Il me fallait un plan et vite pensais-je, en esquivant les badauds de la rue marchande qui faisaient leur achat. Peut-être pourrais-je les semer à l’intersection d’après. Elle donnait elle même sur une autre, et de ce fait pouvait peut-être me faire gagner du temps pour que je me hisse sur un muret et poursuive ma course sur les toits. Ils se rapprochent.
Saisissant le poignet d’un homme un peu costaud en plein milieu de la rue, je lui fis un clin d’oeil.
“- Mes hommages les gargouilleux !”
Lançais-je alors, en pivotant sur moi même avant d’envoyer valdinguer l’inconnu en direction des quatres hommes derrière sans la moindre hésitation. Celui ci chancela et atterrit dans les bras de l’un d’eux tout en faisant trébucher son voisin. Les deux autres regardaient bêtement la scène grotesque avant de capter que je me barrais en courant.
Car ni une ni deux, j’avais filé, comme si j’avais un Béhémot en rute aux trousses. Hors de question qu’il me touche l’affreux.
“- Rattrapez c’te grognasse bordel !!”
Je pouvais les entendre jurer derrière. J’étais presque sûre que c’était le petit lourdaud qui venait de se vautrer par terre qui avait lancé ça. Je l’avais reconnu, lui et ces trois copains. A vrai dire, je les avais déjà rencontré il y a deux jours, lorsque j’avais été à la pêche…Mais je ne devais pas avoir de regrets, ce qui était fait, était fait désormais. La ruelle. Je tourne, je cours. Toujours plus vite. Si on m'avait chronométrée, j’suis sûre j’aurais pété le compteur des 50 yards. Je les entendais tout de même sur mes talons. A peine avais-je tourné la rue suivante disparaissant de leur champ de vision que je percutais quelqu’un de plein fouet. Ma main se glissa alors dans ma poche, attrapant une pomme que je lançais le plus loin possible vers l’un des toits. Une tuile se décrocha et vint sécraser sur le sol pendant que mon autre main rabaissait ma capuche sur ma tête avant de s'emparer de la nuque de la jeune femme, l’obligeant à se pencher vers moi. Dos au mur, j’étais caché par la jeune femme et ses cheveux roses à qui je pris les lèvres sans vraiment lui demander son avis. Les quatres hommes déboulèrent en courant. Ils zieutèrent dans notre direction mais continuèrent leur route, persuadés d’avoir que j’étais montée sur le toit et que j’en avais fait tomber une tuile. Qui soupçonnerait des jeunes exibisionnistes se bécotant dans la rue ? Leurs silhouettes disparurent. Et moi je me retrouvais en train de rouler un patin à ..
“- Euh. Bonjour ? Ca fait longtemps tiens, depuis la fois ou je t’ai mis une taulé à la taverne.. ”
- Madame, vous êtes garde hein ?
Sammael tourna son regard la petite au regard inquiet en train de tirer sur la manche du haori de la valkyrie. La garde s’accroupit alors pour se mettre au niveau de la jeunette. Elle arbora un sourire bienveillant et prit une voix aussi douce que possible pour parler à la jeune enfant venue l’interpeller.
- Oui, tu n’es pas trompée. Tu as l’air inquiète ? Il s’est passé quelque chose ? Dis moi ce que tu me veux.
- Et bien tout à l’heure j’ai vu quatre homme suivre une femme. Ils avaient l’air bizarre mais elle, elle était calme. Imaginez si ils lui voulaient du mal ?
Sammael passa sa main dans les cheveux de la jeune fille avant de se relever.
- Rassure toi, il ne lui arrivera rien. Je te le promets. Dis moi juste vers où ils se rendaient.
La petite fille lui indiqua alors qu’ils avaient l’air d’aller vers la rue marchande. Avec le monde qu’il y avait, même en courant, ça prendrai un peu de temps de traverser la rue marchande. La valkyrie se mit au pas de course et passa par les petites rues pour essayer d’anticiper le petit groupe en les attendant de l’autre côté de la rue marchande. Elle arriva alors dans une rue parallèle à la marchande, toujours à vive allure, lorsqu'elle percuta quelqu'un. Une autre femme. Cette dernière saisit quelque chose dans sa poche qu'elle lança sur toit avant d'attraper la nuque de Sammael et l'attirer à elle pour l'embrasser. Ce n'est qu'après le baiser que la valkyrie reconnu l'autre jeune femme. Une femme qu'elle avait rencontré un jour à la taverne.
- Heu… ouais bonjour. Qu’est ce qui te prend de courir comme ça ? Et t’embrasse souvent les gens dans la rues avant de même de les reconnaître ?
“- Et toi, tu te laisse souvent embrasser sans raison par des inconnus ?”
Oh hein dis donc. Moi aussi j’avais plein de questions, quelles sont donc ses manières de jeunes femmes ! Mes lèvres me trahirent, s’étirant légèrement dans un demi sourire pendant que j’haussais les épaules en délaissant son visage.
