Les Héros du Roi Glooby

Je me réveille de ce qui pourrait être une nuit sans rêve parce que je suis déprimé, ou parce que je suis me suis pris une taule chez Gégé qui a annoncé avoir fabriqué une liqueur de bois de construction pas piquet des hannetons. Faut dire que ça étonne non ? Ça peut pas être mauvais si c’est Gégé. Par contre, ça vous met visiblement un sacré coup de massue dans la nuque. Le dernier souvenir, c’est une vive lumière. Bien la preuve que ce n’est pas à mettre dans tous les gosiers. Je m’étire un peu et je sens tout de suite quelque chose de parfaitement normal. Cette sensation de n’être pas si flexible que ça. Ces appendices beaucoup trop nombreux pour être normal et beaucoup trop petits pour être dans un de mes rêves inavouables. C’est signé. Je suis un glooby.

Rien de surprenant.

Faut dire que c’est mon pouvoir. Il m’en a fallu du temps pour le découvrir, mais c’est choses faite. Dix minutes par jour et je suis un glooby. Prestige. Ça me permet de m’échapper du monde de temps en temps et de discuter avec Jack et Elina, mes gloobys. La vie est simple. Ils sont sympas. Et Elina a beaucoup de charme. Pour une glooby. J’avise les alentours, m’attendant à les voir tester de nouvelles positions ; sacrés coquins ceux-là ; et je me rends compte que mon vivarium est bien changé. Et je ne me souviens pas avoir mis des grosses bêtes à dents et à poils dedans. Le coeurl m’a reniflé dans mon demi sommeil comateux. Elina me dit souvent que j’ai une bonne odeur. Ça doit aussi faire son effet chez les autres animaux. Combien de temps ça fait que je suis là ? Je vais pas rester longtemps glooby de toute façon. On va dire cinq minutes et tout rentrera dans l’ordre des choses. Pour l’instant, je me méfie un peu des deux créatures dotées d’une dentition qui en dit long sur leur régime alimentaire.

Je me surprends à entendre parler le Coeurl. Mais faut dire, j’ai jamais testé de parler à d’autres espèces sous ma forme secondaire. C’est pas idiot de pouvoir causer à des animaux quand on en est un. C’est bien connu, les milliers d’espèces de la surface de notre planète plate parle une seule et même langue. Le n’animal. C’est quand même pratique. Le coeurl ne paraissant pas très hostile ni très apeuré par le Warg, je me permets, dans un élan de folie, de causer, quitte à ce que l’attention se retourne vers mon aimable personne.

-C’est quand même tout à leur honneur. C’est un peu les Roméo et Juliette de leur espèce. Vous ne connaissez pas cette histoire, mais ce n’est pas grave. Mais que l’amour transcende les espèces jusqu’à toucher le cœur sensible d’un Gloot et d’un Warg, c’est quand même beau. Si j’avais des mains, je vous applaudirais. Et je tiens à vous souhaiter tous mes vœux de bonheur pour vos futures belles années. Je suis sûr que vous aurez une progéniture aussi vaste que magnifique. Vous êtes tous les deux très beaux.

Je pense un instant à un hybride Gloot/Warg et je me dis que parfois, il ne faut pas trop jouer avec les règles de la nature, mais bon, hein, l’amour est plus fort que tout, non ? Et pendant ce temps, j’ai comme une impression que je dois faire quelque chose, mais les petites voix dans la tête, faut rarement leur prêter oreille. Elles disent souvent des conneries, surtout après une bonne cuite.

Spoiler:

Ah. Les hormones. Ça travaille le Warg, visiblement. C’est que son aventure avec le Gloot, ça doit être un sacré secret. Bien obligé de se rencontrer à l’abri des regards indiscrets pour vivre pleinement leur passion. Et qu’on se retrouve là à les couper dans leurs ébats torrides, on peut comprendre que ça lui hérisse le poil au point de vouloir faire taire les indésirables, même si j’aime pas beaucoup ce terme, parce que je suis souvent désiré. Du coup, comme ça doit suinter par tous les pores de la peau, cette passion inavouée, on le sent bien violent.

