Le retour d'Atheas SOLO Devant les portes du palais, la jeune princesse attendait les bras posé sur les hanches. Elle hésitait encore à passer les portes de la cours, ne sachant pas comment revenir après tant d’absence… À ces côtés, Dante l’encourageait à faire le premier pas. C’est d’ailleurs lui l’a convaincu de rentrer chez elle après presque une année de vagabondage… 1ère lune de la saison fraîche, an 999. Vagabondage | Atheas venait de quitter le palais via les portails de téléportation pour se rendre au grand port. Là bas, elle avait réussi à se faufiler hors de l’ambassade en prenant l’apparence d’une femme croisée là bas… Elle rencontré une femme alors qu’elle ne savait pas quoi faire de sa vie, Thépâ. Cette dernière l’a rapidement présenté à une connaissance afin que la demoiselle puisse se trouver un travail mais bien sûr… elle n’était pas consciente de la difficulté de la vie. Changeant régulièrement d’apparence afin de ne pas être retrouvée par la garde, la demoiselle enchaîne plusieurs petits boulots afin de gagner quelques cristaux… mais évidemment, elle ne parvient pas à garder longtemps ses emplois, se plaignant pour un rien et trouvant la paie bien faible. Evidemment, en tant que princesse son argent de poche avait jusque là couvert toutes ses dépenses et elle n’avait même pas conscience de la réalité du marché… Princesse disparue | C’est complètement par hasard qu’elle se fait courser par deux gardes. Elle ne les connait pas mais eux, semblent la connaître et semblent vouloir la ramener mais elle parvint à s’échapper. Encore un coup de sa mère ? Cela ne l’étonne guère… D’ailleurs, elle était bien reconnaissante à son pouvoir de transformation : ainsi, elle ne serait pas retrouvée de suite… Après cette petite aventure, la demoiselle décide de changer d’endroit. En laissant traîner ses oreilles dans les tavernes et les ruelles, elle apprit que les recherches étaient concentré sur le grand port.. quelqu’un savait qu’elle était ici. Elle devait bouger d’endroit. Saison fraîche, an 999. Atheas vivotte à droite à gauche dans les villages aux alentours de la capitale. Tantôt employée de ferme, tantôt serveuse. Elle parvient à se trouver un toit et le couvert tout en cachant son identité. Même si quelques personnes l’ont déjà vu sous sa véritable apparence : habillée de guenilles et couverte de boue, qui pourraient y reconnaître une princesse ? Surtout qu’elle ne s’était jamais baladée par ici, personne ne devait savoir à quoi ressemblait la princesse… Bal du solstice de l’an 1000. Atheas est fatiguée de cette vie de vagabonde. Ces belles robes lui manquent, les repas du cuisinier du palais, le confort de son lit de plume… Même les remontrances de son frère. Elle se dirige à nouveau vers la capitale alors que le festival annuel du solstice se prépare… O Buffet | Elle parvient à s’infiltrer dans le palais sous une fausse apparence et va se goinfrer de petits fours. Plus d’une fois, elle hésite à reprendre ses traits pour faire une apparition spectaculaire… mais finalement, elle repart. Peut-être est-ce le fait de retourner au palais qui lui a rappelé quelle cage dorée c’était ? Elle avait beau se plaindre de la difficulté du travail, elle n’avait finalement pas encore envie de laisser tomber la vie de liberté auquelle elle avait goûté… Saison froide, an 1000. Personne n’a de nouvelles de la princesse, elle a disparu sans laisser de trace.. En même temps, comment poursuivre quelqu’un qui peut avoir l’apparence de n’importe qui ? Après son escapade au palais, la princesse s’est cette fois dirigée vers le village perché en prenant une calèche de marchand… Elle atterrit là bas et découvre une toute autre ville. Les constructions sont suspendues dans les arbres, il n’y a pas de routes pavées et de garde à vous. La vie semble bien plus simple et bien plus libre qu’à la capitale. Perchée dans les arbres, à tout moment elle peut quitter la ville pour aller se balader en foret… Elle aime beaucoup cet endroit et a décidé de s’y installer quelques temps. Elle se fait embaucher en tant que vendeuse dans une petite boutique de vêtement de la