“- La routine tu sais, t’es une femme, ils te manquent de respect, tu leur manque de respect en retour en les taclant, ca se foudroient du regard, les esprits s’échauffent mais sont interrompus… Quand ils se recroisent, catastrophe…”
Petite pensée à ma soirée de la veille. J’haussais de nouveau les épaules, comme pour me justifier. Mais c’est pas ma faute à moi ! Je n’avais fais que répondre ! Quoi, c’est pas ce qu’il faut faire ? Moi on m’a toujours dis “tu prends un coup, t’en rends deux”. Alors ca s’appliquait pour tout, une règle de vie. Je fis un pas sur le côté, invitant la jeune femme à me suivre. Au cas où les loubards revenaient, c’était peut-être pas trop mal de bouger d’ici.
“- Ne restons pas ici, je n’ai pas envie de t'impliquer dans des histoires de poch’... Mais d’ailleurs qu’est ce que tu fais ici en fait ?”
Non parce que la dernière fois que je l’avais vu, je l’avais dépouillée à la Capitale. J’étais en veine ce soir là. J’avais même gagnée une de ses chaussures. Pourquoi diable avait-on misé une chaussure d’ailleurs ? J’imagine que l’alcool n’aidant pas..
“- Tu as le bonjour de Miss Rose au fait”.
Sa chaussure, évidemment. Ca, je me souvenais qu’on l’avait baptisé. Etrange soirée.
- Tu m’as pas vraiment laissé le choix de t’embrasser ou non je te ferai dire.
Marie Madeleine lui explique alors pourquoi elle courait comme ça dans la rue. Un sourire amusé se dessina alors sur lèvres de la valkyrie. Amusé par la situation. Marie lui décrivait en gros avoir eu quelques altercations avec des hommes. Sammael commençait à se dire que c’était peut-être tout simplement elle la jeune femme suivie par quatre hommes. En tout cas la garde ne manqua pas de rire à l’histoire qu’on lui contait.
- Faut dire que du peu que je te connais, t’as pas dû arranger les choses pour calmer le jeu non plus.
Pensant que Marie devait être la femme qu’elle cherchait, Sammael la suivit. Mais elle s’arrêta un instant à l’évocation de "Miss Rose". Un souvenir que la garde aurait préféré oublier. Elle ne savait d’ailleurs pas comment elle s’en souvenait encore vu ce qu’elle avait bu cette soirée-là. La soirée où elle avait rencontré Marie Madeleine. Une soirée bien trop arrosée durant laquelle ces eux là avaient finies dans un sale état. Et durant laquelle Sammael n’avait vraiment pas eu de chance comparée à l’aventurière.
- J’ai été mutée, à ma demande, depuis la dernière fois qu’on s’est vues. Je suis dans le régiment du grand-port maintenant. Je bosse là, je suis en patrouille dans le quartier. Je ne suis pas vraiment censée rester avec toi d’ailleurs mais je crois que tu vas pouvoir m’aider pour quelque chose. Ton altercation avec les hommes dont tu parlais… T’étais pas suivit par quatre homme avant de tomber sur moi par hasard ?
Sammael marqua une pause, attendant la confirmation de Marie.
- Ouais, c’est bien ce que je pensais. Y a une petite fille qui m’a parlé d’une femme suivit par un groupe de quatre hommes il y a quelques instants. Je pensais les avoir perdus en te rencontrant mais on dirait que tout n’est pas si perdu que ça finalement. Bon allons discuter un peu plus loin si tu veux bien, je vais avoir besoin de toi du coup.
Puis elles continuèrent toutes deux vers la rue marchande. Là-bas il y aurait plus de monde et les quatre hommes ne risquaient pas trop de venir importuner les deux jeunes femmes dans une rue aussi bondée. En chemins, plusieurs regards se tournèrent vers les deux femmes. Visiblement certaines les avaient vues s’embrasser. La valkyrie se contenta d’ignorer, cherchant plutôt un en droit ou s’arrêter pour discuter un peu toute cette histoire avec Marie. Elle trouva un coin ou il y avait un peu moins de monde et s’y arrêta, faisant signe à l’aventurière de s’arrêter là également.
- Alors je compte bien retrouver les hommes qui te suivaient mais va falloir au minimum que tu m’en dises un peu plus sur eux. Est-ce qu’ils t’ont faits quelque chose ? A quoi ils ressemblent ? Enfin tout ce que tu peux me dire susceptible de m’aider quoi. Tu peux même venir avec moi pour me confirmer que c’est eux quand on les aura retrouvés si tu veux.
“- Poursuivis pas des hommes ? Oh non. Bien que mon charme ne soit sans failles, il est rare que l’on me course dans la rue tu sais !”
Sammael me lance un regard suspect pendant que je ne peux contenir d’étirer de plus belle un sourire sur mes lèvres. Le sérieux, c’pas mon fort.
