Boucles d'or et la pauvre ours...
Feat @Astrid Dalgaard
-" Qu'elle est jolie... et qu'elle sent bon... " marmonna-t-elle dans son sommeil. "... et qu'elle est si douce... "
-" Merci... d'avoir veillé sur moi... " chuchota-t-elle le plus bas du monde pour ne pas la réveiller.
-" Chérie ? Chérie.. réveille toi... "
-" Hm ?.. qui ça ?.. " réagit mollement Marthe au réveil difficile ce matin. " nooon.... encore 5 minutes... "
-" Mh... sacrée soirée oui... " marmonna-t-elle. Ses doigts ? Agiles ? Ah oui; le bandage. "Tout le plaisir était pour moi... " répondit Marthe, pensant que c'était un compliment sur ses soins. "Mais crier.. ça ne me rappelle rien... "
* C'est quoi que tu caresses Marthe ? Ô.. un bout de cuisse... mh.. lache ça et réveille toi...*
-" J'espère que nous n'avons pas été trop bruyantes.. je te t'ai pas fait mal j'espère.. ? " Dit-elle se relevant maintenant sur un coude. Sa main quittant sa première cible elle remonta jusqu'à une mèche de cheveux d'Astrid qui traînait non loin. L'enroulant autour de son doigt elle commença avec à jouer avec distraitement.
* Tu sais que ce n'est pas une enfant ? .. mngh.. * essayait de la réveiller tout à fait sa caboche.
* Vui.. non.. buorf.. *
-" Tu as bien dormi au moins ? " demanda-t-elle en revenant un peu plus à elle d'une voix toute douce à demie endormie et qu'on aurait presque qualifier d'enjoleuse.
Elle était….très tactile, plus qu'elle ne le laissait paraître. Et très audacieuse, alors qu'elles n'avaient rien fait la veille. Mais peut-être parce qu'elle venait tout juste de se réveiller et l'esprit donc peu clair, la brune sembla…croire aux insinuations de la farceuse ?
Quoique, Astrid sentait qu'elles ne parlaient pas exactement de la même chose, mais bon….
Si elle voulait se montrer tactile, alors soit ! Avec un sourire enjôleur, elle caressa affectueusement le visage de Marthe et répondit avec un sourire en coin :
-Oh, tu ne m'as pas fait mal ne t'inquiète pas, c'était même agréable. Et on a peut-être été un peu bruyantes, mais je ne pense pas que quiconque aurait osé ouvrir la porte pour voir deux tourterelles faire une partie de jambes en l'air, heh. À la fin de cette phrase elle poussa un petit bâillement, et rajouta en séchant une petite larme : À vrai dire, tu ne m'as presque pas laissée fermer l’œil de la nuit, à en redemander toujours plus, haha.
Astrid déplaça lentement ses doigts sur les lèvres de sa comparse, repensant au baiser langoureux (et accidentel?) qu'ils avaient partagé hier. Elle les retira ensuite et plaça ses deux mains sur son visage en regardant ailleurs, faisant mine de rougir et d'être embarrassée :
-Kya rien que d'y penser j'en rougis, quelle coquine tu as été, on refait ça quand tu veux~!
Ce genre de malentendu marchait mieux quand il y avait eu de l'alcool en jeu. Beaucoup d'alcool même. Mais c'était quand même une occasion pour tenter de rendre Marthe confuse et de lui faire croire des choses pour voir sa réaction qui ne manquerait sûrement pas d'amuser la femme à tout faire. Le tout aurait été également plus crédible si les deux jeunes femmes avaient été nues comme des vers, ce qui n'était malheureusement pas le cas. Astrid était toujours sans sa chemise mais avait gardé sa culotte. Quant à l'autre citoyenne, elle aussi avait encore ses sous-vêtements et une chemise. Une seconde de réflexion aurait donc suffit pour se rendre compte que rien ne s'était passé et qu'Astrid se foutait de la gueule du monde.
Mais ne disait-on pas que plus c'est gros plus ça passe ?