Les deux bestiaux sont coupés dans leur élan par des nouveaux venus. Qui parle. Décidemment, je me suis bien perdu, mais c’est pas grave. Dans cinq minutes, je vais reprendre forme humaine et ça va leur coller une sacrée frousse, c’est moi qui vous le dis. J’avise le glooby sur le coeurl. Pratique. Je ne connaissais pas cette coexistence entre les deux espèces. Il doit avoir ce lien inscrit au plus profond de leur être depuis des générations quand, il y a des milliers d’années, les deux espèces à des stades beaucoup plus primitifs ont trouvé un raison d’associer leur force et leur faiblesse pour surmonter une épreuve insurmontable seul. C’est beau. Pour la peine, autant respecter les conventions. J’avance sur ma branche, avisant ma cible poilue et alors que je la surplombe, je me jette d’un joli saut qui m’aurait valu des sacrets notes lors des championnats du monde, s’ils existaient déjà. Sauf que non.

Dommage.

Je ne lance pas de dé, mais je réussis mon coup. J’atterris sur le dos du coeurl, mais j’y ai mis un poil trop de force. Je rebondis à moitié avec un son ridicule et je manque de passer par-dessus la rambarde. Enfin, c’est une image, hein. J’arrive à me rattraper aux poils çà et là et à remonter à la force de mes petits pétons. Ma monture couine, mais tient bon. Merci l’hérédité. Une fois sur son échine, je grimpe sur la tête pour accéder à mon poste d’observation. Il y a un truc que j’aime pas, c’est le glooby d’en face à pas l’air très sympa. Mon Elina et mon Jack, c’est des amours. Au naturel. Pour qu’un glooby ait l’air si vilain, c’est qu’il doit en tenir une couche. Et faut pas être devin pour se rendre compte qu’ils nous aiment pas. C’est la relation Gloot/Warg. Ça doit les répugner. Triste monde où les gens différents sont méprisés. Je tapote mon destrier temporaire et je lui glisse quelques mots à l’oreille.

-Allez mon grand. Tu vas pas te laisser faire ? Faut leur montrer que notre duo est bien mieux que le leur. Sois fier. Enfin, pas trop vite, que je me casse pas la gueule. Le regard droit. Froid. Imperturbable. C’est pas parce que t’es plus petit que t’es moins bon. T’aurais connu Paulo Danao quand il a affronté Arnaud Lsoircestlaguerre. Ça c’était quelque chose.

Mais on va pas commencer à raconter les histoires d’un célèbre événement de combat. Ça ne parlera à personne ici.

Ils se regardent en chien de faïence pendant un moment au point que j’en finirais par oublier combien de temps il s’est passé. J’ai la tête ailleurs. Je pense à ce que le gros coeurl a fait au moins. Comment il a parlé à ma monture ?! Sérieux, si je ne faisais pas un cinquantième de sa taille que si je n’avais pas des petits bouts moue et doux à la place de mes doigts, ça aurait fait longtemps que je lui aurais cassé la gueule. Non mais oh ! Parce que tomber sur un coeurl qui connaît les grands noms de la tabasse et de la mandaline, c’est plutôt un coût du sort. Ce qui me fait penser à ce que serait le monde si toutes les espèces avaient leur le droit à participer à un combat dans le même genre. Entre les différentes espèces et les différents genres d’animaux, ça aurait le mérite de faire une histoire hyper intéressante, non ? Après, faut trouver quelqu’un pour faire les récits, je vais pas passer ma vie à faire la traduction. Surtout que je suis glooby que dix minutes par jour, hein. Faut pas oublier.

Et j’en oublie le temps, donc.
Ça fait plus de dix minutes là, non ?
Je dois confondre.