“- Ouai bon. Il est vrai… Je suis un trouble de l’ordre public je crois…”
La jeune femme me fit signe de la suivre, nous faisant sortir de la rue. Quelque chose à me demander ? A moi ? Mince, c’était justement parce que j’avais troublé l’ordre public ? J’allais me faire enfermée dans une vieille cellule remplie de pisse ? Ou alors.. Pire encore… J'espérais qu’elle ne souhaitait pas récupérer sa chaussure, elle avait trouvée sa place dans mon appart’ quand même ! Ca serait dommage de m’enlever ce trophée durement gagné ! Traversant la rue marchande, mon regard à moi se reporta sur les étalages de bouffes. Tiens, j’avais pas vu ca tout à l’heure lorsque je courais comme une dératée. Ca à l’air grave bon. Je pris une barquettes de boulettes de ptidodo farcie en passant et jetais quelques cristaux au marchand. Ni vu, ni connu. Désormais, je faisais face à Sammael, barquette en main. Si je devais être enfermée, je voulais un bon repas avant !
“- Ah, la cellule c’est pas pour moi ?.. Alors.. Sur les quatre, y’avait un ptit grassouillet” Mange une boulette toute graisseuse. “Mais j’me rappelle que celui avec qui j’ai eu l’altercation y’a deux jours à la taverne, il avait une dent de devant en moin... Tu veux une boulette ? Et l’oreille gauche percée.”
Une gamine entra dans mon champs de vision et vint se camper aux jambes de Sammael, les étoiles dans les yeux.
(Gamine) “- Vous êtes une super-héroïne, vous l’avez sauvé comme dans les livres! … Elle vous a fait un bisou comme dans les histoires?”
“Je lui ai roulé une galoche ouai, mais pas pour les mêmes raisons”..
(Gamine) “- C’est quoi une galoche ?”
“C’est comme quand tu fais des noeuds dans ta bouche avec des tiges de cerises t'sais.. Mais avec une autre personne”
La gamine me regarde, hébétée avant de détourner son attention vers Sammael. ah quoi, j’pouvais pas lui faire une démonstration, fallait bien que j'image la scène quoi !
- C’était le moment de t’acheter à bouffer ? Irrécupérable… J’ai déjà mangée, merci. Et je voudrais pas te priver de ton repas.
Sammael allait lui répondre à propos de la cellule et des quatre hommes mal intentionnés mais elle fut interrompue par l’arrivée d’une petite fille. Celle qui l’avait embarquée dans cette histoire en la prévenant quelques minutes plus tôt. Le visage de la valkyrie se crispa un instant ; la petite avait tout vu. Mais à cet âge là elle était encore mignonne et innocente. Ce qui n’était malheureusement pas le cas de Marie Madeleine qui se sentit obligée de répondre. Mais pourquoi elle explique comment rouler une pelle à gamine elle… Un peu tard, Sammael tenta tout de même de rattraper le coup avec la gamine et posa sa main sur la bouche de Marie pour l’empêcher de continuer. La garde jeta un regard insistant à l’aventurière avant d’adresser un sourire gêner à la petite fille qui ne semblait pas tout comprendre.
- Oui c’est ça, un bisou comme dans les histoires. Mais ce qu’elle veut dire ce qu’il y a pas d’histoires d’amour entre nous.
Elle retira sa main de la bouche de l’aventurière et caressa gentiment la tête de la petite fille.
- Maintenant on va partir à la recherches des hommes qui la suivait. Tu vas pas pouvoir rester avec nous. Tu devrais rejoindre tes parents.
- Heu.. D’accord, vous avez raison. Bonne chance.
Il était clair que la petite n’avait pas tout comprit, mais elle était souriante et finit par repartir dans les rues.
- Pourquoi t’explique ça à une gamine toi ? Enfin bref, revenons à nos moutons. La cellule ce n’est ni pour toi ni pour eux pour le moment. De ce que tu m’as dit il t’a juste cherché des noises, pas de quoi finir en prison donc. Je veux juste leur faire comprendre qu’ils devraient éviter de recommencer.
Sammael marqua une pause, s’arrêtant de parler quelques instants pour réfléchir.
- On pourrait les chercher dans les alentours. Et si on ne les retrouve pas, on pourra aller voir s’ils ne vont pas retourner à la taverne où tu les as rencontrés la première fois. C’est peut-être des habitués, qui sait. Pendant que tu finis de manger si t’as une autre idée ou une autre piste à me donner je suis preneuse. Et tu m’as pas dit si tu voulais venir moi ou pas du coup ?
“- Devrions nous tout cacher aux enfants ? Ecoute, dans 3 ans c’est la puberté. Elle se fera biscotter et et au risque de te choquer, peut-être même sera t-elle devenue un bordelière quelques années plus tard ! C’est la vie, faut leur faire prendre conscience des choses ce ne sont pas des ptits trucs fragiles hein !”
“Une mère abominable”. C’est comme ca que m’avait qualifié Alek en me disant que jamais je ne pourrais élever d’enfant. Moi j’étais pas totalement d’accord avec lui. J’pense que je serais assez mature pour lui montrer ou prendre les aliments dans le frigo et se faire à bouffer. Bon quoi qu’il en soit j’en aurais pas de sitôt des moufflets t’façon.