…
Elle n'avait jamais vraiment aimé cette expression, cela dit.
Boucle d'or et la pauvre ours.
Feat @Astrid Dalgaard
-" Agréable ?.. " dit Marthe en répétant le dernier mot de la phrase d'Astrid. Elle n'en saisissait pas tout de suite le sens. "Des tourterelles ?.. " répéta-t-elle ensuite, l'air dubitative.
* Woohoo Marthe. On se réveille ! ..Ça veut dire un autre truc tu sais pas... ?* ..
-" Je t'ai empêchée de dormir ? " s'inquiéta Marthe dans un premier temps qui ne comprenait toujours pas. Sa caboche essayait de lui faire intégrer quelque chose mais elle n'arrivait pas à mettre le doigts dessus. Jusqu'à ce qu'une caresse sur ses lèvres la laisse perplexe et dubitative.
*Non. C'est pas ça.. y'a un truc là... *
-" Kya rien que d'y penser j'en rougis, quelle coquine tu as été, on refait ça quand tu veux~!"
-" Qu-quoi ?! " sursauta Marthe. Et elle eut un mouvement de recul.
-" On a fais quelque chose cette nuit ?... " ..
*C'est comme ça qu'on parle de .. "la chose".. normalement.. pas vrai ?.. * .. Le regard de Marthe s'allumait au rythme d'une vieille halogène. Un bras ensserrant ses propres jambes elle s'avança soudainement vers Astrid, interloquée, curieuse et presque inquiète.
-" Mais.. on a rien fait ! Pas vrai ?.. je veux dire.. on a.. " Et elle avait posé sa main libre par réflexe sur la cuisse d'Astrid en mode "Hé tu sais pas la dernière ?!" . Réalisant soudainement les propos de la conversation elle la retira vivement. "Toi et moi.. " et elle commençait presque à paniquer. "Je n'ai aucuns souvenirs Astrid ! .. On a pas.. on a rien fait ! Tu.. tu étais blessé !.. Et moi.. Toi et moi.. mais non ! "
Puis, enfin, les réactions attendues arrivèrent enfin au plus grand plaisir d'Astrid qui dû se retenir d'éclater de rire, mais dont le grand sourire en disait long sur ce qu'elle pensait.
La brune ne voulait pas y croire, paniqua, ne s'en souvenait bien, ce qui était bien normal. Pour toute réponse à ses questions, la femme à tout faire resta d'abord silencieuse, puis, demanda avec un air faussement surpris :
-Tu ne te souviens vraiment pas ?
Marthe sembla alors souffrir, et Astrid s'approcha d'elle lentement telle une féline pour passer délicatement sa main sur la bosse de sa victime.
-Ça doit être à cause de la bosse si tu n'en as pas mémoire. Elle lui susurra ensuite à l'oreille : Mais sinon, si, on a fait des choses, beaucoup de choses hier même. On a...euh... elle hésita un instant, cherchant ses mots: fait des galipettes, on a joué à touche-pipi, à papa et maman qui tentent de faire un bébé…..On a forniqué, on a fait l'amour quoi.
Voilà, c'était dit...Comment allait maintenant réagir Marthe face à cette vaste blague ? Elle ne pourrait sûrement pas comprendre autre chose que ce que Astrid venait de dire, car le tout avait été plutôt clair. Trop clair même. Elle aurait pu être plus imagée encore, mais s'en était abstenue pour tout de même épargner sa camarade.
Et sur ces belles paroles, la farceuse s'éloigna pour observer la réaction de la brune. Mais malheureusement, après seulement quelques secondes seulement, elle ne put pas se retenir davantage et s'allongea sur le lit pour se rouler de droite à gauche tout en éclatant de rire.
-Hahahahahahahaha !