ville. La propriétaire, une femme d'âge mûr très gentille, est ravie d’avoir quelqu’un pour s’occuper de la boutique. Son fils est un garde qui est parti pour la capitale quelques années plus tôt et elle se retrouve donc seule. Atheas s’occupe donc du petit magasin en échange d’un toit, d’une soupe et de quelques cristaux… Elle ne gagne pas autant qu’elle avait au palais et le confort est loin de s’y approcher, mais personne ne vient l’embêter. Un soir, alors que la demoiselle se reposait, la patronne rentra en trombe dans la chambre pour annoncer la bonne nouvelle : son fils serait de retour le mois prochain ! Seulement, Atheas n’avait pas prévue cette interruption soudaine et avait pas activé son pouvoir… Pourtant, malgré cela, sa patronne la reconnut de suite.. mais elle refusa d’en savoir plus. Peu importe si elle était une fugueuse ou une hors la loi, Atheas n’avait causé aucun soucis au magasin et travaillait avec acharnement. Son secret restera gardé… Un mois plus tard… Dante, le fils de la patronne rentra à la maison. Il avait demandé une mutation afin d’être plus proche de sa mère et le voilà attribué au village perché. C’est ainsi qu’il rencontre Atheas, la jeune employée que sa mère avait embauché quelques lunes plus tôt… Bien évidemment, il ne se douta de rien. Même à la capitale, il n’a jamais eu besoin de rentrer dans le palais et, s’il était au courant de la disparition de la princesse, jamais il ne pouvait imaginer qu’elle serait à ces côtés, travaillant pour sa mère. Les deux jeunes gens vont rapidement se lier d’amitié. Dante est toujours souriant et chaleureux, il a beau être un garde, il n’a pas l’aspect rigide et les sourcils froncés des gardes du palais. En un sens, il lui rappelle un peu Owain. A cette pensée, Atheas eu un petit pic au coeur en songeant qu’elle s’était enfui sans lui dire un mot.. la cherchait-il ? Que devenait-il ? Ils avaient été si longtemps ensemble et elle était partie sans dire un mot. Une petite pointe de culpabilité perça dans sa poitrine… mais elle était arrivée si loin maintenant, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Les mois passèrent… Et la vie suivait son cours. Atheas ne changea pas d’emploi, elle était heureuse, la patronne était contente de cette fille et Dante était toujours à ses côtés lorsqu’il n’était pas en fonction. Première lune de la saison chaude, an 1000. La journée allait se passer comme toutes les autres. Atheas se leva pour aller travailler, elle avait beau ne pas être du matin, elle faisait un effort pour pouvoir conserver son toit et son emploi. En quelques mois hors du palais, elle s’était, à sa plus grande surprise, rapidement adapté et avait cessé ces caprices. Après tout, elle n’avait plus le loisir et le luxe d’en faire et devait donc se plier aux règles des lieux. La jeune princesse n’avait jamais été bête, un peu stupide parfois et souvent immature, mais elle avait vite compris que si elle ne voulait pas être la princesse… et bien elle ne pouvait pas se comporter comme tel… La jeune fille était descendu dans la boutique et avait travaillé toute la journée. Le soir venu, la patronne lui avait demandé d’aller chercher quelques affaires pour le repas du soir. Atheas était partie faire les courses et au retour, elle croisa Dante qui rentrait également de la caserne. Ils firent un bout de chemin ensemble pendant lesquels ils discutèrent de tout et de rien. Mais est-ce Lucy ou un autre sortilège ? Mais alors que tout ce passait bien, son pouvoir se désactiva… faisant réapparaître ses traits naturels. Si Dante fut d’abord étonné, tout c’était passé si soudainement, en revanche son étonnement passa rapidement. Alors qu’Atheas paniquait et s’inquiétait de son regard, il lui dit alors d’une voix hésitante : - Désolé… je savais en réalité. La jeune fille écarquilla les yeux. Il savait ? Comment ? Depuis quand ? Elle ne savait pas quoi penser de tout cela… - Tu es.. la princesse Atheas c’est ça ? J’ai vu une affiche de recherche à la caserne… La jeune fille resta muette les yeux baissé. Allait-il la dénoncer et la ramener de force au palais ? Après tout, pour un