“- Tu veux aller les chopper ? … Il est vrai qu’avec toi à mes côtés ca change la donne.”
Même si elle avait plus l’air d’une femme entretenue, Sammael n’était pas devenue Valkyrie pour rien. Bien que je ne l’avais pas vu à l’oeuvre à ce niveau là, je savais surtout qu’elle avait une bonne descente. Mas bon, ca, c’était pas hyper utile pour chopper nos quatre affreux jojo. A moins de les defier en buvant des pintes ? Ouai tiens, bonne idée.
“- Allons vers les quais, la taverne ou je me trouvais hier n’a surement pas bougée dans tous les cas ! Elle s’appellait comment déjà… Ah ! Au croc'hobbit.”
Drôle de taverne tout de même. Drôle de soirée en fait même.
“- J’y ai rencontré une vieille folle, Camille Zole et une jeune aventurière pas très loquace.. Mais elle est repartie vers la Capitale, donc à moins de trouver le cadavre de Camille pas loin” Je m’arrête de parler sentant le regard de la garde “Euh. Enfin, c’est pas ce que je veux dire mais la vieille aussi à bu comme un trou, j’imagine qu’elle doit décuver encore deux jours après!”
A cet âge là, on a du mal à s’en remettre, c’est de pire en pire ! Sammael à mes côtés, je pris la direction des quais.. Une taverne se trouvait là, à une bonne après une bonne quinzaine de minutes à marcher, avec une enseigne “Le Croc’hobbit” . Je fis signe à la jeune femme de me suivre. Je pris place alors devant le comptoire.
“- Bien le bonjour ! Un demi de lucole bleu et … Un jus de citrouille pour elle s’il vous plaît.” Regard pour Sammael “N'insiste pas, je ne te ferais pas boire d’alcool en service!”
(Tavernier) “- Eh bien, je vous pensais morte au fond de l’eau avec votre vieille là et votre copine aux cheveux bleus !” Le tavernier prit deux verres qu’il posa sur le comptoire. Je lui déposais quelques cristaux et pris mon verre.
“- Eh bien justement ! On voudrait les retrouver les bouseux. Vous savez pas où j’pourrais les trouver ?”
(Tavernier) “- Vous manquez pas de panache ! Deux gamines veulent se frotter à ce genre de bonhomme ?”
“- Oh dis donc, vous voulez tâter de mes muscles saillants ?. Et puis, j’suis bien accompagné.”
(Tavernier) “- Si elle arrive à ouvrir un bocal de cornichon ca sera déjà bien ahaha”
Il rigole ce con.
Marie proposa d’aller vers les quais, voir la taverne où elle avait rencontré ces hommes la première fois. Sammael écoutait attentivement ce que l’aventurière disait, des fois que cela puisse aider à retrouver le groupe d’homme, mais son regard s’intensifia lorsqu’elle parla de cadavre. - Qu’est-ce qu’elle me raconte encore elle ?! Heureusement, la blanche se rattrapa vite et expliqua ce qu’elle voulait dire. Les deux femmes partirent don vers les quais, en direction de la taverne évoquée par Marie Madeleine, et Sammael en profita pour mettre les choses au clair. Au cas où.
- Bon, je préfère prévenir que guérir alors écoutes : je compte chopper ses gars mais pour le moment, de ce que j’en sais, ils ont rien fait de trop grave. Donc pas de cellule. Et t’es avec moi, donc on la joue selon mes règles. C’est-à-dire diplomate tant que faire se peut. On cherche pas les problème et on évite de mettre le bordel. Bref, t’es avec un garde donc pas de connerie quoi. J’imagine que c’était pas dans tes plans mais je préfère le dire maintenant.
Une fois arrivée dans la taverne, Marie Madeleine ne put s’empêcher de commander à boire. Et de faire une blague idiote. Évidemment… se dit Sammael tandis qu’elle observait la discussion entre le tavernier et l’aventurière. Tavernier qui ne manqua pas de tacler les deux femmes. Sammael prit sa plaque de garde et la montra au dit tavernier.
- Sammael Masao, Valkyrie du régiment du capitaine Al Rakija. Ainsi que fidèle cliente des tavernes de la ville à ses heures perdues, quand elle n’est pas en service. Je vous aurai bien prit une pinte mais il s’avère que là, justement, je suis en service. On cherche les… "bouseux" comme elle les appelle avec tant d’élégance. Enfin, les hommes avec qui elle a eu des mots. Je vais donc répéter sa question : sauriez-vous où on peut les trouver ?
L’homme paru choqué et gêné en voyant qui était Sammael. De toute évidence il ne s’attendait pas à ce que Sammael soit une valkyrie. Et il devait assurément se sentir bien bête d’en avoir provoquée une avec ses remarques. Mais bon, la garde ferait abstraction pour cette fois. Elle n’allait pas lui en tenir rigueur pour cette fois et tâchait de le faire transparaitre de par son expression.