Elle rit tellement et roula tant qu'elle tomba même du lit sans pour autant se faire mal mais avec un petit « AIE » pour la forme. Lentement, à cause de douleurs abdominales, elle se releva et sécha ses larmes de rire pour annoncer avec son sourire de sale gamine :
-Pffff, Je rigole je rigole. On a rien fait. Je te taquinais juste, c'était trop tentant, désolée ! Elle posa ses bras puis sa tête sur le lit et rajouta avec un clin d’œil : Mais cela dit, si un jour ça te tente vraiment….Heh.
Avait-elle vraiment besoin de finir sa phrase pour que Marthe comprenne? Non, ce n'était pas nécessaire. Enfin, Astrid l'espérait.
Aaah, décidément, elle ne se lasserait jamais de ce genre de farce, héhé. C'était bien trop drôle.
Boucle dor et la pauvre ours.
Feat @Astrid Dalgaard
-" Non Astrid ! Je ne te crois pas ! Ce-.. ce n'est pas possible .. c'est une blague, pas vrai ?? Tu me fais marcher là." Commença-t-elle, d'abord choquée puis doucement en colère.
-"Non !! " s'énerva soudainement Marthe en se relevant d'un bond à sa suite. "Non, ça ne vas pas !! Mon-AMIE ! Ça.. ça ne vas pas du tout !"
-" Est-ce que je dois l'utiliser ?! " et soudainement sa colère se transforma en tristesse en voyant Astrid toujours rire.. "Je-.. je veux pouvoir te faire confiance ! ... "....
-" -Pffff, Je rigole je rigole. On a rien fait. Je te taquinais juste, c'était trop tentant, désolée ! fini par avouer la coquine en se calmant finalement.
- Je .. je suis désolée d'avoir douté de toi... Mais je te fais confiance, Astrid.. ne me mens jamais.... D'accord ?" Demanda-t-elle sur une voix presque boudeuse mais qui se voulait sincère... avant de se jeter dans les bras d'Astrid.
-" Je te fais confiance, tu sais.. et une farce reste une farce. Je ne t'en voudrais jamais. "
-" Je peux te proposer le petit dejeuner ?" entonna joyeusement Marthe. Elle avait tourné la page et envoyée volée la pierre sur le lit quand elle s'était jetée sur Astrid. Sa bonne humeur et son sourire radieux étaient enfin de retour !
Mais au lieu de se faire insulter, de recevoir une baffe et des cries, ou de se faire dégager, elle fut prise de court et son cœur rata un battement lorsque Marthe se jeta dans ses bras en s'excusant d'avoir douté d'elle et en lui demandant de ne plus lui mentir.
Eeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeh ? C'était….la première fois qu'une personne agissait de la sorte alors que c'était Astrid la fautive et la farceuse dans l'histoire...Aussi, cette dernière ne sut pas trop comment réagir et resta les bras ballants l'espace de quelques secondes avant de finalement enlacer Marthe en retour tout en lui caressant la tête.
-Euh, non non, c'est à moi d'être désolée hein, haha…Et ouais… ? Plus de mensonge, promis…
Une promesse difficile à tenir pour la fouteuse de merde, mais pas impossible pour autant. Après tout, elles étaient maintenant... « amies » ? La citoyenne n'en était pas très sûre, tant la soirée d'hier avait été rocambolesque et pleine de tension. Quoique, pour Astrid, créer des liens d'amitié dans des situations absurdes ne lui était pas étrangère...Des liens d'amitié, ou plus d'ailleurs.
Mais quand même, quelle gentillesse et quelle bonté de la part de la brune, de faire confiance à Astrid et de lui pardonner sa farce. En cela, elle lui rappelait Haydée, sa défunte épouse. Des êtres trop bons et trop purs pour ce monde, qui méritaient bien mieux.
En humant les cheveux de Marthe qui dégageaient une douce odeur, la femme à tout faire eu un pincement au cœur. Elles étaient le genre femme qu'Edmond n'avait pas mérité, et qu'Astrid ne méritait pas. Une chose qu'elle n'avait pas réussi à changer et qu'elle ne réussirait pas à changer, il fallait croire.