Le temps passe moins vite quand on boit pas.
Puis ils se mettent à causer. C’est assez sérieux et je comprends pas tout, je suis humain après tout. Qu aurait cru que les animaux aient des sujets de conversation aussi précis. J’apprends notamment qu’il y a un Roi Glooby. Fascinant. Ce qui veut dire que nous sommes dans le royaume Glooby et que les gloobys sont supérieurs aux autres espèces ? Très intéressant. Il faudra prévenir la royauté d’Aryon. Il a moyen d’établir des partenariats commerciaux prolifiques entre les deux royaumes à ce rythme. Quels secrets peuvent-ils nous apprendre ? Je ne sais pas, mais ils sont sans nul doute nombreux pour ne pas les avoir découvert si tôt. Ils doivent encore croire à leur discrétion. Ils ne pouvaient pas s’attendre qu’ils allaient tombé sur Whiskeyjack Callahan, l’homme aux multiples dons et pleins de ressources.

Je note aussi que le glooby a changé de couleur et je suis un peu interloqué. On peut faire ça ? Je ne savais pas. Essayons donc. Ça doit avoir un rapport avec la concentration. Alors je fronce mon petit front mignon et je me concentre. Très très fort. Et alors que le Warg est sur la fin de sa réponse ; j’ai pas tout écouté, je vous avouerais, mais il parle super bien, comme un diplomate ; je sens que quelque chose vient. Ça y’est ! Je me transforme. Le résultat est un peu moins spectaculaire. En vérité, je me transforme pas. En fait, à l’échelle d’un glooby, c'est-à-dire tout en douceur et en mignonnerie, on peut dire que je lâche une caisse. Un bruit mélodieux. Un petit vent. Les têtes se tournent vers moi.

Malaise.

-Faites pas attention à moi. C’est la levure. Vous comprendrez quand je reviendrais avec de la bière. Vous pourrez plus vous en passer.

Ma babine se retrousse, comme pour montrer mon dépit. “Okay papa”. GENRE il a cru quoi l’dealer, que j’allais m’asseoir comme ca et attendre gentiment la suite des évènements ? Il a cru que j’allais obéir à ses ordre là ? “Donne la patte”. “Miaule”. “Ouvre la bouche”. “Prends ma sucette”... Louchant, je regardais sa grosse pattes velues sur mon museau, avant qu’il ne reporte son attention envers le Warg qu’ils avaient l’air de prendre pour un envahisseur. Pas plus mal, sinon j’allais devenir tout chafouin! De ce que je comprenais, Le Warg et son mec gloot là, ils devaient pas faire parti de la liste des invités et s’était probablement incrusté en soumsoum à cette soirée débandade. Maintenant, les dealers/videurs venaient pour les sortir de là, envoyé par “le Roi Glooby”, pseudonyme surement du richissime propriétaire des lieux. On devait être dans son domaine privé là. Peut-être que la cave s’était dans ses sous-sol et qu’on avait pris l’air tous dehors en jouant à Choppe-et-tabasse-le-Gloot ?

Et là, ca papote. De Roi Glooby, d’envahisseur, d’invocation des héros, de pet… De pet ? Un vieux “pfouiiiit” se fit entendre par dessus ma tête. Il est sérieux le type là, il me pete dessus ? Jusqu’où allait aller mon hallucination ? L’odeur me vint aux narines, comme si j’avais l’odorat développé. Surement un effet dûe à cette prise de drogue. Je secoue la tête, dans un frisson, faisant perdre appuis au cavalier de fortune qui se rattrapa tant bien que mal à mes poils.. Brrr. Ca sentait pas la violette, plutôt la vieille brique de lait dont la date de consommation était dépassée..

“- Uf.. La prochaine fois Shlingue, préviens moi avant de faire ce genre de chose ! … Mais pourquoi revenir avec de la bière. Ils doivent connaître tout de même ! Tu sais, les dealers sont comme nous hein … ”

Ils sont tous perché dans cette illusion où quoi ?  