- Ah.. heu… pardonnez-moi, je ne savais pas. Quant à vos hommes je ne sais pas trop quoi vous dire. Ça fait plusieurs jours qu’ils passent dans ma taverne le soir, et parfois même le mdi. Ils n’inspirent pas vraiment confiance aux autres clients alors j’ai déjà songé à les chasser. Mais à moi non plus ils n’inspirent pas confiance à vrai dire donc je n’ai pas osé allez leurs chercher des noises. Et puis c’est qu’ils consomment, je n’y perdais pas tellement au final.
Sammael lui jeta un regard noir. Un regard lui indiquant qu’il ferait mieux de donner des informations utiles à la valkyrie et de penser un peu plus à ses clients qu’à ses profits la prochaine fois.
- Pardon, je m’égare. Enfin, puisqu’ils viennent tous les jours j’imagine que vous les trouverez ici ce soir. Je ne vois rien d’autre, désolé.
Sammael remercia l’homme des informations et se tourna alors vers Marie Madeleine.
- Bon, à moins que tu n’ait de meilleure piste à proposer je te propose qu’on se sépare pour le moment et qu’on se rejoigne ici ce soir pour retrouver ton fanclub. Qu’est-ce que tu en dis ?
Suite à la discussion avec le tavernier, Sammael proposa de se séparer pour se retrouver la nuit tombée. J’hausse les épaules. Si ma compagnie lui incommodait tant que ca, elle n’avait pas besoin de revenir, je me débrouillerais bien seule comme d’habitude hein.
“- Je m’en occuperais toute seule ne t’en fais pas, tu peux retourner à tes occupations au marché !”
Je fis un clin d’oeil à la jeune femme en prenant mon verre avec moi et lui tournais ensuite le dos pour me rendre dans la petite cour de la taverne. Je pris ensuite place sur une sorte de transat et croisa les jambes. De toute manière, moi j’en avais rien à faire de ces types, c’est eux qui me cherchaient les noises. J’allais faire quoi moi maintenant um ? La cour était bien aménagée, orientée vers le soleil tournant, mais protégeant les transats part des installations de plantes suspendues. De là ou j’étais, je sentais les rayons du soleil me caresser la peau mais pas assez pour me faire griller comme un gloot trop cuit.Je pris un verre, puis deux, puis trois puis…
(Bouseux 1) “- … pas notre p’tite catin ça ?”
“- Et ce ne serait pas mes bouseux préférés ?”
Lâchais-je, en entrouvrant mes yeux encore tout éblouis par le soleil. Il était quelle heure ? J’avais dormi longtemps là ? Au vu de mes quatre verres posés au sol, j’avais sûrement comaté une bonne heure. Ou deux ? En tout cas une chose est sûre, être réveillée par ces abrutis, ca n’allait pas me mettre de bonne humeur. Ils étaient quatre, toujours, avec ces mêmes fringues que tout à l’heure, ces mêmes dents pourries que précédemment. Ah ca, je n’avais même pas eu besoin de les chercher.
(Bouseux 2) “- Bouseux ?! J’t’rouve que t’es vach’ment arrogante pour une gonzesse”
“- Parce qu’un homme est légitimement plus arrogant selon toi ?”
(Bouseux 1) “- Tu fais la maligne par’ce que tu t’crois en sécurité car y’a du monde, mais attend un peu de te retrouver seule. On va tellement te démonter qu’tu va regretter tes paroles”
“- Maman, j’ai peur”
Toujours dans mon transat, un sourire insolent s’étira sur mon visage. Plus ils seraient énervés, plus leurs attaques seraient désorganisées et non réfléchis. Plus ils attaquent en public, plus j’ai de chance d’avoir des témoins et donc les faire arrêter. C’est tout benef’ non ?
- Je bosse je te rappelle. Enfin bref, je serai là ce soir. J’imagine que je te retrouverai à ce moment-là. A ce soir.
Sammael quitta alors la taverne, se retourna pour regarder l’enseigne. "Le Croc'hobbit" était inscrit dessus. Sammael tâcha de graver le nom ainsi que l’emplacement du bâtiment dans un coin de sa mémoire avant de repartir dans les rues du quartier touristique pour finir son service. Sammael avait commencée tard aujourd’hui, elle ne finirait donc sa journée que tardivement. Mais elle n’allait pas manquer à sa promesse, elle passerait -comme promis- à la taverne ce soir. La valkyrie regagna alors le quartier touristique et reprit sa garde comme il se doit.
Le reste de l’après-midi passa assez vite. Une heure, puis deux…et la fin d’après-midi arriva. Le soleil baissait et il était temps pour la valkyrie de rejoindre l’aventurière qu’elle avait laissé un peu plus tôt. J’espère qu’elle n’a rien fait de stupide en mon absence se dit la garde tandis que ses pas la guidait vers la taverne où elle était censé retrouver tant Marie Madeleine que le groupe d’homme qu’elle recherchait.