Attendez, l'autre citoyenne ne lui en voudrait jamais pour une farce ?! À chaque seconde qui passait, la femme aux cheveux blancs l'appréciait de plus en plus ! Elle demanda donc avec un air espiègle :
-J'espère que dans ce cas là t'es prête pour d'autres farces débiles dans le futur alors, héhé. T'as peur des araignées soit dit en passant ? Ou des gloots ? Haha.
Une flèche perça le cœur de la citoyenne lorsque sa nouvelle amie lui proposa de prendre le petit déjeuner, avec une simple culotte et une chemise qui plus est. C'était le coup de grâce ! Cette jeune femme était bonne à marier ! Qui ne tomberait pas sous son charme ? Astrid retirait tout ce qu'elle venait de penser, même si elle ne la méritait pas, elle allait lui demander sa main directement !
Heh.
Au lieu d'enfiler sa chemise pour ne serait-ce qu'avoir autre chose qu'une simple culotte sur elle, l'ex-commandante eut une meilleure idée et se dirigea vers la cuisinette pour enfiler un tablier. Elle n'alla pas jusqu'à enlever son dernier sous-vêtement, mais l'idée était là.
-Tu me sauves, tu me soignes, tu me laisses dormir chez toi, et maintenant tu m'offres le ptit déj ? Elle se plaça à côté de Marthe et lui donna un coup de hanche avant de rajouter avec son éternel sourire narquois : Tu tiens tant que ça à me séduire ? Ça marche tu sais, héhé. Elle avait demandé de ne pas lui mentir, mais pas de ne pas la taquiner ! Bah, laisse moi t'aider quand même.
La femme à tout faire n'en avait pas l'air, mais elle était bonne cuisinière, ou elle pouvait aider à installer.
-Après ça, je te laisse tranquille, promis heh. J'dois travailler. Et tiens, ça te dirait qu'on aille boire un verre un de ces jours ?
Il aurait été étrange que la plus grande ivrogne d'Aryon ne propose pas de boire à sa nouvelle amie.
…
Comment ça elle voulait juste voir ce que donnait Marthe saoul ? Pff, à peine !
...
Boucle dor et la pauvre ours.
Feat @Astrid Dalgaard
-" Les araignées ? De.. grosses ? Aaignées ? .. des comme... ÇAAAA ! " et Marthe se jeta sur Astrid par surprise. Et Guilli-guilli-guilli sous les côtes pour imiter l'attaque d'araignées géantes !
- "Ouh~!".
On parlait de séduction mais pour le rentre dedans comptez sur la blonde !
-" Bah, laisse moi t'aider quand même~
Et Marthe qui tenait encore son pot de crème se retourna et posa une main sur sa hanche pour prendre un air simulé de contrariété. Son énorme sourire trahissait son amusement.
-" Si je séduit ton estomac pour ta journée de travail alors j'aurais accompli le mien ! Mais ne me fais plus tout renverser ~! "
-" Incorrigible !~ " s'amusa Marthe.
-" Café, ou thé ? " demanda-t-elle en retournant à sa petite cuisinière où la petite bouilloire commençait à siffler. "Sans vouloir être indiscrète, tu travailles loin d'ici ? Tu dois encore récupérer des affaires quelques part ? .. j'espère que ça ne t'aura pas posé de problèmes de dormir ici. C'est que, vu ton état et comme il était tard.. je m'étais dit que ce ne serait pas prudent que tu repartes hier soir. "
Edmond Delancy, noble et ancien commandant, n'avait jamais touché à un balai de sa vie (malgré le fait d'en avoir dans le cul) mais était pâtissier à ses heures perdues car adorant les sucreries, puis Astrid Dalgaard, petite fille d'une pauvre famille à la campagne avait été élevée à l'art et la manière de faire le ménage, la lessive, et la cuisine grâce à sa bien aimée maman. Des atouts qu'elle n'utilisait jamais pour elle-même, mais bien volontiers pour les autres.
Enfin, quand elle n'avait pas tout simplement la flemme.