“- Bon … Vous voulez toujours pas me dire ou on se trouve ? Faudrait que je pense à retourner chez moi. Mon coeurl va crever d’faim.. Vous savez la dernière fois il était tellement désespéré qu’il a réussi à manger tout le bocal de cornichons…”

Je confesse. Ce n’était pas la réaction que j’attendais et en société, c’est pas le genre de chose qu’il est très sympathique d’entendre. Ou de subir. Mais ce n’est pas non plus une raison pour essayer de me faire tomber au sol. Vous avez vu la chute que ça serait ? Je risque de me casser quelque chose, même si je suis tout moue ! Et je dis ça bien après m’être jeté dans le vide, mais ça, c’est parce que c’était classe et que dans le fond, vous savez bien que j’assure. Et bien évidemment, il faut que les grands esprits farceurs se rencontrent et v’là que l’autre coeurl nous fonce dans le tas sans aucunement faire gaffe à ma vie, à peine un instant après avoir réussi à regrimper sur ma monture. Je suis dégagé manu millitari de ma position de stratège et envoyé au sol, sans trop de mal, amorti par une touffe d’herbe. Je manque évidemment de me faire écraser sous l’un des tonneaux des deux bestiaux et je ne dois mon salut qu’à la chance, je pense. Quelque part, on doit faire attention à moi. Ça doit vouloir dire que je suis amené à faire de grande chose.

Le tumulte se calme. Et pour tout vous dire, au milieu des herbes, c’est quand même pas le point de vue le plus satisfaisant. J’avise une patte et je me dépêche de monter dessus tout en écoutant ce qu’il se dit. Ils cherchent des héros arrivé par les étoiles ? Ça me rappelle une histoire complètement délirante d’un groupe de quatre types rencontré dans un bar : un mec plutôt débrouillard, une nana plutôt maligne, un binoclard plutôt cultivé et un grand plutôt silencieux. Ils causaient d’une porte des étoiles et qu’ils cherchaient à revenir chez eux. J’ai bien écouté ce qu’ils avaient à dire, mais le lendemain, ils étaient partis. J’ai pas prêté plus attention à ces histoires. Qui aurait cru que ça me servirait aujourd’hui ?

C’est beau les hasards.

En tout cas, ils cherchent des héros. Et si vous voulez mon avis, ça doit être un terme pour me désigner. Des types qui rendent service. Altruiste. Comme moi. J’arrive sur le sommet du Coeurl et je me rends compte que c’est pas le mien. La vue est meilleure, mais il parait beaucoup moins sympathique. Sauver le Calyce ? C’est bien une mission pour Whiskyjack Callahan. Je vous l’ai pas déjà dit ? Une tête de glooby apparaît et le dénommé Krotal a tout le loisir de s’apercevoir que sa place est prise.

-Déso. C’est pas mal ici. Je comprends que ça te plaise.

Je sens bien qu’il y a une sorte de fureur froide dans mon faux compatriote, alors je calme le jeu. Et je me rappelle ce que m’avait dit mon quatuor étrange qui, après réflexion, devait être des animaux en humain, l’inverse de moi.

-vous cherchez un héros ? J’en suis un. Je suis venu à travers des étoiles, comme à travers une porte. Pour répondre à l’appel du Roi Glooby. Souvenez vous bien de mon nom.

L’important, c’est d’user un pseudonyme, parce qu’on ne je sais jamais comment ça peut évoluer sur la fin. Je souris comme pourrait sourire un glooby et je me présente.

-Appelez moi Jack. Jack Honil.

Résultat des courses, on répond à ma question de manière encore plus vague et pire, on me fou à terre.. Du coup je ne savais toujours pas ou nous nous trouvons… Le coeurl au dessus de moi semblait tout de suite plus animé, plus énervé je dirais même… C’est le pet de Shlingue qui l’avait perturbé à ce point ? .. Et puis, Bébé, bébé.. Rhésus était grand quand même, j’allais pas l’allaiter au sein ! Cette image me vint en tête, hyper chelou. Il devait faire parti de la SFAMI [Société des Familiers Mignons et Inutiles]

“- Mais c'est un grand chaton maintenant ! Et puis, je n’avais pas prévue de partir dans cet endroit...”