Sammael ne tarda pas à tous les retrouver. Une femme, Marie Madeleine, allongée sur un transat et quatre hommes près d’elle. Deux d’entre eux en pleine joute verbale avec l’aventurière, le troisième silencieux et le dernier tout aussi silencieux leur tourait le dos. Il semblait vouloir empêcher les clients ou le tenancier d’approcher. Sammael planqua sa plaque de garde sous ses vêtements pour le moment et la joua naturel pour aller voir le tavernier.
- Désolé pour le remue-ménage à venir. Je vais essayer de leur faire entendre raison mais vu les gaillards, je doute qu’il m’écoute bien gentiment. Ça risque d’être un peu mouvementé. Je vous rembourserai si je fais de la casse.
Bien évidemment, la rose préfèrerait éviter d’ne arriver là. Mais comme elle l’avait dit, elle voyait mal le quatuor l’écouter bien sagement. Elle s’approcha alors de l’homme qui faisait office de guet pour les trois autres. Elle reprit sa plaque de garde en main et la mit sous les yeux de l’homme.
- Sammael Masao, valkyrie. Un conseil : laisse moi passer. Je me répèterai pas.
L’homme éclata de rire tandis qu’un des trois autres se retourna. Lui aussi riait.
- Valkyrie ? C’est un bien jolie grade pour une fille qui doit passer son temps à récurer les chiottes.
L’autre homme ayant rejoint le guet posa une main sur l’épaule de ce dernier.
- Allons, une si jolie femme ne mentirai pas. Je sais pas ce que sont les valkyrie mais ça doit être un grade prestigieux. Elle dû passer sous le bureau des supérieurs pour l’obtenir. Avec un corps pareil ça doit pas être bien dur d’obtenir une promotion. Pourquoi t’essaierais pas la même chose avec nous si tu veux passer ?
Sammael soupira fortement. Elle aussi ils l’avaient énervée maintenant. De leurs côté les deux autres étaient toujours tournés vers Marie.
- T’as appelée la garde hein sale catin. Hey les gars, on va se faire les deux ce soir.
L’un des deux près de l’aventurière ne tarda alors pas à envoyer un poing vers elle. Sammael, quant à elle, reçue une baffe de plein fouet. Une baffe en guise de mise en bouche qu’elle n’essaya même pas d’esquiver. Sa joue se mit à roussir.
- Je vous avais dit que je me répèterai pas.
Elle activa alors on pouvoir et asséna une gifle monumentale du revers de la main gauche à l’homme le plus à sa gauche, celui ayant fait un remarque sur la façon dont elle avait dû obtenir son grade. Sans grande surprise, elle l’envoya valser à plusieurs mètres de là. Son pouvoir avait l’avantage d’être assez démonstratif.
- C’est comme ça qu’on donne une baffe chez les valkyries. lâcha-t-elle, un léger sourire satisfait transparaissant sur ses lèvres.
Un poing s'abattit dans ma direction, prévisible. A force de m’amuser à les provoquer, je me doutais bien qu’ils allaient répliquer. Me trouvant plus basse qu’eux, la position du mec pour me frapper n’était pas des plus naturelle. Dévier son attaque avec mon avant bras fut assez facile, relever mon genoux pour lui asséner un coup dans le bas ventre me donna légèrement plus de difficulté, devant faire appel à mes abdos encore endormis. Il se recula en se recroquevillant, pendant que j’en profitais pour me relever rapidement en ramassant l’un de mes verres encore à moitié plein.
“- Pour des gens qui doivent chasser au cornil que dans des maisons closes vu le succès phénoménales que vous devez avoir, vous auriez dû vous en rendre compte quand même, que j’faisais pas parti de la troupe !”
Verre en main, je me prenais une gorgée en admirant le travail. Un recourbé (bouseux 1) et un autre à 5 mètres plus loin (bouseux 4). Il avait fait quoi le con, des pas chassés ? Au vu de son air tout penaud sur le sol, il venait de se prendre une mandale de l’espace.
“- Eh beh les bouseux, ca fait quoi de voir ses avances repoussés ? Bien que vous devez avoir l’habitude, avec vos faces de poireaux là.” Mon regard croisa celui de Sammael, pendant que j’haussais les épaules “Je te jure que j’ai rien fais, je dormais pépouze moi, et ils sont venus m’reveiller ! J’crois qu’ils me prennent pour une puterelle, mais j’ai beau leur expliquer que c’est pas mon métier ils reviennent quand même !”
(Bouseux 3) “- On a été sympa avec toi ma puce, ou tu change d’attitude avec nous et j’te bouterais juste salement, ou tu défend l’autre catin et j’te jure que j’vais tellement te-...”.
Mon verre gicla sur le type qui me tournait le dos et s’adressait à la Valkyrie.
“- T’es tellement romantique qu’on a failli mouiller nos culottes là. Il commençait à faire chaud là, ça t’as fait du bien ?”