Et à cet instant, en plus d'en avoir l'envie, elle devait aussi repayer Marthe pour son aide. Comme promis hier et comme la brune n'avait pas profité de la femme aux cheveux blancs, hé bien ce serait par un petit-déj qualitatif !
Hmm, qu'est-ce qu'elle pourrait faire ? Oh, elle savait ! Elle chercha les ingrédients et les ustensiles dans les placards de Marthe et pour les choses qu'elle ne trouvait pas, elle disparut de la chambre pour revenir aussitôt, s'étant approvisionnée dans la cuisine de la taverne juste en bas. Elle payerait la patronne plus tard, heh.
Bien. Méthodiquement, elle entreprit de suivre une recette de sa mère. Simple mais qui saurait faire l'affaire pour satisfaire les papilles gustatives des deux jeunes femmes. Et rien qu'à y penser, Astrid en bavait déjà. Œuf, lait, farine, sucre, beurre…Elle mélangea les ingrédients avec un batteur manuel (à la vitesse du son) et répondit à Marthe :
-Café. Avec beaucoup de sucre. Et nah, t'inquiète pas, aucun problème et c'était même agréable, héhé. Parfois quand je suis trop fatiguée ou quand je bois trop, je dors dans une ruelle, sur le plancher ou sur une table de la taverne, donc un lit tu sais, c'est le luxe. Elle rajouta en se dandinant : Encore plus quand je le partage avec une jolie jeune femme, heh. Et concernant où je travaille euh…c'est compliqué ? Je fais des petits boulots par ci par là, donc ça dépend au jour le jour.
D'ailleurs, où est-ce qu'elle devait se rendre aujourd'hui déjà, et pour quel contrat… ? Aucune idée. Eeeeeeeeeeeh, ça lui reviendrait plus tard, avec de la chance. Peut-être...Elle l'espérait.
-Et toi sinon ? Tu travailles loin d'ici ? Tu ne risques pas d'être en retard ?
Disait la femme à tout faire qui était peut-être en retard sans le savoir. Quelle heure était-il d'ailleurs ? Aucune idée.
Elle se permit d'utiliser la cuisinière de sa camarade et en quelques minutes, avec une main de maître, tout fut prêt. Fière d'elle-même, Astrid déposa sur la table deux assiettes de pancakes fort moelleux :
-Bon appétit !
Boucles d'or et la pauvre ours...
Feat @Astrid Dalgaard
-" Et un café bien sucré pour madame, un ! " annonça Marthe en tassant sa mixture dans une petite cafetière.
-" Ooh, Astriiid ! ~ Ça à l'air tellement bon !" s'extasia-t'elle devant la pile de crêpes épaisses arrivant à table. "Mais, où as tu trouvé les œufs pour... non, en fait laisse tomber. Je ne suis pas sûre de vouloir savoir ~.. Ha-ah ! " .
-" C'est chouette comme mode de vie ! " commenta Marthe en prenant place à table à son tour une fois son service de haute-voltige terminé. " Tu dois voir pas mal de métiers, rencontrer des gens de tous horizons , ça doit pas mal changer des routines quotidiennes un peu plan-plan.
Confiture ?" glissa-t-elle entre deux compliments avant de prendre un ton plus inquiet et compatissant.
"Mais, tu trouves toujours de quoi subsister ?.. " lui demanda-t'elle en lui laissant le temps de répondre tout en se servant son propre café et en y versant une petite cuillère de sucre. "En tout cas, si d'aventures tu ne saurait où rentrer trouver un bon plat chaud et un lit douillet n'hésite pas à revenir me voir, d'accord ?~ "
-" Je travaille pour Madame Grassim. Elle est Major à la garde royale, tu connais ? Enfin, je m'occupe de ses petits et de son logis. C'est un peu loin d'ici mais au final j'ai pris goût à ma petite marche quotidienne, Ha! . " répondit-elle à la question de ses propres occupations en se fendant d'un grand sourire. " Ça me change des riches bourgeois capricieux ! Au moins Aurore et Crépuscule méritent leurs couches et cassent même étonnement moins de choses par "inadvertance" . Ils sont moins bruyants et pleurent pour des raisons valables, eux ! ".