Alors là, pas du tout. Si on m’avait dit que ma cuite /prise durerait autant de temps, je n’aurais peut-être pas envisagé. Ou peut-être que l’espace temps se déroulait d’une autre manière, “ici”.. Voilà que ca portait un nom, le Calyce.. C’est quoi un calyce ? Ca se mange ? Le glooby inconnu me monta dessus à son tour pour parler à son frangin. Genre, j’me fais proteger par un glooby.. Y’a combien de type qui me montent dessus ce soir ? Ca part vraiment en livre c’t’affaire.. J’y comprend que dalle. Et voilà que ca parle de porte des étoiles. J’en déduis que c’est le grand portail d’entrée, surement que y’avait une entrée secrète quoi.Tain mais en fait..

“- Je me nomme Golmi”

Fier nain guerrier. C’est bon j’avais saisi le principe.. En fait, on faisait un jeu de rôle sous medoc !  Ca venait de me percuter maintenant, alors qu’un flash m’était revenu en tête, lorsque j’avais fais un jeu du genre avec Law la dernière fois.. Y’avait un autre type je crois avec nous ce soir là.. Ou peut-être pas, en vrai je me rappelais plus bien.. Mais cette fois, c’était sous grandeur nature, avec un roi (donc le propriétaire ?) .. Okay… Quelle drôle de soirée..

"Je pense qu’on a tous traversé ce portail au vu de mes articulations endolories, j’ai du chutter ... “ Sûrement en tombant dans les escaliers en allant dans leur jardin ? “Menez nous à votre Roi, nous serons ses preux guerriers” J’imaginais déjà la mise en scène qu’ils avaient installés… Faut avoir de l’imagination pour créer ce genre de jeu !

A ce qu’il parait, y’a toujours plein de bouffe chez les gens fortunés. Il allait peut-être nous couvrir de nourriture ?

Bien que cette soirée fut drôlement arrosée, je me souvenais des règles du jeu dont m’avait parlé mon ami Law. Il avait dit que parfois, il n’y avait pas un, mais deux MJ. La présence des “Machiavéliques Judas” consistait à alimenter d’autant plus la partie, surtout lorsqu’ils jouaient eux-même un rôle. Ces deux derniers sous formes de familiers s’éloignèrent de nous…

“- Il est franchement perché ce jeu.. Vous êtes à fond dans vos personnages vous, ca se voit que vous êtes des habitués !”

Lâchais-je, à l’attention des trois autres personnes. Surtout le l’homme-Gloot, lui il était à fond dans son rôle, imitant vraiment le comportement de l’un de ses crétinus. Franchement, respect. Kariss et Krotal revinrent à nous en nous expliquant le contexte du jeu.. Je ne pus m'empêcher de ricaner avec ma gueule de coeurl.

“- T’as bien choisi ton perso toi” Ricanais-je, à l’adresse du Warg.. Cette fille ne manquait pas de cran, elle avait choisi d'interpréter une forme dite “envahisseur” dans le jeu ! C’était audacieux de sa part, ou totalement fou ! .. Mais d’ailleurs, quand-est ce qu’on avait eu le choix de nos perso hein ? J’aurais pris un truc encore sinon, un Fenrir au moins, pas un ptit coeurl quoi !

“- Eh beh, sacré “étoiles hein” …” Ca doit être le nom de leur drogue. Faudra que j’men souvienne tiens.. C’est bête que je n’ai rien pour écrire.. Pis t’façon avec mes pattounes… En tout cas la trame de l’histoire avait l’air plus ficelée que lorsque Law m’avait fait jouer aha

“- J’suis de la partie!” T'façon maintenant qu’on est tous dans l'hallucination, j’étais un peu obligée non ? C’est le coup à taper un coma et que personne ne se soucie de nous. Bon, si on devait bouger d’ici, fallait porter Shlingue le baveux, sinon il allait mettre dix ans à nous suivre.. Pliant mes pattes avant, je baissais la tête et mis un petit coup dans le corps flasque du glooby pour qu’il me tombe sur la tête.