jeune garde c’était une occasion en or pour monter en grade ! - Je n’en étais pas sur… Atheas était au bord des larmes. Elle avait l’impression que tout son petit paradis allait s'effondrer. Voyant sa réaction, Dante bafouilla en ramassant les légumes que la jeune fille avait fait tomber. - Ah non ! Ne pleure pas.. écoute, on va d’abord rentrer à la maison et tu me raconteras d’accord ? La princesse hocha la tête, incapable de dire un mot. Ils rentrèrent tous deux chez eux, la patronne les attendait pour préparer le repas mais ne rajouta rien quand Atheas et Dante allèrent s’isoler sur le petit balcon. C’est à ce moment qu’elle déballa toute son histoire. Elle lui raconta tout, de la dispute avec sa mère, sa fugue, son retour au palais, ses recherches de travail… Et Dante l’écouta jusqu’au bout sans rajouter un mot. - Tu vas me dénoncer à la garde maintenant ? Et me ramener chez moi ? Dante hésita et soupira avant de secouer la tête. - Non ne t’en fait pas.. - Mais.. - Ecoute, j’ai bien compris que tu ne veux pas rentrer chez toi et je ne veux pas t’y forcer. Je ne dirais rien et ma mère restera muette également… mais en échange, je veux que tu réfléchisses sur ce que tu as fait. Tu as fugué et tout le monde s’est inquiété. Pas parce que tu es une princesse mais juste parce que tu as des parents et des amis… La soirée se déroula dans le calme et Atheas reprit toute penaude son train train quotidien… pour la première fois depuis sa fugue, réflechissant réellement à ses actes. Mais également à ceux de Dante. Il ne l’avait pas ramené, il risquait son poste et sa carrière et pourtant, il restait de son côté… 2ème lune de la saison chaude, an 1000. Atheas remercia sa patronne pour les quelques mois en sa compagnie et tout ce qu’elle avait fait pour elle durant ce temps. Mais elle avait fait ses affaires et était prête à rentrer… Elle avait envie de voir sa mère, de se réconcilier avec elle et peut être de vivre une relation comme Dante avait avec la sienne. D’ailleurs, le garde avait demandé une permission, sans en donner la raison, pour accompagner sa jeune amie sur les chemins et la protéger des dangers de la route. Puis ils arrivèrent tous deux face au palais. Malgré le temps, Atheas avait l’impression que rien n’avait changé… Elle chercha le regard de Dante qui la poussa à entrer. Elle respira un grand coup et passa les portes. Elle était de nouveau chez elle. Elle était enfin rentrée… Depuis son retour, tout était passé très vite. Elle ne fut pas reconnue de suite mais après quelques pas, sa mère lui adressa un regard fort, mais aussi très méfiant. Elle n'osait pas avancer près d'elle, même si elle aurait voulu courir vers elle. Elle bafouilla, lui dit qu'elle était la bienvenue avec une voix cassée, puis la prit dans ses bras. Son père également arriva quelques temps après et l’enlaça tendrement.. La jeune princesse pleura dans le hall, c’était des larmes de joies et de tristesse en même temps.. Elle s’excusa de tout ce qui s’était passé. Dante était resté en retrait et observait cette scène de retrouvailles. Atheas l’invita à séjourner dans l’aile des invités dans le palais, il accepta et passa quelques jours de plus à la capitale. La princesse et lui n’eurent pas beaucoup d’occasion de se croiser, elle avait tant à raconter à ses parents et ces derniers avaient certainement beaucoup de choses à lui dire également… Cependant quelques jours plus tard, Atheas alla a sa rencontre : - Dante ! Dis… tu ne voudrais pas rester ici avec moi.. Il sourit. - Je peux pas tu sais très bien, je dois retourner en poste. - Mais on peut demander encore une mutation ! Je.. j’aimerais que tu sois mon garde personnel… On pourrait rester ensemble comme ça… La jeune fille rougit. Elle avait complètement oublié Owain et depuis qu’elle était rentrée, elle ne l’avait pas croisé. Il était apparemment parti à sa recherche mais personne n’avait eu de nouvelles depuis… - Je… j’en serais ravi. Mais je dois retrouver ma mère d’abord… - Oui je comprend.. écoute, si tu changes d’avis, mon offre tiendra toujours ! Cette fois-ci je ne fuguerais pas, je t’attend ici d’accord ? |