-" En tout cas, " dit Marthe entre deux bouchées, " ta recette est délicieuse ! Si un jour l'envie de proposer des petits déjeuners à la taverne te prenait il faudrait les mettre à la carte sans hésiter ! .. non, sans rire. Tu as déjà pensé à les proposer ailleurs ? Tu pourrais en tirer de l'argent ! "
-" Si tu as besoin de te changer avant de partir j'ai quelques chemises propres dans l'armoire qui devraient t'aller. Tu n'auras qu'à me les rendre quand tu reviendras !" lui proposa sur un autre sujet la dite "jolie jeune femme" comme le repas allait maintenant sur sa fin. Nottez bien que Marthe n'avait pas laissé l'ombre d'un doute qu'elles se revoient à court ou moyen termes. Maintenant qu'Astrid était rentrée (en fracas) dans sa vie elle avait la ferme intention de ne plus la lâcher. Un drôle d'instinct peut-être mais il n'y avait nul place au hasard ni aux questionnements dans le destin tracé par Lucy. Elles se retrouveraient. Et sûrement plus tôt que tard..
-Merci ma chèèèère, c'est très attentionné de votre part. Quel plaisir de partager ce petit-déjeuner avec vous.
Il n'était pas dur d'imiter et de se moquer des nobles et de leur étiquette (surtout que la femme à tout faire en avait été une, de noble, techniquement). Mais cela dit, c'était légèrement moins convainquant quand, dans la scène jouée, Marthe était toujours en slip et chemise et qu'Astrid était quasiment nue sous un tablier.
Et puis….
Tout en applaudissant, la farceuse rajouta suite à la démonstration de la brune :
-Quelle délicieuse performance. Il faudrait que vous m'appreniez à faire de même. En retour, je pourrais vous apprendre à….euh...Elle hésita un instant puis continua en abandonnant tout acte: à rattraper des cacahuètes en l'air avec la bouche. Oui. C'est tout un art. Héhé.
….Quoi ? C'est plus difficile que ça en avait l'air et tout aussi impressionnant… ! Et pour absolument pas changer de sujet, elle prit sa première gorgée de café de la journée – toujours le meilleur moment quand on se réveillait - :
-Oh, il est bon le café, et oui merci. Dit-elle pour la confiture avant de répondre aux inquiétudes de sa camarade tout à fait légitimes, surtout quand on connaissait la citoyenne : Eeeeeh, disons qu'il m'arrive de prendre du retard sur mon loyer parfois…parce que j'utilise un peu trop de sous dans des trucs inutiles et dans les tavernes….maaaaais je m'en sors !
Aaaah, si seulement, si seulement elle ne buvait pas ! Elle serait probablement riche, et n'aurait pas souffert du regard inquisiteur du propriétaire qui devait à chaque fois réclamer le loyer de la pauvre, si pauvre citoyenne !
Toutefois, elle avait des amis sur lesquelles compter, et désormais, Marthe en était une.
-Heh, j'y penserai. J'ai aussi l'habitude de dormir par terre parfois, mais un bon lit c'est toujours mieux. Surtout que... elle s'arrêta un instant et eut un sourire en coin en regardant la jeune femme en face d'elle... ton lit est plus confortable que d'autres, heh. En reprenant son air espiègle elle rajouta en ricanant : Enfin, j'éviterai de ramener des gens en colère, la prochaine fois, haha.
Grassim ? Tout en mangeant ses pancakes – Aaaaaah, qu'est ce que c'était booooooon, elle devrait en faire plus souvent pour elle et ne pas avoir la flemme -, la femme aux cheveux blancs se creusa la tête. Où est-ce qu'elle avait entendu ce nom déjà ? Grassim, Grassim…..Major à la garde royale….
Aube Grassim ?! Sous la surprise, elle avala de travers et se mit à tousser, ne réussissant à calmer le tout qu'avec le divin liquide caféiné.