Le deuxième bouseux bien qu’agacé eu un petit sourire qu’il réprima aussitôt en prenant un coup de coude de son comparse. Il fit alors sortir de sa main une sorte de boulle visqueuse. C’était quoi, son pouvoir ? Le fruit du crado ? Tardmorv ? Quant à notre bouseux mouillé lui, ses yeux changèrent de forme et son corps commença à se disloquer dans tous les sens, avec de magnifique bruit de craquement oseux pour muter dans un petit genre lycanthrope. Sexy
Sammael allait répondre à l’homme en face d’elle qu’il ferait mieux de se taire avant qu’elle ne lui brise la mâchoire mais elle n’en eut pas l’occasion. Marie Madeleine avait été plus rapide en venant renverser son verre sur cet homme. L’aventurière se chargea de répondre à la place de la garde et, immédiatement, les choses s’accélérèrent. Les deux imbéciles n’ayant pas encore été frappés par la le duo féminin sortirent le grand jeu et dévoilant leur pouvoir. L’un fit apparaître au-dessus de sa main une sphère verdâtre faite d’une matière visiblement visqueuse tandis que l’autre homme se métamorphosa en un lycanthrope, offrant aux clients un spectacle disgracieux. Certains clients commençaient d’ailleurs déjà à fuir la taverne. La valkyrie soupira. Elle aurait préférée ne pas avoir à se battre. Au moins, elle en avait mis un ko pour encore quelques temps. Sans quitter des yeux le loup-garou, elle s’adressa aux personnes encore présentes.
- Sortez de cette taverne. Je suis garde, je m’occupe de gérer cet incident.
Le visage de Sammael exprimait un mélange étrange de la satisfaction de se défouler un peu et le regret que les choses aient tourné ainsi. Même si c’était évident et qu’elle s’en doutait. La garde recula alors un peu en espérant attirer le lycanthrope vers elle pour tourner le combat en un contre un, sans pour autant trop s’éloigner de Marie Madeleine. Elle devait rester capable d’intervenir au cas où l’aventurière aurait des difficultés, mais elle voyait mal une aventurière se faire battre le premier bouseux venu. La valkyrie profita de s’éloigner de quelques mètres pour dégainer deux katanas. Comme prévu, le loup-garou fit quelques pas également pour rester face à la rose.
- C’est moi qui ait été sympa… lâcha-t-elle, fixant l’homme-bête en face d’elle. Elle réfléchit un instant. Elle ne pouvait pas y aller trop violement non plus, elle devait juste neutraliser ce groupe d’imbécile. Son pouvoir n’était actif que depuis quelques dizaines de secondes, elle avait encore de la marge. Largement de quoi mettre hors d’état de nuire ces quatre bouseux.
Celui à la matière visqueuse fut le premier à agir, sa sphère avait largement augmentée de taille et changea soudainement de forme pour prendre celle d’une sorte de longue corde dont les deux extrémités se dirigèrent immédiatement vers les deux femmes. Sammael, concentrée sur le loup-garou qui s’élança quasiment instantanément après l’attaque de son compère, se fit toucher par cette substance étrange. La matière verdâtre s’agrandit encore un peu pour s’enrouler autour du bras de la garde. Elle comprit qu’il s’agissait là d’une matière élastique et collante qui venait de se coller sur sa manche. L’homme avait saisit la "corde" en son centre et tira pour déstabiliser ses prises. Touchée par surprise par cette attaque, Sammael dû faire un pas vers l’homme avant de se rattraper tandis que l’imposante patte griffue de loup-garou mesurant deux bons mètres de haut s’abattait vers la valkyrie.
Son bras gauche gêné par le pouvoir visqueux de l’autre homme, Sammael utilisa le droit pour parer le coup qui arriva vers elle. La lame du katana tournée vers la patte, la rose effectua un mouvement du bras vers l’extérieur pour dévier le coup. Elle reprit plus correctement ses appuis. La substance collante et élastique entourait toujours son bras. Mais ce qui devait être un avantage pour le groupe de bouseux contre la plupart des gens était en fait la pire idée qu’ils aient pu avoir contre la garde. L’attacher de la sorte pour l’entraver ne marchait que si l’homme pouvait gagner un duel de force. Sammael avait toujours le regard porté sur le lycanthrope dont la patte saignait maintenant, elle ne fit donc pas attention à si l’aventurière avait été touchée par la matière verdâtre ou non. Au pire elle y survivra se dit la valkyrie avant de passer à l’action. Effectuant un quart de tour sur elle-même, elle envoya son bras gauche dans ce même mouvement en usant de sa puissance surhumaine pour envoyer valdinguer l’homme et sa matière visqueuse.
Tadmorv envoya sa matière des deux côtés, vers Sammael et moi même. C’était quoi, un gel toxique ? Un truc inflammable ? Dans le doute, je fis un bond en arrière et choppa le transat pour le mettre devant moi. La matière se cogna dedans avant de retourner vers son propriétaire.
(Bouseux) “- Tu m’as brisé les roubignoles!”
Bien qu’il ai tergiversé et donc signalé sa présence, c’était surtout son haleine putride qui m’avait fait tiquer. L’homme que j’avais frappé tout à l’heure semblait vouloir sa revanche et venait passer ses bras autour de moi. Une jeune femme se trouvait également sur la terasse, tétanisée. Elle était contre le mur. Je lui fis un clin d'oeil.
