieuse d’être pris au piège et la cruelle injustice d’un retournement des rôles. Néanmoins… Aussi féroce fut-il, elle le voyait difficilement s’inquiéter à ce point de sa propre situation. Il semblait en avoir vu de toutes les couleurs dans l’existence et l’on ne souffre pas d’une angoisse similaire lorsque l’on a l’habitude de mettre sa vie en jeu tous les quatre matins pour capturer Jean-Charles, truand de son état. Cela, plus que tout autre indice, poussa Luz à lui prêter une attention redoublée. Elle lui fit signe de s’asseoir le plus confortablement possible et s’accroupit à ses côtés. Derrière eux, les Gardes eurent un sifflement d’alerte.

    « Oh, c’est bon, il ne va pas me sauter à la gorge, leur répondit-elle illico, un brin excédée. »

    Leur nana… ? Ah. C’était donc elle qui l’inquiétait autant et qui allumait cette étincelle dans ses prunelles. Cette fois, Luz eut un fin semi-sourire de connivence. S’était-il entiché de Calia ? La protégeait-il dans les obscures affaires dans laquelle la sœur de Naë semblait tremper ? Luz pencha sensiblement la tête de côté et leva une main apaisante à son égard.

    « La Garde est en train d’éclaircir tout cela. Je ne sais pas de quoi il s’agit, mais si c’est sa santé qui t’inquiète sache que personne ne lui fera le moindre mal. Je suis déjà passée m’assurer qu’elle allait bien. »

    Elle fronça doucement les sourcils et vint tapoter son menton de deux doigts pensifs. Son esprit scientifique et curieux la poussait à rassembler les quelques pièces éparses du puzzle qui lui étaient confiées et à n’omettre aucune piste. Que Calia soit la proie d’un sortilège pouvait être vraisemblable. Qu’un individu du tempérament de Jin soutienne une autre version probable… Le chasseur était beaucoup de choses, mais la liste de ses vices ne semblait pas comprendre le mot « menteur ». Son caractère semblait même tout l’inverse : beaucoup trop franc. L’inquiétude vint à son tour contaminer la praticienne comme une lame de fond. Non pas pour la présumée Calia, mais pour son homme qui ne manquerait pas d’entrer dans un état secondaire si la version de Jin s’avérait vrai…

    « Une amie est de toute façon sur le coup, conclut-elle, elle finira par déceler la vérité. Si tout cela n’est qu’une vaste erreur, je n’ai aucun doute quant au fait que vous serez libérés très rapidement et dédommagés pour votre peine. Je n’ai pas beaucoup de temps devant moi, car je dois m’assurer que quelqu’un va bien… Mais avant tout, je voudrais pouvoir ausculter ton visage et t’aider avec cette vilaine lèvre éclatée. »

    Elle lui attrapa délicatement le menton et fit tourner doucement sa tête d’un côté et de l’autre pour s’offrir un meilleur aperçu des dégâts.

    « Ouuh… Quelqu’un s’est montré drôlement franc du collier et permissif avec toi, commenta-t-elle exprès à haute voix. »

    Un léger bougonnement se fit entendre derrière eux. Elle l’ignora, et poursuivit son auscultation. Avec prudence, elle tâta l’ossature de son nez. Alors, son visage se saisit d’une grimace de plus en plus désolée.

    « Jin… Il n’y a pas trop de bon moyen de t’annoncer cela mais… Je crois que l’un des os de ton nez s’est méchamment déplacé et risque à tout instant de perforer le cerveau. Je vais devoir amputer, termina-t-elle dans un souffle. »

    Un silence interminable s’ensuivit. Après quoi ne put-elle finalement parvenir à retenir un grand éclat de rire. Elle dut s’agenouiller totalement pour ne pas perdre l’équilibre, les yeux rieurs et la gorge déployée à la mine déconfite de l’Aventurier. Elle essuya les larmes qui perlaient à ses prunelles et crut judicieux de fournir trèèès rapidement des explications avant qu’il ne lui saute véritablement à la gorge :

    « Excuse-moi, je n’aurais pas dû, mais c’était vraiment tentant… Tu étais si tendu… J’ai tendance à avoir l’humour nerveux. Rassure-toi, ton visage va aussi bien qu’un visage peut aller après un coup de poing. »

    Mise au courant par Zahria, Luz se retourna et héla le Garde précisément responsable de ces dégâts :

    « Hé ! Venez donc par ici, je vais avoir besoin de votre collaboration. »

    Elle se retourna vers Jin et lui expliqua dans un sourire le fonctionnement de son pouvoir de soin. Ce n’était que juste retour des choses que l’agresseur fournisse l’énergie nécessaire à la victime ! C’est donc une main sur l’un et une main sur l’autre, qu’elle ferma les yeux pour transvaser ce précieux lien vital vers le corps de Jin. Sa lèvre se referma progressivement et son nez reprit une teinte tout à fait normale. Dès lors que les soins prirent fin, elle secoua légèrement ses mains pour en évacuer la chaleur et la teinte magique et mordorée de ces dernières s’étiola. Il allait malheureusement être temps de laisser Jin à ses inquiétudes personnelles. C’est en lui promettant de s’assurer que la situation progressait et qu’il serait bientôt mis au courant, qu’elle s’élança en sens inverse dans les couloirs.

    Son instinct ne l’avait pas trompée. Elle perçut les éclats de voix bien avant de déboucher devant la salle. Et cette voix qu’elle reconnaitrait entre mille lui fit accélérer le pas… Oh, puisse Lucy protéger la personne qui s’en serait pris à Naë' !
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