“- En route petit baveux..”

J’attendis mes comparses avant de me mettre en route. On va par où déjà ?

"- Et sinon, on m'explique comment un Glooby à fait pour devenir Roi ? Il est croisé avec un Fenrir ?" Non parce que même si l'hhistoire était bien trouvé, ca manquait de cohérance quoi ! Un baveux, roi des coeurls ? J'laurais déjà gobé moi !

Je vous avoue que j’écoute le tout d’une oreille distraite. Pas que c’est inintéressant, hein, mais je me suis rendu compte d’une chose, en prenant le temps de descendre du coeurl du Calyce, de mauvaise grâce parce que la vue était tout de même sympa, mais qu’il fallait bien être serviable. Je suis quelqu’un de sympa, il faut pas oublier. Non, le truc qui m’interpelle, c’est que très clairement, ça fait plus de dix minutes. Et plus de dix minutes, ça veut dire que quelque chose cloche. Normalement, je devrais redevenir humain. D’habitude, il y a une sensation bizarre comme un message d’alerte qui te hurle dans les oreilles « gaffe ! Tu vas redevenir grand ! Ne sois pas en plein milieu de quelque chose que tu pourrais regretter ! »

Pas du tout ce que vous pensez. Hein.

Mais là, rien. Nada. Et ça me fait penser que les pouvoirs, parait que ça s’améliore avec le temps. Jamais trop compris comment ça se passer, mais parait que nos bourses s’allègent quand ça se produit. Une relation entre les cristaux et les pouvoirs qui me parait bien étrange, mais ça n’inquiète personne, alors, je ferme ma bouche. Est-ce que mon pouvoir se serait amélioré ? Faudra que je regarde ma bourse pour l’occasion, c’est que j’économisais pour des trucs vachement important. Je sais pas quoi, hein. Mais probablement important. Bref, je deviens de plus en plus puissant.

Ça doit être le fait d’être un héros appelé à travers les étoiles. J’ai du pouvoir et comme dirait mes parents, un grand pouvoir implique de laisser de meilleurs pourboires. Entre autre. Regardez. Il me suffit de croiser le regard de Golmi pour lui intimer l’ordre de me faire monter sur son dos. Si c’est pas du pouvoir ça, je sais pas ce que c’est. Faudra juste que lui apprenne que je ne suis pas si baveux que ça. Je peux être aussi doux que tendre. Baveux n’est pas le meilleur adjectif pour me décrire, faut le dire. J’ai le glooby d’en face qui me fixe, alors je lui réponds ce qu’il veut entendre.

-J’ai été appelé. J’ai répondu à cet appel. Sus à l’ennemi !

Faudra que je pense à un petit discours pour motiver les troupes au moment d’attaquer. C’est important d’être assez epique pour gorger les cœurs et enhardir les coeurls. Puis, il me vient une idée pas si inintéressante que ça, vous l’admettrez aisément.

-Mais dites moi. Ce Roi Glooby. Il n’aurait pas des enfants ? Comme une…. Princesse Glooby ?

Vous avouerez que ça un certain charme d’être le héros sauvant sa princesse du joug de créatures aussi terribles que mauvaises ? C’est sympa le monde des gloobys, on se croirait dans les contes que ma maman me racontait quand j’étais petit. Peut-être que dans le fond, ils avaient un fond de vérité et que ce sont les récits des héros de l’époque, édulcoré dans des contes pour enfants pour ne pas révéler la vérité sur ce royaume aussi secret que discret. Puis je jette un œil au Warg. Et ça me parait tout de même saugrenue.

-Du coup, on l’accepte lui ? Ça tombe c’est un bon espion. Par chez nous, les espions, c’est quand même des aces. Et je vous parle pas du Maitre-Espion. C’est pas un rigolo. Si j’étais vous, je le surveillerais Les trahisons, c’est un coup classique dans les contes.