“ -Un gros naze vous embêtes dans la rue ?”
(Bouseux) “- Hein ?”
“- Appliquez les technique de self défense que vous enseigne le grand Tchuque Naurrice. Orteils…” Sans attendre, je me servis de mon pied pour lui écraser le sien “- Plexus” Son étreinte ayant relâché un peu plus, je fis un léger mouvement en avant avant de balancer mon coude en arrière, pile dans son plexus solaire. “- Couille” La main sur le torse, l’homme avait reculé, c’était le bon moment pour l’affliger d’un nouveau coup de genoux dans l’entre jambe. “- Nez”. On va pas s’mentir, c’était facile. Avec un coup pareil dans l’entre-jambe, le type s’était plié en deux et m’offrait son visage. Mon poing s'abattit alors droit sur son visage, écrasant son nez dans un vilain bruit. L’homme s’affaissa à cause de la douleur. Je fis alors un demi tour, face à la jeune fille de tout à l'heure. Doigts repliés avec seulement l’index et le majeur détendus, je posais ces deux derniers contre ma tempe, comme pour faire un salut militaire. “- A vot’ service”
Pivotant, je pouvais me reporter sur le combat qu’oppossait Sammael aux deux autres glandus. Elle venait d’envoyer valdinguer l’autre tanche pleine de morve, c’était déjà ça. Franchissant l’espace qui nous séparait, je pris en main le transat et m’en servis pour frapper le lycan qui me tournait le dos. Ce dernier, tourna la tête dans ma direction. J’crois que je l’ai encore plus vénère ?
Une diversion, elle aurait le temps de lui foutre une patate comme ca ?
Mauvais choix. L’occasion était trop belle pour en pas être saisie. Sammael rengaina rapidement ses deux katanas sortis et asséna ensuite un violent coup de pied au niveau du haut de la cuisse du lycanthrope. Le tibia de la valkyrie vint écraser la jambe du loup-garou qui se tordit dans un bruit disgracieux sous l’impact. Un cri de douleur s’échappa de l’homme-bête sui commençait à s’effondrer. Sammael posa une main sur le torse du lycanthrope pour appuyer encore plus sa chute. Elle se redressa ensuite, dégaina à nouveau l’une de ses lames et la pointa vers la gorge de l’homme-bête à terre. Elle en profita pour jeter de bref coup d’œil aux alentours. Tous au tapis. Parfait.
- Bien, vous allez gentiment me suivre tous les quatre. De gré ou de force. Et j’espère que vous avez compris qu’il vaut mieux que ce soit de gré.
Sammael ramena son pouvoir à la normale maintenant que le quatuor avait été terrassé et elle se tourna vers Marie Madeleine.
- Je crois qu’on en a fini. Je vais dédommager le tenancier pour les dégâts et raccompagner nos idiots de services. J’aurai bien pris une bière après tout ça mais je crois que ce sera pour une prochaine fois.
La valkyrie salua l’aventurière, partit voir le tenancier pour lui promettre dédommagement et s’excuser du désagrément puis récupéra les quatre hommes pour les ramener à la caserne. Histoire qu’ils retiennent la leçon.
“- Je te prend au mot. La prochaine fois tu sera obligée de passer plus de temps avec moi pour prendre une bière aha”
Un clin d’oeil vers la Valkyrie. Un coup sur deux, on allait finir à la taverne c’est ca ? Ca me convenait bien, rien de mieux qu’une bonne chopine pour devenir le grand ami de n’importe qui ! Et ca tombe bien, j’aimais être amie avec n’importe qui. Enfin, sauf ces quatre là. Ils se relevèrent tous après que nous leur ayons mis des liens pour maintenir leur poignets dans le dos. Sammael m’informa ne pas avoir besoin d’aide, la caserne n’était pas bien loin. Dans un demi sourire, je la regardais partir.
(Tavernier) “- Votre collègue m’a grassement remboursé ! Je peux vous offrir quelque chose à boire ?”
Dodelinant de la tête, mon regard se posa sur le tavernier qui venait de se poster à mes côtés. Déjà, deux employés s’activaient pour remettre les installations en ordre. Boire, encore ? Non il fallait stopper un peu tout ça, j’allais finir comme Trotro l’poivrot.
(Tavernier) “- On a une super spécialité, la “mort subite” ! J’avais fait préparer deux chopines pour votre collègue et vous, avec un plateau de Gloot frit…”
“- Ahaha Vous me prenez pas les sentiments ! Apportez donc moi tout ceci !”
Ma résolution fut de courte durée. Je retournais alors vers les transat, pour aider à les remettre en place avant de m’installer sur l’un d’eux. C’est à ce moment précis qu’arriva le tavernier. Il disposa deux chopines et un plateau sur un tonneau/table. Allongé sur mon transat, je regardais ce magnifique ciel bleu et leva ma chope comme pour trinquer avec lui. Une bonne baston, à manger, à boire. Que demande le peuple ? Chasser au cornil ? Oh bon. Une prochaine fois...