-Ahem, j'ai entendu parler d'elle….Et jolis noms, Aube, Aurore, Crépuscule….Haha…
Oh putain, Marthe parlait bien de cette Aube Grassim la dévergondée de la garde royale qui sautait sur tout ce qui bouge ? Enfin, cela dit, les rumeurs la concernant remontaient à déjà un an et plus. Elle avait probablement changé, surtout si elle était maman.
-Bah, un jour quand j'aurai envie d'une vie plus stable et moins mouvementée, ce sera envisageable. Je compte sur toi pour me donner un coup de pouce en tant que serveuse, tu ferais un carton, heh.
Un jour qui n'était pas prêt d'arriver, mais qui sait ce que Lucy réservait aux deux citoyennes.
Dévorant son dernier pancake et constatant que le petit-déjeuner arrivait à sa fin, Astrid se leva de sa chaise. Il était temps de retourner travailler et de laisser sa bienfaitrice qui lui proposa une chemise propre.
-Meuh non pas bes….
Petite pause en examinant sa chemise tachée. Trace d'alcool, de sang, et est-ce que c'était du vomi…. ?
-Avec plaisir !
Remettant le tablier à sa place, la citoyenne prit alors une chemise blanche et l'enfila délicatement. Propre, confortable, et une odeur agréable. D'ici ce soir, elle serait probablement sale et puerait le vomi et l'alcool, heh. Et malgré cela, elle eut l'audace de promettre avec son éternel sourire narquois :
-Je te rendrai ça en bon état. Ça me donnera une bonne excuse pour revenir après tout !
Elle n'en avait pas vraiment besoin, mais c'était toujours mieux non ?
Une fois que Marthe prit sa dernière bouchée, Astrid l'aida à débarrasser la table, se rappelant sur le coup pourquoi elle ne cuisinait que rarement : Débarrasser et laver. Quel enfer. Mais malgré tout, elle fit le nécessaire bien qu'à contrecœur.
Puis vint le moment où la femme aux cheveux blancs dut partir. Elle resta sur le seuil de la porte quelques secondes avec un sentiment étrange et inconfortable. Elle n'aurait su dire pourquoi ni ce que c'était, mais son cœur était lourd.
….Hmm…Bah. Toujours souriante, elle dit à sa nouvelle amie :
-Bon j'y vais Marthe ! Je ne m'étais franchement pas attendue à me faire une amie hier soir, mais il faut croire que Lucy nous réserve bien des surprises. On s'app… Non, elle n'avait probablement pas de cristal de communication. On se revoit dès qu'possible !
Et sur ces derniers mots, elle lui envoya un baiser à distance avant de partir en ricanant.
Mais tout en descendant les marches, un certain malaise se fit de plus en plus pesant.
Ce n'est qu'une fois arrivée en bas de la taverne qu'elle réalisa alors une chose.
À la vitesse du son, elle remonta les escaliers et entra de nouveau dans un grand fracas dans la chambre de Marthe – en faisant cette fois attention à ne pas lui rentrer dedans – et s'exclama :
-Je me disais bien que j'avais oublié quelque chose !
En un clin d’œil, elle ramassa sa veste et sa chemise sale, mais également sa jupe et ses bottes pour ensuite les enfiler, complètement soulagée.
AH. D'accord. En effet, Astrid pouvait être…..tête en l'air, au réveil. Surtout avec la gueule de bois. Mais tête en l'air ou pas, gueule de bois ou pas, peu importe son état, la farceuse restait une farceuse, et avant de quitter la chambre une deuxième fois, elle déposa un baiser sur la joue de Marthe et lui murmura à l'oreille :
-À bientôt~
Heh. Dans quelles circonstances allaient-elles se revoir la prochaine fois ?
Seul l'avenir nous le dira, mais une chose était sûre : ce serait sûrement des circonstances étranges et bizarres, similairement ou pire qu'hier soir.
Probablement pire….
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